UNE VIE REUSSIE (Philippiens 1:19-26)

(Prêché à Glain, le 11 mars 2018) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

Cette semaine en jetant un coup d’œil dans ma bibliothèque, je suis tombé sur un livre que j’avais lu il y a plusieurs années dont le titre est "L’université de la réussite" écrit en 1980 par Og Mandino (1923-1996). En feuilletant les pages de ce livre, je suis tombé sur un chapitre où l’auteur aborde les qualités universelles des gens qui ont réussi. J’ai été frappé par cette déclaration qui dit que tous ceux qui ont réussi avaient un but précis dans la vie. Chaque matin, ils ont une raison irréfutable pour sortir du lit, et ce but précis les maintient sur la bonne voie qui va les amener à connaître le succès. L’auteur souligne également que sans but précis, on ne peut considérer qu'une personne a réussi sa vie, peu importe la célébrité qu’elle peut avoir atteinte dans ce monde.

 

En fonction de ce critère, si nous excluons Jésus-Christ, je suppose que nous pouvons considérer l’apôtre Paul comme étant celui qui a le plus réussi sa vie. Il avait un but si précis, si clair et si profond, et il en était tellement imprégné, que tout ce qu’il disait et faisait lui donnait de l’espoir dans les moments les plus sombres de sa vie. Nous pourrions intituler notre message de ce matin: "Le secret du succès de Paul", parce qu’il révèle ce qui l’a conduit envers et contre tout à garder le cap, à garder le moral et à garder espoir même lorsqu’il se trouvait dans une prison romaine.

 

Si vous voulez découvrir le secret du succès de Paul, il se résume dans le verset 21 de notre passage: "Pour moi, la vie c’est Christ, et la mort est un gain." Beaucoup d'entre nous ont appris ce verset à l'école du dimanche. Nous l'avons entendu, nous l’avons récité et mémorisé encore et encore. Ce verset révèle pourquoi Paul a fait ce qu'il a fait, pourquoi il a dit ce qu'il a dit et comment il a trouvé la force de supporter cette épreuve incroyable.

 

Avant de continuer, permettez-moi de faire un petit quiz avec vous. Comment compléteriez-vous la phrase suivante: "Pour moi, vivre, c’est..." ? Quel mot ou expression mettriez-vous à la fin? Si vous vous appeliez Lionel Messi, le mot serait "foot".  Si votre nom était Bill Gates, le mot pourrait être "Microsoft". Si vous êtes un parent, le mot pourrait être "enfant". Si vous étiez un politicien, vous pourriez dire "gagner les élections". Si vous étiez un avocat, vous pourriez dire "remporter une grande cause criminelle". Si vous êtes à l’université, le mot pourrait être "diplôme". Si vous occupez un poste important dans une société, le mot pourrait être "argent".

 

Chers amis, ne prenez pas ce petit quiz à la légère, parce que personne ne laisse cette phrase incomplète. Tout le monde finit par la compléter. Si vous ne pouvez pas la terminer avec Christ, quel mot mettez-vous à la place de son nom?

 

Dans ce monde, il y a des gagnants et des perdants. Un gagnant, c’est quelqu’un qui a une philosophie positive et noble de la vie. Un perdant, c’est quelqu’un ayant un but non défini  ou qui n’a pas de but du tout. Etes-vous du côté des gagnants ou des perdants? Les versets 19 à 26 du premier chapitre de Philippiens décrivent la philosophie de la vie d'un gagnant. Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu'ils ont été écrits par un homme se trouvant dans une prison romaine, enchaînée à un soldat 24 heures par jour, attendant de subir son procès qui décidera s’il sera condamné à mort, sans avoir aucune certitude qu'il pourrait un jour être libéré.

 

En parcourant ce passage ensemble, je vous invite à comparer notre philosophie de vie avec celle de Paul. Examinons comment ces versets s'enchaînent les uns dans les autres. Premièrement, examinons la confiance de Paul.

 

I- LA CONFIANCE DE PAUL

 

Il écrit:  "Je continuerai même à me réjouir, car je sais que tout cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’aide apportée par l’Esprit de Jésus-Christ. En effet, comme je l’attends et l’espère vivement, je n’aurai aucune raison d’être honteux. Au contraire, maintenant comme toujours, je serai plein d’assurance et ainsi je manifesterai la grandeur du Christ par tout mon être, soit en vivant soit en mourant" (v.18b-20).

 

Quand je lis ces mots, une question me vient à l’esprit : comment Paul pouvait-il être si heureux? Après tout, il est en prison à Rome en attendant son procès devant César et il ne sait pas ce qui l’attend par la suite.  Pourtant, il dit: "Je continuerai à me réjouir."

 

Peut-être avez-vous lu ces versets et pensez-vous que l’expression "à mon salut" signifie qu’il s’attendait à être libéré. Mais ce n’est pas ce qu’il veut dire. Il ne pense pas à sortir de prison mais il pense à Dieu qui le justifie, et ce, que ce soit dans les chaînes ou en tant qu’homme libre. Dans une autre version au lieu de dire que "tout cela tournera à mon salut", il est écrit: "Tout cela tournera à mon bien" (Rom.8:28).

 

Au verset 19, Paul dit qu’il dépend de deux choses :

1. Les prières des frères et sœurs

2. L’aide que lui apporte l’Esprit de Jésus.

 

A partir du verset 20, nous découvrons le contenu de ses prières :

1. afin qu’il n’ait aucune raison d’être honteux

2. afin qu’il soit toujours plein d’assurance

3. afin qu’il manifeste la grandeur de Christ par tout son être.

 

Remarquez la fin du verset 20: "Soit en vivant soit en mourant." Voilà la clé de son incroyable succès. Paul n’avait pas peur de mourir. Pourrions-nous dire la même chose? Beaucoup d’entre nous s’inquiètent de l’avenir et de ce qui pourrait leur arriver en cas d'accident, d'un cancer ou d'une autre maladie redoutée; mais de toutes les peurs qui hantent le cœur de l'homme moderne, aucune n'est plus grande que la peur de la mort.

 

Paul avait été complètement délivré de la peur intérieure de ce qui pourrait arriver demain. Il en est venu au point qu'il peut dire: "Peu importe que je vive ou que je meure, la seule chose qui compte pour moi, c’est que la puissance de Christ se manifeste à travers mon témoignage de vie."

 

Pensez aux résultats positifs que cela donne de ne plus avoir peur de la mort, et de pouvoir dire: "Je n’ai pas peur de mourir."

 

Vous êtes alors:

1. Libre de vous concentrer sur les choses qui comptent vraiment

2. Indifférent face votre propre destin personnel

3. Totalement consacré à faire la volonté de Dieu.

 

Connaissez-vous ces noms? Nate Saint, Roger Youderian, Ed McCully, Peter Fleming et Jim Elliot. En 1955, ces cinq jeunes hommes (tous âgés de moins de 35 ans) se sont rendus en Equateur en ayant comme vision d'atteindre une tribu d'Indiens appelée les Aucas qui vivaient dans la forêt amazonienne (le mot Auca signifie "sauvages de la forêt", un nom qui leur a été donné par les autres tribus tellement ils étaient cruels).

 

Personne ne leur avait jamais présenté l'Évangile. Ces cinq missionnaires, tous très bien entraînés et profondément dévoués pour la cause de Christ, ont commencé à prier pour trouver les moyens qu’ils pourraient utiliser pour entrer en contact avec cette tribu. En septembre, ils ont commencé à survoler un village Auca, larguant des cadeaux et des photos d'eux-mêmes en leur communiquant des messages amicaux.  Après plusieurs mois d'échanges de cadeaux, encouragés par les réponses des indigènes, les cinq missionnaires décidèrent, le 2 janvier 1956, de se poser et d'établir un campement au bord de la rivière Curaray, non loin du territoire des Aucas afin d’entrer en contact avec eux.

 

Le 8 janvier 1956, vers 15h30, ils furent tués par les Indiens qui avaient cru à tort qu'ils étaient venus les attaquer. Cette nouvelle choqua le monde. Beaucoup de gens se demandaient comment des hommes si jeunes, ayant tellement de capacités, pouvaient avoir gâché leur vie de cette façon. Plusieurs années plus tard, lorsqu’on publia le journal de Jim Elliot, on pouvait lire ces mots: "On ne peut pas traiter d’imbécile celui qui abandonne ce qu’il ne peut pas garder pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre."

 

L'apôtre Paul serait d'accord avec cette phrase écrite dans le journal de Jim Elliot. Une fois que vous saisissez que votre vie ne durera pas éternellement, vous êtes libre de l’investir dans une cause plus grande que vous. Vous abandonnez ce que vous ne pouvez pas garder pour qu’à la fin, vous gagniez ce que vous ne pourrez jamais perdre. C'est ce que Paul voulait dire quand il a dit à la fin du verset 20: "Soit en vivant soit en mourant."

 

Regardons maintenant ce qui donnait une telle confiance à Paul.

 

II- LA CONFESSION DE PAUL

 

Il écrit: "Car pour moi, la vie c’est le Christ, et la mort est un gain" (v.21).

 

Nous avons ici la déclaration personnelle de ce qui poussait l’apôtre Paul à être si confiant. Lorsque nous saisissons bien ces paroles, nous comprenons comment Paul pouvait "retourner le monde à l'envers" partout où il allait. Quand James Montgomery Boice (1938-2000), un théologien évangélique, a fait l’exégèse de ce verset dans son commentaire sur l’épître aux Philippiens, il a écrit que c’était là la définition même de ce qu’est un chrétien. Un chrétien comprend que le Christ est sa vie et que mourir est un gain.

 

Dans une de ses dernières lettres, John Wesley écrivait: "Donnez-moi cent prédicateurs qui ne craignent que le péché et ne désirent que Dieu, et je ne me soucie pas plus que d’un fétu de paille qu’ils soient pasteurs ou laïcs; ils ébranleront les portes de l’enfer et établiront le royaume des cieux sur la terre."

 

Considérez l'expression "Christ c’est ma vie". Qu’est-ce que cela signifie? Frederick Brotherton Meyer (1847-1929), pasteur baptiste anglais, a dit que cela signifie: "Christ est l’essence même de notre vie... le modèle de notre vie... le but de notre vie... le réconfort de notre vie... et la récompense de notre vie." Pensez aux prépositions qui expriment cette relation. Nous vivons en Christ... pour Christ... et par Christ. Il est le début, le milieu et la fin de la vie. Il est vraiment l'Alpha et l'Oméga, la première et la dernière lettre, et aussi chaque lettre qui se trouve entre les deux.

 

Voici trois déclarations à méditer:

1. Christ est la vie

2. Christ transforme la vie

3. Christ transcende la vie

 

Le verset 21 nous révèle comment Paul a pu survivre et prospérer dans une prison romaine: "Christ est ma vie, et la mort m’est un gain." Le mot latin pour "gain" est un terme monétaire qui signifie faire un profit sur un investissement. Au lieu de se plaindre d’être en prison, Paul se réjouit que même dans les chaînes, il expérimente la puissance de Jésus-Christ dans sa vie. Et quand il mourra, sa vie merveilleuse actuelle qui est la sienne s'améliorera encore.

 

Comment Paul pouvait-il dire de telles choses? C'est parce que pour lui, la mort ne le laisserait pas dans un cimetière: elle le conduirait dans un sanctuaire. Il avait la certitude qu’il entrerait dans la présence de Christ au moment de sa mort. Pour lui, c’était vraiment un "gain". Combien de personnes qui lisent Philippiens 1 se demandent-elles comment la mort peut être un "gain" pour quelqu’un?

 

Pensez-y:

 

1. Nous laisserons tout ce dont nous n’avons pas besoin : nous laisserons le monde, la chair et le diable. Nous laisserons nos épreuves, nos ennuis, nos larmes, nos peurs et nos faiblesses.

2. Nous conserverons tout ce qui compte: nous garderons notre personnalité, notre identité et notre connaissance de tout ce qui est bon.

3. Nous gagnerons ce que nous n’avons jamais eu auparavant. Nous entrerons au ciel, nous rencontrerons ceux qui nous ont précédés, les anges et Jésus lui-même en personne.

 

Bien que je ne l’aie jamais vu, on m’a dit qu’il y avait une pierre tombale dans un cimetière à Montgomery, en Alabama, sur laquelle sont écrits ces mots: "Voici le corps de Jonathan Pease. Pease n’est pas là, c’est seulement son enveloppe corporelle qui s’y trouve. Ma dette a été payée, j’habite maintenant dans la présence de Dieu."

 

Avez-vous peur de la mort? Vous ne devriez pas si vous êtes chrétiens, parce que la mort est le véhicule qui vous ramène à la maison de Dieu. Alors que je préparais ce sermon, une pensée très encourageante m’a traversé l’esprit: "Un chrétien est immortel jusqu’à ce que son travail sur terre soit terminé." Pensez-y un instant. La mort ne peut pas vous toucher tant et aussi longtemps que Dieu n’en a pas fini avec vous. Vous ne pouvez pas mourir, et vous ne mourrez pas, jusqu’à ce que le moment fixé par Dieu arrive. Si Dieu est Dieu, vous vivrez aussi longtemps qu’il l’a prévu et vous entrerez ensuite au paradis. Ainsi, chaque chrétien vit toujours une vie complète sur la terre.

 

Je sais que les choses ne se passent pas toujours ainsi lorsque nous nous sommes près de la tombe d'un jeune qui est mort avant d’avoir atteint la fleur de l’âge. Il est vrai que la mort d’un jeune soulève de nombreuses questions dont seul Dieu a la réponse. Mais ce qui est vrai, c’est que si un jeune meurt dans la foi chrétienne, celui-ci a complété la vie que Dieu lui avait destinée.  Ce qui semble être une erreur pour nous n’est pas une erreur dans le plan divin de Dieu, parce que Dieu ne se trompe jamais.

 

Quand Ponce Pilate vit que Jésus ne voulait pas lui répondre, il lui a dit: "Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te faire mourir?" Ce à quoi Jésus répondit: "Tu n’as pas d'autre pouvoir que celui que Dieu t’a donné" (Jean 19:8-11). Quelques heures plus tard, Jésus s’écria: "Tout est accompli" (Jean 19:30). Cela signifiait qu’il avait accompli le travail que Dieu lui avait donné de faire. Il savait qu’il ne pouvait pas mourir et qu’il ne mourrait pas avant l’heure fixée par Dieu.

 

Un jour que Jésus enseignait dans le temple, il est écrit: "Ils cherchèrent à se saisir de lui, mais personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue" (Jn.7:30). De même, lorsque l’apôtre Paul dit: "J’ai achevé la course" (2Tim.4:7), il savait que l’heure, le lieu et les circonstances de sa mort étaient entre les mains de Dieu.

 

Permettez-moi de faire deux applications basées sur Philippiens 1:21.

 

1. Il n’y a pas de mort prématurée pour un enfant de Dieu. Cela peut parfois sembler contradictoire surtout lorsqu’un jeune meurt, mais c’est seulement parce que nous ne pouvons pas voir les choses du point de vue de Dieu.

2. Notre seule tâche dans la vie est de faire la volonté de Dieu jusqu’au moment où Dieu nous appelle à entrer au paradis.

 

Puisque nous ne pouvons pas connaître l'avenir, il est inutile de gaspiller les jours qui nous restent à vivre à nous inquiéter et à essayer de savoir quand, comment et où nous allons mourir. Il est préférable de laisser cela entre les mains de Dieu et d’investir nos énergies dans la cause de Christ, en nous appliquant à faire la volonté de Dieu jour après jour.

 

III- LE CONFLIT DE PAUL

 

Paul est pris entre deux feux. Il dit: "Mais si en continuant à vivre je peux encore accomplir une œuvre utile, alors je ne sais que choisir. Je me sens tiré des deux côtés: je désire quitter cette vie pour être avec le Christ, ce qui serait bien préférable; mais il est beaucoup plus important, à cause de vous, que je continue à vivre" (v.22-23).

 

Certaines personnes veulent mourir parce qu’elles détestent cette vie. Paul était prêt et désireux de mourir, parce qu’il était impatient de vivre pour l’éternité avec Christ au paradis. Pour lui, la mort serait comme un navire qui retire l’ancre hors de l’eau et navigue hors du port vers une nouvelle destination. Paul avait compris que pour le chrétien, la mort n’est rien de plus qu'un changement d'adresse.

 

En attendant ce jour, il était prêt à rester s'il pouvait faire une différence dans la vie des autres. Henry James (1842-1910) a déclaré: "Le meilleur usage que vous puissiez faire pour votre vie, c’est de l’investir dans quelque chose qui durera plus longtemps." Trop de gens investissent leur temps et leur énergie dans des choses qui ne dureront pas plus de deux semaines ou deux ans, ou qui se termineront avant même qu’ils quittent cette terre.

 

Rappelez-vous qu’il n’y a que deux choses qui dureront pour toujours : la Parole de Dieu et les gens. Tout le reste disparaîtra. Si vous voulez que votre vie compte, construisez-la autour de ces deux choses.

 

IV- LA CONVICTION DE PAUL

 

Paul sait qu’il demeurera avec les frères et sœurs. Il dit: "Je suis certain de cela, je sais que je resterai; je sais que je demeurerai avec vous pour vous aider à progresser et à être joyeux dans la foi. Ainsi, quand je me trouverai de nouveau auprès de vous, vous aurez à cause de moi d’autant plus sujet d’être fiers dans votre vie en Jésus-Christ" (v 25-26).

 

Finalement, Paul en vient à la conclusion qu’il ne mourrait pas encore, mais qu’il serait épargné pour pouvoir servir les Philippiens. Même s’il préférait mourir afin de voir Christ, il a mis de côté ce qu’il préférait pour le bien des autres.

 

Voici trois avantages positifs que retirait Paul en reportant sa propre mort:

 

1. Il continuerait à expérimenter le Christ dans sa vie (v.21)

2. Il aurait un travail fécond à accomplir (v.22)

3. Il aiderait les Philippiens à grandir spirituellement (v.24-26)

 

Paul dit: "Je ne peux pas perdre de toute façon! Que je vive ou que je meure, je suis gagnant."

 

Comment arrêtez-vous un homme qui pense ainsi? Vous ne pouvez pas!  Allez-y et tuez-le, il va mourir avec un sourire sur son visage. Mettez-le en prison, il prêchera aux gardes, et pendant la nuit, il commencera à chanter des cantiques.  Chassez-le de la ville, et il va commencer une église dans le village voisin. Lancez-lui des pierres, et il les utilisera pour construire un sanctuaire.

 

Cela nous ramène aux cinq jeunes hommes qui ont donné leur vie parce qu’ils voulaient annoncer l’Evangile aux Indiens Aucas en 1956. A l'époque, cela semblait être une tragédie sans but rédempteur. Est-ce qu’il en était ressorti quelque chose de bon? En l'espace de quelques années, plus de mille nouveaux missionnaires sont allés sur le terrain à la suite de leur martyre. En peu de temps, les écoles bibliques indiennes en Équateur ont été remplies de croyants indigènes désireux d'apprendre la Parole de Dieu.

 

Rachel Saint et Elizabeth Elliot (veuves de Nate Saint et Jim Elliot) ont emménagé dans un village Auca pour commencer la traduction de la Bible. Neuf ans plus tard, deux des Aucas, qui avaient aidé à tuer les cinq missionnaires, sont venus au Christ et ont baptisé Kathy et Steve Saint, fille et fils de Nate Saint. Une église florissante a été établie parmi les Aucas et d'autres tribus voisines. En 1995, Steve Saint est retourné chez les Aucas pour vivre avec eux, à leur demande.

 

L’histoire continue encore et encore. Cela fait sans doute partie du "fruit" dont Paul parle dans notre texte. "Le sang des martyrs est vraiment la semence de l'église." Ce jour-là, ces hommes n’avaient aucune idée des milliers de vies qu’ils toucheraient par leur mort sur une plage de sable dans la jungle amazonienne. Ils savaient seulement que Dieu les avait appelés vers les indiens Aucas, et ils avaient obéi.

 

Imaginons que nous puissions parler à ces cinq hommes aujourd’hui et leur demander: "Cela en valait-il vraiment la peine?" Que pensez-vous qu’ils diraient? Je pense que je connais leur réponse. Ce serait la même réponse que celle donnée par Paul: "Notre seul désir était de manifester la grandeur de Jésus et d’atteindre le monde pour lui. Que nous le fassions en étant vivants ou en étant morts ne fait aucune différence pour nous."

 

Chers amis, à quoi ressemblera la mort pour vous? N’oubliez pas que vous ne pouvez jamais dire "mourir est un gain" à moins de pouvoir dire "pour moi, vivre, c’est Christ". Si vous ne pouvez pas dire "vivre, c’est Christ", comment pouvez-vous être sûr que "mourir est un gain"? Nous revenons toujours à Jésus. Combien de gens ont peur de mourir parce qu’ils ne connaissent pas Jésus? Si vous avez peur de mourir, c’est peut-être parce que vous ne connaissez pas Jésus.

 

Comment devrions-nous faire face à la mort? Pas avec défi, pas dans le désespoir, mais simplement avec la confiance d’un enfant.  Lorsque le moment de votre mort arrivera, mettez votre main dans la main de Dieu et laissez-le vous guider en toute sécurité dans la maison céleste. La mort est le passage étroit entre cette vie et la suivante.

 

Si seulement nous pouvions voir que Jésus se tient comme une mère regardant ses enfants en train d’apprendre à marcher. Voilà à quoi ressemble la mort, juste un pas de plus, et nous serons là en sécurité dans les bras de Jésus pour toujours.

 

L'application est simple:

 

1. Faites ce que Dieu vous donne à faire aujourd'hui

2. Faites confiance à Dieu pour ce qui vous attend demain

3. Quand la mort viendra, ce sera un grand avantage pour vous.

 

Quand tout est dit et fait, il n’y a que deux philosophies de la vie qui se font entendre. Vous pouvez dire avec l’apôtre Paul: "Pour moi, vivre, c’est Christ, et mourir, c’est gagner" ou vous pouvez dire au monde: "Pour moi, vivre pour soi-même et mourir, c'est perdre."

 

Quelle est la philosophie de vie que vous aurez pratiquée?