NEHEMIE (chapitre 8)

(prêché le 22 mai 2005)

 

LA JOIE DU CHRETIEN EST COMPLETE LORSQU’IL OBEIT A LA PAROLE DE DIEU

 

 

INTRODUCTION

 

La semaine dernière nous avons vu que dans les chapitres 1 à 6, Néhémie avait accompli la première phase de son objectif, celle de reconstruire le mur de Jérusalem. Ensuite, nous avons vu que le chapitre 7, était un chapitre de transition qui racontait les premières démarches que Néhémie allait entreprendre pour débuter la deuxième phase de son objectif, soit celle de consolider l’oeuvre accomplie.

 

Lorsque vous lisez le chapitre 8, il était tout à fait normal qu’un réveil spirituel survienne dans le coeur des membres du peuple de Dieu.  Le texte ne nous renseigne pas sur le nombre de jours, de mois ou d’années que les Israélites n’avaient pas entendu la Parole de Dieu, mais tout laisse à penser que cela faisait déjà un certain temps qu’ils ne l’avaient plus entendue, puisque ces Juifs étaient revenus d’exil depuis peu et beaucoup parmi eux ne parlaient même plus l’hébreu.  Voilà pourquoi nous apprenons aux versets 7 et 8 que “les lévites commencèrent à leur enseigner la loi. Ils lisaient dans le livre de la loi de Dieu, de manière distincte et en donnant des explications afin que chacun comprenne ce qui était lu.”

 

Si un réveil est un retour à l’obéissance à la Parole de Dieu, le chapitre 8, nous apprend que pour provoquer un véritable réveil spirituel dans le coeur des gens il y a deux choses qui sont indispensables:

1) la Parole de Dieu doit être proclamée.

2) le peuple de Dieu doit prendre la décision de répondre à cette proclamation de la Parole.

 

 

 

I- LA PAROLE DE DIEU DOIT ETRE PROCLAMEE (1-8)

 

Selon le chapitre 7, l’organisation de base avait été complétée, le peuple était maintenant socialement, militairement et politiquement bien structuré.  Cependant, il y a une vérité éternelle qui ressort ici; vous pouvez vivre dans une société bien organisée et bien structurée, et malgré cela ne pas être heureux pour autant, parce que la vraie paix, la vraie joie, le vrai bonheur, la véritable satisfaction ne se trouve pas  à l’extérieur de vous, encore moins dans la société dans laquelle vous vivez, mais à l’intérieur de vous.

 

La raison même pour laquelle vous existez, va bien au-delà de ce que vos parents désiraient. Vous existez parce que Dieu vous a donné“la vie et le souffle”. Ce n’est pas votre intelligence ou vos valeurs morales qui vous ont permis d’arriver là où vous en êtes aujourd’hui, mais Dieu, qui vous a donné “toutes choses”. Si Dieu est l’auteur de toutes choses, alors il est Celui qui est au-dessus de toutes choses, et le seul qui est digne d’être loué.

 

La joie que vous éprouvez en dehors de celle qui vient de Dieu, s’avérera toujours n’être que passagère. C’est ce que le roi Salomon avait découvert lorsqu’il posa la question suivante: “Qui peut trouver la joie en  dehors de Dieu?” Salomon avait tout, il avait connu l’amour, il était riche, il régnait avec puissance,  mais à la fin de sa vie, il reconnaissait que le vrai bonheur ne se trouvait qu’en Dieu (Ec. 2:24-26).

 

A l’intérieur de chaque personne  il  y a  un  désir  intense d’être heureux. Ce désir d’être heureux devient un péché lorsque nous cherchons ce bonheur en dehors de Dieu. Dans notre recherche du bonheur, ce que nous devons apprendre, c’est que le bonheur le plus profond et le plus durable ne peut être trouvé qu’en Dieu. Cependant Dieu ne doit pas être perçu comme étant  une sorte de génie céleste qui ouvre un coffre au trésor rempli d’or et d’argent, mais comme il est écrit dans Job, c’est le Dieu tout-puissant qui te tiendra lieud’or, de quantité d’argent” (Job 22:25).

 

Dieu veut être glorifié et la manière que nous glorifions Dieu c’est en se réjouissant en lui. Car Dieu se glorifie le plus en vous (Jean 17:10), lorsque vous trouvez votre joie en lui. Vivre en chrétien ne consiste pas à adopter un certain code moral, ni à chanter des cantiques ou réciter des confessions de foi, mais plutôt à, prendre plaisir en Dieu manifesté en Jésus-Christ.

 

Bien que le chrétien ne doit jamais être motivé par le devoir, il demeure néanmoins que son devoir, c’est d’être joyeux, et de réjouir le coeur de Dieu:

 

1) “Quand à ceux qui ont recours à toi, qu’ils se réjouissent, qu’ils crient leur joie pour toujours; qu’ils chantent victoire à cause de toi, tous ceux qui t’aiment! Tu es un abri pour  eux” (Psaume 5:12).

 

2) Le Psalmiste en parlant du Messie à venir écrit: “nous nous réjouiront de ton salut” (Psaume 20:6).

 

3) “Que le Seigneur soit votre joie, vous les fidèles; émerveillez-vous, criez votre joie, vous les hommes au coeur droit” (Psaume 32:11).

 

4) “que  les  fidèles  trouvent  auprès du  Seigneur la source de leur joie et leur recours, et que les hommes droits s’en félicitent”  (Psaume 64:11).

 

Personne n’a besoin de dire à un enfant à Noël de se réjouir lorsqu’on lui remet le cadeau qu’il a souhaité avoir, vous n’avez qu’à regarder dans ses yeux. Personne n’a besoin de dire à un adolescent de se réjouir lorsqu’on lui permet pour la première fois de conduire la voiture de papa, vous n’avez qu’à regarder dans ses yeux. Personne n’a besoin de dire à un employé d’être heureux lorsqu’il reçoit une prime à laquelle il ne s’attendait pas, vous n’avez qu’à l’écouter parler. Comment réagissent tous ces gens lorsqu’ils reçoivent une faveur? Leur réponse est la même, et cela est tout à fait naturel,  c’est de se réjouir d’avoir reçu un tel cadeau, ou d’avoir été l’objet d’une telle faveur et de remercier celui qui leur a offert ce cadeau ou qui leur a accordé cette faveur.

 

Comment cela se traduit-il dans le domaine spirituel? 

Le cadeau et celui qui donne le cadeau ou qui accorde une faveur sont les mêmes. “Beaucoup sont morts à cause de la faute d’un seul homme, Adam, mais la grâce de Dieu est bien plus grande et le don qu’il a accordé gratuitement par un seul homme, Jésus-Christ est bien plus important. Et le don de Dieu a un tout autre effet que le péché d’un seul homme; le jugement causé par le péché d’un seul a eu pour résultat la condamnation, tandis que le don gratuit accordé après de nombreuses fautes a pour résultat l’acquittement. Tous ceux qui reçoivent la grâce abondante de Dieu et le don de sa justice vivront et régneront à cause du Christ” (Romains 5:15-17).  

 

Dieu nous donne le plus grand cadeau de l’univers: Il se donne lui-même à travers son Fils.  Alors,  notre réponse,  et cela devrait être tout à fait naturel,   c’est de se réjouir du cadeau qu’il nous offre et remercier celui qui le donne. Si cela ne vous semble pas naturel,  peut-être  que  vous  avez besoin d’examiner si vous avez correctement compris la valeur de ce cadeau, et si vous avez apprécié à sa juste valeur, la générosité de celui qui vous l’a offert. Jésus dira à la samaritaine: “si tu connaissais ce que Dieu donne, et qui est celui qui te demande de l’eau à boire, c’est toi qui lui en aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive” (Jean 4:10). “Car Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3:16). 

Jésus dira à ses disciples: “de même, vous êtes tristes, vous aussi maintenant: mais je vous reverrai et votre coeur se réjouira, et personne ne pourra vous enlever votre joie. Quand viendra ce jour, vous ne m’interrogerez plus sur rien. Je vous le déclare c’est la vérité: le Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Demandez et vous recevrez, et ainsi votre joie sera complète” (Jean 16:22-24) (17:13). 

 

Il n’y a pas de bonheur possible dans ce monde et dans le monde à venir, que celui d’être uni en Jésus-Christ.

 

David nous exhorte à cela à la fin du Psaume 34: “éprouvez et constatez combien le Seigneur est bon” (34:8), et dans le Psaume 37, “trouve auprès du Seigneur ton plaisir le plus grand” (37:4). L’apôtre Paul utilise la forme impérative du verbe réjouir pour nous montrer que ce n’est pas une solution envisageable, mais une obligation de se réjouir: “soyez toujours joyeux d’être unis au Sgneur. Je le répète: soyez joyeux!” (Philippiens 4:4). C’était sûrement le point que voulait faire ressortir Esdras lorsqu’il s’est adressé au peuple de Dieu au chapitre 8.

 

Remarquez  comment les gens ont  répondu à  la  lecture de la Parole  de  Dieu  au verset 3. Esdras se tenait sur la place située devant la porte des Eaux et il leur lut à haute voix le contenu du livre de l’aube jusqu’à midi. Est-ce que vous saisissez ce qui se passe ici? Les gens ont écouté la Parole de Dieu depuis l’aube jusqu’à midi. Vous allez peut-être penser que ces gens devaient s’être ennuyés à mourir, alors qu’ils avaient entendu la Parole de Dieu pendant plus de trois heures,  mais lisez la fin du verset  3: “tous écoutaient attentivement cette lecture.”

 

Lisez maintenant ce que Néhémie a écrit au verset 5,  “lorsque Esdras ouvrit le livre tout le monde le vit et se tint debout.” On ne sait pas s’ils sont demeurés debout de l’aube jusqu’à midi,  mais ce qui est frappant ici, c’est le plaisir que manifestait le peuple, lorsqu’ils écoutaient la Parole de Dieu. Ces gens pouvaient dire avec le Psalmiste, “ah, combien j’aime ta loi! Elle occupe mes pensées tous les jours! (Ps.119:97).

 

Les gens n’écoutaient pas passivement Esdras lire la Parole de Dieu. Néhémie rapporte que tous répondirent: “amen! Amen! En élevant les mains. Puis ils s’inclinèrent jusqu’à terre pour adorer le Seigneur” (Néhémie 8:6).

 

On ne peut nier ici que le peuple d’Israël se réjouissait d’entendre la Parole de Dieu. Pourquoi étaient-ils si enthousiastes d’entendre la Parole de Dieu? Parce qu’ils l’appréciaient, et lorsque les êtres humains apprécient quelque chose, ils manifestent leur bonheur. Nous apprécions les petits enfants, nous parlons d’eux.  Nous apprécions notre équipe sportive favorite, nous connaissons la liste de tous les joueurs et nous parlons d’eux.  Nous apprécions un bon restaurant, nous le recommandons aux autres, etc...  De  manière naturelle,  Les être humains font l’éloge de ce qu’ils apprécient. Il n’est jamais déplacé de louer le Seigneur parce que nous entendons la sainte Parole qu’il nous a laissé et pour le salut qu’il nous a accordé en Jésus-Christ.

 

Non seulement les membres du peuple d’Israël louaient le Seigneur, lorsqu’ils entendirent la lecture de la Parole de Dieu, mais ils en furent remués au plus profond d’eux-mêmes. Néhémie rapporte, “toute l’assemblée se mit à pleurer en entendant cette lecture” (Néhémie 8:9). Les membres du peuple d’Israël répondirent favorablement lorsqu’ils louèrent le Seigneur pour sa Parole. Ils démontraient ainsi, qu’ils l’appréciaient énormément. Esdras réprimanda le peuple parce qu’ils pleuraient. Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu! Ce n’est pas le moment de vous affliger et de pleurer”, leur dit-il (Néhémie 8:9).

 

 

 

II- LE PEUPLE DE DIEU DOIT PRENDRE LA DECISION DE REPONDRE A CETTE PAROLE QUI EST PROCLAMEE

 

Que dira ensuite Esdras? Il leur dit, “rentrez chez vous, prenez un bon repas, buvez d’excellentes boissons, et partagez avec ceux qui n’ont rien de prêt car ce jour est consacré à notre Seigneur. Ne soyez pas dans la tristesse!” (8:10). Esdras ordonna au peuple d’Israël de fêter cet événement. ”Pourquoi leur dit-il cela? Parce que “la joie qui vient du Seigneur  vous donnera la force” (8:10).

 

Rappelez-vous, la seule façon d’honorer le donateur c’est de se réjouir du cadeau qu’il nous a donné. Je crains que beaucoup trop de chrétiens, pensent qu’ils doivent faire des choses pour rembourser celui qui leur a fait don de la vie éternelle.  Nous n’aimons pas devoir quelque chose à quelqu’un, nous voulons le gagner par nous-mêmes. Je regrette, mais la grâce de Dieu ne fonctionne pas ainsi. Nous n’avons pas l’obligation de  rembourser le donateur,  mais nous avons l’obligation de nous réjouir du cadeau qu’il nous a fait.   Et lorsque je parle de cadeau, je ne veux pas seulement sous-entendre la mort et la résurrection de Jésus, mais je veux parler de Dieu qui se manifeste à chaque jour dans nos vies à travers différentes actions de grâce que nous ne pouvons pas compter. La fidélité passée de Dieu en Jésus-Christ, fournit les bases de notre foi dans une grâce future. Non seulement Dieu s’est donné lui-même en sacrifice sur la croix il y a plus de 2,000 ans pour le pardon de nos péchés, mais il nous offre son aide à chaque jour à travers son Saint-Esprit. La base de ma joie, n’est pas seulement un Dieu qui a agi dans le passé, mais un Dieu qui agit au présent et un Dieu qui agira également dans le futur. Un Dieu dont le pardon se renouvellent de jour en jour, parce qu’il m’aime.

 

Si votre vie n’est pas marquée par une joie inébranlable en Christ, vous avez besoin de vous poser la question su0ivante: Est-ce que vous l’appréciez réellement comme vous le devriez? Les êtres humains apprécient ce qui à une grande valeur à leurs yeux. Dieu devrait être loué en tout temps, et en toutes choses, et non pas parce qu’il a besoin de nos louanges, mais parce que nous avons besoin de le louer pour tous ses bienfaits. “Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, remerciez Dieu en toute circonstance. Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avecJésus-Christ” (I Thes. 5:16-18).  Nous avons besoin de la joie qui se trouve en Christ seulement.

 

 

 

Si tel n’est pas le cas, si vous avez besoin d’autre  chose pour être heureux, vous avez besoin d’un réveil dans votre vie. Je vous encourage donc aujourd’hui, à faire comme le peuple d’Israël, c’est-à-dire, à vous réjouir dans le Seigneur, en obéissant à sa Parole, et à vous réjouir pour tout ce que Dieu représente à vos yeux en Jésus-Christ. Amen.