LES BENEDICTIONS QUE NOUS OUBLIONS (Psaumes 103 :1-5)

(Prêché à Glain, dimanche le 8 mai 2016) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

Ken Blanchard, un écrivain américain, a écrit un livre qui s'intitule : “La minute cruciale à prendre”. Dans ce livre qui est devenu un best-seller, il recommande aux dirigeants d’entreprise de développer l’habitude de réunir leurs employés et de les féliciter pendant une minute lorsqu’ils ont fait quelque chose de bien. Nous sommes habitués à voir des patrons convoquer un employé parce qu’il a fait quelque chose de mal, mais il est rare de voir un patron féliciter un employé quand il a fait quelque chose de bien.

 

L’idée de Blanchard, c’est de les surprendre en train de faire quelque chose de bien et de consacrer une minute directement sur place pour les féliciter pour leur bon travail. “N’attendez pas, dit-il, parce que le fait d’attendre brise l’impact que peut avoir une telle intervention. Dites-leur tout de suite, sur les lieux mêmes, combien vous appréciez le bon travail qu’ils font.”  

 

Malgré tout, c’est plus difficile à faire que ça peut le laisser paraître parce nous avons plus de facilité à critiquer qu’à lancer des fleurs. Nous sommes plus habiles à consacrer “une minute à blâmer” qu’à consacrer “une minute à féliciter”. Pourquoi ne pas tenter l’expérience tout au long de cette semaine?

 

Surprenez quelqu’un en train de faire quelque chose de bien et félicitez-le sur place, n’attendez pas. Cela pourrait révolutionner votre mariage, changer la relation que vous avez avec vos enfants, encourager ceux qui relèvent de vous, et de façon générale cela fera de vous une personne beaucoup plus agréable pour votre entourage.

 

Mais cela doit être intentionnel, c’est là le point souligné par Blanchard. Et cela s’applique très bien avec notre relation avec Dieu. Il y a beaucoup de chrétiens qui sont plus disposés à se plaindre lorsqu’ils s’adressent à Dieu qu’à le remercier pour ce qu’il a fait.

 

J’ai lu cette semaine, dans le chapitre 11 du livre des Nombres, un passage où il est écrit que les Israélites murmuraient contre le Seigneur. Ils venaient d’être libérés de  quatre-cents ans d’esclavage, ils avaient vu les prodiges accomplis par le Seigneur et malgré tout cela, ils se plaignaient, gémissaient et grognaient.  Dieu avait envoyé la manne et ils n’aimaient pas. Ils regrettaient la bonne nourriture qu’ils avaient en Egypte (Nb.11:1-6).

 

En Egypte, ils étaient esclaves, mais ils étaient prêts à échanger leur liberté pour avoir un menu plus diversifié. “Dieu leur donna des cailles pendant un mois entier, jusqu’à ce qu’elles leur sortent par les narines et qu’ils en aient du dégoût” (Nb.11:19-20).

 

Tout de suite après, c’est Marie et Aaron, deux membres de sa famille, qui parlèrent contre Moïse parce qu’ils étaient jaloux de lui (Nb.12:1).  Oh qu’ils sont difficiles à contenter ces Juifs dans le désert. J’évite de porter un jugement sur eux, parce que nous sommes comme eux et ils sont comme nous.

 

UNE BONNE DOSE DU PSAUME 103

 

Parfois nous avons nous-mêmes besoin d’être interpellés. C’est exactement ce que David fait à travers le Psaume 103. C’est une prière de David dans laquelle il nous rappelle de bénir le Seigneur et de ne pas oublier ses bienfaits. 

 

Je me demande combien parmi nous pourraient prendre une minute pour  remercier Dieu pour toutes ses bénédictions. Nous savons quoi dire lorsque nous devons demander au Seigneur ce que nous voulons qu’il fasse pour nous. Frères et soeurs, nous avons besoin d’une bonne dose du Psaume 103 afin d’enlever tout esprit de critique et le remplacer par un coeur rempli de gratitude envers le Seigneur.

 

Certains considèrent ce Psaume comme étant le plus important de tous les Psaumes.  Charles Spurgeon  a appelé  ce  Psaume “une Bible en lui-même” et il a dit que nous pourrions user mille stylos avant d’en avoir terminé le commentaire. Nous savons par le style du Psaume que c’est David qui a écrit ces magnifiques paroles. Je crois qu’il l’a écrit vers la fin de sa vie lorsqu’il pouvait jeter un regard en arrière et parler de son expérience sur les compassions du Seigneur.

 

Il commence ce Psaume en nous rappelant de louer Dieu sans réserve. “Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Et n'oublie aucun de ses bienfaits!”

 

Essayons de citer seulement trois bienfaits que le Seigneur nous a accordés cette semaine... Ce n'est pas facile, n'est-ce pas? Nous voyons par là que nous sommes comme les Israélites et que nous aussi, nous oublions facilement tous les bienfaits de Dieu.

 

On s'arrête beaucoup plus facilement sur ce qui ne marche pas dans nos vies, alors que même dans ce qui ne marche pas dans nos vies, Dieu reste présent. Mais on oublie cela et on oublie que ce qui nous arrive, c'est parce que Dieu le permet.

 

Combien de personnes ont rendu grâces pour les prières auxquelles Dieu n'a pas répondu? Et pourtant, les prières auxquelles Dieu n'a pas répondu sont souvent une réponse à nos prières. A ce moment-là Dieu nous dit : "Je sais que c'est ce que tu veux, mais ce n'est pas ma volonté et je sais ce qu'il y a de meilleur pour toi. Si je réponds favorablement à ta prière, ça va être néfaste pour ta vie spirituelle. Donc je vais répondre favorablement mais à ma façon : je ne répondrai pas et je vais garder le silence."

 

Garder le silence, c'est aussi une façon pour Dieu de répondre à nos prières.

 

Dans le Psaume 103 aux versets 1 à 5, nous avons six sujets pour bénir le Seigneur que nous ne devons pas oublier.

 

Frères et sœurs, ne pas oublier de bénir le Seigneur, c'est un exercice à faire et vous allez voir que vous allez être transportés. Pourquoi? Parce qu'en se rappelant les bienfaits du Seigneur, on se concentre sur lui et on oublie de rester centrés sur nous-mêmes et sur ce qui ne va pas dans nos vies.

 

I- SIX SUJETS POUR BENIR LE SEIGNEUR

 

1.1) Pour le pardon qu’il nous accorde

 

“C'est lui qui pardonne toutes mes fautes” (v.3a).

David commence par nous rappeler que Dieu pardonne toutes nos fautes. Ce n’est pas une surprise qu’il commence par le pardon parce que c’est le fondement pour tout ce qui va suivre. Notre plus grand problème, c’est la culpabilité que nous ressentons à cause du péché; et notre plus grand besoin, c’est de connaître le pardon de Dieu.

 

Un psychiatre a dit qu'il pourrait vider nonante pour cent de l'hôpital psychiatrique dans lequel il travaillait si les gens avaient la certitude d'être pardonnés pour tout le mal qu'ils avaient fait. La culpabilité que la conscience vient écraser, le poids que les gens ressentent, c'est terrible et c'est quelque chose dont on doit se débarrasser.

 

Il y a combien de gens, même parmi les chrétiens, qui viennent au Seigneur et qui essayent de faire des choses pour plaire au pasteur, aux anciens et aux gens? Je ne suis pas en train de critiquer, parce qu'on a hérité de cela depuis qu'on est tout petit. On a toujours entendu dire : "Si tu fais ceci, eh bien tu auras cela." Malheureusement, nous vivons dans un système de récompenses et de performances, et il n'y a que la nouvelle naissance qui puisse nous en débarrasser. Arrêtons de vouloir performer pour plaire au Seigneur.

 

Remarquez ce que David dit ici: Dieu pardonne “toutes nos fautes”. C’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas? Il prend nos péchés, il les efface et il ne s’en souvient plus  (Es. 43:25; Jér.31:34). Il a fait cela à travers le sacrifice de Jésus sur le Golgotha. “Lui, l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Il a paru une seule fois pour supprimer le péché en se donnant lui-même en sacrifice” (Jn.1:29; Hb.9:26), et “Il apparaîtra une seconde fois, non plus pour enlever le péché, mais pour sauver ceux qui l’attendent” (Hb.9:28b).

 

Tous nos péchés passés, présents et futurs ont été effacés à travers le don que Dieu nous a fait en Jésus-Christ. “Il met entre nous et nos péchés autant de distance qu’entre l’est et l’ouest” (Ps.103:12). “Dieu a jeté derrière lui tous mes péchés, il les efface et il ne s’en souvient plus” (Es.38:17; Es.43:25) et "Lorsque nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de tout mal” (1Jn.1:9).

 

Quand le diable vient nous chuchoter : "Ce que tu as fait là est impardonnable", il est très important de nous rappeler que Dieu nous pardonne tous nos péchés.

 

Remarquez que le verbe “pardonner” ainsi que les cinq verbes que nous retrouvons dans les trois premiers versets sont conjugués au présent. Non seulement il m’a purifié dans le passé, mais il continue à me purifier dans le présent et il continuera à me purifier dans le futur, et ce, jusqu’à ce que qu’il me rappelle à lui, où je me tiendrai dans sa présence pour l’éternité. 

 

Quel grand Dieu nous servons, quel Dieu gracieux. David nous montre un aspect de Dieu que nous ne devons jamais oublier. Il pardonne tous nos péchés passés, présents et futurs; et il est davantage prêt à nous pardonner que nous, nous sommes prêts à lui demander pardon. Non seulement, il est impatient de pardonner, mais il est prêt à pardonner et il veut pardonner.

 

1.2) Pour la guérison qu’il nous accorde

 

“Il guérit toutes tes maladies” (v.3b).

Spirituellement, nous sommes tous les jours sous ses bons soins et il nous rend visite. Il fait ce que le chirurgien fait avec son patient après une intervention chirurgicale. Le chirurgien vient voir son patient par compassion, il veut l'encourager et il veut le fortifier parce qu'il comprend ce que son patient a vécu. 

 

Aucune maladie de notre âme ne déconcerte Dieu, il peut guérir toutes nos maladies. Il opère encore des miracles et il est capable de guérir toutes les maladies, mais nulle part il promet de guérir toutes nos maladies. Je répète : Dieu est capable de guérir, mais nulle part Dieu promet la guérison et ça fait toute la différence. Quand quelqu'un vient vous dire que si vous n'êtes pas guéri, c'est parce que vous avez du péché dans votre vie, demandez-lui de vous montrer le verset biblique qui dit ça.

 

Il y a tellement de chrétiens qui se sentent coupables parce qu'ils ne sont pas guéris. Pourtant rappelons-nous que Dieu est capable de guérir toutes les maladies, mais il n'a jamais promis de guérir toutes les maladies. S'il sait que tu vas le glorifier davantage parce que tu es malade, eh bien, il va travailler avec toi dans ta maladie et il va se glorifier à travers ta maladie.

 

Dieu connaît toutes choses d'avance et il sait que s'il te donne la guérison, tu vas peut-être le laisser tomber. Il y a combien de gens qui viennent à l'église parce qu'ils sont malades ou parce que leur pays est en guerre? Dans ces cas-là, les églises sont bondées et les gens pleurent et ils crient à Dieu de les sauver. Et quand ça se termine, les églises se vident.

 

Dieu nous connaît et s'il permet la maladie, c'est parce qu'il y a une raison à cette maladie. Ce n'est pas parce que vous avez du péché dans vos vies, c'est parce que Dieu vous donne le meilleur. Dieu réserve toujours le meilleur pour ceux qui lui sont fidèles. Cependant, il  permet à la médecine de soulager nos corps, et dans sa grâce, il sanctifie l’âme.

 

Les deux “toutes” que nous retrouvons au verset 3 : "C’est lui qui pardonne toutes mes fautes, guérit toutes mes maladies" sont autant de raisons pour nous de louer le Seigneur. Le Psalmiste se réjouit des deux bénédictions qu’il y a dans ce verset. Il ne chante pas pour les autres,  il chante  pour  lui-même,  ou plutôt en  l’honneur de son Seigneur qui régulièrement lui pardonne et le guérit.

 

Il y a une guérison que le Seigneur promet à tous ceux qui, par la foi, s'approchent de lui et c'est la guérison de l'âme. Vous savez en quoi consiste la guérison de l'âme? C'est quand on a cette colère à l'intérieur de nous qui fulmine. Eh bien, seul Dieu est capable de nous guérir et de nous délivrer  de ça. Il en est de même pour la jalousie, la calomnie, la médisance et la critique, Dieu est capable de nous guérir de ça.

 

Dieu veut nous guérir de tout ça parce qu'il veut se glorifier à travers nous et à travers nos bouches, vous pouvez en être certains. Oui, la guérison de l'âme, Dieu veut l'accorder à tout le monde. La guérison, c'est la délivrance que Dieu veut accorder à tous. Et c'est pour ça que David parle et de l'âme et du corps. Il savait qu’il en était ainsi, sinon il n’aurait pas chanté. Il n’a aucun doute là-dessus, et il ressent cela dans son coeur. Par conséquent, il se met à louer le Seigneur de toutes ses forces.

 

Dans 1Sam.18, nous voyons la relation d'amitié entre David et Jonathan qui correspond au deuxième commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." A deux reprises nous lisons que Jonathan aima David comme lui-même. Jonathan riait avec David, il pleurait avec lui et les épreuves que David vivaient, Jonathan les vivait avec lui. Et pourtant à ce moment-là, on n'était pas sous la grâce, mais on était sous la loi. Alors pour nous aussi, ce n'est pas impossible d'aimer notre prochain comme nous-mêmes.

 

Rappelez-vous que toute guérison que nous obtenons dans cette vie est limitée et temporaire. Notre ultime guérison viendra lorsque nous revêtirons notre corps immortel et incorruptible. Lorsque ce jour glorieux arrivera, lorsque Jésus reviendra et que “ceux qui sont morts en croyant au Christ reviendront à la vie en premier lieu” (1Thes.4:16), nous serons enfin totalement guéris une fois pour toutes.

 

1.3) Pour la délivrance qu’il nous accorde

 

“C'est lui qui rachète ta vie de la fosse” (v.4a).

Le verbe “racheter” signifie “venir au secours de quelqu’un dont la vie est en danger”. La “fosse” fait référence à la mort elle-même.

 

Le Seigneur nous rachète de la mort spirituelle dans laquelle nous étions tombés et de la mort éternelle qui en aurait été la conséquence. Gloire à Dieu pour Jésus qui a accepté  de prendre notre place et qui nous a délivrés  d'une descente dans la fosse en se donnant comme rançon à notre place. Le rachat de nos péchés constitue l’une des notes les plus douces de ce cantique de reconnaissance pour celui qui croit. 

 

Si le Seigneur nous rappelle à lui ce matin, n'est-ce pas merveilleux et n'est-ce pas un sujet de bénédiction et de louange de savoir où nous irons,  de savoir où est notre place et de savoir que nous allons  passer l'éternité avec lui? Quel encouragement, frères et sœurs.

 

Quand on est jeunes, on ne pense pas à la mort, mais arrivés à un certain âge, la mort refait surface plus régulièrement, même chez les athées, et c'est ça la pensée de l'éternité. Tôt ou tard, on sera confrontés à la mort, alors combien il est important d'avoir la certitude de savoir où on s'en va si le Seigneur vient nous chercher.

 

Le temps que nous sommes sur la terre, avec tous ses dangers et ses problèmes, Dieu agit continuellement dans les coulisses, afin de  nous protéger face à ceux qui nous veulent du mal, en dégageant le chemin devant nous, et en renouvelant les forces dont nous avons besoin pour vivre chaque jour qui se lève.

 

On raconte qu’en Angleterre, il y a une plaque de bronze sur un lit d’hôpital avec ces mots: “Ce lit a été fourni par les économies d’un pauvre homme en reconnaissance pour une délivrance inattendue.” Si nous pouvions voir la vie comme Dieu la voit, nous ferions une plaque semblable à celle-ci  jour après jour.

 

Ce matin, il y a combien de personnes qui pourraient se lever et dire : "Seigneur, merci pour les délivrances que tu m'as accordées dans tel ou tel domaine"? C'est important de dire merci au Seigneur pour fortifier, encourager et édifier le corps de Christ.

 

Au début d'un culte avant le message, c'est facile  de louer le Seigneur sans être en règle avec lui. On n'a pas besoin d'être en règle pour dire au Seigneur combien il est bon et magnifique. Mais après avoir entendu le message de la Parole, à la fin du culte, si on n'est pas en règle et si on ne veut pas se mettre en règle avec le Seigneur, on n'est pas capables de louer le Seigneur. On n'est pas capables d'ouvrir la bouche parce que le Saint-Esprit nous dit : "Ouvre la bouche et confesse ce péché-là."

 

Si on n'est pas en règle avec le Seigneur, on n'est pas capables de louer. Oui, c'est facile d'épater la galerie, mais rappelons-nous que nous sommes sous le regard de Dieu. Quand on loue le Seigneur, on est là pour proclamer ce que Dieu a fait dans nos vies.

 

Et c'est ce que David dit dans le Psaume 103 ce matin : "De tout mon cœur, je veux louer le Dieu Saint, sans oublier un seul de ses bienfaits qu'il a faits pour moi. C'est lui qui pardonne mes péchés, c'est lui qui guérit toutes mes maladies." David ne parle pas de ce que Dieu a fait dans la vie des autres, mais de ce que Dieu a fait dans la sienne. Et tous les dimanches quand on vient à l'église, ça devrait être notre défi aussi de louer le Seigneur pour ce qu'il a fait dans nos vies. Quand on ouvre la bouche, louons le Seigneur et rendons grâces au Seigneur pour les bienfaits qu'il a faits dans nos vies chaque jour.

 

"Seigneur, merci parce que tu me permets de vivre dans un pays où il n'y a pas la guerre", mais quelle grande bénédiction c'est! En Chine, il y a des chrétiens qui se cachent dans des champs de maïs pendant vingt-quatre heures pour espérer recevoir une seule page de la Bible et pour essayer de l'apprendre par cœur le plus vite possible, parce que c'est la première et la dernière fois qu'ils vont l'avoir. Et nous, combien de versions de la Bible avons-nous à la maison alors qu'il y a des chrétiens qui n'ont jamais vu une Bible complète? Il y a des chrétiens qui se contentent d'apprendre par cœur ce qu'une autre personne sait par cœur.

 

Frères et sœurs, remercions le Seigneur parce que nous sommes super gâtés. Je ne suis pas un prophète mais profitons-en, parce que peut-être qu'un jour on va faire le procès de la Bible et on nous empêchera d'en avoir une à la maison sous prétexte qu'elle rend fou.

 

On est super gâtés et malgré ça, on oublie de dire : "Seigneur, merci de m'avoir choisi pour passer l'éternité avec toi. Seigneur, qu'est-ce que tu me devais pour m'avoir choisi? Seigneur, qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me choisisses? Malgré ma moquerie et mes péchés, ton regard était porté sur moi depuis toute éternité. Merci Seigneur parce que tu pardonnes mes péchés, merci Seigneur parce que tu guéris les blessures que les gens m'ont causées dans mon cœur."

 

N'avons-nous pas plusieurs sujets pour louer le Seigneur?

 

1.4) Pour le couronnement

 

“Qui te couronne de bonté et de miséricorde” (v.4b).

Notre Dieu ne fait pas les choses à moitié. Etre purifié, guéri et racheté ne suffit pas, Dieu ne retirera pas sa main sur nous tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas été jusqu’au bout avec nous. Dans son amour, Dieu entasse ses bénédictions, et puis, il les déverse sur nous. 

 

Est-ce que vous avez cette image de Dieu ce matin? Ou avez-vous l'image d'un Dieu lointain dans son ciel qui a des difficultés à nous voir et à nous entendre? Est-ce de cette façon que vous percevez Dieu? Jésus a dit : "Celui qui m'a vu a vu le Père" (Jean 14:9), alors si on veut essayer d'imaginer comment est Dieu, il suffit de regarder à Jésus.

 

Quel "courage" il a fallu à Dieu pour se faire homme et pour venir sur la terre et ça, c'est juste un sujet de louange à vie pour le Seigneur. "Seigneur, comment as-tu pu te faire homme, venir nous parler, venir nous dire qu'on était perdus et nous montrer le chemin pour savoir comment nous en sortir? Seigneur, quel amour!"

 

Je ne sais pas si c'est avec ce Dieu-là que vous vivez tous les jours, mais Dieu est vivant et il est le Dieu des vivants et pas le Dieu des morts. On devrait être plus qu'encouragés parce qu'on a Dieu de notre côté et qu'on va passer l'éternité avec lui.

 

Dieu ne fait pas les choses à moitié et dans son amour, il étend ses bénédictions et puis il les déverse sur nous.

 

Le mot miséricorde sous-entend qu'il y a eu un échec et une défaite dans nos vies face au péché. Dieu sait ce que nous allons traverser, et il nous rencontre là où nous sommes. Si nous devions recevoir de Dieu ce que nous méritons vraiment, nous n’aurions aucune chance de nous en sortir, ni aucune excuse à offrir. Mais au lieu de nous traiter comme nous le méritons,  David dit que dans sa bonté, Dieu nous couronne de miséricorde. Ce n'est pas que Dieu nous accorde sa miséricorde, mais il nous couronne de sa miséricorde.  Nous sommes complètement revêtus de la miséricorde de Dieu.

 

La couronne nous rappelle notre position en tant qu’enfant de Dieu. De nos jours, seuls les rois et les reines portent des couronnes, mais c’est le privilège de tout enfant de Dieu d’être couronné de bonté et de miséricorde en attendant de “recevoir la couronne de vie si nous persévérons jusqu’à la fin” (Apo.2:10).

 

1.5) Pour la satisfaction  

 

“C'est lui qui rassasie de biens ta vieillesse...” (v.5a).

Cela signifie qu’il n’y a rien ni personne sur la terre qui puisse nous satisfaire au plus profond de nous-mêmes que Dieu lui-même. Les biens ici au verset 5 viennent de Dieu et non pas de ce que nous pouvons voir autour de nous.

 

Dans une autre version, il est écrit qu’il  comble notre vie de bonheur.  Ce qui est assez vrai, mais cela pourrait nous donner l’impression que Dieu promet de nous accorder certains avantages matériels, comme de l’argent, un statut social, une promotion ou une certaine forme de prospérité sur la terre si nous le servons. Cependant,  l’accent ici est mis non pas sur ce que nous possédons, mais sur ce qui nous possède, et ce qui nous possède, c’est sa bonté, sa miséricorde éternelle.

 

Dans le monde, il y a tellement de gens qui sont possédés par le diable, qu'on devrait se réjouir de savoir qu'on est possédés par le Seigneur. Ce n'est pas ce qu'on possède en Dieu qui est important. L'important, c'est que Dieu nous possède et que nous sommes son bien, et son bien, il veut le faire fructifier pour le bénéfice des autres. Dieu aurait pu nous sauver chacun et puis nous laisser dans un coin. Mais au contraire, Dieu veut former un corps et il veut utiliser chaque membre du corps pour qu'il soit au bénéfice de tous les autres, pour qu'il soit un sujet de bénédiction pour tous les autres. Dieu veut que chacun des membres aillent parler aux autres de son amour, de sa miséricorde et de sa bonté. Dieu veut se glorifier à travers chacun de ses enfants.

 

Non seulement Dieu nous a accordé une couronne de bonté et de miséricorde, mais pour ceux qui restent fidèles et pour ceux qui persévéreront jusqu'à la fin, ils recevront une couronne de vie.

 

On part de loin, n'est-ce pas? On est partis du statut de pécheurs perdus pour l'éternité et maintenant nous sommes devenus des enfants de Dieu, et il a continué à nous élever et il a fait de nous des rois et des reines. Dieu ne nous a pas pris à terre pour nous écraser davantage, il nous a pris à terre pour nous élever. Dieu nous a sortis de la boue du péché pour nous purifier. Frères et sœurs, quel Dieu merveilleux nous avons.

 

Etre satisfait signifie être tellement rempli de lui, que vous n’avez besoin de rien d’autre. C’est comme aux fêtes lorsque vous prenez un repas copieux et que vous ne pouvez plus rien manger. Vous avez pris deux portions, vous avez goûté à tout, et même s’il reste encore beaucoup de nourriture sur la table, vous ne pouvez pas en reprendre parce que votre estomac est plein. Mais tôt ou tard, cette satisfaction du moment va disparaître,  et tôt ou tard, vous mangerez à nouveau.

 

David parle ici d’une satisfaction plus profonde que tout ce que le monde peut vous offrir pour vous satisfaire. Aux Etats-Unis, il y a trois choses qui priment le dimanche de l’action de grâce: la table est bien garnie, la famille est réunie et tout le monde regarde le match de football.  Lorsque le repas est terminé, les gens s’asseyent devant leur téléviseur (au moins les hommes) et regardent le match de football sur le réseau national.

 

Le football est un bon exemple qui nous rappelle la nature éphémère de la satisfaction terrestre. Dans les années septante, il y avait une vedette qui s’appelait Duane Thomas qui jouait pour les Cowboys de Dallas et qui était connu pour être quelque peu imprévisible. Une année, son club s’est rendu au Super Bowl. Durant la période d'échauffement, quelqu’un a demandé à Duane Thomas ce que cela lui faisait de participer au match ultime du Super Bowl. Il donna une réponse qui aurait pu venir directement du livre de l’Ecclésiaste : “Si ce match est le match ultime, pourquoi joueront-ils ce match à nouveau l’année prochaine?”

 

Pourquoi en effet en est-il ainsi avec ce que le monde offre? Nous sommes ici aujourd’hui et aurons disparu le lendemain. Dieu dit à ses enfants de se rappeler qu’ils sont fragiles, et qu’ils finiront par quitter cette terre un jour. Dieu dit: “Je vous donnerai tout ce dont vous avez besoin afin que vous puissiez vous élancer comme l’aigle.” Nous avons tous besoin de cela et je sais que j’en ai besoin.

 

Il y a une façon de renouveler vos forces, votre vision des choses et votre attitude. C’est encore mieux que de faire de l’aérobic, c’est moins cher que la nourriture biologique, c’est plus rapide que les régimes amaigrissants et beaucoup moins pénible que de faire du jogging.

 

En quoi consiste cette cure miracle? Remplir votre vie avec les bienfaits de Dieu. Si vous le laissez faire, le Seigneur vous donnera quelque chose que le monde ne peut pas égaler et le résultat sera la jeunesse éternelle.  

 

Je regrette l'époque où, au début de ma conversion, le Seigneur m'a réveillé et où je le louais pendant la nuit en me mettant à genoux. On a besoin de partager les bienfaits du Seigneur, c'est comme un trop plein qui sort de notre bouche et qui se déverse.

 

Si on rencontre quelqu'un qui critique notre gouvernement, n'entrons pas avec lui dans ce genre de réflexion et partageons avec lui à quel gouvernement on fait confiance. On peut dire aux gens que notre gouvernement est limité dans ses actions, qu'il fait ce qu'il peut, qu'il soit honnête ou pas, ce n'est pas à moi de le juger parce que les membres du gouvernement rendront compte à Dieu pour leur administration. Affirmons-leur que nous avons quelqu'un qui gère notre vie autrement que l'Administration.

 

Il y a un gouvernement au ciel, il y a Dieu, les séraphins, les archanges, les chérubins, les anges et c'est à ce gouvernement-là qu'on fait confiance. Ce matin, vous pensez que nous ne sommes qu'une centaine dans cette église? Je vous invite à aller dans le deuxième livre des Rois. Le roi de Syrie avait ordonné à ses soldats de capturer Elisée. "Un matin, de bonne heure, Élisée et son serviteur sont sortis et ont vu les Syriens se diriger vers eux pour mettre Élisée en prison. Le serviteur s'est écrié : Maître, qu'allons-nous faire ? Élisée a dit : Sois sans crainte, ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux. Élisée a prié Dieu d'ouvrir les yeux du serviteur. Alors le serviteur a vu des chevaux et des chars de feu tout autour d'eux, c'était l'armée de Dieu envoyée pour les protéger" (2 Rois 6:8-17).

 

Frères et sœurs, nous ne sommes jamais tout seuls et c'est un bienfait et une bénédiction de dire : "Seigneur, peu importe ce que je vois, merci parce que je suis sous ta protection, merci parce que tu as promis que je ne serai jamais seul et merci parce que tu m'accompagnes. Seigneur, je te loue pour ça." C'est fortifiant, n'est-ce pas?

 

Le soir quand je me couche, peu importe comment ma journée s'est déroulée, je peux remercier le Seigneur d'avoir été à mes côtés partout où j'étais, d'avoir été témoin de tout ce que j'ai vécu et je peux lui dire que j'ai confiance en lui en sachant qu'il veut le mieux pour moi. Dire cela, vous savez ce que cela nous empêche de faire? Ça nous empêche d'établir notre propre plan et nos propres projets parce que Dieu a un bien meilleur plan pour notre vie que ce que nous pouvons inventer. Pourquoi? Parce que Dieu sait ce qu'il y a de meilleur pour nous.

 

1.6)  Pour la jeunesse éternelle

 

"… qui te fait rajeunir comme l'aigle" (v.5.b).

Ponce de Léon, un conquistador espagnol et premier gouverneur de Porto Rico, est souvent considéré comme le premier Européen à avoir exploré la Floride “dans le but, dit-on, de découvrir la fontaine de jouvence”. Il ne l’a jamais trouvée parce qu’elle n’existe pas.

 

Dieu dit: “Je veux satisfaire les besoins de votre coeur, non pas avec de l’or ou avec des biens. Non pas avec ce qui brille aujourd’hui et qui ne brillera plus demain, mais avec ce qui est permanent, éternel, et qui prend même de la valeur au fil du temps.” Dieu veut nous donner sa paix, sa joie, la satisfaction, la force et la vigueur.

 

II- QUI EST LE PLUS GRAND SAINT?

 

Nous arrivons maintenant à la fin de cette magnifique succession de bénédictions qui forment un parfait résumé d’actions de grâce pour quiconque veut réveiller son âme et louer le Seigneur. Quelles sont les bénédictions que nous recevons? Elles sont au nombre de six : le pardon, la guérison, la délivrance, le couronnement, la satisfaction et la jeunesse éternelle.

 

Si vous ne savez pas par où commencer pour louer le Seigneur, commencez ici même. Nous pouvons dire merci au Seigneur pour les frères et les sœurs qu'il nous a donnés en Jésus-Christ. Nous savons que nous ne serons jamais orphelins parce que le corps de Jésus est partout sur la terre. Quand j'ai quitté le Canada à six-mille kilomètres et que je suis arrivé en Belgique, en parlant avec des frères et sœurs en Christ, je me suis rendu compte que nous avions le même esprit. Le Saint-Esprit voyage avec nous et il est partout sur la terre.

 

William Law (1686-1761), un écrivain anglais et un prêtre de l’église anglicane, a dit ceci: “Qui est le plus grand saint dans le monde? Ce n’est pas celui qui prie le plus ou qui jeûne le plus. Ce n’est pas celui qui donne le plus ou qui s’applique le plus à vivre comme Dieu le demande. C’est plutôt celui qui est toujours reconnaissant envers Dieu, qui reçoit tout comme étant un exemple de bonté de Dieu et qui a un coeur prêt à le louer pour ce qu’il reçoit de Dieu.”

 

Moi, je trouve que ce sont des paroles sages. Dieu peut tout nous donner et si on n'est même pas capables de dire une parole de reconnaissance, on est quoi finalement? Eh bien, nous sommes des égoïstes. Pour la plus petite chose que Dieu fait, on devrait manifester de la reconnaissance au Seigneur. Ce matin par exemple, on devrait pouvoir dire : "Seigneur, merci parce que je suis en possession de toutes mes facultés mentales et physiques." Sachons que si un jour notre tête nous lâche, on ne sera peut-être même plus capables de louer le Seigneur, alors profitons-en ce matin.

 

Le plus grand saint, c’est celui qui voit Dieu en tout et partout, qui comprend que les circonstances qu’il vit sont les empreintes digitales de Dieu, qui le voit dans le meilleur comme dans le pire que la vie a à lui offrir, et qui “rend grâces à Dieu en toutes choses” (1Thes.5:18).

 

L'apôtre Paul, qui a subi les pires persécutions, a pu dire dans sa vie : "Rendez grâces à Dieu en toutes choses." Pourquoi? Parce que Paul voyait Dieu en toutes choses, dans les pires comme dans les meilleurs moments de sa vie. On peut dire : "Seigneur, si je vis cette situation, ça ne me plaît pas, ça ne m'intéresse pas, mais si tu le permets, c'est qu'il y a une raison et c'est au bénéfice de ma vie spirituelle. Ça va me rapporter pour l'éternité et merci Seigneur pour la grâce."

 

Paul dira aussi : "C'est une grâce que Dieu vous fait de souffrir pour le nom de Jésus-Christ" (Phil.2:29). Vous la voulez cette grâce-là? Eh bien, allez prêcher dehors et vous allez être débordés de grâce. Cette grâce de souffrir pour Jésus-Christ est accessible à tout le monde.

 

Dans son sermon sur le Psaume 103, le pasteur méthodiste Clovis Chappell (1882-1972) mentionne que sur la côte ouest de l’Angleterre, il y a  la tombe d’un homme qui a été fort apprécié par tous ceux qui l’ont connu. Lorsqu’il est mort, on inscrivit ces mots sur sa pierre tombale: “Ici gît un homme qui a trouvé sa satisfaction en Jésus.” Cette phrase écrite par des gens qui ont connu ce pasteur vous donne une idée de ce que cet homme a pu refléter autour de lui. Il devait être un encourageur extraordinaire.

 

Quelle est l’application de tout ce que nous venons de voir? Alors que les années filent et que la vie nous enseigne d’importantes leçons, nous apprenons que ce ne sont pas tous nos rêves qui vont se réaliser. C’est déjà une bonne chose.

 

Ceux d’entre nous qui sont sages ont appris à remercier Dieu pour toutes les prières auxquelles Dieu n’a jamais répondu et pour les rêves qu’ils ont eus et qui n’ont jamais vu le jour.  C’est bien d’avoir de grands rêves et d’imaginer que vous pourriez tous les réaliser un jour. Mais  vivre  constamment  dans le futur vous porte à vous rendre malheureux si vous vivez le contraire de ce que vous espérez aujourd’hui.

 

Si ne savez pas par où commencer pour mettre en pratique ce sermon, cette semaine, revenez au tout début et prenez le conseil de Ken Blanchard : “La minute cruciale à prendre”.

 

Surprenez votre conjoint en train de faire quelque chose de bien et félicitez-le pendant une minute.

Surprenez vos enfants en train de faire quelque chose de bien et félicitez-les pendant une minute.

Surprenez vos amis en train de faire quelque chose de bien et félicitez-les pendant une minute.

Surprenez vos collègues en train de faire quelque chose de bien et félicitez-les pendant une minute.

 

En faisant cela, vous allez vous faire du bien à vous-même. Le simple fait de mettre l’accent sur ce qui est positif vous fortifiera. Puis accordez une minute de louange à Dieu. Je sais que cela peut paraître banal, mais commencez aujourd’hui même. Essayez de louer le Seigneur pendant une minute sans vous arrêter. Faites-le chaque jour pendant une semaine, et voyez comment cela vous fait du bien et vous rapproche encore plus près de Dieu.

 

Il y a deux catégories de gens dans le monde. Il y a ceux qui s’attardent sur ce qu’ils veulent et ceux qui s’attardent sur ce qu’ils ont.  Joignez-vous à ceux qui s’attardent sur ce qu’ils ont, glorifiez ainsi Dieu et réjouissez-vous toujours en lui.  Amen.