JESUS-CHRIST EST SEIGNEUR (Philippiens 2:1-16)
(Prêché à Glain, le dimanche 15 décembre 2015 par Daniel FINET) (Retranscrit dans un style parlé) DF/sa
Ce matin, nous allons ensemble méditer et réfléchir sur un texte qui est connu de beaucoup, mais je voudrais peut-être marteler une vérité profonde qui concerne le mystère de "Dieu fait homme". Dans le monde d'aujourd'hui, il y a tellement de vérités avec un petit "v" qui sont énoncées sur ce mystère profond, que mon cœur désire contrer tout cela.
Nous venons de chanter : "De son trône de clarté, de son ciel de pureté, Jésus-Christ est descendu." Quelles conséquences ce mystère et cette vérité peuvent-ils avoir dans ma vie au quotidien? Telle est la question que je voudrais poser et à laquelle j'aimerais réfléchir, par la grâce de Dieu.
En cette période de l'année, en tout cas dans les pays dits christianisés, on se prépare à fêter Noël : il y a les guirlandes, le sapin et la crèche dans les rues et dans les maisons, les places communales s'illuminent, et tout scintille. On parlera de "marchés de Noël", bien que maintenant on utilise l'expression "plaisirs d'hiver", et pour les pays qui sont en guerre, on parlera de "trêve de Noël".
Dans toutes ces manifestations, le gros problème c'est que ce n'est pas le Dieu Seigneur qui est à sa place, mais c'est le dieu argent. Toutes ces activités sont organisées sans Jésus et le monde a oublié le sens profond de Noël. C'est à nous, qui sommes enfants de Dieu, de redonner le vrai sens à cette fête de Noël.
Il y a 2000 ans, des bergers apeurés se trouvaient dans les plaines de Bethléem, et dans Luc 2:10-12 nous lisons : "Mais l'ange leur dit : N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire."
Nous venons de lire que ce Sauveur a été déclaré Seigneur de la part de Dieu.
Bien-aimés, il est bon de se rappeler qu'en Fils, Dieu est venu en chair d'homme, parmi les hommes, pour mourir à la place des hommes. D'office, je refuse ce que certains proclament quand ils disent que "c'est Dieu qui est mort". Dieu est venu en chair d'homme et c'est l'homme qui est mort, Dieu réconciliant en Jésus-Christ, Fils de l'homme, sa créature avec lui.
C'est en Fils que Dieu est venu pour nous parler de son amour, de son salut, de son pardon et de son projet éternel de gloire. Si cela est gratuit pour tout homme qui se repent et qui croit, n'oublions pas que pour Dieu, le prix a été énorme. Ça a été atroce pour Dieu qui a payé en donnant son Fils. Il a dû voir ce Fils bien-aimé mourir pour ceux qui le haïssaient.
En réfléchissant à ce qu'a été ce premier Noël, c'est à nous de redonner le véritable sens à ce Noël 2015.
Je voudrais situer le contexte du passage que nous allons lire. L'apôtre Paul se trouve emprisonné à Rome et il écrit aux chrétiens de la ville de Philippes. L'Eglise de Philippes est pour Paul un sujet de joie à bien des égards, mais cette Eglise lui cause aussi de la tristesse. Il fait le triste constat du manque d'amour et d'humilité, des rivalités et de leur égoïsme.
De tels manquements, qui sont en opposition avec la croix de Jésus, pourraient être compréhensibles, sans être excusables, dans le monde, mais pas dans l'Eglise qui est le corps de Jésus-Christ! C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de revenir constamment à la source et de nous imprégner par le Saint-Esprit de cette vérité profonde de son amour, de son abaissement et de son humiliation pour nous.
Nous lirons deux exhortations dans le texte de ce matin. La première, c'est qu'en découvrant le triste constat de Paul, nous devons cesser d'agir comme le monde et nous devons rester attachés à Jésus-Christ. La seconde, c'est que nous sommes appelés à marcher comme Jésus a marché, c'est-à-dire en serviteurs, nous devons vivre le salut de Dieu dans un monde pervers et corrompu.
C'est logique et normal! On ne peut pas porter le nom de Jésus-Christ, en tant que chrétiens, et être animés en même temps d'autres sentiments, avec un cœur et des pensées qui sont différents du cœur de Jésus.
Lisons Philippiens 2:1-16 : "S’il y a donc de l’encouragement en Christ, s'il y a de la consolation dans l'amour, s'il y a une communion de l’Esprit, s'il y a de la tendresse et de la compassion, rendez ma joie parfaite en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée. Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ : lui qui est de condition divine, il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais il s'est dépouillé lui-même en prenant une condition de serviteur, en devenant semblable aux êtres humains. Reconnu comme un simple homme, il s'est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu'à la mort, même la mort sur la croix. C'est aussi pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu'au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j'étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. Faites tout sans murmures ni contestations afin d'être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et corrompue. C’est comme des flambeaux dans le monde que vous brillez parmi eux en portant la Parole de vie. Je pourrai alors être fier, le jour de Christ, de n'avoir pas couru ni travaillé pour rien."
Dans plusieurs traductions, il y a quatre "si" dans le verset 1 : "S’il y a donc de l’encouragement en Christ, s'il y a de la consolation dans l'amour, s'il y a une communion de l’Esprit, s'il y a de la tendresse et de la compassion..."
Le mot "si" pourrait nous faire penser à une forme de doute, mais le texte original ne va pas dans ce sens-là. Le texte original met plutôt l'accent sur la conséquence de notre relation vivante avec Jésus-Christ, de notre union et de notre attachement à lui et à sa Parole, tout comme les sarments doivent être attachés au cep pour recevoir sa vie et produire du fruit à la gloire de Dieu.
Dès lors, on pourrait traduire le verset 1 comme ceci : "Puisqu’il y a tant d’encouragement en Christ, puisque son amour a un tel pouvoir de persuasion, puisque son Esprit-Saint nous rassemble dans une merveilleuse communion, puisqu’il nous a manifesté tant de compassion et de miséricorde, vivons ensemble dans une joyeuse harmonie."
En écrivant ces paroles, l'apôtre Paul n'a aucun doute sur la richesse et sur la variété des grâces pour ceux qui restent unis à Jésus-Christ, comme les sarments au cep. L'encouragement, le réconfort, l'amour pour Dieu et le prochain, le lien de paix, la joie de la communion, le cœur pour relever et non pour écraser doivent être une réalité dans la vie personnelle et communautaire de chaque chrétien. Avec tout ce qui se trouve en Christ, les membres de son corps doivent vivre dans l'unité, en ayant un même but, une même affection, une même pensée et une même compassion.
Puisque nous sommes invités à réjouir le cœur du Père, en ayant goûté ses grâces et ses bénédictions, lisons le verset 2 (FC) : "Alors, rendez-moi parfaitement heureux en vous mettant d’accord, en ayant un même amour, en étant unis de cœur et d’intention."
A travers les paroles prononcées par Paul, moi, j'entends la voix de mon Seigneur qui me dit : "Daniel, si tu marches comme cela, alors moi je serai comblé de joie, je serai heureux et je pourrai te dire : Tu es mon Fils bien-aimé en qui je trouve toute ma joie et toute mon affection."
Le verset 3 déclare : "Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir inutile de briller, mais, avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes." C'est un verset difficile surtout quand on a des avis divergents et que souvent on veut avoir le dernier mot.
Relisons les versets 4 et 5 : "Que personne ne recherche son propre intérêt, mais que chacun de vous pense à celui des autres. Comportez-vous entre vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ..."
Paul argumente sa première exhortation et son désir de voir l'amour et l'unité dans l'Eglise en présentant le modèle parfait, à la fois dans son abaissement et à la fois dans son élévation.
N'inversons pas le chemin que Dieu a pour nous. Certains veulent la gloire sans passer par la croix, d'autres veulent les belles choses sans passer par la souffrance. Le Seigneur Jésus a dit : "Si tu veux me suivre, tu dois renoncer à toi-même et porter ta croix. A cause de moi, tu vas subir les mêmes moqueries que moi. Si tu souffres, alors tu vas régner avec moi."
Mais soyons encouragés par ces paroles : "Dieu honore celui qui l'honore." (1 Sam. 2:30)
Hébreux 2:9 nous dit : "Jésus a été rendu pour un peu de temps inférieur aux anges, afin que, par la grâce de Dieu, il meure en faveur de tous les humains; et nous le voyons maintenant couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte." A cause de son obéissance parfaite jusqu'à la mort de la croix et par ses souffrances, Jésus a été couronné de gloire.
Avons-nous saisi que ce chemin doit être le même pour nous? Avons-nous en nous les mêmes sentiments et les mêmes attitudes de cœur qui étaient dans le Fils bien-aimé? Si l'Esprit qui a animé Jésus est en nous, nous devons lui ressembler dans notre vie. Si nous voulons connaître la puissance de sa résurrection, nous devons suivre le chemin de l'humilité et avoir nos pensées rendues captives à l'obéissance.
Si le chemin de l'élévation de Jésus-Christ est passé par l'abaissement, il en est de même pour nous. Jésus a dit : "Celui qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé." (Matt.23:12) L'apôtre Pierre exprime ce même sentiment : "Et vous tous, revêtez-vous d’humilité dans vos rapports les uns avec les autres, car l’Écriture déclare : Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il traite les humbles avec bonté." (1Pi.5:5)
Nous allons lire les deux facettes du chemin du Seigneur Jésus.
Rappelons-nous que le texte central de ce matin est encadré par deux exhortations. La première est issue de la constatation que Paul fait, avec une invitation à avoir les mêmes sentiments. Ensuite, comment devons-nous les appliquer et les incarner dans notre vie?
Relisons Philippiens 2:5-8 (FC) : "Comportez-vous entre vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ : il possédait depuis toujours la condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer de force l’égal de Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme; il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix."
Nous venons de lire les deux natures de Jésus-Christ. Premièrement, sa nature divine et son rang. Ensuite, sa nature humaine, l'apparence et le mode de vie terrestre qu'il prend.
J'affirme avec l'autorité du Seigneur que sa nature humaine n'altère en rien sa nature divine! Trop souvent, on entend dans le monde que Jésus s'est dépouillé de sa nature divine. Non! C'est là le mystère profond de l'incarnation : Dieu fait chair et Dieu en homme. C'est quelque chose qui me dépasse, mais sur la terre, pendant trente-trois ans et demi, Jésus-Christ a simplement changé de mode d'existence et non de nature.
Quand un riche devient pauvre, fatalement son mode d'existence change, mais pas sa nature humaine, et tel a été le cas pour le Fils de Dieu. Par amour pour nous, il a quitté un mode d'existence fait de richesse et de gloire, d'amour du Père et d'adoration des anges, et ce, pour un court moment.
Il a assumé un mode d'existence infiniment plus bas et infiniment plus pauvre que celui qu'il avait dans la gloire, parce que de riche qu'il était, il s'est fait pauvre pour que je devienne riche et pour m'élever, si je crois en lui. Le Seigneur Jésus a pris la condition humaine pour mourir sur la croix notre place.
Esaïe 6:8 dit ceci : "J'ai entendu le Seigneur dire: Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous? J’ai répondu (c'est Jésus qui parle) : Me voici, envoie-moi!" Tu m'as formé un corps pour que j'aille proclamer ton amour parmi les hommes. Le Fils a été prêt à abandonner cette position glorieuse du ciel, les bienfaits et les joies du ciel, pour venir dans ce monde afin de subir l'opposition, la cruauté et la violence des pécheurs contre sa personne.
Le Seigneur Jésus est resté Dieu avec une apparence d'homme, il était Dieu fait chair. C'est lui, le Seigneur de gloire, Jésus, qui a subi les crachats, la couronne d'épines, les coups, la crucifixion et le coup de lance dans le côté. Ce n'était pas le Père qui a subi cela.
Mais imaginez le Père qui a accepté, par amour pour vous et moi, d'envoyer le Fils pour subir toute cette malédiction. Quel amour insondable du Père pour vous et moi. Il a consenti à voir son Fils mourir à notre place pour subir sa colère, lui, le Dieu saint et juste.
Avant de s'incarner, le Fils régnait dans le ciel, couvert de majesté et de gloire, au même titre que son Père. Il était égal à Dieu, il était Dieu lui-même et il faisait l'adoration des anges.
On peut être roi sans vivre comme un roi et sans occuper la place d'un monarque, tout en restant roi. On peut prendre l'exemple d'un roi en exil qui cache sa noblesse pour côtoyer les hommes, mais cela ne lui enlève pas son rang royal.
Ainsi en est-il de Jésus. Il a pris une apparence humaine, mais il est resté Dieu, alors qu'il prenait une existence inférieure aux anges pour un peu de temps. Même dans le sein de Marie, même dans l'étable et même dans les situations difficiles où il rencontrait de l'opposition, il est resté Dieu. Même au plus profond de son abaissement et de son humiliation, il était Dieu.
Il a répondu à quelques questions sur sa divinité et il aurait pu montrer qu'il était Dieu, mais il n'était pas venu pour parader. Le Seigneur est venu pour servir et pour sauver.
Il s'est dépouillé lui-même en revêtant ce qu'il n'avait jamais connu : la nature humaine. Mais contrairement à ce qu'on peut entendre, il s'est dépouillé, oui, mais pas de sa nature divine. Penser cela serait une hérésie et nous devons refuser cette doctrine. Le Seigneur n'a pas renoncé à sa divinité, mais uniquement à son mode de vie céleste, à son apparence, et seulement de façon temporaire.
Cela n'aurait pas été un dépouillement si Jésus avait été un simple homme. Nous ne nous dépouillons pas nous-mêmes en venant au monde, mais pour Dieu, devenir homme, c'était se dépouiller de lui-même. Dieu seul en avait le pouvoir.
Il a changé sa "forme de Dieu et son apparence" contre une "forme de serviteur". De riche qu'il était, il s'est fait pauvre en restant dans son rang divin. Son séjour sur la terre n'a rien changé à son statut divin. Il est réellement Dieu et réellement homme.
Quel mystère! Aucun esprit créé (même angélique) n'est en mesure de comprendre cela. Même les anges sondent cet abaissement et ne comprennent pas. C'est pourquoi, lorsque le Fils de Dieu prend place sur la scène de cette terre, dans l'étable à Bethléem, l'ordre leur est donné : "Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui!" (Héb.1:6)
La gloire totalement présente est cachée, bien qu'elle ait brillé dans les miracles et en certaines occasions, comme sur la montagne de la transfiguration. Jésus-Christ n'a pas voulu manifester au dehors son égalité avec Dieu contrairement à Satan ou à Adam qui, dans leur folie, auraient voulu s'égaler à Dieu. Tous les deux voulaient devenir Dieu, mais Dieu, lui, a voulu devenir homme pour nous sauver et pour nous attirer lui.
En tant que Dieu, il avait autorité sur la nature, sur les effets du péché et sur le pardon en connaissance parfaite de toute chose. Alors qu'il est le Créateur du ciel et de la terre, il s'est comporté sur la terre comme une créature connaissant les limites humaines.
Le Seigneur a connu l'abandon de Dieu à cause de mes péchés et non à cause de ses péchés à lui.
Lui qui est Dieu béni éternellement, il est né d'une femme, il a grandi comme tout enfant, il a été aidé par quelques femmes, il a même dû faire un miracle pour payer l'impôt dû à César. Il a été rejeté et haï. Il a connu la faim et la soif, et pourtant il donnait à boire et à manger. Il a été fatigué et lui, le Fils de l'homme, n'avait pas un lieu où reposer sa tête, alors qu'il donne le repos. Et en tant qu'homme, lorsque le Père lui présente la coupe, son désir c'est qu'elle s'éloigne. Mais dans son obéissance, Jésus dit à son Père : "Non pas ma volonté, mais la tienne." (Luc 22:42)
Si on excepte l'autorité majestueuse avec laquelle il enseignait, ses miracles et la transfiguration, rien ne le distinguait des autres hommes. Mais une chose le distinguait : il était né sans péché et il n'en a jamais commis. A part cela, il était difficile, quand on le voyait et l'écoutait, de déceler en lui autre chose qu'un homme au point où les hommes l'ont vu comme le fils du charpentier.
Esaïe 53:2 nous dit : "Il a grandi devant lui comme une jeune plante, comme un rejeton qui sort d'une terre toute sèche. Il n'avait ni beauté ni splendeur propre à attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire." Telle est la condition dans laquelle le Fils de Dieu est apparu sur cette terre.
Et lorsqu'il va vers la croix, par l'esprit prophétique que nous lisons dans le Psaume 22:7, il dira : "Mais moi, je suis un ver et non un homme..." Le Seigneur s'est retrouvé dans la position d'un ver qu'on piétine sur la terre.
Dans Jean 13:4-5 nous lisons : "Il se leva de table, quitta ses vêtements et prit un linge qu'il mit autour de sa taille. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait autour de la taille." Jésus, le Seigneur de gloire et le Maître de l'univers, s'abaisse pour laver les pieds de ses disciples. Il prend un linge qui est le symbole du travail, comme le tablier est le signe du service que les esclaves utilisaient. Le Seigneur s'est abaissé jusque là pour nous servir et pour nous amener à Dieu.
Matthieu 20:28 nous dit : "C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup."
Le Seigneur s'est dépouillé, il s'est anéanti et il s'est humilié, lui qui a toute autorité. En venant sur la terre, il a appris l'obéissance à travers un chemin de souffrances.
Reprenons notre lecture dans Philippiens 2:9-11 : "C'est aussi pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu'au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père." L'expression "sous la terre" se rapporte au monde des morts, de ceux qui sont en enfer.
Dieu n'a pas réconcilié les hommes qui ne veulent pas de lui. Cependant, même les hommes qui n'ont pas voulu de Dieu seront amenés à plier les genoux devant ce Seigneur, ce Sauveur qui s'est abaissé et que Dieu a souverainement élevé.
Lisons Colossiens 1:20 : "Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix."
Jésus est un nom qui sauve encore aujourd'hui, c'est au nom de Jésus que nous pouvons être sauvés, que nous pouvons être pardonnés et que nous pouvons avoir de l'espérance. Il avait reçu, de la part du Père, cette autorité de donner la vie à celui qui croit et qui s'approche de lui par la foi.
Quand il remonte au ciel et quand nous le voyons aujourd'hui couronné de gloire, Dieu lui a simplement rendu ce qu'il possédait. Jean 17:5 nous dit : "Maintenant, Père, révèle toi-même ma gloire auprès de toi en me donnant la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde existe."
Mais plus encore, bien-aimés, Ephésiens 1:20-21 nous dit : "Cette puissance, il l'a déployée en Christ quand il l'a ressuscité et l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir."
Il a mis toutes choses sous ses pieds : "Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance. En effet, il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose." (1Cor.15:24-27)
En élevant et en replaçant son Fils dans la gloire, prenons conscience que Dieu a fait de lui le chef de l'Eglise. Quand les chrétiens se réunissent, seul le Seigneur Jésus est le chef et c'est lui seul qui a toute autorité.
Quand Jésus est remonté au ciel, il a dit à ses disciples : "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre" (Mat.28:18), afin "qu'au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre". (Phi.2:10)
Jésus est Seigneur et Jésus est Sauveur. Dieu a donc fait du Sauveur du monde le Seigneur du monde. Et tant que nous n'avons pas reconnu ce Seigneur, nous ne pouvons pas être sauvés. C'est merveilleux d'entendre cela, ça nous console, ça nous encourage et ça nous rassure. Celui qui tient toutes choses dans ses mains est celui-là même qui a versé son sang en rançon et qui nous a sauvés.
Non seulement nous allons voir la gloire du Créateur, la gloire de celui qui s'est abaissé pour nous racheter, la gloire du Rédempteur, mais nous allons aussi partager la gloire du Fils de l'homme dans le ciel. En attendant, nous sommes invités à regarder constamment le modèle parfait.
Rappelons-nous la première exhortation et le premier constat, Paul place devant nous le tableau du modèle parfait de Jésus-Christ dans son abaissement et dans son élévation par Dieu.
Nous allons lire maintenant ce qui devrait en résulter dans nos vies, en contemplant ce Seigneur de gloire : être comme Jésus, être obéissants.
Lisons ce que l'apôtre Paul nous dit dans Philippiens 2:12-16 : "Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j'étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. Faites tout sans murmures ni contestations afin d'être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et corrompue. C’est comme des flambeaux dans le monde que vous brillez parmi eux en portant la Parole de vie. Je pourrai alors être fier, le jour de Christ, de n'avoir pas couru ni travaillé pour rien."
Bien-aimés, le souhait que je forme pour nous, c'est que cette Parole divine, que le Saint-Esprit vient de souligner ce matin, soit manifestée au milieu de nous. Puissions-nous avoir le désir d'avoir ce même sentiment qui est en Jésus-Christ. Que son amour vienne remplir nos cœurs d'un amour profond, même pour nos ennemis et cela, même si nous devons passer par les tribulations.
Soyons à l'image du Seigneur Jésus, soyons des serviteurs en qui il trouve son plaisir.