ET ILS LES RECONNURENT POUR AVOIR ÉTÉ AVEC JÉSUS (Actes chapitre 4)

(prêché à Glain le 27 janvier 2019 par Guy DEFELDRE) (Retranscrit dans un style parlé GD/mfd)

 

Le verset qui servira de base à la prédication de ce jour se trouve dans le livre des Actes.

 

Actes 4:13

 

"Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."  

 

J'ai été interpellé par ce texte, j’ai surtout été interpellé par cette phrase: "Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Cette phrase est devenue pour moi comme une obsession. Sans arrêt, elle me revenait à l’esprit, à tel point que je suis arrivé à cette question: le Seigneur veut-il me dire quelque chose? Alors si, à l’issue du culte, vous vous sentez concernés par cette prédication, sachez que je le suis au moins autant que vous.

 

Tout d'abord, remettons ce texte dans son contexte

 

Au chapitre 4, nous voyons que Pierre et Jean ont été arrêtés et mis en prison parce qu'ils avaient guéri un paralytique. Le lendemain de l'arrestation, Pierre et Jean sont placés au milieu des chefs du peuple, des anciens et des scribes; même le souverain sacrificateur, Anne, est présent. Il n’est pas venu seul, puisqu’il a pris avec lui tous ses acolytes. Tous ces religieux, tous ces haut-placés leurs demandent: "Par quel pouvoir ou au nom de qui avez-vous accompli ce miracle?" (v.7)

 

"Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous" (v.8-10).

 

"Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés" (v.12). Pas d’autres noms, il n’y a qu’un nom, qu’un seul: Jésus.

 

Vient ensuite le verset qui nous occupe aujourd'hui :

 

"Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus" (v.13).

 

Si Pierre et Jean sont reconnus par les chefs du peuple, s’ils sont reconnus par les anciens et les scribes pour avoir été avec Jésus, s’ils sont reconnus pour leur assurance, s’ils sont reconnus par les miracles qu'ils font, alors, nous sommes en droit de nous poser la question :

 

Comment, au 21e siècle, reconnaît-on que nous sommes chrétiens?

 

Comment le monde qui nous entoure, c'est-à-dire notre famille, nos amis, nos collègues de bureau, nos voisins de quartier, comment tous ces gens reconnaissent-ils que nous sommes chrétiens? Comment reconnaissent-ils que nous avons été avec Jésus, que nous lui appartenons, que nous sommes ses disciples?

 

Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Pierre et Jean sont reconnus pour avoir été avec Jésus, ils sont reconnus pour être des disciples de Jésus. Ils sont reconnus pour être tout simplement des chrétiens.

 

Je repose donc ma question : comment le monde qui nous environne reconnaît-il que nous sommes chrétiens?

 

Mais d'abord, avons-nous seulement une idée précise de ce qu'est "être chrétien"?

 

Avons-nous seulement une idée précise des qualités d'un chrétien? Bien que, pour la plupart d'entre nous, nous soyons de vieux routiers, de vieux chrétiens, cela ne nous fera pas de mal de nous rappeler un peu quelles sont nos bases.

 

Les disciples de Jésus-Christ ont été appelés "chrétiens" parce que leurs activités, leurs discours et leurs comportements reflétaient ceux de Christ.

 

Littéralement, le mot chrétien veut dire "qui appartient au corps de Christ". Wikipédia (l’encyclopédie universelle sur le web) dit ceci: "Un chrétien est un disciple du Christ-Jésus." Et la définition continue: "Par extension, est chrétien celui qui croit et qui suit l'enseignement de Jésus de Nazareth."

 

Il y a deux notions dans cette définition, et je pense que les deux notions sont importantes. Il ne suffit pas de se contenter d’une seule, il faut les posséder toutes les deux. Premièrement, et cela nous semble évident, il y a la notion de croire: pour être chrétien, il faut croire en Jésus-Christ, c’est évident. La deuxième notion est plus subtile: pour être chrétien, il faut suivre l'enseignement de Jésus.

 

Malheureusement, avec le temps, le mot "chrétien" a beaucoup perdu de son sens. Le plus souvent, il est maintenant utilisé pour désigner une personne qui est tout simplement "religieuse". C’est quelqu’un qui va à la messe, qui vient au temple.

 

Je vais même plus loin. De nombreuses personnes, qui ne croient pas que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, se considèrent pourtant comme étant chrétiennes, parce qu’elles vivent dans un pays qui possède une culture chrétienne, des valeurs chrétiennes. Et aussi peut-être, parce qu’elles iront tout au plus trois fois dans leur vie à l’église : une fois lors du baptême, une autre fois lors du mariage et finalement, une toute dernière fois lors de l'enterrement (parce qu’il faut mettre toutes les chances de son côté).

 

Aller à l’église, aider les démunis, ou être une bonne personne, ne font pas de quelqu’un un chrétien. Naître dans une famille chrétienne ne fait pas de moi un chrétien. Un orateur a dit un jour ceci: "Qu’une personne aille à l’église ne la rend pas plus chrétienne que le fait d’aller au garage  ne la transformerait en voiture."

 

Ce n’est pas le fait d'être membre d’une église, d'assister aux rencontres régulièrement et de participer aux œuvres de l’église, qui fait de nous des chrétiens.

 

Jésus lui-même nous enseigne comment devenir chrétien. Il dit ceci, dans l’Evangile de Jean, chapitre 3: "En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (v.3) ... Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau" (v.7).

 

Un chrétien n'est certes pas un homme parfait, un chrétien est tout simplement quelqu'un qui est né de nouveau. Avons-nous connu cette expérience?

 

Si je vous disais que, depuis toujours, je suis baigné dans le milieu chrétien, mes parents étaient chrétiens, mes frères sont chrétiens. Lorsque j'étais tout petit, pas plus haut que trois pommes, mes parents étaient concierges d'un temple protestant. Alors, c'est vous dire si je connais le milieu chrétien, si je connais le milieu protestant. Tout comme Obélix, je suis tombé dans la marmite tout jeune!

 

Pourtant, malgré ma grande expérience du milieu chrétien, aujourd'hui encore, je me pose la question : comment reconnaît-on avec certitude que nous sommes chrétiens? Comme toujours, lorsque l'on pose ce genre de question, c'est évidemment à l'autre que l'on pense. Et si pour une fois on se posait la question chacun pour soi-même?

 

Commençons par moi. Est-ce que, lorsque quelqu'un me regarde vivre, il se dit: "Celui-là, assurément, il a reçu l'enseignement de Christ"? Pensez-vous un seul instant que, lorsque je sortirai de ce temple, si je me ballade dans Glain ou bien dans le centre de mon village, à Ninane, quelqu'un puisse se dire: "Celui-là, je peux le voir avec certitude, c'est un chrétien. Je le reconnais pour avoir été avec Jésus, je le reconnais pour avoir suivi les préceptes de son enseignement"?

 

Ou tout simplement, me reconnaîtra-t-on en tant que chrétien parce que je sortirai tout à l'heure de ce temple avec une grosse Bible sous le bras? Peut-être me reconnaîtra-t-on comme chrétien parce que j'affiche un poisson sur la lunette arrière de ma voiture?

 

Qu'est-ce qui différencie un chrétien né de nouveau d'un autre chrétien?

 

"Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction. Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Nous pouvons être presque sûrs et certains d'une chose: Pierre et Jean n’ont pas bénéficié d’une bonne instruction. Ils ne savaient probablement ni lire ni écrire. Ils ne sont pas allés dans une haute école universitaire, non plus dans une école biblique, d'ailleurs, 98% de la population de l'époque étaient analphabètes.

 

Aux yeux des scribes et des pharisiens, Pierre et Jean n'étaient pas qualifiés pour comprendre "la loi et les prophètes". Non, c'est un fait, ils n'étaient pas qualifiés… ni pour enseigner, ni pour prêcher. Après tout, ces Galiléens n'étaient que de simples pêcheurs! Oh! pas des pêcheurs professionnels comme nous en voyons aujourd’hui, non non non, mais de simples petits pêcheurs. Leur métier, ils l'avaient appris tout jeunes dans une barque avec leur père. Ils vivaient dans l'urgence, l'urgence de se nourrir et de nourrir leur famille. Tôt le matin, il fallait se lever pour aller pêcher. Pas le temps d'aller à l'école.

 

Et pourtant, quelques années plus tard, on les reconnaissait pour avoir été avec Jésus. On les reconnaissait pour avoir suivi son enseignement. Et cela se voyait. Cela se voyait à l'œil nu. Non pas qu’ils étaient habillés autrement. Ils n'étaient pas non plus accompagnés de clochettes et de tambourins. Non, ils sont reconnus tout simplement "pour avoir été avec Jésus".

 

Partout où ils passaient, les habitants voyaient qu’ils étaient différents. Ils ne vivaient pas comme les autres, certainement, ils ne suivaient pas le courant d'idée de ce monde.

 

L'apôtre Paul nous fait une description détaillée de ce que sont les gens de l'époque. Cette description, il faut bien le reconnaître, ressemble très fort à la description du monde d'aujourd'hui, cette description ressemble très fort à nos contemporains. Voici la description que donne l’apôtre Paul: "Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là" (2Ti.3:1-5).

 

Eh bien, ni Pierre ni Jean ne sont reconnus pour ressembler à de telles personnes. Ils n'ont pas l'apparence de la piété, tout en reniant ce qui en fait la force. N’oublions jamais: ce qui fait la force du christianisme, c’est Christ. Quoi d’autre? Qui d’autre? Pierre et Jean professent, avec assurance, nous dit le texte, ils professent de tout leur cœur : Jésus-Christ Sauveur du monde, Jésus-Christ Seigneur de leur vie.

 

Si un jour vous assistez à un culte où il n'est pas fait mention de Jésus-Christ, mort pour nos péchés, de Jésus-Christ ressuscité, eh bien, ce n'est pas un culte rendu à la gloire de Dieu. Dieu n’est pas glorifié par ce culte. Un chrétien professe le beau nom de Jésus-Christ.

 

L'apôtre Paul dit: "Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent." Pierre et Jean ne sont pas non plus comme cela, ils ne sont pas égoïstes, amis de l'argent, ils partagent tout ce qu'ils ont reçu. Pour preuve, je vous cite ce passage: "Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche" (Ac.3:6).

 

La richesse que Pierre et Jean possèdent ne se ternira jamais; pas besoin de grenier pour l'entreposer, pas besoin de minium, cette peinture qui empêche le fer de rouiller. Non, non, pas besoin de tout cela. D'ailleurs, cette richesse, Pierre et Jean sont prêts à la partager: "Ce que j'ai, je te le donne."

 

Sommes-nous comme cela? La richesse de l'Evangile, la partageons-nous ou bien la gardons-nous précieusement pour nous-mêmes? Sommes-nous des témoins de Jésus, ou bien vivons-nous dans l'ombre de l’Evangile? Cette question est le point central de cette prédication.

 

Je vais vous demander de fermer les yeux. Fermez les yeux pendant quelques secondes, et lorsque je prononcerai mon prénom, vous mettrez le vôtre à la place du mien. Fermez les yeux et écoutez bien: "Guy, Guy es-tu mon témoin, ou bien vis-tu bien planqué, à l’ombre de l’Evangile?" …Vous pouvez rouvrir les yeux.

 

"Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Les foules étaient étonnées par leurs paroles, car ils parlaient avec une grande sagesse, une plus grande sagesse que celle des scribes et des pharisiens, même les docteurs de la loi étaient étonnés par leur savoir. Ces deux simples disciples, ces deux pêcheurs, avaient reçu une grande instruction, la plus grande des instructions, celle de Jésus.

 

Savez-vous qu'à l'heure actuelle, nous pouvons avoir la même instruction? Il nous suffit pour cela de lire la Bible.

 

Pierre et Jean ne connaissaient pas seulement par cœur cette phrase de Jésus: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Non, ils ne la connaissaient pas uniquement par cœur, ils la vivaient, ils la mettaient en pratique. Une vraie révolution pour l'époque, une vraie révolution pour notre époque, si nous la mettons en pratique, évidemment.

 

Dans tous les endroits où Pierre et Jean passaient, la population était frappée de stupéfaction. Certainement, leur mode de vie était supérieur à celui de leurs contemporains. Alors qu'ils n'étaient que des gens de "condition humble", "des gens du commun", eh bien, malgré cela, leurs paroles étaient empreintes de l’intelligence de Dieu. Non seulement Ils connaissaient les préceptes, les paroles, les commandements, les enseignements de Dieu, mais ils les mettaient en pratique. En cela, ils se distinguaient de la population de l’époque.

 

Nous distinguons-nous de la population de notre époque?

 

Sommes-nous comme cela, sommes-nous comme Pierre et Jean? Nous distinguons-nous des autres par notre connaissance des Ecritures, par la mise en pratique de celles-ci? Est-ce que seulement nous prenons plaisir à lire la Parole de Dieu, prenons-nous plaisir à méditer la loi de l'Éternel, est-ce que nous la méditons jour et nuit?

 

J’ai un beau texte pour illustrer cette phrase: "Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, il donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit. Il n'en est pas ainsi des méchants" (Ps.1:1-4).

 

Je pense que quiconque se dit chrétien, et ne se distingue pas du monde, n’est pas le reflet de ce qu'il devrait être! Une telle personne n'est pas née de nouveau, elle n'a pas fait l'expérience de la rencontre avec Jésus, une rencontre personnelle avec Jésus. Elle ne vit pas à ses côtés. Cette personne n'est pas reconnue, non plus, comme "ayant été avec Jésus". Je pense que cette personne se trompe elle-même!

 

L'apôtre Jacques, qui a très bien saisi cette nuance, nous dit: "Il regarde dans un miroir son visage naturel (sans maquillage, sans fard), et après s'être regardé (cela laisse sous-entendre qu'il a vu tous ses défauts, eh bien non!), s'en va, et oublie aussitôt quel il était" (Ja.1:23-24).

 

Ce chrétien-là se trompe, il se trompe lui-même. Un chrétien se distingue de la masse! Où qu’il soit, il est reconnu comme tel. L'écriture nous l'enseigne:

 

"Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Pierre et Jean sont reconnus parce que Jésus est leur maître. Lorsque l’on change de maître, tout doit changer. Notre attitude, notre mode de vie, nos centres d'intérêts, tout ce qui ne correspond pas à ce que Dieu veut pour le chrétien doit changer.

 

Dieu ne nous demande pas d'abandonner tout ce que nous aimons tout de suite, en un claquement de doigts. Cela viendra en son temps, naturellement. Il y a des choses que nous faisons et que, peu à peu, nous trouverons futiles. Alors nous les abandonnerons par amour pour le Seigneur.

 

Par contre, ce que Dieu nous demande, là tout de suite, maintenant, c'est qu'il soit toujours à la première place: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est là le premier et le plus grand commandement" (Mt.22:37-38).

 

Jésus ajoutera: "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou bien il haïra l'un, et aimera l'autre; ou bien il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" (Mt.6:24).

 

Et en fait de Mammon, au 21e siècle, nous avons l'embarras du choix. Outre l'amour de l'argent, nous avons bien d'autres dieux. Nous avons tellement de centres d’intérêt qui prennent la place de Dieu. Nous avons tellement de loisirs que c’est difficile de faire le bon choix. Dieu ou Mammon?

 

J’avais un ami chrétien dont le fils jouait au foot, mais les matchs se faisaient le dimanche matin. Alors il a choisi: il n’est plus venu à l’église. Il a préféré l’un (le dieu football) et il a laissé l’autre. Cet ami a préféré l’un et il a méprisé l’autre.

 

Nous trouvons toujours mieux à faire que de servir le Seigneur. Nous trouvons toujours mieux à faire que de venir le dimanche matin pour louer le Seigneur avec nos frères et sœurs. Pourtant, et cela me semble clair, Dieu veut la première place.

 

Si autrefois, avant d'avoir rencontré Jésus, avant d'être chrétiens, notre existence était sous le contrôle de nos pensées, de nos désirs, maintenant, avec Jésus comme chef, comme nouveau chef de notre nouvelle vie, tout se rénove. Nous subissons la même transformation que la chenille, nous devenons un papillon. Fini de ramper au sol, nous sommes dans les airs. Quelle merveilleuse image!

 

Les principes de notre ancienne vie sont différents, ils sont différents des principes de notre nouvelle vie: "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2Co.5:17).

 

Qui de nous n’a jamais espéré pouvoir tout recommencer, appuyer sur un bouton, repartir à zéro et avoir une seconde chance? Eh bien, c’est possible: "Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."

 

"Si quelqu’un est en Christ"

 

Nous en avons parlé, hier au G30, Dieu oublie nos péchés, il les oublie volontairement. Certes il s’en souvient, Dieu a de la mémoire, mais il n’en tient pas compte. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées.

 

C’est possible grâce à Jésus: Il a tout payé, Il a tout réglé d’avance. L'ardoise est effacée, il suffit d'entrer avec foi, avec confiance, dans cette nouvelle vie, les choses anciennes sont passées. Nous ne sommes plus la personne que nous étions avant. Dieu nous donne une deuxième chance, il nous donne la possibilité d'être celui, d'être celle, qu'il désire que nous soyons.

 

Nous sommes nés pour vivre dans la présence de Dieu. Dès la création, nous pouvons le voir: Adam et Ève étaient dans la présence de Dieu. Ça, c’est la volonté de Dieu! Dieu veut que nous soyons dans sa présence.

 

"Toutes choses sont devenues nouvelles"

 

Nos pensées, nos désirs, sont sous l'autorité d'un nouveau chef: Jésus. Dieu prend enfin la première place, la place qu'il mérite, il devient le chef de notre nouvelle vie.

 

Si nous sommes d'accord avec ce que je viens de dire, alors, nous devons accepter ce qui suit: quiconque a accepté Jésus dans sa vie, et qui ne présente aucun changement, aucun changement dans sa relation avec lui-même, aucun changement dans sa relation avec les autres, celui-là doit impérativement revoir sa relation avec Dieu.

 

"Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Vous savez pourquoi le chrétien doit être différent du non chrétien? Parce que, tout simplement, notre Dieu est différent. Dieu est absolument, totalement différent de tout ce qui existe.

 

C’est Dieu lui-même qui le dit: "Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies", dit l'Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées" (Es.55:8-9). Dieu est absolument, totalement différent de tout ce qui existe.

 

Si nous voulons avoir les pensées de Dieu, alors nous devons permettre à l'Esprit-Saint de renouveler notre intelligence. À cause de notre intelligence renouvelée, le chrétien que nous sommes a un comportement qui le distingue de la plupart de ses contemporains. Nous sommes différents, différents des gens que nous côtoyons tous les jours.

 

Pourquoi sommes-nous différents?

 

Parce que notre vie a un but différent, notre vie a une motivation différente, notre vie a une norme différente. Ces trois choses - le but, la motivation, la norme - peuvent se résumer en ceci: ressembler à Jésus. Dieu veut que nous montrions sa face au monde. Dieu veut que nous soyons reconnus comme chrétiens partout où Il nous place.

 

Jésus dit dans : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes" (Mt.5:13).

 

"Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient des hommes du peuple sans instruction. Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Les chefs étaient stupéfaits. L'écriture dit: "Ils furent étonnés." Du premier coup d'œil, on les distinguait des autres, parce qu'ils étaient différents; ce ne sont plus des chenilles, ils sont papillons.

 

Quelle était cette marque qui distinguait Pierre et Jean? Cette marque, c'était la présence de Jésus. Cette marque, c'était la présence de l'Esprit-Saint dans leur vie. Ils étaient remplis de l'Esprit de Christ, et la conséquence de cette vie intérieure était qu'ils lui ressemblaient. C'est inévitable, le dicton dit : Qui se ressemble s'assemble... et inversement, inévitablement, côtoyer Jésus, nous amène à lui ressembler.

 

Voulons-nous passer du temps avec Jésus, avons-nous à cœur de lui ressembler? Nous chantons parfois ce chant:

 

Te ressembler, Jésus,

C'est mon espoir suprême;

Penser, agir, aimer,

Toujours plus comme toi.

Te ressembler Jésus,

C'est mon espoir suprême.

Par ton Esprit rends-moi

Semblable à toi.

 

Notre cœur est-il continuellement affamé de connaître davantage le Maître? Notre cœur veut-il se rapprocher toujours plus près de toi, Jésus, toujours plus comme toi? Notre cœur veut-il grandir dans la connaissance de ses voies? Te ressembler, Jésus, te ressembler!

 

Si tel est le cas, alors retournons à notre base, retournons à ce qui est solide, retournons à la lecture de la Bible, retournons à la méditation. C’est cela: méditons la Bible jour et nuit. Étudions la parole, repassons les pensées de Dieu, penchons-nous sur les lois de l'Éternel, réfléchissons-y, imprégnons-nous des enseignements du Seigneur Jésus.

 

Savez-vous que le mot "méditer" vient du latin "meditari", c'est-à-dire, "pratiquer". Appliquons-nous à l'étude de la Parole. Mettons en pratique ce que nous lisons, mettons en pratique ce que nous entendons. Et alors, et alors seulement, on nous reconnaîtra pour avoir été avec Jésus, pour avoir été enseignés par Jésus.

 

Un chrétien devrait être une ressemblance frappante avec Jésus-Christ. Vous avez certainement déjà lu des livres sur la vie de Jésus-Christ. Ces livres sont écrits avec des mots bien choisis, ils sont écrits avec style, ils sont illustrés par de belles images. Cela, ce n’est pas Jésus. Ce Jésus-là est un Jésus de papier.

 

Jésus a écrit lui-même sa vie terrestre, il l'a écrite dans le sang, dans la sueur et dans les larmes. La meilleure biographie de Christ n'est pas faite de mots, elle est faite d'actions, d'actions pour son peuple, d'actions pour ses frères et sœurs de par le monde. Personne n'a pris la vie de notre Seigneur Jésus, ni Juda, ni les Juifs, ni les Romains. Jésus s'est offert lui-même, comme un sacrifice de bonne odeur, pour mon péché, pour ton péché.

 

Si seulement, nous étions ce que nous professons, si seulement, nous étions ce que nous devrions être... Savez-vous ce que nous devrions être: nous devrions être des photocopies de Christ, des photocopies en couleurs, des photocopies haute résolution, et pourquoi pas des photocopies 3D, des photocopies en trois dimensions? En somme, nous devrions être de petits Christ, en un mot comme en cent : des chrétiens.

 

Nous ne devrions pas ressembler vaguement, plus ou moins, de loin, en noir et blanc, en gris... Nous ne devrions pas ressembler vaguement à Jésus. Non, nous devrions être des ressemblances frappantes avec Lui. En nous rencontrant, les gens que nous croisons devraient dire: "Il a été avec Jésus! Il a été enseigné par Lui, il est comme Lui."

 

Avons-nous saisi le message véritable de l’homme de Nazareth, le montrons-nous dans notre vie? Le montrons-nous par nos actions, pas seulement le dimanche matin, mais tous les jours, tous les jours que Dieu veut bien nous donner?

 

Un chrétien devrait être comme Christ quant à sa hardiesse

 

Nous ne devrions jamais rougir de notre foi. Nous devrions plutôt en être fiers. Nous devrions partager notre foi. Nous sommes fils du Très-Haut, frères du Seigneur Jésus. Est-ce que nous croyons cela?

 

C’est vrai que ce n’est pas facile. Ce n’est pas facile pour moi non plus. Nous avons peur de donner notre témoignage, à nos amis, dans notre famille. Pourtant, jamais notre profession de foi ne nous déshonorera. Si un jour vous témoignez de Jésus à quelqu'un qui affiche un sourire, qui se moque un peu de vous, sachez qu'à l'instant même, là-haut dans le ciel, Jésus vous confesse devant son Père, devant votre Père.

 

Jésus dit: "C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux" (Mt.10:32).

 

Prenons garde de déshonorer Dieu par notre manque d'amour les uns envers les autres

 

Jésus donne un moyen infaillible pour reconnaître un chrétien, pas un chrétien de nom, pas un chrétien du dimanche, un chrétien, un vrai: "A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jn.13:35).

 

N'oublions jamais que le fait de dire que nous sommes chrétiens, c'est-à-dire que nous sommes "comme Christ", est d'une grande responsabilité; parce que les gens nous regardent, ils guettent le moment où nos paroles sont dépassées par nos actes, par nos mauvaises actions.

 

Mes amis, mes chers frères et sœurs, soyons vaillants pour Dieu. Imitons-le dans notre amour les uns pour les autres:

- pensons aimablement,

- parlons aimablement,

- agissons aimablement, afin que les hommes disent de nous: "Il a été avec Jésus."

À la gloire de Dieu, pas à notre gloire.

 

Pour terminer, je voudrais ajouter ceci:

 

La Bible nous révèle quelques informations importantes concernant Pierre et Jean. La première de ces informations, je crois que vous l'aurez compris : ils avaient été avec Jésus, ils avaient suivi, de très près, son enseignement.

 

À la suite de ce constat, nous pouvons voir que durant toute leur vie, malgré des moments intenses de difficultés, ils sont pleins d'assurance. Ils ne doutent pas. Ils sont sûrs d'eux. Ils sont pleins de hardiesse.

 

Avons-nous de l'assurance, en cet instant même?

 

Peut-être sommes-nous entourés de sceptiques? vous savez, de ces gens qui fixent des limites à la puissance de Dieu. Même dans nos assemblées, cela existe.

 

Peut-être que nos problèmes nous paraissent trop grands, nous sommes découragés, nous avons le sentiment que Dieu ne peut plus rien pour nous, que le temps des miracles, c'est révolu, c'était il y a bien longtemps. Peut-être nous sentons-nous incompétents, indignes pour le service du Seigneur. Nous estimons peut-être que nous ne possédons pas les talents nécessaires.

 

Dans ce cas, je nous encourage, et je dis bien, je nous encourage, à regarder l'exemple des apôtres Pierre et Jean. Dieu peut, Dieu veut se servir de chacun d'entre nous. Jeune ou vieux. Instruit ou illettré. Riche ou pauvre. Peu importe.

 

Alors, que devons-nous faire?

 

Comme Pierre et Jean, nous devons passer plus de temps avec Jésus. Nous devons nous laisser enseigner par lui. Nous devons faire de lui le Seigneur de notre vie, pas seulement le Sauveur de notre vie.

 

Prenons du temps pour lire, pour étudier la Parole de Dieu, à tel point qu'elle devienne la norme de notre vie, l'étalon, ce à quoi nous nous mesurons: "A la mesure de la stature parfaite de Christ" (Ep.4:13).

 

Cherchons à être remplis du Saint-Esprit, à dépendre de sa puissance. Appliquons-nous à ces choses, nous gagnerons en assurance dans la proclamation du beau nom de Jésus.

 

Dieu est capable de grandes choses pour nous, ne fixons jamais, au grand jamais, les limites de ce que Dieu est capable de faire pour nous, en nous, avec nous.

 

Soyons hardis. Croyons que toutes choses sont possibles. Toutes choses!

 

"Et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus."

 

Amen