ET SOYEZ RECONNAISSANTS (Col.3:15)

(prêché à Glain le 11 novembre 2018 par Guy Defeldre) (Retranscrit dans un style parlé GD/mfd)

 

Habituellement, une prédication commence par la lecture d'un passage de la Bible. Aujourd'hui, ce ne sera pas le cas, je vais commencer par vous raconter une histoire.

 

J'ai été interpellé par un court métrage de trois minutes et demi. Je vais brièvement vous en raconter l'histoire. Il met en scène un enfant, nous l'appellerons Tom. Tom est assis sur un banc. Il a l'air triste. Une chose est évidente, il est malheureux parce que ses chaussures sont complètement ouvertes sur le devant, d'ailleurs, on peut voir ses orteils. Ses vêtements sont sales et troués.

 

Il se lève, la mine renfrognée et traîne les pieds vers un ruisseau pas très loin. De retour vers son banc, un autre garçon y est assis. Il est propre sur lui, pas un seul trou dans ses vêtements; ses chaussures, des baskets blancs, sont neuves.

 

Ce petit garçon lui fait un signe de la main et lui décoche son plus beau sourire. Tom ne répond pas à ce signe de la main, ni à ce sourire. Au contraire, il va s'asseoir plus loin près d'un arbre. Tom retire ses chaussures toutes déchirées et se met à les faire parler, un peu à la manière de Charlot dans l’un de ses films.

 

A un moment donné, Tom se concentre et il dit en son for intérieur, je veux être comme cet autre garçon, je veux être à la place de ce garçon. Tom le pense fort, très fort et paf, son vœu se réalise (c’est un film évidemment!). Tom se retrouve à la place de ce gamin, avec les mêmes vêtements, les mêmes chaussures, immaculées, blanches, neuves.

 

En arrière-plan, on peut voir l'autre enfant courir, sauter, jouer, faire le fou. Malgré les chaussures trouées et les haillons qu’il porte, il est fou de joie.

 

Revenons maintenant à Tom. Tom est assis sur le banc, il est propre comme un sou neuf, il a ce qu'il voulait. Arrive maintenant une troisième personne, sa maman. Elle s'excuse d'avoir été aussi longue, elle a été retenue et elle regrette d'avoir fait attendre son petit garçon aussi longtemps sur ce banc. Un détail, un détail qui a toute son importance : elle pousse une voiture pour personne à mobilité réduite.

 

La fin de cette histoire nous montre Tom assis dans la voiturette, il est poussé par sa maman, il se concentre très fort pour essayer d'inverser la situation. Mais il est trop tard, il regrette amèrement son ancienne situation. Fin du film.

 

Quel est l’enseignement que nous pouvons tirer de cette histoire?

 

Tom ne s'est pas soucié de son prochain et c'est bien dommage, car la mésaventure qu'il a connue est la conséquence de son manque d'amour, de son manque d'intérêt pour son prochain.

 

Que se serait-il passé si Tom avait été reconnaissant de sa situation au lieu de voir tout en noir? Et aussi, que se serait-il passé s'il s'était, ne fût-ce qu'un seul instant, intéressé au sort des autres, de son prochain et en l'occurrence, s'il s'était intéressé au sort de ce petit garçon qui a un handicap, plutôt que de gémir sur son propre sort? Peut-être, je dis bien peut-être, aurait-il été content de sa situation.

 

Le premier enseignement, et certainement le plus important que nous pouvons tirer de cette histoire, c'est que Tom a failli, il a failli au plus grand des commandements. Bien sûr, nous connaissons tous par cœur ce commandement, mais nous allons quand même le lire.

 

Et nous lisons dans l’Evangile de Matthieu: "Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes" (Mat.22:36-40).

 

Maintenant je voudrais vous parler de deux autres enseignements que nous pouvons retirer de ce court métrage:

                  Être content de sa situation.

                  Être reconnaissant de sa situation.

 

Nous allons commencer par :

 

I- ÊTRE CONTENT DE SA SITUATION

 

Un des secrets de la vie heureuse se trouve dans le contentement de sa situation. Et évidemment la Bible nous parle de ce secret de la vie heureuse. La Bible nous enseigne à être contents de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Et c'est ce que nous allons voir tout de suite.

 

Nous vivons dans une société qui nous pousse en permanence à la consommation. Pourtant, je ne suis pas sûr que posséder une maison, une voiture, ou le dernier smartphone puisse combler les besoins profonds de notre cœur… même si posséder toutes ces choses est agréable.

 

Depuis les golden sixties (depuis les années soixante), nous vivons dans une époque charnière où l’on aimerait nous faire croire que le bonheur est dans ce que nous possédons.

 

Ne croyez surtout pas cela. Notre cœur a soif de quelque chose de bien plus grand et de bien plus majestueux que ce que le monde peut nous offrir. Notre cœur n'a pas besoin de quelque chose, notre cœur à besoin de quelqu'un. Je veux parler ici de notre Seigneur Jésus. Lui seul peut combler tous nos besoins.

 

Nous avons tout pleinement en Jésus-Christ. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la Bible : dans son épître aux Colossiens, l'apôtre Paul nous dit: "Vous avez tout pleinement en lui" (Col.2:10).

 

Mais alors, si nous avons tout pleinement en Jésus-Christ, que nous manque-t-il? Il nous manque le contentement : être content de sa situation. Et c'est ce que je voudrais développer avec vous aujourd'hui.

 

Paul nous dit qu’il a appris à se contenter de ce qu’il a. Dans sa lettre aux Philippiens, il dira: "J'ai appris à être content dans l’état où je me trouve" (Ph.4:11).

 

Autrement dit, Paul avait trouvé le contentement et le bonheur dans son état actuel. Paul n’était pas tourné vers ce qu’il n'avait pas encore, il n’était pas tourné vers ce qu'il aurait pu désirer. Non, Paul se satisfait de sa situation.

 

Posons-nous la question : sommes-nous contents de ce que nous avons?

 

La Bible nous interpelle et elle nous dit: "Ne vous livrez pas à l'amour de l'argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point" (Héb.13:5).

 

Mes amis, mes chers frères et sœurs, Dieu ne nous abandonnera jamais. C’est lui qui nous comblera, il nous comblera encore et encore et encore.

 

Mais quels sont nos besoins réels?

 

Avez-vous déjà remarqué, que ce qui est un trésor pour l’un peut très bien sembler un objet sans valeur pour l'autre! Ce qui me semble inutile peut sembler indispensable pour l’autre. Ce n'est qu'une question de perspective.

 

Je m’explique : est-ce qu’il y a des philatélistes parmi nous, des collectionneurs de timbres?

 

Voilà l’un des timbres les plus chers au monde. Le 3 skilling jaune est considéré comme l'un des timbres-poste les plus chers au monde. Qu’a-t-il de particulier ce timbre? A la base, il devait être imprimé dans une couleur bleu-vert avec l'impression 8 skilling, mais il a, en fait, été imprimé en jaune avec comme chiffre le 3. Ce timbre suédois, comportant donc deux erreurs d’impression, a été émis en 1855. Ce timbre est unique, il est censé être la seule copie existante à l’heure actuelle, c'est pourquoi il vaut plus de deux millions d'euros.

 

Pour moi, avant d’avoir pris mes renseignements, ce minuscule bout de papier ne valait rien, et il se serait retrouvé immédiatement à la poubelle.

 

Au travers de cet exemple, nous pouvons voir que tout n'est qu'une question de perspective. Paul avait une perspective céleste et non une perspective terrestre.

 

Posons-nous la question: "Où se trouvent nos vraies richesses?"

 

Dans les biens, dans les objets que nous possédons, ou bien, notre vraie richesse se trouve-t-elle dans notre relation avec Dieu?

 

Au seuil de la mort, il ne nous restera qu'une seule chose: la certitude d'appartenir ou pas au Seigneur Jésus, et que nous allons le rejoindre immédiatement ou pas. Le reste, tout le reste sera sans importance.

 

Trop souvent, nous oublions les vrais trésors, pour nous morfondre sur ce que nous n'avons pas ou ce que nous aimerions posséder.

 

La Bible dit, dans la première épître à Timothée: "C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement; car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira" (1Ti.6:6-8).

 

Même si Dieu désire combler nos besoins, nous avons tous besoin d’apprendre à être satisfaits de ce que nous avons aujourd’hui.

 

Le contentement et la gratitude (et nous reviendrons sur la gratitude tout à l’heure) sont deux valeurs fondamentales du Royaume de Dieu.

 

Le roi Salomon partage avec nous une bien désagréable nouvelle, dans le livre des Proverbes. Salomon nous dit: "Tous les jours du malheureux sont mauvais" (Pr.15:15). Tous, tous les jours du malheureux sont mauvais.

 

Le roi Salomon ne nous laisse pas beaucoup d'espoir. Il ne nous dit pas que parfois, il se pourrait que nous connaissions quelques mauvais jours, non, tous les jours du malheureux sont mauvais.

 

Heureusement la suite du verset nous apprend que : "Le cœur content est un festin perpétuel."

 

Je lis: "Tous les jours du malheureux sont mauvais, mais le cœur content est un festin perpétuel. Mieux vaut peu, avec la crainte de l'Éternel, qu'un grand trésor, avec le trouble. Mieux vaut de l'herbe pour nourriture, là où règne l'amour, qu'un bœuf engraissé, si la haine est là" (Pr.15:15-17).

 

Le cœur content, le cœur satisfait, le cœur reconnaissant est un festin perpétuel. Nous devons apprendre à être contents, nous devons apprendre à être reconnaissants, nous devons apprendre à être satisfaits de ce que nous avons. Et lorsque je dis "se satisfaire", on est encore loin du compte, puisque le roi Salomon dit que le cœur content est un festin perpétuel. Un festin, il ne s'agit pas ici de quelques restes!

 

L'apôtre Paul nous enseigne dans l'épître aux Philippiens à être contents de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous pouvons lire ceci: "Ce n'est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j'ai appris à être content dans l'état où je me trouve" (Ph.4:11).

 

J’ai déjà lu ce verset, mais il est tellement important que je désire m’attarder un peu sur ce texte.

 

Vous avez bien entendu, Paul dit: "J'ai appris", c'est donc bien un apprentissage dont il s’agit, j'ai appris à être content de l'état où je me trouve. Et pourtant, Paul n'est pas dans une bonne situation, puisqu'il se trouve en prison.

 

Reprenons la lecture: "J'ai appris à être content de l'état où je me trouve. Je sais vivre dans l'humiliation, et je sais vivre dans l'abondance. En tout et partout j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie (...) J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance; j'ai été comblé de biens, (...) Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ" (Ph.4:11-19).

 

Je puis tout par celui qui me fortifie, malgré ma solitude, malgré ma pauvreté, mes soucis financiers, malgré ma maladie, malgré la mort qui m'entoure, je puis tout par celui qui me fortifie. "Dieu pourvoira à tous mes besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ."

 

Voulons-nous saisir avec l'aide de l'Esprit Saint, voulons-nous saisir cette merveilleuse promesse, car elle est pour nous, elle est pour toi, et elle est pour moi: "Je puis tout, … Dieu pourvoira."

 

Maintenant, je voudrais vous lire une phrase d'un livre (Julie ou la Nouvelle Héloïse) de Jean-Jacques Rousseau. Je trouve cette phrase très pertinente. Jean-Jacques Rousseau, en parlant d'un personnage de son livre, dit ceci : "Je ne l'ai jamais vu ni gai, ni triste, mais toujours content."

 

Bien sûr, Jean-Jacques Rousseau, ce n'est pas la Bible, mais dans cette phrase, il va à la rencontre de ce que dit la Bible, de ce que dit le roi Salomon et aussi de ce que dit l'apôtre Paul.

 

1. "Je ne l'ai jamais vu ni gai, ni triste, mais toujours content."

2. "Le cœur content est un festin perpétuel."

3. "J'ai appris à être content de l'état où je me trouve."

 

Cela ne veut pas dire que nous devons être des robots, sans aucun sentiment. La tristesse et la joie sont, bien entendu, notre lot commun ici-bas sur cette terre.

 

Cela ne veut pas dire non plus que nous ne devons pas avoir de l'ambition, des rêves, des désirs. Non, mais quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, avec l'aide de Dieu, nous pouvons être contents, nous pouvons être satisfaits. "J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance; j'ai été comblé de biens, je puis tout, Dieu pourvoira."

 

Tout à fait dernièrement, j'ai lu ceci dans Le Vif: "Pour accéder au bonheur, il faut accepter l'adversité, les épreuves, il faut accepter l'imperfection. Bref, il faut accepter la réalité du monde. Ce qui n’empêche pas d’être heureux d’exister."

 

Qui est vraiment content de son sort aujourd'hui? Malgré tous les progrès que nous connaissons, il règne un profond climat de mécontentement. Et là où il y a réellement un problème, c'est lorsque le chrétien se laisse gagner par le mécontentement ambiant.

 

Posons-nous la question: pourquoi ne sommes-nous pas satisfaits?

 

C'est parce que nous voulons plus, toujours plus; et le plus souvent, le "toujours plus" se traduit par: plus de biens matériels. Pas toujours, je suis d’accord avec vous, pas toujours, mais c’est souvent malheureusement le cas.

 

Dans ces moments d’insatisfaction, je vous invite à lire ce verset de l’apôtre Paul:  "J'ai appris à être content de l'état où je me trouve." Quelle belle leçon, quelle grande leçon pour nous, enfants de Dieu.

 

Ne pensez-vous pas que nous devrions revenir aux vraies valeurs? Mais me direz-vous:

 

Quelles sont les vraies valeurs du chrétien?

 

Nous allons lire ensemble un passage de l’épître aux Galates; imprégnons-nous de la Parole de Dieu: "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses" (Ga.5:22-23).

 

Si vous êtes comme moi et que vous avez besoin d’un dictionnaire pour connaître la signification du mot "bénignité", je vais vous éviter ce travail et vous lire la définition que j’ai trouvée : "La bénignité, c’est posséder un caractère bon, doux et indulgent." Ce n’est pas bénin de posséder la bénignité!

 

Ce sont là nos vraies valeurs.

 

D'un côté, nous avons les valeurs matérielles, les biens matériels; ils sont pour le corps, pour la vie terrestre et ils ne sont que passagers. Il n'y a pas d'attache remorque aux cercueils. Nus nous sommes venus, nus nous repartirons.

 

D'un autre côté, nous avons les valeurs spirituelles, les biens spirituels; ils sont pour l'âme, pour le cœur et ils sont éternels.

 

Ne nous laissons pas séduire par les biens matériels, recherchons plutôt les biens spirituels.

 

Que préférons-nous posséder?

 

1. Nous préférons avoir une belle voiture ou bien nous préférons avoir l'espérance d'être un jour réunis auprès de notre Seigneur?

 

2. Nous préférons posséder un coffre-fort avec de l'or et des bijoux ou bien nous préférons avoir un cœur rempli des fruits de l'esprit: l'amour, la joie, la paix, la bénignité?

 

3. Nous préférons avoir une belle maison avec de beaux meubles ou bien nous préférons avoir une famille unie où règnent l'amour, l'harmonie, la joie de vivre? Souvenons-nous de ce que nous avons lu tout à l'heure: "Mieux vaut de l'herbe pour nourriture, là où règne l'amour, qu'un bœuf engraissé, si la haine est là."

 

Qui de nous préférerait avoir tous les biens matériels du monde plutôt que la communion avec notre Père Céleste?

 

Jésus nous parle et il nous dit dans l’Evangile de Matthieu: "Et que servirait-il à un homme de gagner le monde, s'il perdait son âme?" (Mt.16:26).

 

Jésus est en train de nous dire ceci: lorsque l'on a le salut de l’âme, lorsque nous avons Christ en nous, lorsque l'on a le Saint Esprit en nous, nous devrions être, que dis-je, nous sommes les gens les plus riches de la terre.

 

Jésus s'est fait homme et il sait parfaitement ce dont chaque être humain a besoin. Nos besoins sont nombreux, ils sont d'ordres physiques, moraux, sentimentaux, spirituels; Dieu le sait, et c'est pourquoi Paul dira: "Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ" (Ph.4:19).

 

Mais seulement, et cela c’est important, il y a une énorme différence entre nos besoins et… nos désirs! Même si nous ne savons pas faire la différence, Dieu sait faire cette différence. Paul précise bien que notre Dieu pourvoit à tous nos besoins, non pas à tous nos désirs. A nos besoins, c’est-à-dire aux choses indispensables.

 

Pour terminer cette première partie, qui est le contentement de sa situation, écoutons Paul rappeler cette vérité à Timothée: "C'est en effet, une grande source de gain, la piété avec le contentement" (1Ti.6:6), le contentement, c’est-à-dire être content de sa situation. Et Paul qui a connu le froid et la faim ajoute: "Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira" (1Ti.6:8).

 

Maintenant venons-en à notre deuxième point:

 

II- ÊTRE RECONNAISSANT DE SA SITUATION

 

Un jour, en lisant la lettre aux Colossiens, j'ai été très surpris de trouver au chapitre 3, une phrase de trois mots: "Et soyez reconnaissants" (Col.3:15).

 

Cette phrase se tient en suspens, je dirais presque: elle tombe là comme un cheveu dans la soupe. Cette phrase se tient en suspens, rien ne peut prévoir la présence de cette phrase à cet endroit, ni ce qui précède, ni d'ailleurs ce qui suit; ces trois mots ne sont pas en relation directe avec le contexte proche.

 

L'apôtre Paul nous dit: "Et soyez reconnaissants." En d'autres mots, au lieu de nous plaindre à tout propos, et c'est ce qui est sous-entendu, et d'ailleurs c’est ce que nous faisons le plus souvent, Paul nous recommande d'être reconnaissants.

 

Pour illustrer ces trois mots, je voudrais prendre deux exemples d'hommes de Dieu, qui, face à l'adversité, sont reconnaissants.

 

Nous venons d'avoir notre premier exemple:

 

L'apôtre Paul

 

Paul est en prison, ce genre de prison est inhumaine, pas de commodité, pas d'éclairage, pas de chauffage; parfois même, et nous le lirons tout à l'heure, Paul avait les fers aux pieds. Malgré tout cela, Paul est reconnaissant.

 

Prenons par exemple la première captivité de Paul à Rome. Nous voyons que Paul est non seulement reconnaissant, mais qu'il profite de son séjour en prison pour écrire pas moins de trois lettres: la lettre aux Éphésiens, celle aux Colossiens et celle à Philémon. A tout le moins, ce sont celles que nous connaissons; il y en a eu peut-être d’autres, mais il écrira au moins ces trois lettres en prison.

 

Malgré la mauvaise condition dans laquelle il se trouve, Paul est reconnaissant! Paul est le champion de la reconnaissance. Nous pouvons choisir au hasard une lettre de Paul, n'importe quelle lettre de Paul, quelle que soit sa situation, Paul est reconnaissant.

 

Dans la lettre à Philémon, Paul dit: "Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières" (Phm.1:4).

 

Dans la première lettre aux Thessaloniciens: "Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu" (1Th.5:18). C'est la volonté de Dieu, c’est-à-dire que c'est ce que Dieu veut que nous fassions: rendre grâces, être reconnaissants, le remercier en toutes choses: "Rendez grâces en toutes choses."

 

Dans la première lettre à Timothée: "J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces" (1Ti.2:1).

 

Si vous êtes comme moi et que vous n'êtes pas sûrs de la signification du mot grâces, actions de grâces, lisons la définition qu’en donne le dictionnaire. Voici ce qu'il est dit: "L'action de grâces est une attitude de reconnaissance envers Dieu: l'homme comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans le Christ reconnaît de quel amour il est aimé de Dieu et il l'en remercie." Fin de la définition.

 

C'est bien de cela que nous parlons. Nous parlons bien de remerciements, de reconnaissance, d'actions de grâce.

 

L'apôtre Paul nous exhorte: "Et soyez reconnaissants."

 

Rien que dans la lettre aux Colossiens, par six fois, Paul nous recommande d'être reconnaissants. Non pas un verset, non pas deux versets, mais bien six versets nous parlent de rendre des actions de grâces à l'Eternel. Je vais vous lire ces versets:

 

"Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous ne cessons de prier pour vous" (Col.1:3).

 

"Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière" (Col.1:12).

 

"Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces" (Col.2:6-7). Abondez.

 

"Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père" (Col.3:17).

 

"Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces" (Col.4:2).

 

Et enfin, la cerise sur le gâteau:

 

"Et soyez reconnaissants" (Col.3:15).

 

Et pourtant, dans les Actes au chapitre 16, nous voyons que Paul et Silas se trouvent dans une très mauvaise situation à cause de la guérison d'une servante qui avait un esprit de Python. Les maîtres de la servante "présentent Paul et Silas aux préteurs, en disant: Ces hommes troublent notre ville" (Ac.16:20).

 

Nous lisons à partir du verset 22: "La foule se souleva contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges. Après qu'on les eût chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient" (Ac.16:22-25).

 

Malgré les situations difficiles que l'Apôtre Paul a connues dans son ministère, il est reconnaissant.

 

Pourtant, d'après ce que nous venons de lire, la situation de Paul n'est pas des plus enviables. Paul est couché dans une cellule humide, il fait nuit, il fait froid. Les dos de Paul et de Silas saignent à cause des coups qu’ils ont reçus; les articulations de Paul sont douloureuses et ses pieds sont meurtris par les fers. Et, nous dit l'écriture: "Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient."

 

Est-ce que vous pensez un seul instant que j'aurais réagi de la même manière? Eh bien, je ne le crois pas. Je pense que je me serais mis à prier, oui certainement, et à dire au Seigneur: "Tu vois, Seigneur, j'ai encore une fois de plus été battu pour toi, alors que j'ai déjà tellement mal au dos. Mon bassin me fait mal, il me fait suffisamment souffrir comme ça, sans encore en remettre une couche. Seigneur, comment peux-tu laisser faire cela? Je suis ton serviteur après tout."

 

Paul ne nous dit pas seulement: "Et soyez reconnaissants", mais il nous montre qu'au travers de ses expériences, au travers de son vécu, au travers de ses souffrances, il demeure reconnaissant. Paul n'est pas un beau parleur, c'est un beau faiseur.

 

Alors me direz-vous: "Comment est-ce possible d'être reconnaissant dans des circonstances difficiles, voir même des circonstances périlleuses?" Pour pouvoir répondre à cette question, nous allons prendre un autre exemple :

 

Le roi David

 

Le roi David est non seulement reconnaissant, mais il est reconnaissant avant même que Dieu agisse en sa faveur.

 

Nous allons faire trois lectures dans l'Ancien Testament, dans le deuxième livre de Samuel.

 

Je vous explique la situation: dans le deuxième livre de Samuel au chapitre 15, nous voyons le Roi David, un vieillard aux cheveux blancs, nu-pieds. Il est accompagné de serviteurs fidèles et il fuit devant Absalom, son propre fils. Celui-ci le poursuit à la tête d'une armée pour s’emparer du royaume et, par la même occasion, Absalom désire mettre fin à la vie de son père. Cette nuit-là, le grand roi est couché sur la terre nue avec pour seul toit, le ciel étoilé.

 

"David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds; et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête, et ils montaient en pleurant" (2S.15:30).

 

Chemin faisant, nous pouvons voir l'attitude de David commencer à changer; malgré la douleur de savoir son fils à ses trousses pour le tuer, malgré les pieds nus, et certainement ils sont en sang, le roi David dit ceci: "Peut-être l'Éternel regardera-t-il mon affliction, et me fera-t-il du bien en retour des malédictions d'aujourd'hui" (2S.16:12).

 

Malgré sa mauvaise situation, David parle de l'Eternel comme d’un Dieu qui change les situations, un Dieu qui bénit, un Dieu qui fera du bien en retour des malédictions, en retour des malheurs d’aujourd'hui.

 

Je continue la lecture:

 

"David et ses gens continuèrent leur chemin. Et Schimeï marchait sur le flanc de la montagne près de David, et, en marchant, il le maudissait, il jetait des pierres contre lui, il faisait voler la poussière. Le roi et tout le peuple qui était avec lui arrivèrent à Ajephim, et là ils se reposèrent" (2S.16:13-14).

 

La Bible est très précise sur ce sujet, nous voyons que pendant que le roi David se repose, son fils Absalom prend conseil et prépare sa tactique.

 

"Nous arriverons à lui en quelque lieu que nous le trouvions, et nous tomberons sur lui comme la rosée tombe sur le sol; et pas un n'échappera, ni lui (c’est-à-dire le roi David) ni aucun des hommes qui sont avec lui" (2S.17:12).

 

Voilà ce que dit Absalom fils de David: "Ni mon père, ni aucun de ses hommes n'en réchappera."

 

De son côté, que fait le roi David? Eh bien, nous pouvons lire ceci, mais cette fois-ci il faut ouvrir le livre des Psaumes où nous lisons ceci: "Psaume de David. A l'occasion de sa fuite devant Absalom, son fils" (Ps.3:1).

 

A partir du verset 4: "Mais toi, ô Éternel! tu es mon bouclier, tu es ma gloire, et tu relèves ma tête. De ma voix je crie à l'Éternel, et il me répond de sa montagne sainte. Je me couche, et je m'endors; je me réveille, car l'Éternel est mon soutien. Je ne crains pas les myriades de peuples qui m'assiègent de toutes parts" (Ps.3:4-7).

 

"Le salut est auprès de l'Éternel" (Ps.3:9).

 

Voilà ce que dit David dans sa prière de reconnaissance, une prière de foi, avant même que Dieu ne lui donne la victoire: "Je me couche et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien."

 

Pourtant, nous l'avons lu tout à l'heure, pendant cette longue ascension, il est pieds-nu et il pleure. Mais quand vient la nuit, avant de s'endormir, il prie. Dans la prière que nous venons de lire, il montre toute sa confiance en l'Éternel.

 

Qu'aurions-nous fait à sa place? Peut-être que cette nuit-là aurait été une longue nuit de veille pendant laquelle nous nous serions lamentés sur notre triste sort. Nous n’aurions guère dormi. David, lui, écrit ces mots: "Je me couche et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien."

 

Peut-être que pour nous chrétiens, c'est une leçon à retenir: "Seigneur, à partir d'aujourd'hui, je mets toute ma confiance en toi, tu es mon soutien, tu es mon bouclier. Tous mes soucis, je les dépose au pied de ta croix. Je me couche et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien."

 

Le temps nous manque, et je suis bien obligé de résumer cette aventure, cette poursuite d'Absalom et du roi David, mais si vous lisez 2 Samuel, chapitres 16 à 19, vous pourrez voir bien d'autres événements pénibles durant cette guerre opposant le fils au père.

 

Vous verrez le fils, allant jusqu'à violer les femmes du roi David. Vous verrez les amis et les conseillers du roi changer de camp et faire allégeance à Absalom. Vous verrez Absalom pendu par les cheveux et ensuite mis à mort, alors que le roi David avait ordonné de ne pas toucher à son fils.

 

Et enfin, et je vais vous le lire tout de suite, vous verrez la réaction du roi David face à la mort de son fils; son fils qui, rappelons-le, voulait tuer son père afin de prendre le pouvoir: "Alors le roi, saisi d'émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et il pleura. Il disait tout en marchant: Mon fils Absalom! mon fils, mon fils Absalom! Que ne suis-je mort à ta place! Absalom, mon fils, mon fils!" (2S.18:33).

 

Mes amis, je voudrais vous rappeler que c'est le roi David qui a écrit la plupart des Psaumes. Toutes ces merveilleuses prières, tous ces merveilleux chants de louange, de confiance, de reconnaissance, d'actions de grâces, c'est ce roi-là qui les a rédigés; malgré les épreuves, malgré sa situation, et quelle que soit sa situation, dans la joie comme dans la tristesse, il loue, il remercie l'Eternel son Dieu.

 

"Et soyez reconnaissants."

 

Depuis de nombreuses années, les hommes perdent le sentiment de reconnaissance. A l'heure actuelle, tout paraît normal. Tout est un dû. Alors posons-nous la question, et moi?

 

Et moi, suis-je reconnaissant?

 

Il y a 2000 ans, l’Apôtre Paul écrivait déjà ceci aux chrétiens de Rome: "Car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces (en d'autres mots, ils ne l'ont pas remercié, ils n'ont pas été reconnaissants), mais ils se sont égarés dans leurs pensées..." (Ro.1:21).

 

Ce même apôtre, prédisant des temps difficiles, dira ceci à son disciple Timothée: "Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats (c'est-à-dire n’ayant pas de reconnaissance), irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là" (2Ti.3:1-5).

 

Ils seront ingrats, ils seront sans reconnaissance.

 

Possédons-nous un esprit de reconnaissance? Ne nous arrive-t-il pas, comme dit l'apôtre Paul, de "nous égarer dans nos pensées", au lieu d'être reconnaissants?

 

Bénissons Dieu pour les merveilles de sa création et pour le réconfort, pour le soutien qu'il veut nous donner constamment, et plus spécialement quand nous sommes dans la peine.

 

Bénissons-le également dans les jours de joie, les jours de soleil.

 

Bénissons l'éternel notre Dieu, parce que nous étions sous la sentence de la mort et que nous avons obtenu cette grâce divine d’être justifiés. Bien plus, Dieu nous accepte comme ses fils, cohéritiers avec Christ.

 

Quelle énorme dette de reconnaissance nous avons pour tous ces biens immérités, et qui sont devenus notre partage, par la grâce de Dieu.

 

"Et soyez reconnaissants."

 

Qu’évoquons-nous le plus souvent dans nos prières, des demandes ou des remerciements?

 

Lorsque nous prions Dieu, nous pensons surtout à lui exposer nos besoins, mais nous devons aussi le remercier. L'apôtre Paul nous invite à joindre à nos supplications, des actions de grâces, notre reconnaissance pour tous les bienfaits que Dieu nous accorde sans cesse.

 

"Mon âme, bénis l'Eternel et n'oublie aucun de ses bienfaits" (Ps.103:2)

 

Parmi nos devoirs envers Dieu, celui de la reconnaissance est l’un des plus importants. Tout appartient à Dieu, c'est de lui que nous tenons toute chose, et tout d'abord la vie : "Car c'est en lui et par lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être" (Ac.17:28), selon la belle expression de l'apôtre Paul.

 

"Et soyez reconnaissants."

 

Mes amis, mes chers frères et sœurs, je ne voudrais pas terminer sans vous parler d’une autre reconnaissance que nous devrions avoir.

 

La reconnaissance envers nos frères et sœurs qui œuvrent pour le service de Dieu

 

L'apôtre Paul était reconnaissant. Il était reconnaissant, non seulement envers Dieu, mais il était le champion de la reconnaissance envers ses collaborateurs, et je voudrais vous lire quelques versets:

 

"Saluez Marie qui s’est bien fatiguée pour vous, (elle s’est beaucoup dépensée pour vous)" (Ro.16:6).

 

"Saluez Tryphène et Tryphose qui, toutes deux, travaillent fidèlement pour le Seigneur, ainsi que ma chère Perside qui s’est donné tant de peine pour le Seigneur" (Ro.16:12).

 

"Marc m’est précieux pour le ministère" (2Ti.4:11).

 

Il fait aussi l’éloge d’Épaphras pour son assiduité dans la vie de prière: "Vous avez les salutations d’Épaphras, qui est de chez vous: un serviteur du Christ Jésus, qui mène sans cesse pour vous le combat de la prière, afin que vous teniez debout, comme des gens parfaits et pleinement accordés à la volonté de Dieu" (Col.4:12).

 

"Je vous recommande Phébée, notre sœur, diaconesse de l’église de Cenchrées: offrez-lui dans le Seigneur un accueil digne des saints, et assistez-la en toute affaire où elle aurait besoin de vous" (Ro.16:1-2).

 

"Pour ce qui est de Tite, c’est mon associé et coopérateur auprès de vous; quant à nos frères, ce sont les envoyés des Églises, ils sont la gloire du Christ. Donnez-leur donc, à la face des Églises, la preuve de votre charité (de votre amour)" (2Cor.8:23-24).

 

Il fera de même pour Timothée (1Cor16:10), pour Évodie et Syntyche (Ph.4:2-3).

 

N’oublions pas d’être reconnaissants envers nos frères; en faisant cela, nous sommes reconnaissants envers Dieu qui nous les a donnés.

 

Tout à l’heure, après avoir pris ma tasse de café, je passerai dans la galerie de portraits des pasteurs qui ont été pendant toutes ces années au service du peuple de Dieu, au service de l’assemblée de Glain. Tout à l’heure, je m'arrêterai devant le premier portrait, celui du pasteur actuel et, tout en lui faisant un petit clin d’œil, je lui serai reconnaissant.

 

Je termine par une image: savez-vous comment se désaltèrent les oiseaux?

 

La plupart des oiseaux doivent renverser la tête en arrière à chaque gorgée, sans cela ils ne peuvent déglutir, ils ne peuvent pas boire s'ils ne lèvent pas la tête vers le ciel.

 

Quelle belle image: ils lèvent la tête vers le Père Éternel comme pour rendre grâces à Dieu. Belle image, n'est-ce pas?

 

Remercions continuellement notre Seigneur pour chaque expérience de la vie, chaque leçon, chaque épreuve qu’Il nous donne de goûter et profitons-en pour grandir dans la foi.

 

La conclusion de ce message ne comporte que trois mots, qui, je l'espère, resteront gravés à tout jamais dans notre cœur, au plus profond de notre âme: "Et soyez reconnaissants."

 

Amen