DONNE-MOI CETTE MONTAGNE (Josué 14:6-12)

(Prêché à Glain, le 14 avril 2019) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

INTRODUCTION

 

Je vous invite à ouvrir vos Bibles au chapitre 14 de Josué. Nous allons accompagner Josué dans la mission que Dieu lui a donné de conquérir Canaan qui représente le pays de la victoire.  Le livre de Josué est le livre de l’Ancien Testament qui rappelle la victoire des chrétiens qui se trouve en Christ.

 

"Un jour, des gens de la tribu de Juda vinrent trouver Josué à Guilgal. Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, lui dit: Tu te souviens de ce que l'Éternel a déclaré à Moïse, homme de Dieu, au sujet de moi et au sujet de toi, à Kadès Barnéa. J'étais âgé de quarante ans lorsque Moïse, le serviteur de l'Éternel, m'envoya de Kadès Barnéa pour explorer le pays, et je lui fis un rapport sincère. Mes frères qui étaient montés avec moi découragèrent le peuple, mais moi je manifestai une fidélité totale à l'Éternel, mon Dieu.  Ce jour-là Moïse me promit solennellement que je recevrais en partage le pays que mon pied avait foulé. Il a dit que ce serait là mon héritage à perpétuité, pour moi et pour mes enfants, à cause de la fidélité que j’ai manifestée à l'Éternel, mon Dieu. Il y a quarante-cinq ans que l'Éternel parla ainsi à Moïse, lorsqu'Israël marchait dans le désert. Depuis ce temps-là, l’Eternel m’a gardé en vie selon sa promesse, et me voici aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans. Pourtant, je suis toujours aussi vigoureux que le jour où Moïse m'envoya en exploration. J'ai autant de force que j'en avais alors, que ce soit pour combattre ou pour toute autre activité. Donne-moi donc cette montagne dont l'Éternel a parlé dans ce temps-là; car tu as appris alors qu'il s'y trouve des Anakim, et qu'il y a des villes grandes et fortifiées. L'Éternel sera peut-être avec moi, et je les chasserai, comme l'Éternel a dit" (v.14:6-12).

 

Le titre du message de ce matin se trouve dans la première partie de ce verset: "Donne-moi donc cette montagne dont l’Eternel a parlé" (v.12a).

 

Savez-vous que de nombreux chrétiens sont en train de gaspiller et de perdre leur vie aujourd’hui en essayant de la gagner? Même s’ils gagnent un bon salaire, ils sont à bout de souffle. Au niveau spirituel, c’est la déroute, ils sont "au neutre" parce qu’ils n’ont pas encore réalisé que Dieu ne les a pas destinés à vivre dans la vallée de la dépression et du découragement, mais qu’il les a destinés à vivre victorieusement à l’endroit le plus élevé de la montagne.

 

Nous sommes appelés à vivre sur les sommets ensoleillés de la montagne que notre Dieu nous a donnée. Caleb faisait partie de ce groupe d’hommes. Il a été le premier alpiniste spirituel que la Bible mentionne. Nous allons regarder l’enseignement que nous pouvons retirer de la vie de Caleb, mais avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais prendre quelques instants pour vous donner un petit résumé de ce qui est survenu avant le chapitre 12

 

Je rappelle que le livre de Josué est plus qu’un livre d’histoire, il est en lui-même une illustration de la victoire qu’un chrétien est appelé à aller chercher. L’apôtre Paul écrit: "Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et qu’elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui vivons en un temps où la fin est proche" (1Cor.10:11).

 

C’est quoi ce pays de Canaan qu’ils devaient conquérir ? C’était la terre promise. Que représente ce pays ? Il représente la vie chrétienne victorieuse et le repos pour le chrétien.

 

A. La terre promise signifiait la délivrance

 

Canaan signifiait pour eux la délivrance. Jusqu’à ce moment-là, ils avaient été un peuple d’esclaves. Chers amis, êtes-vous délivrés ce matin où êtes-vous toujours l’esclave du diable ? Il dit: "Sautez" et vous dites: "A quelle hauteur?" Si c’est votre cas, ne voulez-vous pas être libérés? Ne voulez-pas que les paroles de l’apôtre Paul deviennent une réalité dans votre vie lorsqu’il dit que "le péché n’aura pas de pouvoir sur vous" ? (Rom.6:14)

 

B. La terre promise signifiait le repos

 

Non seulement la terre promise était synonyme de libération, mais elle était également synonyme de repos. Jusqu’à ce moment-là, ils avaient erré et tourné en rond sur le sol brûlant du désert. et maintenant, ils entraient dans un pays qui, selon ce que Dieu leur avait dit, serait pour eux un lieu de repos (Lév.25:2).

 

Frères et sœurs, combien de chrétiens ont tout sauf le repos? Ils sont tellement nerveux, tellement frustrés qu’ils ne savent pas quoi faire. Ils me font penser à un plongeur en haute mer qui avait reçu ce message dans ses écouteurs: "Monte vite, le bateau est en train de couler." Ils ne savent pas quoi faire. Ils sont juste frustrés alors qu’ils sont supposés se reposer sur le Seigneur Jésus-Christ. Le mot "frustration" ne devrait jamais apparaître dans la bouche d’un chrétien, parce qu’il signifie "avoir une attitude ou un comportement démontrant que nous n’avons pas eu ce que nous avons ardemment désiré.

 

C.  La terre promise était synonyme de rafraîchissement

 

Non seulement la terre promise est synonyme de libération et de repos, mais elle est également synonyme de rafraîchissement. Jusque-là, ils avaient tourné en rond dans le désert, maintenant ils entraient dans le pays de Canaan, un pays où coulent le lait et le miel, où il y avait des figues, des raisins, des grenades, du maïs et du vin.

 

D. La terre promise était synonyme de réalité

 

Non seulement la terre promise était synonyme de libération, de repos et de rafraîchissement, mais elle était aussi devenue une réalité dans leur vie. Jusque-là, ils avaient entendu des sermons sur Canaan, et c'était tout. Maintenant ils voyaient par eux-mêmes. Tout ce que Dieu leur avait annoncé était devenu une réalité pour eux-mêmes.

 

Mon plus grand désir, c’est que nous fassions tous l’expérience de la victoire promise par Dieu en Christ au quotidien. Ce serait une grande récompense pour moi ce matin si, au-delà d’un sermon que vous entendez, cette qualité de vie promise par Dieu à chacun de ses enfants devenait une réalité pour vous et que vous entriez dans votre Canaan spirituel, c’est-à-dire la vie chrétienne victorieuse que Dieu promet pour vous.

 

Qui Josué représente-t-il? Josué, qui conduisait le peuple à cette époque, était une illustration et un type de Jésus. Dans l’Ancien Testament, Josué signifie Jésus et Josué représente Jésus qui nous fait entrer dans le pays de la victoire.

 

Qui Caleb représente-t-il? Caleb représente non seulement le chrétien en train de conquérir son Canaan, mais le chrétien qui est sur le point de recevoir les bénédictions que Dieu lui a promis de recevoir.

 

I- LE CARACTERE DE CALEB

 

La première chose que je voudrais que vous remarquiez, c’est le caractère de Caleb. Tout d'abord, regardez ce qu'il dit: "Mais moi je suivais entièrement l'Éternel, mon Dieu" (v.8). Ensuite, il est écrit: "Tu as entièrement suivi la voie de l'Éternel, ton Dieu" (v.9b) et "Caleb avait pleinement suivi la voie de l'Éternel, le Dieu d'Israël" (14b).

 

Dans ces trois versets, Dieu va répéter à trois reprises que Caleb était un homme engagé. Il donnait à Dieu tout ce qu'il y avait en lui: chaque centimètre, chaque gramme, chaque nerf et chaque fibre. Tout ce qu'il y avait dans Caleb, il l'avait donné au Seigneur. Il était entièrement consacré au Seigneur son Dieu.

 

Combien d’entre nous pourraient dire la même chose ce matin: "J'ai tout donné à Jésus-Christ. Je suis engagé à 100% pour Dieu"? Peut-être que certains se disent: "Dieu ne s'attend pas à cela de moi."  Si c’est ce que vous pensez, alors vous vous trompez à 100%. Dieu mérite tout ce que vous avez. Chers amis, tout doit appartenir au Seigneur Dieu, et nous devrions dire: "Avec tout ce qui est en moi, je veux suivre entièrement le Seigneur mon Dieu."

 

Malheureusement, les chrétiens qui manquent de conviction ne le feront pas. Pourquoi? Parce qu’ils sont trop attachés à leurs habitudes de vie et qu’ils craignent de prendre des risques. Ils ne vaincront jamais leur Canaan. L’apôtre Paul a dit: "Je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant" (Phi.3:13), et c'est ce qui a fait de lui un grand homme.

 

Dwight L. Moody (1837-1899) est reconnu pour avoir été un grand évangéliste. J’aimerais vous partager une expérience qu’il a vécue et qui, dit-il, a été l'un des points tournants de son ministère. Comme vous le savez, Moody a d'abord été un vendeur de chaussures, ensuite il est devenu moniteur d'école du dimanche avant de devenir un puissant évangéliste. Il était allé en Angleterre pour prêcher l’Evangile, mais il avait constaté qu’il n’avait pas beaucoup de puissance dans sa vie jusqu'à sa deuxième visite en 1867 où il rencontra Henry Varley (1835-1912), un évangéliste qui prêchait en plein air. Voici ce qu'il lui a dit: "Le monde n’a pas encore vu ce que Dieu peut faire à travers un homme qui lui est entièrement consacré."

 

Quand Dwight L. Moody entendit ces paroles, il s’est dit: "Par la grâce de Dieu, je serai cet homme. Je veux me consacrer entièrement à lui." Et Dieu a pris ce simple vendeur de chaussures presque illettré, sans aucun diplôme, non entraîné, et il va l’utiliser pour secouer deux continents pour Dieu.

 

Frères et sœurs, est-ce là vraiment ce à quoi nous aspirons? Ou venons-nous simplement par habitude nous asseoir à l’église le dimanche matin en pensant que nous faisons là une faveur à Dieu? Nous savons que ce n’est pas le fait d’être présent à l'église, ou ce que nous donnons pour l’avancement de son œuvre, qui réjouit Dieu, mais plutôt le fait de voir que nos vies lui appartiennent entièrement et que nous sommes totalement engagés pour lui. Avez-vous déjà pris cet engagement? Sinon, qu’est-ce qui vous empêche de le faire ce matin?

 

Le Seigneur Jésus n'a pas versé son sang dans ce monde pour que nous servions le monde, la chair et le diable. Paul dit: "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes?" (1Cor.6:19). Paul nous rappelle que si nous sommes nés de nouveau, nous ne nous appartenons plus, nous appartenons à Jésus-Christ qui a payé ce droit au prix de sa vie.

 

Imaginez ce que Dieu pourrait faire avec une église dont les membres seraient des Caleb, dont le cœur appartiendrait entièrement à Dieu! N'aimeriez-vous pas voir ce que Dieu pourrait faire dans le monde avec une seule église remplie de personnes qui lui sont entièrement consacrées? C’était là le genre de croyant qu’était Caleb. Seriez-vous prêts à faire ce pas ?

 

II- LA CONFIANCE DE CALEB

 

La deuxième chose que nous pouvons remarquer, c’est la confiance de Caleb, parce que voyez-vous, le caractère chrétien de Caleb va le conduire à développer une confiance dans ce que Dieu avait dit. Caleb était un homme qui avait une confiance inébranlable en la Parole de Dieu.

 

Regardez le nombre de fois où la phrase "Le Seigneur a dit" (ou une phrase similaire) traverse ce passage des Ecritures. Regardez ce que Josué a dit: "Tu sais la parole que l’Eternel a dite..." (v.6). C’est maintenant Caleb qui parle et il dit: "L'Éternel m'a fait vivre, comme il l'a dit" (v.10a), puis il ajoute: "L’Eternel a dit cette parole à Moïse" (v.10b).

 

Regardez maintenant ce qu’il ajoute: "Maintenant donc, donne-moi cette montagne dont l’Eternel a parlé en ce jour-là... dont l’Eternel a parlé" (v.12). Est-ce que vous voyez?  Encore et encore nous lisons : "Le Seigneur a parlé, Dieu a promis."

 

Savez-vous dans quoi Caleb avait mis sa confiance? Il avait mis sa confiance dans la Parole de Dieu. Son arme pour aller au combat était la Parole de Dieu. Caleb avait une montagne à conquérir. Il savait que Dieu lui avait donné cette montagne et il va tout faire pour la conquérir. Rappelez-vous que lorsqu'il montait cette montagne avec l'épée à la main, il montait également cette montagne avec le titre de propriété en poche, parce que Dieu le lui avait déjà donné. Le Seigneur avait promis qu’il l’obtiendrait et sa confiance découlait de la Parole de Dieu. Frères et sœurs "La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ" (Rom.10:17).

 

L’auteur de l’épître aux Hébreux a écrit: "Contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. C'est donc avec assurance que nous pouvons dire: Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien. Que peut me faire un homme?" (Hb.13:5-6). Combien il est important non seulement de prendre au sérieux la Parole de Dieu, mais de s’en imprégner afin que nous puissions dire nous aussi: "Dieu a dit." Savez-vous ce que Dieu a dit dans ce livre? Comprenez-vous les grandes et éternelles promesses de ce livre? Les connaissez-vous?

 

Savez-vous ce qui a fait de Caleb un si grand homme? Caleb a cru la Parole de Dieu. Savez-vous pourquoi Caleb a cru en la Parole de Dieu ? C'est parce que son cœur était pur, et qu'un cœur pur est le terrain fertile sur lequel la semence de la Parole de Dieu peut prendre racine.

 

Frères et sœurs, une des raisons pour laquelle la Parole de Dieu signifie peu de chose pour certains, et que même s’ils l'entendent, celle-ci coule sur leur dos comme l’eau sur le dos d’un canard, c’est parce qu’ils ont la tête ailleurs.

 

Pendant que la Parole est prêchée, certains se demandent s'ils vont obtenir la signature d’un contrat important ou ce qu’ils pourraient bien préparer pour dîner ou dans quel restaurant ils vont aller manger après la réunion. D’autres pensent au match de football qui aura lieu dans quelques heures. Bref, leur tête et leur cœur sont à des milliers de kilomètres de l’endroit où ils se trouvent, parce qu’ils ne sont pas affamés pour Dieu et parce qu’ils n’en veulent même pas.

 

Mais voici Caleb, un homme dont le cœur non seulement appartenait entièrement à Dieu, mais qui s’appliquait à lui obéir de tout son cœur. Caleb avait cette sorte de foi dont l’église a besoin aujourd’hui.

 

III- LE COURAGE DE CALEB

 

Si le caractère chrétien de Caleb va le conduire à développer une confiance dans ce que Dieu avait dit, cette confiance en Dieu va lui donner du courage pour affronter les épreuves et les défis qui se présenteront devant lui tout au long de sa vie.

 

Frères et sœurs, il n’y a pas de secret. Nous n’aurons jamais le courage, l’audace et l’assurance que Dieu veut que nous ayons, pour relever les défis et faire face aux épreuves de la vie, tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas un cœur pur devant Dieu et que nous ne laisserons pas sa Parole s’incruster dans notre cœur.

 

Avant que Caleb puisse prendre possession de cette montagne glorieuse que Dieu avait promis de lui donner, il devait en chasser les terribles habitants qui y habitaient. C’était un pays qui regorgeait de lait et de miel. C’était une région qui possédait de grandes richesses et qui avait des vignes à perte de vue. C’était là que Caleb et les dix espions s’étaient rendus pour explorer la région: "Au bout de quarante jours, ils avaient rapporté avec eux une branche de vigne avec une grappe de raisin, qu'ils avaient portée à deux au moyen d'une perche. Ils avaient aussi pris aussi des grenades et des figues" (Nb.13.23). C’était un pays riche, mais ils y avaient de redoutables adversaires qui vivaient à cet endroit (Nb.13:23-28).

 

Frères et sœurs, il est bon de se rappeler qu’il n’y a rien qui nous tombe du ciel sans faire des efforts pour l’obtenir. Si vous cherchez une manière de vivre facile, une façon de faire qui n’exige pas que vous acceptiez d’en payer le prix, pour vivre victorieux, c'est mieux pour vous d’oublier ça.

 

Caleb avait dû affronter beaucoup d’oppositions à ce moment-là, mais voilà: "Il y a toujours une occasion favorable qui se présente à nous d’accomplir un grand travail, bien que les adversaires soient nombreux" et que les obstacles ne manquent pas (1Cor.16:9).

 

A. Le premier obstacle que Caleb a dû vaincre : les sauterelles

 

J’aimerais que vous remarquiez certains des adversaires que Caleb a dû surmonter par son courage. Premièrement, il a dû vaincre les sauterelles. Caleb se rappelle ce qui s’est passé il y a quarante-cinq ans, quand il était allé dans la région d’Hébron espionner pour la première fois le pays de Canaan.

 

Il dit: "J’avais quarante ans lorsque Moïse, le serviteur du Seigneur, m'a envoyé de Cadès-Barnéa explorer ce pays-ci. A mon retour, je lui fis un rapport sincère; tandis que les hommes qui m’avaient accompagné décourageaient le peuple, je manifestai une fidélité totale au Seigneur mon Dieu (v.7–8).

 

Comment s’y sont-ils pris pour décourager le peuple ? C'est par les paroles qui sont sorties de leur bouche lorsqu’ils sont revenus du pays de Canaan et qu'ils ont dit: "Quand nous étions dans ce pays, nous avons vu des gens de grande taille. Nous avons même vu des géants, les descendants d’Anac. Par rapport à eux, nous nous sentions comme des sauterelles" (Nb.13:33). Les camarades de Caleb souffraient du complexe des sauterelles.

 

Frères et sœurs, savez-vous ce qui ne va pas avec beaucoup de gens qui fréquentent nos églises aujourd’hui? Ils souffrent d’un complexe de sauterelles. Savez-vous ce que certains pensent lorsque je prêche? Ils pensent que je suis déconnecté de la réalité, que je suis à côté de mes pompes. Ils se disent: "Il ne sait même pas de quoi il parle lorsqu’il dit qu’il faut se donner entièrement à Dieu, ou qu'il faut garder nos pensées captives en Jésus-Christ. Personne ne peut vivre de cette façon, pour qui se prend-il? Je ne viens pas à l’église pour me faire bousculer. Moi, je viens simplement écouter un message et donner un peu d’argent pour aider l’église."

 

Ces gens qui souffrent du complexe des sauterelles n’ont pas plus l’intention de mettre en pratique ce qu’ils entendent le dimanche matin que de mettre en pratique ce qu’ils voient durant la semaine à la télévision.

 

Souffrez-vous du complexe des sauterelles ce matin? Vous vous dites: "Une sauterelle? Il y déjà beaucoup trop de géants dans ce pays. Personne ne pourrait jamais vivre de cette façon." Savez-vous qu'avant que Dieu puisse faire quelque chose de bon et de grand dans une église, ses membres doivent vaincre les sauterelles? Des sauterelles, il y en a beaucoup dans nos églises, ce sont ceux qui sont assis dans l’église et qui disent: "On ne peut pas y arriver, on n’y arrivera jamais, ce n’est pas possible de penser que nous allons y arriver."

 

Ces personnes se contentent de se retirer et de vivre dans la sécurité relative des déchets du désert, car non seulement il n’y a pas de géants dans le désert, mais on n'y trouve pas non plus de raisins.  Pourtant, c’est là que la plupart des gens ont choisi de vivre. Ils ne possèdent pas les biens que Dieu leur a réservés car ils ont un complexe de sauterelles. "Nous ne pouvons pas attaquer ces gens,  disaient-ils, ils sont bien plus forts que nous!" (Nb.13:31). Dieu merci, Caleb n'a pas suivi la majorité. Après les avoir fait taire, il a dit: "Allons-y! Nous nous emparerons de ce pays. Nous en sommes capables" (Nb.13:30).

 

B. Le deuxième obstacle que Caleb a dû vaincre : les géants

 

Regardez ce qu’il dit à Josué: "Donne-moi donc cette montagne dont l'Éternel a parlé en ce temps-là; car tu as appris alors qu'il s'y trouve des Anakim..." (v.12). La deuxième chose que Caleb a dû vaincre, ce sont des géants... Que sont de nos jours les Anakim? Ce n’est pas quelque chose que l’on prend pour soigner un mal de tête. Les Anakim, ce sont ceux qui vivent dans des grandes villes bien fortifiées...

 

Les Anakim étaient donc des géants, parce qu’il y avait des géants à cette époque. Caleb a dit: "Je sais qu’il y a des géants dans ce pays. Si l’Eternel est avec moi, je les en chasserai comme l’Eternel l’a lui-même dit" (v.12).

 

Non seulement Caleb a dû affronter les sauterelles, mais il a dû aussi faire face aux géants, et cela ne le dérangeait pas. En fait, il était un peu excité qu'ils soient là, parce qu’il voulait voir l’Eternel agir sur la base des promesses qu’il lui avait faites.

 

Vous rappelez-vous ce que Caleb a dit à Moïse lorsqu’il est allé explorer le pays pour la première fois et qu’il a vu tous ces géants ? Il a dit: "Si l'Éternel nous est favorable, il nous mènera dans ce pays et nous le donnera. C’est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement, ne soyez pas rebelles contre l'Éternel, et ne craignez pas les gens de ce pays, car nous n’en ferons qu’une bouchée. Ils n'ont plus d'ombrage pour les couvrir, l'Éternel est avec nous, ne les craignez donc pas !" (Nb.14:8-9).

 

Imaginons une conversation entre une mère et son petit garçon:

 

- Martin, mange tes épinards.

- Non, je ne mangerai pas les épinards, je ne veux pas d’épinards.

- Mange tes épinards.

- Je n’en veux pas!

- Mange-les, c’est bon pour toi.

- Je n'en veux, je n’aime pas ça.

- Ça va te faire grandir et tu vas devenir fort.

- Non, je n’aime pas les épinards.

 

Savez-vous ce que le Seigneur veut nous dire ce matin?

 

- Mon cher enfant, mange maintenant ton Anakim.

- Et je réponds : Je ne veux combattre aucun géant.

- Vas-y, c’est bon pour toi.

- Non, je ne veux pas.

- Vas-y, mange-le, c’est bon pour la santé.

 

Frères et sœurs, l’Anakim est le petit-déjeuner des champions. Le saviez-vous?

 

Vous est-il déjà arrivé d’essayer de vous sortir d’une situation difficile en disant: "Moi, je ne veux pas de problème, je veux avoir la paix, je ne veux pas de difficultés." Avez-vous oublié que les difficultés que Dieu vous permet de vivre sont précisément ce qui vous rendra fort? Elles sont du pain béni pour vous, car les difficultés sont vos Anakim. Asseyez-vous et mangez-les.

 

Ecoutez ce que Dieu dit: "Toute arme forgée pour te faire du mal sera inefficace. Et si quelqu’un veut t’accuser devant un tribunal, tu pourras le faire condamner. Voilà la part, l’héritage que je réserve à ceux qui sont mes serviteurs, voilà les droits que je leur garantis, dit l'Éternel" (Es.54:17).

 

Si seulement nous pouvions comprendre que ces choses que nous pensons être des difficultés ne sont pas des difficultés, mais plutôt des opportunités. Connaissez-vous la différence entre un pessimiste et un optimiste? Un pessimiste voit une difficulté dans chaque opportunité. Un optimiste voit une opportunité dans chaque difficulté.

 

J'ai entendu parler d'un homme qui est allé en Afrique en tant que vendeur de chaussures. Il est resté là un certain temps, puis il a envoyé un courrier à sa compagnie, en disant: "Transférez-moi dans un autre pays, il n’y a pas de marché ici." Son directeur lui a demandé pourquoi il voulait être transféré. Il a répondu: "Les gens d'ici ne portent pas de chaussures." Ils l'ont faire revenir et ils ont envoyé un autre homme. Il était là depuis quelques semaines seulement que le même directeur reçut un courrier du nouveau vendeur sur place qui disait: "Envoyez-moi toutes les chaussures que vous pouvez obtenir. Je n'ai jamais vu autant de clients potentiels."

 

Comment ne pas nous réjouir de voir Caleb qui voyait les choses du point de vue de Dieu? Frères et sœurs, nous avons besoin, nous aussi, de voir les choses à partir du point de vue de Dieu et surmonter le complexe des sauterelles. Est-ce que vous savez pourquoi les gens développent un complexe de sauterelles? C'est parce qu’ils regardent un géant à partir de leur point de vue. Nous devons regarder un géant à partir du point de vue de Dieu. Si c’est votre cas ce matin, vous devez cesser de dire: "Regardez jusqu’à quel point il est plus grand que moi!" Vous devez commencer à dire : "Regardez jusqu’à quel point ce géant est plus petit que Dieu !"

 

Quand vous montez dans un avion, vous regardez vers le bas et les choses qui sont au-dessous de vous semblent petites, n’est-ce pas? Vous ne pouvez pas faire la différence entre quelqu’un qui mesure deux mètres et un autre qui mesure un mètre cinquante. Les gens ressemblent à des fourmis. Une dame, qui voyageait pour la première fois dans un avion, dit à son mari : "C’est vrai, quand on regarde sur le sol, les gens ressemblent à des fourmis." Son mari lui répondit: "Comme tu es drôle, ce sont de vraies fourmis, nous n’avons pas encore décollé."

 

Si vous montez sur le toit d’un building et que vous regardez en bas, les choses vont vous paraître très petites. Nous devrions dire aux gens d’arrêter de regarder en l’air et leur demander de regarder en bas, puisque nous sommes assis dans les lieux célestes avec Jésus. Nous devons voir les géants à partir de son point de vue. Frères et sœurs, "l’Esprit qui est en nous est plus puissant que l’esprit qui est dans ceux qui appartiennent au monde" (1Jn.4:4).

 

Il n’y a aucun géant du doute, de la détresse, ni aucun géant de la peur et  du péché qui ne devrait pas tomber devant un chrétien rempli du Saint-Esprit. Nous sommes appelés à vivre victorieusement. Pour y arriver, nous devons avoir la Parole de Dieu gravée dans notre cœur et croire que Christ a déjà remporté la victoire pour nous.

 

N’est-il pas triste de voir des membres du peuple de Dieu vivre constamment dans la défaite? L’Eglise du Dieu vivant est appelée à se déplacer comme une puissante armée. Et comme Caleb, nous devons dire: "Je veux cette montagne, elle m’appartient, car Dieu me l’a donnée. Je ne suis pas venu pour être vaincu par l’ennemi, mais pour sortir victorieux de cette expérience."

 

C. Le troisième obstacle que Caleb dû vaincreles cheveux gris

 

Caleb avait un caractère. Il marchait fidèlement avec le Seigneur, et parce qu’il suivait fidèlement le Seigneur, il avait confiance en Dieu. Le Seigneur lui avait fait une promesse, et parce qu’il avait confiance en lui, il avait du courage non seulement pour vaincre les sauterelles, mais aussi pour vaincre les géants et pour vaincre les cheveux gris.

 

Regardez ce qui est écrit: "Voici, je suis âgé aujourd'hui de quatre-vingt-cinq ans. Pourtant, je suis toujours aussi vigoureux que lorsque Moïse m’a envoyé en exploration" (v.10b-11), c’est-à-dire: "Je suis aussi fort que lorsque j’avais quarante ans." Dieu l’avait surnaturellement préservé.

 

Il dit: "Le Seigneur m'a gardé, comme Il l'avait dit." Dieu avait probablement dit à Caleb: "Ça pourrait être long, mon fils, mais, quand vous serez sur place, vous arriverez à le faire." Savez-vous ce à quoi cela me fait penser? Quand Dieu fait une promesse, il vous donne la force de la réclamer. Et le Dieu qui a conservé ce qu’il a promis pour Caleb est le même Dieu qui a conservé Caleb pour posséder ce qu’il lui a promis.

 

Frères et sœurs, Dieu travaille d’un côté comme de l’autre. Dieu dit: "Il y a quelque chose ici. C'est pour vous, c'est à vous." Et puis, Dieu vient et il vous donne non seulement les forces nécessaires, mais aussi la capacité de prendre possession de ce qu’il a promis. Là où Dieu guide, il pourvoit. Et si Dieu a décidé de faire de vous un adolescent à quatre-vingt-cinq ans, il le fera. Peu importe ce qu'il faudra, peu importe le temps que cela prendra, Dieu vous l’accordera. Caleb a eu le courage de vaincre les sauterelles, de vaincre les géants et les cheveux gris. Il s'apprêtait maintenant à prendre les biens que Dieu lui avait promis dans le passé.

 

IV- LA CONQUÊTE DE CALEB

 

Si le caractère de Caleb a fait de lui quelqu’un d’audacieux, cette audace va le pousser à conquérir sa montagne. Frères et sœurs, le plan de Dieu pour vous, c’est la victoire et non la défaite.  Le nom 'Hébron' signifie 'alliance' ou 'fraternité'. Caleb est en train de dire: "Je veux cette montagne qui est synonyme 'd’alliance avec Dieu' ou 'de fraternité avec Dieu'."

 

Avez-vous remarqué qu'il a pris possession non pas d’une partie de la montagne, mais de toute la montagne? Savez-vous ce que cela signifie? Cela signifie la plénitude. Il obtenu pleinement tout ce que Dieu avait pour lui. Et savez-vous pourquoi Hébron était un nom important? Cette région était féconde.  Savez-vous ce que Caleb était en train de dire? Il disai : "Je veux vivre sur la montagne que Dieu m’a donnée et qui est synonyme de 'fraternité', de 'plénitude' et de 'fécondité'."

 

N'est-ce pas là votre plus grand désir? N'aimeriez-vous pas vivre au sommet d'une montagne en communion avec Dieu? Ne voudriez-vous pas que votre vie ressemble à une vigne qui produit du fruit en abondance? N'aimeriez-vous pas posséder entièrement les biens que Dieu a promis aux siens afin que le fruit de l'Esprit se manifeste dans votre vie?

 

Permettez-moi de vous rappeler quels sont les trois plus grands géants que vous allez devoir chasser. Voyons les noms de ces trois géants: "Caleb chassa les trois clans anaquites : celui de Chéchaï, celui d’Ahiman et celui de Talmaï" (Jos.15:14).

 

Voilà les trois géants que vous allez devoir chasser de votre vie. Puisque chaque nom avait un sens dans l’Ancien Testament, permettez-moi de vous rappeler ce que leurs noms signifient.

 

Le premier géant est "Chéchaï", ce nom signifie "Qui je suis". Il dit: "Vous voulez connaître mon nom ? Mon nom est 'Qui je suis'."

Le deuxième géant est "Ahiman", ce nom signifie "Ce que je suis".

Finalement, le troisième géant est "Talmaï", ce nom signifie "Qu'est-ce que je peux faire ?"

 

Je vous présente donc les trois plus grands géants que vous allez devoir chasser dans votre vie: "Qui je suis", "Ce que je suis" et "Ce que je peux faire".

 

Le géant de l'ego "Qui je suis ", le géant de l’orgueil "Ce que je suis" et le géant de l'auto-suffisance "Ce que je peux faire". Voilà les trois géants qui doivent être chassés de nos vies, et Dieu va travailler dans nos vies pour nous amener à dire: "Je ne peux pas, mais toi, Dieu, tu peux; de plus, Seigneur, tu as promis de le faire."

 

L’évangéliste Ian Thomas (1914-2007) a dit: "Dieu n’a jamais dit: Tu peux. Lui seul peut. Il a toujours dit que lui, "il le ferait". Pourquoi ne le laissez-vous pas faire? "Chers amis, dit-il, il existe un pays de victoire et il y a un moyen de vivre une vie chrétienne victorieuse ici-bas. Les chrétiens ne doivent pas vivre dans la défaite. Les chrétiens doivent posséder les biens que Dieu leur a promis. Ils doivent vivre victorieusement en s’appuyant sur le Seigneur Jésus-Christ. Ils doivent manger le fruit succulent qui est 'le fruit de l'Esprit qui dégage une bonne odeur d'amour, de joie, de paix, de patience, de douceur, de bonté, de foi, de douceur et de maîtrise de soi'" (Ga.5:22-23). Connaissez-vous ce fruit? Il provient de la montagne d'Hébron. Voulez-vous cette montagne?

 

Que chacun d’entre nous puisse dire: "Je suis fatigué de vivre dans la vallée du désespoir. Je suis fatigué de ne pas avoir tout ce que mon Dieu a en réserve pour moi. Je suis fatigué d’entendre le Pasteur dire certains dimanches que "Je ne suis pas ce que je devrais être". Pourquoi ne pas être  comme le vieux Caleb et dire une fois pour toutes: "Je vais prendre les moyens qu’il faut pour posséder cette montagne.  Je vais vivre dorénavant pour Dieu"?

 

CONCLUSION

 

Chers amis, je tiens à vous dire que nos jours sont comptés. Il ne nous reste qu’un certain nombre de semaines voire même un certain nombre d’heures pour servir Dieu. Il est temps que nous arrêtions de nous contenter d’écouter seulement des sermons et que nous commencions à être des alpinistes spirituels et dire: "A partir de maintenant, je vais prendre le temps de vivre pour Dieu."

 

J’essaye d’imaginer ce qui arriverait si les gens qui se contentent d’écouter les sermons le dimanche matin disaient: "Je m’engage pour Dieu. Je veux cette montagne, elle m’appartient." Rappelons-nous que Dieu nous a promis de "Toujours nous entraîner dans le cortège de son Fils Jésus-Christ" (2Cor.2:14).