LA PAIX DE DIEU (Philippiens 4:1-9)  

(Prêché à Glain, le dimanche 05 mars 2017 par Edward WANAT) (Retranscrit dans un style parlé) EW/sa

 

INTRODUCTION

En 3.530 années d'histoire écrite, seulement 286 années étaient sans guerres. Et pendant ces 286 années sans guerres, plus de 8.000 traités de paix ont été signés pour être ensuite non reconnus.

 

Quand quelqu'un nous énerve, peu importe la situation, nous crions : "Oh, fiche-moi la paix, tu veux!" Quand nous partons en vacances, on recherche un "havre de paix". Quand nous rectifions nos erreurs, nous cherchons à avoir la "conscience en paix", et lorsque quelqu'un décède, nous disons : "Qu'il repose en paix!"

 

Vous l'avez certainement deviné, ce matin, je vais vous parler de la paix, mais de la "paix de Dieu", pas celle des hommes; car comme on a pu le constater, la paix des hommes est éphémère.

 

QUE DIT LA BIBLE A PROPOS DE LA PAIX?

 

Je vous invite à ouvrir la Parole de Dieu dans Philippiens 4:1-9 : "Mes chers frères, je désire tellement vous revoir! Vous êtes ma joie et ma couronne de victoire! Eh bien, mes amis, voilà comment vous devez demeurer fermes dans votre vie avec le Seigneur. Évodie et Syntyche, je vous en prie, je vous en supplie, vivez en bon accord dans la communion avec le Seigneur. Et toi aussi, mon fidèle collègue, je te demande de les aider; elles ont en effet combattu avec moi pour répandre la Bonne Nouvelle, ainsi qu’avec Clément et tous mes autres collaborateurs, dont les noms se trouvent dans le livre de vie. Soyez toujours joyeux d’appartenir au Seigneur. Je le répète : Soyez joyeux! Que votre bonté soit évidente aux yeux de tous. Le Seigneur viendra bientôt. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées en communion avec Jésus-Christ. Enfin, frères, portez votre attention sur tout ce qui est bon et digne de louange: sur tout ce qui est vrai, respectable, juste, pur, agréable et honorable. Mettez en pratique ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire. Et le Dieu qui accorde la paix sera avec vous."

 

Au verset 9, nous lisons que "Dieu est le Dieu qui donne la paix" et le verset 7 parle de la "paix de Dieu". Dans les neuf versets que nous venons de lire, nous pouvons apprendre comment vivre en paix, non seulement avec Dieu, mais aussi avec nous-mêmes. Et en plus, quand nous lisons le chapitre quatre au complet, l'apôtre Paul y parle aussi de la paix qui devrait régner dans nos relations les uns avec les autres, entre frères et sœurs en Jésus-Christ.

 

Nous allons voir ensemble comment vivre la paix de Dieu de trois façons différentes.

 

I- LA PAIX ENTRE NOUS

 

Relisons le verset 2 : "Évodie et Syntyche, je vous en prie, je vous en supplie, vivez en bon accord dans la communion avec le Seigneur."

 

Nous voyons qu'il y avait un malentendu, une dispute, entre deux dames de la même Eglise, entre Évodie et Syntyche, comme cela pourrait se passer dans n'importe quelle Eglise. Je vais vous raconter une histoire.

 

Quelques enfants se traitaient de toute sorte de noms en faisant de grands gestes, en criant, et c'était un peu du n'importe quoi. Un adulte est enfin intervenu pour les calmer et les enfants ont protesté en disant : "Laisse-nous tranquilles, ce n'est pas grave. Laisse-nous jouer, on ne fait rien de mal, c'est un jeu. On faisait comme si on était à une Assemblée Générale d'Eglise" (Je rappelle ici que toute ressemblance à une de nos réunions d'AG est totalement fortuite).

 

Revenons à Evodie et Syntyche.

 

J'ignore si ces deux dames faisaient partie du Conseil de l'Eglise de Philippes, mais il est clair qu'elles ne s'entendaient pas entre elles. Alors pourquoi? quelle était la source de leur conflit? Je n'en sais rien. Je ne saurais rien vous dire car la Bible n'en dit rien, ce qui veut dire que ce n’est pas d'une importance primordiale. Si vous voulez, cette dispute pourrait être n'importe quelle dispute entre deux personnes. Peut-être que la dispute a commencé petitement pour une bêtise, et qu'elle est devenue plus importante et hors de toute proportion comme cela peut, et arrive souvent.

 

Je ne crois pas que ce soit un point de doctrine qui est à l'origine du problème, sinon Paul aurait certainement dit son opinion. Peut-être que c'était quelque chose d'absolument "essentiel et primordial"... comme par exemple la marque du produit de vaisselle à utiliser, la couleur du futur sapin artificiel ou encore la marque de café que l'on sert après un culte...

 

Chers frères et sœurs, y a-t-il dans l'Eglise des personnes auxquelles vous n'adressez plus la parole? Cela vous arrive-t-il de les éviter, de ne pas les saluer ou de ne rien leur dire parce que vous n'êtes pas d'accord avec elles? Malheureusement, je pense que cela arrive.

 

Un jour, un homme est allé voir son Pasteur parce qu'il ne s'entendait pas avec une personne dans l'Eglise, et il lui a dit : "Pasteur, est-ce que vous vous rendez compte de ce que cette personne a dit à mon sujet?" Puis, il s'en suivit une longue plainte. Le Pasteur a regardé cet homme et il lui a dit: " D'accord, je t'entends. Mais j'ai une question à te poser : Cette personne a-t-elle craché sur toi?" "Bien sûr que non", répondit-l'homme. "Eh bien, dit le Pasteur, on a craché sur Jésus et il a quand même pardonné à ceux qui l'ont fait. Est-ce que cette personne t'a frappé, fouetté, crucifié, placé une couronne d'épines sur ta tête?" Alors le visage de l'homme devint tout blanc, il fit demi-tour et reprit sa place sans rien dire.

 

Je pense que l'homme qui s'est plaint a vraiment compris la leçon que voulait lui donner son Pasteur: la leçon du pardon. Mais ce n'est pas le thème d'aujourd'hui et voyons plutôt comment Paul a agi.

 

Il aurait pu sermonner les deux dames, se fâcher ou élever la voix, mais il ne l'a pas fait. Paul les exhorte simplement à vivre en harmonie. Il leur demande, il les encourage et il leur recommande de se mettre d'accord. Paul ne les réprimande pas, il ne les critique pas, il ne cherche pas à savoir laquelle des deux a commencé et il ne cherche pas une coupable. Il agit avec douceur et il a raison. Quelle sagesse!

 

Un conflit comme celui-ci est un peu comme une bosse sur la carrosserie d'une voiture. Si pour réparer la bosse on frappe avec un gros marteau au centre, vous allez encore faire pire. Il faut taper doucement avec un petit marteau en caoutchouc en commençant par le bord de la déformation. Et ainsi on répare la carrosserie de la voiture.

 

Au lieu de prendre le "gros marteau" et de crier contre elles en disant : "Eh, c'est quoi cette dispute? Pour l'amour du ciel, arrangez-vous!" Paul utilise le petit marteau en caoutchouc et il souligne plutôt ce que ces deux femmes ont en commun: elles ont été toutes les deux des collaboratrices de Paul, elles ont travaillé ensemble pour la même cause et leurs noms sont dans le livre de vie (v.3).

 

Ce livre de vie est mentionné six fois dans le Nouveau Testament. Il s'agit de la liste des noms de tous ceux qui appartiennent à Dieu. Philippiens 4:3 laisse entendre que c'est possible de savoir si notre nom y est inscrit.

 

Dans l'Apocalypse, nous lisons : "Ceux qui auront remporté la victoire porteront ainsi des vêtements blancs; je n’effacerai pas leurs noms du livre de vie. Je reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges qu’ils sont à moi" (Ap.3:5). Ce verset révèle que ceux qui partagent la victoire de Dieu ont l'assurance que leur nom n'y sera jamais effacé.

 

A l'inverse : "La mort et le monde des morts furent jetés dans le lac enflammé. Ce lac est la seconde mort. Quiconque n’avait pas son nom inscrit dans le livre de vie fut jeté dans le lac enflammé" (Ap.20:14-15), en d'autres mots, l'enfer est réservé pour ceux dont le nom n'est pas inscrit de le livre de vie.

 

Chers frères et sœurs, avez-vous la certitude, aujourd'hui, que votre nom y est inscrit? J'ai bien dit la certitude et pas "j'espère ou je voudrais"? Avez-vous cette assurance heureuse que donne le Saint-Esprit à tous ceux qui croient que Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant?

 

Les deux femmes avaient tant de choses en commun et pourtant, elles sont arrivées à se disputer. C'est pourquoi Paul doit demander de l'aide à un frère pour les aider. Comme ce frère, êtes-vous un chrétien qui ramène les uns vers les autres? C'est un ministère précieux et je vous garantis que vous éprouverez une grande joie si vous faites cela.

 

Réconcilier des frères ou des sœurs en dispute, ne pas mettre de l’huile sur le feu, ne pas les accabler, ne pas les noircir ou les enfoncer, mais bien chercher la réconciliation entre les personnes, je le répète, c'est un ministère précieux dans l'Eglise. La Parole de Dieu nous dit : "Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils!" (Mat.5:9).

 

Abordons maintenant la deuxième façon de vivre la paix de Dieu:

 

II- VIVRE EN PAIX AVEC SOI-MEME

 

Si les versets 2, 3 et 5 nous disent comment vivre en paix les uns avec les autres, les versets suivants nous montrent comment vivre en paix avec nous-mêmes : "Soyez toujours joyeux d’appartenir au Seigneur. Je le répète : Soyez joyeux! Enfin, frères, portez votre attention sur tout ce qui est bon et digne de louange : sur tout ce qui est vrai, respectable, juste, pur, agréable et honorable. Mettez en pratique ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire. Et le Dieu qui accorde la paix sera avec vous" (Phil.4:4, 8, 9).

 

Savez-vous que 21,3% des médicaments consommés par les Belges soignent le système nerveux (dont 13% d'analgésiques)? Chaque jour en France, il y a plus de 1.500 entrées en hospitalisation complète dans les établissements psychiatriques. Les médecins disent que les citoyens se plaignent de plus en plus de fatigue et de stress.

 

Pour beaucoup, la paix intérieure semble être un rêve... Mais parmi ces personnes, qui va à l'église pour retrouver un peu de bonheur?

 

Un évangéliste américain a dit ceci : "Lorsque vous débarquez dans une ville pour la première fois, que vous prenez un taxi en demandant au chauffeur de vous amener dans un endroit "où il se passe des choses", combien parmi eux vont vous déposer devant une Eglise?"

 

Quand on prononce le mot "Eglise", les gens pensent à un édifice tristounet et froid, fréquenté par des gens tristounets et froids. Et pourtant, dans Philippiens 4.4, Paul s’adresse à des chrétiens en disant : "Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie."

 

A seize reprises, dans les cent-quatre versets de l'épître aux Philippiens, Paul parle de la joie. Et pourtant, n'oublions pas la situation de Paul au moment précis où il écrit cette lettre. Il est en prison, il est en garde à vue et il attend sa mise en examen, car il a été faussement accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Et malgré cela, dans sa prison, il dira : "Je me réjouis, je suis heureux, je suis dans l'allégresse. Chez moi, ça explose de bonheur." Soyez-en certains, cela n'a rien de superficiel ou d'artificiel. Cela n'a rien à voir avec des autocollants "Souris, Jésus t'aime!" que l'on voit placardés un peu partout. Quand Paul prononce ces paroles, ça n'a pas forcément de lien avec une journée qui s'est bien passée, surtout en prison.

 

La Parole de Dieu nous dit de nous réjouir en toute circonstance. Pourquoi? Parce que la bonté de Dieu ne change pas en fonction des circonstances de la vie. Il convient donc de se réjouir, de prendre plaisir en lui, quelles que soient les conditions autour de nous. Oui, réjouissons-nous que ce soit dans la joie ou dans l'épreuve.

 

Paul mentionne que les Philippiens avaient des adversaires : "Ne vous laissez effrayer en rien par vos adversaires..." (Phil.1:28). Ils ne se réjouissaient pas parce qu'ils avaient des ennemis, mais avec ou sans opposition, les Philippiens se réjouissaient parce que "Dieu est bon, quelles que soient les circonstances".

 

Nous ne devons pas nous réjouir pas parce que nous sommes malades ou éprouvés, bien sûr, mais dans la maladie comme dans l’épreuve, nous pouvons nous réjouir parce que Dieu est bon. Il veille sur chacun de nous que nous soyons malades, dans l’embarras ou dans la joie. Dieu est présent, il est près de nous!

 

Mais que dois-je faire si je ne me sens pas joyeux?

 

En France, rue d'Aguesseau, se trouvent les bureaux de l'Association des "Gueules Cassées". Il y a une petite plaque sur leur immeuble où il est écrit : "Association des Gueules Cassées : souriez quand même." Si je suis un chrétien malheureux, dois-je avoir pour devise "Souris quand même"?

 

Dans son livre "Prendre plaisir en Dieu", John Piper, un pasteur américain, dit ceci : "On me demande souvent ce qu'un chrétien doit faire lorsqu'il n'éprouve pas la joie dans l'obéissance à Dieu." Bonne question, n'est-ce pas?

 

Pourquoi n'éprouve-t-on pas de la joie quand on obéit à Dieu? La réponse de John Piper est de ne jamais continuer à obéir par devoir, parce que les sentiments n'ont rien à voir là-dedans. Quand on se fait un devoir de "sourire le dimanche matin" alors que pendant la semaine on n'a pas toujours obéi à la Parole de Dieu, on n'a pas eu une relation spirituelle avec Dieu, et si on a fait une bonne action pour se donner bonne conscience et non pour glorifier Dieu, eh bien, on porte un masque!

 

A la question "Que doit-on faire lorsqu'on n'éprouve pas de la joie dans l'obéissance à Dieu?" la réponse du pasteur John Piper comporte trois étapes:

 

1. Vous devez confesser le péché qu'est l'absence de joie et vous devez reconnaître que la froideur de notre cœur est coupable. Vous ne devez pas dire que ce que vous ressentez n'a aucune importance. Si le Saint-Esprit vous dit que vous avez péché, alors vous devez le confesser à Dieu.

 

2. Vous devez demander sincèrement à Dieu de vous restaurer et de rétablir en vous la joie de l'obéissance à sa Parole.

 

3. Vous devez aller de l'avant en accomplissant votre tâche. Ainsi, votre obéissance ranimera votre joie.

 

La Bible nous dit : "Fais de l'Eternel tes délices" (Ps.37:4). Elle nous dit aussi : "Rassasiez-vous de l’abondance de la maison du Seigneur, et abreuvez-vous au torrent de ses délices." (Ps.36:9).

 

Dans l'épître aux Galates nous lisons : "Mais ce que l’Esprit Saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi" (Gal.5:22-23). Le fruit de l'Esprit, ce n'est pas la mélancolie, mais c'est la joie : "Réjouissez-vous!"

 

Mais notre paix intérieure ne consiste pas seulement en la joie du Seigneur : "Enfin, frères, nourrissez vos pensées de tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d’amour ou d’approbation, de tout ce qui mérite respect et louange. Ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire, mettez-le en pratique. Alors le Dieu qui donne la paix sera avec vous" (Phil.4:8-9).

 

Chers frères et sœurs, est-ce que vos pensées sont toujours comme ça? Chez moi, ce n'est pas le cas. Il y a un combat  féroce pour notre intelligence. Oui il y a un réel combat dans notre tête.

 

Prenons un petit exemple. Quand nous sommes victimes d'une erreur administrative et que la personne derrière le guichet refuse de nous entendre parce qu'il faudrait qu'elle admette son tort, alors des pensées aigres peuvent circuler dans notre tête et faire des dégâts. On se fâche et nos paroles peuvent à ce moment dépasser nos pensées. Je sais, cela m'est déjà arrivé.

 

Personne parmi nous ne peut dire qu'il n'y a que des pensées saines dans sa tête. Alors, que faire?

 

Vous ne pouvez pas empêcher un oiseau de se poser sur votre tête, mais vous pouvez l'empêcher d'y faire un nid. En d'autres termes, personne n'est à l'abri de pensées pas très édifiantes, mais il nous est possible d'écarter ces réflexions avant qu’elles commencent à nous déstabiliser, à nous fragiliser et à nous affaiblir.

 

Oui, parfois le monde de nos pensées est aussi un champ de guerre assez mouvementé, c'est pourquoi l'apôtre Paul nous dit : " Mettez en pratique ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire. Et le Dieu qui accorde la paix sera avec vous" (v.9), et souvenons-nous que Paul est en prison lorsqu'il écrit ces paroles.

 

"Le Dieu de paix" ou "Le Dieu qui donne la paix" est une expression intéressante. Cela ne veut pas forcément dire "Le Dieu de tranquillité, de calme et sans épreuves". En fait, presque chaque fois que ce terme est employé dans la Parole de Dieu, c'est dans des contextes de dynamisme, de détermination ou de conflit.

 

Dans Romains 16:20, nous lisons : "Le Dieu qui donne la paix ne tardera pas à écraser Satan sous vos pieds." Un autre verset nous dit : "Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers..." (1Thes.5:23) et : "Le Dieu de paix a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus" (Héb.13:20).

 

Le passage de ce matin nous parle de la paix que nous vivons les uns avec les autres et de la paix qui est intérieure. Il témoigne aussi de cette paix entre nous et Dieu, ce qui est d'ailleurs la source de toute paix.

 

Abordons maintenant la troisième façon de vivre la paix de Dieu :

 

III- LA BENEDICTION DE LA PAIX DE DIEU

 

Relisons les versets 6 et 7 : "Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées en communion avec Jésus-Christ."

 

Pouvons-nous dire que des chrétiens inquiets, ça n'existe pas? Bien sûr que ça existe et c'est pourquoi Paul a dû dire : "Ne vous mettez en souci pour rien" (v.6).

 

Et Jésus lui-même a dit la même chose à trois reprises : "C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas en vous demandant: Qu’allons-nous manger ou boire? Avec quoi allons-nous nous habiller?" (Mat.6:25), "Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : Que mangerons-nous? Que boirons-nous? Avec quoi nous habillerons-nous?" (Mat.6:31) et "Ne vous inquiétez pas pour le lendemain; le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine" (Mat.6:34).

 

Jésus savait très bien, évidemment, que la vie est inquiétante et qu'il y a de quoi se soucier dans notre monde. Et je n'ai pas l'impression qu'il plaisantait en disant ces choses, Paul non plus. Le message est clair: "Ne vous inquiétez de rien. Priez plutôt."

 

J'ai lu récemment un récit sur un gamin de trois ans qui est allé faire les achats avec sa maman. Elle lui a dit dès le départ : "Pour des cookies aux pépites de chocolat, ne me le demande même pas, ce sera non." Tout est calme donc, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans les rayons des gâteaux. "Maman, maman, est-ce que je peux avoir des cookies, s'il te plaît?" "Non, dit-elle, je te l'ai déjà dit, c'est non." Et ça continue pendant 20 minutes : "Maman, maman." "Non, c'est non."

 

Enfin, ils arrivent à la caisse, la maman est épuisée et le petit garçon est frustré. Et devant la caissière, le petit garçon comprend que c'est sa dernière chance, alors il y met le paquet. Il se tient debout dans son chariot et d’une voix forte, mais douce, il dit: "Est-ce que je peux avoir des cookies aux pépites de chocolat, s'il te plaît, maman?" Résultat, dix minutes plus tard, grâce à la générosité de tous ceux qui faisaient la file à ce moment-là, l’enfant et sa maman quittent le supermarché avec six paquets de cookies.

 

Vous comprenez? "Ne vous inquiétez pas!"

 

Mais nous, chers frères et sœurs, nous devons prier, car la paix de Dieu inonde tous ceux qui lui remettent leurs soucis. Jésus a dit que la paix qu'il donne n'est pas comme celle du monde. Paul dit qu’elle surpasse toute intelligence. C'est une paix surnaturelle.

 

Il y avait un homme qui cherchait l'image parfaite représentant la paix. Jamais satisfait de ses recherches, il a décidé de faire un concours. Tous les artistes du pays étaient conviés à faire un chef-d'œuvre sur ce thème. Toutes sortes de tableaux ont été peints, mais finalement les juges ont tout éliminé sauf deux toiles.

 

L'homme a ôté le voile qui couvrait le premier tableau et la foule assemblée est tombée dans un silence admiratif. C'était la scène d'un lac. Les eaux étaient lisses comme un miroir. Elles reflétaient des arbres, sous un ciel magnifique et calme. Il y avait aussi un troupeau de brebis totalement en repos, sans le moindre bruit autour d’elles. Sûrement, c’était ce tableau qui allait remporter le prix.

 

Ensuite, la seconde toile a été dévoilée. La foule était saisie de surprise. C'est la paix, ça? Une cascade, une cascade d’eau violente qui chute d'une falaise rocheuse, dans un vent turbulent, sous un ciel noir et menaçant, en train d'exploser de pluie et d'éclairs. Mais un petit arbre était planté à côté de la cascade, et dans les brindilles se trouvait un jeune oiseau qui faisait son nid sans se soucier du monde.

 

La paix qui vient de Dieu est comme la deuxième toile plutôt que la première. Elle n'est pas forcément marquée par une superficie de calme et de douceur. La paix, chers frères et sœurs, peut être vécue dans les circonstances les plus dures, les plus tumultueuses, les plus tristes et les plus éprouvantes de notre vie.

 

Mais la paix appartient à ceux qui gardent les pensées saines selon Dieu et à ceux qui vivent la joie de l'Éternel, qui est d'ailleurs notre force, comme nous le dit le livre de Néhémie (un livre de la bible que je vous invite de lire et à méditer à la maison).

 

CONCLUSION

 

En terminant, j'aimerais vous poser quelques questions, répondez-y, mais dans votre cœur :

 

Vous qui connaissez la joie de l'Éternel, qui vivez dans la paix qu'il donne, échangeriez-vous ces bénédictions contre tous les diamants de la terre?

Avez-vous découvert la paix de Dieu qui surpasse tout ce qu'on peut concevoir?

Cette joie qui triomphe dans toutes les circonstances de votre vie, la connaissez-vous? Si vous l'avez perdue, avez-vous envie de la retrouver?

Comme Evodie et Syntyche, avez-vous besoin de pardonner à quelqu'un qui vous a fait du mal?

Quelqu’un doit-il se repentir de son manque de joie?

Quelqu’un veut-il écarter les pensées malsaines et négatives de son esprit?

Quelqu’un veut-il se repentir de l’inquiétude, de la crainte et de l’angoisse qui prend la place de la prière?

 

Chers frères et sœurs en Jésus Christ, avec l’aide de Dieu, répondez sincèrement et avec votre cœur à ces questions, et faites ce qu’il y a lieu de faire, pour votre bien mais surtout pour retrouver la Paix de Dieu.