LE LIVRE QUI A TRANSFORME LE MONDE (Rom.1:1-7)
(Prêché à l’Eglise de Glain, dimanche le 8 janvier 2017) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa
PREMIERE PARTIE
I- INTRODUCTION
Je vous invite à aller au chapitre 1 de l’épître aux Romains. Nous savons que le contenu de certains livres peut influencer la vie de quelqu’un. Je pense entre autres à des livres qui ont transformé le monde.
Je pense à un grand malade qui s’appelait Adolf Hitler (1889-1945) et qui a écrit un livre “Mein Kampf” dans lequel il décrivait le système de pensée Nazie qui a entraîné le monde dans une deuxième guerre mondiale avec toutes les atrocités que l’on connaît, dont l’holocauste de six millions de Juifs exécutés dans des camps de la mort.
Hitler avait lu des livres. Il avait lu entre autres un livre écrit par Friedrich Nietzsche (1844-1900) “Ainsi parlait Zarathoustra” dont l’enjeu visait à amener l’homme à “établir ses propres valeurs et agir en fonction de celles-ci”, et non plus à partir des critères de Dieu. De Nietzsche, Hitler a appris à détester la démocratie parce qu’elle “encourage la médiocrité”.
Hitler admirait l’esprit guerrier de Nietzsche et son appel à la violence à des fins politiques: “La brutalité est respectable… Le terrorisme est absolument indispensable dans tous les cas où il s’agit de la fondation d’un nouveau pouvoir”, disait-il. Nietzsche était un pervers et un athée qui a popularisé l’idée que Dieu était mort.
D’autres livres ont changé la face du monde. Karl Marx (1818-1883) a écrit “Le capital”, et son manifeste sur le communisme a non seulement réduit à l’esclavage des millions de personnes, mais il a aussi provoqué la mort de millions de gens à cause des idées perverses qui se trouvent dans un livre.
Charles Darwin (1809-1882) a écrit un livre “L’origine des espèces”. Dans ce livre, il présente ses observations et conclut à une évolution naturelle des espèces: les individus qui ont hérité de caractères bien adaptés à leur milieu ont tendance à mieux se reproduire que leurs congénères et à prendre le pas sur eux. En quelques générations, une espèce peut ainsi se transformer jusqu'à donner naissance à une nouvelle espèce.
Pour Darwin, l'être humain n’a pas été créé par Dieu, mais il est plus que probable qu’il soit issu de deux singes. Le but évident qui se cache derrière cette théorie, c’est de nier que l’homme a été créé par un Dieu tout puissant.
Les livres exercent donc une puissance énorme sur les gens, mais il n’y aucun livre qui ait autant influencé ou eut autant d’impact dans le monde que le livre que nous allons lire ensemble dans quelques instants, et c’est l’épître aux Romains qui a été appelée “La constitution du Christianisme”, c’est-à-dire le fondement de notre foi.
Concernant l'épître aux Romains, le poète anglais Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) a dit que c’est la plus grande œuvre de littérature jamais écrite. Cette épître a eu un impact incroyable dans le cœur de beaucoup d’hommes.
Pensons à ce moine catholique romain, qui s’appelait Martin Luther, qui faisait tout ce qu’il pouvait pour être en règle avec Dieu. Il accomplissait des œuvres, il jeûnait et il priait; puis un jour, il a décidé de se rendre à Rome pour y faire un pèlerinage.
Sur place, il découvrit ce qu’on a appelé en italien la “Scala Santa”, c’est-à-dire le “Saint Escalier” qui, selon une tradition médiévale, serait le prétoire de Jérusalem que Jésus aurait gravi juste avant d’être jugé par Ponce Pilate. Sur les marches de cet escalier, des gouttes de sang appartenant à Jésus seraient sensées y être tombées. Les pèlerins gravissent les marches à genoux pour revivre la Passion du Christ, mais aussi pour obtenir des faveurs, espérant ainsi qu’ils pourront peut-être expier leurs péchés.
C’est ainsi que Martin Luther se retrouva à genoux récitant ses prières pour sauver son âme, mais lorsqu’il arriva sur la dernière marche du “Saint Escalier”, il réalisa qu’il n’était pas plus près de Dieu que lorsqu’il se trouvait sur la première marche.
Martin Luther commença alors à méditer l’épître aux Romains, et c’est alors qu’une lumière éclaira son cœur en souffrance lorsqu’il lu dans Romains 1:17 que “Le juste vivra par la foi”. Il comprit alors que ce n’était ni par ses bonnes œuvres, ni à travers sa religion, ni par des bonnes intentions qu’il était sauvé, mais que c’était par grâce en mettant sa foi dans l’œuvre que Jésus avait accomplie pour lui sur la croix. En 1517, Martin Luther naissait de nouveau, la Réforme Protestante vit le jour et changea la face du monde.
Pensons au zèle religieux de John Wesley (1703-1791) qui le poussa à trente-deux ans à partir comme missionnaire en Amérique pour tenter de convertir les colons et les Indiens. N’était-il pas croyant? N’était-il pas chrétien, lui cet anglican qui récitait le Credo avec conviction, qui communiait toutes les semaines et parfois tous les jours, qui donnait le peu d’argent qu’il avait aux pauvres, et qui visitait les malades et les prisonniers?
Sur le bateau qui le conduisait en Amérique, il fit la connaissance de vingt-trois frères Moraves qui possédaient une sérénité que lui n’avait pas. Il resta marqué par cette rencontre.
Deux ans plus tard sur le bateau qui le ramenait en Angleterre, il réalisa qu’il n’était pas converti. Il dit: “Il y a presque deux ans et quatre mois que j’ai laissé ma terre natale pour aller prêcher le Christ aux Indiens de Géorgie, mais qu’ai-je découvert? La chose à laquelle je m’attendais le moins: moi qui suis venu en Amérique pour convertir les autres, je ne me suis jamais converti à Dieu.”
Il réalisa que son cœur était vide, qu’il avait alors la foi d’un serviteur, mais non celle d’un fils, et qu’il avait peur de mourir. “La foi qui me manque, a-t-il confessé, est une confiance assurée en Dieu que, par les mérites de Christ, mes péchés sont pardonnés et que je suis réconcilié avec Dieu le Père. J’ai besoin de cette foi que nul ne peut avoir sans savoir qu’il la possède.”
Jusque-là, il ne pouvait comprendre que la foi puisse être une opération subite de Dieu en nous et que la conversion puisse être instantanée. Et voici qu’à l’automne, il se rend à contrecœur dans une petite assemblée d’Aldersgate en Angleterre où il se convertit en entendant quelqu’un lire la préface de l’épître aux Romains écrite par Luther. L’âme de Wesley est libérée, son cœur est rempli de paix et de l’intime assurance que Dieu est puissant pour sauver pleinement ceux qui mettent leur confiance en Lui!
Le 24 mai 1738, il écrivit dans son journal: “Je sentais mon cœur se réchauffer étrangement, je sentais que je faisais confiance au Christ seul pour le salut, et j’ai reçu l'assurance qu'il avait enlevé mes péchés, même les miens, et qu’il m'avait sauvé de la loi du péché et de la mort. John Wesley était sauvé et un réveil souffla sur l’Angleterre. Ce réveil changea le cours de l’histoire de ce pays, et tout ceci a commencé à partir de l’épître aux Romains.
II- L’AUTEUR DE L’EPITRE AUX ROMAINS
1. Paul est l’auteur de cette lettre
Parlons maintenant de l’auteur de cette épître aux Romains. Nous savons que Dieu le Saint-Esprit en est l’ultime auteur, mais humainement parlant, qui en est l’auteur? Nous trouvons la réponse au verset 1 du chapitre 1 : “Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu.”
L’apôtre Paul, alors à Corinthe, va écrire cette lettre à l’Eglise de Rome où il y avait un petit groupe de croyants. Son contenu va être une grande source de réconfort pour ces chrétiens qui allaient ébranler Rome sur ses propres fondations, Rome qui était à ce moment-là à son apogée et qui gouvernait le monde.
Si nous prenions le temps non seulement d’examiner la table des matières de cette épître, mais d’étudier ensemble l’épître aux Romains, je crois que nous connaîtrions non seulement un réveil en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’Eglise.
Permettez-moi de vous donner rapidement et brièvement un aperçu de son contenu. Dans les trois premiers chapitres, Paul aborde le problème du péché. Il nous dit ce qui ne va pas avec nous, et il met l’accent sur la sainteté de Dieu par rapport à notre péché.
Dans les chapitres quatre et cinq, Paul nous donne la réponse pour régler notre problème avec le péché et il nous parle du salut. Dans les chapitres six à huit, il aborde le sujet de la sanctification. Nous savons tous que c’est une chose que d’être sauvé, mais que c’en est une autre de progresser dans notre foi et dans la connaissance de notre Sauveur Jésus-Christ. Dans les chapitres un à huit, Paul traite donc du péché, du salut et de la sanctification.
Lorsque vous lisez ensuite les chapitres neuf à onze, vous constatez que ce sont des chapitres qui mettent en lumière que le Dieu souverain régit le monde et les nations, et qu’il garde le contrôle sur toutes choses. Ensuite, les chapitres 12 à 16 traitent du service auquel est appelé le chrétien.
Pour résumer, Paul traite du péché, du salut, de la sanctification, de la souveraineté de Dieu et du service. Voilà la table des matières de cette épître.
J’ai entendu parler d’un pasteur qui avait, parmi ceux qui venaient l’entendre prêcher, un sceptique qui ne l’aimait pas. Un jour, cet homme voulut se moquer de lui et à la fin du culte, il lui écrivit une petite note qu’il remit à un diacre en lui disant de ne pas oublier de la donner au pasteur. Le diacre, pensant que c’était peut-être quelque chose d’urgent, alla trouver immédiatement le pasteur. Lorsque celui-ci ouvrit la lettre, il vit à sa grande surprise qu’il n’y avait qu’un seul mot écrit en grosses lettres: IDIOT.
Le pasteur regarda le diacre et lui dit: “Cher frère, il y a quelque chose d’inhabituel qui m’est arrivé aujourd’hui. Dans ma vie, j’ai reçu beaucoup de lettres de gens qui avaient oublié de signer leur nom à la fin de leur lettre, mais c’est la première fois que je reçois une lettre dans laquelle quelqu’un signe son nom en oubliant d’écrire ce qu’il voulait me dire.”
Chers amis, lorsque nous écrivons une lettre ou un courriel à quelqu’un, nous signons notre nom à la fin de ceux-ci. Si j’avais vécu à l’époque de l’apôtre Paul, j’aurais dû commencer par donner mes lettres de référence.
Paul se présente ici aux chrétiens de Rome en se décrivant lui-même en tant qu’individu et en mentionnant l’œuvre à laquelle il avait été appelé.
Nous recevons déjà une grande leçon de l'apôtre Paul dans la façon qu'il a de se présenter ici. “Paul était de culture grecque, de citoyenneté romaine de naissance avec tous les droits et privilèges que cela impliquaient, (Ac.16:37; 22:25) et de religion juive (Ga 1:14). Il était Hébreux de la tribu Benjamin (Ph3:5), il était Pharisien né de Pharisiens (Ac.23:6). Il était originaire de Tarse, ville principale de la province romaine de Cilicie (Ac 21:39; 22:3). À cause de la célèbre université de Tarse, seules Athènes et Alexandrie étaient considérées comme supérieures à Tarse en matière de culture et d’éducation.
Le célèbre Gamaliel, expert en loi juive et l’un des sept plus grands rabbins de tous les temps, était le maître religieux de Paul. C’est de lui qu’il a appris à connaître la loi de ses ancêtres (Ac.22:3). Plus tard, Paul deviendra membre du Sanhédrin, l’auguste Conseil des soixante-dix (Ac.26:10).
2. Paul est un homme sauvé
Le prénom hébreu de Paul était Saul, ce qui signifiait “celui qui est recherché ou demandé”. Il aurait pu se présenter lui-même comme étant “Saul le théologien distingué”, sous-entendant quelqu’un qui était très important et très demandé, mais il va utiliser le prénom Paul qui signifie “minuscule” ou “peu de chose”.
Voici un homme qui autrefois était fier d’être un Pharisien, qui se glorifiait de ce qu’il avait accompli, fier de son éducation et de la façon dont il pratiquait sa religion, et voilà maintenant qu’il signe ses lettres en utilisant le nom de Paul.
Ce Paul, qui avait été si arrogant et si audacieux dans le passé, n’essayait plus de se mettre en avant. Il avait rencontré le Seigneur Jésus, et cela avait fait de lui une “Nouvelle créature” (2Cor.5:17). Il se considérait maintenant comme étant quelqu’un de “minuscule” de “tout petit” qui servait un “Grand Dieu”. L’époque où il cherchait à montrer qu’il était quelqu’un de très important était terminée. C’était un homme transformé.
Il est bon de se rappeler que nous ne serons jamais trop petits pour que Dieu nous utilise, mais que nous pouvons nous sentir trop importants pour qu’il nous utilise. Il n’y a rien qui vous protège autant du diable que le fait d’être rempli d’un esprit d’humilité. Une des premières choses que le salut en Jésus-Christ vous apporte, c’est qu’il vous rend humble. La première chose que nous apprenons, c’est que Paul était sauvé.
Dans Ephésiens 3:8, il dit: “Je suis le moindre de tous les membres du peuple de Dieu, pourtant, Dieu m’a accordé cette grâce d'annoncer aux non-Juifs la Bonne Nouvelle de la richesse infinie de Christ”. Dans 1 Corinthiens 15:9, il dit: “Je suis en effet le moindre des apôtres, à vrai dire, je ne mérite même pas d'être appelé apôtre, car j'ai persécuté l'Église de Dieu.”
3. Paul est un serviteur de Dieu
Non seulement Paul était sauvé, mais c’était un homme qui avait renoncé à lui-même. Remarquez comment il se présente: il se présente comme étant un serviteur. Cela est très significatif, parce que “Les dirigeants religieux de son temps aimaient occuper la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aimaient à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi” (Mat.23:6-7).
Mais lorsque Paul s’est présenté aux chrétiens de Rome, il n’a pas commencé à se mettre en valeur. Au lieu de cela, il va s’identifier comme étant un simple serviteur. En utilisant ce terme, il ne voulait pas dire qu’on le forçait contre sa volonté à être au service de quelqu’un. Absolument pas. Le mot “serviteur” qu’il utilise ici, c’est le mot “doulos” qui signifie littéralement “esclave”.
Paul dit: “Je suis l’esclave de Jésus”, c’est-à-dire que je suis soumis à mon Maître parce que je l’ai décidé. Jamais Dieu ne fera de ses enfants des esclaves contre leur volonté, parce que cela est contraire à son amour. Quand on aime, on ne force jamais quelqu'un à faire ce qu'il ne désire pas. Le mot doulos va plus loin que le mot esclave, le mot doulos désigne quelqu'un qui se soumet à son Maître parce qu'il l'a décidé.
Et nous, sommes-nous des esclaves de Jésus-Christ? Depuis que nous sommes chrétiens, avons-nous décidé de nous soumettre à la volonté de Dieu? parce que c'est en étant comme ça que Dieu va nous utiliser. Très sincèrement, je crois qu'il est plus difficile pour une personne de devenir un esclave de Jésus-Christ que d'accepter le salut en Jésus-Christ. Jésus lui-même a dit : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive" (Lc.9:23).
Si on reste assis sur notre salut sans soumettre notre volonté à celle de Jésus, jamais on ne progressera dans notre vie chrétienne et jamais on ne sera heureux. On va donc compenser ce manque de soumission en faisant des œuvres. L'apôtre Paul, avant sa conversion, était au sommet des pharisiens de son époque et il faisait des œuvres incroyables pour gagner son ciel. Cependant, il n'avait pas soumis sa volonté à la personne de Jésus-Christ, il avait soumis sa volonté à la religion qu'il pratiquait et cela fait toute la différence.
4) Paul est un homme soumis au Seigneur
A l’époque de l’Ancien Testament, si un homme devait de l’argent à quelqu’un et qu’il ne pouvait pas rembourser sa dette, il était vendu comme esclave et il devenait ainsi la propriété de celui à qui il devait de l’argent. Mais il y avait une loi en Israël qui disait que l’homme devait retrouver sa liberté après une période de sept ans.
Mais il arrivait parfois que des esclaves qui servaient des maîtres qui leur manifestaient tellement de bonté, tellement d’amour et tellement d’attention, que ceux-ci ne voulaient pas devenir des hommes libres. “Si l'homme déclarait aimer son maître, sa femme et ses enfants, et qu’il ne désirait pas les quitter pour être libre, le maître prenait Dieu à témoin; il plaçait l'homme contre la porte ou contre le montant de la porte de sa maison, et là, il lui perçait l'oreille au moyen d'un poinçon. A partir de ce moment-là, l'homme était pour toujours à son service” (Ex.21:5-6).
C’est exactement ce que Paul sous-entend ici. Il aimait son Maître, il savait que son Maître Jésus l’aimait, il avait alors décidé que dorénavant il allait se donner de tout son cœur au Seigneur Jésus-Christ. Ce faisant, Paul suivait l’exemple de son Sauveur “Qui n’était pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie comme rançon pour libérer une multitude de gens” (Mc.10:45).
Frères et sœurs, Jésus est notre modèle : “Il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu un homme parmi les hommes... Il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix” (Phi.2:7b-8).
Il aurait pu venir sur la terre et s’asseoir sur le trône en tant que Roi des rois et Seigneurs des seigneurs. “... Mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et en paraissant comme un simple homme” (Phi.2:6-7a).
Paul dit: “J’aime mon Maître, je me soumets donc à mon Maître le Seigneur Jésus-Christ.” Vous vous dites peut-être: “Eh bien, moi je ne veux être l’esclave de personne.” Malheureusement, vous l’êtes déjà, parce que tout le monde est esclave de quelque chose ou de quelqu’un, et si vous êtes esclave du péché, vous êtes dans le pire esclavage qui soit.
Celui qui n’est pas sauvé dit: “Je veux être libre”, mais tandis qu’il cherche la liberté, il se retrouve dans le pire esclavage qui soit, celui du péché. L'évangile de Jean nous dit: “Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous restez fidèles à mes paroles, vous êtes vraiment mes disciples; ainsi vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. Ils lui répondirent: Nous sommes les descendants d’Abraham et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu nous dire: Vous deviendrez libres? Jésus leur répondit: Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : tout homme qui pèche est un esclave du péché. Un esclave ne fait pas pour toujours partie de la famille, mais un fils en fait partie pour toujours. Si le Fils vous libère, vous serez alors vraiment libres” (Jn.8:31-36).
Si vous pratiquez une religion, vous allez prendre des résolutions pour vous y maintenir, mais tôt ou tard vous allez tomber, parce que vous n'êtes pas libre. Mais lorsque quelqu’un vient au Seigneur Jésus et dit: “Seigneur Jésus, tu es mon Seigneur et mon maître”, alors cette personne reçoit une glorieuse liberté parce que “Si le Fils vous libère, vous serez alors vraiment libres” (Jn.8:36).
La liberté que nous recevons en croyant au Seigneur Jésus consiste à être capable de vivre comme le Seigneur Jésus le demande et d’obéir à sa Parole.
Nous lisons dans l'évangile de Jean : "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Mais vous n’êtes pas de Dieu et c’est pourquoi vous n’écoutez pas" (Jn.8:47) et "Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui obéit à mes paroles ne mourra jamais" (Jn.8:51). Jésus nous dit : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais" (Jn.11:25-26). Si on fait le lien entre ces versets, on comprend que "celui qui croit en Jésus le démontre dans la pratique en obéissant à sa Parole", l'un ne va pas sans l'autre.
C'est donc facile de dire qu'on croit en Jésus, mais cela ne veut pas dire qu'on soit sauvé. La Bible nous dit : "Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent" (Jc.2:19). Pourquoi le diable tremble-t-il? Parce qu'il sait qu'il ne s'est jamais repenti et il sait qu'il y a un jugement qui l'attend, le jugement dernier. On peut donc dire qu'on croit en Dieu sans être sauvé, sans savoir où on va aller le jour de notre mort, et avoir peur de mourir.
Quand Jésus dit "Celui qui obéit à mes paroles ne mourra jamais", on peut comprendre que celui qui obéit, c'est celui qui manifeste clairement qu'il croit en Jésus et qu'il a placé sa confiance en lui.
Relisons encore une fois ceci : "La liberté que nous recevons en croyant au Seigneur Jésus consiste à être capable de vivre comme le Seigneur Jésus le demande et d’obéir à sa Parole."
Nous allons maintenant lire en français courant un passage de la première épître de Jean : "Mes enfants, je vous écris ceci afin que vous ne commettiez pas de péché. Mais s'il arrive à quelqu’un de pécher, nous avons un avocat auprès du Père : Jésus-Christ, le juste. Car Jésus-Christ s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés, et non seulement des nôtres, mais aussi de ceux du monde entier. Si nous obéissons aux commandements de Dieu, nous pouvons avoir la certitude que nous connaissons Dieu. Si quelqu’un affirme : «Je le connais», mais n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui. Par contre, si quelqu’un obéit à sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui. Voilà comment nous pouvons avoir la certitude d’être unis à Dieu. Celui qui déclare demeurer uni à lui doit vivre comme Jésus a vécu" (1Jn.2:1-6).
Relisons le verset 4: "Si quelqu’un affirme: «Je le connais», mais n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui." Ce verset est une fameuse gifle, n'est-ce pas? Est-ce que vous croyez que Dieu qui est bon, qui nous aime et qui a sacrifié son Fils, nous demanderait quelque chose qui est impossible? Jamais!
Notre problème, c'est qu'on est sauvés par la foi et qu'on essaie de ne plus pécher par nos propres forces. Cela est impossible et on va toujours tomber parce que "Le juste vivra par la foi" dans tous les domaines de sa vie, y compris la sanctification. C'est uniquement en Jésus-Christ que nous pouvons avoir la victoire sur le péché et pas par nos propres forces en tant que chrétiens, parce que sinon, ça demeure toujours selon la chair.
Nous aurons la victoire en Jésus-Christ, en étant unis avec lui. Jésus-Christ a été tenté en toute chose et il a vaincu toutes les tentations en ne commettant jamais de péché. Jésus habite en moi par son Saint-Esprit et si je m'appuie sur lui, je peux affronter n'importe quelle tentation, parce que ce n'est pas moi qui vais la vaincre, mais c'est Jésus qui va m'empêcher de tomber.
Même en tant que chrétiens, nous n'avons aucune force par nous-mêmes. La nature humaine veut très rapidement reprendre ses droits et elle veut tellement essayer de nous séduire en disant que nous sommes capables d'y arriver tout seuls! Qu'est-ce que cela signifie quand nous pensons pouvoir y arriver seuls? Cela sous-entend qu'on n'a pas besoin du Seigneur Jésus pour résister à la tentation. Quelle erreur ! Sans Jésus, on tombera toujours. Comme c'est impossible d'y arriver tout seul, mais que certains chrétiens le pensent, ça fait d'eux des chrétiens malheureux qui remettent toujours leur salut en cause parce qu'ils retombent toujours dans le même péché.
Relisons les versets 4 et 5: "Si quelqu’un affirme : «Je le connais», mais n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui. Par contre, si quelqu’un obéit à sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui. Voilà comment nous pouvons avoir la certitude d’être unis à Dieu." Voici comment nous savons que nous avons vraiment fait cette expérience de la nouvelle naissance : "Celui qui déclare être uni à Dieu doit vivre comme Jésus a vécu."
A travers les paroles de l'apôtre Jean, est-ce que Dieu est en train de nous demander quelque chose d'impossible? Non! Celui qui dit appartenir à Dieu doit vivre comme Jésus a vécu, ce n'est pas moi qui le dis en tant que pasteur, c'est la Parole de Dieu.
Je ne dis pas qu'on peut vivre une vie sans jamais pécher, et ce n'est pas ce que Jean dit dans ce passage. Il dit que ça peut arriver, mais que cela doit être une exception. Dès lors, si on pèche, pas de problème, le Seigneur Jésus, le juste, nous représente auprès du Père et il plaide notre cause. Pourquoi? Parce qu'il est mort pour nos péchés. Jésus-Christ prend notre défense et il dit à chaque fois: "Père, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à moi. J'ai versé mon sang pour eux et ils l'ont reconnu."
Frères et sœurs, quand on ne vit pas la vie chrétienne comme Dieu nous le demande, le problème n'est pas du côté de Dieu, mais il est de notre côté et on a besoin de nous remettre en question. Comme l'a fait l'apôtre Paul, avons-nous renoncé à tous nos droits?
"La liberté que nous recevons en croyant au Seigneur Jésus-Christ consiste à être capables de vivre comme il le demande et d'obéir à sa Parole." Lorsque vous saisissez cela, il y a tellement de choses qui deviennent claires dans votre cœur et dans votre esprit. Etre esclave du Seigneur Jésus, cela veut dire que ce qu’il veut est maintenant ce que je veux. Ce n’est pas ce qu’il veut à la place de ce que je veux, mais c’est moi qui ajuste ce que je veux à ce qu’il veut.
C'est cela faire la volonté de Dieu, et nous sommes capables de le faire parce que l'Esprit de Jésus-Christ habite en nous. Quand Jésus-Christ est venu sur la terre, dans son cent pour cent homme, il a pu résister au péché, parce que le même Esprit qui habite en nous, habitait dans son cœur.
Il faut arrêter de dire que quand Jésus a été tenté, c'était dans son cent pour cent Dieu. Cela voudrait dire que depuis toute éternité, avant de venir sur la terre, Jésus savait qu'il ne pêcherait pas. Cela voudrait dire que Jésus nous demanderait de traverser des épreuves que lui seul était capable de traverser... Quelle erreur!
Pour 2017, pourquoi ne pas prendre la décision non pas de monter la Scala Santa, mais de monter une marche de "l'Escalier de Dieu"? Pourquoi ne pas se dire : "Spirituellement, je suis sur telle marche, mais cette année, Seigneur, avec ton aide et dans ta grâce, je vais monter une marche de plus"?
Pourquoi ne pas dire : "Seigneur, cette année, je prends la décision de non seulement lire l'épître aux Romains, mais de la méditer. Et quand j'arriverai au bout de cette épître, que plus jamais je ne me pose la question de savoir si je suis sauvé ou si je ne suis pas sauvé. Quand j'arriverai au bout de l'épître aux Romains, Seigneur, au travers de ta Parole, tu auras réussi à me convaincre que je devais renoncer à moi-même et à tous mes droits, et devenir l'esclave de Jésus-Christ. Seigneur, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux, c'est cela que j'aimerais mettre en application."
Pour cela, nous avons un beau modèle dans la personne de l'apôtre Paul qui a eu comme modèle le Seigneur Jésus-Christ. Lorsqu'il était sur le chemin de Damas, il a posé une question à Jésus: "Qui es-tu, Seigneur?" (Ac.9:5), et c'est cette même question que j'aimerais vous laisser ce matin.
Posons-nous cette question : "Seigneur, qui es-tu pour t'être intéressé à moi? Seigneur, qui es-tu pour faire de moi ton enfant? Seigneur, qui es-tu pour vouloir faire de moi ton serviteur? Seigneur, qui es-tu pour vouloir te glorifier à travers moi? Qui es-tu, Seigneur?"
Le Seigneur est un Dieu de bonté, un Dieu de miséricorde et un Dieu de grâce qui ne nous doit absolument rien. Quand on comprend ce principe, eh bien, on peut louer le Seigneur en toute liberté et dire : "Seigneur, c'est moi qui te dois tout, c'est moi qui suis en dette envers toi pour toute l'éternité. Seigneur, tu ne me devais rien, et je veux te remercier parce que depuis toute éternité, j'étais dans tes pensées. Seigneur, depuis toute éternité, tu avais prévu un plan merveilleux pour me sauver. Seigneur, maintenant, je veux renoncer à moi-même et à mes droits. Je veux que ce soit Jésus-Christ qui dirige et qui règne dans ma vie. Seigneur, en Jésus-Christ, je te demande de me donner les capacités de pouvoir monter cette marche pendant cette année."
Frères et sœurs, comme moi-même je l'ai fait, prenez le temps de vous examiner pour savoir où vous en êtes rendus avec le Seigneur, pour savoir ce à quoi vous devez renoncer en 2017, et ainsi voir Dieu se glorifier dans vos vies. Pour cette année, c'est le but de Dieu dans votre vie, il veut se glorifier à travers vous!
Quand on a l'occasion de témoigner de ce que Jésus a fait dans nos vies, c'est déjà extraordinaire ce que Dieu aura accompli à travers nous. C'est ce que le Seigneur nous demande à chacun, c'est notre travail et c'est le service auquel nous sommes appelés. Nous devons être des serviteurs, mais avant, nous devons être des esclaves en nous soumettant à la volonté de Dieu.
Frères et sœurs, le Créateur a volontairement choisi de servir ses créatures. Jésus a dit: “Je suis au milieu de vous comme celui qui sert” (Lc.22:27). Comprendre cette idée que nous sommes appelés à être des serviteurs, c’est expérimenter pleinement la vie chrétienne. Chaque enfant de Dieu doit être un serviteur qui consacre volontairement sa vie à servir le Seigneur Jésus-Christ, comme lui-même nous en a donné l’exemple.
Amen!