MEDITATION 12/01/2005

UNE RENCONTRE AVEC PIERRE

Lire Jean 21

“Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ne m’aiment? Oui, Seigneur, répondit-il, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit: prends soin de mes agneaux. Puis il lui dit une deuxième fois: Simon, fils de Jean, m’aimes-tu? Oui, Seigneur, répondit-il, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit: prends soin de mes brebis. Puis il lui dit une troisième fois: Simon, fils de Jean, m’aimes-tu? Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait demandé pour la troisième fois: “m’aimes-tu?” Et il lui répondit: Seigneur, tu sais tout; tu sais que je t’aime! Jésus lui dit: prends soin de mes brebis” (Jean 21:15-17).

Ce passage se situe au bord du lac de Tibériade, quelques temps après la résurrection de Jésus. Celui-ci va faire vivre une expérience à Pierre (qui avait renié Jésus trois fois) qui enlèvera définitivement dans son coeur tout doute, quand au pardon de Jésus. A trois reprises, Jésus va demander à Pierre s’il l’aimait, et lorsque Pierre va lui répondre par oui, Jésus va lui dire de prendre soin de ses brebis.

Cette question posée à Pierre, Jésus nous la pose à nous aussi aujourd’hui. Qu’est-ce qui est le plus facile à dire? Que nous l’aimons, où que nous le servons à travers le don qu’il nous a donné? N’a-t-il pas dit, “vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Ce que je vous commande, c’est donc de vous aimer les uns les autres” (Jean 15:14 et 17).

A trois reprises Jésus va demander à Pierre, “m’aimes-tu?” pour compenser le fait que Pierre l’avait renié trois fois. Il avait déjà manifesté qu’il avait pardonné à Pierre ce qu’il avait fait, lorsque l’ange avait dit aux femmes venues au tombeau tôt le dimanche matin pour parfumer le corps de Jésus, “allez maintenant, et dites à ses disciples y compris Pierre: il ira vous attendre en Galilée; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit” (Marc 16:7). En d’autres mots: “assures-toi Marie que Pierre entendra la nouvelle, il est toujours mon frère, je l’aime et je lui ai pardonné!”

Le mot grec “aimer” que Jésus va utiliser dans ce passage, est le verbe “agapao”. Il fait référence à l’amour inconditionnel que Dieu a pour chacun de nous, c’est-à-dire à cet amour qui ne s’attend à ne rien recevoir en retour, et qui a poussé Jésus à mourir sur la croix pour nous réconcilier avec Dieu.

A trois reprises, Jésus demanda à Pierre s’il l’aimait. La première fois, Jésus va utiliser le verbe “agapao”. “Pierre m’aimes-tu sans condition, plus que ceux-ci ne m’aiment?” La deuxième fois, Jésus va utiliser le même verbe “agapao” mais il va plutôt se concentrer sur la personne de Pierre. “Pierre, m’aimes-tu sans condition?” La troisième fois, Jésus va utiliser le verbe grec “philéo” qui fait référence à un amour affectif, un amour fraternel, et il va lui demander: “Pierre, m’aimes-tu fraternellement? (es-tu mon ami?)” A chaque fois, Pierre va répondre à Jésus en utilisant le verbe “philéo” c’est-à-dire. “Seigneur, tu sais que je t’aime(que je suis ton ami)!”

Remarquez que Jésus n’a pas demandé à Pierre: “Pierre, est-ce que tu crois que je t’aime?” ou “Pierre est-ce que tu sais jusqu’à quel point je t’aime?” Pierre savait jusqu’à quel point Jésus l’aimait! Il leur avait dit un jour: “le plus grand amour que quelqu’un puisse montrer, c’est de donner sa vie pour ses amis." (Jean 15:13).

Jésus ne s’est pas contenté de la première réponse de Pierre, parce qu’un des buts qu’il visait, c’était de faire réaliser à Pierre quels sentiments il éprouvait à l’égard de lui et quels motifs l’avaient amené à le suivre. Pierre abandonnera son métier de pêcheur pour ensuite se consacrer à proclamer la Bonne Nouvelle avec le même esprit que son Maître.

Mes amis, si Jésus nous posait la même question qu’il a posé à Pierre, sur le bord du lac de Tibériade, “M’aimes-tu vraiment? Es-tu même mon ami? Si oui, “pourquoi me suis-tu?” quelle serait notre réponse?