DONNE-MOI CETTE MONTAGNE (Josué 14:6-15)

(Prêché à Glain, dimanche le 10 juillet 2016)

 

PREMIERE PARTIE

 

INTRODUCTION

Je vous invite à tourner dans Josué chapitre 14. Je vous rappelle que le livre de Josué est plus qu’une simple histoire.  Il met en lumière la victoire que les chrétiens du Nouveau Testament doivent avoir dans leur vie de tous les jours.  L’apôtre Paul dit que “ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction” (1Cor.10:11).

 

Au chapitre 14, les dirigeants sont en train de faire le partage du pays de Canaan entre les Israélites. Ils avaient livré bataille avec l’ennemi et ils avaient remporté certaines batailles de façon décisive. Le temps était maintenant venu pour eux de diviser le pays et de donner à chaque tribu sa part d’héritage.

 

Lorsque la tribu de Juda se présenta pour recevoir ce qui lui revenait, un homme aux cheveux gris âgé de 85 ans du nom de Caleb s’avança au milieu d’eux pour réclamer son héritage. Caleb représente l’enfant de Dieu qui ne se satisfait pas de l’ordinaire, qui ne veut pas se contenter de ramasser les miettes, mais qui veut tout ce que Dieu a promis de lui donner.

 

Dieu nous sauve en promettant que nous pouvons vivre une vie victorieuse et que nous pouvons avoir une joie spirituelle intense dans notre cœur; mais plutôt que de réclamer ce qui nous revient, nous choisissons de vivre dans un désert spirituel, abattus et déprimés. Par conséquent, nous nous privons de grandes choses que Dieu a en réserve pour nous, comme sa paix, sa joie, sa puissance et vivre une communion intense avec lui. 

 

Savez-vous qu’il y a beaucoup de gens qui affirment être chrétiens, qui gaspillent leur temps et tournent en rond toute leur vie? Ils réussissent assez bien dans leur vie professionnelle, mais ils vivent des vies misérables en tant que chrétiens parce qu’ils n’ont jamais soumis entièrement leurs volontés à Dieu. Il ne leur est jamais venu à l’idée que Dieu n’a jamais prévu pour eux qu’ils vivent dans la vallée de la dépression, mais qu’il a plutôt prévu qu’ils vivent sur le sommet de la montagne de victoire qui se trouve en Christ.

 

Plusieurs chrétiens sont coupables de faire du lèche-vitrine spirituel. Il n’y a rien de mal à faire du lèche-vitrine, certains aiment bien, d’autres n’aiment pas du tout.  Un jour, un homme a dit à son épouse: “Pourquoi vas-tu faire du lèche-vitrine? tu n’achètes jamais rien.” Elle lui répondit: “Et toi, pourquoi vas-tu à la pêche? tu n’attrapes jamais rien.”

 

En tant que croyants, nous avons besoin de faire plus que du lèche-vitrine avec les promesses de Dieu. Nous avons besoin de nous approprier ces promesses et de les voir devenir une réalité dans nos vies. A partir de ce passage, j’aimerais regarder avec vous ce qui a permis à cet homme de 85 ans de posséder tout ce que Dieu lui avait promis.

 

Caleb représente le chrétien qui est prêt à payer le prix pour se battre, peu importe le coût, afin de remporter les victoires que Dieu a en réserve pour lui. Dans ces versets, nous allons voir comment nous pouvons réclamer notre petite part de Canaan et comment nous pouvons marcher de victoires en victoires jour après jour.

 

Au verset 12, Caleb parle à Josué et lui dit: “Donne-moi donc cette montagne dont l'Éternel a parlé et qu'il a promis de me donner dans ce temps-là.” J’aimerais prendre ce texte et souligner quelques-unes des caractéristiques qui ressortaient dans la vie de Caleb et qui lui permettaient de dire: “Donne-moi  cette montagne.”  Si nous voulons être capables de réclamer tout ce que le Seigneur a promis de nous donner,  les  caractéristiques que l’on retrouve dans la vie de Caleb doivent être les mêmes que l’on retrouve dans  nos vies.

 

Les Israélites avaient été une nation d’esclaves dans le passé. Le pays de Canaan signifiait non seulement “être libéré” mais il signifiait aussi “le pays de repos”. Car voyez-vous, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la terre promise, ils avaient tourné en rond dans le désert, et maintenant ils entraient dans un pays que l’auteur de l’épître aux Hébreux appelle “le pays du repos” (Hb.3:18).

 

Non seulement le pays de Canaan signifiait “être libéré” et “goûter au repos”, mais il signifiait aussi “prendre un temps de rafraîchissement”. Jusque-là, ils avaient vécu la plupart du temps dans un désert de diète, mais ils entraient maintenant dans un pays où coulent le lait et le miel, où il y a du raisin, du maïs et tous les rafraîchissements possibles.

 

Jusque-là, ils avaient entendu seulement “des sermons” sur le pays de Canaan et c’était tout, mais maintenant ils voyaient par eux-mêmes. Le pays de Canaan signifiait également “vivre dans la réalité”.

 

Ce serait merveilleux si le sermon de ce matin ne se limitait pas seulement à n’être qu’un autre sermon que vous aurez entendu, mais s’il devenait une réalité dans vos vies et que vous entriez dans votre “Canaan spirituel”, parce que la vie chrétienne est une vie remplie de victoires que Dieu a préparées pour vous.

 

Nous voyons tellement de chrétiens qui ont tout, sauf le repos. Ils sont tellement nerveux et frustrés, ils ne savent pas quoi faire, ni quelle direction prendre. Ils sont comme ce plongeur en eau profonde qui reçoit ce message dans ses écouteurs: “Remonte vite, le bateau est en train de couler!” Ils ne savent pas quoi faire, ils sont tout simplement frustrés.

 

Chers amis, nous sommes supposés nous reposer dans le Seigneur Jésus-Christ. C’est ce que Jésus veut dire lorsqu’il nous lance cette invitation: “Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes” (Mat.11:28-29). Et pourtant, un bon nombre d’entre nous sont frustrés, et le mot “frustration” ne devrait pas être un mot que l’on retrouve dans le vocabulaire chrétien.

 

Josué qui les a conduits à cette époque  est une image et un type de Jésus. En fait, le nom pour Jésus dans l’Ancien Testament c’est Josué. Ainsi, Josué représente Christ qui nous conduit dans le pays de victoire. Caleb représente ici le chrétien sur le point de conquérir son Canaan et qui prend possession des promesses que Dieu a promis d’accomplir dans sa vie.

 

La première chose que j’aimerais vous faire remarquer c’est que:

 

I- CALEB ETAIT QUELQU’UN QUI ETAIT ENTIEREMENT CONSACRE A DIEU (Josué 14:8-9;14)

 

La première chose qui fait en sorte que Caleb pouvait réclamer cette montagne, c’est que Caleb était entièrement consacré à Dieu. Regardez ce qui est écrit à la fin du verset 8. C’est Caleb qui parle ici et il dit: “Moi j'ai suivi pleinement la voie de l'Éternel, mon Dieu.” Ensuite à la fin du verset 9, Moïse parlant à Caleb dit: “Tu as pleinement suivi la voie de l'Éternel, mon Dieu.” Il est écrit au verset 14 que “Parce qu’il avait pleinement suivi la voie de l'Éternel, le Dieu d'Israël, il a reçu son héritage”.

 

Caleb était quelqu’un qui sortait de l’ordinaire. C’était un homme qui avait compris que tout ce qu’il possédait appartenait à Dieu et il  avait remis tout ce qu’il possédait entre les mains du Seigneur. Cela signifie non seulement tous ses biens, mais aussi toutes les fibres de son corps, son âme et son cœur. Il avait suivi le Seigneur sans faire de compromis dans sa vie, ce qui m’amène parfois à me demander combien parmi nous pourraient dire: “J’ai tout donné au Seigneur Jésus-Christ. Mon cœur appartient entièrement à Dieu.”

 

Certains peuvent se dire en eux-mêmes: “Dieu n’attend pas cela de moi parce que je ne suis pas encore suffisamment mature dans la foi.” Si c’est ce que vous pensez ce matin, vous êtes complètement dans l’erreur. Le Dieu qui a son trône dans le ciel vous a donné ce qu’il avait de plus précieux, son propre Fils Jésus. Il mérite donc de recevoir de vous le meilleur de ce que vous avez, et si vous ne lui avez pas donné ce qu’il attend de vous, vous ne méritez pas de porter le nom de chrétien. N’a-t-il pas dit: “Si quelqu’un veut venir avec moi, qu’il cesse de penser à lui-même, qu’il porte sa croix chaque jour et me suive”? (Lc.9:23)

 

Lorsque Jules César a débarqué sur les côtes de Grande-Bretagne avec ses légions romaines, il a pris une décision audacieuse pour s’assurer que ses troupes remporteraient la victoire. Il a ordonné à ses hommes de s’arrêter sur le bord des falaises de Douvres puis de regarder en bas.

 

A leur grand étonnement, ils virent tous les bateaux sur lesquels ils avaient traversé la Manche être la proie des flammes et disparaître au fond de l’eau. César avait délibérément donné l’ordre qu’on brûle les navires afin de couper toute possibilité de retraite à ses hommes. Maintenant que ses soldats étaient incapables de faire marche arrière et de retourner sur le continent, il ne leur restait plus qu’à avancer et à conquérir le pays où ils se trouvaient. Et c’est exactement ce qu’ils ont fait.

 

Tout doit appartenir au Seigneur, c’est-à-dire votre temps et vos talents; et tout ce que vous avez doit appartenir au Seigneur. Nous devons avoir l’attitude de Caleb. “La  branche qui ne porte pas de fruits sera tout simplement coupée et jetée au feu”, a dit Jésus. Ceux dont les cœurs n’appartiennent pas entièrement au Seigneur demeureront des chrétiens timides et réservés  qui n’oseront jamais vaincre les géants de leur vie et qui ne conquerront jamais leur Canaan.

 

Trop de chrétiens laissent une porte ouverte à leur ancienne vie de péché. Nous avons besoin de brûler tous les ponts qui peuvent nous ramener à notre ancienne vie et nous soumettre au Seigneur afin de conquérir notre Canaan et être les chrétiens que Dieu veut que nous soyons. 

 

Dans Philippiens 3:13-14 l’apôtre Paul disait à son époque: “J’oublie ce qui est derrière moi et je m’efforce d’atteindre ce qui est devant moi. Ainsi, je cours vers le but afin de gagner le prix que Dieu, par Jésus-Christ, nous appelle à recevoir là-haut.” Est-ce là votre ambition? Vous efforcez-vous d’atteindre cet objectif céleste qui est devant vous afin de gagner le prix que Dieu, par Jésus-Christ, vous appelle à recevoir là-haut?

 

Un jour, trois fillettes parlaient entre elles de leur père. La première dit aux deux autres: “Mon père est médecin et il pratique la médecine.” La deuxième dit: “Mon père est avocat et il pratique le droit.” Finalement, la troisième dit: “Mon père est chrétien et il ne pratique plus.” Cela décrit beaucoup trop de gens dans nos églises aujourd’hui.

 

Etes-vous entièrement consacré à la cause de Christ? Ou est-il possible que vous puissiez penser que, parce que vous venez à l’Eglise le dimanche matin et que vous réchauffez votre place, vous avez fait là une grande faveur à Dieu? Malheureusement, je dois vous dire que si telle est votre attitude, Dieu n’est pas impressionné par votre présence à l’Eglise ce matin. Celui qui règne dans les cieux ne demande rien de moins que vous vous abandonniez totalement à lui.  A l’époque du prophète Esaïe, voici ce que Dieu disait: “Voici sur qui je porterai mes regards: Sur celui qui souffre, et qui a l'esprit abattu, sur celui qui écoute ma Parole avec crainte et tremblement” (Es.66:2).

 

L’homme qui se met à genoux pour Dieu peut se tenir devant n’importe qui et devant n’importe quoi.

 

Dwight L. Moody (1837-1899), qui fut un grand évangéliste du 19e siècle, s’est converti à l’âge de 19 ans. Il vécut une profonde expérience avec le Seigneur. Il explique qu’il est arrivé quelque chose dans sa vie qui fut un réel tournant pour lui au point de transformer complètement son ministère.

 

Il faut dire que Dwight L. Moody a commencé dans la vie comme vendeur de chaussures, pour ensuite devenir moniteur d’école du dimanche et terminer sa vie comme évangéliste. Un jour, il se rendit en Angleterre pour annoncer l’Evangile mais il ne vit aucune puissance se dégager dans ses messages. Quelques années plus tard, il retourna en Angleterre, et c’est alors qu’il entendit un évangéliste, qui s’appelait Henry Barley, prêcher dans une réunion en plein air. Voici ce que celui-ci dit à Moody: “Le monde n’a pas encore vu ce que Dieu peut faire à travers quelqu’un qui lui est entièrement consacré.”

 

Lorsque Dwight L. Moody entendit cela, il dit: “Par la grâce de Dieu, je serai cet homme. Je veux vivre une vie sanctifiée entièrement consacrée à Dieu.” Chers amis, Dieu va prendre ce vendeur de chaussures peu instruit, sans aucune formation biblique, et il va l’utiliser pour secouer le monde pendant de longues années.

 

Frères et sœurs, est-ce là votre ambition? Est-ce vraiment le cas? Je peux vous dire que le Dieu Tout-Puissant prend plaisir à déverser ses bénédictions sur ceux qui lui sont entièrement consacrés. Avez-vous déjà pris cette décision? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas prendre cet engagement aujourd’hui même?

 

Le Seigneur Jésus n’a pas versé son sang uniquement pour nous voir servir le monde, la nature humaine et le diable. En tant qu’enfants de Dieu, nés de nouveau, nous ne nous appartenons plus, nous appartenons à Jésus-Christ et le prix qu’il a payé pour nous racheter a été extrêmement élevé. Il l’a payé au prix de sa vie (1Cor.6:19-20).

 

Essayez seulement d’imaginer les choses merveilleuses qui pourraient être accomplies par une assemblée de chrétiens ressemblant à Caleb, déterminés à être entièrement consacrés à Dieu. Etes-vous prêts à le faire? N’aimeriez-vous pas voir ce que Dieu pourrait faire avec un tel groupe d’individus qui lui seraient entièrement consacrés? Voilà quel genre de personne était Caleb, voilà le caractère qu’il avait.

 

Notre engagement pour Christ affecte toutes nos autres relations. Plus nous serons consacrés à Jésus, plus nous serons fidèles envers notre Eglise, notre famille et nos amis. Tout ce que veut le Seigneur Jésus, c’est que nous nous abandonnions entièrement à lui. Il n’y aura alors rien qui pourra nous empêcher de prendre possession de notre Canaan.

 

La deuxième chose que je voudrais que vous remarquiez, c’est:

 

II- LA CONFIANCE OU L’ASSURANCE QUE POSSEDAIT CALEB (v.12)

 

Qu’est-ce qui a bien pu mettre dans la tête de Caleb qu’il pouvait être un tueur de géants? C’est la confiance que Caleb avait dans la Parole de Dieu (vv.10-12).

 

Regardez la promesse que Dieu a faite à Caleb dans Deutéronome 1:34-36: “L'Éternel entendit le bruit de vos paroles. Il s'irrita, et jura, en disant: Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j'ai juré de donner à vos pères, excepté Caleb, fils de Jephunné; il le verra, lui, et je donnerai à lui et à ses enfants le pays sur lequel il a marché, parce qu'il a pleinement suivi la voie de l'Éternel.”

 

Caleb ne trouvait pas son assurance dans les paroles des hommes mais plutôt dans la Parole de Dieu. Caleb avait une montagne à conquérir parce que Dieu lui avait donné cette montagne; et il va gravir cette montagne avec non seulement une épée dans sa main, mais avec le titre de propriété dans sa poche, parce que Dieu lui avait déjà promis que cette montagne serait la sienne.  Caleb va gravir avec assurance et par la foi cette montagne parce que Dieu avait promis de la lui donner.

 

L’apôtre Paul dit: “La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ” (Rom.10:17), afin que nous puissions affirmer que “Le Seigneur est celui qui vient à notre aide” (Hb.13:6).

 

Est-ce que vous savez ce qui faisait en sorte que Caleb était unique et qu’il était une denrée rare parmi les hommes? C’est parce que non seulement il croyait dans la Parole de Dieu, mais il avait confiance dans celle-ci. Pourquoi croyait-il dans la Parole de Dieu? Parce que son cœur était pur, c’est-à-dire qu’il reconnaissait que Dieu avait autorité sur sa vie. Il bénéficiait donc de la promesse qui y est rattachée: “Rien ne manque à ceux qui lui sont soumis” (Ps.34:10b). Frères et sœurs, un cœur pur est une terre fertile dans laquelle la semence de la Parole de Dieu peut prendre racine. C’est une terre qui porte du fruit.

 

Avoir la foi, ce n’est pas avoir la pensée positive. Avoir la foi, ce n’est pas demander et réclamer. Avoir la foi, ce n’est pas être optimiste. Avoir la foi, ce n’est pas regarder seulement le côté qui brille. Avoir la foi, c’est agir simplement sur ce que Dieu dit. Avoir la foi, c’est simplement prendre Dieu au mot et croire qu’il fera tout ce qu’il a promis de faire.

 

Le capitaine d’un paquebot racontait à des amis une aventure qu’il avait vécue avec un passager alors que son bateau était complètement paralysé par un épais brouillard au large des côtes de Terre-Neuve. C’était un mercredi soir et cela faisait maintenant 24 heures que le capitaine se trouvait sur le pont, lorsqu’il fut dérangé par quelqu’un qui venait de lui taper sur l’épaule. Il se retourna pour apercevoir un de ses passagers, et ce passager c’était George Müller. “Capitaine, je dois vous dire que je dois être à Québec samedi après-midi”, dit Müller. “Tant et aussi longtemps que nous serons immobilisés par cet épais brouillard, dit le capitaine, il sera impossible de naviguer et encore moins de penser être à Québec samedi après-midi.” Müller lui suggéra alors de descendre dans sa cabine pour prier.

 

Le capitaine crut qu’il se trouvait en présence d’un fou. “Connaissez-vous l’épaisseur de ce brouillard?” lui demanda-t-il. “Non, répondit Müller, je ne garde pas mes yeux fixés sur la densité du brouillard, mais sur la puissance du Dieu vivant qui contrôle chaque circonstance de ma vie et qui a la puissance nécessaire pour chasser ce brouillard.” Une fois dans la cabine, Müller s’agenouilla et pria ainsi: “Seigneur, je sais que c’est ta volonté que je prêche ta Parole à Québec samedi parce que c’est toi qui m’y envoies, fais en sorte que ce brouillard disparaisse dans les cinq prochaines minutes.”

 

Le capitaine, touché par les paroles de Müller, dit de lui: “J’avais l’impression que j’étais en présence d’un enfant de cinq ans. Je voulus à mon tour me mettre à genoux pour prier, mais il me mit la main sur l’épaule en me disant: Capitaine, ne priez pas. Premièrement, vous n’avez pas la foi que Dieu va répondre à votre prière, et deuxièmement, il est déjà trop tard, montons sur le pont, le Seigneur à déjà répondu à ma prière.”

 

Ils montèrent effectivement sur le pont pour constater que le brouillard avait complètement disparu, et le samedi après-midi, le bateau accosta au port de Québec. Le soir même, Müller prêchait l’Evangile de Jésus-Christ, mort pour le salut des hommes et ressuscité pour leur accorder la vie éternelle.

 

C’est ce même George Müller qui croyait que Dieu pourvoirait à tous ses besoins. Il a recueilli plus de quatre millions de dollars pour ses orphelinats sans jamais demander un seul sou à qui que ce soit. Lorsqu’il était dans le besoin, il le faisait connaître à Dieu en demandant par la foi, et il recevait ce dont il avait besoin.

 

Avoir la foi,  c’est plus que de dire que vous croyez dans ce que Dieu dit. En fait, avoir la foi, c’est agir en fonction de ce que Dieu dit. “Avoir la foi, c’est être sûr de ce qu’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce qu’on ne voit pas” (Hb.11:1).

 

Il faut avoir la foi pour remporter la victoire spirituelle. En fait, seule la foi peut nous donner la victoire. “En effet, celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent” (Hb.11:6).  

 

D’un autre côté, la foi n’est jamais un saut aveugle vers l’inconnu, mais une profonde conviction que Dieu fera ce qu’il a promis.

 

La raison pour laquelle la Parole de Dieu signifie tellement peu pour certains, alors qu’ils fréquentent assidûment une église, qu’ils entendent régulièrement prêcher l’Evangile et que cette Parole tombe à côté d’eux comme de l’eau sur le dos d’un canard, c’est parce qu’ils n’ont pas faim et soif de vivre comme Dieu le demande.

 

CONCLUSION

Où en êtes-vous dans votre marche personnelle avec le Seigneur ce matin? Etes-vous entré dans votre Canaan ou tournez-vous en rond dans le désert, toujours en train de lutter jour après jour pour vous en sortir?

 

Dans ce passage, nous sommes en présence de Caleb, un homme dont le cœur appartenait entièrement à Dieu. Il suivait entièrement le Seigneur son Dieu, par conséquent, la Parole de Dieu pouvait se loger profondément dans son cœur. Caleb avait foi en Dieu et cela lui a permis de voir les promesses de Dieu s’accomplir dans sa vie, ce qui fait cruellement défaut chez certains chrétiens aujourd’hui.

 

Il est écrit que “ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction” (1Cor.10:11). Dieu nous sauve en promettant que nous pouvons vivre une vie victorieuse et que nous pouvons avoir une joie spirituelle intense dans notre cœur. Est-ce votre cas ce matin? Parce que c’est cette vie que Dieu vous invite à posséder.