NOUS RESSEMBLONS À JONAS (Jonas chapitre 1)

(Prêché à Glain le 3 juin 2018) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

INTRODUCTION

 

Une des belles histoires que nous retrouvons dans la Bible, c’est celle de Jonas. Combien d’enfants à l’école du dimanche ont entendu les oreilles toutes grandes ouvertes ce récit étonnant d’un homme qui a vécu dans le ventre d’un grand poisson. Nous aimons cette histoire, et pourtant malgré tout ce que nous avons entendu concernant ce récit, peu de gens comprennent vraiment ce que Dieu veut enseigner à travers ce récit.

 

Nous entendons dire que le Christianisme est une religion de grâce. Et cela est indiscutable. Nous chantons des cantiques qui parlent de la grâce, plusieurs églises du côté anglophone ont le nom de "grâce" associé à leur nom d’église et nous demandons à Dieu de nous accorder la grâce de voir nos enfants se convertir à Jésus-Christ. Si quelqu’un nous demandait après le culte si nous croyons dans la grâce de Dieu, nous répondrions "oui". Mais lorsque nous quittons l’Eglise pour retourner dans nos maisons ou sur notre lieu de travail, nous devons avouer que nous utilisons rarement le mot "grâce".

 

Il y a quelques années, Philip Yancey, auteur chrétien américain, a écrit un livre qui a connu un succès phénoménal dont le titre est: "Qui a-t-il de si étonnant avec la grâce?" Dans ce livre, il mentionne que "la grâce" est l’un des derniers grands mots qui a conservé une partie de sa signification originale: "un don gratuit et non mérité". Chaque jour, "nous rendons grâce à Dieu" pour la nourriture que nous allons prendre.

 

Philip Yancey souligne qu’une partie de notre problème réside dans la nature même de la grâce. La grâce est difficile à accepter, difficile à croire et difficile à recevoir. Nous sommes tous très sceptiques lorsque nous recevons un appel d’un représentant nous disant: "Je n’essaye pas de vous vendre quoi que ce soit, je veux juste vous offrir un voyage gratuit à Hawaï. Automatiquement, nous nous demandons où est le piège, parce qu’on nous a enseigné qu’il n’y a rien de gratuit dans ce bas monde.

 

Philip Yancey continue en disant que la grâce nous choque dans ce qu’elle nous offre. D’abord, elle ne vient pas de ce monde. Ensuite, elle nous fait peur avec l’effet qu’elle produit chez les pécheurs. La grâce nous enseigne que Dieu fait pour les autres ce que nous ne ferions jamais pour eux.

 

A la limite, nous accepterions de sauver les moins mauvais, mais Dieu commence à manifester sa grâce envers les pires. Il les prend là où ils sont, pour ensuite les élever à la stature parfaite de Christ. La grâce est un cadeau qui coûte tout à celui qui l’accorde et qui ne coûte rien à celui qui la reçoit. De plus, elle est donnée à ceux qui ne la méritent pas.

 

En y réfléchissant bien, Dieu est plus gracieux que moi. Vous savez comment je le sais? Parce que non seulement il sauve des gens que je ne sauverais pas si j’étais Dieu, mais il bénit des gens que je ne bénirais pas si j’étais Dieu et il utilise des gens que je n’utiliserais jamais si j’étais Dieu.

 

Voilà pourquoi je suis content qu’il soit Dieu et que je ne le sois pas. Il est écrit, dans Exode 34:6, qu’il est "un Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité". Et ça, c’est une bonne nouvelle pour tous les pécheurs.

 

La doctrine de la grâce peut être l’enseignement le plus difficile à accepter dans la Bible. Ce n’est pas le fait que la grâce soit difficile à comprendre, puisque nous savons ce que le mot "grâce" veut dire. Notre problème se situe au niveau de l’application. La grâce nous demande d’accepter deux choses que nous acceptons difficilement: il n’y a rien que nous puissions faire pour nous sauver nous-mêmes, et si Dieu ne nous avait pas sauvés, nous serions à jamais perdus.

 

Rien ne résume plus clairement la vraie signification du mot "grâce" que la dernière partie de ce verset: "Le salut vient de l'Éternel" (Jon.2:9 ou 10 dépendant des versions). Cette affirmation nous saisit et en même temps elle nous fait rire parce qu’elle sort de la bouche du pire missionnaire du monde.

 

Alors que nous commençons notre voyage avec Jonas, il est bien de clarifier un point : Jonas n’est pas le héros de ce récit, c’est Dieu qui l’est. Au début, Jonas fuit Dieu, ensuite il prie Dieu, puis il prêche et à la fin, il discute avec Dieu.  

 

Le personnage principal dans ce livre, c’est Dieu. Son nom y est mentionné à 38 reprises. Ce livre parle de Dieu et de la grandeur de son cœur envers les fils et les filles prodigues qui le fuient. Dieu n’a jamais laissé tomber Jonas, ni lorsqu’il fuyait ni "lorsqu’il était assis à l’ombre sous le ricin"(4:6c) et Dieu ne vous laissera jamais tomber.

 

Quel est l’enseignement à retenir pour nous tous ici? C’est effrayant jusqu’à quel point nous ressemblons à Jonas. Il y a un peu de Jonas en chacun de nous et beaucoup de Jonas chez la plupart d’entre nous. Voilà pourquoi nous avons besoin non seulement de la grâce, mais de beaucoup de grâce.

 

En gardant cela en mémoire comme introduction, voici certaines choses à retenir du livre de Jonas:

 

1- C’est une histoire vraie

 

Malgré la remise en question de l’historicité du récit de Jonas par certains critiques et par certains sceptiques, ce récit que nous avons sous nos yeux est un fait vécu par quelqu’un qui s’appelait réellement Jonas, qui a vraiment fui vers Tarsis, qui a vraiment été avalé par un grand poisson, qui a réellement vécu trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson et que le poisson a vomi sur la terre.

 

Nous pouvons dater le livre vers 765 avant J-C. pendant la période du règne de Jéroboam II qui était roi d’Israël (2R.14:25). Jésus attestera plus tard, dans Matthieu 12:38-42, non seulement le caractère historique de Jonas, mais l’épisode du grand poisson et sa prédication aux habitants de Ninive.

 

Jonas vient de Gath-Hepher, un petit village dans la partie nord d’Israël, plus précisément dans la région de Galilée, non loin du village de Nazareth où Jésus a grandi. Il vient donc de la campagne et il provient probablement d’une famille pauvre.

 

2- C’est une histoire courte

 

Le livre contient quatre chapitres, quarante-huit versets et un peu plus de mille-trois-cents mots. Vous pouvez le lire en quinze minutes. Et pourtant, il nous dit tout ce que nous avons besoin de savoir sur Dieu. Il est merveilleusement bien équilibré, interpellant et profond. Il nous révèle que "ce que Dieu désire, ce n’est pas que le méchant meure, mais qu'il change de conduite et qu'il vive" (Ez.18:23). Nous savons jusqu’à quel point le Seigneur peut être créatif lorsqu’il veut nous ramener là où il veut que nous soyons.

 

Pour nous aider à comprendre, voici un aperçu très simple du déroulement de cette histoire:

Chapitre 1: Désobéissance et fuite de Jonas

Chapitre 2: Jonas et le grand poisson (il prie Dieu)

Chapitre 3: Jonas parle de la part de Dieu (le plus grand réveil de l’histoire)

Chapitre 4: Jonas discute avec Dieu, il apprend à connaître la bonté de Dieu.

 

Ce livre ne contient qu’une seule prophétie. C’est vraiment un livre sur Jonas et sur Dieu.  Nous savons que le Seigneur Jésus a particulièrement aimé cette histoire, parce que Jonas est le seul petit prophète qu’il mentionne dans tous les Evangiles (Mat.12:40).

 

3- L’appel qui vient de Dieu (v.1-2)

 

L’histoire commence ainsi: "La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï, en ces mots: Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle car sa méchanceté est montée jusqu'à moi."

 

N’est-ce pas incroyable comment une seule phrase peut parfois changer votre vie? Vous pouvez être en train de conduire sur l’autoroute et recevoir un appel téléphonique qui va changer votre vie à tout jamais. Peu importe si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, vous pouvez voir votre vie être transformée suite à un seul appel téléphonique. C’est ce qui est arrivé à Jonas lorsque Dieu l’a appelé et qu’il lui a dit ces cinq petits mots: "Lève-toi, va à Ninive."

 

Dieu ne lui dit pas: "Va leur raconter jusqu’à quel point je les aime et le plan merveilleux que j’ai pour leur vie." Non, il dit à Jonas: "Crie contre elle car sa méchanceté est montée jusqu’à moi." En d’autres mots: "Dis-leur que le moment du jugement est venu."

 

Lorsque Dieu dit que les habitants de la ville étaient méchants, il ne plaisantait pas. Ninive était la capitale de l’Assyrie, l’empire le plus puissant du monde à l’époque de Jonas. La réputation des Assyriens concernant le degré de cruauté qu’ils pratiquaient était connu de tous les peuples.

 

Lorsqu’ils s’emparaient d’une ville ou d’un pays, ils commettaient des atrocités difficilement soutenables. Ils écorchaient les gens vivants, ils les décapitaient, ils les mutilaient, ils leur arrachaient la langue, ils faisaient des pyramides avec leurs crânes, ils perçaient leurs mentons puis ils inséraient une corde à travers le trou qu’ils venaient de faire, et ils les forçaient à vivre attachés les uns aux autres comme des chiens dans des chenils.  Les documents découverts par les archéologues racontent que cette cruauté qu’ils pratiquaient était considérée pour eux comme un signe de courage et de puissance.

 

De plus, les Assyriens ne voulaient rien savoir des Juifs, et les Juifs détestaient les Assyriens pour leur cruauté sanguinaire, pour leur idolâtrie et pour leur arrogance. Pour un Juif, se faire dire par Dieu d’aller prêcher à Ninive était la pire chose à lui demander, tellement ça le répugnait. Pour Jonas, les habitants de Ninive pouvaient bien aller en enfer. S’il avait pu donner un ordre à Dieu, il lui aurait dit: "Vas-y, Seigneur, appuie sur le bouton, ouvre la trappe et laisse-les tomber directement dans la fosse." C’est ce que ressentait Jonas pour Ninive. 

 

A quoi peut-on comparer Ninive aujourd’hui?  

 

Ninive, c’est tout ce qui vous appelle à sortir de votre zone de confort. Ninive, c’est l’endroit où Dieu vous appelle et où vous ne voulez pas aller. A Ninive, vous y trouvez des gens qui vous ont profondément blessé, et Dieu dit: "Lève-toi, va leur annoncer mon message, car dans ma grâce, je veux les sauver."

 

Ninive constitue un danger. Ninive vous rend mal à l’aise. Ninive est tout ce que vous détestez mais que Dieu aime profondément. Qu’allez-vous faire lorsque Dieu vous dira: "Lève-toi, va à Ninive" en sachant que vous détestez ces gens? Vous avez besoin d’y penser, parce que tôt ou tard, c’est ce que Dieu va vous dire.

 

4. L’homme que Dieu a choisi

 

Lorsque Dieu a dit: "Lève-toi, Jonas, va à Ninive et crie contre elle car sa méchanceté est montée jusqu'à moi", nous aurions pu nous attendre à lire au verset suivant: "Jonas se leva et alla à Ninive", mais ce n’est pas ce qui est écrit. Il est écrit au verset 3: "Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face de l'Éternel. Il descendit à Jaffa, il trouva un navire qui allait à Tarsis; il paya son billet et il s'embarqua pour aller avec les passagers à Tarsis, loin de la face de l'Éternel."

 

Ninive se trouvait à 805 km au nord-est de l’endroit où se trouvait Jonas. C’était une ville importante située près des rives du Tigre. Aujourd’hui, si on nous demandait de situer Ninive, nous dirions qu’elle se trouve en Irak, à 483 km au nord de Bagdad. Les Archéologues ont découvert les ruines de l’ancienne ville de Ninive juste à l’extérieur de la ville de Mossoul en Irak. Tarsis se trouvait à environ 3.200 km à l’ouest de l’Espagne. Nous avons donc un écart de 2.500 km entre l’appel de Dieu et le désir de Jonas.  Dieu dit à Jonas: "Va à l’est." Jonas répond: "Je vais à l’ouest."

 

Si vous regardez l’action qui se déroule dans ce chapitre, vous pouvez voir que Jonas est descendu quatre fois:

1. Il est descendu à Jaffa (v.3)

2. Il est descendu à Tarsis (v.4)

3. Il est descendu dans la mer (v.15)

4. Il est descendu dans les entrailles du grand poisson (v.17) (ou chap.2:1 dans certaines versions)

 

Ce n’est pas une coïncidence. Cela nous rappelle ce qui arrive lorsque nous désobéissons à l’appel de Dieu. A chaque fois que vous fuyez loin de Dieu, vous ne progressez jamais, vous descendez toujours plus bas au niveau spirituel.

 

Pourquoi Jonas ne voulait-il pas aller à Ninive et pourquoi fuit-il? Il ne comprenait pas que Dieu puisse se préoccuper des gens de Ninive, il ne voulait pas qu’ils se repentent et il n’acceptait pas que Dieu puisse aimer des gens aussi méchants qui méritaient d’être jetés en enfer.

 

Le problème de Jonas, ce n’était pas Ninive, le problème de Jonas, c’était la grâce de Dieu.

 

5. Le chemin que Jonas a pris

 

Jonas va donc décider de fuir loin de Dieu. Il va se diriger vers Jaffa où en arrivant, il va trouver un bateau qui se rend exactement là où il veut aller: à Tarsis. Quel chanceux, n’est-ce pas là une coïncidence incroyable?

 

Frères et sœurs, lorsque que quelqu’un décide de désobéir à Dieu, non seulement il trouvera toujours un bateau pour l’amener à Tarsis, mais il trouvera toujours un navire qui a de la place pour prendre un passager en plus. Chers amis, lorsque nous décidons de fuir le Seigneur, Satan est heureux de nous fournir un moyen de fuir. Jonas a donc trouvé un navire et le moyen de payer son billet.

 

En réfléchissant à cela, j’ai pensé aux excuses que Jonas aurait pu donner pour fuir loin du Seigneur. Il aurait pu dire:

 

1. Il est possible que Dieu m’appelle aussi à Tarsis

2. Les gens ont eux aussi besoin du Seigneur à Tarsis

3. J’ai prié à ce sujet et je pense que c’est à Tarsis qu’est ma place

4. J’ai la paix dans mon cœur à propos de cette décision

5. Ce n’est sûrement pas le fruit du hasard que ce bateau soit là, ça doit être la volonté de Dieu que je le prenne

6. J’aime Ninive, mais je suis certain que je ne suis pas la bonne personne pour parler à ces gens

 

Frères et sœurs, nous pouvons toujours trouver une excuse à chaque fois que nous voulons désobéir au Seigneur. Il est facile de justifier nos mauvais choix en trouvant toutes sortes d’excuses et  nous  convaincre que nous accomplissons là la volonté de Dieu.

 

6. Quelle distance?

 

En réfléchissant à cette histoire de Jonas, une question me vient à l’esprit. Jusqu’où Dieu peut-il nous laisser aller dans le péché? Je ne pense pas que quelqu’un puisse connaître parfaitement la réponse, mais il semblerait que parfois Dieu n’intervienne pas toujours rapidement et qu’il puisse nous laisser aller très loin.

 

Pourquoi n’intervient-il pas plut tôt? Ma réponse, c’est qu’une partie de son jugement ne consiste pas toujours à nous arrêter. Dans le cas de Jonas, Dieu aurait pu faire en sorte que le navire se rende dans un autre port. Il aurait pu faire en sorte qu’il n’y ait pas de place à bord du bateau pour lui.

 

Parfois le jugement de Dieu consiste simplement à faire en sorte de nous laisser continuer à nous vautrer dans notre péché, afin que nous puissions un jour faire face aux conséquences de notre propre désobéissance. C’est là "la sévère miséricorde" de Dieu. Nous n’avons qu’à penser à Samson et à David.

 

Si nous baignons dans le péché et que Dieu n’intervient pas de façon drastique, nous pouvons nous inquiéter et nous demander si nous lui appartenons vraiment. En parlant de ceux qui n’appartiennent pas à Dieu, Paul dit: "Comme ils ont refusé de reconnaître Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence déréglée, pour qu’ils fassent ce qu’ils ne devraient pas faire" (Rom.1:28).

 

Lorsqu’une société décide qu’elle n’a pas besoin de Dieu, la plupart du temps, la réponse de Dieu n’est pas toujours de faire entendre le tonnerre et l’éclair. Dieu dit: "Je vous ai avertis à plusieurs reprises, si vous voulez sauter la clôture, si c’est vraiment ce que vous voulez, je ne vous en empêcherai pas et je ne vous arrêterai pas. Cependant, soyez certains, que ma patience a des limites."

 

Chers amis, lorsque nous pensons au début de la triste histoire de Jonas, souvenons-nous que nous pouvons courir et fuir loin de Dieu, mais que nous ne pouvons pas nous cacher de lui. Dieu était avec Jonas à chaque étape de son parcours, et bien que Jonas ait essayé de quitter le Seigneur, le Seigneur ne l'a jamais quitté.

 

Si Dieu ne nous aimait pas, il nous laisserait à tout jamais nous vautrer dans notre péché.

 

A première vue, il semblerait que Jonas s'en soit bien tiré. Il fuit loin de Dieu et maintenant il vogue allégrement sur un bateau vers Tarsis. Il est heureux de voir que son plan a fonctionné à la perfection. Il est tellement heureux qu’il est descendu au fond du navire pour se coucher et s'endormir profondément (v.5).  

 

Mais Dieu n'a pas encore dit son dernier mot. Nous verrons la prochaine fois que Dieu se prépare à intervenir dans la vie de Jonas, car il a tellement de choses à lui apprendre le concernant. 

 

Il y a au moins deux choses à retenir ici:

 

1. Quand il est contraire à la volonté de Dieu, chaque pas que nous faisons est un pas qui nous tire vers le bas

 

On n’a jamais vu quelqu’un qui désobéit à Dieu progresser dans sa foi. Au contraire, vous ne faites que descendre encore et toujours un peu plus bas. Descendre à Jaffa - descendre dans le bateau - descendre dans la mer - descendre dans le ventre du grand poisson.

 

Il est facile de descendre, facile de quitter le chemin étroit, facile de tomber dans le péché; mais le chemin du retour est souvent difficile et souvent très douloureux.

 

2. Satan peut utiliser les circonstances de la vie tout comme Dieu le fait lui aussi pour vous attirer à lui

 

Satan a ses navires et il a toujours de la place sur ses navires. Ses navires vont toujours là où nous voulons aller quand nous fuyons Dieu. Et à travers certaines circonstances, il peut faire paraître la désobéissance comme étant une occasion favorable à saisir.

 

Alors qu'il se prépare à faire une sieste, Jonas a pu penser que les choses allaient tellement bien pour lui que ça devait être la volonté de Dieu. Mais s'il pensait cela, il avait tort. Le Seigneur lui avait déjà fait clairement connaître sa volonté.

 

Frères et sœurs, aucune circonstance, nous paraissant favorable, ne peut venir de Dieu si elle vise à nous amener à désobéir à ce que Dieu dit clairement dans sa Parole. Et au plus profond de lui-même, Jonas connaissait la volonté de Dieu. Il voulait juste ne pas lui obéir.

 

Frères et sœurs, Dieu peut être à l’œuvre même au milieu de notre désobéissance pour nous amener ou nous ramener à lui. Parfois, il nous laisse descendre très loin de telle sorte que lorsque nous voyons finalement notre péché pour ce qu'il est, nous soyons prêts à retourner vers lui.

 

Entre temps, on peut penser que la désobéissance de Jonas n'a pas de mauvaises conséquences. Mais voilà, connaissant déjà la suite de l’histoire, nous pourrions dire à Jonas: "Jonas, profite du bon temps, il te reste peu de temps, car un grand poisson est en route pour venir te chercher." Ne nous y trompons pas, on ne se moque pas de Dieu. Jonas est sur le point de vivre des moments difficiles.

 

Souvent les gens pensent que si Dieu aime les pécheurs, il approuve par conséquent leurs péchés. Quelle erreur! Dieu est amour, mais il est capable d’aimer même celui qu’il désapprouve.

 

Le directeur d’un centre de rééducation, réputé pour son succès dans la transformation de jeunes délinquants en honorables citoyens, a dit un jour à l’un de ses résidents: "Jean, nous t’aimons, mais nous n’aimons pas ce que tu fais." Par cette seule phrase, cet homme révélait le secret de sa réussite: savoir différencier le péché du pécheur. Dieu aime le pécheur mais il hait le péché.

 

Dieu nous aime, voilà le message central non seulement de ce livre mais de toute la Bible. L’homme a été créé pour vivre en communion avec Dieu. Son besoin le plus grand, c’est celui d’être aimé.

 

Dieu se révèle dans les Evangiles comme un Dieu qui aime sa créature. Il est plein de compassion et de miséricorde. Il s’intéresse à nous. Il veut nous aider, nous consoler, nous pardonner et nous sauver. Il désire non seulement vivre une relation avec nous, mais il veut nous transmettre sa joie, sa paix, et son amour.

 

Nous avons du prix à ses yeux. Il a dit à Esaïe: "Ne crains pas, je suis ton Dieu, c’est moi qui t’ai choisi, appelé par ton nom. Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. Ne crains pas car je suis avec toi" (Es.43:4). Son grand amour pour nous est à l’origine de son sacrifice à la croix.

 

Frères et sœurs, Jésus n’est pas mort à la croix pour que Dieu nous aime, mais il est mort à la croix parce que Dieu nous aime. Seul Dieu peut étancher la soif intense d’amour qu’il a lui-même mise dans notre cœur. Nous ne pouvons donc pas nous attendre à grandir et à nous épanouir en Christ si nous ne croyons pas que Dieu nous aime.

 

C’est pourquoi, ne permettons jamais à nos sentiments instables et capricieux de nous faire douter de cette glorieuse vérité de la Parole de Dieu. Nous verrons la prochaine fois que Jonas s’apprête à réaliser, lui aussi, cette vérité.