MANIFESTER UN ESPRIT DE RECONNAISSANCE (Luc 17)

Prêché à Glain le 13 octobre 2019 (Retranscrit dans un style parlé)

 

Comment pouvons-nous manifester un esprit de reconnaissance au Seigneur pour tout ce qu’il fait pour nous? Que devons-nous faire pour y arriver si ce n’est pas le cas ce matin dans notre vie? Comment pouvez-vous savoir si vous êtes quelqu’un qui est reconnaissant pour tout ce que le Seigneur a fait et continue à faire dans votre vie? Il y a quatre choses que vous êtes supposé voir dans votre vie afin de savoir si vous êtes quelqu’un de vraiment reconnaissant.

 

I- VOUS DEVEZ L’AVOIR RENCONTRE (vv.11-13)

 

Pour être en mesure de vivre une vie chrétienne animée d’un esprit rempli de reconnaissance envers le Seigneur, vous devez réaliser pourquoi vous devez être reconnaissant envers lui. Nous en avons un exemple dans le passage de ce matin où nous constatons qu’il y a deux façons de réagir de la part des dix lépreux que nous retrouvons dans notre texte.

 

Rappelez-vous que, pour autant que nous le sachions, ces dix lépreux n'avaient jamais rencontré ni vu Jésus, mais ils en avaient sûrement entendu parler, parce que le jour où ils l’ont rencontré, cela faisait déjà un certain temps qu’il accomplissait des miracles et qu’il enseignait aux foules venues l’écouter. Sa renommée et sa réputation l’avaient déjà précédé et tout le monde avait entendu parler de cet homme qui s’appelait Jésus.

 

"Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent: Jésus, maître, aie pitié de nous!" (v.11-13). Ce qui est intéressant, c’est qu’ils auraient pu utiliser toutes sortes de mots pour s’adresser à Jésus, mais les deux mots qu’ils vont employer, c’est "Jésus, Maître".

 

Le mot "Maître" associé à Jésus qu’ils ont employé est plutôt inhabituel dans la bouche de gens qui ne le fréquentaient pas. Premièrement, nous ne retrouvons ce mot que dans l’évangile de Luc. Matthieu, Marc et Jean ne l’utilisent pas. Deuxièmement, c'est la seule fois où quelqu’un qui n’est pas un disciple de Jésus va s’adresser à Jésus de cette façon; et troisièmement, le mot "Maître" signifie littéralement "Commandant en chef". Autrement dit, lorsque vous appeliez quelqu'un "Maître", vous étiez en train de dire: "Vous avez le pouvoir de faire quelque chose que les autres n'ont pas le pouvoir de faire."

 

C’était donc un mot que vous n’auriez pas utilisé par hasard ou de façon accidentelle pour vous adresser à quelqu’un. De toute façon, quand ils ont vu Jésus, ils étaient absolument convaincus qu’il était le Commandant en chef, qu’il maîtrisait parfaitement la vie, la santé et la maladie. Ils reconnaissaient qu’il avait une autorité que personne d'autre n'avait vraiment. D'une certaine manière, ils savaient au plus profond d’eux-mêmes que Jésus n'était pas simplement le seul sur qui il pouvait compter pour les guérir, mais le seul capable de les libérer de cette terrible maladie. 

 

Et au moment où ces dix hommes vont être guéris, personne n’avait besoin de leur dire qui avait fait ce miracle. Ils savaient que c’est Dieu qui l'avait fait et nous savons nous aussi que c'est Dieu qui nous maintient en santé et qui nous maintient en vie. Nous savons que c'est Dieu qui pourvoit à tous nos besoins et nous savons que c'est Dieu qui répond à nos prières.

 

La question que nous devrions tous nous poser, en particulier à la lumière de l'action de grâces que nous sommes sur le point de lire, est la suivante: "Pouvons-nous honnêtement dire que chaque jour de notre vie, nous voyons vraiment les raisons pour lesquelles nous devrions être reconnaissants envers Dieu? Et voyez-vous vraiment les raisons pour lesquelles vous devriez toujours vous rappeler à qui vous devriez manifester votre reconnaissance?"

 

Chaque respiration que vous prenez est un don de Dieu et chaque battement de votre cœur est un cadeau de Dieu. Lorsque vous réalisez que la vie qui est la vôtre maintenant est le résultat de la bonté de Dieu qu’il manifeste pour vous jour après jour, vous ne pouvez faire autrement que d’être reconnaissant envers le Seigneur.

 

Voici maintenant une deuxième façon de savoir si vous êtes quelqu’un de vraiment reconnaissant envers Dieu. Non seulement vous êtes reconnaissant parce que vous avez réalisé ce qu’il a fait pour vous, mais vous l’exprimez à haute voix en lui rendant grâce.

 

II- VOUS ALLEZ RENDRE GRÂCE (vv.14-18)

 

Si vous êtes vraiment reconnaissant, vous n’arrêterez pas de le remercier à haute voix. Regardez ce qui est écrit: "Dès qu'il les eut vus, il leur dit: Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu'ils y allaient, il arriva qu'ils furent tous guéris" (v.14).

 

Si ce passage s’était arrêté à ce verset, vous n’auriez pas vu au-delà de la guérison physique ce que ce miracle allait produire et vous n’auriez rien remarqué de particulier, parce que vous auriez lu ce passage en vous disant que ce miracle accompli par Jésus s’ajoute aux nombreux autres miracles qu’il a accomplis, et vous seriez passé à côté de quelque chose qui est tout de même très important.  

 

La plupart du temps, nous retrouvons Jésus qui se déplace et puis quelqu’un crie ou s’approche de lui en lui disant: "Jésus, j’ai un problème, pouvez-vous faire quelque chose?" Jésus intervient, le problème disparaît et la personne qui est guérie quitte les lieux toute joyeuse d’avoir été libérée de son problème. C’est à peu près comme ça que ça se passait la plupart du temps et ce serait comme ça que ça se serait passé ici aussi.

 

Si vous aviez lu ce passage et s’il n’y avait eu rien d’autre après ce verset, vous vous seriez dit: "C’est souvent comme ça que ça se passe", et vous n’auriez pas pensé à l’ingratitude manifestée par la majorité de ceux qui avaient été guéris. Cela ne vous serait probablement pas venu à l’esprit si un des dix n’avait par remercié Jésus pour ce qu’il venait de faire pour lui. Lisons le verset suivant: "L'un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix" (v.15).

 

Les neuf autres continuent leur chemin, mais cet homme choisit de quitter le groupe. Il fait demi-tour, en glorifiant Dieu à haute voix. Lorsque nous lisons la Parole de Dieu, il est important de se rappeler que tous les mots qui s’y trouvent sont importants. Luc aurait pu se contenter d’écrire: "L'un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu", et s’arrêter là. Pourquoi Luc a-t-il cru important d’ajouter "à haute voix"? 

 

Rappelez-vous que Luc est médecin et ce que la plupart d’entre nous ne savent pas concernant la lèpre, c’est presque toujours le cas, c'est que cette maladie attaque les cordes vocales du malade, et quand cela se produit, cela ferme votre larynx au point que soit vous ne pouvez plus parler, soit si vous le pouvez, vous parlez en ayant une voix rauque et presque inaudible.

 

Quand ces hommes ont été guéris, ce lépreux a regardé les neuf autres et leur a dit: "Les amis, nous sommes guéris." Un des neuf lui a sûrement répondu: "Tiens, je peux t’entendre." "Oui, je viens de parler et je parle normalement comme si j’avais toujours parlé." Et tout à coup, cet homme se dit en lui-même: "Je n’ai pas été seulement guéri de l’extérieur, mais je viens aussi d’être guéri de l’intérieur." Et Luc écrit: "L'un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix." Les deux mots grecs réunis ensemble que Luc utilise pour "haute voix" nous ont donné le mot "mégaphone", c’est-à-dire que cet homme criait "comme un mégaphone".

 

Autrement dit, cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas entendu sa propre voix qu’il ne pouvait pas parler normalement. Il criait à pleins poumons parce que cela faisait si longtemps qu’il ne s’était pas entendu parler. Alors, Luc écrit "qu’il glorifiait Dieu à haute voix". Vous pouviez l’entendre louer le Seigneur à des centaines de mètres, puis Luc ajoute: "Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C'était un Samaritain" (v.16).

 

Nous ne savons pas tout ce qu’il a dit à Jésus à ce moment-là, parce que Luc rapporte seulement deux mots: "Rendit grâce." "Il lui rendit grâce. Il l’a remercié. Il lui a dit merci!" Si je viens vous voir et que vous faites quelque chose pour moi, si je vous remercie, qu’allez-vous me répondre normalement? En principe, vous allez me répondre: "De rien, avec plaisir!" Vous pourriez penser que Jésus a répondu "de rien" à cet homme qui est revenu sur ses pas pour le remercier, mais ce n’est pas ce que Jésus va faire. Au lieu de cela, il va plutôt lui poser trois questions.

 

"Jésus, prenant la parole, dit: Les dix n'ont-ils pas été guéris? Et les neuf autres, où sont-ils? Ne s'est-il trouvé parmi les dix que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu?" (v.17-18). Or, dans la langue grecque, toutes ces questions que Jésus lui pose n’attendent pas de réponse, puisqu’elle était connue d’avance par celui qui les pose. La réponse est évidente. N'avait-il pas guéri dix personnes? Oui. Où sont donc les neuf autres? Pas ici. Est-ce que personne parmi les neuf n'avait pensé à revenir sur ses pas pour louer Dieu à part cet homme? Non, personne n’y avait pensé.

 

Voilà ce que Jésus essaye de nous faire comprendre ici: "Si je prends le temps de les guérir, ne pourraient-ils pas au moins prendre le temps de me remercier? Si je fais tout mon possible pour faire quelque chose pour eux de façon miraculeuse, ne pouvaient-ils pas faire demi-tour et simplement me remercier?" 

 

Frères et sœurs, permettez-moi de dire jusqu’à quel point chacun de nous cadre bien dans cette histoire. Vous vous identifiez soit à celui qui est revenu soit aux neuf autres. Vous pouvez dire: "Je suis celui qui est revenu. Je le vois. Je réalise que je suis ce que je suis parce que j’ai bénéficié de la bénédiction de Dieu. J’ai ce que j’ai parce que Dieu me bénit. Je rends grâce avant de manger. Je remercie Dieu pour ce qu’il a fait pour moi. Je l’ai déjà réalisé et je le dis." Pourtant, vous pouvez l’avoir déjà réalisé et le dire, et ne pas avoir un esprit de reconnaissance pour tout ce que le Seigneur a fait pour vous, car il existe une troisième chose qui sera manifeste dans votre vie si vous êtes vraiment reconnaissant pour ce que le Seigneur a fait pour vous.

 

Vous ne vous contenterez pas de l’avoir déjà réalisé, vous ne vous contentez pas de l’exprimer, mais vous allez chercher à le démontrer.

 

III- VOUS ALLEZ LE DEMONTRER (v.16)

 

Remarquez encore une fois ce que fait cet homme. Lisons encore une fois le verset 16 et remarquez ce que va faire cet homme: "Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus." Il n'était pas obligé de le faire. Il aurait pu rester à cent mètres de Jésus et dire: "Je dois aller dîner, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi." Ou encore: "Je dois vraiment m'en aller, je vous verrai plus tard! Merci encore une fois pour ce que venez de faire pour moi! Au revoir!" Mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Il prend la peine de revenir sur ses pas et quand il arrive devant Jésus, "Il tombe sur sa face à ses pieds". Il aurait pu lui dire simplement: "Merci beaucoup."

 

Imaginez que Jésus soit allé voir ces neuf autres lépreux en leur disant: "N'êtes-vous pas reconnaissants pour ce que j'ai fait pour vous? N'êtes-vous pas reconnaissants d’avoir été guéris?" D’après vous, qu’est-ce qu’ils auraient répondu à Jésus? Ils auraient dit: "Bien sûr que nous sommes contents que vous nous ayez guéris." Frères et sœurs, le seul problème, c’est qu’ils ne l’ont pas dit et qu’ils n’ont pas démontré qu’ils étaient contents. Celui qui ne manifeste jamais de la gratitude manifeste de l’ingratitude.

 

Est-ce que vous savez pourquoi le Samaritain est revenu et les neuf autres ont continué leur chemin? Savez-vous pourquoi ce Samaritain est revenu et a remercié Jésus et les neuf autres pas? La réponse est facile à trouver: c’est parce qu’il a choisi de revenir. Si vous êtes une personne fondamentalement ingrate, la raison est fort simple. Ce n’est pas parce que vous avez vécu de mauvaises expériences dans votre vie, ce n’est pas parce que vous êtes né sous une mauvaise étoile, ce n’est pas parce que votre père vous est tombé dessus quand vous étiez tout jeune, et ce n’est pas parce que vous avez vécu dans une famille dysfonctionnelle. Je suis désolé que vous ayez vécu toutes ces choses, mais si aujourd'hui vous êtes fondamentalement une personne ingrate qui n’arrête pas de se plaindre, c’est pour une seule raison: c’est parce que vous avez choisi d’être comme ça.

 

Nous choisissons d'être reconnaissant ou nous choisissons d'être ingrat. Dans cette histoire, neuf personnes ont choisi d'être ingrates et un seul homme a choisi d'être reconnaissant. Tous les jours, tous les matins, quand vous vous levez, vous avez le choix. Quelqu’un l’a exprimé de la façon suivante: "Vous pouvez soit être humblement reconnaissant ou continuellement en train de bougonner, mais vous allez manifester une de ces deux attitudes chaque jour de votre vie."

 

Si vous êtes reconnaissant, ce n’est pas seulement parce que vous avez réalisé ce que Jésus a fait pour vous, vous allez le remercier, vous allez le démontrer et vous allez le partager aux autres.

 

IV- VOUS ALLER LE PARTAGER  (v.19)

 

Nous allons le partager aux autres. Quand ce Samaritain est revenu voir Jésus pour le remercier, Jésus ne lui a pas simplement dit: "De rien!" Il est écrit qu’il lui a dit: "Lève-toi, va; ta foi t'a sauvé" (v.19)

 

Le verbe "sauver" que Jésus utilise ici est un mot qui signifie littéralement "salut". En fait, ce que Jésus a réellement dit au Samaritain, c’était ceci: "Lève-toi, ta foi t'a sauvé, et va maintenant où Dieu te conduira." Parce que voyez-vous, ce Samaritain, quand il est revenu remercier Jésus, il n'est pas simplement venu remercier Jésus, il est revenu pour soumettre sa vie à Jésus qui était devenu son Maître. Quand il est tombé face contre terre, voici ce qu'il était en train de montrer à Jésus: "Je ne te donne pas seulement ma santé, je te donne mon cœur. Je ne te remercie pas seulement d'avoir guéri mon corps, je te remercie d'avoir aussi sauvé mon âme."

 

Les dix lépreux avaient été guéris et un seul d'entre eux a été sauvé. Est-ce que vous voyez quelle est la vraie partie triste de cette histoire? La vraie partie triste de cette histoire, ce n’est pas que les neuf autres lépreux n’ont pas dit merci. Ce n'est pas là la partie triste. La partie triste de cette histoire, c'est qu'ils avaient raté la plus grande bénédiction qu’ils pouvaient recevoir dans leur vie. Parce que si vous avez compris le message de la Bible, vous savez que la plus grande maladie que ces lépreux avaient, ce n'était pas la lèpre. La plus grande maladie qu'ils avaient, c’était le péché qui habitait en eux.

 

Leur plus gros problème, ce n'était pas leur corps, leur plus gros problème, c’était leur cœur. Et ce qui est si triste ici, c’est que leurs corps avaient été guéris, mais pas leur cœur. Cette histoire, ce n'est pas une histoire qui se limite seulement à eux, mais qui s’adresse également à nous. La grande majorité des habitants de notre quartier se lèvent tous les jours et acceptent les bonnes choses de Dieu, mais ils n'acceptent jamais ce que Dieu a de meilleur pour eux.

 

Ils se lèvent tous les matins, ils profitent de la lumière du soleil, mais ils n'acceptent jamais la lumière du salut. Ils se lèvent tous les matins et boivent l’eau du robinet, mais ils ne viennent jamais boire aux eaux du salut. C'est tellement triste.

 

Ce Samaritain a expérimenté les deux. Il a dit: "Seigneur, tu ne viens pas juste de me guérir, tu m'as aussi sauvé. Tu n'as pas simplement fait disparaître ma lèpre, tu m'as enlevé mon péché." Et qu'est-ce que Jésus lui dit de faire?  Il lui dit: "Lève-toi, et poursuis ton chemin."

 

Pourquoi Jésus lui dit-il cela? Je sais que cela n’est pas exprimé dans le texte, mais ce n’est pas difficile à comprendre. Où pensez-vous que ce Samaritain soit allé après avoir quitté Jésus? Dès qu'il est parti, où pensez-vous qu’il soit allé? Quelqu’un peut-il me dire où il est allé? Il est allé quelque part, n’est-ce pas? Où est-il allé? Il est rentré chez lui, non? Il est allé voir sa famille. Où peut-il avoir été ensuite? Il est allé voir ses amis. Où est-il allé ensuite? Il a fait le tour de son quartier. Il est donc rentré chez lui, il est allé dans sa famille et il est allé voir ses amis.

 

Lorsque tout ce monde a vu ce Samaritain, que pensez-vous qu'ils lui aient demandé? Quelle est la première chose, selon vous, qu'ils lui aient demandée? "Mais qu'est-ce qui t’est donc arrivé? Comment as-tu pu guérir de cette terrible maladie?" Que pensez-vous que ce Samaritain leur a répondu? Pensez-vous qu'il leur a dit: "Oh, j’ai rencontré un homme qui m’a dit d’aller voir les prêtres et en chemin je me suis aperçu que j’étais guéri."

 

Ce n’est sûrement pas ce qu’il a répondu. Est-ce que vous savez ce qu’il leur a répondu? Il a dit: "Oui, j'ai été guéri, mais je n’ai pas seulement été guéri. J'ai été sauvé. Vous pensez que je suis beau à l'extérieur, vous devriez voir jusqu’à quel point je suis beau à l'intérieur. Vous voyez ce que Jésus a fait à mon corps. Laissez-moi vous dire ce que Jésus a fait à mon cœur. Je ne serai plus jamais le même homme parce que je ne suis pas seulement physiquement différent, je suis éternellement différent."

 

Je suis persuadé que pour le restant de sa vie, il ne s'est pas contenté de parler de la guérison de son corps, il a parlé du guérisseur, il a parlé de la guérison qu’il a opérée dans son cœur. Et partout où il est allé, vous pouvez être assuré qu'il parlait toujours de Jésus, parce que lorsque vous êtes vraiment reconnaissant pour ce que Dieu a fait pour vous, vous allez partager cette bénédiction, vous allez partager cette grâce et vous allez partager ce Dieu qui sauve à d'autres personnes.

 

Laissez-moi vous dire pourquoi il en est ainsi. Si vous êtes un disciple de Jésus-Christ, si vous avez une vraie relation avec Jésus-Christ, vous pouvez toujours être reconnaissant. Peu importe ce que vous vivrez, vous pourrez toujours être reconnaissant. D'un autre côté, si vous n'êtes pas un disciple de Jésus-Christ, non seulement vous ne saurez pas être reconnaissant, mais vous baserez probablement votre action de grâce sur les choses qui appartiennent à ce monde. Permettez-moi de vous donner quelques exemples.

 

Si vous basez votre action de grâce sur le fait que vous avez la vie, un de ces jours vous allez mourir. Si vous basez votre action de grâce sur le fait que vous avez la santé, eh bien, un de ces jours, vous tomberez malade. Si vous basez votre action de grâce sur le fait que vous possédez des biens, un de ces jours, vous n'en aurez plus. Mais il y a une chose pour laquelle nous pouvons toujours être reconnaissants, et c'est Jésus. Nous pouvons toujours remercier Dieu pour nous avoir permis de connaître Jésus.

 

Je comprends ce que certains d’entre vous peuvent se dire, et je dirais probablement la même chose si j’étais dans votre situation. C’est facile pour vous, pasteur, de parler ainsi du haut de la chaire et de dire que je dois être reconnaissant pour ce que le Seigneur a fait pour moi, mais ce n’est pas vous qui allez subir une séance de chimiothérapie demain matin. C’est vrai, je ne subirai pas de chimiothérapie demain. Vous n’êtes pas en instance de divorce comme je le suis, n’est-ce pas? Non, je ne le suis pas.

 

Vous n'avez pas de difficulté à joindre les deux bouts, n'est-ce pas? Vous pouvez acheter de la nourriture et vous vivez assez bien. C’est vrai.  Mais ma question est la suivante: "Peu importe ce que vous vivez et quelles que soient les choses qui peuvent sembler terribles dans votre vie, si vous avez Jésus, comment pouvez-vous ne pas être reconnaissant? Si vous avez Jésus, comment pouvez-vous ne pas être reconnaissant pour le salut qu’il vous a accordé et l’espérance de la résurrection à venir?"

 

Permettez-moi de terminer par une histoire vraie. Il y avait un homme nommé Ed qui vivait en Floride. Il vivait près de l'océan et chaque vendredi soir, et ce, cinquante-deux semaines par année, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, vous pouviez regarder par la fenêtre de votre maison et vous pouviez voir Ed au volant de sa voiture se diriger vers la plage.

 

Arrivé sur les lieux, il descendait de sa voiture pour se rendre jusqu’à sa jetée préférée, tenant dans sa main un seau rempli de crevettes. Arrivé à la jetée, il marchait jusqu'au bout et il restait là avec son seau de crevettes. Ceux qui ne le connaissaient pas se demandaient ce qu’il faisait là! Tout à coup, vous aperceviez dans le ciel ce qui semblait être mille petits points blancs venir se précipiter près de lui en criant et en hurlant.

 

Ed se retrouvait littéralement encerclé par des dizaines et des dizaines de mouettes. Il prenait son seau de crevettes et il commençait à les lancer à ces oiseaux affamés. Si vous aviez pu vous placez derrière lui, vous l’auriez entendu dire: "Merci! Merci! Merci! Merci!" Ed a fait cela tous les vendredis pendant trente et un an sans jamais en manquer un seul.

 

Lorsqu’il avait fini de distribuer les crevettes aux mouettes, il revenait à la maison au volant de sa voiture. La plupart des gens ne voyaient pas souvent Ed en ville la semaine, mais tous les vendredis soir, ils regardaient leurs montres, et toujours à la même heure, il se rendait à la plage tenant dans sa main un seau rempli de crevettes pour nourrir ces mouettes en répétant toujours la même chose: "Merci! Merci! Merci! Merci!"

 

Plusieurs pensaient au fond d’eux-mêmes que cet homme était un drôle de numéro et qu’il n’avait peut-être pas toute sa tête; jusqu’au jour où Ed a quitté ce monde en 1973 et que son épouse leur a raconté son histoire. Peut-être que certains parmi vous ont déjà entendu parler d’Eddie Rickenbacker (1890-1973).

 

Pour ceux d'entre vous qui n’en ont jamais entendu parler, c’est un héros de la Seconde Guerre mondiale. Il a remporté la médaille d'honneur du Congrès américain. Le président Roosevelt l'avait envoyé avec sept membres d'équipage sur une île éloignée du Pacifique pour effectuer une mission secrète, mais ils ne s’y sont jamais rendus. Leur avion est tombé dans l'océan Pacifique et ils ont tous miraculeusement survécu. Ils ont tous pu monter dans un radeau de sauvetage dans lequel ils ont ballotté pendant 24 jours sur cette mer agitée.

 

Ils ont dû se protéger du soleil et des requins, mais la plus grande chose contre laquelle ils ont dû lutter, ce fut la faim. Au bout de huit jours, toutes leurs rations étaient épuisées. Il ne leur restait plus de nourriture et ils étaient à des centaines de kilomètres de la terre. Ils n'avaient pas d'émetteur radio et personne ne savait où ils se trouvaient. Ils savaient qu'ils avaient besoin d'un miracle sinon ils mourraient.

 

Ils ont alors décidé de rendre un culte à Dieu et tous ensemble ils ont fait cette prière: "Seigneur, si tu veux que nous continuions à vivre, tu dois nous aider. Si tu veux que nous vivions, tu dois faire un miracle ou nous allons tous mourir." Ils étaient épuisés. Ils décidèrent d'essayer de faire une sieste, et plus tard lorsque Eddie raconta l'histoire, il dit qu'il venait de pencher sa tête vers l’avant, sa casquette militaire sur son nez, et alors qu’il commençait à s’endormir, il a senti quelque chose se poser sur sa casquette. Que pensez-vous que c'était? C'était une mouette.

 

Ed déclara: "Comme je restais parfaitement immobile, je savais que la vie de mon équipage et ma vie se jouaient dans les cinq prochaines secondes qui suivraient." Il dit: "J’ai fait une courte prière à Dieu: Seigneur, ça ne me dérange pas que tu ne répondes plus à aucune autre de mes prières dans le futur, mais laisse-moi attraper cette mouette." Et d’un geste vif comme l’éclair, il attrapa cette mouette avec ses mains, lui brisa le cou, lui arracha ses plumes et avec ses compagnons, ils mangèrent toutes les parties de cet oiseau qui pouvaient être mangées à l'exception des intestins. Ils commencèrent ensuite à utiliser ces intestins comme appâts et ils attrapèrent des poissons. Avec les intestins de ces poissons qu’ils avaient attrapés, ils attrapèrent de plus en plus de poissons et ainsi de suite. En utilisant cette technique de survie, ils ont pu rester en vie pendant 24 jours jusqu'à ce qu'ils soient retrouvés et sauvés.

 

Eddy Rickenbacker a vécu encore trente et un ans après avoir vécu cette terrible expérience dans le Pacifique, mais il n’a jamais oublié le sacrifice de cette mouette qui avait donné sa vie pour les sauver, et pendant trente et un ans tous les vendredis, il emportait ce seau de crevettes à la jetée pour nourrir ces mouettes qui ne connaissaient absolument pas la raison pour laquelle il les nourrissait. En donnant des crevettes aux mouettes, ce type bizarre ne faisait que manifester sa reconnaissance pour ce que le Seigneur avait fait pour lui dans le passé en disant simplement: "Merci, merci, merci. Merci."

 

Il y a deux mille ans, un homme a accompli le plus grand sacrifice qu’ait connu ce monde. Cet homme s’appelait Jésus. Il est mort sur une croix et a payé de sa vie pour nos péchés, et ce, pas seulement pour que nous puissions vivre quelques années sur cette terre, mais pour que nous puissions recevoir le pardon de nos péchés et pouvoir ainsi bénéficier de la présence de Dieu pour l’éternité. Nous devrions prendre du temps chaque jour pour déverser un seau de gratitude vers celui qui nous a tant aimés. Nous devrions vivre le restant de nos vies en manifestant constamment un esprit de gratitude pour ce que Dieu a accompli par amour pour nous à travers son Fils Jésus-Christ.