QUELQUE CHOSE DE MEILLEUR (Héb.11:8-16)

(Prêché à Glain, le 15 avril 2017 par Paolo VASTA) (Retranscrit dans un style parlé) PV/sa

 

Le message de ce matin se veut être un message d'espérance, de réconfort et d'exhortation.

 

Parmi les choses qui nous procurent de la tristesse, qui viennent gâcher notre joie, il y a "les regrets".

 

Il y a les regrets que nous éprouvons après une mauvaise action, surtout si elle a eu des conséquences fâcheuses, par exemple lorsque nous avons blessé quelqu'un avec une parole méchante. Mais je pense plutôt ici aux regrets que nous éprouvons lorsque nous n'avons pas obtenu ce que nous désirions.

 

Dès notre jeune âge, nous avons de rêves et des projets que nous voudrions voir se réaliser. Certains d'entre eux aboutissent, mais d'autres resteront à jamais irréalisés, engendrant de la tristesse et des regrets:

Regrets de n'avoir pas fait d'études

Regrets de ne pas avoir eu la carrière professionnelle que l'on avait espérée

Regrets d'avoir perdu très tôt un être cher

Regrets de ne pas avoir rencontré la bonne personne pour se marier

Regrets de n'avoir pas eu d'enfants, etc.

 

Et plus nous prenons de l'âge, plus nous devons renoncer à certaines choses. Quand on est jeune, on peut encore se dire qu'on a le temps, mais au fur et à mesure qu'on avance dans la vie, on est obligé d'admettre que nos aspirations n'arriveront plus. Prenons l'exemple d'un sportif dont les espoirs n'aboutiront plus à cause de son âge. Il y aussi beaucoup de chansons et d'ouvrages littéraires qui parlent de ces regrets.

 

Les regrets s'expriment souvent par un désir de retourner en arrière pour pouvoir refaire les choses autrement: "Ah, si j'avais su..."

 

Ce sont souvent des désirs légitimes et non des caprices d'enfants gâtés. Quoi de plus naturel, en effet, que désirer fonder une famille, se marier ou avoir des enfants. Et cependant, certaines personnes sont privées de tels bonheurs.

 

Comment comprendre que Dieu nous prive de ces bonheurs simples et légitimes alors qu'il les accorde à d'autres?

 

Nous allons voir aujourd’hui comment la Parole répond à ces interrogations et quel réconfort elle peut nous apporter.

 

L'auteur de l'épître aux Hébreux (chapitre 11) nous présente une galerie de portraits de personnages bibliques. Ces "héros de la foi" ont été approuvés et justifiés par Dieu en raison de leur foi, leurs actions n'étant que la conséquence de cette foi.

 

"C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité" (Héb.11:8-16).

 

En citant tous ces personnages, l'auteur de l’épître aux Hébreux a voulu rappeler que l'approbation de Dieu, la justification, le salut, s'obtiennent par la foi d'abord et non par l'obéissance à la loi.

 

Puisque ce matin nous parlons des regrets, nous allons voir deux autres points communs à tous ces personnages.

 

1. Tous ces personnages n'ont pas vu les promesses de Dieu s'accomplir de leur vivant

 

Nous pouvons retrouver ce point commun dans le verset 13: "C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre". Ce point commun est aussi repris dans le verset 39: "Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis..."

 

En effet, ces personnes à qui Dieu avait promis quelque chose n'ont pas vu, de leur vivant, toutes ces choses se réaliser.

 

Exemples:

 

Abraham, Isaac et Jacob

Dieu leur avait promis la possession de la terre de Canaan, mais ils ne purent jamais s'installer en permanence dans la terre promise, ni la posséder.

 

Moïse

Lisons: "Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Et l'Éternel lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu'à Dan, tout Nephthali, le pays d'Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la mer occidentale, le midi, les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar. L'Éternel lui dit : C'est là le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant: Je le donnerai à ta postérité. Je te l'ai fait voir de tes yeux; mais tu n'y entreras point. Moïse, serviteur de l'Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l'ordre de l'Éternel" (Deut.34:1-5).

 

Dieu montre à Moïse la terre de Canaan. Moïse a pu contempler le pays qu'il a tant désiré posséder. Pendant quatre décennies, il a lutté, fait tant de sacrifices, et au moment où il va atteindre le but de toute une vie, à cause de sa désobéissance avec le rocher, Dieu lui interdit l'entrée de la terre promise.

 

A la place de Moïse, nous aurions certainement éprouvé énormément de regrets et peut-être aussi de la colère et de l'amertume.

 

Il n'y a rien de cela dans l'attitude de Moïse, il accepte la volonté de Dieu sans broncher, sans regret et avec sérénité. Comment cela se peut-il? Voyons le second point commun à tous les personnages.

 

2. Tous ces personnages sont morts dans la paix et sans regret

 

Dans la paix et sans regret, alors qu'ils auraient pu éprouver de la rancœur, de l'amertume, de la colère et des regrets de ne pas avoir vu les promesses se réaliser de leur vivant... Pourquoi?

 

Relisons quelques versets: "C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité" (Héb.11:13-16).

 

Si Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et les autres héros n'ont pas exprimé de regrets, c'est parce qu'ils désiraient, encore plus, la demeure céleste.

 

Désirez-vous avant toute autre chose la demeure céleste? Vous considérez-vous comme locataires de cette terre ou comme propriétaires?

 

"Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection" (Héb.11:39-40).

 

L'auteur de l'épître aux Hébreux nous donne la raison pour laquelle Die n'a pas accordé entièrement ce qui avait été promis: c'est parce qu'il avait en réserve quelque chose de meilleur!

 

Moïse aurait pu exprimer des regrets car il n'a pas pu entrer dans cette terre de Canaan, mais il ne l'a pas fait parce qu'il savait, par la foi, que Dieu lui réservait quelque chose de meilleur.

 

Tous ces personnages avaient foi en l'accomplissement final des promesses de Dieu.

 

Chers amis, nous éprouvons tous des regrets pour des choses que nous aurions voulu voir, que nous aurions voulu posséder, pour des projets non réalisés et pour des bonheurs dont nous avons été privés. Des regrets pour des choses qui ont été accordées à d'autres et des choses que nous n'avons vues que de loin.

 

Chassons toute amertume, toute tristesse et ne permettons pas aux regrets de venir gâcher notre joie dans le Seigneur. Car si nous avons été privés de certaines choses dans cette vie, ce n'est pas parce que Dieu nous aime moins qu'un autre et ce n'est pas parce qu'il s'amuse à jouer avec nos sentiments, mais c'est parce qu'il est en train de nous préparer quelque chose de meilleu!

 

Tout ce dont nous aurons été privés dans cette vie, Dieu nous le donnera, et en mieux.

 

Lisons un autre passage de la Parole de Dieu: "Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu" (Ap.21:3-4).

 

Dieu nous guérira de tous nos regrets, alors cessons de nous focaliser sur ce qui nous manque ici-bas et, imitant ces héros de la foi, gardons nos pensées dirigées vers la gloire à venir.

 

L'apôtre Paul a écrit cet encouragement: "J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous" (Rom.8:18). Et j'ai envie d'ajouter que même les joies et le bonheur que nous vivons aujourd’hui ne sont pas comparables à ceux que Dieu nous fera vivre.

 

J'aurais voulu terminer ce message sur cette note positive et joyeuse, mais je suis "au regret" de vous rappeler que cette gloire à venir n'est destinée qu'à ceux qui ont répondu positivement et avec foi à l'offre gracieuse de Dieu.

 

Ce ne serait pas honnête de ma part de ne pas parler du sort qui attend ceux qui auront négligé cette offre gracieuse de salut. La Bible nous dit: "Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut?" (Héb.2:3).

 

J'aimerais pouvoir dire que nous entrerons tous dans la cité céleste, mais ce n'est pas ce que nous dit la Parole: "Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu" (Ap.20:15). Ceux qui ne seront pas repris dans le livre de vie, malheureusement, non seulement ils n'entreront pas dans le Royaume de Dieu, mais ils éprouveront alors des regrets éternels, des regrets d'avoir refusé l'offre de salut de Dieu!

 

Voulez-vous échapper à cette issue funeste? Voulez-vous avoir votre nom inscrit dans le livre de vie? Vous le pouvez, non par vos propres moyens, en mettant en avant vos mérites et vos bonnes actions, mais en acceptant Jésus comme Sauveur.

 

Alors, vous aussi, vous serez un jour consolés de tout ce qui vous a manqué dans cette vie et vous partirez pour une vie éternelle sans souffrance et sans regret.

 

CONCLUSION

 

Pharaon a dit à Joseph: "Ne regrettez point ce que vous laisserez, car ce qu'il y a de meilleur dans tout le pays d'Égypte sera pour vous" (Gen.45:20).

 

Et ce matin Dieu nous dit: " Ce qu'il y a de meilleur dans mon Royaume, dans ma demeure céleste, sera pour vous."

 

Amen!