CHOISIR LA VIE

(Prêché à Glain, le 14 octobre 2018 par Daniel Finet) (retranscrit dans un style parlé DF/mfd)

 

INTRODUCTION

 

En introduction, je voudrais lire un passage dans le premier livre des Rois au chapitre 18.

 

C'est un temps difficile pour le prophète Elie, c'est un temps de famine. Le roi Achab vit aussi la famine; Achab est sans doute en train de chercher du fourrage pour ses bêtes, mais aussi de l'eau à boire pour ses habitants, n'oublions pas cela! Il veut s'en prendre à Elie, mais à la demande de celui-ci, voilà ce que fit Achab: "Achab envoya des messagers vers tous les enfants d'Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel. Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien" (1R.18:20-21).

 

Nous savons qu'au travers de la main d'Elie, le roi Achab sera confondu, les prêtres de Baal seront également confondus, parce que le feu du ciel descendra pour montrer que le Dieu d'Israël est un Dieu vivant, est un Dieu qui mérite d'être servi.

 

Revenons au texte lu: «Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? (...) Le peuple ne lui répondit rien. »

 

Comme c'est triste! A la voix de l'Eternel, le peuple reste silencieux face à cette injonction: "Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés?"

 

LA VIE EST FAITE DE CHOIX

 

Aujourd'hui, c'est un jour fiévreux pour les uns, plein d'exubérance pour les autres. Les citoyens belges sont invités à passer aux urnes pour choisir, dans le secret, des personnes, des hommes et des femmes pour diriger nos villes, nos villages. Ces personnes vont essayer de mieux faire que les précédentes, dans les divers aspects de la vie individuelle et communautaire; elles vont essayer, tant bien que mal, que tout aille mieux que dans le passé. En tout cas, ce sont les  promesses qu'ils nous ont faites!

 

Comme l'histoire se répète, à la fin de la journée, les contents seront bien vite déçus. En plus, il ne faudra pas quelques années pour se rendre compte que les promesses des hommes restent vaines, et ne seront pas tenues. Les déçus quant à eux viendront culpabiliser les autres en disant: "Si vous aviez su vous auriez voté pour d'autres personnes", sans se rendre compte que voter pour les autres, aurait été pareil!

 

Sur le plan éthique, certains politiciens vont édicter des lois qui seront contraires à la Parole de Dieu. Nous serons peinés de voir dans quel monde nous vivons, de voir dans quel esprit le monde a choisi de vivre. Sur le plan éthique, alors que le chrétien doit vivre dans ce monde, il devra en plus vivre à contre-courant des lois édictées. Et nous, enfants de Dieu, c'est dans ce monde que nous sommes invités à vivre en tant que témoins de Jésus-Christ, de sa Parole, de sa grâce.

 

Il n'y a pas qu'en ce dimanche 14 octobre 2018 que nous sommes invités à choisir.

 

Dès mon plus jeune âge, chaque jour dès le matin, j'ai été invité à choisir. J'ai été confronté à une foule de choix tantôt agréables, tantôt pénibles, tantôt réfléchis, tantôt instinctifs, qui parfois ont amené des situations très difficiles à gérer, parfois même des choix qui ont, dans ma vie,  engendré des conséquences heureuses ou malheureuses, parfois sans retour et irréversibles. 

 

En voici quelques exemples:

 

-         Quand j'étais enfant, j'aimais bien faire la grasse matinée, mais je devais me lever pour aller à l'école, j'avais le choix. Maman ne me laissait pas ce choix, elle m'imposait de me lever; mais personnellement, j'avais le choix de rester couché ou pas.

Je vous remercie, du reste, d'avoir choisi d'être présents malgré l'acte civique à poser ce matin!

-         J'avais le choix de prendre un bon petit déjeuner ou non, de prendre quelques céréales, vite fait bien fait, j'avais le choix.

-         Si, plus âgé, j'étais un peu courbaturé par la maladie, par un état fiévreux, j'avais le choix de me soigner ou de négliger ma santé.

-         Aux feux tricolores, j'ai le choix de m'arrêter ou de foncer quand le feu est rouge, avec des  conséquences parfois malheureuses et  irréversibles.

-         Dans le super-marché, j'ai le choix. Quand, par exemple, je me trouve devant le rayon des yaourts, j'ai le choix entre les yaourts zéro, sans sucre, light, entiers, natures, avec fruits entiers, sans fruit, mais avec des goûts de fruits, sans lactose, sans lait, mais avec du lait de soja, sans compter les promos dans les diverses marques affichées en rouge; j'ai le choix et j'y passe, si j'en prends la peine, énormément de temps à choisir.

 

Chaque étape de ma vie est faite de choix: 

 

-         pour mon orientation scolaire

-         pour mes fréquentations d'amis

-         pour le choix d'un conjoint, et cela suppose renoncer à tous les autres par amour

-         pour étaler ma vie sur les réseaux sociaux, j'ai le choix.

 

Nous comprenons que parfois ces choix ne sont pas faits avec beaucoup de sagesse, ils sont faits avec beaucoup de folie, et on s'en rend compte après. Et je reconnais, en parlant de cette manière, que dans ma vie, les choix que j'ai faits n'ont pas toujours été heureux, je le reconnais devant vous, et humblement devant Dieu. Les choix que j'ai posés dans ma vie n'ont pas toujours été heureux et à la gloire de Dieu. Et pourtant...

 

DIEU VEUT QUE JE FASSE LE BON CHOIX

 

C'est pourquoi, dans son épître, Jacques nous dit: "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée" (Ja.1:5).

 

Cette sagesse d'en haut, qui est bien loin de la folie et de l'exubérance du monde, lui sera donnée. Selon Dieu, selon sa Parole, si je réclame cette sagesse pour bien choisir, pour coïncider avec la volonté de Dieu dans ma vie, je dois d'abord faire un tout premier choix, et ce choix, c'est d'être dans la crainte du Seigneur. "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse" (Ps.111:10).

 

La crainte de l'Eternel, c'est respecter sa Parole, lui obéir, c'est recevoir cette Parole et la mettre en pratique.

 

Depuis le mauvais choix du premier Adam, de l'homme qui a désobéi, nous subissons encore aujourd'hui les conséquences de cette désobéissance, de ce mauvais choix.

 

Mais voici ce que la Bible nous dit: "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort..." (Rom.5:12). "Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup" (Rom.5:15)."Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes" (Rom.5:19).

 

Ainsi, par la désobéissance d'un seul homme, Adam, la mort, issue du péché, est entrée dans ce monde. Mais nous savons, c'est la Bible qui nous le dit : c'est avec le dernier Adam, Jésus-Christ, grâce à son obéissance parfaite qui a été jusqu'à la mort, la mort honteuse de la croix, c'est grâce à Jésus-Christ, que la vie est possible pour les pécheurs que nous sommes.

 

Et Dieu a décidé de choisir les pécheurs que nous sommes, il a décidé de nous choisir pour partager son ciel avec lui. Mais son ciel ne peut pas recevoir des hommes pécheurs, des hommes souillés de la plante du pied jusqu'au sommet de la tête, des hommes couverts de péchés. Dieu a choisi de nous avoir dans son ciel, mais pour cela, il a fait le nécessaire pour que nous soyons purifiés; et le choix qu'il a fait, c'est d'envoyer son Fils Bien-Aimé, pour qu'il meure et qu'il paie la dette de nos péchés, et nous purifie par son sang précieux.

 

C'est pourquoi, constamment, depuis les temps anciens, Dieu, dans sa grâce, nous dit, et je reprends ici un texte de Deutéronome: "J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives..." (De.30:19).

 

Dieu, dans sa grâce, nous dit: "Attention il y a devant toi le chemin de la vie et le chemin de la mort, de l'obéissance et de la désobéissance. Attention, il y a le chemin du bien et du mal, il y a le chemin de la vérité et du mensonge, il y a le chemin de la haine et de l'amour." Et Dieu nous dit avec amour, avec empressement: "De grâce, choisis le chemin de la vie, parce que moi, je veux que tu vives éternellement, mais je respecte le choix que tu feras sur cette terre."

 

Notre Dieu sait combien il est difficile de bien choisir, de bien discerner, comme on l'a chanté, la volonté de Dieu et de la poursuivre. C'est pourquoi, comme nous le lisons dans Deutéronome, Dieu lui-même vient nous donner des conseils appropriés: "Choisis-moi, choisis la vie, afin que tu vives." Il nous donne des conseils dans sa Parole; et ces conseils seront toujours les meilleurs pour nous. "Choisis la vie."

 

Nous connaissons l'expression: "Les conseilleurs ne sont pas les payeurs." Nous connaissons cette expression, il est vrai. Autrement dit, ce n'est pas le conseilleur qui va payer les frais d'un mauvais choix, mais c'est le décideur, à savoir, toi et moi!

 

Ceci n'est pas le cas avec Dieu. Quand il conseille, il prend à sa charge le prix du conseil qu'il donne. S'il veut que tu vives alors que tu es mort dans tes fautes et dans tes péchés, il a pris à sa charge le prix de ta dette envers lui, il est donc un bon conseiller. Il n'y a rien de pire que d'être entouré de mauvais conseillers! Mais ce ne sera jamais le cas avec le Seigneur Jésus-Christ ! Ses conseils sont toujours judicieux, fiables, certains et véritables. Ses promesses sont certaines.

 

Les hommes, depuis quelques semaines, nous inondent de promesses qu'ils ne pourront pas toujours tenir, pour ne pas dire jamais! Par contre, écoutez ce que Moïse dit de notre Dieu: "Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t-il pas?" (No.23:19)

 

Comme on est loin avec Dieu de ce qui se passe dans ce monde, comme on est loin des promesses des hommes.

 

C'est dans la Bible, Parole de Dieu, que nous pouvons trouver des projets, des conseils que Dieu nous donne, comme des garde-fous, pour nous ici-bas sur cette terre.

 

UN SEUL CHOIX

 

Je voudrais que nous lisions, dans  l'Evangile de Matthieu, un conseil que Dieu nous donne. Les conseils sont nombreux, mais j'en ai choisi quelques-uns qui me paraissaient évidents et que nous allons essayer de décortiquer. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus-Christ dit ceci: "Personne ne peut servir deux maîtres; ou bien il haïra le premier et aimera le second; ou bien il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" (Mt.6:24). Dit autrement: il faut choisir de servir l'un plutôt que l'autre. On ne peut pas être assis sur deux chaises, on ne peut pas clocher des deux pieds face aux conseils de Dieu.

 

Vous ne pouvez servir Dieu et le prince de ce monde; et on sait que ce monde est conduit par l'argent qui conduit à la ruine la plus totale sur les plans économique, social et autres. Et Dieu dit: "Ne suivez pas le prince de ce monde (et il cite son nom: Mammon); Mammon, le dieu de l'argent, le dieu de ce monde!"

 

Il faut donc faire un choix entre deux maîtres en réfléchissant, non pas aux conséquences immédiates, juste au bout de nos pieds, celles que les hommes ont l'habitude de prendre en considération, mais plutôt aux conséquences lointaines, conséquences dans l'avenir, issues de nos choix faits ici-bas sur cette terre.

 

Un autre conseil, toujours dans le Sermon sur la Montagne: "Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent" (Mt.7:13-14).

 

Deux portes, deux chemins, un seul choix!

 

La porte large, on la traverse sans difficulté. Pas de souci, on n'a qu'à suivre comme des moutons de Panurge, ce que les autres sont en train de suivre, on y fait ce qu'on veut, ni loi ni maître. Chacun y fait ce que bon lui semble. C'est spacieux, il y a de l'espace; en apparence, c'est facile, il n'y a pas de contraintes. Une grande foule se trouve sur ce chemin large, et nous, on suit le train-train, on y va, et on ne se rend pas toujours compte que ce chemin amène à une servitude difficile, aux conséquences pénibles, voire inhumaines. Et plutôt que d'avoir la vie facile telle qu'on nous le propose à l'entrée de ce chemin, la vie devient difficile, voire chétive; et si on regardait plus loin que le bout de ses pieds, on verrait que c'est un chemin qui conduit à la perdition, c'est-à-dire, loin de Dieu.

 

Par contre, Dieu propose une autre porte. Mais là, il faut s'abaisser, il faut faire disparaître notre moi, notre ego. Il faut s'abaisser pour entrer par cette porte, elle est étroite; il faut enlever toutes nos prétentions, tout notre orgueil, tout notre moi. Et elle donne accès, cette porte étroite, à un chemin resserré, étroit, sur lequel, comparativement à la population de ce monde, il n'y a pas beaucoup de personnes. Alors quand on est face à cette porte et à ce chemin, on peut se poser la question : "Est-ce que je vais l'emprunter?" Il n'y a personne sur ce chemin, ou alors très peu de monde. Mais si je regarde plus loin que le bout de mes pieds, je me rends compte que Dieu me dit: "Ce chemin-là conduit à la vie, conduit à la gloire, à la vie éternelle"; et le conseil de Dieu, c'est: "Choisis cette porte étroite, choisis ce chemin resserré, choisis-le, parce que je te veux, moi, comme mon enfant dans le ciel."

 

Ainsi, que ce soit avec les maîtres, que ce soit avec les portes et les chemins, il y a toujours deux possibilités : il y a toujours deux maîtres, il y a toujours deux portes, il y a toujours deux chemins, mais il n'y a qu'un seul choix.

 

Bien-aimés de Dieu, le choix que Dieu nous demande de faire doit être sans compromis. Il n'y a pas de position intermédiaire devant Jésus-Christ. Ou bien on se tourne vers lui en confessant nos péchés, ou on se détourne de lui. Ce choix doit être fait durant notre vie terrestre; lorsque je rendrai mon dernier souffle, mon avenir sera scellé par mon choix ici-bas.

 

Avec Dieu, c'est un oui ou un non, c'est tout, mais il n'y a pas de peut-être! Pas d'abstention avec Dieu. Ne pas choisir, c'est choisir l'enfer.

 

Nous avons besoin de réfléchir et de bien choisir, parce que Dieu promet autre chose que nos regards peuvent saisir par la foi. Il faut avoir cette foi qui dit: "Seigneur, tu promets un avenir merveilleux, un avenir qui est plein de joie, d'espérance, alors que le chemin large aboutit au malheur éternel."

 

Il y a cependant des domaines dans notre société où il n'est plus possible de choisir. Nos hommes d'état font des efforts valables, louables pour que notre grand monde, notre terre vivent dans une ère de paix. Enfin la paix! sans se soucier que cette paix est fragile. "Lorsque les hommes diront: paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra" (1Th.5:3).

 

Alors, si tant d'efforts sont réalisés par nos hommes d'Etat, comment se fait-il que le mal s'amplifie, comment se fait-il qu'il y ait encore tant de conflits, même au sein de nos familles, pourquoi y a-t-il autant de violence physique et verbale, pourquoi y a-t-il tant de guerres?

 

Alors que nous sommes dans un pays connaissant une certaine liberté, il en faut peu pour que cela se soulève et que le feu nous embrase. Pourquoi le monde ne peut-il plus choisir entre la guerre et la paix? Pourquoi est-ce si fragile, pourquoi marche-t-on sur des œufs jour après jour, pourquoi a-t-on peur du lendemain? Pourquoi n'est-ce pas plus facile de choisir entre la guerre et la paix?

 

Parce que, il y a 2000 ans, Dieu a envoyé en ce monde son Fils Bien-Aimé dont le nom est  "Prince de la paix", et que les hommes n'ont pas voulu de lui. Ecoutez ce que l'apôtre Jean nous dit à ce sujet. Nous sommes là avant la croix du Calvaire, devant les tribunaux. Qu'a fait le monde, qu'a dit le monde face à ce conseiller de Dieu, face à ce Prince de la paix qui nous dit: "Choisis la vie"?

 

Jean a écrit: "Ils s'écrièrent: Ote, ôte, crucifie-le! Pilate leur dit: Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du Crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha" (Jn.19:15-17).

 

Ils s'écrièrent : "Ote, crucifie le Prince de la paix!" Les hommes ont choisi de mettre à mort celui dont le nom est "Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix" (Es.9:6).

 

Ils ont choisi de le crucifier, ils ont choisi de l'ôter de leur vie et de mettre à sa place Barabbas, un souleveur d'hommes contre l'autorité. Puisque le Prince de la paix a été pour un temps crucifié, il ne reste plus que le prince du  mensonge, il ne reste plus que le meurtrier, il ne reste plus que le diviseur, celui qui engendre la guerre. Il ne reste plus que celui qui donne la mort. Son nom est le diable, l'ennemi. Tout s'est joué là, à la croix du Calvaire. Les hommes ont rejeté et crucifié le Conseiller, le Prince de paix. Et encore aujourd'hui, si nous interrogeons les habitants de ce monde, même dans nos quartiers, le monde ne veut pas de ce Prince de la paix. Ils ont choisi l'ennemi de ce prince de la paix.

 

Soyons des ambassadeurs pour Christ

 

C'est pourquoi le Seigneur donne à chacun un ordre. A vous qui êtes les enfants de Dieu, il donne un ordre. Et ce matin, je me permets de me l'approprier comme chacun de vous. Voilà ce que Paul dit, au nom du Seigneur: "Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu!" (2 Co.5:20).

 

Il a fait la paix par son sang sur la croix. Le Prince de la paix a pris notre cause en main alors que nous étions tous des ennemis, des pécheurs. Ainsi, selon le choix que nous allons faire dans notre vie ici-bas, nous pourrons être des héritiers du ciel, des cohéritiers de Christ. Christ a choisi volontairement et par amour pour Dieu, par amour pour moi, par amour pour chacun de nous, de subir la colère de Dieu, cette colère qui pesait sur chacun de nous. Ecoutons ce que nous dit la Parole de Dieu :

 

"Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie" (1Jn.5:12).

 

"Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui" (Jn.3:36).

 

"Il (Jésus-Christ) était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris" (Es.53:5).

 

Il a été jugé à cause de mes égarements, jugé à cause de mon orgueil, jugé à cause de mes mauvais choix de vie, d'aller loin de lui en opposition à sa volonté, d'être désobéissant à sa Parole. Choisir Jésus-Christ, c'est choisir la vie, c'est choisir la bénédiction; non seulement pour aujourd'hui, mais pour un peu plus loin que le bout de mes pieds: pour l'éternité. Et croyez-moi, l'éternité, c'est long! Donc, il vaut la peine que nous y réfléchissions. Ne regardons pas à ce qui va nous arriver dans la minute qui vient. Bien sûr, il faut réfléchir aux actes que nous allons poser dans la minute qui vient, mais réfléchissons à cette éternité, parce que l'éternité, c'est long!

 

Histoire d'une goutte d'eau

 

J'ai entendu une histoire, sans doute la connaissez-vous, mais je vais me permettre de la redire. Il y a en France une petite rivière qui est à cheval sur deux bassins : le bassin du Rhône et le bassin du Rhin. On peut imaginer une petite goutte d'eau, en haut de cette rivière, se demandant: "Où est-ce que je vais, à gauche ou à droite?" Ainsi, une goutte d'eau peut se diriger vers l'un ou l'autre bassin.

 

Des hommes ont fait une petite expérience scientifique: ils ont mis une balle de ping-pong dans  cette rivière, et on voit, à un moment donné, la balle de ping-pong tournoyer et aller soit du côté du Rhin soit du côté du Rhône. Toujours est-il qu'après plusieurs jours, on retrouve cette balle de ping-pong, selon ce qu'elle aura "choisi", soit dans l'eau glaciale de la mer du Nord, via le Rhin, soit sous le doux soleil de la Méditerranée, en ayant choisi le Rhône. De son "choix" dépend son avenir!

 

Bien-aimés, il y a dans ma vie, aujourd'hui et chaque jour, un choix. Il y a deux portes, il y a deux  chemins, il y a deux destinations diamétralement opposées. Maintenant, ma décision est de déterminer ce que je vais choisir; non pas en fonction du bout de mes pieds, mais en fonction de ce que je vais, par la foi, voir de l'aboutissement de mon choix, ici-bas, sur la terre. Mon choix, maintenant, déterminera ma destination éternelle.

 

Pourquoi choisir le Dieu de la Bible, pourquoi choisir Jésus-Christ?

 

Si quelqu'un du monde hésitait à choisir Dieu et qu'il nous pose la question: "Pourquoi est-ce que je dois choisir Dieu plutôt que Mammon?", que lui diriez-vous? Je dépose cette question dans nos coeurs pour que nous puissions y réfléchir, pour pouvoir lui dire ce que Dieu a fait pour nous, ce que nous avons vu de Dieu dans notre vie, de sa vie qui rayonne dans la nôtre.

 

Nous pourrions dire, par exemple:

 

-         Il nous aime, il veut faire grâce et se soucie de nous; il pardonne. 

-         Il a pour nous des projets, non pas de malheur, mais de paix, d'espérance glorieuse: "Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance" (Jé.29:11).

-         Il donne un sens et un but à la vie.

-         Il délivre de la condamnation, il prend soin de nous, il donne gratuitement la vie éternelle après que j'ai choisi Jésus-Christ.

-         Ses promesses sont certaines; il n'est pas un homme pour mentir, sa parole est vraie, digne de confiance, éternelle, dans sa justice et son amour. Il accomplit ce qu'il dit.

-         Personne sur la terre n'est comparable à lui, il est unique, éternel, plus grand que nous.

-         Il se laisse trouver par celui qui le cherche avec un cœur sincère.

-         Il nous écoute, nous comprend, il nous répond pour notre bien.

 

La Bible mentionne plusieurs exemples de personnes qui ont fait de bons et de mauvais choix

 

Nous avons déjà cité Adam, et le dernier Adam, Jésus-Christ.

 

Nous pourrions encore citer Abraham, Lot et Moïse qui refusa les richesses de l'Egypte.

 

Elimélec et Naomi, sa femme, ont quitté Bethléem, "la Maison du Pain". Lors de la famine, plutôt que de consulter Dieu, Elimélec prit la décision de partir avec sa famille dans le pays de Moab. Et puis là-bas, dans ce pays étranger, ses fils se marièrent avec des femmes moabites, Orpa et Ruth. De mauvais conseils seront donnés  à ses deux belles-filles devenues veuves...

 

Nous pourrions parler de Daniel qui a choisi de ne pas se souiller aux mets succulents du roi, de Marie de Béthanie qui a choisi "la bonne part" et du jeune homme riche qui a choisi de vivre pour  Mammon plutôt que de suivre le conseil du Seigneur Jésus. On pourrait parler de Paul, de Démas, etc...

 

C'est vous dire qu'aujourd'hui, bien-aimés, il y a des choix à faire, parce qu'on est trop souvent assis entre deux chaises. Que de fois, même en tant que chrétien, je ne dis pas "non" à Jésus et je ne lui dis pas "oui". "Oui, ta Parole dit, mais..." Que de fois, dans ma vie,  je cloche des deux côtés.

 

Clocher des deux côtés est, bien sûr, une position inconfortable pour l'homme, et aussi une position que Dieu désapprouve dans une expression extrêmement forte. Ecoutez ce que Dieu dit, dans le livre de l'Apocalypse, à l'église de Laodicée, une église qui clochait des deux côtés, qui n'était ni pour, ni contre: "Parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche" (Ap.3:16).

 

Parce que tu n'es pas froid, parce que tu n'es pas chaud, tu es entre deux eaux. Tu n'es ni pour moi ni contre moi, tu es, comme on dit dans le monde, dans l'abstention. Parce que tu es cela... la conséquence pour  Dieu, c'est qu'il dit: "Je te vomirai de ma bouche!"

 

Choisir un homme, choisir un maître, bien sûr, réclame beaucoup de sacrifices, comme nous  l'avons chanté dans ce cantique "Jusqu'au bout, je veux te suivre". Mais soyons comme Paul qui pouvait dire: "Car pour moi, vivre, c'est Christ; et mourir m'est un gain" (Ph.1:21). Quel choix de vie!

 

LE CHOIX DE DIEU POUR T'AVOIR AVEC LUI

 

Je voudrais conclure par un verset de l'Evangile de Jean où il est question d'être attaché à Jésus-Christ pour porter du fruit, du fruit qui demeure. Voilà ce que Jésus dit à ses disciples:

 

"Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis" (Jn.15:16).

 

Je vous ai aimés avant même que vous m'aimiez, avant même..., je vous ai choisis. Je t'ai appelé pour que tu deviennes mon enfant et que tu partages avec moi ma gloire.

 

Avant même que je n'aie fait un acte de foi envers Jésus-Christ, avant même que je n'aie choisi quoi que ce soit à son égard, avant même que mes parents n'aient songé à m'avoir, avant même que j'aime Dieu, avant même que j'aie décidé d'obéir à sa Parole, avant même que j'aie décidé de le suivre, Dieu a décidé de m'aimer.

 

Dieu a décidé de te choisir pour habiter le ciel, Dieu voulait que tu sois un homme sauvé par sa grâce. Dieu ne veut pas que tu ailles en enfer. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et ne parviennent pas à la perdition. Mais Dieu respecte ton choix, celui d'endurcir ton cœur à son appel, à sa grâce. Il respecte ton choix, lorsque tu regardes le bout de tes souliers plutôt que de regarder à l'avenir qu'il te promet. Dieu respecte ton choix quand tu dis : "Je ne veux pas de toi"; il est triste, mais il respecte ton choix. Et pourtant, il a tout mis en œuvre pour que tu sois dans une félicité éternelle. Ecoute ce qu'il dit dans le livre d'Esaïe :

 

"Il (Jésus-Christ) a été blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous" (Es.53:5-6).

 

C'est le choix de Dieu, pour nous tous, pour toi comme pour moi.

 

Je voudrais, en clôturant, souligner cette phrase, et je vous invite à la retenir, à la mémoriser : "Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous."

 

L'Eternel a fait retomber sur lui, le Prince de la paix, le Conseiller de Dieu, il a fait retomber sur lui l'iniquité, pas seulement la mienne, mais celle de chacun d'entre nous. Nos péchés, bien-aimés, sont donc quelque part, que vous le vouliez ou non, nos péchés sont quelque part, soit que nous reconnaissions qu'ils ont été placés sur la tête du Seigneur Jésus et qu'il a subi à cause de cela la colère de Dieu, soit qu'ils sont toujours sur notre tête, et dès lors, nous courons à une éternité malheureuse.

 

Il y a 2000 ans, nos péchés ont été sur la tête de Jésus, et si je le reçois, si je le reconnais, alors pour moi, c'est la délivrance, c'est le pardon, c'est le salut. Alors je vous invite, je nous invite à faire le bon choix.

 

Dans ma vie de chrétien, je ne vais pas vous mentir, j'ai souvent rencontré des épreuves, comme chacun d'entre nous, comme le monde peut en rencontrer. Je me suis posé beaucoup de "pourquoi", j'ai été assailli par plein de questions dans ma tête: "Seigneur, pourquoi permets-tu cela, pourquoi?" Le Seigneur est resté fidèle à ses promesses dans chacune de mes situations. Et lorsque la tentation, bien-aimés, comme pour chacun de nous, m'est venue de prendre le chemin large, un autre itinéraire que celui qui cadre avec la volonté de Dieu, le Seigneur, par sa Parole et son Esprit m'a rappelé à l'ordre, et je me suis rappelé, et je me rappelle le plus souvent possible un passage de la Parole de Dieu.

 

Les disciples ont entendu une parole qu'ils trouvent très sévère de la part du Seigneur, et pourtant il vient de dire: "Moi, je suis le Pain de vie, celui qui me mange, celui qui me choisit, vivra"; et les disciples de dire: "Cette parole est dure à entendre." Dès ce moment, beaucoup de disciples s'en allèrent (Jn.6:48-66). Et puis, il se tourna vers les douze qu'il a choisis et il leur dit : "Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?" Simon Pierre lui répondit: "Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn.6:67-68).

 

Et quand je suis confronté à cette dualité dans ma vie, ah que c'est bienfaisant de répéter, comme Pierre autrefois: "Seigneur, à qui irais-je? Tu as les paroles de la vie éternelle."

 

Alors, bien-aimés, choisissons, choisissez le Seigneur de la vie, restez-lui fidèles, en tout cas, lui, il n'est pas comme les hommes politiques, il est fidèle, il est droit, il est véritable, sa parole est certaine, elle mérite d'être retenue dans nos coeurs. Et si nous avons des tentations, rappelons-nous ce que Pierre a dit:  "Seigneur, à qui irions-nous?" Vers ces hommes politiques? Non! Nous nous adressons d'abord à toi, car "Tu as les paroles de la vie éternelle".

 

"Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir... mais moi et ma maison, nous servirons l'Éternel"       (Jos.24:15).

 

Mon choix est-il aussi clair, déterminé? Par sa parole, Dieu me met devant ma responsabilité:  "Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir."

 

Que cette déclaration trouve un écho dans nos coeurs! C'est aujourd'hui qu'il faut choisir.

 

Amen