SEIGNEUR, FAIS-NOUS ENTENDRE L’EVANGILE D’AUTREFOIS

(Prêché le 22 septembre 2019) (2 Corinthiens 5:7) (Retranscrit dans un style parlé)

 

INTRODUCTION

 

Je vous invite à lire avec moi dans 2 Corinthiens 5:17: "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles." Le titre du message de ce matin est: "Seigneur, fais-nous entendre l’Evangile d’autrefois."

 

Le 9 mars 1791, lorsque John Wesley quitta cette terre, il laissa derrière lui une bibliothèque bien fournie de livres, une toge dont il avait fait un intense usage et une réputation bien ternie. Mais il laissa aussi une Angleterre émue jusqu'aux entrailles et une Eglise stimulée à tous les niveaux, amenée à un renouveau dans sa vie spirituelle. John Wesley était un homme qui possédait véritablement à la fois la vision et les dons apostoliques, mais, ce qui est de loin le plus important, c'est un homme qui a vécu dans la perspective de l'éternité. "Consumé par la pensée de la brièveté de la vie, du travail colossal à accomplir, du besoin urgent de l'accomplir, c'est ainsi qu'il marchait, prêchait, implorait, avertissait et guidait…"

 

Wesley prêchait le message que nous ont laissé les apôtres. Il implorait les hommes à se repentir et, par la foi, à faire la paix avec Dieu afin d'éviter les souffrances d'un enfer éternel. Les personnes qui avaient prêché de faux espoirs de salut ont vu leurs masques religieux déchirés au travers de ses prédications sans détours. Wesley croyait que ceux qui ne prenaient pas le parti d'avertir le pécheur, et le chrétien de nom, se plaçaient eux-mêmes en position de tomber sous le jugement de Christ. Il était déterminé à déclarer tout le conseil de Dieu. Il offrait l'amour de Dieu en Christ et il avertissait des conséquences terribles d'un rejet de l'Evangile. Wesley écrivait: "Avant que je puisse prêcher l'amour et la grâce, je dois prêcher le péché, la loi et le jugement."

 

Frères et sœurs, au 20e siècle, nous avons réussi à diviser l’atome, nous avons marché sur la lune, nous avons mis au point des médicaments qui soulagent les malades, et pourtant, notre monde se retrouve dans une situation d’insécurité sans pareille, voire au bord du gouffre économique, social et spirituel. Nous ferions mieux de regarder en arrière et constater le large fossé que nous avons creusé derrière nous.

 

Nous avons remplacé les vertus de Dieu par des valeurs humaines autant dans notre société que dans l’Eglise. Nous nous sommes habitués à entendre des messages d’encouragement et de motivations qui flattent la chair plutôt que de la crucifier, parce que nous avons cherché à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu, cessant ainsi de marcher dans les pas de ceux qui nous ont précédés.  Remercions le Seigneur pour ces hommes du passé qui se sont contentés de prêcher l’Evangile pour plaire à Dieu au lieu de prêcher pour plaire aux hommes.

 

J’aimerais vous rappeler, frères et sœurs, que la prédication d’autrefois est également la prédication qui doit retrouver sa place aujourd’hui dans nos églises, parce que c’est la seule parole capable de ramener de l’ordre dans le monde dans lequel nous vivons: "Car voici ce que dit celui qui était assis sur le trône: Je fais toutes choses nouvelles... Ces paroles sont certaines et véritables" (Apo.21:5). 

 

Chers amis, le message prêché autrefois par ceux qui nous ont précédés est non seulement le message que le monde a besoin d’entendre, mais que les chrétiens aussi ont besoin d’entendre aujourd’hui, si nous vouloir voir Dieu accomplir des miracles et voir des vies être transformées et pas seulement être réformées.

 

J’aimerais parcourir avec vous les Ecritures, ce matin, pour examiner ensemble certains passages qui montrent tout ce que nous recevons en tant qu’enfants de Dieu.

 

I- NOUS RECEVONS UN HERITAGE A TRAVERS UN NOUVEAU TESTAMENT

 

Nous recevons un héritage à travers le Nouveau Testament que Dieu nous a laissé.

 

Nous allons lire un passage dans l'épître aux Hébreux: "S’il en est bien ainsi, combien plus efficace encore doit être le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s'est offert lui-même comme sacrifice parfait à Dieu, pour purifier votre conscience des œuvres mortes, i.e. des œuvres inutiles, afin que vous serviez le Dieu vivant!" (Hb.9:14). Remarquez maintenant ce qui est écrit au verset suivant: "Et c'est pour cela qu’il est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que ceux qui ont été appelés par Dieu puissent recevoir l’héritage éternel qu’il a promis aux siens. Ils le peuvent parce qu’une mort est intervenue et que cette mort délivre les hommes des fautes commises quand ils étaient soumis à la première alliance (Hb.9:15) (F.C.). 

 

Dans le texte, l’expression "nouvelle alliance" est synonyme de "Nouveau Testament". Nous savons qu’un testament reflète la volonté d'une personne. Lorsque nous parlons de "nouvelle alliance", nous parlons "d’une nouvelle volonté" ou "d’un nouvel héritage". C’est ce que le Nouveau Testament représente, c’est ce que Jésus nous a laissé, et c’est ce que nous avons reçu à la mort du Seigneur Jésus. Là où il y a un testateur, il doit aussi y avoir eu un décès, et là où il y a un décès, il doit y avoir un héritage. Christ est mort, et par sa mort, nous sommes devenus cohéritiers avec Christ.

 

Ce passage de la Bible nous révèle tout ce que nous méritions dans le passé. Nous avions tous désobéi à la loi, nous avions tous une dette de péché que nous ne pouvions pas payer, et Jésus a accepté de payer notre dette avec son sang. Lorsque Jésus est mort sur la croix, il a dit: "Tout est accompli!" (Jn.19:30), et cela signifie littéralement que "la dette a été payée intégralement!"

 

Frères et sœurs, j’ai une bonne nouvelle pour vous ce matin. Le Nouveau Testament écrit par Dieu nous révèle que la dette de notre péché a été entièrement payée. Voilà notre héritage. Non seulement votre dette de péché a été payée, mais il y a plus encore, parce que le verset fait non seulement référence au passé, mais aussi à ce qui nous attend au ciel dans le futur lorsque l’auteur parle d’un héritage éternel que nous allons recevoir.

 

Frères et sœurs, il est écrit, dans le Nouveau Testament que Dieu nous a laissé, qu'étant donné que Jésus est devenu notre frère, nous sommes devenus héritiers de Dieu et cohéritiers avec le Seigneur Jésus-Christ, faisant ainsi en sorte qu’une place nous est réservée avec Jésus, notre frère, dans les cieux.

 

J'ai entendu parler de deux mendiants qui, un jour, étaient assis au coin d’une rue et un des deux mendiants pleurait. L'autre mendiant lui dit: "Pourquoi pleures-tu ?" Il lui répondit: "Tu n’as pas lu le journal ce matin? John. D. Rockefeller, l'homme le plus riche de la planète, est décédé." L’autre de répliquer: "Pourquoi pleures-tu alors? Tu n'as aucun lien de parenté avec lui." "C’est vrai, dit-il, voilà pourquoi je pleure!"

 

Frères et sœurs, nous faisons partie de la famille de Dieu, nous sommes donc devenus cohéritiers de tout ce que Dieu a donné au Seigneur Jésus-Christ. Nous avons reçu un héritage avec tous les chrétiens qui ont vécu dans la lumière, et cet héritage, nous l’avons reçu parce que c’est écrit dans le Nouveau Testament que Dieu nous a laissé. 

 

Frères et sœurs, si nous savons qu’un héritage nous attend au ciel, c’est grâce à ce que nous apprenons dans le Nouveau Testament que Dieu nous a laissé. Nous pouvons maintenant entrer au ciel parce que nous avons reçu une nouvelle vie.

 

II- NOUS AVONS RECU UNE NOUS VIE EN NAISSANT DE NOUVEAU

 

Lisons un passage dans l’Evangile de Jean. Cette nuit-là, le Seigneur Jésus parlait à Nicodème, il lui dit: "En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau" (Jn.3:5-7).

 

Dans ce passage, Jésus explique comment notre nom peut apparaître dans ce Nouveau Testament que Dieu nous a laissé, pour que nous devenions héritiers avec Christ des biens que Dieu réserve à ses enfants, et c’est en naissant de nouveau. Il va dire à Nicodème, qui était un homme moralement au-dessus de nous tous: "Tu dois naître de nouveau." Parce que voyez-vous, peu importe jusqu’à quel point Nicodème était une bonne personne, par rapport aux exigences de Dieu, il n’était pas suffisamment bon, puisque Dieu demande la perfection.

 

Voilà pourquoi Jésus lui a dit: "Ce qui est né d’un père humain est humain, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit" (v.6). En d’autres mots: "Nicodème, tu dois naître de nouveau, parce que si tu ne nais pas de nouveau, le jour viendra où tu souhaiteras n’être jamais né." Concernant Judas, Jésus a dit: "Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître" (Mc.14:21).

 

Qu'est-ce que cela signifie "être né de nouveau"? Cela signifie que vous recevez une nouvelle nature; vous recevez une nouvelle vie et Christ vient habiter en vous.

 

Quand je suis né la première fois, je suis né en ayant en moi un ensemble de gènes et de chromosomes qui m'ont fait devenir ce que je suis par nature. Mais quand Jésus est venu habiter en moi, j'ai reçu de nouveaux gènes qui sont entrés en moi de façon surnaturelle. J'ai été régénéré, je suis né de nouveau. J'ai reçu la vie de Dieu et je suis devenu "participant de la nature divine" (2Pi.1:4). Et depuis, Dieu habite réellement en moi par son Esprit et il m’a transformé par la nouvelle naissance.

 

Jésus a dit: "Je suis venu afin que les brebis aient la vie" (Jn.10:10). Chers amis, ce n’est pas une existence éternelle dont vous avez besoin, parce que vous allez exister éternellement soit au paradis soit en enfer. Ce dont vous avez besoin, c’est la vie éternelle. Jésus a dit aux gens qui existaient déjà: "Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles aient cette vie en abondance" (Jn.10:10).

 

Frères et sœurs, si un héritage nous attend au ciel grâce à ce que nous apprenons dans le Nouveau Testament, si nous pouvons maintenant entrer au ciel grâce à la nouvelle naissance, la nouvelle naissance fait de nous des nouvelles créatures.

 

III- NOUS RECEVONS LE CARACTERE DU DERNIER ADAM

 

Vous rappelez-vous du premier passage que nous avons lu au tout début?: "Si quelqu'un est uni au Christ, il est une nouvelle créature; c’est-à-dire un être nouveau" (2Cor.5:17). Les chrétiens ne sont pas seulement de bonnes personnes, ils sont aussi des nouvelles créatures parce qu’ils sont unis à Christ. Nous recevons une nouvelle vie, nous recommençons à neuf, et tout ça, c’est l’œuvre surnaturelle de Dieu et c’est le message que prêchaient autrefois les apôtres.

 

Quelqu’un a raconté qu’il avait participé à une campagne d’évangélisation en Floride et qu’il avait entendu une histoire invraisemblable. Il s’agit de deux jeunes prédicateurs qui avaient organisé une campagne de réveil dans une région de la Floride et rien ne se passait. Ils se sont mis à étudier l’histoire des réveils et ils ont découvert qu’une des façons de provoquer un réveil dans une ville, c’était de trouver l’homme le plus méchant de la ville et de l’amener à Christ. Ils se mirent donc à la recherche de celui qui était reconnu pour être l’homme le plus méchant de la ville. Ils découvrirent que c’était un forgeron qui s’appelait John, et on savait qu’il avait déjà assassiné un homme.

 

On ne sait pas comment, mais suite, entre autres, à erreur technique de la part des enquêteurs, il avait réussi à s’en sortir, de sorte qu’on n’a jamais réussi à le faire condamner. Pourtant, dans la ville, tout le monde savait qu’il avait assassiné un homme. John était quelqu’un de très violent, voire très dur ne laissant paraître aucun sentiment. Tous les citoyens de la ville évitaient tout contact avec lui, et ceux qui devaient faire des affaires avec lui entraient et sortaient rapidement de son atelier.

 

Les deux jeunes prédicateurs décidèrent d’aller trouver ce forgeron qu’on surnommait "John la terreur". Il avait une barbe qui lui cachait la moitié du visage et des cheveux noirs tout ébouriffés. De plus, c’était un homme très costaud et sans aucune pitié. Prenant leur courage à deux mains, les deux jeunes prédicateurs demandèrent à Dieu de leur donner le courage de pouvoir aller lui parler.

 

Ils entrèrent dans son atelier et ils le trouvèrent tenant son gros marteau dans une main, martelant une pièce de fer qu’il venait de sortir du feu. Ils commencèrent à lui parler sur "le réveil" et l’invitèrent à assister à la réunion du soir. Pour toute réponse, il se mit à marteler à nouveau la pièce qu’il tenait en main.

 

Ils décidèrent de prier à haute voix pour lui. Probablement que personne n'avait jamais prié pour lui pour lui montrer qu’il l’aimait. Au moment où les deux prédicateurs venaient de terminer de prier et qu’ils s’apprêtaient à quitter l’atelier, ils entendirent John leur dire: "Je vais souper, et j’irai vous entendre prêcher ce soir."

 

Les deux jeunes prédicateurs retournèrent immédiatement voir le pasteur de l’église pour leur annoncer que "John la terreur" leur avait dit qu’il viendrait ce soir pour entendre le message de l’Evangile. Ils croyaient que le pasteur serait tout content d’apprendre cette bonne nouvelle, mais il était abattu et presque effrayé. Ils lui ont demandé ce qui n’allait pas, pensant que le pasteur avait honte de le voir venir dans son église. Ils lui dirent: "Ne savez-vous pas que Dieu l’aime autant que nous tous?"

 

Le pasteur les regarda et leur dit: "Je sais que Dieu l’aime autant que nous tous, et, d’une certaine manière, je suis vraiment heureux qu’il vienne. Mais vous êtes nouveaux dans cette ville et ce que vous ne savez pas, c’est que nous allons avoir à faire face à un grave problème. L’homme que John la terreur a tué se trouve être le mari de notre pianiste. C’est une des femmes les plus douces, elle est parmi les plus chrétiennes que j’aie jamais rencontrée, et c’est elle qui va jouer du piano ce soir. Je ne sais vraiment pas comment elle va réagir lorsqu’elle le verra entrer dans l’église. N’oubliez que cet homme a tué son mari. Je ne sais pas si je dois lui imposer ça. Je sais que Dieu veut que John entende l’Evangile, mais voilà, ça me cause quand même un problème." Ils répondirent au pasteur: "Nous devons vous avouer que nous l’avons déjà invité et qu’il nous a dit qu’il viendrait. De plus, presque tous les gens de la ville ont été avertis qu’il viendrait."

 

Ce soir-là, la porte de l’église s’ouvrit et John la terreur entra. Il s’installa quelque part à l’arrière de l’église. Lorsqu’il est entré, tout le monde s’était retourné pour le regarder, puis ils avaient tourné la tête vers la pianiste pour savoir comment elle réagirait. Elle avait continué à jouer. La réunion commença par un cantique, puis le prédicateur prit place derrière la chaire. Il prêcha le salut en Christ, la grâce de Dieu, le pardon de Dieu pour les péchés des hommes et la nécessité de naître de nouveau. Puis il fit un appel à la repentance et à la conversion à Dieu (Ac.3:19).

 

Les gens virent alors ce forgeron marcher dans l’allée et venir se placer devant l’estrade, mettant sa grosse main dans celle du pasteur et invitant Jésus à venir habiter dans son coeur. Le pasteur pria pour lui et lui demanda de s’asseoir dans la première rangée afin de s’entretenir avec lui.

 

Au même moment, la musique s’arrêta. La pianiste venait d’arrêter de jouer. Tous les yeux se tournèrent en direction du piano. La pianiste s’était levée, les gens pensaient qu’elle s’apprêtait à quitter l’église. Mais elle ne se dirigea pas vers la porte de sortie, elle se dirigea plutôt vers l’avant pour s’arrêter devant John la terreur. Elle le regarda droit dans les yeux, puis elle se pencha, lui donna un baiser sur la joue et retourna à sa place pour jouer du piano.

 

Après le culte, les gens allèrent trouver la pianiste en lui demandant comment elle avait pu faire pour l’embrasser?: "Comment as-tu pu faire une chose pareille à l’homme qui a assassiné ton mari?" lui demanda-t-on. "Oh, dit-elle, l’homme qui a assassiné mon mari vient de mourir, celui que j’ai embrassé ce soir est une nouvelle créature en Jésus-Christ."

 

C’est exactement ce dont parle l’apôtre Paul lorsqu’il dit: "J’ai été mis à mort avec le Christ sur la croix, de sorte que ce n’est plus moi qui vis mais c’est Christ qui vit sa vie en moi. La vie humaine, qui est la mienne maintenant, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui a donné sa vie pour moi" (Ga2:19-20) (F.C.).

 

"Cette parole est certaine, si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui. Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui. Si nous le renions, lui aussi nous reniera. Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même" (2Tim.2:11-13).

 

Chers amis, "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles". Ce que vous avez fait dans le passé ne compte plus puisque la personne qui vous étiez a été crucifiée avec Christ sur la croix. Il n’y a plus d’hier, il n’y a plus de lendemain. La prostituée qui est née de nouveau devient une vierge aux yeux de Dieu, et le coeur du meurtrier devient blanc, plus blanc que la neige. C’est le bon vieux message de l’Evangile prêché autrefois: "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées."

 

Frères et sœurs, si nous apprenons dans le Nouveau Testament que nous irons au ciel parce que nous sommes nés de nouveau et que suite à cette nouvelle naissance, Dieu a fait de nous des nouvelles créatures en Jésus-Christ, il est aussi écrit que nous recevrons aussi un nouveau nom. 

 

IV- NOUS RECEVONS UN NOUVEAU NOM

 

"Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit." (Ap.2:17). Non seulement, chers amis, nous devenons une nouvelle créature en Jésus-Christ, mais nous recevrons un caillou blanc avec un nouveau nom.

 

Vous vous dites peut-être: "Qu'est-ce que ce caillou vient faire ici?" À cette époque, lorsque les gens devenaient des amis très proches, ils établissaient une relation d'alliance entre eux. Il arrivait parfois que pour marquer cette relation d’alliance, ils prenaient un petit caillou poli qu’ils brisaient en deux morceaux. Une personne écrivait son nom sur la face de son caillou et l’autre écrivait son nom sur l’autre face de son caillou, puis, ils échangeaient ensuite chacun leur caillou. C'était une façon de dire: "Je t'appartiens et tu m'appartiens." Puisque je t’appartiens et que tu m’appartiens, nous ne faisons plus qu’un avec ces deux morceaux de caillou.

 

Si maintenant un homme très riche avait écrit son nom sur une moitié de ce caillou, cela signifiait que lorsque vous entriez dans sa ville, ou que vous entriez chez lui, tout ce qu’il avait vous appartenait. C’était comme une carte de crédit, vous n’aviez qu’à lui montrer la partie du caillou que vous aviez avec son nom écrit dessus. Vous ne deviez pas quitter la maison sans cette pierre. C'était la carte de crédit du ciel. Vous ne deviez pas quitter la maison sans elle, parce que vous aviez le nom de votre ami qui figurait sur ce caillou blanc, c’est-à-dire, votre bienfaiteur avec qui vous aviez conclu une alliance.

 

C’est ce que le Seigneur est en train de dire ici: "Je te donne un caillou blanc et sur ce caillou, il est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit." Il ne dit pas qu’il nous donne un nouveau nom par lequel nous sommes appelés; il nous donne un nouveau nom par lequel nous pouvons l’appeler, lui. C’est son nom qui est sur ce caillou, mais c’est un nouveau nom que seul celui qui le reçoit connaît.

 

Avant que quelqu’un reçoive le Seigneur dans son coeur, il ne le connaît pas. Certains ont une vague idée de qui il est, d’autres n'ont aucune idée. Mais lorsque nous sommes sauvés, nous le connaissons, lui, sous un nouveau nom. Nous le connaissons comme étant un ami, comme étant le Sauveur et comme étant un Père. En fait, nous le connaissons d'une manière que nous ne pouvons même pas décrire.

 

C’est vrai que Dieu nous aime tous, mais il y a plus encore, nous devons intégrer dans notre coeur qu’il nous aime tous individuellement parlant. Ne disons pas seulement qu’il nous aime tous, même si c’est le cas, mais qu’il nous aime tous individuellement. C’est pourquoi il nous a donné à chacun un caillou avec son nom écrit dessus.

 

Frères et sœurs, si nous apprenons dans le Nouveau Testament que nous irons au ciel parce que nous sommes nés de nouveau, et que suite à cette nouvelle naissance, Dieu a fait de nous des nouvelles créatures en Jésus-Christ, il est aussi écrit non seulement que nous recevons un nouveau nom de la part de Dieu, mais que nous recevons un nouveau cantique dans notre coeur.

 

V- NOUS RECEVONS UN NOUVEAU CANTIQUE DANS NOTRE COEUR

 

Le psalmiste dit: "Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu. Beaucoup l'ont vu, et ont eu de la crainte, et ils se sont confiés en l'Éternel" (Ps.40:3). Autrement dit: "Le Seigneur a mis sur mes lèvres un cantique nouveau, un chant de louange pour lui notre Dieu. Beaucoup en seront témoins, ils reconnaîtront l’autorité du Seigneur et lui donneront leur confiance" (v.4) (F.C.).

 

Nous n'avons pas tous une belle voix comme notre sœur Edwige, mais nous pouvons tous avoir un cantique à fredonner dans notre cœur. Paul dit: "Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur" (Ep.5:19).

 

J’ai un cantique dans mon coeur parce que je suis né de nouveau. C'est la joie du Seigneur qui fait chanter mon coeur. Je suis certain que c’est la même chose pour vous qui êtes nés de nouveau. C’est-à-dire que vos noms sont écrits dans le livre de vie et que vous êtes devenus cohéritiers avec Christ parce que c’est écrit dans le Nouveau Testament.

 

Est-ce que cela vous a amenés à passer par une nouvelle naissance? Avez-vous été délivrés en devenant une nouvelle créature? Dieu vous a-t-il donné un nouveau nom? Si oui, cela signifie que l’Esprit de Dieu rend témoignage à votre esprit que vous êtes un enfant de Dieu. Et à cause de ça, il devrait y avoir un cantique dans votre coeur. Y a-t-il de la joie dans votre coeur?

 

Parce que Dieu a fait de nous ses héritiers, nous nous apprêtons à recevoir en héritage une nouvelle terre et un nouveau ciel.

 

VI- NOUS RECEVRONS EN HERITAGE UN NOUVEAU CIEL ET UNE NOUVELLE TERRE

 

Permettez-moi de vous montrer quelque chose de merveilleux dans le livre de l'Apocalypse: "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus" (Ap.21:1).

 

Rappelez-vous, Jean est maintenant sur une île qui le sépare de son peuple, mais il voit le ciel et il n'y a plus de séparation. Il dit: "Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux" (v.2).

 

Jean écrit: "Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici la demeure de Dieu est parmi les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu" (v.3-4).

 

Il n'y aura plus de gémissement, plus de larme, plus de pleur, plus de soupir et plus de deuil. Toutes ces choses appartiennent au passé. Ecoutez ce qui est écrit: "Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris ceci, car ces paroles sont certaines et dignes de confiance" (v.5).

 

"Je fais toutes choses nouvelles." Vous ne pouvez pas imaginer la gloire et la splendeur de ce lieu appelé le ciel ou si vous préférez le paradis. Vous dites: "Pasteur, croyez-vous au Ciel?" "Oui. Je crois en un vrai paradis. Je ne crois pas en une sorte d’état d’âme ou d’une matière gazeuse, mystique, floue, vaporeuse et inconsciente. Je crois en un paradis plus réel que cette plate-forme sur laquelle je me tiens actuellement."

 

Merci mon Dieu pour ce paradis qui est bien réel. Jésus a dit: "Je vais vous préparer une place" (Jn.14:2). Dans cet endroit, il n'y aura plus de douleur, plus de mort. S'il y avait un endroit sur cette terre où il n'y aurait plus de douleur, plus de maladie, plus de chagrin, plus de séparation; s'il y avait un endroit sur cette terre où tout le monde pourrait vivre en parfaite santé, sans querelle ni guerre, où tous les besoins de chacun seraient comblés, ne voudriez-vous pas chercher cet endroit de toutes vos forces et de tout votre coeur? Bien sûr. Eh bien, cet endroit existe vraiment, mais pas sur cette terre, sur cette nouvelle terre que Dieu va créer un jour.

 

J’aimerais vous lire une très belle lettre écrite par l’évangéliste Harry Rimmer (1890-1952) adressée au pasteur Charles Fuller (1887-1968). "Cher pasteur Fuller, dimanche prochain dans votre sermon, vous allez parler du ciel. Cela m’intéresse d’entendre parler du ciel parce que j’y détiens un titre de propriété depuis environ cinquante ans. Je ne l’ai pas acheté, il ne m’a rien coûté, je l’ai reçu gratuitement.

 

Par contre celui qui me l’a donné, l’a acheté à un très grand prix, et ce, suite à un énorme sacrifice. Je ne le garde pas dans le but de spéculer et ce n’est pas un terrain vacant, car depuis environ cinquante ans, j’envoie des matériaux au grand architecte de l’univers qui est en train d’y construire une maison pour moi. Une maison qui n’aura jamais besoin d’être rénovée ou réparée parce qu’elle me conviendra parfaitement et parce qu’elle ne vieillira jamais.

 

Les termites ne pourront jamais saper son fondement et elle repose sur le rocher des siècles, le Seigneur lui-même (Es.26:4). Le feu ne peut pas la détruire, les inondations ne peuvent pas l’emporter. Aucune serrure ou verrou n’a besoin d’être posé sur les portes, car aucun voleur ne peut mettre les pieds là où se trouve ma maison qui est maintenant presque terminée et que je m’apprête bientôt à habiter sans craindre d’y être expulsé.

 

Actuellement, il y a une vallée, une ombre de la mort entre cette terre où je vis et celle dans laquelle je me retrouverai dans très peu de temps. De plus, je ne peux pas entrer dans cette ville sans traverser cette vallée. Mais je n'ai pas peur, car le meilleur ami que j'aie jamais eu marche avec moi dans la même vallée depuis près de cinquante ans, et il en a chassé toute sa noirceur. Il a toujours été présent dans ma vie depuis que nous nous sommes connus et j'ai sa promesse, sous forme imprimée, que non seulement il ne me délaissera jamais mais qu’il ne me laissera jamais tranquille. Il sera avec moi pendant que je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, et tant et aussi longtemps qu’il est avec moi, je ne m’égarerai jamais de mon chemin.

 

J'espère entendre votre sermon dimanche prochain si Dieu ne m’a pas rappelé à lui, mais je n'ai aucune certitude là-dessus. Mon billet pour le ciel ne mentionne aucune date ni l’heure de mon départ, aucun billet de retour ni la permission d’emporter des bagages. Oui, je suis prêt à partir. Si je ne suis pas ici lorsque vous prêcherez dimanche prochain, on se retrouvera un jour là-haut. Signé Harry Rimmer."

 

Harry Rimmer est mort pendant la semaine. Il avait obtenu son laisser-passer pour entrer au ciel. J’admire ces hommes de foi qui s’appuyaient à l’époque sur la parole de Dieu. Chers amis, j’attends avec impatience un nouveau ciel et une nouvelle terre. J’attends d’entrer dans ce lieu appelé "le ciel".

 

Pouvez-vous imaginer à quoi ressemblera le ciel? Pouvez-vous même penser à ce que le Dieu Tout-Puissant nous a préparé dans cet endroit appelé le paradis?

 

CONCLUSION

 

Avez-vous une place réservée au paradis? Avez-vous la même espérance que Harry Rimmer? Permettez-moi alors de vous demander si vous croyez ce qui est écrit dans le Nouveau Testament? Etes-vous passé par une nouvelle naissance? Êtes-vous devenu une nouvelle créature en Jésus-Christ? Dieu s'est-il révélé à vous avec un nouveau nom? Dieu vous a-t-il donné un nouveau cantique? Si c'est le cas, vous pouvez vous attendre à vivre dans un nouveau ciel et une nouvelle terre. Remercions Dieu que la prédication d’une certaine époque redevienne celle de notre époque. Et si vous voulez quelque chose de nouveau, essayez quelque chose de vieux. "Croyez au Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvé" (Ac.16:31).