POURQUOI JESUS PORTE-T-IL ENCORE LES CICATRICES? (Jean 20:24)

(Prêché à Glain dimanche le 1er mai 2016) (Retranscrit dans un style parlé) (JH/sa)

 

Tournez avec moi dans Jean chapitre 20. Pendant que vous cherchez ce passage, j’aimerais vous poser la question suivante: Quel est le seul homme qui a amené avec lui dans le ciel des choses qu’il a reçues sur la terre? La réponse: Jésus. Et ce qu’il a emporté avec lui dans le ciel, ce sont les cicatrices laissées par les clous qui ont été plantés dans ses mains et dans ses pieds, ainsi que la cicatrice laissée dans son côté par la lance qui l’a transpercé.  Ne pensez pas qu’il ne porte plus ces cicatrices, car il est écrit que lorsqu’il reviendra, nous les verrons.

 

Lisons les versets 24 à 28 où Jésus apparaît à ses disciples après sa résurrection: “Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus leur est apparu la première fois. Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, il se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous! Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu!” Puissions-nous dire la même chose que Thomas ce matin.

 

Lorsque nous partons en voyage, par exemple pour des vacances annuelles, nous aimons ramener des souvenirs. C’est juste une façon de dire: “Voici un souvenir qui confirme que je suis bien allé à cet endroit.” La plupart de nos souvenirs sont habituellement peu coûteux et fragiles mais cela nous fait plaisir de ramener des souvenirs.

 

Le Seigneur Jésus-Christ est venu visiter cette terre, et lorsqu’il est retourné au ciel, il a ramené un souvenir avec lui, un souvenir qui lui a coûté beaucoup, une façon de dire: “Voici un souvenir qui confirme que je suis bien allé à cet endroit.” Et ce qu’il a rapporté avec lui dans le ciel, ce sont les marques laissées par les clous dans ses mains et dans ses pieds et la cicatrice laissée par la lance dans son côté.

 

C’est dans un corps ressuscité que Thomas a vu les marques laissées par les clous dans les mains de Jésus ainsi que la cicatrice dans son côté. Et le jour où il reviendra, nous le verrons tel quel. Parlant du temps où le Seigneur reviendrait dans sa gloire, Zacharie dit: “Et si on lui demande: D'où viennent ces blessures que tu as aux mains? Il répondra: C'est dans la maison de ceux qui m'aimaient que je les ai reçues” (Zac.13:6). Zacharie parle du moment où Jésus reviendra.

 

Là-haut dans le ciel, au moment où je vous parle, il y a Dieu, celui-là même qui s’est fait homme dans la personne de Jésus portant les marques laissées par les clous dans ses mains, dans ses pieds et dans son côté. 

 

J’aimerais mentionner trois raisons pour lesquelles le Seigneur Jésus porte toujours ces marques sur son corps, parce qu’en fait, elles sont là pour nous rappeler trois choses:

 

I- ELLE NOUS RAPPELLENT  QUE DIEU EST UN DIEU QUI  SOUFFRE

 

Chers amis, combien la souffrance est quelque chose de compliqué à comprendre. Il y a plus de gens qui se détournent de Dieu à cause du problème que soulève la souffrance que celui soulevé par la science. 

 

Lors d’un effort d’évangélisation à Paris en 2010, j’ai parlé avec un juif qui a été emprisonné dans le camp de la mort à Auschwitz. Lorsque  je  lui  ai  demandé  s’il  croyait  en  Dieu,  il  m’a dit qu’il ne croyait plus en Dieu. Je lui ai demandé pour quelle raison il ne croyait plus en Dieu. Il m’a répondu: "A cause de l’holocauste. Je ne peux croire en un Dieu qui a pu permettre une telle souffrance. J’ai vu des gens que j’aimais être rongés par le cancer ou une autre maladie, souffrir et mourir dans des conditions épouvantables. Je ne veux plus rien savoir de Dieu. Dieu, c’est une histoire juste bonne à raconter aux enfants."

 

Les gens ne peuvent pas comprendre le problème de la souffrance à cause de la façon dont ils réfléchissent sur cette question. “Si Dieu est un Dieu d’amour, et qu’il m’aime à ce point, pourquoi ne fait-il rien pour soulager la souffrance? S’il ne fait rien, disent-ils, c’est tout simplement parce qu’il est impuissant pour éradiquer la souffrance.”

 

D’autres disent: “Eh bien, s’il a la capacité de le faire mais qu’il ne le fait pas, c’est peut-être parce qu’il n’y a pas d’amour en lui.” D’autres poussent leur raisonnement encore plus loin. Ils disent: “S’ils n’a pas d’amour en lui, s’il est incapable de faire cesser la souffrance, peut-être alors qu’il n’y a pas de Dieu. Pourquoi la souffrance? Pourquoi les gens souffrent-ils?”

 

Chers amis, il y a une question beaucoup plus importance que celle de se demander pourquoi Dieu permet que les êtres humains souffrent. La question importante à se poser est la suivante: Pourquoi Dieu a-t-il accepté lui-même de souffrir? Avez-vous déjà pensé que Dieu est un Dieu qui a souffert et qui souffre encore? 

 

Comment ces marques sont-elles apparues dans les mains, dans les pieds et dans le côté du Seigneur Jésus-Christ? Pourtant, elles l’ont fait souffrir au plus haut point. Non seulement il a souffert, mais il souffre encore.

 

J’aimerais vous donner quelques passages des Ecritures où il est dit que Dieu souffre terriblement. Dans Esaïe 42:14, Dieu dit: “... Je vais crier comme une femme au moment d’accoucher...” Il fait référence aux douleurs que ressent une femme au moment d’accoucher. Pouvez-vous penser que Dieu peut être affecté ou ému? Dans Jérémie 31:20, Dieu dit d’Ephraïm qui était la tribu dominante en Israël: “Éphraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mes délices? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi; Aussi mes entrailles sont émues en sa faveur: J'aurai pitié de lui, dit l'Éternel.” En d’autres mots: “Je ressens une profonde douleur pour mon fils Ephraïm.”

 

En parlant d’Ephraïm et de la douleur qu’il ressent, Dieu dit dans Osée 11:8:  “Mon coeur s'agite au dedans de moi.” Quand vous réfléchissez au mot “souffrance”, il est évident que Dieu allait souffrir. Après tout, nous sommes tous ses enfants.

 

Est-ce que le père du fils prodigue souffrait lorsque son fils a quitté la maison pour vivre sa vie? Certainement! Avez-vous déjà pensé que Dieu pouvait être affligé au point de pleurer? Dieu dit dans Jérémie 13:17 et 14:17: “Mes larmes coulent de mes yeux nuit et jour et elles ne s’arrêtent pas. Je pleure en secret à cause de votre orgueil.”

 

Paul dit dans Ephésiens 4:30: “N'attristez pas le Saint Esprit de Dieu.” Dieu peut être attristé. Nous pouvons faire en sorte par nos agissements que Dieu soit attristé. Le mot “attristé” signifie ici “avoir de la peine”, parce qu’il souligne un attachement profond envers un être que l’on aime. Il souligne l’idée de ressentir une grande affection envers quelqu’un.

 

Dans Jean 11:35, il est écrit que Jésus a pleuré en voyant pleurer Marie parce que Lazare son frère était mort. Il est écrit: “Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.” Dans un autre passage, il est écrit: “Comme il approchait de la ville de Jérusalem, Jésus, en la voyant, pleura sur elle” (Lc.19:41).

Les enfants de vos voisins peuvent vous vexer, tandis que vos propres enfants, eux, peuvent vous attrister.Vous saisissez la différence? Vous  ne pouvez pas être attristé par quelqu’un à moins d’aimer cette personne, et Dieu le Saint Esprit est parfois attristé lorsque nous permettons au péché de venir salir et pourrir nos coeurs ou lorsque nous nous couchons sur notre colère. Oui, Dieu peut souffrir.  

Vous savez que l’Eglise est le corps de Christ et que Christ en est la tête. Est-ce que la tête ressent de la douleur lorsque le corps souffre? Le corps envoie des messages de douleur au cerveau. Pourquoi? Parce que c’est à cause de la tête, c’est-à-dire le cerveau, que le corps ressent la douleur, et lorsque l’Eglise souffre, Jésus souffre.

 

Rappelez-vous lorsque l’apôtre Paul, qui s’appelait à ce moment-là Saul, rencontra Jésus sur le chemin de Damas. Jésus va lui dire: “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?” (Ac.9:4). Jésus était persécuté parce que le corps qui est l’Eglise était persécuté.

 

L’Eglise est non seulement le corps de Christ, mais l’Eglise est l’épouse de Christ et Christ est son époux. Eh bien, est-ce que l’époux souffre si l’épouse est infidèle? Est-ce que Jésus souffre lorsque nous vivons comme le monde et que nous sommes infidèles? Certainement, puisque nous sommes son épouse.

 

Oui, nous pouvons nous poser la question: “Pourquoi souffrons-nous?” Mais il y a une question plus importante encore à nous poser: "Pourquoi Dieu souffre-t-il?" Après tout, il est Dieu. Pourquoi ne s’en lave-t-il pas les mains pour ce qui concerne cette question? Il n’avait pas à souffrir. Pourquoi Dieu souffre-t-il? 

 

Il y a une chose que les cicatrices laissées sur le corps de Jésus nous disent. Elles nous révèlent que Dieu est un Dieu qui souffre. Mais que nous disent-elles d’autre?

 

II- ELLES NOUS RAPPELLENT QUE DIEU EST UN DIEU COMPATISSANT

 

J’ai mentionné au début de ce message que suite à un voyage, lorsque quelqu’un rapporte des souvenirs, c’est une façon de dire: “Je suis allé à cet endroit.” Chers amis, je veux vous dire que Jésus a visité cette planète et qu’il a vécu parmi nous. Il sait ce que vous ressentez. Il connaît vos blessures et les abus que vous avez subis.  Il est écrit dans Hébreux 4:15: “Nous n'avons pas un grand-prêtre incapable de souffrir (de compatir) avec nous de nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté comme nous le sommes en toutes choses, mais il n’a pas commis de péché.”

 

Jésus sait ce que c’est que de souffrir, parce qu’il a souffert dans son corps lorsqu’il était ici. Le verset le plus court en français dans la Bible est le suivant: “Jésus pleura” (Jn.11:35). Deux simples mots, mais tellement riches, et qui signifient beaucoup. Nous le voyons dans la personne de Jésus lorsqu’il vit la foule, “il fut ému de compassion pour elle” (Mat.9:36).

 

Le mot compassion est composé de deux mots. Le mot “com” qui signifie “avec” et “petos” qui signifie “ressentir” ou “se sentir”. Il ressent ce que nous vivons.  Ses cicatrices nous révèlent qu’il connaît, qu’il comprend, et qu’il partage et qu’il prend part à notre souffrance. 

 

Oui le monde souffre et Dieu permet cela. Pourquoi Dieu permet-il que nous souffrions? Et pourquoi prend-il part à notre souffrance? Parce qu’il nous aime.

 

Nous allons connaître des moments douloureux, notre chemin sera parsemé d’épines et nous connaîtrons des déceptions. Pourquoi? Parce que nous avons une nature pécheresse. Il y a quelque chose qui ne va absolument pas dans le monde aujourd’hui, et la douleur a pour but de nous protéger.  Si  vous  aviez  le  choix  de dire: “Je ne veux plus jamais ressentir de douleur dans mon corps”, ce serait une décision insensée. 

 

Vous marchez sur un clou et vous pouvez développer une infection, et vous ne savez jamais si cela ne va pas provoquer de la fièvre. Vous marchez sur le gazon, vous mettez le pied dans un trou, et vous vous tordez la cheville, sans pour autant l’avoir cherché. Vous ne savez jamais ce qui vous attend.

 

Lorsque nous souffrons, cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas, et la douleur est un moyen que Dieu utilise pour nous protéger et pour nous rassembler. Rappelez-vous ce que l’apôtre Paul dit dans 1 Corinthiens 12:26: “Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui.” Non seulement la douleur nous protège, mais elle nous rassemble.

 

Vous vous apprêtez à planter un clou dans un mur. Vous tenez le clou d’une main et le marteau dans l’autre main. Ça  fait deux ou trois fois que vous tapez sur le clou et il n’entre toujours pas. Alors vous décidez de frapper un peu plus fort et la tête du marteau vient atterrir sur votre pouce. Il n’y a rien qui fasse plus mal que de se cogner le pouce avec un marteau. J’avoue quand même qu’une femme peut souffrir davantage lorsqu’elle accouche. Je sais que j’exagère.

 

Vous vous donnez un coup de marteau sur le pouce. Vous ressentez des étirements comme si ça faisait “waon, waon, waon, waon”. La première chose que vous faites, vous prenez l’autre main et vous serrez votre pouce.  La deuxième chose que vous faites, vous mettez votre pouce dans la bouche et vous le sucez. Et la troisième chose que vous faites, vous vous mettez à danser. Etonnant, n’est-ce pas?

 

Remarquez, c’est le pouce qui a été atteint, et pourtant lorsqu’un membre du corps souffre, c’est tout le corps qui souffre avec ce membre. La main, la bouche, les genoux, etc... Qu’est-ce que votre langue a à voir avec votre pouce? Je ne sais pas, mais je sais que vous allez faire ces petits pas de danse, j’en suis même sûr ; parce que mes amis, c’est la douleur qui rassemble.

 

Un médecin a dit un jour: "Je peux vous dire l’état de santé du corps humain simplement par la manière dont il réagit à la douleur." Par exemple, les lépreux ne ressentent pas la douleur. Voilà pourquoi quand ils fument et qu’ils se brûlent les doigts, ils ne crient pas et ils ne dansent pas, parce qu’ils ne ressentent pas la douleur.  

 

Une église qui ne ressent pas la douleur, une église qui ne ressent pas le besoin de partager la souffrance d’une membre, une église qui ne prend pas soin de ceux qui sont éprouvés par la mort ou par une blessure qui fait très mal, une église qui ne souffre pas lorsque les autres souffrent, eh bien, cette église est elle-même gravement malade. La douleur a pour but de nous rassembler.

 

Non seulement la douleur a pour but de nous protéger, non seulement elle a pour but de nous rassembler, mais elle a pour but de nous corriger.  Cela démontre qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans l’univers dans lequel nous vivons, et ce qui ne va pas se compose de cinq lettres: “PECHE.” L’univers est infecté et corrompu par le péché.

 

Est-ce que vous savez que lorsque vous avez une infection, tout ce que vous cherchez à faire, c’est de prendre les moyens pour “faire mourir” la douleur. Mais c’est une folie, parce que la douleur est là pour nous dire que nous avons besoin d’un remède qui peut nous guérir et nous sauver. 

 

Malheureusement, nous vivons dans un monde qui ne veut pas être guéri et sauvé, mais qui préfère prendre des sédatifs. Un sédatif est un médicament  qui  calme l'anxiété et la tension nerveuse, apaise les douleurs et aide à dormir en cas d'insomnie. La personne ressent un apaisement. Sa respiration, ses réflexes ralentissent. L'anxiété et la nervosité sont diminuées.

 

Il existe de nombreux sédatifs, les plus  courants étant les tranquillisants, les antidépresseurs, les anxiolytiques et les somnifères. Certains peuvent créer une dépendance physique et/ou psychologique. À forte dose, ils peuvent même provoquer un coma et la mort.

 

Voilà pourquoi les jeunes sont devenus de grands consommateurs de drogues et d’alcool. Ils ne veulent pas souffrir, et ils ne veulent pas suivre les conseils de leurs parents. Ils ne veulent pas les entendre leur dire: “Tu ne peux pas faire ceci, tu ne peux pas faire cela.” Pendant ce temps, ils consomment toutes sortes de drogue et boivent de l’alcool au point que de plus en plus de jeunes sombrent dans un coma éthylique.

 

Pourquoi agissent-ils ainsi? Parce qu’ils ne veulent pas souffrir, ils en arrivent à un point où ils ne veulent pas savoir ce que leurs parents pensent, ni ce que la société pense. Finalement, ils essayent par tous les moyens d’éviter de penser à ce qui est bon ou mauvais pour eux. Voilà pourquoi il y a un nombre toujours plus grandissant de gens qui cherchent à s’amuser peu importe le prix que cela coûte.  C’est  un moyen d’échapper aux souffrances provoquées par la vie de ce monde, alors ils décrochent et commettent toutes sortes de choses à cause de l’insécurité qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes. Il y a un vide de Dieu dans le coeur de chaque homme.

 

Combien de gens souffrent de solitude dans notre monde? Et pourtant, tous ces gens cherchent à tuer cette souffrance. Combien de gens boivent et essayent de noyer leurs problèmes, de faire taire la douleur qui se fait entendre au plus profond d’eux-mêmes? Vous parlez avec un homme qui est ivre et vous lui demandez: "Comment ça va?"  Il vous répond: “La vie est belle, je me sens bien, je ne ressens rien.”

 

Il tente de noyer ses problèmes dans l’alcool, mais ses problèmes savent nager et ils sont capables de nager et de toujours remonter à la surface. Il tente de les noyer mais ils reviennent encore et encore.  Voilà pourquoi les gens perdent autant de temps à regarder un des sédatifs les plus populaires de notre époque: la télévision. Parce que voyez-vous,  pendant  que  vous  vous  amusez, vous  ne  pensez pas et vous ne réfléchissez pas.

 

Mais la douleur est là pour nous dire qu’il y a quelque chose qui cloche. Et ce n’est pas d’un sédatif dont nous avons besoin, nous avons besoin d’un Sauveur. Et lorsque nous recevons le Seigneur Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel, ce n’est pas un sédatif qu’il nous donne, mais la joie, et il ne nous la donne pas pour supprimer la douleur. Il nous donne la joie pour nous aider à supporter la douleur, jusqu’à ce que le dernier vestige du péché disparaisse de cet univers.

 

Et lorsque le dernier vestige du péché sera détruit, alors il n’y aura plus de douleur, plus de larme, plus de souffrance, plus de deuil, plus d’injustice, plus de maladie. Il n’y aura plus de cris de détresse et la mort n’existera plus parce que “celui qui est assis sur le trône aura fait en sorte que toutes choses seront devenues nouvelles” (Apo.21:5).

 

Mais en attendant que le Seigneur Jésus revienne, et que nous voyions cette nouvelle terre et ces nouveaux cieux apparaître, les marques sur le corps de Jésus nous rappellent qu’il a souffert et les marques sur le corps de Jésus nous rappellent qu’il compatit avec nous. Il sait ce que nous vivons. Non seulement ses marques sur son corps nous rappellent ses souffrances et sa compassion mais:

 

III- ELLES NOUS RAPPELLENT QUE DIEU EST UN DIEU QUI SAUVE

 

Un Dieu qui sauve quiconque le veut bien du jugement à venir, parce que voyez-vous, c’est lorsqu’il a été crucifié qu’on a vu apparaître les marques qu’il porte sur son corps.

 

Il a porté nos péchés sur la croix, il a versé son sang et il a donné sa vie sur cette croix pour nous. Esaïe dit: "Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités" (Es.53:5). Il a souffert l’enfer pour nous. Il n’était pas obligé de souffrir, mais “il est venu  sur la terre pour venir chercher et sauver ceux qui étaient perdus” (Lc.19:10). “Il est venu, non pour être servi, mais pour servir et il a donné sa vie en rançon pour tous ” (Mat.20:28).

 

Il s’est fait homme afin non seulement de pouvoir partager nos souffrances, mais afin de pouvoir porter nos souffrances. Il aurait pu rester au ciel, il n’était pas obligé de venir sur la terre, mais il a choisi de venir en sachant qu’il souffrirait jusqu’à la mort, la mort de la croix. Vous vous dites peut-être: “Pourquoi quelqu’un choisit-il de souffrir?”

 

Permettez-moi de vous poser une question. Supposons que vous vous apprêtiez à prendre les vacances dont vous avez toujours rêvé. Vous allez passer quinze jours à Hawaï.  Vous êtes maintenant installés dans votre chambre d’hôtel, vous et votre épouse, en train de fêter ce grand événement, et il n’y a rien au monde qui puisse vous déranger.

 

La température est parfaite, la nourriture est somptueuse, vous passez un merveilleux moment ensemble, au point que vous avez l’impression de vivre un second voyage de noces. Vous êtes partis en paix puisque vous avez confié vos enfants à votre soeur en qui vous avez une confiance totale.

 

Supposons maintenant qu’un de vos enfants soit parti faire une course en voiture avec son oncle et qu’ils soient tous les deux victimes d’un accident d’auto alors que vous vous trouvez à Hawaï. Souhaiteriez-vous que quelqu’un prenne le téléphone et vous appelle pour vous annoncer la nouvelle et risquer ainsi de vous faire rater vos vacances?

 

Aimeriez-vous qu’on vous raconte ce qui est arrivé afin de savoir si c’est sérieux ou non? Ce que je veux dire, c'est que si on vous appelait pour vous informer, seriez-vous capable de dire: “Ne me dérangez pas avec ça, nous passons des vacances tellement extraordinaires. Je sais que mon fils a été blessé et qu’il a une jambe cassée, mais je ne veux pas savoir ce qu’il en est, parce que nous nous amusons bien ici.”

 

N’est-il pas juste de dire que chaque parent dans cette salle sait ce qu’il ferait: “Oui, je veux savoir. Oubliées les vacances, je veux savoir et si je le peux, je vais aller le trouver.” Pourquoi? Parce que vous l’aimez.

 

Et c’est la raison pour laquelle Jésus a quitté le ciel pour venir sur la terre. Il ne pouvait pas demeurer au ciel. Il ne pouvait pas dire: “Je ne veux pas savoir ce qu’il en est, ne me dérangez pas avec ça.” Pourquoi? Parce que c’est un Dieu d’amour, et il nous aime tellement qu’il a quitté la gloire qu’il avait au ciel pour venir à notre rencontre. Il nous aimait tellement qu’il a marché sur les rues poussiéreuses de Nazareth et les rives de la mer de Galilée pour nous annoncer une Bonne Nouvelle. 

 

Il nous a tellement aimés qu’il a porté cette croix jusque sur le Calvaire où il est mort dans des souffrances atroces. Et ces marques que Thomas a vues ce jour-là, lorsque Jésus s’est présenté aux disciples, rappellent que Jésus est un Dieu qui sauve.  Il a payé le prix exigé par la loi pour nos péchés en versant son sang pour nous.

 

Phil Donahue, un animateur de télévision aux Etats-Unis, a dit  un jour dans une de ses émissions qu’il avait été déçu par le Christianisme. Voici ce qu’il a dit: “Comment un Dieu qui connaît tout et qui est amour a-t-il pu permettre que son Fils soit assassiné sur une croix pour racheter mes péchés? Si Dieu le Père est vraiment un Dieu d’amour, pourquoi n’est-il pas venu lui-même?”

 

Pauvre ignorant. Il n’a pas encore découvert la vérité. “Dieu était en Christ, agissant pour réconcilier le monde avec lui-même” (2Cor.5:19). C’est Dieu lui-même qui est venu. Il a quitté le ciel, il a pris le corps d’un homme et il s’est rendu sur la croix. Et lorsque Thomas  a  vu  ces  marques, il a réalisé que Dieu est un Dieu qui a accepté de souffrir pour lui. Il a réalisé que Dieu est un Dieu compatissant. Il a aussi réalisé que Dieu est un Dieu qui sauve, parce que la mort de Jésus a satisfait pleinement aux exigences demandées par la loi afin de voir nos péchés être effacés. Jésus a payé de sa vie le prix exigé pour racheter nos péchés.

 

Est-ce que vous savez ce qu’est réellement une cicatrice? Une cicatrice est une plaie qui est guérie. Est-ce que vous savez ce que vous avez besoin de faire? Vous avez besoin de laisser Jésus guérir vos plaies et utiliser ensuite cette guérison pour rendre témoignage de ce qu’il a fait dans votre vie.

 

Avez-vous déjà médité sur les versets 1 à 4 dans 2 Corinthiens 1? “Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père qui est plein de bonté, le Dieu qui nous console en toutes choses, (qui nous réconforte), qui nous console dans toutes nos souffrances, afin que nous puissions consoler, réconforter ceux qui passent par toutes sortes de souffrances en leur apportant le réconfort, la consolation que nous avons reçus de lui.”

 

Vous avez été blessé en vivant une terrible épreuve et vous en portez toujours les cicatrices. Vous êtes la personne qualifiée pour réconforter, consoler et encourager quelqu’un qui vit ce que vous avez vécu. Vous êtes qualifié pour lui dire: “Je sais ce que tu vis, et je comprends ta souffrance.”

 

L’apôtre Paul dit dans l’épître aux Galates 6:17: “Je porte sur mon corps les marques de Jésus.” Et le mot qu’il utilise pour “marque” se traduit en grec par “stigmate”. Un stigmate, c’est une cicatrice, une marque durable laissée par une blessure ou une maladie.

 

Y a-t-il des stigmates dans votre vie? Apportez-les à Jésus, utilisez vos cicatrices pour rendre témoignage de Jésus qui a dit: “Dieu m’a envoyé pour  guérir  ceux  qui  ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur” (Es.61:1).

 

Est-ce que vous savez ce qui a convaincu Thomas? Thomas avait dit: “Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point” (Jn.20:25). Mais quand il a vu ces cicatrices dans ce corps glorifié, il a dit: "Mon Seigneur et mon Dieu!" Jésus lui dit: "Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!"(v.29).

 

Lorsque nous régnerons avec Jésus, nous pourrons contempler éternellement les marques laissées par les clous dans ses mains et dans ses pieds. Pour quelles raisons?

 

1) Pour nous rappeler le prix que cela a coûté pour que nous soyons avec lui pour l’éternité,

2) Pour nous rappeler jusqu’à quel point il nous aime,

3) Pour nous rappeler que nous lui devons tout. 

 

Prions.

“Seigneur notre Dieu, fais en sorte que ta vérité se dépose dans nos coeurs ce matin et aide-nous à nous rappeler, à travers les cicatrices que portent Jésus dans son corps, jusqu’à quel point tu nous as aimés. C’est en Jésus que nous t’avons prié.” Amen!