HENOC : UN HOMME QUI MARCHA AVEC DIEU  (Genèse 5:21-24)

 

(Prêché à Glain, le dimanche 09 août 2015 par Salvatore DAMICO) (Retranscrit dans un style parlé) SD/sa

 

C'est la période des vacances, mais le Seigneur, lui, n'est pas en vacances. Il est toujours là, il veille, il nous conduit, il nous fortifie. Le Seigneur est bon, n'est-ce pas?

 

En l'absence de notre pasteur et en préparant le message pour ce matin, je me suis aperçu que le travail pastoral n'est pas un travail facile. Préparer un message, c'est une tâche que le Seigneur nous donne de faire avec l'aide de son Saint-Esprit. Quand on travaille pour le Seigneur, on doit le faire de tout son cœur et on doit lui dire : "Seigneur, que veux-tu que je partage aujourd'hui à mes frères et sœurs?"

 

Parfois ces messages nous rappellent ce que nous savons déjà, parfois ce sont des messages d'exhortation, de réflexion ou des messages d'encouragement, mais le Seigneur nous parle toujours à travers sa Parole. Tout est écrit dans la Parole de Dieu.

 

Avant de débuter, prions.

 

Ce matin, j'aimerais vous parler d'un personnage de la Parole dont on ne parle pas beaucoup, mais qui a toute son importance. J'aimerais partager avec vous la vie d'Hénoch. Que peut-il nous apporter aujourd'hui? Comment vivait-il à son époque? L'époque à laquelle Hénoch vivait n'était pas facile et elle ressemble beaucoup à la nôtre. La Bible ne consacre pas un chapitre entier à Hénoch, mais à travers les quelques versets qui parlent de lui, on peut trouver comment il vivait au milieu d'une génération impie.

 

La première lecture que nous allons faire ce matin se trouve dans Genèse 5:21-24: "Hénoch, âgé de soixante-cinq ans, engendra Mathusalem. Hénoch, après la naissance de Mathusalem, marcha avec Dieu trois-cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d'Hénoch furent de trois-cent-soixante-cinq ans. Hénoch marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit." Il est écrit qu'Hénoch "marcha avec Dieu", Hénoch était un homme juste.

 

Hébreux 11:5 nous dit: " C'est par la foi qu'Hénoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce Dieu l'avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu." Dans ce verset, Hénoch nous est présenté comme étant un homme de foi.

 

Lisons maintenant Jude 14-15: "C'est aussi pour eux qu'Hénoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies." Ici, nous voyons qu'Hénoch était un prophète et que c'était vraiment un homme de Dieu.

 

Souvent, quand on lit des textes bibliques concernant certains hommes de Dieu comme Noé, Abraham, Moïse ou David, nous nous imaginons qu'ils avaient une vie mystique et qu'ils étaient en contemplation permanente. C'est vrai qu'on a envie de ressembler à David qui levait toujours les mains vers Dieu dans la prière ou à Moïse qui parlait en direct avec Dieu. Cependant, avec un peu d'observation, on s'aperçoit que tous ces personnages bibliques avaient une vie normale, qu'ils étaient mariés avec des enfants et qu'ils avaient des responsabilités. Malgré toutes leurs activités, lorsque les Ecritures parlent d'eux, on constate que la Parole parle plus particulièrement de leur foi qui était une foi vivante et qui était à l'œuvre.

 

Prenons l'exemple d'un magnifique bateau de croisière qui se trouve à quai. On peut admirer toute la splendeur du décor et la grandeur des différentes salles de réception. On peut être émerveillés par ses différents étages et imaginer que, dans la cale de ce bateau, se trouvent les salles des machines aux moteurs si puissants. Cependant, tout ce que nous venons de décrire ne servirait absolument à rien si ce magnifique bateau restait à quai. Quel gaspillage ce serait si on ne pouvait que l'admirer.

 

Cependant, ce bateau a été conçu pour prendre le large, pour transporter des passagers et pour être capable d'affronter des tempêtes les plus violentes. C'est uniquement quand il est en mer qu'on peut voir et constater s'il est capable ou non de tenir les promesses et de répondre aux attentes de tous ceux qui ont élaboré les plans de sa construction. Et il en est de même pour nous concernant notre foi. C'est dans les tempêtes et dans les épreuves de notre vie qu'on peut voir si on tient bon et si on peut dire : "Le Seigneur est avec moi."

 

Nous avons été sauvés par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il nous a éclairés et il nous a façonnés par son Saint-Esprit, non pour rester "à quai" dans ce monde, ce qui serait un véritable gâchis, mais pour nous détacher des convoitises et pour prendre "le large", ce qui représente le chemin de la sanctification.

 

Pourquoi avons-nous été sauvés? Pour vivre dans la sanctification.

 

Le plaisir des enfants de Dieu n'est pas de rester "à quai" et de prendre plaisir aux attraits du monde, non! Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la Parole de Dieu. Rappelons-nous que chaque chrétien devrait toujours vérifier si ce qu'il entend ou si ce qu'il voit est bien conforme à la Parole.

 

Pour cela, lisons Hébreux 12:14: " Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur." Ici on ne dit pas que "quelques-uns" ne verront pas le Seigneur, on ne dit pas que "certains" ne verront pas le Seigneur, mais on dit que "personne" ne verra le Seigneur sans la sanctification. N'oublions pas que nous avons été séparés et mis à part pour Dieu, c'est cela la sanctification. Ce n'est pas par notre titre d'anciens, de diacres ou de chrétiens que nous verrons le Seigneur, mais c'est en recherchant le Seigneur pour lequel nous avons été mis à part.

 

Revenons à Hénoch. J'aime beaucoup ce personnage qui a marché avec Dieu et qui a été enlevé par lui. Pour moi, Hénoch devait constamment remercier le Seigneur pour sa bonté. Il devait sans cesse lui demander de l'aider à marcher avec lui et de le garder des attraits du monde. Il devait prier et demander au Seigneur de l'éclairer, afin qu'il voie sa présence jour après jour. La vie d'Hénoch se résume par une vie de prières et par une recherche de la sainteté et de la sanctification, pendant que ses contemporains couraient après la fortune, la renommée et le succès.

 

Tout cela nous parle encore aujourd'hui, n'est-ce pas? Et pour cela, je remercie le Seigneur parce qu'il ne nous a pas laissés orphelins. Il nous a également laissé son Saint-Esprit pour que nous puissions comprendre. Nous avons tout en Jésus-Christ, nous avons la paix et la joie, alors que devrait demander tout chrétien? Il devrait prier et dire : "Seigneur, donne-moi du discernement et donne-moi la sagesse pour voir, pour comprendre et pour prendre les bonnes décisions. Seigneur, là où je vais, est-ce bon pour moi? Seigneur, que dit ta Parole?"

 

J'aime le zèle des jeunes chrétiens qui découvrent la Parole de Dieu, qui cherchent ce qu'elle dit et ce qu'ils doivent faire pour lui obéir, et qui ont faim et soif de cette Parole. Et ils ont raison parce que pour marcher sur le chemin de la sanctification, il faut lire la Parole, il faut la méditer, la comprendre et la mettre en pratique.

 

Nous avons lu qu'Hénoch marcha avec Dieu. Cela veut dire qu'il ne s'est pas laissé séduire ou corrompre par les idées, les habitudes et les mœurs de ses contemporains. Il cherchait à ce que sa vie et sa manière d'être plaisent à Dieu. Tout comme Loth et Noé, Hénoch était un homme juste au milieu d'une génération perverse et corrompue. Il s'est bien gardé des souillures du monde. Il s'est séparé du monde non pour plaire aux hommes, mais pour plaire à Dieu.

 

Et il devrait en être de même pour nous. Lorsque nous aimons une personne, nous désirons lui faire plaisir sinon nous ne l'aimons pas, n'est-ce pas? Nous désirons lui offrir ce qui lui est agréable. Il en est de même pour Dieu et nous devons faire en sorte de lui être agréables. Si nous cherchons à plaire aux hommes, nous sommes déjà perdants.

 

Pour chaque situation de notre vie, nous devrions toujours chercher ce que Dieu veut pour nous, ce qu'il vous que nous disions ou fassions. Nous devrions sans cesse lui demander de nous garder et de nous aider à comprendre ce qu'il veut pour nous. Nous devrions sans cesse lui demander de nous préserver de toute chute et de tout ce qui pourrait lui déplaire.

 

Lisons Matthieu 13:49: "Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes…" Et Hénoch se séparait lui aussi de ses contemporains. Nous aussi, nous avons été séparés et mis à part pour Dieu, nous avons été sanctifiés et justifiés pour lui. Bien sûr que nous devons montrer au monde que nous appartenons au Seigneur, mais nous devons nous séparer du monde pour le Seigneur.

 

Aujourd'hui, il est triste de constater que certains chrétiens épousent les idées des gens du monde, qu'ils s'accrochent à leurs idéologies et qu'ils participent à leurs dérives pour ne pas être rejetés par eux. Dès lors, posons-nous cette question : "Où se trouve notre plus grand désir aujourd'hui?" Se trouve-t-il dans notre maison, dans notre voiture, dans notre compte en banque, dans notre travail ou dans la compagnie des non chrétiens qui font des choses désapprouvées par Dieu?

 

Ou au contraire, notre plaisir se trouve-t-il en Dieu? Il est bon de se dire : "Seigneur, là où je suis, là où je vais, est-ce bon pour moi? Montre-moi si je suis dans le bon endroit. Parle-moi, Seigneur!" Et comment Dieu nous parle-t-il? Eh bien, il nous parle au travers des Ecritures, d'où l'importance de plonger nos regards dans la Parole de Dieu, de la méditer et de la mettre en pratique.

 

Hénoc devait se sentir bien isolé et sa vie n'était pas facile, tout comme la vie n'est pas facile pour nous aujourd'hui. Même son petit-fils Lémec se plaignait de la difficulté de la vie. Lisons Genèse 5:28-29: "Lémec, âgé de cent-quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l'Éternel a maudite."

 

La vie d'Hénoch était difficile et dans ces moments, Hénoch a eu besoin de rechercher la face de son Seigneur et la force de son Dieu. Pourquoi? Pour résister aux tentations et à la pression du monde qui l'environnaient. Il en est de même pour nous. Combien de fois n'avons-nous pas la même pression de notre entourage, que ce soit à notre travail ou dans nos différentes activités? Combien de fois ne demandons-nous pas au Seigneur de nous délivrer de cette sensation d'être pris comme dans un étau? Et dans ces moments, nous lui pouvons lui dire : "Seigneur, je n'en peux plus, montre-moi ce que je dois faire", et il nous libérera.

 

Le Seigneur vient toujours à notre secours parce qu'il est vivant. Lorsque nous cherchons du secours auprès de lui, il nous permet de demeurer fidèles. Telle était la force d'Hénoch : il recherchait la face de son Dieu, et telle est notre force aujourd'hui encore.

 

Avant d'être enlevé auprès de son Dieu, Hénoc a reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. Où cherchait-il son plaisir? Hénoc trouvait son plaisir en Dieu, il se réjouissait de sa présence et il trouvait en lui la force. Dans sa vie, il n'y avait plus de place pour autre chose.

 

Dans Ps 37:4 (FC) nous lisons : "Trouve auprès du Seigneur ton plaisir le plus grand, et il te donnera ce que tu lui demandes."

 

Notre génération ressemble beaucoup à la génération d'Hénoc. La vie n'est pas facile et malheureusement, nous pouvons également constater beaucoup de compromis avec le monde.

Cependant, quand on se dit que ces compromis sont minimes et que ce n'est pas grave, voilà le constat : la lumière s'éteint dans notre cœur et dans notre vie.

A ce moment-là, on s'aperçoit que nos prières reçoivent moins de réponse, que notre vie devient encore plus difficile avec de plus en plus de pression. Doucement, on s'aperçoit qu'on n'a plus la même relation avec le Seigneur, on s'aigrit et notre joie commence à disparaître. On trouve de moins en moins de temps pour lire la Parole de Dieu, nos prières sont moins enthousiastes et elles nous demandent beaucoup d'effort. On a moins de temps à consacrer pour le Seigneur, puisque nous accordons de plus en plus de temps aux choses du monde.

 

Mais attention! Dans son épitre, l'apôtre Jacques nous avertit du danger. Comme nous l'avons déjà dit, tout se trouve dans la Parole de Dieu.

 

Lisons Jac. 4:4: "Infidèles que vous êtes ! Ne savez-vous pas qu’être ami du monde, c’est être ennemi de Dieu ? Celui qui veut être ami du monde se rend donc ennemi de Dieu. Mat. 6:24 nous dit : "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon."

 

Avec le Seigneur, ça ne va pas quand on marche un jour à gauche et un jour à droite, quand on dit qu'un jour ça me convient et que le lendemain, ça ne me convient pas. Ça ne marche pas comme ça avec le Seigneur. D'où l'importance de demander au Seigneur de nous montrer la route à suivre.

 

On est tous faibles et on peut chuter, mais à ce moment-là, demandons au Seigneur de nous pardonner, de nous relever et de nous diriger.

 

Je me répète, mais dans sa Parole, Dieu nous avertit des dangers des plaisirs du monde qui nous éloignent de sa présence dans notre vie de chaque jour. Cependant, la Parole de Dieu nous donne aussi la solution et nous indique où doivent se trouver notre plaisir le plus grand et notre amour.

 

A ce sujet, lisons Héb.1:2: " Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde" et Mat.3:16-17: "Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection."

 

Dieu trouvait toute sa satisfaction dans son fils bien-aimé et dans tous ceux qui mettent leur foi en lui. Voilà donc où doit se trouver notre plaisir le plus grand : en Jésus-Christ et en personne d'autre. E pour nous aussi, toute notre joie, pas un quart de joie, pas une demi-joie, mais toute notre joie doit se trouver en Jésus-Christ.

 

Après des années de vie chrétienne, il est bien triste de constater aujourd'hui encore que, peut-être, Jésus-Christ ne fait plus autant vibrer notre cœur. Quand nous pensons à Jésus, quand nous prions, quand nous louons le Seigneur et quand nous pensons à ce qu'il a fait pour nous, est-ce que notre cœur vibre encore pour lui? Ressentons-nous encore son amour et sa présence? Est-ce que la passion pour Jésus nous pousse encore à aller de l'avant? Est-ce que cette passion nous détache des choses de ce monde? Sommes-nous encore une odeur agréable pour Dieu?

 

Ou bien, les attraits de ce monde ont-ils étouffé tout cela et nous ont-ils éloignés de la présence du Seigneur Jésus dans notre vie?

 

Il est bon de dire au Seigneur que "sa Parole est la vérité". Disons-lui qu'il y a des choses que nous faisions auparavant, qui nous poursuivent encore et qui nous mettent la pression. Redisons-lui : "Seigneur, tu as mis tout en Jésus-Christ, lui qui est agréable dans ma vie. Aide-moi à prendre possession de cet amour véritable. Qu'il soit ma joie et ma résurrection, car il m'a ressuscité avec lui. Quand tu reviendras, Seigneur, que je sois du bon côté et non du côté des impies."

 

Frères et sœurs, faisons attention, car aujourd'hui encore, le Seigneur Jésus nous exhorte à être prudents. Veillons donc à ne pas nous imprégner des choses du monde en disant que cela n'est pas grave. Souvenons-nous que les attraits du monde ont pour conséquence que nous vivrons éloignés de Dieu.

 

Je me répète, mais il est bon de se poser la question : "Aujourd'hui, où est mon plaisir le plus grand? Est-ce en Jésus-Christ ou est-ce dans les choses du monde?" Rappelons-nous qu'il est impossible de jouer sur deux tableaux en même temps avec le Seigneur. Ou nous sommes d'un côté ou nous sommes de l'autre côté; ou nous sommes avec Dieu ou nous sommes contre Dieu.

 

Pour conclure, j'aimerais partager avec vous le verset de 1 Jean 2:17 qui est une réelle mise en garde :"Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement."

 

Que le Seigneur déverse en vous ses bénédictions.