LES SOUFFRANCES DE CELUI QUI A PRIS NOTRE PLACE
(Prêché à Glain vendredi le 3 avril 2015 (Esaïe 53:4-11) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

Depuis plus deux-mille ans, plusieurs se sont demandé: «Pourquoi Jésus est-il mort?» Lorsque nous lisons les évangiles, ce que nous pouvons lire sur Jésus se résume à ceci: "C’était un homme qui faisait le bien autour de lui."

Même ses ennemis ont rendu témoignage de lui en disant que c’était quelqu’un d’intègre. On ne pouvait pas le soudoyer, lui mettre de la pression, le menacer ou l’intimider. Il a guéri les malades, il a ressuscité des morts; il a ouvert les yeux des aveugles, il a fait marcher les boiteux et il a annoncé la Bonne Nouvelle aux pauvres. Les gens ordinaires l’écoutaient avec plaisir.

Comment Jésus a-t-il pu se retrouver cloué sur une croix? Quel crime a-t-il commis pour permettre aux autorités romaines de l’envoyer à la mort et pour subir une telle injustice? La question la plus importante de notre siècle, c’est la suivante: "Pourquoi Jésus-Christ est-il venu sur la terre pour mourir de cette façon?"

Face à tout ce qui se passe dans le monde, je ne pense pas que ce soit là la question qui préoccupe beaucoup de gens. Je pense que les gens se demandent plutôt pourquoi il y a tant de souffrances dans le monde ou si un jour il y aura la paix dans ce monde ou encore comment savoir si Dieu existe? Toutes les autres grandes questions de notre époque nous ramènent aux questions ultimes sur Dieu et à ses intentions concernant ce monde.

Nous ne comprendrons jamais Dieu, tant et aussi longtemps que nous ne comprenons pas ce qui est arrivé à la croix, et aucun chapitre dans la Bible ne peut nous aider plus que celui d’Esaïe 53. Dans ce passage, nous approchons le mont Everest de l’Ancien Testament. Spurgeon a appelé ce chapitre: “La bible en miniature, l’évangile dans son essence.” Il n’y a aucun passage qui réponde plus clairement au “pourquoi” qui se trouve derrière la mort de Christ que les versets 4 à 6, et lorsque nous lisons ce que le prophète Esaïe a écrit, c’est comme si en quelque sorte il était assis au premier rang à Golgotha, et qu’il assistait personnellement aux terribles souffrances de Jésus.

“Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.”

La première chose qui nous frappe ce sont les mots “nous” et “nos” que le prophète Esaïe utilise à plusieurs reprises dans ces deux versets, et rien n’a du sens dans ce passage, tant et aussi longtemps que nous ne ressentons pas tout le poids de cette vérité: "Ce qu’il a fait, il l’a fait pour nous. Jésus est mort pour nous. Ce qu’il a souffert, il l’a fait pour nous. La douleur, la brutalité et l’outrage de la croix, tout cela il l’a subi pour nous."

De ce que nous comprenons, nous pouvons dire que Jésus a été trahi, tenté, moqué, humilié, couronné d’épines, condamné par un tribunal bidon, accusé faussement, battu jusqu’à voir sa peau être déchirée, forcé de transporter sa propre croix, et subir finalement la forme d’exécution la plus brutale à cette époque: la crucifixion.

Si nous nous arrêtons uniquement sur ces événements, nous pouvons en arriver à la conclusion que Jésus n’aurait pas dû mourir, que c’était une grosse erreur et que quelque part les puissances des ténèbres avaient finalement triomphé sur la lumière.

A aucun moment, la Bible ne nie la culpabilité de ceux qui ont envoyé Jésus à la mort. Pierre dira: “Ce Jésus que vous avez livré conformément à la décision que Dieu avait prise d’avance, vous l’avez tué en le faisant clouer sur une croix par des hommes pécheurs.” (Ac.2:23). Il est donc légitime de dire que Jésus a été tué par ses ennemis et que son sang est sur leurs mains.

Frères et soeurs, Jésus n’est pas mort parce qu’il ne pouvait pas recevoir de l’aide pour y échapper, il n’a pas souffert parce qu’il ne pouvait pas l’empêcher. Tous les soldats de l’armée de Pilate n’auraient pas pu le prendre, si Jésus ne l’avait pas voulu. Ils n’auraient même pas pu toucher à un seul cheveu de sa tête, s’il ne leur avait pas permis. Jésus a dit lui-même: “Personne ne me prend la vie, je la donne de ma propre volonté.” (Jn.10:18a).

Pendant que nous relisons les versets 4 à 6 d’Esaïe, que nous puissions être encouragés à l’idée que Jésus n’est pas mort par accident mais dans un but bien particulier, afin que les pécheurs comme vous et moi, nous puissions être sauvés. Vous êtes dans le “nous” et moi de même. Vous et moi nous faisons partie du “nous” pour qui Christ est mort. Jésus n’a pas souffert à cause de ses fautes mais à cause des nôtres. Plus nous lisons ces versets de manière personnelle et plus la mort de Christ prend toute son importance. 

I- IL S’EST CHARGE DE NOS DOULEURS (v.4)

“Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.”

Lorsque le prophète Esaïe parle de ce que Jésus a fait pour nous, il ne commence pas par parler de notre péché et de notre culpabilité, il le fera plus tard. Il commence par parler de “nos souffrances”.

Il dit que Jésus “a porté” nos souffrances. Il utilise un mot qui signifie “soulever et emporter un lourd fardeau”. Ce mot est utilisé dans Lévitique 16:21 concernant le bouc émissaire. Le grand-prêtre plaçait ses deux mains sur la tête du bouc vivant, il confessait sur lui tous les péchés du peuple, il les mettait sur la tête du bouc, puis il le chassait dans le désert et le bouc emportait sur lui toutes leurs iniquités. 

C’est l’idée que veut souligner Esaïe ici. Jésus est venu pour soulever, pour prendre sur lui le lourd fardeau de notre souffrance provoqué par notre péché ainsi que la douleur que nous ressentons de vivre dans un monde pécheur. “Il a porté nos souffrances et il s’est chargé de nos douleurs.” Cela doit comprendre les divisions qui peuvent exister dans nos familles, la perte de votre emploi, la mort de votre conjoint (e) et la douleur de votre passé. 

En Christ, nous n’avons pas un Dieu lointain, mais nous découvrons un Dieu qui se fraye un chemin jusqu’à nous. En venant dans ce monde, en devenant un homme comme nous, il a voulu se charger pour nous de nos douleurs. Notre souffrance n’aura pas le dernier mot, nos douleurs ne dureront pas éternellement parce que Jésus a porté nos souffrances et qu'il s’est chargé de nos douleurs.

Pendant une période où on essayait d’éradiquer toute croyance religieuse en Union Soviétique, le parti communiste envoya un dimanche matin des agents du KGB dans les églises du pays. Un agent fut frappé par la grande piété d’une femme âgée qui était en train d’embrasser le pied d’une sculpture grandeur nature de Jésus sur la croix. “Babouchka (grand-mère)”, lui dit-il, “seriez-vous prête à embrasser également le pied du secrétaire-général de notre grand parti communiste?” “Pourquoi pas?” répliqua immédiatement la vieille dame, “mais il faut d’abord qu’il accepte de se laisser crucifier.”

II- IL A PRIS SUR LUI NOTRE CHÂTIMENT (v.5)

“Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.”

Il a été blessé, c’est-à-dire qu’il a été brisé, mis en pièces à cause de nos péchés. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui. Il a été battu à coups de fouet. Pensons à ses meurtrissures. Il a vu son corps être taillé et sa peau être écorchée sous les nombreux coups de fouet qu’il a reçus.

Les gens ne saisissent pas toujours jusqu’à quel point le Seigneur Jésus a supporté des douleurs terribles avant de mourir. Si vous calculez le temps qui s’est écoulé entre le moment de son arrestation et l’heure de sa mort, vous allez découvrir que Jésus a vécu quatorze heures de torture.

Il a été arrêté au beau milieu de la nuit. Il a été giflé et bousculé. On s’est moqué de lui, on l’a à nouveau giflé, on lui a enfoncé une couronne d’épines dans son cuir chevelu. Il a été flagellé avec un fouet parsemé de morceaux d’os et de métal. On lui a arraché la barbe. On l’a encore battu. On l’a ensuite forcé à porter sa croix, on lui a planté des clous dans ses pieds et dans ses mains, puis on l’a crucifié.

Si vous vous arrêtez seulement aux critères établis par ce monde pour évaluer si vous avez réussi dans la vie, le Seigneur a raté la sienne. Il est né dans une famille sans importance et dans un petit village insignifiant. On n’a pas tenu compte de lui. Non seulement on ne l’a pas apprécié, mais on s’est moqué de lui. Lorsqu’il parlait, les pouvoirs en place ne voulaient rien à voir avec lui. Il a été ridiculisé, on s’est opposé à lui et il a rencontré de l’opposition partout où il est allé.

Il a terminé sa vie en étant crucifié comme un vulgaire criminel. Les souffrances qu’il a supportées pendant les dernières heures de sa vie furent indescriptibles. Lorsqu’il est mort, c’était un autre nom parmi tant d’autres à oublier dans l’histoire.

Mais voilà, sa mort ne constitue pas la fin de l’histoire. Jésus n’est pas passé à côté de ce qu’il est venu faire. Il a accompli parfaitement la volonté de son Père. Pensez à ce que nous avons reçu en retour: nous sommes en paix avec Dieu et nous avons reçu la paix de Dieu. Quelle en est la conséquence? Dieu est pleinement présent en nous par son Esprit.

Dans un monde désordonné, rempli de gens blessés et de promesses non tenues , "nous avons reçu à travers Christ la paix qui surpasse tout ce que l’homme peut comprendre”. (Phi.4:7). Nous sommes guéris de la culpabilité que le péché exerçait sur nous, nous sommes guéris de toutes nos haines, guéris de tous nos doutes et guéris de notre honte. A travers Christ, les gens blessés par la vie sont réunis ensemble pour vivre comme Dieu le demande.

Est-ce que la vie de Jésus a été un échec? Pour le monde peut-être, mais pas pour Dieu. Il a pris notre péché, il s’est chargé de nos douleurs, et par sa mort sur la croix, il a guéri nos coeurs afin que nous puissions vivre maintenant en paix les uns avec les autres et avec Dieu. 

III- IL A PRIS NOTRE PLACE (v.6)

“Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.” Quelqu’un a dit que le verset 6 d’Esaïe 53 est la réplique de Jean 3:16 parce qu’il dévoile d’une façon tellement claire le moyen par lequel nous pouvons être sauvés.

Remarquez le “tous” au début et à la fin du verset 6. Nous avons “tous” péché. Nous étions “tous” errants. Nous suivions “tous” notre propre voie et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous “tous”.

Nous étions tous dans le même bateau et le bateau était en train de couler et si Dieu n’intervient pas, nous sommes tous condamnés à mourir. Mais voilà, c’est ici que nous découvrons le message de l’évangile qui nous dit que Dieu est intervenu pour nous sauver.

Dieu aurait pu dire: “Ils ont ce qu’ils méritent, ils ont tout gâché et bien qu’ils en subissent les conséquences”, et il aurait eu 100% raison de dire cela, parce qu’il n’y avait rien qui l’obligeait à venir à notre secours lorsque “nous étions tous errants comme des brebis et que chacun suivait sa propre voie” et que nous disions à Dieu: “Laisse-nous tranquille!” Mais “Dieu nous aime d’un amour éternel” (Jér.31:3), il avait un plan, et ce plan c’était de nous sauver afin de nous permettre de vivre avec lui dès maintenant et pour l’éternité à travers Jésus-Christ.

Esaïe dit: “Et l'Éternel a fait retomber sur Jésus l'iniquité de nous tous.” C’est lui Jésus, le grand serviteur du Seigneur qui est venu du ciel pour nous secourir et pour nous sauver. Dieu a fait retomber sur Jésus nos péchés. C’est là le coeur de l’évangile. Il a pris ma place lorsqu’il est mort. Dieu a déposé sur lui mes péchés.

Supposons que tous vos péchés se trouvent être écrits dans un grand livre, et que ce livre soit tellement chargé de tout ce que vous avez fait, qu’il vous est difficile à le porter. Il contient par écrit toutes les paroles méchantes que vous avez dites, toutes les mauvaises pensées qui vous sont venues à l’esprit, tout le mal que vous avez voulu commettre, toutes les mauvaises choses que vous avez faites depuis que vous êtes nés jusqu’à votre dernier jour sur la terre. Essayez de vous imaginer en train de tenir ce gigantesque livre dans vos mains.

Imaginez maintenant Jésus se tenant à côté de vous. Il est saint, il est parfait, pur et bon. Il ne tient pas de livre dans ses mains parce qu’il n’a jamais péché. Vous aimeriez être débarrassé du livre que vous tenez, mais vous n’arrivez pas à trouver un endroit où le poser. Et même si vous réussissiez à le cacher à la vue de tous, cela n’effacerait en rien la liste de tous vos péchés qui s’y trouvent inscrits. Quelle solution vous reste-t-il?

Imaginez maintenant Jésus sur la croix portant le poids de millions de grands livres sur ses épaules ensanglantées. Il porte ce poids écrasant aussi longtemps qu’il le peut, puis il meurt. Si vous vous approchez encore plus près, vous verrez que chaque livre qu’il porte sur ses épaules contient le compte rendu de la vie de tous ceux qui ont vécu sur la terre. Si vous vous approchez encore un peu plus près, vous pourrez voir votre propre livre. Et là, vous réaliserez que sur cette croix, il a porté tous vos péchés, c’est-à-dire tout ce que vous avez fait de mal, tous vos manquements, pour que vous puissiez recevoir en retour le pardon de Dieu et voir tous vos péchés être effacés dans ce grand livre “parce que l'Éternel a fait retomber sur Jésus l'iniquité de nous tous”.

Esaïe 53 contient la bonne nouvelle que nous avons besoin d’entendre. “Il était blessé pour nos péchés, il a été brisé pour nos iniquités.” Il a été battu, il a été trahi, on s’est moqué de lui, il a été couronné d’épines et il s’est laissé crucifier pour nous tous. Ce sont nos péchés qui ont conduit Jésus sur la croix, et il ne s’y est pas rendu à contrecoeur. Si ce sont nos péchés qui l’ont conduit à cet endroit, c’est l’amour qu’il avait pour nous qui lui a permis de demeurer sur la croix. Quiconque veut aller au ciel doit prêter une attention particulière à Esaïe 53:6. Rappelez-vous que ce verset commence et se termine par le mot “tous”.

Lorsque l’ancien président des Etats-Unis Dwight Eisenhower était hospitalisé et sur le point de mourir, Billy Graham alla lui rendre visite. A un moment donné Eisenhower, alors âgé de 79 ans, demanda à Billy Graham: “Est-ce qu’un vieux pécheur comme moi peut avoir une chance d’aller au ciel?” Billy Graham le rassura en lui disant que même les vieux pécheurs peuvent aller au ciel en faisant confiance à Jésus-Christ.

Chers amis, il y a une bonne nouvelle pour les vieux pécheurs, les jeunes pécheurs, les grands pécheurs, les petits pécheurs et ceux qui se trouvent entre les deux, parce que “l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous ”.

Jésus a payé pleinement le prix afin que nous puissions aller au ciel. Il a donné sa vie pour vous et moi. Cela importe peu qui vous êtes, ce que vous avez fait ou l’état de votre dossier, si vous reconnaissez que vous êtes un pécheur, vous pouvez être sauvé.

Comment puis-je être certain de cela? Parce que “Jésus était blessé pour mes péchés, brisé pour mes iniquités; le châtiment qui me donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que je suis guéri”. Quel Sauveur merveilleux je possède.

Comment recevons-nous le don du salut? En le demandant simplement à Dieu. Est-ce que vous reconnaissez que vous êtes un pécheur? Voulez-vous vous détourner de vos péchés? Voulez-vous dorénavant suivre Jésus-Christ? Alors il vous suffit de le recevoir en disant: "Seigneur, je te remercie de m’aimer et de me pardonner. Je te remercie d’avoir accepté de prendre sur toi tous mes péchés.” 

“Seigneur Jésus, j’ai besoin de toi et je veux que tu fasses partie de ma vie. Je t’ouvre mon coeur maintenant et je te reçois comme mon Seigneur et comme mon Sauveur. Viens dans ma vie, pardonne mon péché et sauve-moi, Jésus. Donne-moi le courage de rendre témoignage de toi, Jésus, et aide-moi à ne jamais avoir honte de toi. Amen!”