LE SEL

(Prêché à Glain, le dimanche 11 juin 2017 par Salvatore Cavaleri) (Retranscrit dans un style parlé) SC/sa

 

Nous allons lire des paroles de Jésus : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes" (Mat. 5:13).

 

INTRODUCTION

 

J'aimerais faire une relation entre ce que la Parole de Dieu dit, entre ce que Jésus dit, à qui il dit ces choses, et l'impact que ça peut avoir, et que ça doit avoir, dans notre vie.

 

Rappelons-nous que quand Jésus s'adresse à la foule, à ses disciples, aux futures apôtres, il s'adresse à des Juifs de Galilée. Il leur a dit énormément de choses et entres autres : "N'appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, c'est celui qui est au ciel" (Mat.23:9). Jésus a dit à ses disciples : "Que votre cœur ne se trouble pas! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi" (Jn.14:1). Il leur a aussi dit : "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit "(Mat.28:19-20).

 

Je ne veux pas dire, certainement pas, que nous devons avoir de l'adoration pour le peuple d'Israël, mais n'oublions jamais que ce que nous avons reçu du Seigneur Jésus vient des Juifs et que nous leur devons beaucoup. Jésus lui-même a dit à la femme samaritaine que "le salut vient des Juifs" (Jn.4:22b). Dès lors, combien plus grandes devraient être nos pensées et nos prières envers le peuple d'Israël. Savez-vous qu'il est l'horloge sur laquelle nous devons fixer nos yeux pour savoir quand Jésus va revenir. Je ne parle pas ici d'une date, mais d'être préparés.

 

Notre Eglise va organiser une semaine de campagne d'évangélisation, et c'est vraiment bien de mettre une période à part pour annoncer l'Evangile, mais je dirais que c'est tous les jours que nous devrions faire de l'évangélisation.

 

Dans le livre des Actes au chapitre 10, vous pouvez lire un passage de la Parole de Dieu où Pierre est envoyé vers Corneille après avoir eu une vision. Nous lisons les paroles que l'Esprit dit à Pierre : "Lève-toi, descends et pars avec ces hommes sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés" (v.20).

 

Dans ce passage, l'important est que, quand Pierre est arrivé, la Parole de Dieu a été donnée. Pierre a reçu la Parole et il l'a donnée en retour. Son amour pour les non-juifs, les païens, était devenu autre chose que ce qu'il avait en tête. A part à la Pentecôte où Pierre a côtoyé des non-Juifs, mais qui étaient des  judaïsants, jamais Pierre n'aurait imaginé se trouver un jour dans la maison d'un païen et lui dire : "Corneille, Jésus est mort aussi pour toi." Et nous lisons que toute la famille, même les serviteurs, se sont convertis, se sont donnés au Seigneur et ont donné leur vie pour annoncer l'Evangile. Et c'est suite à cela que nous pouvons lire la Parole de Dieu qui avait d'abord été donnée aux Juifs.

 

Pour vous aider dans votre recherche pour cet amour d'Israël, nous allons lire un verset des Psaumes : "Demandez la paix de Jérusalem" (Ps.122:6a). Vous savez pourquoi? C'est parce que Jérusalem est le centre du monde, c'est la ville où le temple de Dieu se trouvait. Le temple n'a pas beaucoup d'importance pour nous chrétiens, mais la ville de Jérusalem reste la ville de Dieu. Alors si Dieu demande qu'on prie pour la paix de Jérusalem, pour Israël, le but de cette demande se lit dans la suite du verset : "...pour que ceux qui t'aiment jouissent du repos" (v.6b).

 

Je sais que si nous prions pour Israël, que nous prions pour la paix de Jérusalem, quels que soient nos buts d'évangélisation, nous irons de succès en succès.

 

Relisons Matthieu 5:13 : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes."

 

LE SEL

 

- Le sel a un goût et on l'utilise pour relever la saveur de la nourriture

Jésus dit que nous sommes le sel de la terre. Est-ce que là où nous sommes, les gens savent et goûtent que nous sommes enfants de Dieu? Sommes-nous savoureux et goûteux?

En étant comme le sel, nous pouvons redonner aux désespérés le goût de vivre en leur transmettant l'espérance de l'Evangile.

 

- Le sel a la propriété de soigner et de cicatriser une plaie

Dans l'antiquité, quand les enfants naissaient, on les badigeonnait d'une solution salée pour renforcer la peau.

 

En étant comme le sel et en annonçant les paroles de Jésus, si Dieu place sur notre chemin des personnes blessées par la vie et par le péché, nous devons être à même de leur montrer que le sel apporte des soins et la guérison. La Parole de Dieu dit : "Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun" (Col.4:6).

 

- Le sel a la propriété de réchauffer et de brûler

Sommes-nous des personnes qui réchauffent? Parlons-nous aux gens de leurs péchés? Quelle est la dernière fois où nous avons dit que Jésus lave et qu'il enlève les péchés?

 

L'important est de montrer que l'amour de Dieu brûle tout ce qui est mauvais en nous. En tant que chrétiens, nous avons cette fonction de sel cicatrisant, réchauffant, qui anime et qui est animé.

 

- Le sel  fait partie de l'alliance

Dans l'Ancien Testament, nous lisons que du sel devait être apporté pour les parfums et pour les offrandes offerts à l'Eternel : "Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes; tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel" (Lév.2:13).

 

Il n'y a pas de sacrifice sans sel. Il important que nous puissions apporter nos offrandes avec le sel que nous avons en disant au Seigneur : "Seigneur, je veux saler mon offrande, afin qu'elle ait une partie de moi dans ce que j'offre."

 

J'ai appris que chez certains nomades du désert, il existe encore aujourd'hui une tradition qui leur parvient de la plus haute antiquité, sans doute du temps d'Abraham. Dans l'Antiquité, le sel est un symbole de l'incorruptibilité. Si tu partages le pain avec un vrai nomade arabe, cette action est considérée comme une sorte d'alliance provisoire tant que tu seras sous sa tente ou sous son toit. Cependant, si tu partages avec lui le même sel, cela est interprété comme le signe d'une amitié ou d'une alliance salée perpétuelle.

 

Dans 2 Chroniques 13:5 nous lisons : "N'est-ce pas à vous de savoir que l'Éternel, le Dieu d'Israël, a donné à David la royauté sur Israël pour toujours, à lui et à ses fils, par une alliance de sel?" (version Darby).

 

Et entre nous, entre enfants de Dieu, si nous échangions un peu de notre sel, ce serait merveilleux. Nous dépenserions moins d'énergie, parce que nous serions l'un pour l'autre "frères de sel".

 

Nous devrions donner de ce que nous avons reçu et le Seigneur nous bénirait, parce que nous aimerions l'autre comme nous-mêmes, comme le Seigneur nous a aimés. C'est un fait que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes, mais nous devons aussi aimer ceux de l'extérieur. Je crois que le Seigneur veut que nous allions de l'avant avec lui et que nous apprenions à partager ce que nous avons reçu.

 

Si nous avons reçu beaucoup, nous pourrons partager beaucoup, si nous n'apprenons rien, nous ne savons rien donner. Si nous avons reçu une délivrance de la part du Seigneur, eh bien, nous pourrons témoigner de cette délivrance. Si nous avons goûté que le Seigneur est bon, nous allons le distribuer aux autres par l'évangélisation personnelle et en communauté. Tout cela, ce sont des recherches que nous devons faire à partir du sel.

 

Relisons les paroles de Jésus : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur..." Il semblerait que le terme grec qui est utilisé ici signifie "si le sel devient fou". Si le sel devient fou, s'il perd sa salinité, il devient du gravier et il est juste bon pour mettre dans un sentier où les gens vont marcher dessus.

 

CONCLUSION

 

N'oublions pas que nous sommes le sel, une grande valeur nutritive, calmante, soignante et que nous pouvons apporter de la chaleur autour de nous. N'oublions pas que nous sommes voués à une alliance, les uns avec les autres. Ce n'est pas seulement le dimanche matin que nous devons être en alliance, mais c'est tous les jours de notre vie.

 

Tant que le Seigneur n'est pas revenu, nous devons être le sel de la terre. Ne perdons pas cette qualité, ne perdons pas notre saveur, ne devons pas fous et ne négligeons rien de la Parole de Dieu.

 

Par nous-mêmes, nous ne sommes rien. Mais nous sommes les enfants du Père et nous devons l'honorer en lui apportant le sel que nous sommes. Nous devons lui demander qu'il nous utilise avec discernement.

 

Si nous honorons le Père, il nous honorera en retour et il va nous permettre d'être utilisés par lui et pour lui. Les uns pour saler en donnant du goût, les autres en devenant des aidants, en soignant et en offrant. D'autres encore en étant en alliance pour aller comme des ambassadeurs qui réconcilient le monde avec le Seigneur. Avons-nous pris conscience de tout cela?

 

Tout cela commence avec les paroles que Jésus a dites à des personnes qui habitaient très loin et qui sont venues jusqu'à nous pour que nous entendions parler de l'amour de Dieu.

 

Ne négligeons pas la racine, le cep Jésus-Christ, mais remercions le Seigneur parce que nous avons été greffés et que nous avons pu grandir avec cet amour du Seigneur.

 

Prions le Seigneur qui est le même hier, aujourd'hui et éternellement. Remercions-le pour sa Parole qui touche les cœurs. Remercions-le parce qu'il a dit que nous étions le sel de la terre et demandons-lui que nous ne négligions pas cette valeur sûre qu'il a mise dans notre cœur. Le Seigneur a fait de nous des témoins vivants. Puisse-t-il nous permettre d'être des outils entre ses mains là où il nous a plantés, dans notre travail, dans notre famille et avec nos amis. Prions que nous n'ayons jamais honte du Seigneur, que nous ne devenions pas fous en perdant notre saveur. Puissions-nous donner cette saveur en donnant aux autres tout ce que Dieu nous donne. Que le Seigneur nous permette de consoler ceux qui sont affligés et de ranimer la flamme de ceux qui sont en train de s'éteindre. Puissions-nous donner de la vigueur à ceux qui en manquent.