ETES-VOUS DANS LA TEMPÊTE ?  (Marc 4:35-40; 5:1)

Prêché à Glain, le 16 juin 2019)

 

Je vous invite à tourner avec moi dans l’Evangile de Marc. Avant de lire le passage, j'aimerais vous rappeler que nous sommes tous des personnages qui se retrouvent dans toutes les paraboles enseignées par Jésus, ainsi que dans tous les miracles accomplis par Jésus. Nous allons voir ça ici.  Le bateau représente notre vie. Les disciples nous représentent et la mer représente les tempêtes auxquelles nous faisons face dans la vie.

 

Chers amis, que faites-vous quand vous êtes pris dans une tempête ?

 

Premièrement, il est important de :

 

I- VOUS RAPPELER LA PROMESSE DE JESUS

 

La manière dont commence cette histoire est toute simple et la façon dont elle va se dérouler constitue un véritable miracle en soi, et nous ne pouvons pas comprendre cette histoire si nous ne saisissons pas ce qui s’est vraiment passé.

 

Marc écrit : "Ce même jour, sur le soir." Maintenant que le soleil se couche, il va commencer à faire noir. Jésus leur dit : "Passons de l’autre côté du lac" (v.35).

 

Jésus ne fait pas ici une simple affirmation, mais plutôt une promesse qui était une aussi prédiction.  Il a dit : "Passons de l’autre côté du lac." Il n’a pas dit : "Essayons de nous rendre de l’autre côté du lac." Il n’a pas dit : "Espérons que nous réussirons à nous rendre de l’autre côté du lac." Il n’a pas dit : "Commençons par naviguer et nous verrons ce qui va se passer." Il a dit : "Passons de l’autre côté du lac."

 

Jésus ne nous demande jamais de faire quelque chose s’il ne nous donne pas le pouvoir de le faire. Si les disciples avaient saisi au moment même les paroles que Jésus venait de prononcer et où il les avait prononcées en disant : "Passons de l’autre côté du lac", ils auraient compris qu’il était absolument impossible que cette barque ne se rende pas de l’autre côté du lac.

 

Comment pouvons-nous être certains de ça ? C'est parce que Jésus n'a jamais prophétisé quoi que ce soit qui ne se soit pas réalisé. Jésus n'a jamais fait une promesse qu'il ne pourrait pas tenir. Au moment où Jésus a dit : "Passons de l'autre côté", cette barque était devenue insubmersible. En d’autres mots, il était impossible qu’elle se retrouve au fond du lac.

 

Permettez-moi de vous dire qu’à partir du moment où Jésus a prononcé ces paroles, la marine américaine n'aurait pas pu couler cette barque. L’Empire romain, avec toute sa puissance, n’aurait pas pu fracasser cette barque et encore moins la faire couler. Comment pouvons-nous en être si sûrs ?  C’est très simple. Si cette barque ne s’était pas rendue de l’autre côté du lac, nous aurions pu traiter Jésus de menteur parce qu’il avait dit qu’il passerait de l’autre côté du lac. De plus, si la barque ne s’était pas rendue de l’autre côté du lac, il ne serait pas sorti vivant de cette tempête.

 

Frères et sœurs, le soleil peut cesser de briller le jour, la lune peut cesser d’éclairer le ciel pendant la nuit, les étoiles peuvent cesser de scintiller, le vent peut cesser de souffler et les vagues peuvent cesser de venir se fracasser sur les rochers. Toutes ces choses peuvent arriver, mais une chose est certaine : Jésus ne mentira jamais.

 

Si Jésus dit que quelque chose va arriver, vous pouvez être certains que ça va arriver. Il était donc impossible qu'ils se noient. Comment savons-nous qu'ils ne pouvaient pas se noyer ? C'est parce que Jésus était dans la barque et qu’il a dit à ses disciples qu’ils allaient se rendre de l’autre côté du lac. Ils ne pouvaient donc pas se noyer.

 

Certains se disent peut-être à l’instant même : "Je pensais que Jésus était aussi un être humain. Quel homme peut ne pas se noyer un jour ? Et vous, Pasteur, comment êtes-vous si sûr que Jésus ne pouvait pas se noyer ce jour-là ?" C’est très simple, c'est parce que Dieu était avec lui, qu’il n’avait pas encore été cloué sur la croix, qu’il n’avait pas encore versé son sang, qu’il n’était pas encore mort pour les péchés du monde, qu’il n’était pas encore ressuscité des morts et qu’il n’avait pas encore accompli l’œuvre du salut pour laquelle il était venu sur la terre. Dieu n’en avait pas encore fini avec son Fils.

 

Chers amis, j'ai une bonne nouvelle pour vous ce matin. Ce qui était vrai pour Jésus est vrai aussi pour vous. Il y a quelque chose que je sais en ce qui concerne chacun d'entre vous qui êtes dans cette salle ce matin. Je pense que cela va réjouir votre cœur : vous ne pouvez pas mourir tant que Dieu n'en a pas fini avec vous. C’est impossible, n’est-ce pas rassurant ?

 

A partir du moment où Jésus a fait cette promesse à ses disciples qu’ils se rendraient de l’autre côté du lac, qu’est-ce que ses disciples auraient dû faire ? Ils auraient dû aller dormir. Dieu a toujours respecté les promesses qu’il a faites dans le passé; et dans l’éternité à venir, Dieu respectera toutes les promesses qu’il a faites dans sa Parole.

 

Si vous êtes en pleine tempête ce matin, j’ai une bonne nouvelle pour vous. Souvenez-vous de la promesse de Jésus. Voici ce que Jésus veut nous dire à nous tous ce matin : "Si vous êtes en pleine tempête, vous pouvez compter sur moi, je vous promets que nous la traverserons ensemble et que nous nous rendrons ensemble de l’autre côté."

 

Que devez-vous faire quand vous êtes pris dans une tempête ? Premièrement, vous rappeler de la promesse faite pas Jésus, et deuxièmement :

 

II- VOUS POUVEZ COMPTER SUR LA PRESENCE DE JESUS

 

Nous allons maintenant voir jusqu’à quel point chaque petit détail est important dans cette histoire. Il est écrit : "Après avoir renvoyé la foule, les disciples emmenèrent Jésus dans la barque où il se trouvait. Il y avait aussi d'autres barques près de lui" (v.36).

 

Matthieu et Luc racontent la même histoire, mais en omettant de mentionner qu’il y avait plusieurs barques près de Jésus. La question que nous pouvons nous poser, c’est pourquoi Marc tenait tant à ce que nous sachions que cette barque dans laquelle se trouvait Jésus n'était pas la seule barque sur la mer de Galilée ce soir-là ?

 

Il écrit qu’il y avait beaucoup de barques sur cette mer. Pourquoi était-ce si important pour Marc de nous faire savoir qu’il y avait plusieurs barques ce soir-là ? Pourtant, s’il ne nous l’avait pas écrit, cela n’aurait rien changé au miracle que Jésus allait accomplir et cela n’aurait rien changé à cette histoire !

 

Est-ce que quelqu’un peut me dire quelle différence il y avait entre cette barque et toutes les autres barques qui se trouvaient sur l’eau ce soir-là ? C’est que Jésus était dans cette barque, et cela faisait toute la différence.

 

Frères et sœurs, un des avantages que nous obtenons lorsque nous devenons un disciple de Jésus, c’est qu’il monte dans la barque de votre vie en disant : "Nous traverserons ensemble les tempêtes de ta vie, et je te promets qu’on arrivera ensemble de l’autre côté. Sois rassuré, je ne quitterai jamais ton bateau." Il est possible que nous traversions des mers agitées, des eaux houleuses ou de grandes tempêtes, rappelons-nous que Jésus promet qu’il sera toujours avec nous dans la barque.

 

Mais voilà, quelque chose va se produire que personne parmi les disciples ne s’attendait à vivre. Il est écrit : "Il s'éleva un grand tourbillon, au point où les vagues se jetaient dans la barque et qu'elle se remplissait déjà" (v.37).

 

Dans le récit qu’il donne sur cette histoire, Matthieu utilise un mot totalement différent de celui de Marc. Voici ce qu’il écrit : "Il monta dans la barque, et ses disciples le suivirent. Et voici, il s'éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait" (Mat.8:23-24).

 

J’aimerais vous dire pourquoi nous devons être attentifs à ce que Matthieu a écrit. C'est parce que ce jour-là, Marc n'était pas dans la barque. Marc a écrit ce que Pierre lui a révélé de cet incident. Luc n'était pas non plus dans la barque ce jour-là, c’est grâce à ses recherches qu’il découvrit ce qui s'était passé; mais Matthieu était dans la barque ce jour-là. Il est un témoin oculaire de ce qui s’est passé, et il dit que ce n’était pas simplement une tempête de vent qui s’était élevée, mais un séisme. Le mot grec qu’il utilise est le mot "sismos" qui signifie une forme de tremblement de terre.

 

Pour le dire autrement, ce n'était pas simplement un gros orage, mais de toute évidence, il s’agissait d’un tremblement de terre; et les vagues venaient littéralement se fracasser sous la barque et se jeter dans la barque. Celle-ci devait se balancer très haut sur l’eau. Les vagues venaient une derrière l’autre atterrir dans la barque. C'était une tempête qui aurait pu déchirer ce bateau comme s'il s'agissait d'un cure-dent. Certains de ces hommes étaient des pêcheurs expérimentés, ce n’est pas comme s’ils subissaient leur baptême de mer. Ils avaient sûrement déjà affronté de nombreuses tempêtes dans le passé sur ce lac.

 

La raison pour laquelle ils avaient si peur, c’est qu’ils avaient déjà traversé des tempêtes dans le passé, mais jamais une tempête de cette ampleur. Cette tempête n’avait rien à voir avec celles qu’ils avaient connues. Certains devaient penser qu’il était impossible de sortir vivant de cette tempête. "C'est une tempête qui risque de nous tuer", devaient-ils se dire.

 

Il y a quand même une question qu’on peut se poser ici : pourquoi avoir choisi de traverser cette mer au moment où il commençait à faire noir ?  Pour commencer, que faisaient-ils au beau milieu de cette mer ? Nous avons lu que l’idée ne venait pas d’eux. Je suis à peu près certain que lorsque Jésus leur a dit d’embarquer dans la barque pour se rendre de l’autre côté à une heure aussi tardive, Pierre, qui était un pécheur de métier, aurait habituellement donné son avis, et il ne l’a pas fait.

 

Il ne va rien dire et pourtant il aurait peut-être bien voulu dire à Jésus : "Seigneur, avec tout le respect que je te dois, on ne doit pas traverser le lac maintenant, il va bientôt faire noir. Laissons passer la nuit et on partira au lever du jour." Mais Jésus avait dit : "Passons de l’autre côté du lac."

 

Frères et sœurs, si les apôtres se retrouvaient en plein milieu d’une tempête, ils n’avaient rien fait pour que cela leur arrive. L’idée venait de Jésus. Frères et sœurs, il peut arriver assez souvent, lorsque nous voyons arriver une tempête dans nos vies, que nous nous disions en nous-mêmes : "C’est bon, je l’ai probablement cherché. J’ai sûrement fait quelque chose qui était contraire à la volonté de Dieu. De toute évidence, j'ai fait quelque chose de mal et maintenant le Seigneur me punit."  

 

Combien de fois vous est-il arrivé de penser de cette façon lorsque vous vous êtes retrouvés en pleine tempête ? "Oh Seigneur, je savais que tu te souviendrais du jour où j’ai fouillé dans le pantalon de mon père et que j’ai pris quelques pièces de monnaie quand j’avais huit ans. Et maintenant, malgré toutes ces années qui se sont écoulées, tu me punis pour ce que j’ai fait à ce moment-là."

 

Frères et sœurs, les disciples ne se retrouvaient pas au beau milieu d’une tempête parce qu’ils avaient désobéi à Dieu, mais plutôt parce qu’ils avaient obéi au Seigneur Jésus sans dire un mot. Ce n’est pas parce qu’ils n’avaient pas fait la volonté de Dieu qu’ils se retrouvaient au beau milieu d’une tempête, mais parce qu’ils avaient fait la volonté du Seigneur. 

 

Ce n’est pas parce qu’ils ont dit "non" au Seigneur qu’ils se sont retrouvés dans cette tempête, mais parce qu’ils ont dit "oui" au Seigneur. Il y a donc des gens qui découvrent le Seigneur à un moment donné dans leur vie et qui pensent qu’en donnant leur vie à Jésus, en s’efforçant de lui obéir, de méditer sa Parole, d’être bons envers leur prochain et d’être au service de tout le monde, Dieu sera bon pour eux et qu’ils ne se retrouveront jamais au beau milieu d’une tempête dans leur vie. Mais la vérité est tout autre.

 

Frères et sœurs, vous êtes peut-être en plein milieu d’une tempête ce matin, et ce, non pas parce que vous avez fait quelque chose de mal, mais parce que vous avez bien agi. Vous vous retrouvez peut-être au beau milieu d'une tempête parce que vous avez seulement essayé de pratiquer le bien, et Dieu est au courant.

 

J'aime bien cette histoire que j'ai lue il y a plusieurs années au sujet d'un homme qui habitait l'Ohio et qui possédait son propre puits de pétrole, ce qui constituait sa seule source de revenus. Un jour, il a vu son puits de pétrole prendre feu. Il voyait son gagne-pain brûler sous ses yeux. Il va donc faire parvenir un message dans toutes les villes de la région, offrant une récompense de cent mille dollars à quiconque arriverait à éteindre ce feu.

 

Toutes les grandes casernes de pompiers de toutes les villes de la région vont tenter d’aider cet homme. Ils vont envoyer leurs meilleurs hommes, ils vont utiliser leur meilleur équipement, mais le feu était si intense qu’il était impossible de s’approcher à moins de cent-cinquante mètres de l’incendie, de telle sorte qu’ils ne pouvaient tout simplement pas éteindre le feu.

 

Il y avait un service d’incendie volontaire dans un petit village appelé Calcutta dont le chef du service d’incendie avait entendu parler de cette récompense. Il était allé voir le maire en lui demandant l’autorisation d’aller sur les lieux de l’incendie avec ses hommes. Il a réuni ses hommes, qui étaient tous des pompiers volontaires, et il leur a parlé de la récompense de cent mille dollars qui serait versée à ceux qui réussiraient à éteindre cet incendie.

 

Il ajouta : "Peut-être pourrions-nous utiliser cet argent pour acheter un plus gros camion de pompier. Nous avons un tout petit camion qui date déjà de plusieurs années et qui est équipé d’une toute petite échelle. Nous savons que nous besoin d’un nouveau camion mais que le village n’a pas les moyens. Nous avons un camion-citerne qui est équipé d’une petite pompe, de deux seaux pour transporter l’eau et de trois seaux pour transporter le sable." Le camion de pompiers était si vieux qu’il n’y avait même plus de boyau d’arrosage.

 

Le chef du service des incendies demanda à ses hommes s’ils étaient prêts à prendre ce risque pour gagner les cent mille dollars de récompense promis par le propriétaire du puits. Tous acceptèrent. Permettez-moi de vous dire que lorsque ce vieux camion est arrivé sur les lieux de l’incendie, ils ont dépassé la distance limite que les cinq autres camions de pompiers n’avaient pu franchir à cause de la chaleur qui était tellement intense. Ils ont donc continué sans ralentir, bousculant tout devant eux pour finalement s’arrêter tout près de ce puits de pétrole en flamme. La chaleur était insupportable. C’était vraiment pathétique.

 

Les gens ne pouvaient pas croire ce qu’ils voyaient. Ces pompiers volontaires étaient sortis de leur vieux camion en prenant deux seaux d'eau, trois seaux de sable et des couvertures pour éteindre le feu afin de sauver le pétrole qui se trouvait dans ce puits. Après plusieurs heures de lutte, les pompiers réussirent à éteindre l’incendie.

 

Le propriétaire du puits était tellement excité, et submergé d’émotions, qu’il sauta au cou du chef des pompiers en lui disant qu’il ne lui donnerait pas cent mille dollars mais bien deux cent mille dollars pour ce qu’il venait d’accomplir avec ses hommes. Il lui remit immédiatement un chèque en lui demandant ce qu’il allait faire avec tout cet argent. Le chef des pompiers, tremblant comme une feuille, lui répondit que la première chose qu’il allait faire, c’était de poser de nouveaux freins sur le camion, parce qu’il n’en avait plus.

 

Chers amis, il nous arrive parfois de nous retrouver en pleine tempête, et nous n’arrivons tout simplement pas à l’arrêter parce que les freins ne fonctionnent pas. Nous avons essayé de faire ce que nous pensions être bien, nous n’étions pas obligés de le faire, et nous avons été jetés dans le feu pour avoir essayé. 

 

Marc ajoute un autre détail dans cette histoire que Matthieu et Luc n’ont pas souligné. J’aime bien cette dernière partie. Marc écrit : "Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?" (v.38).

 

Il y a environ trois ans, les archéologues ont découvert une barque de pêche qui était enterrée dans la mer de Galilée depuis deux-mille ans. Ils ont réussi à la récupérer et à la restaurer. Si vous allez en Israël, vous pourrez en principe la voir, elle a la même taille et la même forme que la barque sur laquelle Jésus est monté il y a plus de deux-mille ans. Lorsque vous regardez cette barque, il y a seulement une seule place pour vous protéger des intempéries et pour vous permettre de dormir, et c’est à l’arrière. 

 

Non seulement Marc écrit que Jésus dormait à la poupe du bateau, mais qu’il dormait sur un coussin ou si vous préférez un oreiller. Remarquez ce qui s’est passé ici : Jésus dit à ces disciples : "Nous allons tous monter dans cette barque et nous allons faire une promenade de nuit, sur la mer de Galilée." Ils montèrent tous dans la barque et Jésus va immédiatement aller dormir à l’arrière du bateau.

 

Frères et sœurs, pourquoi Jésus était-il si en paix alors que tous les disciples paniquaient ? C'est parce qu’il se souvenait de quelque chose que les disciples avaient complètement oublié. La raison pour laquelle Jésus était dans une paix parfaite et qu’il pouvait dormir au milieu de cette tempête, c’était parce qu'il savait qu'il était exactement là où Dieu voulait qu’il soit.

 

Pourquoi devrait-il s'inquiéter ? Pourquoi devrait-il avoir peur ? Il savait qu’il accomplissait parfaitement la volonté de Dieu pour sa vie. Il faisait ce que Dieu voulait qu’il fasse, et si ses disciples avaient vraiment compris ce qui se passait, ils se seraient rendu compte qu'ils n’avaient pas besoin de craindre quoi que ce soit quand Jésus était avec eux.

 

Frères et sœurs, chaque fois que nous traversons une tempête, et cela arrive à tout le monde, nous sommes parfois tentés de réagir ainsi. Vous traversez une tempête en disant : "Seigneur, où es-tu ?" Ou encore : "Seigneur, tu m’as abandonné, je ne ressens plus ta présence dans ma vie. Je n’entends plus ta voix. Je ne vois pas ton visage." Et Dieu vous répond : "Je suis avec toi dans la tempête, je me suis seulement endormi, mais n’aie pas peur, rien n’échappe à mon contrôle. Je sais que la tempête fait rage dans ta vie, tu n’as pas besoin de me réveiller pour me le dire."

 

Frères et sœurs, vous est-il jamais venu à l’esprit que rien n’arrive que Dieu ne l'ait permis dans votre vie ? Frères et sœurs, le Seigneur ne nous laisse jamais seuls ! Il est toujours à nos côtés. 

 

Cela va peut-être vous paraître bizarre ce que je vais dire, mais permettez-moi de vous dire ce que les disciples n’avaient pas compris. Ils pensaient qu’ils étaient en danger, mais ils n’étaient pas du tout en danger. Et vous et moi ne sommes jamais en danger. Non seulement vous n’êtes pas en danger, mais vous vous trouvez à l’endroit le plus sûr au monde.

 

En fait, vous êtes plus en sécurité dans la barque en plein milieu de la tempête que vous pourriez être en sécurité sur le rivage en dehors de la tempête. Quelle en est la raison ? C'est parce que c’est la volonté de Dieu que vous soyez dans la barque. Peu importe où vous êtes, lorsque vous accomplissez parfaitement la volonté de Dieu pour votre vie, vous vous trouvez toujours à l’endroit le plus sûr qui soit. Les disciples n’avaient pas encore compris ça, voilà pourquoi ils ont dû vivre cette tempête.

 

Peut-être que vous n’allez pas croire ce que je vais vous dire, et pourtant c’est la vérité. Vivre en sécurité, ce n’est pas l’absence de problèmes. Vivre en sécurité, c’est vivre dans la présence de Jésus. Voilà en quoi consiste la vraie sécurité : "Conduisez-moi où est Jésus, et je serai en sécurité."

 

Nous arrivons maintenant à la plus belle partie de cette histoire parce qu’elle nous révèle en quelque sorte la dernière chose à faire lorsque vous êtes pris dans une tempête. Il vous suffit premièrement de vous souvenir de la promesse que Jésus vous a faite. Il vous suffit deuxièmement de pouvoir vous reposer sur lui, et troisièmement :

 

III- VOUS POUVEZ COMPTER SUR LA PUISSANCE DE JESUS

 

Regardez ce qui est écrit : "S'étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme" (v.39). Jésus s’est levé, il n’a pas crié, il ne s’est pas énervé, il a parlé aux vagues et il leur a dit : "Arrêtez de vous agiter, calmez-vous et allez-vous asseoir."

 

Vous remarquerez que Jésus n'a pas cherché à empêcher les vagues de passer par-dessus la barque, il a plutôt empêché les vagues de faire couler le bateau. Quand Jésus monte dans la barque de notre vie, il ne nous garantit pas une promenade qui sera de tout repos. Il nous garantit simplement un atterrissage en toute sécurité et c'est là trop souvent que nous passons à côté.

 

Lorsque vous lisez la vie de Jésus, il n’a pas eu une vie de tout repos. Il n’a jamais vraiment navigué dans des eaux calmes, mais il a toujours atterri en toute sécurité. Quand il arrive sur le bateau de votre vie, il vous dit et il me dit : "Jacques, tu rencontreras quelques pierres sur ton chemin. Tu vas entendre parfois le vent souffler très fort, le tonnerre gronder, la pluie tomber très fort sur ton dos, mais n’aie pas peur, ça va aller. Nous arriverons ensemble de l’autre côté, et tu peux me faire confiance, je vais m’occuper de la tempête qui fait rage dans ta vie."

 

Remarquez d’ailleurs ce qui est écrit, il ne faut pas rater ça : "Ils arrivèrent de l’autre côté de la mer" (Mc.5:1). Ajoutez ensuite dans votre Bible : "Comme Jésus l’avait annoncé au départ."

 

Quel est maintenant l’enseignement à retenir dans ce passage ?

 

Il y a deux principaux enseignements : il y a un enseignement sur la peur et un enseignement sur la foi. Nous allons terminer avec cela.

 

Jésus a posé une question à ses disciples, une question qu’il pose à certains d’entre vous qui êtes assis dans cette salle et qui traversez une épreuve, une tempête, et qui avez déjà demandé à Dieu une réponse, et qui avez fini par douter de lui en vous demandant : "Où est Dieu dans ma vie ? Pourquoi a-t-il permis que cela arrive dans ma vie et pourquoi il ne fait pas quelque chose ?" Et Jésus vous pose alors la même question qu’il a posée à ses disciples : "Pourquoi avez-vous si peur ? N'avez-vous pas encore de foi ?" (v.40).

 

Je vous ai dit il y a quelques instants qu’il y avait deux enseignements à retenir dans cette histoire : un enseignement sur la peur et un enseignement sur la foi.

 

Frères et sœurs, à chaque fois que nous faisons face à une tempête dans notre vie, et cela est vrai pour tout le monde, vous allez réagir de deux façons, vous ne pouvez pas faire face autrement. Vous pouvez faire face à cette tempête en ayant peur ou en ayant la foi. Et c’est ainsi que vous réagirez à chaque fois.

 

Vous vous dites peut-être : "Quelle est la différence ?" Il y en a une et elle est très simple à comprendre, mais elle peut changer votre façon de traiter les tempêtes dans votre vie.

 

1. La peur

 

La peur regarde la tempête arriver, la foi regarde le Sauveur. La peur porte ses regards sur les reproches qui sont faits, la foi porte ses regards sur Jésus. La peur regarde le diagnostic du médecin, la foi regarde à Jésus. La peur regarde la tempête et dit : "Je vais périr." La foi regarde à Jésus et dit : "Il est avec moi, il me protégera jusqu’au bout."

 

A chaque fois que vous allez vous retrouver dans une tempête, vous allez y faire face avec crainte ou avec foi, et c’est ce qui dérangeait peut-être Jésus ici. La raison pour laquelle Jésus leur a posé cette question en deux temps : "Pourquoi avez-vous si peur ? Comment n'avez-vous pas encore de foi ?", c’est parce qu’ils avaient déjà vu Jésus accomplir tellement de miracles.

 

Si vous parcourez l’Evangile de Marc à partir du chapitre 1 jusqu’au chapitre 4, vous allez être surpris du nombre de miracles que Jésus avait déjà accomplis en présence de ses disciples. Permettez-moi de vous rappeler tout ce que Jésus avait accompli et dont les disciples avaient été témoins.

 

Ils avaient déjà vu Jésus libérer un homme tourmenté par un esprit mauvais. Ils l’avaient vu guérir beaucoup de malades, dont la belle-mère de Pierre qui avait une forte fièvre. Ils avaient vu les gens transporter vers Jésus tous les malades et ceux qui avaient des esprits mauvais. Ils avaient vu Jésus guérir beaucoup de gens qui souffraient de diverses maladies et chasser aussi beaucoup d’esprits mauvais. Ils l’avaient vu guérir un lépreux, guérir un homme paralysé, guérir un homme qui avait la main paralysée, et beaucoup d’autres encore.

 

Jésus leur avait déjà prouvé maintes et maintes fois que peu importe ce qu’ils devaient affronter, que ce soit la maladie, la mort, une catastrophe, un danger, "il avait le contrôle", et ce que Jésus leur disait alors, c’était : "Combien de fois dois-je faire ces choses afin que vous puissiez comprendre que je peux gérer toutes choses ?"

 

Ce qui aurait pu vraiment énerver Jésus, c’est lorsqu’ils sont montés dans cette barque, et qu’il a vu qu’ils avaient plus confiance en leur capacité pour déplacer la barque qu’en lui pour arrêter la tempête. Il va leur dire : "Mais quand allez-vous finir par comprendre ?" Voilà l’enseignement que Jésus nous donne concernant la peur.

 

Et puis il y a cet enseignement sur :

 

2. La foi

 

Jésus dit : "Chaque fois que vous traversez une tempête, peu importe l’intensité de la noirceur, peu importe la gravité de la situation, rappelez-vous que je vous pose une question : Pourquoi avez-vous si peur ? Où est votre foi ? Est-ce que vous avez confiance en moi, oui ou non ?"

 

Je vais vous dire quelque chose maintenant qui vous ne vous plaira peut-être pas et qui ne me plaît pas à moi non plus, mais je veux rester honnête avec vous. Nous avons besoin de vivre des tempêtes dans nos vies. Ce serait une chose terrible de vivre notre vie et de ne jamais avoir de tempêtes. Vous vous demandez peut-être pourquoi ?

 

Savez-vous pourquoi Dieu nous permet de vivre une tempête ? Savez-vous pourquoi parfois Dieu nous envoie dans une tempête ? C'est parce que cela nous oblige à nous souvenir de sa promesse, à demeurer dans sa présence et à compter sur sa puissance. Il est toujours présent dans la tempête pour calmer les choses. Il est toujours là pour nous protéger et pour nous faire progresser dans sa grâce et dans la foi.

 

Si vous êtes en plein milieu d’une tempête en ce moment, ou sur le point d’en affronter une, ou sur le point d’en sortir, permettez-moi de vous rappeler comment ça fonctionne à chaque fois. Souvenez-vous de la promesse que Jésus a faite : "Nous irons de l’autre côté ensemble." Reposez-vous ensuite en sa présence. Jésus dit : "Que vous puissiez me voir ou pas, je suis dans la barque." Souvenez-vous finalement que vous pouvez compter sur la puissance de Jésus. "Je n’ai rencontré aucune tempête que je n’ai pu gérer", dit-il. Frères et sœurs, nous n’avons rien à craindre quand Jésus est à nos côtés.