LA RESURRECTION DE JESUS-CHRIST DANS MON QUOTIDIEN
(Prêché à Glain, le 1er avril 2018 par Daniel Finet) (Retranscrit dans un style parlé)
Je voudrais commencer en lisant une prière.
Après avoir proclamé le plan merveilleux de Dieu, l'apôtre Paul dira ceci: "C'est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous" (Eph.1:15-23).
Le connaître Lui, connaître le Père, connaître le Fils que le Père a envoyé, c'est connaître la vie éternelle, c'est connaître la puissance de sa résurrection. Telle est la prière que je formule pour moi et pour chacun de vous.
Bien-aimés, le Seigneur est mort selon les Ecritures. Le Seigneur est ressuscité selon les Ecritures. Amen! Il fallait que ces deux choses soient unies: Jésus-Christ mort et Jésus-Christ ressuscité. L’œuvre n'aurait jamais été parfaite si Jésus-Christ était resté dans le tombeau.
Ce matin, je n'ai pas la prétention de vous apprendre quelque chose de nouveau, mais j'ai la conviction que la Parole de Dieu va nous avertir, qu'elle va nous exhorter. Ce ne sera pas un message qui va chatoyer nos oreilles, mais c'est une parole d'exhortation pour nous tous.
Que signifie pour moi:
CONNAITRE LA PUISSANCE DE LA RESURRECTION DU SEIGNEUR JESUS
Bien sûr, c'est une puissance de vie, une puissance de sa vie en moi, une puissance de vie pour l'éternité, mais aussi une puissance de vie qui se réalise dans le quotidien au point que je peux dire: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit sa vie en moi" (Gal.2:20).
Lorsque Jésus a expié nos péchés sur la croix du Calvaire, vous savez que le voile du temple s'est déchiré par le milieu depuis le haut jusqu'en bas. Ce voile n'était pas un simple petit rideau usé qui se déchire dès qu'on le touche, c'était un voile solide. Il s'est déchiré et ce n'était pas une simple ouverture par laquelle on pouvait apercevoir l'arche qui était dans le lieu très saint. Réaliser que le voile du temple s'est déchiré par la main de Dieu, c'est réaliser que nous avons accès librement au trône de la grâce. C'est réaliser que la présence du Seigneur est au milieu de nous, c'est réaliser que la présence de Dieu en Jésus-Christ est avec nous : Emmanuel, Dieu avec nous!
Saisissez-vous le sens profond de la résurrection et de cette puissance que Dieu a manifestée?
Si le voile du temple s'est déchiré, il y a eu aussi un tremblement de terre : "Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, furent saisis d'une grande frayeur, et dirent: Assurément, cet homme était Fils de Dieu (Mat.27:50-54).
Essayons de retracer la scène. Imaginons que vous ayez assisté il y a peu de temps au dernier souffle de vie d'un bien-aimé et que vous ayez assisté à la cérémonie de son enterrement. Et puis un dimanche, en vous promenant, vous rencontrez cette personne... Comment réagiriez-vous? Et pourtant, ça s'est passé.
Il a fallu un deuxième tremblement de terre le jour de la résurrection pour que ceux qui étaient ramenés à la vie, et qui étaient toujours dans les tombes, rentrent dans la ville. Ils sont apparus aux habitants de cette ville: "Les tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient morts ressuscitèrent. Etant sortis des tombes, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand nombre de personnes" (Mat.27:52-53).
Plus tard, à la fin de leur vie, on pourrait dire que ces personnes sont "re-mortes", elles sont mortes à nouveau. Et puisqu'il s'agit de saints qui ont été ressuscités, ils attendent le retour du Seigneur. Et là, à l'inverse de l'enlèvement de l'Eglise où nous serons enlevés dans le ciel, où nous allons goûter cette puissance de Dieu lorsqu'il va transformer nos corps à la ressemblance du corps glorieux du Seigneur Jésus, les gens ne nous verront plus.
Est-ce que vous ferez partie de ces saints, de ces enfants de Dieu qui seront enlevés dans la maison du Père? Ça, c'est l'espérance vivante, c'est l'objet de la prière que nous avons lue: "Afin que vous ayez en vous cette espérance vivante et que celle-ci vous transforme", une vie transformée par le ressuscité, une vie qui est sanctifiée pour son nom. Une vie qui, même quand je bois ou je mange, glorifie le Seigneur dans ses actes du quotidien aussi bénins soient-ils.
Cependant, la Parole de Dieu, si elle me dit que je suis vivant en Jésus-Christ et que je suis déjà ressuscité, m'appelle à me sanctifier continuellement. Si la Parole me dit que je suis sauvé, elle me dit aussi que je dois exercer dans ma vie le fait que j'ai cette espérance vivante.
Ce message de la résurrection est un message pour moi. C'est un message qui vient illuminer mes ténèbres et mes doutes, un message libérateur qui me fait passer de l'esclavage du péché (mais aussi de certaines passions morbides) vers la vie du ressuscité, vers une vie abondante en Jésus-Christ.
PASSER DE LA MORT A LA VIE
Vous connaissez la signification de la résurrection, mais permettez-moi de nous rappeler ce que cela signifie "passer de la mort à la vie".
Avant de poursuivre, je vais vous rappeler la signification du mot "Pâques", sinon on ne va plus se comprendre.
Il y a une différence essentielle entre la Pâque juive, au cours de laquelle le Seigneur va manger pour la dernière fois avec ses disciples et où il va instaurer la Sainte Cène, et la fête chrétienne de Pâques que nous célébrons aujourd'hui, c'est-à-dire, sa résurrection.
La Pâque juive:
C'est le repas du souvenir de la libération du peuple de l'esclavage en Egypte (Ex.12:1-28). Nous savons à quel prix il a fallu qu'un agneau, avec des caractéristiques bien précises, soit égorgé et que le sang de cet agneau soit déposé sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons. Et quand l'ennemi est passé devant chaque maison, qu'elle soit égyptienne ou israélienne, là où on n'avait pas déposé le sang de l'agneau, la mort a frappé.
De nos jours, les Juifs célèbrent encore la Pâque, mais ils la célèbrent avec un agneau mort, rôti avec d'autres ingrédients.
Pâques pour les chrétiens:
La différence pour nous, c'est que nous proclamons que Jésus-Christ était bien mort, mais qu'il est vivant aux siècles des siècles. Lorsque nous nous réunissons, nous nous réunissons autour d'un Seigneur qui est vivant.
NOUS ALLONS TOUS RESSUSCITER ET VIVRE ETERNELLEMENT
La résurrection du Seigneur Jésus est un mot qui aujourd'hui reste dans le domaine du questionnement. J'espère que vous n'êtes pas de ceux qui sont toujours dans ce questionnement, dans le "peut-être", mais que vous avez la conviction que le doute a été chassé de vos pensées et que le Seigneur est vraiment ressuscité.
L'expérience de la vie affirme que tous les êtres "passent de la vie à la mort". Quel que soit l'âge, on dira: "Et il mourut." Quand on naît, on est placé sur une voie où il est impossible de faire demi-tour. Les progrès de la science reculent le moment fatidique sans pouvoir l'arrêter, mais on passe toujours de vie à trépas et jamais dans l’autre sens. La mort est l'issue fatale de toute créature: quand on naît, on se dirige tous vers le mur de la mort.
Jamais les gens n'ont entendu que l'on passait de la mort à la vie. Et pourtant, c'est ce que l'Eglise et chaque chrétien proclament aujourd'hui: "Il y a un chemin où il est possible de faire demi-tour." Et s'il n'en était pas ainsi, nous pourrions proclamer: "Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons, buvons car demain nous mourrons" (1Cor.15:32).
Dans un certain sens, c'est vrai que nous allons mourir, mais qui que nous soyons, athée, croyant ou adepte d'une philosophie, nous sommes appelés à vivre éternellement.
Si vous pensez que vous allez mourir, écoutez ce que le Seigneur Jésus dit: "En effet, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même, et il lui a donné le pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est Fils de l’homme. Ne vous en étonnez pas; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix (la voix du ressuscité). Ceux qui auront bien agi (porté le fruit de la repentance) en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui auront pratiqué le mal (nié, refusé Jésus-Christ) pour la résurrection et le jugement" (Jn.5:26-29).
Soyons conscients que c'est du sérieux et que ça vaut la peine de réfléchir et de bien choisir.
Lisons ce que l'apôtre Paul rappelle à l'église de Corinthe qui avait des doutes sur la résurrection de Jésus-Christ: "Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes" (1Cor.15:16-19).
Nous avons vu que nous allons tous ressusciter: soit pour la vie soit pour la mort. Puisque nous proclamons la certitude que Christ est ressuscité, alors nous devons croire que nous sommes tous destinés, qui que nous soyons, à vivre éternellement.
La question à se poser, c'est: "Où et comment allons-nous vivre cette éternité?" Si c'est pour cette vie seulement que nous avons cette espérance en Jésus-Christ, nous sommes les plus misérables des hommes.
Bien-aimés, il nous appartient de serrer cette vérité profonde dans notre cœur: "Jésus-Christ est mort, Jésus-Christ est ressuscité. L'un ne va pas sans l'autre. Il fallait que l'Ecriture s'accomplisse."
EN QUOI LA RESURRECTION DE JESUS M'INTERPELLE-T-ELLE AUJOURD'HUI?
En quoi la résurrection de Jésus-Christ va-t-elle changer ma vie et mon quotidien? En quoi ma conscience et mon cœur seront-ils jour après jour renouvelés par cette vie du ressuscité? En quoi vais-je devenir un ouvrier de l'Eglise, du Seigneur Jésus, et un co-ouvrier de Dieu dans son champ?
Est-ce que la résurrection de Jésus a cette influence en moi, en chacun de nous et dans l'Eglise? Ou suis-je toujours oisif?
Vous vous dites peut-être: "Aujourd'hui je vis, laissez-moi vivre, j'ai le temps de penser plus tard à la mort, elle ne m'intéresse pas." Vous avez le droit de penser de cette façon, mais sachez une chose: la mort ne vous intéresse peut-être pas, mais la mort s'intéresse à vous. Que nous le voulions ou non, chacun est poursuivi par cet ennemi qui aura gain de cause; et cet ennemi, c'est la mort.
Pourquoi la mort physique est-elle mon ennemie?
C'est parce que la mort physique met fin à ce que je suis, puisque je retournerai à la poussière. Elle met fin à tout ce que j'ai acquis durant ma vie (maison, compte en banque, investissements, biens, bijoux...). Elle met fin à mes projets, à mes relations familiales et amicales. La mort me dépouille de tout.
Dès lors, avez-vous compris pourquoi la mort est notre ennemie? Et si nous nous basons uniquement sur ce fait, nous sommes malheureux et misérables.
Mais permettez-moi de vous rappeler que Jésus-Christ est ressuscité! Grâce à lui, la mort est vaincue et il nous invite à passer de la mort à la vie. Il nous supplie de saisir maintenant, et par la foi, cette parole de victoire.
On vient de parler de la résurrection des morts pour la mort, c'est à dire pour un lieu loin de la félicité de Dieu. Je sais que la Parole de Dieu dépeint ce lieu comme étant un lieu de tourments et de remords, et qu'elle nous parle d'un feu qui dévore. Mais au fond de mon cœur, je crois qu'à la résurrection pour la mort, ceux qui ne sont pas attachés à Jésus-Christ vont ressusciter avec un corps non glorifié. Imaginez-vous vivre l'éternité, bien sûr avec des remords, mais aussi dans un corps qui va davantage se dégrader? parce que dans ce lieu, le péché existera, incarné par le diable et ses anges. Je n'ose pas imaginer que ma vie sur la terre puisse se prolonger avec toutes mes douleurs, mes souffrances et ma maladie actuelles.
La Parole de Dieu nous dit: "Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur." (1Cor.15:54-58).
Voilà la conséquence de savoir et de connaître la puissance de la résurrection dans ma vie d'aujourd'hui: "Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur" (v.58). La conséquence, c'est qu'on arrête d'être oisifs. Le Seigneur de gloire est le chef des ouvriers dans sa moisson. Aujourd'hui, le monde propose le chômage, mais cela n'existe pas dans le chantier de Dieu. On a tous besoin les uns des autres et le Seigneur cherche des ouvriers pour sa moisson.
Alors, si nous proclamons que nous sommes ressuscités, qu'est-ce que nous faisons? Sommes-nous de simples auditeurs ou sommes-nous des personnes qui s'engagent? Puisse notre réponse être: "Seigneur, je suis prêt. Tu m'as rendu vivant, tu m'as fortifié et je m'engage à ton service. Qu’il fait bon à ton service, Jésus mon Sauveur! Qu’il est doux le sacrifice que t’offre mon cœur!"
Pour comprendre le sens profond de cette parole de victoire: "O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?" permettez-moi de parler de la mort pour qu'on sache de quoi on va ressusciter.
La Bible révèle que la mort a un double visage: la mort spirituelle et la mort physique.
La mort physique, c'est la mort du corps qui dépouille l'homme des biens de la terre. De cette mort, nous en parlons toujours au futur, nous l'attendons le plus tard possible.
La mort spirituelle vient du passé, elle fait partie de notre héritage à tous, sans exception. Son origine se trouve en Eden, dans la désobéissance du premier Adam qui a été suivie de la sentence: "Si tu désobéis, tu mourras." Ainsi Adam et Eve, par leur désobéissance, ont amené la mort spirituelle à tous les hommes.
Adam n'est pas mort immédiatement : "Tous les jours qu'Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut" (Gen.5:5). Par contre, l'effet de sa mort spirituelle a été immédiat et Adam est chassé instantanément de la présence de Dieu.
Bien-aimés, par le pâle reflet de la mort physique, Dieu désire enseigner une réalité catastrophique, vraie et grave aux conséquences éternelles pour tous les hommes, c'est la seconde mort. Cette seconde mort se passe lors de la résurrection où tous entendront la voix du ressuscité. Certains ressusciteront pour la vie et d'autres ressusciteront pour la seconde mort, parce qu'ils auront négligé la grâce de Dieu.
Cette seconde mort, la mort spirituelle, ne se sert pas d’un suaire ou d’un linceul ou d’un cercueil. On n’y creuse aucun trou et personne ne porte le deuil, cependant elle n'en est pas moins réelle.
Retenez bien ceci: la mort physique nous dépouille des biens de la terre, tandis que la mort spirituelle dépouille tous les hommes de tout ce qui est céleste et divin. Pour les morts spirituels, il sera impossible d'accéder à la présence glorieuse de Dieu et ils n'auront aucune relation avec le Seigneur, parce que ce sera le péché qui mettra une cloison entre le Dieu saint et celui qui l'aura rejeté. Il a donc fallu que le péché disparaisse pour que nous recevions l'accès au ciel.
Bien-aimés, comment parlez-vous de la mort spirituelle dont vous avez hérité et dont parle la Parole de Dieu? En parlez-vous comme quelque chose qui a été réglé dans votre vie? J'espère que vous pouvez en parler au passé, sinon comment échapper à l'enfer?
L'apôtre Paul nous dit: "Vous étiez morts spirituellement par vos offenses et par vos péchés (Paul nous dit: vous étiez, il ne dit pas: vous êtes ou vous serez), dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts spirituellement par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ..." (Eph.2:1-6).
On est déjà ressuscités, on est déjà glorifiés et on est déjà assis dans les lieux célestes. Aujourd'hui, nous sommes assis sur les sièges de cette église, mais notre foi salue le fait accompli que, dans le cœur de Dieu, nous sommes déjà assis dans le ciel avec Jésus-Christ.
La mort physique est temporaire, mais la seconde mort, pour ceux qui n'auront pas reçu Jésus-Christ, est éternelle. Y a-t-il une échappatoire? A vue humaine, il n'y en a pas. Mais cette échappatoire existe uniquement par la grâce de Dieu pour ceux qui auront fait le bon choix dans cette vie sur la terre.
BONNE NOUVELLE: LA MORT SPIRITUELLE A ETE VAINCUE
Parlons-nous de cette mort spirituelle, au passé ou au présent?
Depuis plus ou moins deux mille ans, l'Eglise proclame que la mort est vaincue. Comme j'aimerais lire en première couverture des journaux, et surtout sur vos cœurs: "Jésus est ressuscité, la mort est vaincue, la mort est "morte", la vie vit glorieusement. La mort a trouvé son ennemi, elle a trouvé son Maître, elle est blessée à mort. Nous possédons une espérance vivante en Jésus-Christ le grand vainqueur."
Y a-t-il meilleure bonne nouvelle à proclamer, cette nouvelle dont l'église est détentrice?
"Ô Mort, où est ta victoire?" Où est la victoire de cette mort, victoire sur le diable, sur le monde, sur le péché et sur la mort?
Dès sa naissance et à de nombreuses reprises, le diable a essayé d'arrêter les pas de Jésus pour l'empêcher d'arriver à l'heure sur la croix, mais il n'a pas pu arrêter Jésus qui a été vainqueur. Que de fois les hommes ont voulu arrêter son parcours sur la terre pour le lapider et le faire mourir. Et parmi ses disciples, même Pierre s'y est mis au point que Jésus lui a dit: "Arrière de moi, Satan!" (Mc.8:33). Que de fois les hommes ont dit: "Descends de la croix et nous croirons en toi."
Si Jésus avait obéi à ces hommes, nous serions toujours morts dans nos fautes et dans nos péchés. Mais le Seigneur Jésus a été victorieux de l'esprit de ce monde et du péché.
Il faut se rappeler les trois heures sombres de la croix: "Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éli, Éli, lama sabachthani? c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Mat.27:45-46).
Durant ces trois heures sombres, Jésus doit affronter la justice de Dieu qui est saint et qui ne peut voir le péché sans le punir. Jésus prend sur lui ma condamnation, la colère de Dieu que je méritais, mon châtiment et celui de tous les hommes. Jésus était à l'agonie et subissait la colère de Dieu. Pouvons-nous comprendre cette souffrance spirituelle?
Entendons à nouveau ce cri de Jésus à son Dieu qui se détourne de lui car il voit mes péchés portés: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Pourquoi? Pour qu'il en sorte victorieux sur le péché et qu'il nous entraîne à sa suite dans cette victoire. Par lui, nous sommes plus que vainqueurs.
Mais si l’œuvre de Jésus s'était arrêtée là, nous serions toujours perdus et malheureux, et notre foi en un Jésus-Christ qui serait toujours dans le tombeau serait vaine. A quoi servirait une espérance morte pour cette terre? Il fallait donc ajouter le triomphe sur la mort et le seul moyen était que Jésus devait sortir vivant de la mort. Dieu l'a ressuscité, prouvant par-là que la mort de la croix était parfaitement accomplie.
"Ô mort, où est ton aiguillon?"
Cet aiguillon se trouve dans les souffrances de Jésus-Christ, piqué à mort à cause de notre péché, héritage de nos parents. Cet aiguillon est comme celui d'une abeille ouvrière ou du frelon dont le dard est un véritable harpon. Lorsque l’abeille a planté son dard sur une personne, l'abeille devient inoffensive, son dard, avec une partie de son abdomen, reste planté dans la peau. L'abeille n’a plus d’aiguillon, elle est éviscérée et son destin est la mort. Même si elle continue à faire peur, elle a perdu son pouvoir de piquer.
Bien-aimés, à la croix, le Seigneur Jésus a été piqué par Satan et percé par le péché à ma place. Je n’ai donc plus rien à craindre de la mort: elle a laissé son aiguillon dans la chair et dans l’âme du Fils de Dieu, abandonné de Dieu. "Ô mort, où est ton aiguillon?" Le dard de la mort est resté planté dans la mort du Fils de Dieu fait homme. Dès ce jour de résurrection, la mort a perdu son dard, sa puissance, et nous pouvons vivre sur la terre en citoyens du ciel en étant plus que vainqueurs.
Osons prier les uns pour les autres, pour que nous ayons cet esprit de sagesse et de puissance qui se trouve dans la résurrection du Seigneur Jésus.
CONCLUSION
Es-tu au clair quant à ta mort spirituelle, en parles-tu comme quelque chose du passé? Ou bien, aujourd'hui, es-tu toujours tiraillé dans ta conscience par le dard de cette mort spirituelle?
Es-tu au clair quant à la mort du Seigneur Jésus pour tes péchés? Es-tu aussi, et en plus, au clair quant à sa résurrection?
Avec Jésus ressuscité, possèdes-tu une relation forte, puissante, vivante, au point que quand on te voit vivre, on ne te voit plus toi, mais on voit en toi celui qui régit ta vie?
Si tu es ressuscité spirituellement, où est ton cœur, à quoi est-il attaché? Est-il attaché aux choses d'en bas ou aux choses d'en haut?
Jésus a dit: "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture" (Jn.7:37-38).
Si ce matin tu es encore indécis dans le pourquoi, écoute le conseil de Dieu qui te dit: "J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité" (Deut.30:19).
Parce que Jésus est ressuscité, et nous aussi avec lui par la foi, il faut se mettre au travail. Ne restons pas oisifs car la moisson est grande et il y a peu d'ouvriers. Est-ce que vous vous considérez comme un ouvrier dans le champ de Dieu? Si la réponse est "oui", ce serait une des preuves que vous êtes réellement ressuscités. L'apôtre Paul a dit: "Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur" (1Cor.15:58).
Notre travail ne sera pas vain dans le Seigneur qui rétribue et qui accorde sa bénédiction. Mettons-nous au boulot, parce que Jésus-Christ est ressuscité!
Je termine par ces quelques mots. C'est l'histoire d'un gamin qui revient de l'école et à qui son papa demande: Qu'as-tu fait aujourd'hui? et le gamin répond: rien. Tu n'as pas fait de bêtises? Non, répond le gamin. Et le papa continue: Tu as fait quelque chose de bien? Non, répond à nouveau le gamin, j'ai été cool.
J'espère qu'on ne lira pas sur l'épitaphe de votre tombe: "Ici repose un chrétien qui a vécu d'une manière cool."