MEDITATION   20/02/2005

 

 

LE JUGEMENT

 

“Ne jugez pas les autres, afin que Dieu ne vous juge pas. Car Dieu vous jugera de la façon dont vous jugez et il utilisera pour vous la mesure que vous employez pour les autres. Pourquoi regardes-tu le brin de paille qui est dans l’oeil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton oeil? Comment peux-tu dire à ton frère: “laisse-moi enlever cette paille de ton oeil”, alors que tu as une poutre dans le tien?” Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton oeil et alors tu verras assez clair pour enlever la paille de l’oeil de ton frère” (Mat. 7:1-5).

 

 

Combien de fois vous est-il arrivé de porter un jugement sur les autres, en oubliant que vous étiez vous aussi, susceptible de succomber aux mêmes tentations? Pourquoi portons-nous des jugements sur ce que font les autres? Parce que nous sommes orgueilleux et hypocrite.  Nous voulons manifester ouvertement que nous ne commettons pas ces “péchés abominables” alors que bien souvent, nous avons le coeur rempli de tant de mauvaises pensées.  Jésus donne un avertissement à ceux qui lui appartiennent: “Dieu te jugera de la même manière que tu juges les autres.” Avant de porter un jugement sur le comportement que tu relèves chez  les autres, enlève d’abord la poutre qui se trouve devant ton oeil et qui t’empêche de voir ce que tu fais de répréhensible aux yeux de Dieu.  Reconnais que tu n’as pas plus parfait que ton frère, et que tu as la même capacité que lui, à pratiquer le péché, tu seras alors amené à compatir pour celui-ci, à l’aider et à le soutenir lorsqu’il sera chancelant, ou à le relever lorsqu’il sera par terre. Il n’a pas besoin que quelqu’un vienne l’écraser, lorsqu’il a déjà succombé. 

 

“Je pourrais être capable de parler les langues des hommes et celles des anges, mais si je n’ai pas d’amour, mes discours ne sont rien de plus qu’un tambour bruyant ou qu’une cloche qui résonne” (I Cor.13:1).

 “L’amour est patient, l’amour est bon, il n’est pas envieux, il ne se vante pas, il n’est pas orgueilleux, l’amour ne fait rien de honteux, il n’est pas égoïste, il ne s’irrite pas, il n’éprouve pas de rancune, l’amour ne se réjouit pas du mal, mais il se réjouit de la vérité. L’amour permet de tout supporter, il nous fait garder en toute circonstance la foi, l’espérance et la patience”                  (I Cor.13:4-7)

 

Pratiquer l’amour, correspond à ne plus juger mon prochain, mais à être plutôt disposé à le guider et à l’aider  pour qu’il se libère de l’emprise que le péché exerce sur lui. C’est pratiquer la grâce, le pardon et la miséricorde envers mon frère. C’est agir avec l’autre, comme j’aimerais qu’il agisse avec moi.

 

 

Tôt cette semaine, un cil est tombé dans mon oeil. J’ai essayé de le pousser vers l’extérieur afin de pouvoir le prendre avec le bout de mes doigts.  Après quelques minutes, j’ai cru qu’il était parti, mais je me trompais, il était allé se loger juste sous ma paupière. Le lendemain matin lorsque je me suis réveillé, j’ai constaté que mon oeil était  légèrement irrité et j’ai pensé que cela était dû au fait que j’avais passé plusieurs minutes à le frotter le soir précédent, alors que j’essayais d’enlever ce cil. Je suis alors allé travailler, et vers l’heure du midi, constatant que mon oeil était fort gonflé, qu’il était rouge et qu’il coulait, je suis retourné à la maison pour regarder dans le miroir de la salle de bain, ce qui n’allait pas.  Lorsque je réussis à soulever la peau de ma paupière vers le haut, j’ai pu voir clairement le cil décoloré qui s’y cachait.  Il ne restait plus maintenant, qu’à l’enlever.

 

Si le soulagement fut immédiat, la guérison ne fut pas instantanée. Est-ce que cela ne ressemble pas au péché qui s’accroche si facilement à nos vies?  N’est-ce pas étonnant qu’un si petit cil, qui semblait tout à fait inoffensif, finisse par me causer autant de douleur? A partir du moment où j’ai pris la décision d’examiner ce qui  causait autant de problème à mon oeil et que j’ai réussi à l’enlever, la douleur s’arrêta immédiatement. N’est-ce pas la même chose avec le péché? Une fois que j’eus découvert la source de mon problème, il ne me restait plus qu’à prendre la décision de le chasser loin de moi pour toujours. C’est ce que l’auteur de l’épître aux Hébreux nous rappelle: “débarrassons-nous donc de tout ce qui gêne notre marche et du péché qui s’accroche si facilement à nous, et courons résolument la course qui nous est proposée. Gardons les yeux fixés sur Jésus, dont notre foi dépend du commencement à la fin” (Héb. 12:1b).

 

Nous devons cependant nous rappeler, que le soulagement complet de ses effets  peut demeurer. Lorsque je pense à ce qui m’est arrivé avec ce cil, je dois avouer que le lendemain, mon oeil était encore rouge et sensible, mais dans un bien meilleur état. Je savais que mon oeil était irrité, parce que j’avais certains symptômes qui me le rappelaient. Il en est de même avec celui qui vit dans le péché, il en ressent les symptômes, et son péché le lui rappelle constamment, puisqu’il a perdu sa joie et sa paix dans le Seigneur, il n’a pas besoin de rencontrer quelqu’un qui a une poutre dans son oeil, qui va prendre plaisir à le lui rappeler et qui va le faire souffrir davantage.

 

Il est bien évident, qu’il  y a des temps et des moments où un examen plus approfondi sera nécessaire pour soigner la blessure ou corriger le problème, et qui exigera même qu’une intervention soit pratiquée.  Mais ces interventions devraient être l’exception plutôt que la règle. Une personne qui vient avec un esprit bien disposé et un coeur remplit d’amour envers la personne qui souffre, sera comme une pommade qui apaisera celle-ci dans sa douleur, et elle sera un instrument pour mener l’autre vers le chemin qui conduit loin du péché.

 

 

Seigneur Jésus, nous te remercions parce que tu nous as déjà sauvés de tous nos péchés. Merci parce que tu ne rejettes personne qui vient à toi avec un coeur repentant.  Aides-nous à nous rappeler que nous devons voir l’autre avec tes yeux remplis d’amour et non pas avec une poutre qui nous empêcherait de nous voir tel que nous sommes. Permets-nous d’être “des réconciliateurs” et non pas “des condamnateurs” afin d’aider les autres à se relever plutôt qu’à les écraser davantage. Permets-nous de les amener au pied de ton trône de grâce, là où se trouvent le pardon et la miséricorde. Enseignes-nous à être des reflets de cette lumière que tu as placée en nous. Gardes nos pensées  et nos coeurs en toi Seigneur Jésus.

Amen!