PRENDS COURAGE, DIEU T'APPELLE (Marc 10:46-53)

(Prêché à Glain, le 05 août 2018 par Daniel Finet) (Retranscrit par DF/mfd)

 

Ouvrons la Parole de Dieu. Nous lirons, dans l'Evangile de Marc, la rencontre de Jésus et d'un aveugle du nom de Bartimée.

 

"Ils arrivèrent à Jéricho. Lorsque Jésus sortit de la ville, avec ses disciples et une assez grande foule, Bartimée, le fils aveugle de Timée, était assis en train de mendier au bord du chemin. Il entendit que c'était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier; Fils de David, Jésus aie pitié de moi! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire; mais il criait beaucoup plus fort; Fils de David, aie pitié de moi! Jésus s'arrêta, et dit : Appelez-le. Ils appelèrent l'aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t'appelle. L'aveugle jeta son manteau, et, se levant d'un bond, vint vers Jésus. Jésus prit la parole et lui dit : Que veux-tu que je fasse pour toi? Rabbouni, mon maître, lui répondit l'aveugle, que je retrouve la vue. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin" (Mc.10:46-53).

 

Dans ce message, je m'appuierai uniquement sur un verset de ce passage : "Jésus s’arrêta, et dit: Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t’appelle" (Mc.10:49).

 

Remarquons que les premières paroles, adressées à l'aveugle Bartimée par les disciples, sont: "Prends courage."

 

I- POURQUOI PRENDRE COURAGE?

 

Pour répondre à cette question, je raconterai dans quelle situation, dans quel contexte, cette parole a été dite.

 

Jésus-Christ et ses disciples quittent la Galilée et se dirigent vers la Judée. En chemin, Jésus enseigne la foule qui le suit, parmi laquelle se trouvent les pharisiens, les religieux, des docteurs de la loi. Que font-ils? Au lieu de l'écouter, lui, la Parole de Dieu faite chair, ils essaient de trouver, par leurs questions, des sujets d'accusation contre lui. Mais le Seigneur Jésus-Christ ne se laisse pas déstabiliser, il leur répond par la Parole de Dieu (Mc.10:1-12).

 

Il faut du courage pour répondre à l'appel du Seigneur Jésus-Christ qui dérange les habitudes. Il faut du courage pour se lever au milieu de l'opposition, pour aller à contre-courant au milieu des critiques des religieux légalistes.

 

Le Seigneur Jésus poursuit sa route vers Jérusalem. Des mamans amènent leurs enfants pour que Jésus-Christ les bénisse. Elles rencontrent de l'opposition, non pas venant de la foule, mais venant des disciples. Jésus-Christ doit reprendre ces derniers, et il présente les enfants comme des exemples de foi : "Laissez venir à moi les petits enfants" (Mc.10:13-16). Nous sommes vraiment dans une situation d'opposition.

 

Il faut du courage quand ceux qui se revendiquent du nom de chrétiens, d'enfants de Dieu, ne veulent pas être dérangés.

 

Un peu plus loin, Jésus rencontre un jeune homme riche qui lui pose une question intéressante : "Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?" Jésus va lui donner des conseils, mais les conseils du Seigneur Jésus-Christ ne sont d'aucune utilité, ce jeune s'en va tout triste. Il préfère vivre sa religion sans vie, plutôt que suivre Jésus-Christ, l'écouter, lui obéir et recevoir la vie éternelle. Pour ce jeune homme riche, il est impossible de servir deux maîtres, à la fois Dieu et Mammon, le dieu de l'argent, il doit choisir! (Mc.10:17-27).

 

Il faut du courage pour abandonner ce qui est un frein, un obstacle, pour détrôner le dieu de l'argent et laisser le trône à Jésus-Christ.

 

Jésus-Christ continue son chemin vers Jérusalem. Il parle de son humiliation, des crachats, des coups de fouet qu'il va recevoir; il parle de sa mort en vue de notre salut, de notre paix avec Dieu et il parle de sa résurrection.

 

Et voilà qu'il y a des querelles au sein des disciples, il y a de l'indignation, parce que deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, demandent à Jésus une place privilégiée auprès de Lui dans la gloire, l'un à sa gauche et l'autre à sa droite. Cela amène donc querelles et indignation (Mc.10:32-45).

 

Il faut du courage pour suivre le chemin de l'humilité, pour comprendre que la souffrance précède la gloire, qu'il faut s'abaisser, se rendre serviteurs, pour que Dieu lui-même nous élève.

 

Partout autour d'eux, il y a de l'opposition, des querelles, et on peut comprendre ainsi les paroles des disciples à Bartimée : "Prends courage, mon garçon, n'aie pas peur; ne regarde pas à toi-même, ni aux autres ni aux situations extérieures que tu vois et qui sont peu encourageantes. Toi Bartimée, l'aveugle, regarde l'invisible, lève-toi, avance vers Jésus, il t'appelle!"

 

II- IL Y A UN APPEL DE DIEU SUR NOS VIES

 

Il y a l'appel de Dieu sur ta vie, sur la mienne et sur la vie de chacun. Quelle que soit ta situation sociale, quelle que soit ta nationalité, quelle que soit ta couleur de peau, Dieu t'appelle. Et nous l'avons lu pour Bartimée : "Prends courage, lève-toi, Jésus t'appelle."

 

Paul, dans une lettre adressée à l'église de Rome, dira : "Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, appelé à être mis à part pour proclamer l'Evangile..." (Rom.1:1). Dans l'épître aux Galates il ajoute : " Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère…" (Gal.1:15).

 

Ainsi donc, "nous sommes appelés à servir Dieu, appelés à son salut" (Es.42:6). Nous sommes appelés à nous repentir, appelés à recevoir le don de la vie éternelle en Jésus-Christ. Et, soulignons-le, Jésus-Christ n'est pas venu pour appeler des justes, mais il est venu appeler des pécheurs, ceux qui ont besoin de passer par la repentance : "Je ne suis pas venu appeler des justes à la repentance, mais des pécheurs" (Lc. 5:32).

 

III- A QUOI SOMMES-NOUS APPELES ?

 

En plus de l'appel au salut donné par pure grâce, savez-vous à quoi vous êtes aussi appelés?

 

Voyons ensemble à quoi nous sommes appelés. La liste de ces appels n'est pas exhaustive. Libre à chacun d'en découvrir d'autres dans la Parole de Dieu.

 

1- Appelés des ténèbres à la lumière

 

Nous sommes appelés à passer des ténèbres à la merveilleuse lumière de Jésus-Christ. Nous lisons dans la première épître de Pierre : "Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière..." (1Pi.2:9).

 

"Pour annoncer les vertus..." Connaissez-vous les vertus de celui qui vous a sauvés, celui qui vous a appelés à passer de la situation de perdus à la situation de sauvés par pure grâce, non pas par vos œuvres, mais par son sang qu'il a versé sur la croix du Calvaire?

 

Ceci est le premier point: il faut naître de nouveau.

 

Pour annoncer les vertus, pour raconter les perfections de Christ, il faut naître de nouveau, naître d'en haut, de l'Esprit Saint. C'est le Seigneur Jésus qui nous appelle à passer par la croix du Calvaire, afin que nous comprenions la grâce de Dieu révélée en Jésus-Christ, afin que nous puissions l'annoncer au sein de l'église pendant le temps de louanges, mais aussi au monde extérieur. Etre des témoins de la grâce de Dieu!

 

2- Appelés à la liberté des enfants de Dieu

 

"Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres" (Gal.5:13).

 

Christ parle au travers de la bouche de l'apôtre Paul, mais aussi dans l'Evangile de Jean. Jean dit que Christ nous affranchit et nous rend libres : "Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres" (Jn.8:36).

 

Christ parle de la liberté spirituelle. Nous sommes charnels, notre ego veut prendre le dessus, mais Christ nous appelle à la liberté. Nous n'avons plus besoin d'amener un mouton et de l'égorger pour entrer dans la présence de Dieu, de cela nous sommes libres. Nous sommes sauvés par pure grâce, le sang de Jésus-Christ a coulé une fois pour toutes à la croix du Calvaire.

 

Nous sommes libres, mais la liberté ne nous engage pas à pécher contre Dieu. La liberté spirituelle n'admet pas le péché. Le choix doit toujours être le suivant : rendre gloire à celui qui nous a rachetés par son sang précieux.

 

L'apôtre Paul disait: "Tout m'est permis mais tout n'édifie pas" (1Cor.10:23). Ne faisons pas, de l'appel de Dieu à être libres, un prétexte pour nous permettre de tout faire dans la vie.

 

3- Appelés à la communion de son Fils bien-aimé

 

"Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur" (1Cor.1:9).

 

Dans ce texte, Paul nous parle d'une pleine confiance en Jésus-Christ, dans le Seigneur. Il dit que celui qui nous a appelés va affermir nos pas, il garde le bon dépôt, il désire que nous soyons irréprochables le jour où Jésus reviendra. En attendant, sur cette terre, il désire, par son Esprit, nous rendre constamment semblables à la personne de son Fils bien-aimé. Mais pour cela, il faut que nous soyons des sarments attachés au cep, Jésus, et ainsi porter du bon fruit. C'est quelque chose de vital pour notre vie ici-bas.

 

4- Appelés à le servir  

 

Nous sommes appelés à le servir, non pas avec un zèle amer, mais avec un zèle joyeux.

 

Il nous a appelés, nous qui étions comme les pierres dans la carrière de ce monde, des pierres mortes. Il a fait de nous des pierres vivantes. Et nous sommes appelés à nous édifier les uns les autres, pour que dans la maison spirituelle que nous formons, Dieu se plaise à nous rencontrer, puisque nous nous rassemblons dans la communion autour du Seigneur Jésus.

 

S'il y a des brèches (des fissures, des trous) dans cette maison spirituelle, nous sommes appelés à nous tenir à la brèche pour intercéder, comme nous le dit le prophète Ezéchiel : "Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n'en trouve point, dit le Seigneur, l'Eternel" (Ez.22:30).

 

Qui parmi nous, dans le service pour l'église locale, quand elle subit l'adversité, dit: "Moi, Seigneur, je me tiens à la brèche et j'intercède pour l'église"? Heureusement que nous avons un intercesseur, à la fois en nous, le Saint-Esprit, et un intercesseur au ciel, notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Dans le livre du prophète Néhémie, aux chapitres 2 et 3, nous pouvons lire de quelle manière le service était joyeux chez chacun de ceux qui furent appelés à reconstruire la muraille. Réalisons que celui qui nous appelle est fidèle et que c'est lui qui accomplira son œuvre par nous. Le tout est de lui faire confiance, il ne se trompe pas. Quand il demande, il donne.

 

5- Appelés à la paix et à l’unité

 

Il nous appelle à la paix entre nous, il nous appelle à nous pardonner réciproquement, il nous appelle à l'unité. C'est la prière sacerdotale du Seigneur Jésus: "Qu'ils soient un, Père, comme nous sommes un" (Jn.17:22).

 

"Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment" (1Cor.1:10).

 

Ce sentiment d'humilité nous permet de considérer notre frère, notre sœur, comme plus excellents que nous-mêmes. Ainsi nous favoriserons une belle et bonne relation fraternelle. Ah qu'il est doux et qu'il est agréable que des frères soient unis. Marchons avec un cœur droit!

 

"Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants" (Col.3:15).

 

Mes décisions, les décisions de chacun, amènent-elles la paix dans l'église? Quand j'ai pris une décision, cette paix règne-t-elle en moi, ou suis-je troublé? En ai-je des remords, des regrets?

 

Dans l'épître aux Ephésiens, l'apôtre Paul exhorte à nouveau. Lui qui est prisonnier à cause de sa foi, il nous exhorte à avoir beaucoup d'humilité et de douceur, et il nous dit : "Vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix" (Eph.4:3).

 

La paix, elle est réglée, Jésus l'a réglée à la croix du Calvaire, nous sommes en paix avec Dieu, nous sommes réconciliés. Et dans le chemin, s'il y a des troubles, s'il y a de l'amertume, s'il y a des rancunes, nous sommes invités à conserver, non pas à produire, mais à conserver ce que le Seigneur Jésus a lui-même produit dans nos cœurs.

 

6- Appelés à la sanctification

 

Nous connaissons la prière sacerdotale du Seigneur Jésus s'adressant au Père : "Sanctifie-les par ta Parole, ta Parole est la vérité" (Jn.17:17)

 

En s'adressant aux Romains, l'apôtre Paul pouvait dire: "…parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ, à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints" (Rom.1:6-7a); c'est-à-dire mis à part pour Dieu, mais aussi appelés à ressembler à celui qui est parfait, qui est pur et à ressembler de plus en plus à Jésus-Christ.

 

"Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils..." (Rom.8:28-29).

 

Prenons une corde. Imaginons qu'elle représente le temps de la vie. L'infini passé, à gauche, l'infini futur, à droite. Je sais que le Seigneur Jésus, si je suis à cet endroit, il est là avec moi. Ça, c'est une certitude. Mais prenez conscience que la ligne de vie, Dieu la regarde de l'extérieur. Comme moi je pourrais voir une mouche aller sur cette corde, Dieu me voit de l'extérieur, il voit l'infini avant, l'infini après, c'est-à-dire l'éternité, il le voit de l'extérieur.

 

Dieu a appelé, tous sont appelés. Répondons à cet appel de Dieu, parce que c'est son projet que tous les hommes soient sauvés.

 

7- Appelés à la vie éternelle, à la gloire de l'héritage

 

"C’est à quoi il vous a appelés par notre Evangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ" (2Th.2:14).

 

"… vous conjurant de marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelés à son royaume et à sa gloire" (1Th.2:12).

 

Le Dieu de toutes grâces nous a appelés dans la présence glorieuse de sa personne. Quand nous sommes ici, que ce lieu, la maison de Dieu, soit saint, parce que celui qui nous appelle et qui règne, qui est le chef de l'Eglise, est saint.

 

Nous sommes donc appelés à être saints, mais bientôt, nous allons répondre au cœur du Seigneur, parce qu'il a dit dans sa prière : "Père, je veux que tous ceux que tu m'as donnés soient avec moi et qu'ils voient ma gloire." Nous sommes héritiers et cohéritiers de Christ!

 

8- Appelés au festin des noces de l’Agneau

 

Est-ce que nous sommes heureux parce que bientôt il y aura un repas organisé par le Seigneur lui-même, heureux parce que nous sommes appelés à participer aux noces de l'Agneau?

 

Dans le livre de l'Apocalypse, nous lisons : "Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints"(Ap.19:7-8).

 

Et Jean ajoute : "Et l’ange me dit: Ecris: Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu" (Ap.19:9).

 

Ce jour est proche. Est-ce que nous sommes prêts pour l'éternité? Une chose est certaine, c'est que Dieu a placé son appel sur chacune de nos vies.

 

Es-tu sauvé? Est-ce que tu marches dans ce chemin de sanctification pour honorer ton Seigneur? Est-ce que tu le sers joyeusement? Est-ce que tu sais que tu auras des comptes à rendre? Est-ce que tu sais que le Seigneur est proche et qu'il t'invite aux noces de l'Agneau?

 

Alors nous comprendrons quelle a été la mesure de cet appel sur nos vies et nous le connaîtrons comme lui nous a connus.

 

Aujourd'hui, nous sommes sauvés en espérance, mais bientôt avec des pieds glorifiés, nous allons fouler le sol de la demeure d'en haut. Soyons conscients de cet appel de Dieu sur nos vies. Soyons fidèles dans notre marche et soyons dignes de l'appel du Seigneur Jésus.

 

Que le Seigneur vous bénisse richement.

 

Prends courage, il t'appelle. Lève-toi et réponds "oui" à son appel!