LA PERSERANCE : CLE DE LA VIE CHRÉTIENNE (1 Thessaloniciens chapitre 4)

(prêché à Glain le 16 décembre 2018 par Valentin Mazur) (Retranscrit dans un style parlé VM/sa) 

 

INTRODUCTION

 

Ce matin, je voudrais vous parler d’une difficulté que, je pense, tout le monde connaît ou a déjà connue.

 

Que ce soit dans le cadre du travail, des études ou même du sport, l’être humain a une capacité incroyable à traiter durement son corps.

 

- L’athlète qui veut faire un marathon se préparera en conséquence,

- L’étudiant qui veut entrer dans une université prestigieuse étudiera de manière à réussir le concours d’entrée pour cette université,

- Et nous avons tous vu ces magnifiques maisons que leurs propriétaires ont mis tant de temps à réaliser.

 

Ainsi, pour atteindre un but précis, on se donnera tout le mal du monde! Le problème est que parfois, une fois l’objectif atteint, il peut y avoir un effet de relâchement.

 

- Ainsi, l’athlète arrivé numéro 1 se repose sur ses acquis et se fait surprendre par un autre challenger,

- L’étudiant, après avoir reçu ses résultats, se considère comme tout à fait capable de réaliser ses études et en relâche le niveau,

- Et ces magnifiques maisons ne sont finalement jamais vraiment terminées car les finitions sont laissées pour plus tard…

 

On appelle cela "se reposer sur ses lauriers!" Pour certains, ce défaut est plus présent que chez d’autres.

 

Quel est le problème avec ces lauriers ou ces acquis?  Eh bien, dans notre contexte de vie chrétienne, le problème est que cela empêche ou limite notre progression dans la sanctification. Nous sommes chrétiens, nous voilà donc arrivés!  Mais pourtant, ce n’est que le début du voyage.

 

Nous pouvons ressembler à ces maisons habitables qui pourraient être si belles, mais qui semblent pourtant parfois presque tristes et abandonnées à cause des abords ou des autres finitions qui ont été négligées. Et cela a des conséquences…

 

Cela, l'apôtre Paul l'a bien compris, c’est pourquoi il ne cesse d’avertir les chrétiens par des lettres que nous possédons aujourd’hui et dont nous allons lire une petite partie.

 

Et si ce matin vous avez peur de ce phénomène dans votre vie chrétienne, ce message peut présenter quelques solutions et encouragements pour avancer.

 

D’autre part, si vous n’êtes pas chrétien, ce sera une occasion pour vous de découvrir ou redécouvrir l’Evangile et notre espérance chrétienne.

 

Nous savons que la grâce habite quiconque place sa foi en Jésus-Christ seul. Pourtant, Dieu ne nous demande pas de rester oisifs, mais de faire tous nos efforts pour grandir dans la sanctification, et Paul l’avait bien compris.

 

Lisons un passage dans l'une de ses lettres: "Maintenant donc, frères et sœurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, [et c'est ce que vous faites]; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus : progressez encore. Vous savez, en effet, quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c'est votre progression dans la sainteté: c'est que vous vous absteniez de l'immoralité sexuelle, c'est que chacun de vous sache garder son corps dans la consécration et la dignité, sans le livrer à la passion du désir comme les membres des autres peuples qui ne connaissent pas Dieu; c'est que personne dans ce domaine ne fasse de tort à son frère ou ne porte atteinte à ses droits, parce que le Seigneur fait justice de tous ces actes, comme nous vous l'avons déjà dit et attesté. En effet, Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la consécration. Celui donc qui rejette ces instructions ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. Vous n'avez pas besoin qu'on vous écrive au sujet de l'amour fraternel, car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres, et c'est aussi ce que vous faites envers tous les frères et sœurs dans la Macédoine entière. Mais nous vous encourageons, frères et sœurs, à progresser encore, à vous efforcer de vivre en paix, à vous occuper de vos propres affaires et à travailler de vos mains, comme nous vous l'avons recommandé. Ainsi votre conduite sera honorable aux yeux des gens de l’extérieur et vous ne serez dépendants de personne" (1.Thes.4:1-12)

 

Dans ce passage, nous avons un Paul rassuré de l'état des Thessaloniciens, rappelons-nous le contexte de ce passage. Rappelons-nous le chapitre trois où Paul exprime à plusieurs reprises son inquiétude par rapport à ces chrétiens qu’il avait lui-même évangélisés.

 

En effet, pendant l’un de ses voyages missionnaires, il a eu l’occasion de brièvement partager l’Evangile; et après quelques semaines, une première communauté de croyants a vu le jour à Thessalonique. Cependant, Paul fut contraint de partir rapidement, livrant les Thessaloniciens à eux-mêmes. Lui-même était resté dans l’angoisse que ces nouveaux chrétiens ne persévèrent pas dans cette grâce à cause des persécutions et des souffrances.

 

Ne pouvant plus tenir, Paul envoie donc Timothée aux nouvelles. Paul s'est dit: "Ils ne vont pas tenir parce que je ne leur ai pas donné tout l'enseignement disponible." Paul s'est dit cela parce que c'était une chose qu'il avait déjà vécue.

 

On voit cette situation dans l'épître aux Galates. Paul est passé aussi en Galatie pour prêcher le vrai Evangile. Et après très peu de temps, les Galates se sont détournés du vrai Evangile pour se tourner vers un faux Evangile. C'est un peu comme avoir travaillé pour rien, alors imaginez la réaction de Paul. C'est un peu comme prendre brique par brique pour construire une maison dans les souffrances, dans les douleurs; et après l'avoir terminée, un ouragan vient et détruit toute la maison. C'est vraiment difficile et pénible avec toutes les conséquences liées à cela.

 

Ce qui m’amène à mon premier point:

 

I- DES CHRETIENS REELLEMENT CONVERTIS

 

Celui-ci (Timothée au rapport) revient rassurer Paul en lui disant: "Ils vont bien! Ils sont toujours au Seigneur!"

 

A ce stade, ce qui est intéressant, c’est que, si nous sommes, comme les Thessaloniciens, des enfants de Dieu et attachés au Seigneur Jésus, l’encouragement de Paul va être notre encouragement.

 

Et dans ce texte, nous voyons que nous avons clairement affaire à des chrétiens qui ont réellement rencontré le Seigneur de manière personnelle. Pas de doute!

 

Pourquoi je dis cela? Comment voir ou affirmer que nous sommes chrétiens? 

 

Cela ne découle pas d’un ressenti ou d’une décision prise un jour comme cela, ce qui peut être uniquement considéré comme le point de départ de la vie chrétienne. Cela ne découle pas non plus d’un intérêt pour Dieu (ce qui est une bonne chose); et même une vision ou autre chose ne suffirait pas à attester que nous sommes croyants.

 

Qu’est-ce qui justifie ici leur conversion?

 

Eh bien, nous voyons des personnes visiblement peu enseignées ou peu averties - déduction faite quand on voit l’inquiétude de Paul qui pourrait, en quelque sorte, dire: "Ils ne sont pas prêts!  Ils ne vont pas tenir face aux persécutions."

 

Imaginons la réaction de Paul exprimée dans le ton de ce passage. C’est un peu comme lorsque, pour la première fois, vous laissez votre magnifique voiture à votre enfant qui vient juste d’obtenir le permis de conduire.

 

Et pourtant, quand le Seigneur démarre une œuvre, il la mène jusqu'à son terme, on voit une différence nette et claire. Non pas que les Thessaloniciens n’avaient plus besoin de recevoir aucun conseil, loin de là! On le verra dans un instant.

 

En d’autres mots, même si on n'a pas tout saisi, l’Evangile réellement vécu laisse des traces sur son passage.

 

En effet, lorsqu’une vraie rencontre (ou vraie compréhension de l’Evangile) a lieu avec le Seigneur, la preuve de celle-ci est que les chrétiens portent des fruits de toutes sortes, des fruits de sainteté qui les poussent à changer et s’aimer les uns les autres, et encore bien d’autres. Une autre preuve est que nous adoptons un comportement surnaturel qui ne peut provenir de nous-mêmes. Un bon indicateur est que les autres ne nous reconnaissent pas.

 

Quand on réalise ce que le Seigneur a fait pour nous (un peu comme les Thessaloniciens l’ont réalisé), cela doit laisser des traces.

 

Ce qui est réjouissant, c’est que lorsque Dieu commence une œuvre en nous, il ne nous laisse pas tomber en fonction de la situation. Ici, Paul a dû partir, et les Thessaloniciens n’ont eu que trois semaines d’enseignement avant d'être livrés à eux-mêmes.

 

De plus, regardez avec moi ce qui est écrit: "Mais Timothée vient de nous arriver de chez vous, et il nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour" (1Thes.3:6).

 

Voici deux choses importantes: la foi et l'amour

 

- La foi: pour la base de la justification. Nous sommes sauvés par la foi en Christ, tout dépend de notre foi, et où nous avons placé notre espérance.

 

- L’amour: commandement suprême de Dieu qui découle d’une relation avec lui. C'est la réponse à l'amour de Dieu qui nous pousse à aimer en retour: "Aimez-vous les uns les autres" (Jn.13:34).

 

Pourquoi tant insister sur la conversion des Thessaloniciens? Eh bien, comme une voiture sans carburant ne peut nous amener d'un point A vers un point B, nous pouvons avoir l'apparence d'être chrétiens, extérieurement, mais si l'Esprit n'a pas commencé une œuvre en nous, une œuvre de régénération, une œuvre où on grandit dans la sanctification, on ne va nulle part et on reste immobiles.

 

Ainsi, quand Dieu commence réellement une œuvre en nous, un changement peut être opéré en nous. Sans cela, rien ne peut être commencé, aucun travail ne peut être commencé.

 

Le point de départ à toute progression dans la sainteté est donc une réelle rencontre avec Dieu. Et nous devons être trempés de foi et d’amour que le Seigneur nous a transmis.

 

Et où pouvons-nous le rencontrer? Eh bien, les Ecritures semblent être un bon point de départ.

 

Maintenant que nous sommes sur la même base, la base de Christ, que faire maintenant? Voilà ce que nous devons faire: "Maintenant donc, frères et sœurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, [et c'est ce que vous faites]; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus : progressez encore" (1Thes.4:1).

 

II- DES CHRETIENS RENOUVELES

 

La suite logique d’une réelle conversion est le désir de plaire à Dieu, non pour la justification, cela est déjà accordé en Christ, mais pour la sanctification, ce qui est normal comme une suite logique : on veut plaire à celui qui nous a tout donné.

 

Mais comment faire?

 

Lisons les versets suivants: "Vous savez, en effet, quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c'est votre progression dans la sainteté: c'est que vous vous absteniez de l'immoralité sexuelle, c'est que chacun de vous sache garder son corps dans la consécration et la dignité, sans le livrer à la passion du désir comme les membres des autres peuples qui ne connaissent pas Dieu; c'est que personne dans ce domaine ne fasse de tort à son frère ou ne porte atteinte à ses droits, parce que le Seigneur fait justice de tous ces actes, comme nous vous l'avons déjà dit et attesté" (1Thes.4:2-6).

 

Ici, le thème est clair: gardez-vous de l’immoralité sexuelle sous toutes ses formes!  Problème bien d’actualité à cette époque-là et bien d’actualité à notre époque également.

 

Mais un but plus large est exprimé. Relisez avec moi ce verset: "Sans se livrer à la passion du désir comme le font les gens des autres nations qui ne connaissent pas Dieu" (1Thes.4:5).

 

Il nous est demandé de ne pas imiter le comportement et les pratiques des autres nations (royaume de Dieu - royaume du monde), cela ne peut être une norme raisonnable pour nous et notre ligne de conduite.

 

Alors, peut-être que ce matin, vous me direz que vous ne vous sentez pas concernés par l’avertissement de Paul par rapport à l’immoralité sexuelle. Et à cela, je dirais "Gloire à Dieu…"

 

Mais nous vivons tous dans une culture qui, depuis toujours, tente de nous conduire vers le péché ou du moins diminuer sa gravité à nos yeux. Et c’est là que le fait de s’attacher à la Parole de Dieu, qui est intemporelle, fiable et utile à chaque génération, est important surtout face à une culture en perpétuel changement et évolution.

 

Ainsi, qu'en est-il de notre manière de parler, de travailler, de nos loisirs, de notre vie de couple..., tout cela glorifie-t-il Dieu?

 

Si nous clamons appartenir à Dieu, notre comportement doit être différent des gens, des autres nations qui ne connaissent pas Dieu! 

 

Autrement dit, si nous ne sommes pas prêts à prendre en compte le coût d’une vie avec Dieu, ou si notre vie ne reflète pas la sanctification prescrite par Dieu ou notre statut d'enfant de Dieu, il vaudrait mieux ne pas dire que nous sommes chrétiens. Car en voyant notre style de vie, cela discréditerait le nom de Dieu et attirerait de graves conséquences.

 

Comme le dit l'épître aux Romains: "En effet, le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations à cause de vous" (Rom.2:24).

 

Quelle différence y a-t-il entre le peuple de Dieu et le monde? Qu’est-ce que le monde approuve dans nos vies et que Dieu n’approuve pas?

 

A nous de sonder nos cœurs et de nous laisser convaincre par l'Esprit de Dieu sur nos motivations de le suivre. La motivation devrait être directement liée à notre appel en tant que chrétiens.

 

Lisons ce verset: "En effet, Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la consécration" (1Thes.4:7).

 

Et si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, comme Paul nous le rappelle, nous connaissons ces injonctions, n’est-ce pas?  Notre conscience nous le rappelle bien souvent; voici un bon indicateur et nous avons le Saint-Esprit qui nous convainc…

 

Prenons donc garde à nous-mêmes et à toutes convoitises des yeux et de la chair omniprésentes dans notre société. Ici on parle principalement de convoitise sexuelle, mais cette liste pourrait largement être augmentée (notre manière de parler, la soif de posséder, etc.).

 

De plus, persévérer dans une telle voix entraîne un danger non négligeable.

 

Lisons le verset suivant: "Celui donc qui rejette ces instructions ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit" (1Thes.4:8).

 

Evitons donc tout ce qui nous rend impurs, car Dieu nous a donné son Esprit-Saint avec ce que cela représente: la mort de Jésus-Christ. Le fait d’avoir cette marque divine prouve qu’on ne s’appartient plus et qu'on ne peut plus vivre comme on veut. Et sous un autre angle, la persévérance dans le péché ne devrait même pas être possible.

 

C'est comme si vous décidiez de vous engager dans l'armée en disant: "Je veux être un soldat, je veux me battre pour mon pays, je veux suivre mon commandant." Et là, vous revêtez l'habit du soldat et vous prenez l'arme. Mais au moment de partir pour la mission, vous désobéissez et vous mettez un pied dans le monde et un pied dans l'Eglise. Vous vous habillez à moitié comme un civile et à moitié comme un soldat. Seulement, ce ne sont pas deux choses compatibles et il y a des conséquences à agir comme cela.

 

Une chose utile pour grandir dans notre foi, et plus particulièrement dans notre lutte contre le péché, est de nous nourrir de la connaissance de la Parole. Je ne parle pas d’une connaissance stérile, mais bien de la connaissance de sa volonté pour chacun de nous, que nous arrivions à la stature parfaite de Christ. Ça, c’est le projet glorieux de Dieu: la connaissance utile pour être toujours plus transformés par le renouvellement de notre intelligence déréglée par le péché.

 

Le meilleur moyen pour s’éloigner d’un péché et pour passer à l’action est de le remplacer par ce qui se trouve en Dieu, ce qui est lié et agréable à son Esprit. C’est ce que nous propose Dieu par l’intermédiaire de Paul dans ce texte.

 

Lisons les versets suivants: "Vous n'avez pas besoin qu'on vous écrive au sujet de l'amour fraternel, car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres, et c'est aussi ce que vous faites envers tous les frères et sœurs dans la Macédoine entière" (1Thes.4:9-10).

 

Ici, Paul nous propose de remplacer quelque chose de mauvais (représenté par l’immoralité) par quelque chose de bon (la communion fraternelle). Car Dieu sait que nous en avons besoin pour grandir et nous motiver à l’œuvre de Christ. Voici une chose nécessaire, et trop souvent négligée chez le chrétien, et qui permet d’obtenir des victoires, car cela fait partie de son plan et c'est quelque chose de bon, nécessaire et utile.

 

Ici bien entendu, je parle d’une communion qui est bien supérieure au rassemblement du club de pétanque du quartier. Dieu nous a donné une famille spirituelle, des personnes avec lesquelles nous passerons l’Eternité.

 

Chacun est utile de par le don que Dieu lui a donné pour l’avancement du corps de Christ.

 

C’est assez incroyable de se dire qu’on ne peut se passer les uns des autres, car Dieu nous a mis ensemble afin de former un tout, une Eglise complète et équipée. Un lien fraternel que le monde ne connaît pas, qui nous permet de pleurer avec ceux qui pleurent et d’être dans la joie avec ceux qui sont dans la joie. Des frères et sœurs qui nous reprennent pour nous ramener sur le droit chemin (quelle chance), avec qui nous pouvons partager des fardeaux et prier, et qui savent par quoi nous passons et qui peuvent nous encourager.

 

Ne négligeons pas l’amour fraternel, car c'est un commandement de Dieu et il possède une grande force. Prions pour que Dieu nous accorde de nous aimer les uns les autres conformément à sa volonté. Reconnaissons notre faiblesse dans ce domaine, mais restons proactifs dans nos actes d’amour les uns envers les autres, afin de grandir toujours plus dans cela.

 

A l’exemple des Thessaloniciens, n’attendez pas qu’on vous dise d’agir. Vous avez des modèles chrétiens dans l’église ou ailleurs, prenez exemple. Il n’y a rien de mal à cela au même titre que les Thessaloniciens qui ont pris exemple sur Paul. Il leur a montré la voie, comment ils devaient agir et les Thessaloniciens, par amour pour Dieu, l’ont pratiquée.

 

Les versets suivants placent un point d’honneur à rechercher la paix: "Nous vous encourageons à vous efforcer de vivre en paix, à vous occuper de vos propres affaires et à travailler de vos mains, comme nous vous l'avons recommandé. Ainsi votre conduite sera honorable aux yeux des gens de l’extérieur et vous ne serez dépendants de personne" (1Thes.4:11-12).

 

Cela ne veut pas dire être individualiste (chacun chez soi), mais plutôt être comme Paul qui travaillait au lieu de réclamer un salaire. Qu'on n'ait rien à nous reprocher et qu’on ne soit pas un sujet de querelle, mais bien un bon exemple (bon témoignage autour de nous), aussi bien pour les frères dans l’église que pour les gens du dehors.

 

Maintenant que nous voyons un peu plus clair au niveau du point de départ et du développement de la vie chrétienne, voyons comment faire pour ne pas risquer de nous arrêter en si bon chemin.

 

Et je voulais assaisonner tout cela, comme notre texte le propose, que vous gardiez à l’esprit cette difficulté propre à l’homme, ce principe de "se reposer sur ses lauriers".

 

Que faire quand bien souvent nous nous croyons arrivés? Il y a un réel danger à se croire arrivé, à penser que Dieu n'a plus grand chose à changer en nous.

 

III- DES CHRETIENS PERSEVERANTS

 

Il est assez impressionnant de constater que certaines indications de Paul sont déjà largement respectées et pratiquées par les Thessaloniciens - et je ne peux pas en dire de même pour ma vie et encore moins à un tel niveau.

 

Voyez vous-mêmes et relisons ces versets : "Vous n'avez pas besoin qu'on vous écrive au sujet de l'amour fraternel, car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres, et c'est aussi ce que vous faites envers tous les frères et sœurs dans la Macédoine entière. Mais nous vous encourageons, frères et sœurs, à progresser encore..." (1Thes.4:9-10).

 

Nous voyons tout au long de ce texte que les indications de Paul sont en fait des choses qu’ils connaissent déjà (de la part de Paul ou même directement de la part de Dieu) et qu’ils pratiquent déjà. Fantastique, n’est-ce pas?

 

On aurait envie de dire : "Ben alors, pourquoi Paul ne passe-t-il pas à autre chose; n'y a-t-il pas d'autres sujets à traiter?" C'est un peu comme la liste des tâches du jour à accomplir (laver la vaisselle, sortir les poubelles, renoncer au péché...) Non, ce n'est pas comme ça que ça marche avec le Seigneur.

 

Et ça pourrait même être vexant pour ces personnes de recevoir une telle lettre si on se met à la place des Thessaloniciens en se disant: "Quoi, on n'a toujours pas compris? Pourquoi Paul nous écrit-il encore les mêmes choses?" 

 

Mais n’oublions pas que nous sommes engagés dans un marathon et non un sprint. La vie chrétienne prend du temps, la sanctification prend du temps. Et l’attitude d’un adolescent rebelle n’est pas compatible avec le caractère d’un enfant de Dieu. On ne peut pas dire à Dieu : "Ça va, je sais, tu me l'as déjà dit!"

 

Paul le sait et il n’hésite pas à reconnaître leur attitude, mais ne il ne s’arrête pas ici. Ainsi, Paul, lors de sa première visite, leur a déjà enseigné des choses, mais ce n’est pas parce qu’ils savent déjà certaines choses que Paul change de sujet ou arrête de les enseigner ou les conseiller :

 

- "Vous avez appris de nous comment vous devez vous comporter pour plaire à Dieu; c’est bien ce que vous faites, mais progressez encore!" (1Thes.4:1b).

 

- "Vous savez, en effet, quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut c’est votre progression dans la sainteté" (1Thes.4:2).

 

- "C’est ainsi que vous agissez aussi envers tous les frères dans l’ensemble de la Macédoine. Mais nous vous encourageons, frères, à progresser encore" (1Thes.4:10).

 

Ce n'est pas parce que l'équipe nationale de football de la Belgique gagne 2-0 contre un autre pays que l'entraîneur arrête de donner des conseils. Non! On garde la ligne de mire, on garde l'objectif, on garde la stratégie, on se met en défense, on repousse les attaques. C'est quelque chose d'important.

 

Nous ne sommes pas encore arrivés, la glorification est pour plus tard, mais elle est certaine. En attendant, progressez toujours plus, afin de vous améliorer tant dans la dépendance à l’Esprit-Saint que Dieu nous a donné, qu'à la recherche de la pureté, la communion fraternelle et la paix avec tous.

 

Ne perdons pas de vue que tout cela glorifie Dieu et que cela ne peut fonctionner indépendamment de son œuvre en nous.

 

Trois choses donc sont utiles pour s’approcher de Dieu. Nous devons être un:

 

1. Chrétien réellement converti

2. Chrétien renouvelé

3. Chrétien persévérant

 

Un bon moyen de persévérer, c'est déjà de constater que Dieu lui-même nous garde dans sa main, que toute situation contribue à notre bien (bonne ou mauvaise) et que nous devons grandir en dépendance vis à vis de Lui.

 

Quand on regarde la vie d’un être humain, il va de la dépendance (comme un bébé qui dépend de sa mère) vers l’indépendance et l’autonomie totale.

 

Mais pour le chrétien, cela est une mauvaise conception. Le chrétien était à la base indépendant (vivant pour lui-même, étant son propre maître, mais étant pourtant esclave) et une fois que le Seigneur lui a ouvert les yeux, Dieu lui permet de réaliser toujours plus son péché, sa noirceur et son besoin de la grâce de Dieu.

 

Ainsi, plus un chrétien grandit dans la sainteté et plus il dépendra de Dieu. Ou plutôt, plus il dépendra de Dieu et plus il grandira dans la sainteté.

 

Un bon moyen d’exprimer notre dépendance à Dieu est de lui remettre toute chose dans la prière; de lui demander de formater ou transformer notre façon de voir les choses, le renouvellement de l’intelligence dont parle Romains 12, et de marcher toujours plus par l’Esprit (Galates 5), afin de ne pas accomplir les désirs de notre chair.

 

Nous exprimons aussi notre dépendance si nous nous attachons également à sa Parole et aux commandements que nous y trouvons, comme dans ce passage, et si nous la mettons en pratique et ne pas nous contenter de l’écouter: "Mettez en pratique la Parole et ne vous contentez pas de l'écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements" (Jac.1:22).

 

Reconnaissons également que nous avons besoin de Dieu, et que tout cela est son œuvre dans nos vies, et croyons que cette bonne œuvre qu’il a commencée en nous, il la mènera jusqu’à son terme.

 

Prions:

 

Seigneur, je voudrais te remercier pour ta Parole, te remercier pour la richesse que nous pouvons y puiser. Seigneur, je veux te prier pour que ce message puisse parler à chacun, que nous puissions non pas nous appuyer sur nous-mêmes, mais de plus rechercher la dépendance à toi, la progression dans la sanctification que tu nous demandes sans laquelle nul ne verra Dieu.

 

Seigneur, je te remercie pour ce matin. Je te demande d'être avec chacun d'entre nous et de nous aider à nous laisser transformer par toi.

 

Au nom de Jésus-Christ. Amen.