LA FAMILLE DE DIEU (Phi.1:1-5)

(Prêché à Glain,  Dimanche le 5 juin 2016)

DEUXIEME PARTIE

Une famille décida d’aller au cinéma. En entrant, un des garçons s’arrêta au restaurant pour acheter du pop-corn et une boisson. Au moment où il entra dans la salle de projection, les lumières étaient déjà éteintes. La salle étant  remplie de monde, il ne trouvait pas  sa famille. Il arpenta les allées dans la quasi-obscurité, scrutant chaque rangée. Enfin, en désespoir de cause, il s’arrêta et il cria: “Y a-t-il ici quelqu'un qui me reconnaît ici?”

Même si cette salle est bien éclairée ce matin, il peut y avoir des gens qui viennent dans cette Eglise et qui, comme ce jeune homme, peuvent se sentir perdus, déconnectés de tout le monde, criant au fond d’eux-mêmes: “Y a-t-il quelqu’un qui me reconnaît ici?” parce qu’ils ont envie de vivre une vraie communion chrétienne. Bien que l'Eglise locale doive être l’endroit où vous devriez trouver une véritable communion en Christ, trop souvent, cette communion fait défaut.

Il y a plusieurs années, alors que j’étais en vacances, je me suis rendu dans une église pour assister au culte du dimanche matin. Il aurait dû être évident pour les habitués de voir que j’étais un visiteur. Et pourtant, même si je suis arrivé avant le début du culte et que j’avais pris place, personne n’est venu me trouver pour me saluer ou me parler, et il en fut de même lorsque le culte fut terminé. Cela ne vous dispose pas à revenir une deuxième fois dans cet endroit. 

L’Eglise locale n’est pas supposée ressembler à un théâtre où vous entrez, où vous prenez un siège à côté de quelqu’un avec qui vous n’établissez aucun contact, où vous analysez la qualité du spectacle pour ensuite quitter les lieux.

Une partie de notre problème réside dans le fait que plusieurs en sont venus à voir l’Eglise comme étant un bâtiment où vous allez assister à un service religieux. Nous ne retrouvons pas cette façon de penser dans le Nouveau Testament qui présente clairement l’Eglise comme étant la famille de Dieu, un corps vivant dont les membres de cette famille sont unis ensemble dans leur union avec Christ qui en est la tête.

Imaginez, limiter l’Eglise  à n’être qu’un bâtiment, non seulement ce n’est pas biblique, mais cela laisse penser que le pasteur et quelques membres dirigent l’Eglise, et que le reste des gens viennent juste pour écouter un sermon et retourner ensuite à la maison comme si de rien n’était.

Mais la Bible dit clairement que tous les membres sont “prêtres” dans l’Eglise et qu’ils ont donc une fonction vitale à remplir. Si tous ceux qui sont nés de nouveau se voyaient eux-mêmes comme étant des prêtres dans l’Eglise, ils serviraient Christ en tendant la main aux autres avec amour, et personne ne se demanderait s’il est appelé à servir dans l’Eglise ou  s’il est accepté ou pas.

Dans la première partie de ce message, nous avons vu que c’est de façon surnaturelle que Jésus bâtit l’Eglise (Mat.16:18), sous la direction et par la puissance du Saint-Esprit (Actes 16). J’aimerais regarder avec vous ce matin un deuxième point : Que signifie la vraie communion chrétienne?

II- LA VRAIE COMMUNION SIGNIFIE QUE LES MEMBRES DE LA FAMILLE VIVENT DES CHOSES ENSEMBLE (Phi.1:3-5)

Lorsque nous examinons notre texte, il est évident que l’apôtre Paul avait une relation très étroite avec cette Eglise. Ce n’était pas quelque chose de superficiel, où les gens se rencontraient pour parler de sport, de la température ou de politique. Même si Paul était séparé d’eux parce qu’il était en prison, son coeur restait attaché à ces chrétiens qu’il avait fréquentés dans le passé et qui venaient de milieux tellement différents. Ils vivaient ensemble une véritable communion dans le Seigneur.

Il y a quatre choses que Paul met en valeur dans ce passage qui constituent une véritable communion fraternelle:

2.1) Une véritable communion signifie prier les uns pour les autres (1:3-5)

Même si Paul était en prison et qu’il ne pouvait être avec les Philippiens, ses chaînes ne pouvaient pas l’empêcher de penser à eux et de prier pour eux. A chaque fois qu’il pensait à eux, son coeur débordait de joie, et il remerciait Dieu en pensant à la façon dont Dieu travaillait parmi eux. Et ces pensées finissaient par devenir fréquemment des prières pour eux.

Notre souvenir concernant d’autres chrétiens ne devrait pas se limiter à ressentir de profonds sentiments pour eux, mais à prier pour eux. Le prophète Samuel dira, en parlant des membres du peuple de Dieu, dans 1 Samuel 12:23: “Je me garderai bien de pécher contre le Seigneur en cessant de prier pour vous.”  Prier pour nos frères et soeurs constitue une preuve d’amour pour  eux.

Dans Ephésiens 6:18-20, l’apôtre Paul nous invite “à prier en toute occasion en étant guidés par l’Esprit... en étant vigilants et continuellement fidèles”. Il dit: “Priez pour tous les membres du peuple de Dieu.” Dans 1 Thessaloniciens 5:17-18, il nous dit de “prier sans cesse et de remercier Dieu en toutes circonstances”. Dans Romains 12:12, il nous demande de “prier avec fidélité”.

Paul n’est pas en train de dire dans ces passages que nous devons quitter notre travail et passer la journée à prier. Le mot qui traduit “sans cesse” en grec était utilisé pour quelqu’un qui avait une toux sèche, c’est-à-dire une toux qui revient toujours après de brefs intervalles. De même, nous sommes invités à prier à des intervalles réguliers, à avoir une conversation à des intervalles différents avec le Seigneur, et le sujet qui devrait apparaître le plus souvent dans nos prières devrait être celui des frères et soeurs en Christ et leur marche avec Dieu. 

C’est la prière que Paul fait au chapitre 1:9-11: “Voici la prière que j’adresse pour vous: je demande que votre amour grandisse de plus en plus, qu’il soit enrichi de vraie connaissance et de compréhension parfaite, pour que vous soyez capables de choisir ce qui est bien. Ainsi, vous serez purs et l’on ne pourra rien vous reprocher au jour de Christ. Votre vie sera remplie des actions justes que produit Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu.” 

Parfois vous pouvez vous demander pourquoi vous avez besoin de prier, puisque Dieu sait toutes choses d’avance et que de toute façon c’est sa volonté qui va s’accomplir.  Alors à quoi sert-il de prier? Frères et soeurs, les prières des enfants de Dieu font partie de la méthode de Dieu pour que sa volonté s’accomplisse, et il utilise non seulement la prière pour changer le coeur de celui qui prie, mais pour agir dans le coeur des autres.

Lorsque vous apportez vos requêtes devant Dieu, vos motifs pour lesquels vous priez sont exposés. Vous réalisez rapidement que vous ne pouvez pas présenter honnêtement certaines requêtes devant Dieu, parce que vos pensées concernant un frère ou une soeur ne lui plaisent pas. Si vous venez devant Dieu et que vous êtes porté à vous plaindre de quelqu’un, Dieu va vous demander: “Est-ce vraiment ce que tu veux qui arrive à ce frère ou à cette soeur en Christ?”

Si vous avez des problèmes avec un frère, que ce soit votre conjoint ou un membre de votre famille, priez souvent pour cette personne. Il est difficile de rester en colère contre quelqu’un pour qui vous priez chaque jour. Je pense que quatre-vingt-dix pour cent  de toutes les divisions qui existent entre les chrétiens dans ce monde disparaîtraient complètement si les chrétiens apprenaient à prier les uns les autres de façon spécifique et constante.

2.2) Une véritable communion signifie servir Dieu ensemble (1:4,5 et 7)

“Toutes les fois que je prie pour vous, je le fais avec joie, à cause de la façon dont vous m’avez aidé à répandre l’Evangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant... Je vous porte en effet dans mon coeur, car vous avez tous eu part à la faveur que Dieu m’a accordée... de défendre et d’établir fermement la Bonne nouvelle.”

Les Philippiens avait rejoint Paul dans la cause de l’Evangile. Ils étaient actifs en servant le Seigneur. Le concept d’être un membre inactif d’une Eglise, qui se contenterait simplement d’assister au service religieux le dimanche, aurait été une aberration pour ces chrétiens, et ce, à juste titre.

Jésus n’a jamais sauvé quelqu’un afin qu’il puisse simplement s’ajouter à la liste des membres d’une Eglise pour obliger ensuite les membres de cette Eglise à faire quelque chose pour lui. Jésus n’a jamais sauvé quelqu’un afin qu’il puisse vivre une vie plus calme et plus heureuse, centrée sur lui-même comme c’était le cas avant qu’il connaisse le Seigneur Jésus.

Chaque chrétien est sauvé pour servir Dieu.  Paul dit au verset 29: “Dieu vous a accordé la grâce de servir le Christ, non seulement en croyant en lui, mais encore en souffrant pour lui.” C’est un cadeau que Dieu fait à ses enfants de souffrir pour l’Evangile.

L’Eglise  de  Jésus-Christ  est engagée dans un combat mortel pour lesalut des âmes. Non seulement la vérité de l’Evangile est attaquée de l’extérieur mais aussi de l’intérieur. Elle doit donc être défendue. Il y en a plusieurs qui disent aujourd’hui que nous ne devons jamais être négatifs dans notre enseignement, et que nous devons mettre uniquement l’accent sur l’amour que nous devons avoir les uns pour les autres.

Ceux qui dénoncent les hérésies sont étiquetés comme manquant d’amour et ne cherchant qu’à diviser. Bien-aimés, l’apôtre Paul a passé beaucoup de temps dans ses lettres à défendre l’Evangile contre les faux enseignants dans l’Eglise. Il en fut de même pour l’apôtre Jean, Pierre et Jude. Ainsi doit-il en être de même pour nous, si nous voulons être fidèles à Christ.  Défendre l’Evangile, c’est mettre l’accent sur la difficile tâche de confronter l’erreur.

Si nous sommes appelés à confronter les faux enseignants de l’Evangile, nous avons aussi besoin de faire connaître le véritable message de l’Evangile, et ce que cela implique dans la vie de tous les jours pour ceux qui se disent chrétiens de vivre selon les principes de l’Evangile, c’est-à-dire “lorsque le témoignage rendu au Christ a été fermement établi parmi eux” (1Cor.1:6).

La proclamation de l’Evangile est aussi un véritable champ de bataille. L’ennemi déteste quand la vérité de Dieu est présentée d’une manière claire et pratique, parce que les chrétiens commencent à renoncer à leur péché et à vivre une vie sanctifiée. Cela provoque des étincelles et de la controverse.

Le Seigneur nous a sauvés pour servir, et le servir, lui, n’est pas toujours facile ou exempt de conflits. Chaque chrétien a donc un rôle à jouer en servant dans l’armée de Christ. La véritable communion signifie prier et servir le Seigneur ensemble.

Nous qui sommes nés de nouveau, nous avons en commun non seulement le même Seigneur, mais nous avons un même amour qui tire son origine de celui qui est notre Sauveur. Il nous aime et nous l’aimons,  ainsi donc, nous nous aimons les uns les autres.

Ceux qui ont déjà joué au basket-ball ou au football savent de quoi je vais parler. Vous faites partie d’une équipe sportive, vous jouez un match contre une autre équipe et vous savez que vous devez fonctionner en équipe si vous voulez remporter la victoire. Tout au long de la partie, vous allez recevoir des coups de la part des joueurs de l’équipe adverse, et ce, dans le but de vous affaiblir afin de minimiser votre influence sur le terrain. Ne laissez personne vous dire que c’est agréable et facile de jouer au football ou au basket-ball et qu’il n’y a pas de contact. Je parle ici des ecchymoses et des muscles qui font souffrir suite aux coups reçus.

Mais les joueurs trouvent un certain plaisir à jouer, sinon ils ne joueraient pas, et ils se donnent à cent pour cent parce qu’ils visent rien de moins que de remporter la victoire. Ils entendent même les supporteurs les encourager et leur donner des conseils, mais ils ne portent pas attention à ce qu’ils disent parce qu’une stratégie a déjà été mise en place par l’entraîneur.

La partie se termine, leur équipe a gagné et les supporteurs dans les estrades sont tous excités. Ils applaudissent en criant de joie, puis ils s’embrassent, se serrent dans les bras en dansant sur place.

Entre temps, dans la chambre des joueurs, il y a une quinzaine de joueurs qui célèbrent  leur victoire en se remémorant de quelle façon ils ont su vaincre l’adversaire. Ils sont heureux parce que leur équipe a gagné. Etes-vous déjà entré dans une chambre de joueurs après une partie? Vous sentez l’odeur du combat qui vient d’être mené sur le terrain. Leurs uniformes sont sur le sol complètement détrempés.

Chers amis, j’aimerais vous dire qu’il n’y a aucun spectateur qui peut ressentir ou imaginer la sorte de communion que les joueurs ont eue ensemble sur le terrain et dans la chambre.

Combien viennent à l’Eglise en tant que spectateurs? Ils entendent un sermon puis ils retournent à la maison, heureux d’avoir été témoins d’un beau culte. Vous prenez maintenant deux personnes dans cette même Eglise qui sortent rencontrer les gens à l’extérieur pour leur parler de l’Evangile. Puis, ils ont ensuite la joie de voir quelqu’un recevoir Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. Ils sont heureux parce qu’ils ont mis en pratique la stratégie du Maître et cela a réussi. Ils vivent quelque chose que tout spectateur dans l’Eglise ne peut comprendre. Est-ce que vous savez cela?

Paul dit aux versets 4 et 5:  “Je rends grâces à mon Dieu... au sujet de la part que vous prenez à l'Évangile.” Il parle non seulement de la formation de cette Eglise, mais il parle aussi de la relation que doivent avoir ensemble les membres de la famille de Dieu. Chers amis, c’est ce qu’on appelle la communion qu’il y a à servir.  Non seulement il y a cette communion qu’on retrouve à servir, mais troisièmement:

2.3) Une véritable communion signifie participer ensemble à la même grâce de Dieu (v.7)

Paul a vu les Philippiens comme étant des participants à la même grâce que lui (V.7).  C’est-à-dire qu’ils ont eu part à la même faveur que Dieu lui a accordée.

Tout comme Paul qui avait persécuté  l’Eglise en son temps et dont il avait eu part à la grâce de Dieu qui a été manifestée à la croix, ainsi en était-il des Philippiens et ainsi en est-il de tous ceux qui ont rencontré Christ. Tout chrétien né de nouveau est un participant à la grâce de Dieu. Plus je grandis en Christ, plus je réalise jusqu’à quel point Dieu est un Dieu gracieux et combien je dois rencontrer Christ chaque jour dans la Parole.

Ce qui va m’amener à réaliser tôt ou tard que si j’ai eu besoin de la grâce de Dieu pour être sauvé, que si j’ai besoin de la grâce de Dieu pour progresser chaque jour, les frères et soeurs en Christ avec qui je suis appelé à servir Dieu ont besoin que je leur fasse grâce moi aussi.

Lorsque nous nous voyons avec les autres chrétiens comme étant des participants de la grâce de Dieu, cela nous rend humbles et nous permet de voir les autres comme n'étant ni supérieurs, ni inférieurs, mais comme étant tous au même niveau que nous. Paul aurait pu se voir comme étant le plus grand apôtre des gentils et croire que si les Philippiens connaissaient Jésus, c’était grâce à lui. Imaginez l’apôtre Paul dire aux Philippiens: “N’oubliez jamais où vous seriez aujourd’hui, si je n’étais pas venu à Philippes et si je ne vous avais pas annoncé l’Evangile. Et surtout, n’oubliez pas non plus jusqu’à quel point j’ai souffert  pour vous à travers l’oeuvre que j’ai accomplie ici à Philippes.”

Frères et soeurs, il est intéressant de  retracer chronologiquement comment Paul fait référence à sa propre personne dans trois de ses lettres. Dans 1 Corinthiens 15:9, il dit: “Je suis en effet le moindre des apôtres.”  Plus tard dans Ephésiens 3:8, il dit: “Je suis le moindre de tous les membres du peuple de Dieu.” Et finalement dans 1Timothée 1:15, il dit de lui-même : "Je suis le pire des pécheurs.”

J’ai travaillé avec des chrétiens dont la compagnie était franchement difficile à apprécier. Il est facile d’adopter un esprit de jugement et de manifester beaucoup d’impatience envers une personne avec qui vous devez travailler parce qu’elle est tellement difficile à supporter, au point où cela rend la communion plutôt très tendue. 

J’ai connu une soeur qui avait tendance à être agressive et insensible aux problèmes des gens. Un jour, je lui ai demandé de me partager comment elle avait rencontré le Seigneur. Elle m’a raconté que pendant son enfance, son père avait abusé d’elle et qu’il avait ensuite abandonné la famille. Les beaux-pères qu’elle avait connus par la suite avaient tous abusé d’elle. Elle a finalement fui la maison avec son petit ami afin d’échapper à d’autres abus. Plus tard, elle rencontra Jésus-Christ. Après avoir entendu son histoire, mon attitude changea envers elle. J’ai réalisé qu’elle était une participante de la grâce de Dieu avec moi.

Evidemment que la grâce ne signifie pas que nous tolérons le péché et que nous excusons ceux qui vivent de façon indisciplinée, mais nous avons besoin parfois de confronter les gens. Nous avons besoin d’aider certains à faire face à leurs responsabilités et à faire les bons choix, pour surmonter leurs fautes et vivre comme le Seigneur le demande.

Mais si nous nous souvenons que nous sommes tous des participants de la grâce d’un Dieu qui ne nous doit rien, nous donnerons à tous et chacun le temps de progresser dans leur foi et dans leur connaissance de la personne de Jésus-Christ. Nous serons plus patients et plus indulgents les uns vis-à-vis des autres. La vraie communion chrétienne consiste à partager ensemble en nous rappelant la grâce que nous avons reçue de Dieu.

Nous trouvons une véritable communion à prier les uns pour les autres, nous trouvons une véritable communion à servir ensemble le même Seigneur, nous trouvons une véritable communion à participer à la même grâce, et finalement nous trouvons une véritable communion dans la souffrance.

2.4)  Une véritable communion c'est la communion dans la souffrance (Phi.3:10)

Regardez ce que Paul dit au chapitre 3:10: “Tout ce que je désire, c’est de connaître Christ, d’avoir part à ses souffrances et d’être rendu semblable à lui dans sa mort.”  Encore une fois, deux personnes qui ont partagé l’Evangile ensemble sont comme ça. Deux personnes qui prient ensemble sont aussi comme ça. Deux personnes qui se blessent en même temps sont aussi comme ça.

Trouvez quelqu’un qui souffre et montrez-lui de la compassion. Visitez quelqu’un à l’hôpital et priez pour lui.  Allez voir quelqu’un qui vient de perdre son conjoint et manifestez-lui l’amour que vous avez reçu de Jésus.

Chers amis, il y a un lien qui est indissociable de tous ceux qui se disent chrétiens nés de nouveau et c’est celui de la communion fraternelle. Nous avons quelque chose en commun qui est différent de tout ce que nous pouvons trouver dans le monde, et c’est ce qui rend une Eglise si merveilleuse.

Nous avons parlé la dernière fois de la formation surnaturelle de la famille de Dieu, nous venons de parler ce matin de la communion si agréable qu’ont les membres de la famille de Dieu, prenons maintenant quelques instants pour parler du :

III- FUTUR ASSURÉ A CEUX QUI APPARTIENNENT A CETTE FAMILLE (Phi.1:6)

Regardez ce que Paul dit au chapitre 1:6: “Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ.”

Est-ce que vous savez pourquoi nous avons un futur aussi merveilleux? Je vais vous dire pourquoi. Parce que nous avons eu un merveilleux commencement. Jésus l’a commencé et Jésus va terminer ce qu’il a commencé. Avez-vous déjà commencé quelque chose que vous n’avez pas pu finir dans votre vie? Cela m’est déjà arrivé. Il y a plusieurs choses que j’ai commencées dans ma vie et que je n’ai pas pu terminer, mais Jésus n’a jamais commencé quelque chose qu’il n’a jamais pu finir.

Il a dit: “Je bâtirai mon Eglise et la mort elle-même ne pourra rien contre elle” (Mat.16:18). En parlant de l’Eglise de Philippes, Paul a dit: “Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ” (Phi.1:6).  Et c’est ce que Jésus continue à faire dans nos vies de tous les jours afin de nous amener à lui ressembler (Rom.8:29).

Je suis né d’en haut et il n’y a rien que l’enfer puisse faire pour arrêter cela, parce que depuis ma rencontre avec Jésus-Christ, je suis prédestiné à partager la gloire de Dieu. Dans Matthieu 13:43 Jésus dit: “Les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.” Voilà ce qui m’attend et voilà ce qui vous attend.

Pourquoi certains commencent-ils et abandonnent-ils? Parce qu’ils l’ont fait par leurs propres forces. Ils ont oublié cette parole de Jésus qui a dit: “Sans moi vous ne pouvez rien faire” (Jn.15:5).  Ils ont commencé par leurs propres forces et ils n’ont pu finir ce qu’ils avaient commencé. Dans le passé, j’ai commencé beaucoup de choses que je n’ai pas pu finir. Chers amis, lorsque vous avez vécu cette expérience de la nouvelle naissance, lorsque vous êtes nés d’en haut, vous êtes liés avec Jésus et l’enfer ne peut rien faire parce que vous faites partie de la famille de Dieu et que Jésus en est la tête.

Vous est-il arrivé à un moment donné de vous dire que vous étiez un pécheur, que vous aviez fait des choses qui étaient mal? Non! Et ce, jusqu’au jour où vous avez entendu l’Evangile, et alors, le Saint-Esprit vous a convaincu de péché. Non seulement vous a-t-il convaincu de péché mais il vous a amené à vous repentir et à vous convertir (Ac.3:19).

Il est celui qui a commencé cette oeuvre en vous et il est celui qui va la terminer. C’est la formation surnaturelle de l’Eglise. J’entends des gens dire: “L’Eglise ne vit pas comme le monde.” C’est vrai, ils ont raison de dire cela. Jésus n’a pas appelé son Eglise à vivre hors du monde, il l’a  envoyée dans  le monde (Jn.17), et bientôt il va venir l’enlever de ce monde. C’est  sûr et certain, et c’est sur le point d’arriver. Chers amis, Jésus revient bientôt, et nous  savons tous que ce moment où il va venir chercher son épouse pour la ramener à la maison est très proche.

Je suis tellement heureux de faire partie de la famille de Dieu, mais je suis fatigué d’entendre les gens critiquer l’Eglise et parler de tous les hypocrites qui se trouvent dans l’Eglise. Frères et soeurs, vous ne pouvez pas être un pasteur sans savoir qu’il y a des hypocrites dans l’Eglise. Certains me disent: “Pasteur, savez-vous qu’il y a des hypocrites dans l’Eglise?” Oh vraiment! Chers amis, un des douze apôtres était un hypocrite. Je vais vous dire autre chose : le vieux navire du Seigneur ne va pas sombrer simplement parce qu’il y a quelques mauvais marins à son bord.

Il m’est arrivé une fois d’acheter une douzaine d’oeufs, et un des douze était un hypocrite. Un des douze oeufs était pourri, tout comme un des douze apôtres était pourri. Certains avocats sont des escrocs, certains docteurs sont des charlatans et certains billets de banque sont des faux.

Pourtant, vous continuez à demander l’aide d’un avocat pour régler un litige important, vous continuez à consulter un médecin quand vous êtes malade, et vous ne vous êtes pas encore débarrassé de votre argent. Pourquoi? Parce que c’est l’hypocrite qui confirme la validité de ce qui est vrai. Les hommes ne font pas des copies des papiers d’emballage de bonbons, ils font des copies des billets de cinquante euros. Chaque faux chrétien met en lumière la validité, la réelle valeur de celui qui est un authentique chrétien.

Je suis fier d’être un membre à part entière de l’Eglise de Jésus-Christ et j’aimerais vous rappeler que le plan de Dieu pour tous les êtres humains, ce que Dieu désire par-dessus tout, c’est que tous parviennent au salut et qu’ils soient ainsi épargnés du jugement à venir. Ce que Dieu veut, c’est que ceux qui se disent chrétiens fréquentent une Eglise où l’Evangile est prêché et où ils sont heureux de chanter: “Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu.”