CHERCHONS-NOUS QUELQUE CHOSE QUE NOUS POSSEDONS DEJA ?  (Ephésiens 1:15-23)

(Prêché à Glain, le 10 mars 2019 par Boris Pospiszyl) (Retranscrit dans un style parlé)

 

Bonjour à tous,

 

Je suis vraiment heureux d’être ici ce matin pour plonger les regards avec vous dans la Parole de Dieu.

 

Pour commencer, je vais vous dévoiler un scoop me concernant, que peut-être certains parmi vous connaissent. Depuis que je suis capable de lire, je n’ai jamais aimé ça (mais je vous rassure, cela commence à changer). Dès que l’on m’offrait un livre, je le poussais au fond de mon armoire ou dans un carton avec d’autres livres.

 

Il y a un an et demi, quand j’ai commencé à prendre quelques cours à l’IBB (institut biblique belge), j’ai bien dû m’y mettre. Dès le premier cours, le professeur nous informe que nous devons lire "Le Précis de Doctrine" de Jules Marcel Nicole. Après la séance de cours, je suis allé à la librairie chrétienne pour acheter ce livre. J’étais tellement fier d’être un des premiers à l’avoir !

 

C’était vraiment la mauvaise chose à faire, car si j’avais été plus attentif et si j’avais pris le temps de regarder dans mes cartons avant, j’aurais épargné de l’argent. En effet, un frère de l’église m’avait offert ce livre quelques années plus tôt (je rassure ce frère, j’ai dévoré son livre et offert l’autre à un ami).

 

Mais apparemment, je ne suis pas le seul à avoir ce genre de comportement.

 

William Randolph Hearst, un richissime collectionneur, investissait une fortune dans l’accumulation d’objets d’art en provenance du monde entier. Un jour, il trouva la description de quelques objets précieux qu’il voulut acquérir à tout prix. Il envoya son homme de confiance à leur recherche.

 

Après plusieurs mois, celui-ci revint en déclarant qu’il savait finalement où se trouvaient ces précieux trésors… Ils étaient dans la collection même de Monsieur Hearst ! Il s’était donné beaucoup de mal pour essayer de se procurer des objets qu’il possédait déjà! S’il avait au préalable consulté son catalogue, il se serait épargné beaucoup de dépenses et de soucis.

 

Cherchons-nous quelque chose que nous possédons déjà?

 

Ouvrons ensemble la Parole à la lettre aux Ephésiens: "C'est pourquoi moi aussi, après avoir entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints, je ne cesse de dire toute ma reconnaissance pour vous lorsque je fais mention de vous dans mes prières. Je prie que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître. Je prie qu'il illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de son glorieux héritage au milieu des saints et quelle est l'infinie grandeur de sa puissance, qui se manifeste avec efficacité par le pouvoir de sa force envers nous qui croyons. Cette puissance, il l'a déployée en Christ quand il l'a ressuscité et l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir. Il a tout mis sous ses pieds et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous" (Eph.1:15-23).

 

Nous sommes ici en présence d’une prière que Paul adresse en faveur des chrétiens. Dans les versets précédents de ce même chapitre, il rappelle que nous sommes des enfants adoptifs de Dieu, en Jésus-Christ (v.5), que par son sang, nous sommes rachetés et pardonnés de nos fautes (v.7). Nous avons aussi été désignés comme héritiers (v.11) et ayant entendu les paroles de vérité, l’Evangile, et ayant cru, nous avons été marqués de l’empreinte du Saint-Esprit promis (v.13).

 

Et il poursuit: "C'est pourquoi moi aussi, après avoir entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints..." (v.15).

 

Paul résume comment il reconnaît les membres de ces églises comme faisant partie de la famille de Dieu. Ceux-ci placent leur foi en Jésus-Christ et manifestent de l’amour pour les saints. Tout chrétien croit et aime.

 

Même si cela n’est pas spécialement explicite, on pourrait y voir un rapprochement avec les deux commandements les plus importants prononcés par Jésus dans l'évangile de Marc: "Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Voici le deuxième: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là" (Mc.12:29-31).

 

La vie chrétienne possède ces deux dimensions qui sont indissociables. 

 

Après avoir reconnu ces choses, Paul remercie Dieu parce que "Cela ne vient pas d’eux, mais c’est le don de Dieu" (Eph.2:8).

 

"Je ne cesse de dire toute ma reconnaissance pour vous lorsque je fais mention de vous dans mes prières" (v.16).

 

Personnellement, j’ai souvent tendance à commencer mes moments de prière en présentant à Dieu toutes sortes de requêtes pour ma vie personnelle, pour les besoins de l’église, pour les besoins des membres de ma famille ou mes amis.

 

Paul, quant à lui, a bien compris qu’il y a un équilibre à avoir, et nous devons suivre son exemple. Si je dis cela, ce n’est pas simplement en m’appuyant sur la lettre aux Ephésiens, mais dans presque toutes ses épîtres, Paul commence en remerciant Dieu:

 

"Avant tout je remercie Dieu…" (Rom.1:8)

"Je remercie sans cesse Dieu…" (1Cor.1:4)

"Je remercie mon Dieu chaque fois que je pense à vous" (Phi.1:3).

 

Je ne vais pas faire le tour de toutes ses lettres, mais cela montre le souci récurrent que Paul avait de commencer par rendre grâce à Dieu. John Stott, un pasteur anglais, a dit: "Si nous associons louange et prière, adoration et requête, nous conservons un sain équilibre spirituel."

 

Avant d’arriver aux intentions principales de Paul dans sa prière, voyons ensemble le verset suivant: "Je prie que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître" (v.17).

 

Nous avons vu que Paul s’adresse à des chrétiens, donc quand il parle de connaître Dieu dans ce verset, il ne parle pas du point de départ de la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ pour le salut que nous trouvons dans l'évangile de Jean: "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ" (Jn.17:3). Mais il intercède auprès du Père de gloire pour que chacun grandisse dans la connaissance de qui "est" Dieu.

 

Paul sait très bien que sans cela, nous ne pouvons pas réellement comprendre quoi que ce soit. Si nous voulons mieux comprendre qui nous sommes, nous devons d’abord mieux comprendre qui est celui qui nous a créés à son image.

 

La connaissance ici n’est pas superficielle, mais c'est une connaissance dans l’intimité de Dieu, dans une relation proche de notre Père céleste. Une meilleure connaissance de Dieu, de ce qu’il a fait, de ce qu’il fait et de ce qu’il fera, est un moteur indispensable à notre sanctification.

 

J’ai travaillé quelques années dans un commerce qui vendait des caravanes et des camping-cars. Je m’occupais du magasin et de la vente des accessoires. Au début, j’avais beaucoup de mal à vendre aux clients autre chose que ce qu’ils avaient l’intention d’acheter. Par la suite, mon patron m’a prêté un camping-car avec les accessoires nécessaires pour partir en vacances. Après avoir utilisé et compris l’utilité de beaucoup d’articles que je vendais, j’ai pu avec facilité conseiller aux clients les articles qui étaient indispensables pour que leurs vacances en camping se passent bien, et ceux-ci s’empressaient de les ajouter à leur caddie.

 

Comment pouvons-nous partager la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, ce cadeau de Dieu pour quiconque croit en lui, si nous ne connaissons pas Dieu?

 

Regardons ensemble maintenant le cœur de la prière de Paul pour ceux qui ont placé leur foi en Jésus : "Je prie qu'il (Dieu) illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de son glorieux héritage au milieu des saints et quelle est l'infinie grandeur de sa puissance, qui se manifeste avec efficacité par le pouvoir de sa force envers nous qui croyons" (v.18-19).

 

Paul veut ici que chaque enfant de Dieu, chaque chrétien, puisse apprécier et connaître l’étendue des richesses qu’il possède en Christ.

 

Il est bon maintenant de se rappeler les deux petites histoires du début de mon message.

 

Paul ne demande pas à Dieu de donner aux saints quelque chose qu’ils n’ont pas, mais plutôt de leur révéler ce qu’ils possèdent déjà. Paul ne veut pas que Dieu nous aide à comprendre l’étendue de ses richesses, mais il veut que Dieu illumine nos cœurs pour que nous "sachions" que nous possédons cela.

 

Chaque chrétien a reçu le Saint-Esprit promis. L’Ecriture le présente comme l’Esprit de vérité, celui qui révèle, celui qui enseigne le peuple de Dieu (Jn.14:26). Nous avons besoin de Lui pour qu’il illumine nos cœurs pour saisir ces réalités.

 

Ce verset 18 me rappelle un autre verset 18 que j’utilise dans mes prières avant de plonger mes regards dans sa Parole. Le psalmiste prie de cette manière : "Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi!" (Ps.119:18).

 

Prions que le Seigneur ouvre les yeux de nos cœurs par son Esprit pour que nous contemplions trois vérités que nous allons découvrir dans le verset suivant.

 

Si nous voulons toujours "rouler" sur le chemin étroit qui mène à la vie éternelle, n’oublions jamais de brancher notre ESP (système anti-patinage). Ces trois lettres seront une manière de nous souvenir de nos trois vérités :

 

E = Espérance

S = Succession (héritage)

P = Puissance      

 

I- L'ESPERANCE

 

Saisissons l’espérance qui s'attache à son appel.

 

L’espérance que nous devons avoir (que nous avons) s’attache à l’appel de Dieu pour nos vies (Rom.8:30).

 

Dieu nous a appelés à Christ (Rom.1:6), il nous a appelés à être saints (Rom.1:7; 1Pi.1:15-16), il nous a aussi appelés à la paix pour former un seul corps (Col.3:15).

 

Dans sa première épître, l'apôtre Pierre dit: "Nous sommes appelés à la souffrance injuste comme cela le fut pour Christ" (1Pi.2:21), mais dans cette même épître, nous voyons que, par la suite, "Dieu nous appelle à la gloire éternelle en Jésus-Christ" (1Pi.5:10).

 

Comme le souligne si bien John Stott: "C’est tout simplement un appel à une vie nouvelle radicalement différente."

 

Mais quelle est l’espérance qui s’attache à cet appel?

 

L’espérance que nous avons en tant que chrétien n’est pas une espérance comme le monde la conçoit. On ne parle pas de choses que l’on pourrait espérer comme par exemple: "J’espère que demain il y aura du soleil ou j’espère que je recevrai tel ou tel cadeau pour mon anniversaire." Nous ne sommes pas certains que ces choses arriveront.

 

L’Espérance dont Dieu nous équipe est l’assurance de notre futur, une pleine confiance pour l’avenir. La Bible nous enseigne à mener dans le temps présent une vie juste dans la crainte et le respect de Dieu "en attendant (que se réalise) notre bienheureuse espérance, la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ" (Tit.2:13).

 

Notre espérance est évidemment le retour de Christ pour venir chercher les siens: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1Jn.3:1-3).

 

Quand nous étions perdus, nous n’avions aucune espérance: "Souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde" (Eph.2:12).

 

Dieu nous dit par sa parole que la tristesse est pour ceux qui n’ont pas d’espérance (1Th.4:13), mais en Jésus-Christ, soyons dans la joie parce qu'une des caractéristiques du chrétien est que nous avons une espérance vivante (1Pi.1:3).

 

Êtes-vous dans la joie ce matin? Et pourquoi? Parce que nous avons une Espérance vivante en Jésus-Christ.

 

Le fait de savoir qu’un jour nous verrons Christ, et que ce jour-là Dieu nous rendra semblables à lui, devrait nous motiver à vivre dès aujourd’hui comme lui.

 

Premièrement, nous avons parlé de saisir L’ESPERANCE (E), voyons maintenant:

 

II- L'HERITAGE

 

Saisissons la richesse de son glorieux héritage (succession).

 

"Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière" (Col.1:12).

 

"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps! C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves" (1Pi.1:3-6).

 

"Le Saint-Esprit nous garantit les biens que Dieu a réservés pour son peuple; il nous assure que nous les posséderons quand notre délivrance sera complète […]" (Eph.1:14 FC).

 

D’après la loi mosaïque, les biens du Père se divisaient entre les différents fils. Nous savons que Jésus est le fils unique de Dieu, qu’il est établi comme l’héritier de toutes choses (Héb.1:2) et que par sa grâce, nous avons été choisis pour être cohéritiers avec Lui (Rm.8:15-17).

 

"Ainsi, déclarés justes par sa grâce, nous sommes devenus ses héritiers conformément à l'espérance de la vie éternelle" (Tit.3:7).

 

"Etant justifiés, nous sommes devenus en espérance héritiers de la vie éternelle et du salut" (Héb.1:14). Et cela ne s’arrête pas là, nous savons que "Nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n'a pas encore été révélé. Mais nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est" (1Jn.3:2).

 

L’héritage promis est bien loin de ce que nous pourrions attendre des membres de notre famille. L’argent, les maisons, les biens qu’ils nous laisseront seront appelés à être détruits. Alors que l’héritage que Dieu nous promet ne se détruit pas, ne se souille pas et ne perd jamais de son éclat (1Pi.1:4).

 

Essayez de vous rappeler un événement agréable dans votre vie, ce que vous pourriez appeler "le plus beau jour de votre vie". Ou bien pensez à un objet ou une chose que vous affectionnez tout particulièrement. Réfléchissez bien à ce plus beau jour de votre vie ou à votre objet préféré, et essayez de trouver un petit défaut ou un petit détail qui ne vous a pas plu ou qui ne vous plaît pas. Si vous avez vraiment joué le jeu, c’est sûr vous avez trouvé un défaut, même minime.

 

Mais l’héritage qui nous attend est sans défaut. Un héritage que ni le monde ni personne ne peut nous donner en dehors du seul Dieu vivant et vrai.

 

Nous ne pourrons pas saisir l’étendue de cet héritage avant le retour de notre Sauveur, mais restons attachés au moins à ce que la Parole nous enseigne à son sujet.

 

Cet héritage est une motivation supplémentaire pour encourager notre espérance.

 

Premièrement, nous avons parlé de saisir l’ESPERANCE (E), deuxièmement, nous avons parlé de saisir l’HERITAGE (S), voyons maintenant:

 

III- LA PUISSANCE

 

Saisissons l’infinie grandeur de sa PUISSANCE et quelle est l'infinie grandeur de sa puissance qui se manifeste avec efficacité par le pouvoir de sa force envers nous qui croyons" (v.19).

 

Nous devons nous efforcer de saisir pleinement, avec l’aide du Seigneur, quelle est l’étendue de sa puissance. Paul, pour insister sur l’importance de cette troisième vérité, va prendre le temps d’expliquer aux lecteurs quelle est sa nature et comment cette puissance s’est manifestée.

 

Lisons les versets suivants: "Cette puissance, il l'a déployée en Christ quand il l'a ressuscité et l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir" (v.20-21).

 

Nous voyons ici que Dieu a manifesté sa puissance lorsqu’il a ressuscité Christ d’entre les morts et lorsqu’il l’a élevé et fait asseoir à sa droite.

 

1. Considérons d’abord la résurrection de Jésus

 

Il est vrai qu’avant sa venue sur terre, la puissance de Dieu était manifestée au peuple à travers plusieurs prodiges que Dieu accomplissait. Ce serait trop long de les énumérer, mais il suffit de se rappeler la création, les plaies en Egypte, la sortie du peuple passant par une mer asséchée, la manne et les cailles, la colonne de nuée le jour et la colonne de feu la nuit.

 

Mais Dieu n’avait jamais manifesté sa puissance de manière si grandiose que lorsqu’il a ressuscité son fils unique trois jours après sa mort.

 

Nous pouvons, en tant qu’êtres humains, essayer de reculer le moment de notre mort par la médecine et d’autres choses, mais nous ne pourrons jamais l’empêcher.

 

Dieu a fait ce qui est impossible à l’homme.

 

Bien que Jésus lui-même l’avait annoncé à plusieurs reprises, il était difficile de croire à un tel miracle. On parle d’une résurrection définitive, sans mort qui suit. Une vie glorieuse et libre. Jésus a vaincu la mort et il vit maintenant éternellement.

 

Jésus-Christ n’est pas simplement Sauveur, mais il est aussi souverain.

 

C’est pourquoi, après avoir manifesté sa puissance par la résurrection, Dieu ne s’est pas arrêté là:

 

2. Il a placé Jésus à sa droite

 

Paul ne s’est pas seulement contenté de nous dire que Jésus est au-dessus de toutes choses, mais il insiste en énumérant les différents domaines qu’il surpasse, afin de renforcer l’idée qu’il n’y a rien de comparable à la puissance et à la souveraineté de Jésus.

 

Tout pouvoir lui a été donné dans le ciel et sur la terre (Eph.1:10), dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir (Eph.1:21). Christ règne sur les hommes mais aussi sur les êtres célestes. Rien n’est comparable à son pouvoir.

 

En temps qu’êtres humains, nous aurions tendance à y mettre une limite (exemple chef sur la terre), mais Dieu tient le monde dans sa main (Ps. 95). Il a créé l’univers et quand il fait asseoir son Fils à sa droite, il lui donne un pouvoir infini: "Rien n’est impossible à Dieu" (Lc.1:37).

 

Et maintenant quelle pertinence pour nous? Quel impact pour nos vies?

 

Imaginez-vous dans un petit village au milieu des Ardennes où un petit restaurant est au bord de la faillite. Quelques jours avant la décision de fermeture, un grand chef, cuisinier reconnu comme étant le meilleur dans le monde entier, vient au restaurant avec son fils. Connaissant la situation financière du restaurant et sa prochaine fermeture, ce chef s’empresse de montrer que son fils est maintenant capable de reproduire exactement la même qualité de travail et de cuisine que lui, suite à ce qu’il lui a enseigné. Mais quel intérêt ce grand chef, le meilleur du monde, a-t-il à mettre son fils en avant et à montrer cela, si le lendemain il rentre chez lui avec son fils ? Son but, bien sûr, est d’aider ce restaurant en plaçant son fils aux commandes.

 

Dieu a agi de la même manière envers nous.

 

Lisons les deux derniers versets de notre passage: "Il a tout mis sous ses pieds et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous" (v.22-23).

 

Dieu a d’abord manifesté sa puissance en Jésus et lui a donné tout pouvoir avant de le placer comme chef suprême de l’Eglise, littéralement comme la tête de l’Eglise.

 

Je ne vais rien vous apprendre de nouveau, mais nous savons tous ce qui arrive à un corps sans tête : il est incapable de vivre (au mieux, pour une poule, elle court encore quelques secondes). Nous savons que la tête contrôle le corps et lui permet de fonctionner correctement.

 

Nous faisons partie de l’Eglise, corps de Christ. Jésus est aux commandes de nos vies ! Pourquoi se tracasser du lendemain ? Pourquoi se tracasser de telle ou telle chose ?

 

Jésus habite en nous par son Esprit. L'apôtre Paul a écrit: "Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous" (Rom.8:11).

 

La puissance qui a ressuscité Christ habite dans le cœur de celui qui a placé sa foi dans le fils de l’homme. Imaginez-vous: la puissance qui a ressuscité Christ habite en nous, et cette même puissance est présente en nous par son Esprit.

 

Quelques versets plus loin, nous voyons que, puisque le corps est uni à la tête, de la même manière: "Il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ" (Eph.2:6).

 

Dieu a manifesté son infinie puissance à travers Christ et "Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l'infinie richesse de sa grâce par la bonté qu'il a manifestée envers nous en Jésus-Christ" (Eph.2:7).

 

Son infinie puissance témoigne de sa grâce infinie envers nous!

 

Par cette grâce, nous disposons de ces trois choses:

 

L’ESPERANCE

L’HERITAGE

La PUISSANCE en Jésus-Christ

 

N'oublions pas de brancher notre ESP si nous voulons rester sur la bonne route.

 

Prions que Dieu augmente la mesure de notre foi, car c’est par elle que nous pouvons en disposer. A chaque fois que nous saisissons pleinement ces choses, nous sommes à l’abri des attaques du malin.

 

Les différentes épreuves par lesquelles nous passerons seront moins difficiles à supporter parce que nous savons:

- d’où nous venons (l’Espérance dans l’appel de Dieu)

- ce qui nous attend (l’Héritage promis)

- qui est avec nous (Jésus-Christ souverain et puissant).

 

N’essayons pas d’aller chercher ailleurs ce que nous avons avec certitude en Christ.

 

Quand nous sommes dans le découragement pour partager l’Evangile, quand les fruits ne sont pas directement visibles, nous devrions être motivés par le fait que nous n’agissons pas par nos propres capacités, mais avec celles que Dieu nous a données en Jésus-Christ.

 

Le fait que Christ soit souverain sur toutes choses, et qu’il a ses ennemis pour marchepied (Ps.110:1), devrait être une motivation supplémentaire pour lui obéir en partageant la Bonne Nouvelle que nous avons reçue par grâce.

 

Ce n’est pas nous qui combattons, mais c’est Jésus, notre chef suprême, qui est en première ligne et qui combat à notre place.

 

La seule chose que nous devons faire est de placer notre confiance sans limite dans son sacrifice et sa résurrection.

 

Si parmi nous il y a des personnes qui sont en questionnement sur leur vie et l’éternité, ou si des personnes entendent pour la première fois parler de ce que Jésus a fait pour les pécheurs (que je suis et que vous êtes), sachez que Dieu a donné ce qu’il avait de plus cher en sacrifice sur la croix pour le pardon de mes péchés, de vos péchés: Jésus, son fils unique. Il vous suffit de placer votre confiance en lui et reconnaître votre état de pécheur, et l’on pourra tous ensemble nous réjouir et brancher notre ESP.

 

Dans son amour et par sa grâce, vous aurez part à l’ESPERANCE, à l’HERITAGE et à la PUISSANCE en Christ.

 

Pour terminer, j’aimerais me laisser, et vous laisser, avec une question:

 

Est-ce que la prière de Paul trouvera une réponse dans ma vie aujourd’hui?

Est-ce que la prière de Paul trouvera une réponse dans votre vie aujourd’hui?