ÊTRE MARQUÉS PAR L'ADN DU PÈRE CELESTE (Hébreux 1:1-3)

(Prêché à Glain, le dimanche 12 juin 2016 2015 par Daniel FINET) (Retranscrit dans un style parlé) DF/sa

 

Aujourd'hui, c'est la fête des pères et c'est par excellence une occasion de réfléchir sur le rôle d'un père dans sa famille. Surtout que cette image du père est actuellement ternie par les médias, par la culture de ce monde où on parle souvent de familles monoparentales et où parfois quand on dit "Je vais voir un père", on va voir une dame.

 

J'ai donc pensé à parler du rôle du père et je me suis posé la question: "Moi, en tant que père, quelle empreinte vais-je laisser dans ma famille?"

 

Le passage de ce matin parle du Fils éternel du Père qui vient sur la terre pour refléter le Père éternel, pour refléter son amour, sa miséricorde etc.

 

Lisons Hébreux 1:1-3: "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts..."

 

En parlant de Jésus-Christ qui est l'empreinte de la personne du Père éternel, il nous est dit dans 2 Corinthiens 4:6: "Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ." Dieu a fait briller sa lumière divine dans nos cœurs et cela pour faire resplendir la connaissance des perfections de Dieu en amour, en puissance, en grâce et en sainteté. Dieu, pour faire resplendir cette connaissance de sa gloire,  l'a fait resplendir sur la face de Jésus-Christ pour qu'elle soit dans mon cœur.

 

En parlant du cep et des sarments, Jésus dira: "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est-à-dire si votre vie est la splendeur même de Dieu le Père, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés" (Jn.15:8-9). Quelle merveilleuse empreinte le Seigneur Jésus laisse sur la terre en faveur de tous les hommes, et en particulier de ceux qui aiment sa Parole et qui aiment le suivre.

 

1 Jean 3:1 nous dit: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes." Quelle conviction le Saint-Esprit place dans nos cœurs!  "Nous sommes enfants de Dieu" et c'est le même Esprit qui nous pousse, en nous tournant vers Dieu, à dire "Abba", c'est-à-dire "Père".

 

Aujourd'hui, nous sommes déjà les enfants de Dieu, mais ce que nous serons n'a pas encore été manifesté, c'est-à-dire quand nous serons semblables à Jésus parce que nous le verrons tel qu'il est.

 

Quand nous serons au ciel et que nos yeux seront fixés vers le Fils bien-aimé du Père, en un instant, tel il est et tel nous serons transformés à son image. Quand nous verrons le Seigneur Jésus, en un instant, son empreinte sera parfaitement incrustée en nous.

 

Cependant sur la terre, nous sommes invités à porter l'image du Fils bien-aimé du Père. En quoi? En amour! Dans Matthieu 5:44-45a, Jésus nous dit: "Aimez vos ennemis, et pas seulement votre prochain et votre semblable, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père..." Quelles conditions! Jésus dit aussi: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (v.48). Et l'apôtre Jean dira: "Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1Jn. 3:3). Donc si nous avons cette espérance d'être un jour dans la maison du Père, si cette espérance est vivante en nous, il nous appelle à nous sanctifier par Jésus-Christ et par sa Parole.

 

Autrement dit, sur la terre, nous sommes invités à être l'empreinte du Père céleste au même titre que Jésus-Christ l'a été. "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux" (Matt.5:16). "Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux" (Luc 6:36). "Pardonnez-vous réciproquement" (Col.3:13).

 

Nous sommes donc invités, et c'est là notre mission, à faire tout cela pour la gloire du Père! Tout cela devrait nous caractériser et laisser des traces de notre vie dans ce monde.

 

Je vais vous raconter l'histoire d'une relation entre un père, qui habitait dans un des pays les plus riches de la planète, et son fils qui habitait à Liège. Un jour, le fils écrit un mail à son père: "Cher père, Liège est une ville merveilleuse, c'est la Cité ardente, plusieurs nationalités y sont présentes et on y vit une amitié profonde. Les Liégeois sont vraiment des gens très généreux, ils ont le cœur sur la main et je suis accepté par eux. J'aime vraiment cette ville et je m'y suis parfaitement intégré. Mais, papa, j'ai honte. J'ai honte d'aller à l'université de Liège avec ma Ferrari rouge plaquée or, parce que les professeurs et les élèves, eux, viennent en train. A part ma honte, sois rassuré, cher papa, tout va bien."

 

Dans les heures qui suivent, le père répond à son fils: "Mon cher fils que j'aime tant, ta lettre me rassure quant à ta vie à Liège et je suis très heureux que tu y aies trouvé des amis. Cependant je comprends la honte que tu ressens. C'est pour cette raison que je verse aujourd'hui sur ton compte bancaire personnel la somme de vingt millions d'euros. N'aie plus honte, mon fils, et va vite t'acheter un train!"

 

Est-ce ce genre de richesse que nous voulons donner en héritage à nos enfants? Ce genre de richesse peut-elle faire de nous et de nos enfants des hommes et des femmes avec une certaine valeur morale et spirituelle? Ce qui est sûr, c'est qu'un tel héritage ne fera pas de nous des enfants de Dieu et qu'un tel héritage ne fera pas de nous des hommes et des femmes selon le cœur de Dieu.

 

Moi, Daniel, qu'ai-je hérité de mes parents et qui a des prolongements pour la vie éternelle? Et moi, Daniel, en tant que père, qu'est-ce que je lègue à mes enfants pour leur vie éternelle?

 

Avec les fluctuations de la Bourse et le hasard des spéculations financières, rien n'est certain. Mais quant à l'héritage céleste, il n'y a ni rouille ni teigne et rien ne peut l'altérer; et c'est ce qui fait dire à l'apôtre Paul: "... Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon héritage jusqu'à ce jour-là" (2Tim.1:12).

 

Je vais partager avec vous deux versets concernant Aaron et Abraham. Nombres 18:20 nous dit: "L'Éternel dit à Aaron: Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n'y aura point de part pour toi au milieu d'eux; c'est moi qui suis ta part et ton héritage, au milieu des enfants d'Israël." Et nous lisons dans Genèse 15:1: "La parole de l'Éternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit: Abram, ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande." 

 

J'ai été élevé dans une famille qui était très limitée financièrement avec le petit salaire que mon  père recevait. Chaque chose, voire certains loisirs, était réfléchie à haute voix et présentée au Père céleste dans la prière. Mes parents n'avaient pas beaucoup de moyens, mais ils étaient tellement riches. Ils étaient riches de Dieu et il sortait de leur sein des fleuves d'eau vive dans lequel j'ai grandi.

 

Mon père n'était pas un grand prédicateur de la Parole de Dieu, mais ses gestes et son attitude parlaient de Dieu. Il n'avait pas besoin de grands mots, mais toute sa vie était marquée par Dieu. Et s'il  y a une grande richesse que mes parents m'ont léguée, c'est l'amour pour Dieu et c'est la crainte de Dieu. En mettant le rétroviseur sur ma vie, en tant que père, j'avoue être loin de léguer un tel héritage à mes enfants.

 

Mes parents étaient loin d'être parfaits mais je ne les ai jamais vus se chamailler en face de moi, parce qu'ils avaient peur de marquer une empreinte négative de Dieu dans mes pensées.

 

Je vais vous raconter deux événements qui ont marqué ma jeunesse. Le premier, c'est quand ma mère a un jour repeint ma chambre pendant que j'étais à l'école, alors que mon père s'est occupé de la décoration. Il avait fabriqué lui-même des cadres sous-verre en utilisant des images  avec un texte biblique que j'avais colorées à l'école du dimanche. En rentrant de l'école, tout heureux de voir ces cadres qui étaient posés sur le coin d'un meuble et en imaginant la future décoration de ma chambre, j'ai sauté de joie et j'ai fait tomber tous les cadres sous-verre à terre. La réaction de mon père fut de me dire: "Va te coucher!"

 

Dans ma tête d'enfant, je n'imaginais pas que l'incident pouvait provoquer une telle punition de la part de mon père et je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Malgré tout et par obéissance, je suis monté dans ma chambre et j'ai pleuré et ruminé sur mon lit. Un peu plus tard, mon père est entré dans ma chambre, il s'est mis à genoux au pied du lit et il m'a demandé pardon.

 

Pour moi, cette demande de pardon de la part de mon père a été le chemin rendu visible de la repentance. Mon père, qui avait l'autorité sur sa famille et qui a pris une position de petit, a été pour moi le père le plus grand. En cela, je pense au Seigneur Jésus qui s'est mis à la place du coupable sur la croix du calvaire et qui intercède pour le coupable que je suis.

 

Voici le second événement qui a marqué ma jeunesse. Mon père travaillait aux vicinaux, appelés aujourd'hui Tec et De Lijn, et il recevait un salaire hebdomadaire dans une enveloppe. Chaque semaine en présence de ma mère et de moi, la première chose que mon faisait c'était de rendre grâce à Dieu pour les forces et les capacités que le Seigneur lui avait données pour accomplir le travail pour lequel il avait été payé. Puis il ouvrait l'enveloppe et il mettait à part la somme qui était réservée à Dieu, et aucuns frais imprévus ne pouvaient réduire la somme qu'il devait à Dieu. Et après, mon père rendait grâce à Dieu d'avoir placé sur son cœur l'offrande qui lui était réservée.

 

Quand je pense à cet héritage que mes parents m'ont légué, qu'est-ce que j'en fais?

 

Sachons passer du temps dans la prière pour que l'offrande que nous présentons au Seigneur soit une offrande spirituelle, c'est-à-dire une mise à part de notre argent pour Dieu en étant poussés par le Saint-Esprit. Ne soyons pas pris au dépourvu le dimanche matin au moment de l'offrande en nous rendant compte qu'on n'a plus d'argent dans notre porte-monnaie...

 

Aujourd'hui, des enfants de tous âges vont se retrouver autour de leurs pères pour les fêter et leur rendre hommage. Certains trouveront leur père grabataire, inconscient ou atteint d'une déficience mentale. Il y aura aussi les orphelins qui iront au cimetière pour se souvenir de leur père, sans oublier les enfants qui n'ont pas eu la joie de connaître leur père géniteur. D'autres, dans la tristesse de leur âme, sont encore à la recherche de leur père.

 

Il  y aura également des enfants qui passeront péniblement cette journée en voyant dans leur chair et dans leurs pensées les marques indélébiles des abus physiques et psychologiques en tous genres. Comment parler à ces jeunes de notre Père céleste, lui qui n'a rien à voir avec ce qu'ils ont connu dans leur vie avec leur père terrestre?

 

Je pense aussi aux pères qui seront heureux d'être fêtés et je pense à ceux qui ne seront pas fêtés parce que leur enfant a quitté cette terre,  parce que leur enfant est en prison ou parce qu'ils n'ont plus aucun contact. Aujourd'hui, ces pères attendront en vain la visite de leur enfant.

 

Quel que soit le père que nous avons eu, même si c'était un père merveilleux et gentil, je souligne que notre Père céleste n'est en rien comparable avec lui. Notre Dieu en tant que Père est parfait et il met tout en œuvre avec amour, douceur, patience et fermeté pour que nous soyons empreints de son caractère.

 

Jésus-Christ a révélé parfaitement le Père et il a pu dire: "Celui qui m'a vu a vu le Père" (Jn.14:9). Pour nous aussi, j'espère que nous laissons agir librement le Saint-Esprit pour qu'il travaille en nous et qu'il nous transforme, pour que nous soyons empreints du Père et que nous reflétions l'image de son Fils bien-aimé.

 

Quand nous réfléchissons aux nombreux bienfaits dont le Père céleste nous comble chaque jour par sa protection, par son regard bienveillant, par sa main qui est constamment tendue vers nous, par son cœur qui pourvoit à tous nos besoins et par ses projets de vie éternelle qu'il a pour nous, en réfléchissant à tout cela, un sentiment de reconnaissance devrait nous animer et nous devrions dire "Père, merci."

 

Cependant parfois, nous pensons ne plus être aimés du Père et  à ce sujet, je vais vous rappeler une histoire écrite par le poète brésilien Ademar De Barros: "Des pas sur le sable".

 

Une nuit, j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur. Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie. J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable: L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur. Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi.

 

Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et aussi de plus grande douleur. Je l’ai donc interrogé: "Seigneur, tu m’as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas. Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi."

 

Et le Seigneur répondit: "Mon fils, tu m’es tellement précieux! Je t’aime! Je ne t’aurais jamais abandonné, pas même une seule minute! Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le sable, ces jours d’épreuves et de souffrances, eh bien: c’était moi qui te portais."

 

Bien-aimés, ne doutons jamais de l'amour du Père qui nous porte et rappelons-nous que "Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse" (Ps.46:1).

 

Si le Père a marqué son empreinte dans notre cœur comme le Fils bien-aimé, nous devons marquer de cette empreinte l'endroit où nous vivons.

 

Aujourd'hui dans une enquête de police, il est de plus en plus nécessaire de rechercher les empreintes physiques et matérielles laissées par des malfaiteurs et des criminels, et on parle même d'empreintes génétiques et d'ADN pour retrouver les coupables.

 

Et nous, frères et sœurs, quelles empreintes laissons-nous dans notre entourage?

 

Lors de notre vraie repentance, lorsque le Seigneur a fait de nous ses enfants, nous recevons le code génétique du Père céleste. Et par le Saint-Esprit, nous recevons la marque et le sceau du Seigneur notre Père que nous portons sur nous, en nous et partout où nous sommes. Par nous, le Seigneur veut mettre son empreinte et son caractère divin dans le monde par une parole de notre part, par notre attitude et par notre caractère.

 

Est-ce que sans problème nous pouvons dire à ceux qui nous entourent: "Lorsque tu me vois, eh bien, tu vois mon Père"? Oh, le Seigneur a encore bien du travail à faire dans ma propre vie, mais il le fait avec patience et avec ténacité.

 

Personnellement, plus je vieillis et plus les personnes qui ont connu mon père me disent combien je lui ressemble. Pourtant, je n'ai jamais suivi de cours de mimétisme pour agir comme lui, mais je porte tout naturellement son ADN.

 

Je me pose la question suivante: "Plus je vieillis avec le Seigneur, est-ce que de plus en plus on peut voir le caractère de mon Père céleste refléter au travers de moi? Est-ce que l'ADN de mon Père céleste devient tel  que je porte tout naturellement son caractère en moi?"

 

Lors de ma nouvelle naissance, sur la feuille blanche de ma nouvelle vie, mon Père céleste a imprimé dans l'entête le mot "Jésus". Est-ce que les pages qui ont suivi, et qui étaient sous ma responsabilité sous l'autorité du Saint-Esprit, ont toutes gardé cette empreinte de Jésus?

 

Je vais vous raconter une histoire qui ne se trouve pas dans la Bible. C'est l'histoire d'un fils qui s'est éloigné de la maison du père, il est honteux d'y revenir, mais pourtant cette maison lui manque. Il se décide un jour d'écrire à son père en lui disant qu'un tel jour à une telle heure, il serait dans le train à destination des Guillemins. Il lui écrit aussi: "Si ce jour-là je vois un drap blanc suspendu à une branche d'arbre, cela voudra dire que tu m'accueilles." Dans le train ce jour-là, bien longtemps avant d'arriver à la gare, le fils a commencé à voir un premier drap blanc, puis un peu plus loin, encore un drap blanc. Et sur plusieurs kilomètres, des arbres étaient couverts de draps blancs et ces draps symbolisaient l'amour du père qui n'avait qu'un seul désir: serrer son enfant dans ses bras.

 

Je vais maintenant survoler avec vous trois histoires d'hommes de la Bible.

 

Souvenons-nous du père du fils prodigue, parabole qui est racontée dans Luc 15. On y parle d'un père qui est blessé devant l'attitude de son fils, un père qui soupire et qui se languit de l'absence de son fils en attendant qu'il revienne, un père qui a tout préparé pour accueillir son fils lorsqu'il va revenir. Et lorsqu'il voit son fils arriver, ce père ne court pas vers lui pour le frapper avec un bâton, non, ce père a éclaté de joie.

 

C'est là l'image du Père céleste: lorsqu'il voit un de ses enfants revenir à lui avec un sentiment de repentance en disant "Père, j'ai péché", c'est suffisant pour le Seigneur. Il est fidèle et juste pour nous pardonner et il court pour nous accueillir à nouveau. Et plus que cela, lorsqu'un enfant de Dieu revient à lui, non seulement il l'accueille, mais il fait la fête: "Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir" (Lc.15:22-24).

 

Et pour moi, je vois un Père qui me couvre de baisers et un Père qui de longue date a préparé le veau gras pour faire la fête. Et ce veau gras me parle de ce Seigneur Jésus, l'Agneau de Dieu qui a été préparé dès avant la fondation du monde pour venir sauver ceux qui étaient perdus (Lc.19:10).

 

La deuxième histoire, c'est celle d'Abraham, le père de la foi relatée dans Genèse 22. Imaginez la scène où ce père monte sur la montagne avec son fils en disant à ses serviteurs: "Nous montons mais nous allons revenir, mon fils et moi." Quelle foi et quelle obéissance, alors que Dieu lui avait dit d'aller offrir Isaac en sacrifice. Imaginez chaque pas que le père fait avec son fils et le fils qui dit à son père: "Père, voici le bois et voici le feu, mais où est l'agneau pour l'holocauste?" Pouvez-vous imaginer ce qui s'est passé dans la tête d'Abraham?

 

Cependant, le Seigneur n'a pas permis qu'Isaac soit sacrifié. Dieu avait prévu un bélier, symbole de Jésus-Christ, qui allait être le substitut d'Isaac et le symbole de Jésus-Christ qui allait prendre ma place, moi le coupable.

 

Je peux concevoir que Dieu aime son Fils depuis toute éternité, mais concevoir que Dieu m'aime du même amour qu'il aime son Fils et qu'il désire partager son ciel avec moi, ça, c'est merveilleux.

 

La troisième histoire d'un père dans la Bible dont j'aimerais parler, c'est celle du Père céleste qui donne son Fils bien-aimé en sacrifice pour moi. Pouvons-nous imaginer ce que le Père céleste ressent quand il voit son Fils mourir à ma place et quand il l'entend lui dire: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Mat.27:46). C'était pour moi, par amour pour moi que ce Père céleste a accepté que son fils meure pour mes fautes et pour mes péchés. Pour m'éviter le jugement que je méritais, c'est son Fils bien-aimé qui l'a porté à ma place.

 

Vous pourrez lire Jean 17 qui est la prière du Seigneur Jésus à son Père où il dit: "Père, glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie (v.1). Père, je veux que ceux que tu m'as donné soient avec moi et qu'ils voient ma gloire (v.24)."

 

CONCLUSION

 

Je me pose la question: "Ai-je vraiment rencontré personnellement Dieu en Jésus-Christ?" Si oui, alors ma vie intérieure doit être transformée par l'empreinte du Père. Son ADN doit être en moi et les autres doivent le voir parce que ça ne peut  pas rester uniquement de la théorie.

 

Je ne suis pas parfait, mais chaque jour, je dois progresser et me laisser transformer pour que de plus en plus, l'empreinte du Père se manifeste au travers de moi. Le Seigneur m'invite à crucifier mon ancienne nature pour vivre en nouveauté de vie et pour que je puisse dire: "Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est Jésus-Christ qui vit sa vie en moi" (Gal.2:20).

 

Le monde ne connaît pas le Père, sauf au travers de ma vie, et le Père m'envoie dans ce monde pour que chacun de mes pas porte l'empreinte du Père céleste.

 

Bien-aimés, laissons-nous façonner par le Père, soyons petits à nos propres yeux et soyons humbles. Soyons des vases qui acceptent d'être placés entre les mains du Père céleste qui est le potier, afin qu'il nous façonne et que nous devenions, par sa grâce, des vases d'honneur reflétant l'empreinte du Père.

 

Je termine par les paroles de l'apôtre Paul: "Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire" (1Thess.2:11-12).

 

Bien-aimés, puissions-nous être des mères et des pères qui vont léguer un héritage spirituel à leurs enfants. Et c'est à eux de le recevoir.

 

Prions: "Seigneur, nous voulons te bénir pour ta Parole qui me bouleverse personnellement, parce que tu désires me façonner et me rendre semblable au Seigneur Jésus. Seigneur, je reconnais et je confesse que je suis loin d'être semblable à ceux et à celles qui, quand j'étais enfant, m'ont enseigné dans tes voies. Seigneur, dans ta grâce, tu veux nous relever, tu veux nous inviter à marcher à tes côtés et à être l'empreinte de ta personne.

 

Seigneur, nous crions à toi pour que tu nous viennes en aide, pour que tu parles au cœur de nos propres enfants et pour que tu les ramènes à toi; et pour d'autres, que tu places ta vie en eux. Seigneur, tu attends qu'ils confessent leurs péchés, qu'ils reconnaissent que Jésus-Christ est le Seigneur qui a donné sa vie et qui veut être leur Sauveur. Seigneur, nous te demandons que tu leur fasses grâce et que tu les sauves.

 

Seigneur, conduis-nous où nous allons porter les pas et que tous les jours de notre vie servent à te glorifier et à montrer que nous t'aimons. C'est ce que nous réclamons pour chacun de nous à la gloire de ton nom et de ton Fils bien-aimé. Amen."