LAISSE PARTIR MON PEUPLE (Exode 5:1 FC)
(Prêché à Glain, le 3 décembre 2017) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

"Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Laisse aller mon peuple, pour qu'il célèbre au désert une fête en mon honneur" (Ex.5:1).

Une dure bataille vient juste de commencer. Comment va réagir le Pharaon en apprenant cette nouvelle? Comment réagit ce monde lorsque le chrétien prend la décision de fuir la cité de destruction? Le simple fait de vouloir être libérés de toute forme d’esclavage va amener les oppresseurs à tenter de lier ceux qui sont esclaves avec des chaînes encore plus fortes. Les chefs de corvées et les contremaîtres recevront les ordres de prendre toutes les mesures pour que la production du péché, qui était produite dans le pays et dans la maison de la servitude, double afin d’amener les gens à gémir sous le poids insupportable de la servitude (Ex.2:23-25).

C’est également vrai dans la vie de chaque chrétien. On ne pense guère au péché ou à la tentation tant et aussi longtemps que le cœur est en communion avec le Seigneur. Un homme du monde a dit un jour que la façon de surmonter la tentation, c’est de céder à la tentation. De son point de vue, c’est la meilleure façon de s’en sortir. Tant aussi longtemps que vous baignez dans le péché, que vous vivez dans le monde, que vous suivez la voie la plus facile, que vous ne cherchez pas à résister et que vous succombez à toutes les tentations, vous ne trouverez pas la bataille trop difficile. Mais lorsque vous décidez d’affronter le mal, lorsque vous décidez de rompre la chaîne qui vous maintient captif, vous verrez alors jusqu’à quel point la chaîne de l’esclavage est doublement oppressante et irritante. Vos anciens amis qui sont dans le monde viendront peut-être vous voir pour essayer de vous faire changer d’avis ou de ne pas agir trop vite parce que vous vivez une crise d’identité spirituelle.

Non seulement le Pharaon n’a pas laissé partir les Israélites, mais il a augmenté leur charge de travail. (Ex.5:1-19). Frères et sœurs, le monde n’est pas intéressé à vous laisser partir, c’est plutôt le contraire. Voilà pourquoi le chemin de la liberté et de la délivrance est rendu doublement plus difficile. "Mais vous exigerez qu'ils fabriquent autant de briques qu'auparavant; vous n'admettrez pas de réduction sur le nombre. Ce sont des paresseux! C'est pour cela qu'ils réclament le droit d'aller offrir des sacrifices à leur Dieu. Dès qu'ils seront surchargés de travail, ils seront trop occupés pour penser à ces histoires mensongères" (Ex.5:8-9).

Les Israélites étaient incapables de se libérer par eux-mêmes du joug de l’Egypte qui représente le monde ici. Au milieu des briques, ils travaillaient dans les larmes et dans l’agonie, écrasés, sans espoir et impuissants. Leur lutte mettait en lumière leur servitude, leurs peines et leurs souffrances, mais constituait également une preuve de leur impuissance face à un ennemi si puissant. Leur délivrance devait venir de l’extérieur, et elle devait venir de la main toute puissante de l’Eternel.

Si le Seigneur Dieu s'est chargé de libérer son peuple des Egyptiens, il le fera aussi pour toi mon frère et pour toi ma sœur, si vous le laissez faire. Lorsque vous décidez de renoncer à vivre dans le péché, lorsque vous décidez de résister à la tentation et de renoncer à la manière de vivre de ce monde, appuyez-vous sur le Seigneur et comptez sur lui, il se tiendra à vos côtés et il ne vous quittera pas des yeux.

Les chapitres 7 à 12 du livre de l’Exode décrivent les horribles plaies qui sont tombées sur l’Egypte, et ce, immédiatement après que le Pharaon eut refusé de laisser partir le peuple de Dieu. Chaque visite de Moïse et d’Aaron avait un but, et chaque intervention de Dieu était un jugement contre les faux dieux des Egyptiens.

Chacune de ces plaies était un coup de poignard enfoncé dans le cœur même de ce dieu qui était supposé protéger l’Egypte. Le Nil était un fleuve sacré qui avait un nom sacré et il était adoré comme un dieu. Mais quand ses eaux ont été changées en sang, elles ont ouvertement montré l’impuissance du dieu du Nil (Ex.7:20).

Les Egyptiens avaient une déesse sous la forme d'une femme à tête de grenouille qui s’appelait Héqet. Elle représentait la vie. Sa tâche consistait à protéger l’Egypte des grenouilles, mais le Dieu tout-puissant va faire monter les grenouilles qui couvriront toute l’Egypte. Peu importe où habitaient les gens, il y avait des grenouilles partout. Personne ne pouvait y échapper. On en trouvait dans les vêtements, dans les lits, dans les tonneaux de nourriture, il y en avait partout, et la déesse Héqet ne pouvait rien y faire (Ex.8:5-14).

Dieu demanda à Moïse d’étendre son bâton et de frapper la poussière de la terre, et elle fut changée en poux sur les hommes et sur les animaux. Toute la poussière de la terre fut changée en poux dans tout le pays d'Égypte. Les magiciens employèrent leurs enchantements pour détruire les poux mais ils ne le purent pas, les poux étaient sur les hommes et sur les animaux. Et les magiciens dirent à Pharaon: "C'est le doigt de Dieu!" (Ex.8:15-19). Ils n’avaient pas encore vu la main puissante de Dieu à l’œuvre (Ex.6:1 et Ex.7:5).

Dieu envoya ensuite les mouches venimeuses. Il vint une quantité de mouches venimeuses dans la maison de Pharaon et de ses serviteurs, et tout le pays d'Égypte fut dévasté par les mouches. Les poux et les mouches dérangèrent tout le culte égyptien. Les prêtres retrouvèrent toutes les idoles qu’ils vénéraient recouvertes de poux et de parasites.

Les bêtes sacrées luttaient pour se débarrasser des mouches venimeuses. Les prêtres eux-mêmes et tout le peuple, les cours du temple et tous les vases sacrés qu’ils utilisaient pour leur culte avaient été rendus impurs par cette invasion de poux et de mouches. Les magiciens égyptiens recoururent à leur pouvoir pour chasser les mouches et les poux, mais sans succès. Les poux continuaient de s’attaquer aux hommes et aux bêtes (Ex.8:16-31).

Dans chacune des plaies que Dieu envoya, une divinité égyptienne était ridiculisée dans le domaine dans lequel elle était censée protéger les Egyptiens. C’était un coup dur porté aux prêtres et au système sacrificiel égyptien. Finalement, le Seigneur Dieu s’attaqua au dieu soleil lui-même. Le soleil, le dieu de tous les dieux considéré comme le créateur de l’univers par les Egyptiens, s’appelait Ra. Une ville sacrée portait son nom. Le roi des Egyptiens représentait le dieu soleil sur terre. On incorpora son nom dans celui du roi d’Egypte qui s’appelait Pha-Ra-on. Avec le temps, Pharaon était devenu l’égal de Dieu sur terre.

Que va faire l’Eternel? Il va faire en sorte que l’obscurité recouvre toute l’Egypte. Il va faire en sorte que le soleil disparaisse (Ex.10:21-23). Et où était le dieu Ra? où étaient les prêtres de Ra? où était le roi représentant Ra sur la terre? Le Psalmiste nous le rappelle : "Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur" (Ps.2:4-5). C’était un combat entre le Seigneur, qui est le Dieu tout puissant qui vit et règne dans les cieux, et les faux dieux qui amènent les hommes à devenir idolâtres. C'est un combat contre les ténèbres de ce monde.

Si j’avais juste un commentaire à faire sur ces plaies, ce serait celui-ci : "C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant" (Hb.10:31). Malheur à la nation ou au peuple ou à celui qui va à l'encontre de la volonté de Dieu! Pour lui s'ajoutent toutes les plaies écrites dans le livre de l'Apocalypse; toutes les coupes de la colère de Dieu seront un jour versées sur lui. Malheur à l'homme qui oublie Dieu ou qui suit un petit dieu fabriqué par ce monde!

Le peuple de Dieu était en Egypte, loin de Canaan qui était le pays que Dieu avait promis de leur donner. Pour l’instant, ils vivaient dans le pays où régnaient le péché et les ténèbres, soumis à une cruelle servitude imposée par des chefs de corvée  de corvqui était intransigeants. Ils étaient incapables d'adorer Dieu comme il le demandait, et en tant qu’esclaves, ils étaient sans défense.

Dieu va donc envoyer Moïse pour les libérer de la servitude et les faire entrer dans la terre promise (Ex.3:7-10). Qu’arrive-t-il alors lorsque nous commençons à abandonner le pays d’Egypte, lorsque nous commençons à nous rapprocher de Dieu, lorsque nous commençons à marcher en direction de Canaan? Le monde, la nature humaine et le diable font tout ce qui est en leur pouvoir pour nous amener à faire des compromis. Dieu envoya Jésus pour nous libérer (Rom.6:7, 22).

LE PREMIER COMPROMIS (Ex.8:25)

"Pharaon appela Moïse et Aaron et dit : Allez, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays" (Ex.8:25).

Voici la première tentative d’amener Moïse à faire un premier compromis contre la Parole de Dieu : "Restez où vous êtes." Vous pouvez adorer votre Dieu ici en Egypte, en demeurant toujours des esclaves. Pourquoi quitter l’Egypte? Vous pouvez aussi bien adorer votre Dieu ici plutôt qu’à l’extérieur du pays. Pourquoi vous séparer de l’Egypte? Pourquoi changer vos vieilles habitudes? Je vous autorise à servir Dieu, mais faites-le dans le pays d’Egypte; et ajoutez simplement le culte d’adoration à votre routine de tous les jours, ainsi vous ne serez pas différents des Egyptiens.

Qu’est-ce que Dieu avait dit à Moïse? "Tu diras à Pharaon : Laisse aller mon peuple, pour qu'il célèbre au désert une fête en mon honneur" (Ex.5:1). Moïse répondit : "Nous ferons comme Dieu l’a dit. Nous ferons trois journées de marche dans le désert, et nous offrirons des sacrifices à l'Éternel, notre Dieu, selon ce qu'il nous dira" (Ex.8:27).

Certains disent que c’est possible que quelqu’un puisse être chrétien, avoir été racheté par le sang de Jésus, avoir la vie éternelle et continuer à vivre en Egypte comme esclave, soumis à ce monde, sauvé du châtiment du péché, mais pas de sa puissance. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de dire que si une telle chose est possible, c’est-à-dire qu’un chrétien puisse vivre dans le monde et vivre comme le monde, il est le plus malheureux de tous les hommes.

Aucun maître d’œuvre égyptien n’a jamais été aussi impitoyable et cruel que le péché qui aveugle, qui lie et qui broie le cœur du chrétien. Nous ne trouvons aucun cas parmi les Israélites qui fut plus désespéré que celui d’un chrétien gémissant et agonisant, parce que pris au piège par l’esprit de ce monde. Le chrétien en Egypte est non seulement impuissant, mais il est incapable d’adorer Dieu comme il le devrait et de conduire quelqu’un à Christ. Ses prières "ne sont rien de plus qu’un tambour bruyant ou une cloche qui résonne" (1Cor.13:1).

Dieu nous appelle à sortir du monde. Il n’a jamais voulu que nous, qui sommes devenus ses enfants, continuions à vivre dans le péché et à fréquenter les endroits qui nous encourageraient à pratiquer le péché. Les Israélites devaient sortir de l’Egypte afin que toute la création puisse savoir que "Dieu fait une différence entre les Egyptiens et les Israélites" (Ex.11:7). Dans ce grand geste de séparation, Dieu va dire à Pharaon : "J'établirai une distinction entre mon peuple et ton peuple" (Ex.8:23).

Frères et sœurs, il doit y avoir quelque chose qui nous distincte du monde. En tant que chrétiens, nous ne sommes pas appelés à nous joindre à eux mais à nous en séparer. "Nous ne devons pas nous associer avec des incroyants, ce ne sont pas des partenaires qui nous conviennent. Comment en effet, ce qui est juste pourrait-il avoir à faire avec ce qui est mauvais? Comment la lumière pourrait-elle être unie à l’obscurité? Comment le Christ pourrait-il s’entendre avec le diable? Ou bien, qu’est-ce qu’un croyant peut avoir en commun avec un incroyant? Comment le temple de Dieu pourrait-il s’accorder avec des idoles païennes? Car nous sommes le temple du Dieu vivant" (2 Cor.6:14-17 FC)

Pensez-vous voir l’Egypte s’améliorer un jour? Ce serait comme penser que Sodome et Gomorrhe auraient pu finir par se réformer. Améliorer l’Egypte, c’est croire que nous pouvons prendre les choses du monde, que Dieu considère comme étant péché, et les réformer pour qu’elles deviennent acceptables et respectables.

La réponse de Moïse est ferme et positive : "Dieu nous a dit de sortir de l’Egypte pour aller célébrer une fête dans le désert en son honneur et nous irons comme le Seigneur nous l’a ordonné, parce que notre manière de le servir est différente de la vôtre. Nous ne resterons pas dans cette servitude." Et si, chers amis, nous sommes vraiment des enfants de Dieu, nous sortirons du milieu d’eux, car Dieu dit : "Vous devez les quitter et vous séparer d’eux" (2 Cor.6:17).

LE DEUXIEME COMPROMIS (Ex.8:28)

La première tentative que le monde offre au chrétien, afin de l’amener à faire un compromis contre la Parole de Dieu, c’est : "Restez où vous êtes et comme vous êtes."

La deuxième tentative pour nous amener à faire un compromis avec la Parole de Dieu, c’est : "N’allez pas trop loin." Regardez ce qui est écrit dans Exode 8:28: "Le Pharaon leur dit: Je vais vous laisser aller offrir vos sacrifices au Seigneur votre Dieu dans le désert. Mais ne vous éloignez pas et priez pour moi."

Autrement dit : "Si vous êtes toujours déterminés à faire ce que le Seigneur vous demande, si vous êtes décidés à obéir au Seigneur, soyez quand même raisonnables, ne soyez pas extrémistes, ne soyez pas fanatiques, n’allez pas trop loin. Restez près de l’Egypte. Éloignez-vous juste un peu du péché, et ne vous approchez pas trop près de Dieu pour que vous puissiez quand même garder un œil sur votre ancienne vie si vous le voulez."

L'Egypte est d’accord pour dire que nous devrions tous pratiquer la religion et fréquenter une église. C'est la chose décente et respectable à faire. Le diable dit : "Mais ne vous investissez pas trop dans les ministères de l'Eglise, ne laissez pas votre religion faire obstacle aux choses que le monde vous invite à faire. Trouvez-vous une religion que vous aimez, qui ne prend pas trop de votre temps, qui n’est pas trop exigeante, et joignez-vous à une église qui vit à la limite de ce que demande la Parole de Dieu, afin de ne pas être trop dérangeants et ne pas déplaire au monde."

Satan connaît des églises qui savent comment vous amuser. Des églises qui vous enseignent à vivre selon les apparences, qui vous enseignent à percevoir Dieu comme étant quelqu’un de très compréhensif, au point que ce n’est pas grave si vous ne vivez pas comme il vous le demande, parce qu’il comprend que ce n’est pas toujours facile pour vous de suivre ses commandements; et que si venez à l’église une fois par semaine le dimanche matin, vous avez déjà fait beaucoup. "Que pourrait-on vous demander de plus? Allez-y, dit-il, vous ne pourrez pas trouver mieux. Ne vous investissez pas trop pour Dieu, demeurez près des rives du monde." Voilà ce que Satan dit, voilà ce que dit l’Egypte, voilà ce que le monde dit, voilà ce que Pharaon dit : "N’allez pas trop loin."

Mais qu’est-ce que Dieu avait dit et qu’est-ce que Moïse va répondre? : "Il n’en est pas question." Nous n’allons pas nous éloigner juste un peu de l’Egypte, nous allons quitter l’Egypte et aller là où Dieu nous demande d’aller. "Nous ferons trois journées de marche dans le désert, et nous offrirons des sacrifices à l'Éternel, notre Dieu, selon ce qu'il nous dira" (Ex.8:27). Que Dieu puisse trouver parmi son peuple des gens obéissants qui veulent aller là où il leur demande d’aller. Des gens qui n’ont pas peur de se faire traiter d’imbéciles et de fanatiques parce qu’ils aiment le Seigneur Jésus.

Est-ce que le monde est sincère lorsqu’il vous demande de faire ce genre de compromis? Pas du tout, et le Pharaon non plus, parce que son but a toujours été de garder le peuple de Dieu dans l’esclavage. Dieu va alors envoyer encore plus de plaies sur l’Egypte.

"L'Éternel dit à Moïse et à Aaron : Remplissez vos mains de cendre de fournaise, et que Moïse la jette vers le ciel, sous les yeux de Pharaon. Elle deviendra une poussière qui couvrira tout le pays d'Égypte; et elle produira, dans tout le pays d'Égypte, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules. Ils prirent de la cendre de fournaise, et se présentèrent devant Pharaon; Moïse la jeta vers le ciel, et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. Les magiciens ne purent paraître devant Moïse, à cause des ulcères; car les ulcères étaient sur les magiciens, comme sur tous les Égyptiens" (Ex.9:8-11). Les Egyptiens ne pouvaient ni s’asseoir ni se lever. Ils ne pouvaient pas s’allonger, ils ne pouvaient rien faire d’autre que de gémir et demander à Pharaon de trouver un moyen de les sortir de cette terrible situation.

"Puis l'Éternel envoya des tonnerres et de la grêle, et le feu se promenait sur la terre. L'Éternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d'Égypte. Il tomba de la grêle, et le feu se mêlait avec la grêle; elle était tellement forte qu'il n'y en avait point eu de semblable dans tout le pays d'Égypte depuis qu'il existe comme nation. La grêle frappa, dans tout le pays d'Égypte, tout ce qui était dans les champs, depuis les hommes jusqu'aux animaux; la grêle frappa aussi toutes les herbes des champs, et brisa tous les arbres des champs. Ce fut seulement dans le pays de Gosen, où étaient les enfants d'Israël, qu'il n'y eut point de grêle" (Ex.9:23-26).

Alors Pharaon fit appeler Moïse en lui disant : "C’en est trop. Nous ne pouvons en supporter davantage. Viens me voir, il faut qu’on parle."

LE TROISIEME COMPROMIS (Ex.10:8)

La première tentative qui est faite aux chrétiens pour les amener à faire un compromis avec la Parole de Dieu, c’est : "Restez où vous êtes et comme vous êtes."

La deuxième tentative qui est faite pour nous amener à faire un compromis avec la Parole de Dieu, c’est : "N’allez pas trop loin."

Pharaon va faire une troisième tentative pour amener Moïse à faire un compromis avec la Parole de Dieu. Il va lui poser une question : "... qui sont ceux qui iront?" Mais Moïse répondit : "Nous irons tous sans exception. Nous irons avec nos enfants et nos vieillards, avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos bœufs, car c'est pour nous une fête en l'honneur de l'Éternel" (Ex.10:9).

Le Pharaon tentait d’amener Moïse à faire un compromis avec la Parole que Dieu lui avait révélée : "Non, non. Laissez vos enfants, vos femmes et vos troupeaux en Egypte. Allez, vous les hommes, et servez l'Éternel, car c'est là ce que vous avez demandé" (Ex.10:11), voilà la voix du diable. Moïse va lui répondre : "Le Seigneur a dit : Tous les membres de votre famille iront." Mais Satan va essayer de l’amadouer : "Pourquoi tous les membres de ta famille, ils ne sont pas tous obligés de devenir comme toi, un adorateur du Dieu vivant?"

Satan déteste que l’on pratique notre foi en famille. Il n’aime pas que toute la famille aille à l’Eglise, alors il essaye de convaincre les parents que l’église n’est pas importante pour leurs enfants, qu’il vaut mieux attendre qu’ils soient plus grands. Et lorsqu’ils sont plus grands, parce qu’ils n’ont jamais pris l’habitude de venir à l’Eglise, ils vont aller là où ils sont le plus à l’aise: dans le monde.

Moïse va dire au Pharaon : "Nous irons tous adorer le Seigneur. Nous irons avec nos enfants et nos vieillards, avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos bœufs ; car c'est pour nous une fête en l'honneur de l'Éternel" (Ex.10:9). Est-ce une fête pour vous de venir à l’Eglise?

Alors, l’Eternel envoya deux autres plaies sur l’Egypte : "L'Éternel fit souffler un vent d'orient sur le pays toute cette journée et toute la nuit. Quand ce fut le matin, le vent d'orient avait apporté les sauterelles. Les sauterelles montèrent sur le pays d'Égypte, et se posèrent dans toute l'étendue de l'Égypte; elles étaient en si grande quantité qu'il n'y avait jamais eu et qu'il n'y aura jamais rien de semblable. Elles couvrirent la surface de toute le pays, et le pays fut dans l'obscurité; elles dévorèrent toute l'herbe du pays et tout le fruit des arbres, tout ce que la grêle avait laissé; et il ne resta aucune verdure aux arbres ni à l'herbe des champs, dans tout le pays d'Égypte" (Ex.10:13-15).

"L'Éternel fit ensuite souffler un vent d'occident très fort, qui emporta les sauterelles, et les précipita dans la mer Rouge; il ne resta pas une seule sauterelle dans toute l'étendue de l'Égypte" (Ex.10:19). Mais le Seigneur n’en avait pas encore fini avec Pharaon. Après les sauterelles, voici venir l’obscurité totale, à couper au couteau. "L'Éternel dit à Moïse : Étends ta mai n vers le ciel, et qu'il y ait des ténèbres sur le pays d'Égypte, et que l'on puisse les toucher. Moïse étendit sa main vers le ciel; et il y eut d'épaisses ténèbres dans tout le pays d'Égypte, pendant trois jours. On ne se voyait pas les uns les autres, et personne ne se leva de sa place pendant trois jours" (Ex.10:21-23).

Qui pourrait vivre dans un tel monde? Un monde désertique et aride provoqué par les sauterelles? Qui pourrait vivre dans un monde où il y a les ténèbres en plein jour comme au milieu de la nuit, parce que le soleil a disparu derrière un écran? Le Pharaon va alors envoyer chercher Moïse et tenter de l’amener à faire un dernier compromis avec la Parole qu’il avait reçue de Dieu.

LE QUATRIEME COMPROMIS (Ex.10:24)

La première tentative qui est faite aux chrétiens pour les amener à faire un compromis avec la Parole de Dieu, c’est : "Restez où vous êtes et comme vous êtes", c'est-à-dire ne changez pas.

La deuxième tentative, c’est : "Si vous changez, n’allez pas trop loin dans votre marche avec le Seigneur."

La troisième tentative, c’est : "Ne pratiquez pas votre foi en famille."

Voilà la quatrième tentative : "Pharaon appela Moïse, et dit : Allez, servez l'Éternel. Il n'y aura que vos brebis et vos bœufs qui resteront, et vos enfants pourront aller avec vous" (Ex.10:24).

Que va alors répondre Moïse? "Pas du tout. Tu nous remettras toi-même des bêtes que nous pourrons offrir au Seigneur notre Dieu en sacrifices de communion et en sacrifices complets. En plus, nous emmènerons nos troupeaux; pas une seule de nos bêtes ne restera ici. Nous devons en offrir un certain nombre au Seigneur notre Dieu, mais nous ne saurons pas lesquelles avant d’être arrivés sur place" (Ex.10:25-26 FC).

Cette quatrième et dernière tentative de Pharaon, pour amener Moïse a faire un compromis, était très subtile : "Si vous êtes déterminés à aller adorer Dieu, laissez certaines choses derrière vous. Laissez le monde continuer à gérer vos affaires, laissez le monde déterminer votre vie sociale, laissez le monde continuer à gérer votre argent, laissez le monde planifier tout ce que vous avez dans votre vie, et allez adorer votre Dieu les mains vides."

Pourquoi Satan nous tente-t-il à faire ce compromis? Simplement parce qu’il sait qu’une église ne peut pas survivre si le peuple de Dieu ne s’y investit pas de tout son cœur. Nous pouvons chanter et élever nos voix vers le Seigneur, nous pouvons donner, voire même consacrer, notre argent au Seigneur, et nous pouvons le servir et lui consacrer tout notre temps avec les dons que nous avons reçus de lui, mais si ce n’est pas pour sa seule gloire, alors c’est en vain que nous prions, que nous le louons et que nous le servons.

Une église ne peut pas survivre sans le soutien de ses membres. Si Satan peut nous convaincre qu’offrir au Seigneur ce que nous avons reçu de lui n’est pas important, il sait alors que tôt ou tard, nous ne penserons qu’à nous et non aux autres, et que la religion que nous pratiquerons sera celle du plus fort. "Car là où sont vos richesses, là aussi est votre cœur" (Lc.12:34 FC).

Chers amis, consacrer tout ce que nous possédons à Dieu permet de rendre possible un programme missionnaire dynamique, une vision d’évangélisation pour les perdus, comme celle qui habitait dans le cœur du Seigneur Jésus, et venir en aide aux plus démunis.

Nous démontrons que la pratique de la religion signifie quelque chose pour nous, pour Dieu et pour le monde, lorsque nous refusons d’offrir au Seigneur "quelque chose qui ne nous coûte rien" (2Sam.24:24 FC). Lorsque nous nous présentons devant le Seigneur, nous devrions venir devant lui avec une offrande dans nos mains, et l’offrande suprême qui compte aux yeux de Dieu, "c’est moi-même avec mon orgueil brisé" (Ps.51:19 FC).

Parfois, ce sont les deux petites pièces d’argent de la pauvre veuve qui représentent la plus grande offrande du moment, et qui montre la plus grande de toutes les marques de générosité. Ce n’est pas la grosseur du cadeau qui est important pour Dieu, mais l’esprit d’amour et de renoncement qui y est rattaché. On pourra alors entendre Jésus dire : "Je vous le déclare, c’est la vérité : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous les autres ont donné comme offrande de l’argent dont il n’avait pas besoin, mais elle, dans sa pauvreté, a offert tout ce qu’elle avait pour vivre" (Lc.21:1-4).

Nous sommes appelés à rendre à Dieu la gloire qui est due à son nom. Le Psalmiste disait: "Venez proclamer sa gloire, entrez dans les cours de son temple en apportant vos dons" (Ps.96:8 FC). Ne pas faire cela, c’est succomber à la quatrième tentation venant du Pharaon, soit celle d’aller et de laisser au monde ce qui devrait servir à honorer et à glorifier le Seigneur (Ex.10:24).

Lorsque Dieu dit : "Laissez mon peuple partir", leur réponse fut : "Nous voici, Seigneur, pour faire ta volonté. Nous tous, accompagnés de nos enfants, de nos frères, de nos sœurs, de nos familles de nos offrandes, tout ce que nous avons, et tout ce que nous sommes, nous te les consacrons pour qu’ils deviennent tes serviteurs dans ton Royaume éternel" (Ex.10:24-26).

Que le Saint-Esprit puisse nous aider, à travers cet enseignement, à discerner les tentatives de compromis que le Diable cherche à nous faire accepter pour nuire à notre marche chrétienne et attrister le cœur de Dieu. Que l’Esprit nous aide à prendre la même décision que Moïse a prise, lui qui cherchait à obéir en tout au Seigneur, et ce, sans faire de compromis dans sa vie.