LE MEILLEUR, C'EST JESUS-CHRIST (Hébreux11:39-40)  

(Prêché à Glain, le dimanche 12 février 2017 par Daniel FINET) (Retranscrit dans un style parlé)

 

Chacun d'entre nous cherche "le meilleur" que ce soit pour la nourriture, les placements immobiliers, l'éducation des enfants... Sinon, ne serions-nous pas considérés comme des irresponsables, des inconscients, des gaspilleurs, des irréfléchis, des insensés ou des fous?

 

Certains se contentent de voir l'ombre de quelqu'un ou de quelque chose. Certains encore se contentent de voir des images de bons petits plats, tandis que d'autres ne s'en contentent pas et veulent goûter ce qui est délicieux à manger.

 

Ce matin, je voudrais vous parler de "quelqu'un" qui ne change pas, qui est "délicieusement céleste, délicieusement divin" et que nous pouvons découvrir dans la Parole de Dieu.

 

Ouvrons nos Bibles dans l'épître aux Hébreux au chapitre 11. Ce chapitre est l'un des plus connus de cette épître parce qu'il fait référence aux héros de la foi. Lisons ce que le Saint-Esprit souligne à leur sujet : "Tous ceux-là, bien qu’ayant reçu un bon témoignage grâce à leur foi, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous. Ainsi, ils (les héros de la foi) ne devaient pas parvenir sans nous à la perfection (au meilleur)" (Héb.11:39-40).

 

Dieu rend témoignage de la foi de ces héros de l'Ancien Testament qui sont morts sans avoir vu se réaliser la promesse qui leur était faite. Et pourtant, leur foi saluait cette promesse et leur foi voyait la personne du Seigneur Jésus. Jésus n'était pas là et les héros ne voyaient que l'ombre de la personne du Messie, du Fils de Dieu. Leur foi saluait Jésus-Christ de loin et elle saluait aussi une cité qui était meilleure que celle dans laquelle ils marchaient. Leur foi saluait les bénédictions qui allaient se réaliser. Ces héros, bien qu'étant dans l'ombre de la croix, vivaient dans la foi en ce Fils de Dieu.

 

Les esprits de ces croyants de l'Ancien Testament sont maintenant auprès du Seigneur dans la perfection, mais ils attendent, comme nous, la glorification de leurs corps. C'est pourquoi l'auteur de l'épître aux Hébreux dit qu'ils ne devaient pas parvenir avant nous à des choses meilleures. Ainsi nous, chrétiens du 21ème siècle tout comme les chrétiens qui sont nés depuis la croix, nous vivons dans la réalité des bénédictions qui découlent de cette croix, et non plus dans l'ombre ou les images qui sont révélées dans l'Ancien Testament.

 

Cependant, quand je lis la vie de ces héros mentionnés dans Hébreux 11, je dois constater à la fois leurs faiblesses mais aussi leurs exploits, leurs victoires et leurs motivations dans leur vie de foi avant même que la croix soit placée. Quand je considère ce qu'ils ont été, ce que le Saint-Esprit souligne, je me pose la question : "Où en suis-je avec ma vie de foi?" et j'ai besoin de demander au Seigneur : "Seigneur, augmente ma foi, moi qui suis si souvent chancelant. Quelles que soient les tempêtes dans ma vie, fais que je puisse davantage me confier en toi et en tes promesses."

 

L'épître aux Hébreux s'adresse à des chrétiens d'origine juive, et certains de ces chrétiens, alors qu'ils avaient goûté à la personne du Seigneur Jésus, désiraient retourner aux rites de l'Ancien Testament qui n'étaient que des ombres de la venue du Seigneur Jésus.

 

Et pour nous, je fais cette prière que le Seigneur nous garde fidèles à sa Parole, et qu'après avoir goûté à la personne du Seigneur Jésus, nous puissions nous-mêmes être transformés par le caractère divin de cette personne merveilleuse, pour la communiquer et pour la faire voir aux autres. Que le Seigneur nous préserve de faire un faux pas et de trébucher en chemin.

 

Les chrétiens d'origine juive, au début de l'ère chrétienne, voulaient retourner aux rites sacrificiels de l'Ancien Testament et ils éprouvaient de grosses difficultés à s'en détourner, parce que c'est Dieu qui leur avait donné ces rites pour s'approcher de lui et pour l'adorer. Ils considéraient que suivre le Messie, c'était comme renier l'héritage reçu de leur père. Pourtant, plusieurs parmi eux attendaient sincèrement le Messie depuis des siècles.

 

Voilà que le Messie qu'ils attendaient est là, présent, ils goûtent à sa bonté, à sa fidélité, ils goûtent à l'onction du Saint-Esprit, et malgré tout, ils préfèrent retourner en arrière. Cela m'interpelle et je pense à ce que le Seigneur disait pour les chrétiens de Galates : "Vous courriez si bien, qui vous a arrêtés?" (Gal.5:7) Que le Seigneur me préserve, nous préserve, d'avoir de telles attitudes.

 

Ces chrétiens préféraient donc retourner aux rites, à la loi cérémonielle et aux sacrifices d'animaux qui, avec Jésus-Christ, devenaient sans valeur puisque lui, par son sacrifice, mettait fin à cette loi. Ces pratiques étaient réalisées de manière légaliste, sans cœur et sans prise de conscience de l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus.

 

Bien-aimés, quand nous nous approchons, comme ce matin, de la personne de Jésus-Christ, est-ce que nous prenons conscience que c'est grâce à son œuvre unique? En voyant ces Juifs, c'est ce qui fait dire au Seigneur, et en particulier aux pharisiens : "Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes" (Mat.15:7-9), ce qui veut dire : "Vous montrez une apparence, mais au-dedans de vous, c'est la mort." Jésus reprend un texte qu'Esaïe disait autrefois : "Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine" (Es.29:13).

 

La lettre aux Hébreux est riche pour nous, et elle est si vaste que nous allons simplement la survoler. Cette lettre est difficile, elle est adressée à des Juifs qui voulaient retourner au judaïsme, mais c'est aussi une lettre qui nous parle d'un Seigneur qui est vivant et qui désire placer sur nos cœurs comment mettre en pratique ce "Meilleur", comment nous laisser transformer par la présence de celui qui est "Le Meilleur", qui est au-dessus de tout et qui est la personne de Jésus-Christ.

 

Dans cette lettre, il y a un enseignement pour nous à titre individuel, mais aussi pour l'Eglise. Elle est adressée aux Juifs, et si nous en recueillons un enseignement, c'est qu'elle est adressée à l'Eglise qui n'est pas constituée uniquement de Juifs. Le mur qui séparait les Juifs des non-Juifs est maintenant ôté; nous sommes frères et sœurs sur l’œuvre de Jésus-Christ mort et ressuscité. C'est donc une lettre qui est très utile pour notre enseignement, mais c'est aussi une lettre qui est pleine de responsabilités pour nous. Les exhortations que nous allons y découvrir sont à la mesure des bénédictions et des privilèges que cette lettre nous donne. Nous qui sommes dans cette nouvelle alliance, nous qui ne sommes plus dans l'ombre de la croix mais après la croix, combien notre responsabilité est grande.

 

Jésus est "Le Meilleur" parce qu'il est supérieur, céleste, éternel, parfait, nouveau...

 

JESUS EST LE MEILLEUR PARCE QU'IL EST SUPERIEUR

 

Comme le temps va nous manquer pour tout approfondir, je vais vous citer quelques mots que nous retrouvons constamment dans cette épître pour nous dépeindre que Jésus-Christ est "Le Meilleur", meilleur que ce que nous lisons dans l'Ancien Testament.

 

A chacune de ces bénédictions se retrouvent attachées des exhortations. Ces exhortations sont comme des impératifs : "Gardez-vous de suivre le mal, les faux docteurs. Efforcez-vous dans la sanctification. Craignez ceux qui désirent détruire votre âme. Restez dans la foi et affermissez-la. Ne négligez surtout pas le salut qui vous est offert gratuitement en Jésus-Christ."

 

Nous retrouvons bien sûr aussi des encouragements : "Approchez-vous du trône de la grâce sur la base même du sacrifice de Jésus. Empruntez le chemin qui est nouveau..."

 

Avant, dans l'ancienne alliance, le souverain sacrificateur, quand il devait aller dans le lieu très saint une fois l'an, il devait jouer des coudes parce qu'il n'y avait pas de chemin. Mais le privilège qui est le nôtre, c'est que nous avons un chemin qui est vivant et nouveau, parce que le voile a été déchiré; et maintenant, nous pouvons rentrer dans la présence de Dieu. Telle est une des nombreuses bénédictions qui sont nôtres en Jésus-Christ.

 

L'inverse du mot supérieur, c'est moindre, inférieur... C'est vrai que Jésus-Christ a été fait inférieur aux anges, mais aujourd'hui, après l’œuvre de la croix, notre foi est transportée là où le Seigneur Jésus est assis; et nous pouvons le contempler supérieur, car il a repris la place qu'il occupait avant de venir sur terre. Nous pouvons maintenant bénéficier de son œuvre parfaite et le suivre par la foi, avant de prendre place avec des pieds glorifiés dans le ciel et nous asseoir à la table des noces de l'Agneau.

 

Ça, c'est "Le Meilleur". Jésus est maintenant supérieur et nous le voyons couronné de gloire et d'honneur.

 

JESUS EST LE MEILLEUR PARCE QU'IL EST CELESTE

 

Jésus est retourné dans le ciel, dans la maison du Père, et dans cette maison, rien n'est flétri. Dans cette maison du Père céleste, il n'y a plus de mort, de deuil, de cris de souffrance et de larmes. Rien de ce que ce monde propose n'y pénètre. Le péché y est exclu, et tout est parfait et félicité.

 

C'est dans ce ciel que Jésus veut nous introduire.

 

Aujourd'hui, par la foi, nous pouvons déjà être assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ. Mais notre foi est-elle tellement forte que nous attendons vraiment et que nous soupirons après le séjour du ciel? au point de dire : "Seigneur, viens!" Entendons-nous le Seigneur nous répondre : "Je viens bientôt"? Est-ce cela la réalité de notre foi dans ce meilleur qui nous est proposé?

 

JESUS EST LE MEILLEUR PARCE QU'IL EST ETERNEL

 

Il est éternel et il ne varie pas, contrairement à nous qui sommes tous passagers et temporels. Nous sommes des voyageurs, des étrangers, et notre cité n'est pas sur cette terre, mais elle est dans les cieux.

 

Dans le ciel, tout est éternel. Faut-il attendre le ciel pour que les choses éternelles soient à notre disposition? La Parole de Dieu nous dit : "Celui qui a le Fils a la vie" (1Jn.5:12). La vie éternelle est déjà dans notre cœur, nous pouvons en jouir et la goûter déjà maintenant avant même qu'elle n'éclose dans la gloire. Cette vie ne variera jamais, c'est une vie d'abondance, de plénitude et de satisfaction. Elle ne change pas et il n'y a pas l'ombre d'une seule variation. C'est une vie qui ne flétrit pas, où la teigne de cette terre n'a pas d'influence.

 

Notre foi dans cette éternité est basée sur le seul médiateur, Jésus-Christ qui ne change pas.

 

JESUS EST LE MEILLEUR PARCE QU'IL EST PARFAIT, COMPLET

 

L'inverse, c'est imparfait, péché, défaut, égarement, désobéissance...

 

Le mot "parfait" est parfois mal traduit dans la Bible parce qu'il comprend deux idées. Il y a l'idée d'être parfait, sans défaut et sans péché, mais il y a aussi l'idée d'être consacré au Seigneur et d'être mis à part  pour une tâche que Dieu prépare pour chacun de ses enfants.

 

Dans notre statut d'enfants de Dieu, nous sommes parfaits et nous sommes saints par la croix de Jésus-Christ. Mais sur la terre, nous sommes dans le "déjà" et dans le "pas encore". Nous sommes déjà saints en Jésus-Christ, et pourtant nous sommes appelés à nous sanctifier. Sous l'action de l'Esprit Saint, nous sommes appelés à laisser à cette Parole toute l'autorité qu'elle doit prendre pour nous transformer jour après jour à la ressemblance du Seigneur Jésus. Nous devons viser l'excellence et viser le meilleur.

 

Nous sommes déjà sauvés, mais en espérance. Si nos esprits jouissent de la bonté du Seigneur, de sa fidélité et de son amour, notre corps attend le meilleur. On est déjà ressuscités, mais on attend la résurrection. On est déjà morts avec Jésus-Christ, participants de sa mort, et pourtant jour après jour, nous sommes appelés à faire mourir ce qui n'est pas à l'honneur et à la gloire du Seigneur Jésus.

 

On pourrait allonger la liste pour définir que dans cet état de perfection, de cette attitude d'être complets en Jésus-Christ, délaissant nos égarements, nos désobéissances, eh bien, nous sommes, par la foi, dans le déjà et dans le pas encore, puisque nous ne sommes pas encore à la fin de notre voyage terrestre.

 

JESUS EST LE MEILLEUR PARCE QU'IL EST NOUVEAU

 

L'inverse, c'est ancien, vieux, dépassé...

 

En Jésus-Christ, je suis une nouvelle créature. Pour moi, Jésus-Christ a ouvert une nouvelle alliance. L'ancienne était bonne, mais elle ne pouvait pas amener à la perfection. La nouvelle alliance, c'est la réalité des choses, et pour en jouir, il nous faut ne pas négliger le salut qui nous est offert. Nous devons nous laisser convaincre par le Saint-Esprit que nous sommes des pécheurs, qu'il y a un jugement qui nous attend et qu'il y a un jour qui est fixé où le Fils de l'homme, Jésus-Christ, va juger les morts spirituellement et les vivants.

 

En Jésus-Christ, il y a un nouveau chemin : "Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair" (Hb.10:19-20).

 

Si nous allons découvrir qu'il y a du nouveau pour nous, il doit donc y avoir dans notre vie quelque chose de nouveau. C'est-à-dire qu'il doit impérativement y avoir une charnière dans notre vie où des portes se sont ouvertes pour délaisser notre vie passée et pour laisser la vie de Jésus-Christ nous remplir et nous animer.

 

Tout au long de cette lettre aux Hébreux, cette charnière est dépeinte entre l'ancienne alliance, l'Ancien Testament, et la nouvelle alliance. Cette épître va donc nous parler d'une rupture. Et dans notre vie, il doit aussi y avoir une rupture entre notre ancienne vie dans le monde et notre vie avec Jésus-Christ. Cette rupture a des failles, certes, mais notre foi doit triompher du monde. Notre vie ici-bas est un combat entre ce que notre chair, notre ego, désire vivre et ce que le Saint-Esprit désire que nous vivions en lui dans la plénitude de Jésus.

 

Dans l'épître aux Hébreux, il y a une continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament, mais il y a aussi une rupture dans la continuité. C'est étrange, mais c'est comme ça. L'Ancien Testament parle des ombres qui se réalisent avec la venue du Seigneur Jésus.

 

Posons-nous la question suivante : "Puis-je témoigner d'un moment charnière dans ma vie?" où j'ai entendu la voix du Seigneur frapper à la porte de mon cœur, où je l'ai laissé entrer avec cette promesse : "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi" (Ap.3:20). Puis-je témoigner clairement qu'avant, sans Jésus-Christ, j'étais un tel homme ou une telle femme, et que maintenant, avec Jésus-Christ, je suis devenu une personne transformée? Puis-je témoigner de l'action de Jésus dans ma vie au quotidien et de ma transformation vers l'excellence et le meilleur en le contemplant?

 

Si je ne peux pas attester de ce temps charnière dans ma vie, alors, c'est qu'il n'y a rien à signaler et que je suis comme le monde.

 

Cette épître aux Hébreux, qui est difficile mais tellement riche, met Jésus-Christ à la place qui lui revient. Jésus doit être au début, au centre et il doit être la fin, c'est-à-dire qu'il doit être le but de notre vie. Cette lettre désire que nos vies soient centrées sur Jésus, alignées sur lui et non sur des rites et des traditions religieuses. Elle nous exhorte à ne pas laisser certaines choses s'interposer entre Jésus et nous. Elle nous invite à bâtir nos vies non sur le sable, mais sur le roc, sur Jésus qui est le rocher des siècles.

 

Pour poursuivre, nous allons lire la fin de cette épître, nous allons lire les salutations et la conclusion de l'auteur.

 

"Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Je vous prie, frères, de supporter ces paroles d'exhortation, car je vous ai écrit brièvement" (Héb.13:20-22).

 

L'auteur de l'épître aux Hébreux n'est pas connu de nous. Dans cette lettre, je ne vois pas la signature d'un auteur, sinon celle du Saint-Esprit lui-même. Par contre au travers du verset 22, je pourrais dire que l'auteur de cette lettre est connu des Juifs. Le "je" que nous lisons est sans doute connu de ces Juifs chrétiens à qui la lettre est adressée.

 

Quand je lis les versets 20 et 21, je découvre que tout l'Evangile, la Bonne Nouvelle de Dieu en Jésus-Christ pour notre salut et notre vie éternelle, y est annoncé avec les souhaits de Dieu et des exhortations pour nous.

 

Rappelons-nous que nous étions tous des ennemis de Dieu, en guerre avec lui, et que nous étions tous des pécheurs. Dieu ne pouvait pas voir le péché sans le punir et chacun était écarté de la présence glorieuse de Dieu. La Parole de Dieu  nous dit : "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Rom.3:23).

 

Dieu est le Dieu qui donne la paix en abondance et gratuitement. Non pas celle donnée par le monde, tellement fragile et instable, mais une paix durable par le sang versé du Seigneur Jésus-Christ à la croix. Jésus-Christ est ma paix et il dit : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point" (Jn.14:27).

 

La paix de Dieu est gratuite pour nous, bien qu'il y ait certains renoncements à faire dans notre vie. Peut-être considérons-nous que certaines choses sont meilleures que la vie avec Jésus, que nous les chérissons et qu'elles nous empêchent de goûter au délicieusement céleste? Abandonner ces choses est peut-être un prix à payer, mais croyez-moi, ça en vaut la peine.

 

Et si cette paix est gratuite pour nous, il y a quand même quelqu'un qui a payé! C'est Dieu qui a donné son Fils et c'est le Fils qui a donné sa vie. Y a-t-il quelque chose de meilleur pour nous chrétiens?

 

Cette paix doit être reçue personnellement par la foi. L'apôtre Paul nous dit : "Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu" (Rom.5:1-2). Nous avons la paix avec Dieu par la foi en Jésus-Christ, il n'y a pas d'autres chemins.

 

En ce qui concerne la paix dans l'Eglise que nous devons cultiver, voilà ce que Paul écrit : "Car Jésus est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation" (Eph.2:14). Il n'y a plus de séparation entre Dieu et ses enfants, et entre nous. Il est dommage de voir aujourd'hui que des murs s'élèvent dans les Eglises et c'est contraire à la pensée de Dieu. Puissions-nous nous aimer d'un amour sincère, fraternel, et nous accueillir les uns les autres comme Dieu nous a accueillis en Jésus-Christ, et ce, pour la gloire de son nom.

 

L'épître aux Colossiens parle de l'excellence du Seigneur Jésus et de sa plénitude. L'exhortation de Paul, c'est que Jésus-Christ soit le premier dans notre vie : "Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l'Église; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche..." (Col.1:17-22).

 

Mes bien-aimés, sommes-nous en paix avec ce Dieu de paix qui nous tend la main jour après jour?

 

Et lorsque nous péchons, ce Dieu qui pourrait être redoutable comme un feu dévorant, eh bien, sa grâce supplée à nos manquements : "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1Jn.1:9).

 

Autrefois sans Jésus-Christ, nous étions condamnés, perdus... et maintenant nous sommes pardonnés, sauvés, libres et en paix... Quand on dit que la loi est abolie, ce n'est pas toute la loi,  c'est uniquement par rapport à la loi des sacrifices d'animaux, et c'est de cela que nous sommes libres. Quant aux lois civiles et morales de Dieu pour nous, relisez les évangiles pour constater que le Seigneur Jésus n'est pas venu pour abolir cela.

 

Est-ce cette vérité de l'Evangile que nous vivons? Ce Dieu de paix est-il une réalité dans notre vie? Sommes-nous en paix avec lui? Pouvons-nous témoigner de cette réalité?

 

Dans Philippiens 4:6-7, la Parole de Dieu nous dit : "Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ."

 

Si nos pensées sont agitées et si nous sommes inquiets en frappant à toutes les portes pour trouver des solutions, Jésus nous dit aujourd'hui : "Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi" (Jn.14:1) et "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Mat.28:20).

 

C'est ce Dieu de paix, c'est ce Seigneur glorifié qui habite en nous par son Esprit et qui nous communique la paix de Dieu. Bien-aimés, Jésus a donné sa vie pour nous sauver. Il s'est offert lui-même une fois pour toutes sans rien réclamer en retour, sinon que de nous dire : "Donne-moi ton cœur, parce que c'est dans ton cœur que je vais déposer mon amour et ma paix." Jésus s'est offert alors que nous étions ses ennemis et Dieu n'a pas attendu que nous soyons les meilleurs ou des super héros.

 

Si Jésus n'était pas ressuscité, nous serions encore malheureux, mais nous pouvons proclamer que Jésus-Christ est vraiment ressuscité et que notre espérance n'est pas vaine, parce qu'il a parfaitement répondu aux exigences de la sainteté de Dieu et de son amour. C'est la croix de Jésus qui a tout magnifié et c'est à la croix qu'il a tout accompli.

 

D'une part, il y a la sainteté de Dieu et d'autre part, il y a son amour envers nous. Ce sont deux aspects inconciliables. Qui aurait pu penser réconcilier ces deux antipodes? sinon Dieu lui-même qui a donné Jésus-Christ prenant le jugement pour nous assurer la paix.

 

Bien-aimés, lorsque nous partageons le repas du Seigneur, nous rompons le pain qui est l'expression du corps de Jésus qui a été livré pour nous et dans lequel il a porté nos péchés. Quand nous buvons la coupe, sommes-nous conscients que nous buvons à la coupe de la nouvelle alliance que le Seigneur a lui-même scellée par son sang précieux? Quand nous buvons à la coupe, nous proclamons que nous avons été délivrés et rachetés de la vaine manière de vivre de nos pères.

 

La Parole de Dieu nous dit : "Vous savez, en effet, à quel prix vous avez été délivrés de la manière de vivre insensée que vos ancêtres vous avaient transmise. Ce ne fut pas au moyen de choses périssables, comme l’argent ou l’or; non, vous avez été délivrés par le sang précieux de Jésus-Christ, sacrifié comme un agneau sans défaut et sans tache. Dieu l’avait destiné à cela avant la création du monde, et il l’a manifesté pour votre bien dans ces temps qui sont les derniers. Par lui vous croyez en Dieu qui l’a ramené d’entre les morts et lui a donné la gloire; ainsi vous placez votre foi et votre espérance en Dieu" (1Pi.1:18-21).

 

Par contre les Hébreux, eux, prouvaient qu'ils n'avaient pas été délivrés de la vaine manière de vivre qu'ils avaient héritées de leurs pères, parce qu'ils voulaient retourner aux rites.

 

Dès lors, le Dieu de paix est devenu le Dieu de ma paix, et il doit travailler en moi, en nous. Ce Dieu de paix désire nous rendre capables de toute bonne œuvre. Bien-aimés, puissions-nous être à notre tour des instruments de paix pour montrer la personne du Seigneur Jésus. Puissions-nous être dans l'Eglise des instruments de paix et, pour autant que cela dépende de nous, puissions-nous être en paix avec tous les hommes.

 

Comme nous l'avons lu, c'est ce Dieu de paix qui nous rend capables d'obéir à sa volonté en accomplissant des œuvres bonnes de foi, d'amour pour lui et pour le prochain.

 

Je vous encourage à lire le début de l'épître aux Hébreux chapitre 13 qui décrit quelques sphères dans lesquelles Dieu désire agir en nous et par nous.

 

Nous avons survolé très brièvement cette belle épître qui nous encourage à viser l'excellence et qui nous exhorte. Ma prière, c'est que ces quelques perles du "Meilleur" (parce que supérieur, excellent, céleste, éternel, parfait et nouveau), qui ont été semées ce matin, puissent susciter une saine curiosité en nous pour aller à la recherche de toutes ces perles. Puissions-nous nous laisser transformer par elles afin que nos cœurs soient affermis, pour que nous devenions des hommes et des femmes matures en Jésus et qui témoignent jour après jour des changements dans nos vies.

 

Notre Dieu est ce Dieu de paix et de grâce qui désire que nos vies soient alignées sur le Seigneur Jésus.

 

Que le Seigneur bénisse sa Parole pour chacun de nous et qu'il nous encourage à le suivre pour la seule gloire de son nom.

 

Amen!