NOTRE GRAND-PRETRE (Hébreux 4:14-16) 

(Prêché à Glain dimanche le 18 décembre 2016) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

INTRODUCTION

 

L’épître aux Hébreux s’adresse à un groupe de Juifs qui vivaient à l’extérieur d’Israël. L’auteur s’adresse à cette communauté afin de les encourager dans leur marche avec le Seigneur. Bien que la grande partie de ce livre s’adresse à des croyants pour les encourager à demeurer fidèles à leur engagement envers Jésus, ce livre s’adresse aussi à des Juifs qui ont non seulement abandonné le Judaïsme, mais qui ne croient pas encore à Jésus-Christ. L’auteur de l’épître les invite à faire confiance à Jésus afin de pouvoir entrer dans son repos et être sauvés (Hb.4:1-13).

 

Jusqu’à présent, l’auteur avait surtout appuyé sur le côté négatif de l’Evangile. Le message qu’ils avaient entendu était le suivant: “Si vous ne venez pas à Jésus, vous serez condamnés.” Il appelle donc ces Juifs qui n’étaient pas convertis à échapper à l’enfer en venant à Jésus pour être sauvés.

 

Maintenant, l’auteur va appuyer son message sur le côté positif de l’Evangile. Même si le salut nous évite d’aller en enfer, il nous apporte tellement plus; car non seulement le fait d’être sauvés nous délivre de la mort éternelle, mais il nous donne aussi la vie éternelle et il change notre relation avec le Seigneur Jésus-Christ. Ceux qui sont perdus se présenteront devant le Seigneur pour être jugés, et ceux qui ont été rachetés passeront l’éternité avec leur Sauveur et Seigneur bien-aimé. 

 

Les Juifs qui avaient reçu cette lettre essayaient d’avoir accès à Dieu à travers un prêtre humain. L’auteur de l’épître veut que ces Juifs sachent que la foi qui sauve en Jésus-Christ fournit aux chrétiens un Grand-Prêtre qui est de loin supérieur à tout prêtre humain. Ce passage met  en lumière les caractéristiques qui font en sorte que Jésus est digne d’être  appelé  notre  Grand-Prêtre. J’espère  que  vous trouverez beaucoup de réconfort dans ces versets ce matin.

 

Dans la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, nous avons tous besoin de quelqu’un pour nous aider, pour nous encourager et pour nous fortifier; et dans ce passage, l’auteur nous révèle celui qui peut nous venir en aide. J’aimerais vous parler ce matin de notre Grand-Prêtre et vous montrer les caractéristiques le concernant que l’auteur nous révèle dans ces versets.

 

I- NOTRE GRAND-PRETRE EST SUPERIEUR (v.14)

 

A) Il est supérieur en tant que personne

Les anciens Juifs dépendaient de leur grand-prêtre. C’était celui qui les représentait devant le Seigneur, c’était celui qui intercédait pour eux devant le Seigneur et qui offrait les sacrifices d’expiation pour leurs péchés. Le grand-prêtre était quelqu’un de très important dans leur vie, dans leur culture et dans leur relation avec Dieu. Le problème majeur avec les grands-prêtres Juifs, c’est qu’ils étaient humains. 

 

Ils avaient besoin eux aussi non seulement de pardon, tout comme les gens du peuple qu’ils représentaient, mais ils étaient des pécheurs comme les gens qu’ils représentaient, et ils étaient sujets à pécher tout comme les gens qu’ils représentaient.

 

Mais voilà, notre Grand-Prêtre est supérieur parce que ce n’est pas seulement un grand-prêtre humain, mais parce qu’il est le Fils de Dieu. Il est non seulement sans péché, mais il n’a jamais commis de péché. Il n’a donc pas besoin de pardon, car il est parfait. 

 

B) Il est supérieur dans ce qu’il peut accomplir pour nous

Une fois par année, c’est-à-dire le jour de l’expiation, le grand-prêtre offrait un sacrifice pour l’expiation des péchés du peuple. Avant de pouvoir entrer  dans  le lieu très saint et faire le sacrifice d’expiation des péchés, il devait offrir un sacrifice pour ses propres péchés. Ensuite, il prenait le sang du sacrifice qu’il venait d’accomplir, il entrait dans le lieu très saint et il le répandait sur le propitiatoire (sur le couvercle du coffre). Lorsqu’il avait terminé, il devait se retirer de la présence du Seigneur. Le grand-prêtre devait répéter ce rituel chaque année (Lév.16).

 

Pour se rendre au lieu très saint, le grand-prêtre devait traverser trois portails. Il devait franchir la porte qui se trouvait dans la cour du tabernacle, il devait franchir la porte qui menait au lieu saint et il devait traverser le voile dans le lieu très saint (Lév.16).   

 

Jésus est supérieur dans ce qu’il a accompli parce qu’il n’a jamais péché. Ce n’est donc pas le sang d’un bouc qu’il a offert comme sacrifice d’expiation, mais son propre sang (Hb.13:12). Etant sans péché, “c’est nos péchés qu’il a portés dans son propre corps, sur la croix, afin que nous mourions au péché et que nous vivions une vie comme Dieu le demande” (1Pi.2:24).

 

“Il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par des hommes, qui ne serait qu'une copie du véritable. Il est entré dans le ciel même, où il se présente maintenant devant Dieu pour nous. Si le grand-prêtre du peuple juif entrait chaque année dans le sanctuaire avec du sang d'animal, le Christ n'est pas entré pour s'offrir plusieurs fois lui-même. Autrement, il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la création du monde” (Hb.9:24-26).

 

Jésus a offert son propre sang comme paiement éternel pour régler la dette de notre péché (Hb. 9:23-25). Il a donc accompli ce qu’aucun grand-prêtre ne pouvait faire. “Il a offert un seul sacrifice pour les péchés, puis il s'est assis à la droite de Dieu” (Hb.10:12). Jésus est un Grand-Prêtre supérieur, parce qu’il  a obtenu le pardon de nos péchés et qu'il nous a délivrés de nos péchés lorsqu’il est mort sur la croix.

 

 C) Il est supérieur aux membres de son peuple

Les Juifs étaient des gens inconstants. Peu importe le nombre de fois que les prêtres faisaient des sacrifices pour l’expiation des péchés, les Juifs étaient portés à abandonner leur engagement envers le Seigneur et il leur est arrivé à plusieurs reprises de s’éloigner de Dieu.

 

Jésus est supérieur aux prêtres humains parce que ceux qui lui appartiennent, ceux qui ont été pardonnés et libérés à travers son sacrifice, persévèrent dans l’engagement qu’ils ont pris avec lui. Il nous est tous arrivé de tomber, mais ceux qui ont la foi qui sauve continuent à marcher avec lui.

 

Ils peuvent faiblir, ils peuvent chanceler, mais ils ne laissent pas tomber Dieu. Une des caractéristiques qui  ressort de celui qui est véritablement sauvé, c’est qu’il a expérimenté la nouvelle naissance, et ce qu’elle produit, c’est une vie transformée. “Il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles” (2Cor.5:17) et il a un désir constant de vivre pour le Seigneur et de marcher avec lui. Ainsi donc, Jésus est supérieur à un grand-prêtre terrestre parce que ses disciples ont pris l’engagement de vivre comme Dieu le demande et de se soumettre à sa volonté.

 

II- NOTRE GRAND-PRETRE EST QUELQU’UN DE COMPATISSANT (v.15)

 

A) Parce qu’il s’est identifié à nous en tant qu’homme

Ce verset dit clairement, en parlant de Jésus, que “nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses”.  Un des problèmes avec un prêtre humain, c’est qu’il ne peut pas savoir ce que vous vivez intérieurement, parce qu’il n’a pas expérimenté toutes les situations que vous vivez. Il ne peut donc pas compatir avec vous, tandis que Jésus, lui, il le peut.

 

L’expression “puisse compatir à nos faiblesses”  signifie “être affecté au point de ressentir la même chose”. C’est plus que simplement ressentir notre douleur, c’est l’idée de savoir ce que nous ressentons avec le désir de nous aider. C'est “un cœur bienveillant qui tend la main pour aider la personne qui souffre”.

 

C’est cette idée que Matthieu veut partager lorsqu’il dit: “Voyant la foule, Jésus fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger” (Mat.9:36). Comment Jésus a-t-il pu réussir à avoir ce genre de compassion pour les gens? Il a pu y arriver en devenant un homme comme nous (Jn.1:1; Jn.1:14). “Il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait et il a pris la condition de serviteur” (Phi.2:5-8).

 

Lorsque Dieu est devenu un homme, il a élargi son expérience. Nous sommes tous d’accord pour dire que Dieu est omniscient, c’est-à-dire qu’il connaît tout et que rien ne lui échappe. “Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte” (Hb.4:13).

 

Avez-vous déjà pensé au fait qu’il y avait des choses que Dieu savait en les ayant observées et non pas en les ayant expérimentées? Il y a certaines choses que Dieu ne saura jamais par expérience. Par exemple, il ne saura jamais ce que c’est que de dire un mensonge. Il ne saura jamais ce que c’est que d’enterrer sa mère. Il ne saura jamais ce que c’est que de laisser tomber quelqu’un. Il connaît ces choses en les ayant observées, mais non pas en les ayant expérimentées. Lorsque Dieu est devenu un homme, il a connu certaines choses qu’il pouvait seulement connaître auparavant en les observant.

 

VOICI CERTAINES DE CES CHOSES QUI SONT NÉGATIVES EN SOI. LORSQUE DIEU EST DEVENU HOMME SUR LA TERRE, IL A CONNU CE QUE C’ÉTAIT:

 

La faim

“Après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans manger, Jésus eut faim” (Mat.4:2).

“Le lendemain matin, tandis qu'il revenait en ville, Jésus eut faim” (Mat.21:18).

 

La soif

Une femme de Samarie vint pour puiser de l'eau et Jésus lui dit: “Donne-moi à boire” (Jn.4:7).

“Après cela, comme Jésus savait que, maintenant, tout était achevé, il dit pour accomplir le texte de l'Écriture: “J'ai soif” (Jn.19:28).

 

L’angoisse

“Jésus se mit à genoux et pria en ces termes: Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne” (Lc.22:41-42).

 

La fatigue

“Jésus, à l'arrière du bateau, dormait, la tête appuyée sur un coussin” (Mc.4:38).

“Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, s'assit au bord du puits. Il était environ midi” (Jn.4:6).

 

Le fait d'être ému et troublé

“Jésus vit qu'elle pleurait, ainsi que ceux qui étaient venus avec elle. Il en fut profondément ému et troublé” (Jn.11:33-35).

 

L'abandon

“Alors tous les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent” (Mc.14:50).

 

La souffrance

“De même qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi, tant son visage était défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l'homme” (Es.52:14).

“Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous” (Es.53:4-6).

 

La mort

“Jésus prit le vinaigre, puis il dit: Tout est achevé! Alors, il baissa la tête et mourut” (Jn.19:30).

 

L’indignation

“Jésus les regarda tous avec indignation” (Mc.3:5; Jn.2:13-17; Mc.11:15-17).

 

Le fait d'être détesté

“Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi apprirent cela et ils cherchaient un moyen de faire mourir Jésus” (Mc.11:18).

 

Le fait d'être dans le besoin

“Plusieurs  utilisaient leurs biens pour aider Jésus et ses disciples” (Lc.8:3).

 

La soumission

“Et Jésus grandissait, il progressait en sagesse et se rendait agréable à Dieu et aux hommes” Lc.2:52).

 

La déception

“Le Seigneur se retourna et regarda fixement Pierre. Alors Pierre se souvint de ce que le Seigneur lui avait dit : Avant que le coq chante aujourd’hui, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître” (Lc.22:61).

“Jérusalem, Jérusalem, toi qui mets à mort les prophètes et tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie ! Combien de fois ai-je désiré rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais vous ne l’avez pas voulu!” (Mat.23:37).

 

L’incompréhension de sa propre famille

“Quand les membres de sa famille apprirent cela, ils se mirent en route pour venir le prendre, car ils disaient : Il a perdu la raison!” (Mc.3:21).

“En effet, Jean est venu, il ne mange ni ne boit, et l’on dit : Il est possédé d’un esprit mauvais!” (Mat.11:18).

 

Le mépris

“Il était celui qu’on dédaigne, celui qu’on ignore, la victime, le souffre-douleur. Nous l’avons dédaigné, nous l’avons compté pour rien, comme quelqu’un qu’on n’ose pas regarder” (Es.53:3).

 

La trahison

“Ils furent très contents de l’entendre et lui promirent de l’argent. Et Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus” (Mc.14:11).

 

La tentation

“Nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de souffrir avec nous de nos faiblesses. Au contraire, notre grand-prêtre a été tenté en tout comme nous le sommes, mais sans commettre de péché” (Hb.4:15; Mat.4:1-11).

 

VOICI MAINTENANT CERTAINES CHOSES QUE JESUS A VÉCUES ET QUI SONT POSITIVES EN SOI:

 

L’amour

“Jésus regarda le jeune riche avec amour” (Mc.10:21).

“Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare” (Jn.11:5).

 

L’amitié

“Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais aller le réveiller” (Jn.11:11).

“Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père” (Jn.15:15).

 

La compassion

“Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger” (Mat.9:36).

“Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades” (Mat.14:14).

“Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu'ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin” (Mat.15:32).

 

L’émerveillement

“Après l'avoir entendu,  Jésus  fut  dans l'étonnement,  et  il dit à ceux qui le suivaient: Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi” (Mat.8:10).

 

L’étonnement

“Et il s'étonnait de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages d'alentour, en enseignant” (Mc.6:6).

 

La sagesse

[1] L’enfant grandissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse et la faveur de Dieu reposait sur lui” (Lc.2:40).

 

L'obéissance

[2] Bien qu’il fût le Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert” (Hb.5:8).

 

La prière

“Très tôt le lendemain, alors qu’il faisait encore nuit noire, Jésus se leva et sortit de la maison. Il s’en alla hors de la ville, dans un endroit isolé; là, il se mit à prier” (Mc.1:35).

[3] Après l’avoir congédiée, il s’en alla sur une colline pour prier” (Mc.6:46).

 

Ayant expérimenté toutes ces choses, Jésus est capable de compatir avec ceux qui lui appartiennent lorsqu’ils se retrouvent dans les mêmes situations. Cela devrait nous réconforter. Il est capable de se mettre à notre place. Il sait ce que nous ressentons lorsque nous souffrons, lorsqu’on nous fait de la peine ou lorsque quelqu’un nous déçoit. Il nous comprend lorsque nous vivons des épreuves et il est capable de nous donner la grâce dont nous avons besoin pour tous les besoins que nous rencontrons dans la vie.

 

Mais il peut aussi nous répondre: “Ma grâce te suffit, car ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible” (2 Cor.12:9).

“Vous pouvez lui demander de vous fortifier à tous égards par sa puissance glorieuse, afin que vous puissiez tout supporter avec patience”, et il le fera (Col.1:11).

 

Notre Grand-Prêtre est aussi quelqu'un de compatissant parce que :

 

B) Il n’a pas été épargné, il a vécu les mêmes choses que nous

“Jésus a été tenté en toutes choses comme nous le sommes, mais sans jamais succomber à la tentation” (Hb.4:15). “Il n'a pas commis de péché et aucun mensonge n'est jamais sorti de sa bouche” (1Pi.2:22). Lorsque l’auteur de l’épître aux Hébreux dit qu’il a été tenté en toutes choses, cela signifie qu’il a été tenté de la même manière que nous sommes tentés.

 

La tentation à laquelle il a fait face dans Mat.4:1-11 est pareille à celle à laquelle Eve a eu à faire face dans le Jardin d’Eden (Gen.3:16). Il a été tenté de la même manière que nous le sommes tous. Le diable a cherché à l’amener “à vouloir satisfaire ses propres désirs, à posséder ce que l'on voit, ainsi qu'à l'amener à amasser le plus possible de biens terrestres. Enfin, toutes les choses qui viennent non pas du Père, mais du monde” (1Jn.2:16).

 

Nous savons que Jésus n’a pas été tenté de voler une voiture, cambrioler une banque, utiliser frauduleusement la carte de crédit de quelqu’un, jouer au casino ou parier sur les résultats des matchs sportifs. La plupart de ces choses n’existaient pas à cette époque et d’autres ne faisaient pas partie de sa vie. Mais le diable “a essayé de l’amener à satisfaire ses propres désirs ou à posséder ce que l'on voit, ainsi que l'orgueil fondé sur les biens terrestres”. Tous ces péchés que nous venons d’énumérer appartiennent à une de ces trois catégories que Jean mentionne dans 1Jn.2:16.

 

Chers amis, parce qu’il n’a pas succombé à la tentation et qu’il a remporté la victoire sur chacune d’entre elles, Jésus a la capacité de nous réconforter et de nous fortifier lorsque nous sommes tentés. “Il peut maintenant secourir ceux qui sont tentés, parce qu'il a passé lui-même par la tentation et la souffrance” (Hb.2:18).

 

De plus, “les tentations que vous avez connues ont toutes été de celles qui se présentent normalement aux hommes. Dieu est fidèle à ses promesses et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais, au moment où surviendra la tentation, il vous donnera la force de la supporter et, ainsi, le moyen d'en sortir” (1Cor.10:13).

 

John Wilson (1804–1875) fut missionnaire à Maharashtra en Inde. Il raconte qu’un jour, il avait été invité par l’Armée du Salut à prêcher à Chicago. C’était le colonel Booth Tucker qui présidait la réunion. Ce soir-là, après avoir prêché sur la compassion de Jésus, un homme est venu vers lui en lui demandant comment il pouvait parler d’un Dieu aimant, compréhensif et compatissant. Il lui dit : “Si votre épouse venait juste de mourir comme c’est présentement mon cas, et que vos enfants crient après leur mère et que vous savez qu’elle ne reviendra jamais, vous ne diriez pas ce que vous avez dit ce soir.”

 

Quelques jours plus tard, l’épouse du missionnaire perdit la vie lors d’un accident de train. Son corps fut transporté à Chicago et porté à la citadelle de l’Armée du Salut pour le service funèbre. Après la cérémonie, le prédicateur en deuil fixa le visage de son épouse, puis se tournant vers ceux qui étaient présents, il leur dit ceci: “L’autre jour lorsque je suis venu prêcher ici, un homme m’a dit que si mon épouse venait à mourir et que je voyais mes enfants pleurer parce qu’ils désiraient voir leur mère, je ne serais pas capable de dire que Christ comprenait ce que je vivais et qu’il compatissait, ou qu’il était suffisant pour tous mes besoins. Si cet homme est dans cette salle aujourd’hui, je veux lui dire que Christ est suffisant.

 

Mon cœur est brisé, je suis écrasé, mais j’ai un cantique que Christ a placé dans mon cœur. Je veux dire à cet homme que Jésus-Christ m’a donné des paroles de réconfort aujourd’hui.” L’homme dont John Wilson parlait était dans la salle, et lorsque John Wilson eut terminé, il s’avança en avant, il s’agenouilla à côté du cercueil en larmes tandis que le colonel Booth Tucker l’amenait à recevoir Jésus-Christ.

 

III-  NOTRE GRAND-PRETRE EST NOTRE REFUGE, NOTRE SANCTUAIRE (v.16)

 

Parce que Jésus comprend ce que nous vivons en tant qu’être humain, et parce qu’il a supporté toutes les tentations qui se sont présentées devant lui, il est capable de nous aider peu importe ce que nous vivons dans nos vies. Voilà pourquoi dans ce verset, il nous invite à nous approcher de lui dans les moments difficiles.

 

A) Son invitation

Il dit: “Approchez-vous donc avec assurance du trône de la grâce.” Les Juifs n’avaient aucune idée de ce que l’auteur était en train de leur dire ici. Ils ne pouvaient pas imaginer un Dieu qui invite les gens à venir se présenter devant lui quand ça leur plaisait.  Dans les temps anciens, vous pouviez approcher un roi seulement lorsqu’il vous invitait à vous approcher de lui (Esther 4:11). Eh bien, les Juifs avaient la même conception concernant Dieu.

 

L’auteur de l’épître aux Hébreux veut que nous sachions que nous pouvons nous approcher de Dieu à tout moment et aussi souvent que nous le voulons.  Sous la loi, le grand-prêtre pouvait venir se présenter devant Dieu une seule fois par année, lors du jour de l’expiation et seulement avec le sang d’une bête innocente qui avait été sacrifiée.  Lorsque Jésus est mort, il a satisfait aux justes exigences d’un Dieu trois fois saint. 

 

Chers amis, le trône de Dieu n’est pas un trône de jugement, c’est un trône de grâce. Les enfants de Dieu peuvent approcher le Seigneur à tout moment pour demander et recevoir son aide.

 

B) Sa promesse

Lorsque ses enfants viennent à lui dans les moments difficiles, il leur promet “qu’ils obtiendront le pardon et qu’ils trouveront la grâce, pour être secourus au bon moment”. Lorsque nous nous présentons devant le Seigneur parce que nous sommes éprouvés ou lorsque nous sommes tentés, nous découvrons que “Dieu est pour nous un abri sûr, un secours toujours prêt dans la détresse” (Ps.46:1). Jésus nous a ouvert le chemin pour aller vers Dieu. Nous pouvons donc venir à lui à tout moment pour recevoir le pardon et l’aide dont nous avons besoin. “Nous pouvons nous décharger sur lui de tous nos soucis, car il prend soin de nous” (Mat.11:28; 1Pi.5:7).

 

Que le Seigneur nous aide à nous approcher de lui lorsque nous traversons des épreuves et lorsque nous faisons face aux tentations que le Malin dirige sur nous. David disait: “Quand je suis couché, je me souviens de toi; je pense à toi pendant les heures de la nuit” (Ps.63:7). Il connaissait bien les ruses du Malin, il en avait fait les frais dans le passé. Il dira de lui: “Son discours est tout sucre et tout miel, mais il garde l'intention d'attaquer. Ses propos sont plus onctueux que l'huile, mais ce sont des poignards prêts à frapper. Décharge-toi de ton souci sur le Seigneur; il te maintiendra debout, il ne laissera pas toujours le fidèle chanceler” (Ps.55:22-23)

 

Quant à l’apôtre Paul, il écrira ceci: “Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer, gardera vos cœurs et vos pensées en communion avec Jésus-Christ” (Phi.4:6-7).

 

CONCLUSION

 

Avez-vous besoin d’aide ce matin? Faites-vous face à des épreuves qui menacent de vous engloutir? Avez-vous jamais eu à faire face à des tentations qui vous paraissent être au-dessus de vos capacités de résistance? “En Jésus, nous avons un Grand-Prêtre, qui est assis dans les cieux à la droite du trône de Dieu, la puissance suprême. Il exerce ses fonctions dans le sanctuaire, c'est-à-dire dans la tente véritable dressée par le Seigneur et non par un homme...” (Hb.8:1-2).

 

“Quand il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, il n'a pas offert du sang de boucs et de veaux; il a offert son propre sang et nous a ainsi délivrés définitivement de nos péchés” (Hb.9:12). Il compatit à tout ce que vous vivez, il veut répondre à tous vos besoins, et il est votre refuge lorsque vous vivez des moments difficiles.

 

Vous a-t-il parlé ce matin concernant un besoin particulier? Si c’est le cas, venez à lui et vous trouverez l’aide dont vous avez besoin aujourd’hui.