UNE TRAGEDIE EN TROIS ACTES (Marc 10:17-22)

(Prêché à Glain, dimanche le 21 février 2016) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

Je vous invite à tourner dans l’Evangile de Marc au chapitre 10. Nous lirons les versets 17 à 22. Le titre du message ce matin: Une tragédie en trois actes.  “Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n’est bon, il n'y a que Dieu seul qui est bon. Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. Il lui répondit: Maître, j'ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse. Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras des richesses dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, quand l’homme entendit ces paroles, il prit un air sombre et il s'en alla tout triste parce qu’il était très riche.”

 

Ce n'est pas pour toutes les histoires que nous pouvons dire: “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”, parce que nous allons voir ici une histoire en trois actes dont la fin est tragique. 

 

ACTE 1: UNE TRISTE DECISION

 

Le rideau se lève sur une triste décision.  Sur la scène, nous retrouvons deux principaux personnages: le Seigneur Jésus-Christ  et un  homme riche. Je ne peux pas décrire le Seigneur Jésus-Christ comme je le voudrais, j’en suis incapable. Tous les philosophes, tous les poètes, tous les théologiens et tous les sages de ce monde réunis ensemble ne peuvent pas décrire le Seigneur Jésus-Christ. Essayer de décrire le Seigneur Jésus, c’est comme essayer de vider l’océan avec une louche.

 

Le deuxième personnage, c’est  un  homme  dont  la Bible dit qu’il était jeune et riche. J’aimerais le décrire pour vous ce matin, parce que c’est un homme qui a réussi dans la vie et qui possède tellement de belles qualités, qu’il attirait l’admiration de ses contemporains. Je vous invite à fixer un court instant vos regards sur ce jeune homme que Jésus aimait.

 

1.1) La première chose que nous remarquons chez cet homme, c’est son désir, son empressement, son enthousiasme à apprendre davantage

Il est écrit “qu’il accourut vers Jésus”. Cela laisse entendre qu’il désirait avec un empressement et un enthousiasme débordants en connaître davantage sur Dieu.

 

Il n’était pas comme certaines personnes que nous voyons dans plusieurs de nos églises aujourd’hui, qui entrent  parfois en se laissant tomber sur leur chaise, croisant les bras, attendant avec impatience que la réunion se termine afin de passer à autre chose à la maison. Ils font partie de ceux qui viennent le dimanche matin, sans enthousiasme, sans désir d’en apprendre davantage sur Dieu.

 

En ce qui me concerne, le fait d’être enthousiaste, d’être empressé et impatient d’en apprendre davantage sur Dieu est un premier point positif pour ce jeune homme. 

 

1.2) La deuxième chose que nous remarquons chez cet homme, c’était quelqu’un de humble

Il est écrit "qu'il se jeta à genoux devant Jésus”. Luc dit que c’était un dirigeant qui possédait de grands biens, qui occupait une position importante, et qui était riche. Il possédait tous ces biens alors qu’il était jeune, tandis que d'autres réussissent à posséder  tout  ce  qu’ils  ont après avoir trimé dur durant toute leur vie.  Et pourtant,  ce jeune homme est accouru vers Jésus et il s’est mis à genoux devant lui.

 

En ce qui me concerne,  le  fait  d’être  humble est  un  deuxième point positif pour lui, parce que dans notre société aujourd’hui, les gens ont tellement une haute opinion d’eux-mêmes, que la plupart pensent être trop bons pour se voir refuser l’entrée au ciel. Et je remercie le Seigneur pour l’esprit d’humilité de ce jeune homme qui est venu avec empressement se jeter à genoux devant le Seigneur Jésus-Christ.

 

1.3) La troisième chose que nous remarquons chez cet homme, c’était quelqu’un de courageux (v.17a)

Il est écrit: "Alors que Jésus se mettait en chemin, ce jeune homme s’est jeté à ses pieds, s’est mis à genoux", et ce,  devant les gens ordinaires, les pauvres et les estropiés. Il ne s’est pas demandé ce que les gens penseraient de lui, il n’a pas agi comme Nicodème qui était venu voir Jésus de nuit pour ne pas se faire remarquer. Non, il est venu voir Jésus de jour, et il s’est jeté à genoux devant lui, et ce, devant toute la population de la ville.

 

Il était enthousiaste, désireux d’en connaître davantage sur Dieu, il était humble et il était courageux. Je dis que ce jeune homme était courageux et que c’est un troisième point positif pour lui. 

 

1.4) La quatrième chose que nous remarquons,  c’était quelqu’un qui avait discerné que Jésus était différent des autres  (v.17b)

Lorsqu’il s’est mis à genoux devant le Seigneur Jésus, il a dit: “Bon Maître.” Il savait qu’il y avait quelque chose en Jésus qui était différent de tout ce qu’il avait vu chez les autres. Jésus va alors lui dire: “Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul.” (v.18)

 

Est-ce que Jésus était en train de dire qu’il n’était pas bon? Au contraire, Jésus était en train de dire qu’il était Dieu. Il lui dit: "As-tu compris  pourquoi je suis bon si je t’ai dit qu’il n’y a personne d’autre que Dieu qui est bon?" En d’autres mots: “Si je ne suis pas Dieu, je ne suis pas bon.”  Et  ces gens qui saluaient Jésus, mais qui rejetaient l’idée qu’il était Dieu, avaient besoin de se rappeler que si Jésus n’est pas Dieu, alors Jésus dit qu’on ne peut pas dire de lui qu’il est bon.

 

Ce jeune homme reconnaissait la bonté de Dieu dans la personne du Seigneur Jésus-Christ. Il s’est mis à genoux, a courbé la tête en disant: “Bon Maître!” Et je dis que cela est un quatrième point positif pour lui parce qu’il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui  ne veulent pas reconnaître que Jésus est Dieu fait homme. 

 

1.5) La cinquième chose que nous remarquons,  c’était quelqu’un qui se préoccupait de sa destinée éternelle  (v.17c)

Il vient vers le Seigneur Jésus-Christ et il lui pose une question concernant la vie éternelle. “Bon maître... que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?” (v.17)

 

Remarquez qu’il ne vient pas chercher une guérison pour son corps ou intercéder pour un membre de sa famille qui est malade; il ne vient pas pour savoir comment être plus heureux dans la vie ou chercher un conseil  ni connaître un endroit où il pourrait placer son argent pour devenir encore plus riche. Ce qui l’intéresse, ce sont les choses qui sont appelées à durer éternellement. Je dis que c’est un autre point positif pour ce jeune homme, parce qu’aujourd’hui, les gens ne sont pas intéressés à entendre des paroles qui interpellent leur conscience et à entendre une bonne nouvelle. Les gens veulent vivre le moment présent, ils veulent s’amuser et faire la fête.

 

Voici un homme qui dit: “Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?” (v.17) Il avait discerné  la bonté qui se trouvait dans le Seigneur Jésus. Il était intéressé aux choses spirituelles, surtout celles qui sont appelées à durer éternellement, et moralement on n’avait rien à reprocher à ce jeune homme.

 

Lorsque Jésus va aborder  le  sujet  des commandements avec ce jeune homme, il va répondre: “Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse.” Remarquez que Jésus ne l’a pas réprimandé ouvertement suite à sa réponse, parce qu’il savait qu’il n’avait jamais vraiment observé les commandements.  Extérieurement on ne pouvait rien lui reprocher, mais intérieurement son coeur n’appartenait pas à Dieu.

 

Moralement, il était aussi bon que n’importe quelle personne qui se trouve dans cette salle ce matin. Personne ne pouvait l’accuser d’avoir fait quelque chose de mal. Il ne forniquait pas et il ne volait pas. C’était un  jeune homme bien, et si vous l’aviez eu comme voisin, vous n’auriez rien eu à lui reprocher.

 

Il est ce genre de personne que vous auriez voulu avoir comme associé en affaire, et s’il avait joint votre église, vous auriez vu en lui un futur diacre ou le futur pasteur de votre église. Il était moralement irréprochable, et lorsque vous regardez ce jeune homme, vous comprenez pourquoi Marc écrit: “Jésus, l'ayant regardé, l'aima.” C’était quelqu’un de gentil à qui on n’avait rien à reprocher.

 

Cet homme, qui devait abandonner la seule chose qui l’empêchait d’avoir la vie éternelle, va se retrouver perdu pour l’éternité. Il a tout raté. Il y a tellement de gens aujourd’hui qui pensent que s’ils réussissent à posséder tout ce qu’ils ont désiré dans la vie, ils ont réussi dans la vie. Ils pensent qu'ils sont prêts à rencontrer Dieu et qu’il va leur ouvrir les portes du paradis.

 

Mais cette histoire n’a pas une fin heureuse. Remarquez ce qu’il dit au Seigneur Jésus-Christ: “Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?”  Ecoutez  attentivement  ce  que le Seigneur Jésus va lui répondre au verset 19: “Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère.”

 

Au premier coup d’oeil, nous avons l’impression que le Seigneur Jésus est en train de dire à ce  jeune homme: “Si tu veux la vie éternelle, observe la loi.” Mais en étudiant attentivement le passage, vous découvrez que Jésus enseigne exactement le contraire.  Il est en train de dire à ce jeune homme que même s’il obéissait à toute la loi, il ne pourrait pas entrer dans le Royaume de Dieu.

 

Il veut lui faire comprendre ce que nous savons déjà: “Personne ne sera reconnu juste devant Dieu pour avoir accompli ce qu’ordonne la loi.” (Rom.3:20) “Dieu rend les hommes justes devant lui par leur foi en Jésus-Christ. Il le fait pour tous ceux qui croient au Christ. Il n’y a pas de différence entre eux. Tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu.”  (Rom.3:21-23)

 

Pourquoi alors Jésus aborde-t-il le thème des commandements avec ce jeune homme? Parce que Jésus voulait lui faire réaliser, à lui qui semblait avoir tout, qu’il lui manquait une chose: reconnaître jusqu’à quel point il n’était pas aussi bon qu’il le croyait et que son coeur était méchant. Et  Jésus va choisir de lui faire réaliser cela à travers la loi.

 

Dans un premier temps, il lui dit: "Tu es intéressé de savoir ce que tu dois faire pour hériter la vie éternelle, il te suffit d’obéir aux commandements." "Ah, dit le jeune homme, j'ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse." Alors Jésus va lui montrer qu’il n’a obéi à aucun des commandements alors qu'il pensait le contraire.

 

Permettez-moi de vous expliquer que théoriquement il y a trois façons de pouvoir avoir la vie éternelle:

 

1) Vous pouvez mourir très jeune, et si vous mourez avant que vous ne puissiez faire la différence entre ce qui est bien ou mal, vous allez directement au paradis

 

En fait, c’est suite à une discussion que Jésus a eue concernant les petits enfants que le jeune homme riche a posé une question sur la vie éternelle. Regardez ce qui est écrit au verset 13ss: “Des gens amenèrent des petits enfants à Jésus, pour qu’il pose les mains sur eux. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Quand Jésus vit cela, il s’indigna, et dit à ses disciples: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant ne pourra jamais y entrer. Ensuite, il prit les enfants dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.”

 

Le Seigneur Jésus dit ici que les petits enfants sont prêts pour le Royaume de Dieu. Les petits enfants qui meurent avant d’avoir l’âge de raison sont reçus dans le Royaume de Dieu. C’est donc une des façons dont vous pouvez avoir la vie éternelle et entrer au paradis. Et si vous êtes en mesure de comprendre ce message ce matin, cela signifie qu’il est trop tard pour vous, parce que vous avez l’âge de faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal.   

 

Il y a une deuxième façon de pouvoir avoir la vie éternelle:

 

2) Vous pouvez observer toute la loi et ne pas la transgresser du tout, et vous avez alors la vie éternelle

 

Mais ce n’est que de la pure théorie. Il est évident qu’il est impossible pour quelqu’un d’observer toute la loi. Je ne suis pas en train de dire que quiconque veut espérer aller au ciel doit observer toute la loi. Je dis que si quelqu’un observait toute la loi, Dieu le ferait entrer au paradis parce qu’il n’aurait jamais péché. Mais voilà, personne ne peut prétendre n’avoir jamais péché puisque nous venons au monde non seulement “avec le péché qui habite en nous” (Rom.7:17), mais qu’il est aussi écrit “que tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu” (Rom.3:23).

 

C’est ce que Jésus essaie de faire réaliser ici à cet homme. S’il pouvait observer toute la loi, Dieu le ferait entrer au paradis. Le jeune homme demande à Jésus: “Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?” Et le Seigneur lui dit: “Eh bien,  tu connais les commandements.”

 

Probablement que ce jeune homme légaliste se disait: “Peut-être que si j’observe tous les commandements, je pourrai entrer au ciel. Et théoriquement il avait raison, mais dans la pratique personne ne peut observer tous les commandements parce  que nous péchons tous. De plus, “personne ne sera reconnu juste devant Dieu pour avoir accompli ce qu’ordonne la loi” (Gal.2:16c).  

 

Ne sortez pas de cette salle en disant: "Le pasteur a dit que les gens pouvaient être sauvés en accomplissant tout ce qu’ordonne la loi", parce que si vous dites cela, c’est que vous avez mal saisi ce que j’ai dit. Je dis que si quelqu’un pouvait, et il ne le peut pas, mais supposons que si quelqu’un pouvait accomplir tout ce qu’ordonne la loi, cela suppose qu’il serait venu au monde sans le péché qui habite en lui et qu'il n’aurait pas besoin d’un Sauveur.

 

C’est la deuxième façon pour quelqu’un d’avoir la vie éternelle, mais il est clair que c’est purement théorique parce que personne ne peut avoir la vie éternelle de cette façon, parce que personne n’obéit parfaitement à toute la loi.

 

J’aimerais faire un petit test avec vous ce matin pour savoir si quelqu’un a observé toute la loi. Voici la première question: combien de personnes, dans cette salle ce matin, n’ont jamais dit un mensonge? Je ne demande pas si c’est un petit ou un gros mensonge, je demande simplement s’il y a quelqu’un dans cette salle qui n’a jamais dit un mensonge dans sa vie. Si c’est le cas, voulez-vous lever la main? Merci!

 

Deuxième question: combien y a-t-il de personnes qui n’ont jamais volé quoi que ce soit dans leur vie? Que ce soit le jouet d’un ami? Un objet quelconque au travail? Tricher à un examen en classe? Tricher sur vos impôts? Combien de personnes n’ont jamais volé ou triché dans leur vie? Voulez-vous lever la main? Merci!

 

Nous avons une église composée de voleurs et de menteurs. Est-ce que je me trompe? Pourtant, à vous regarder, vous paraissez tellement saints, tellement innocents, tellement bien élevés. Mais nous sommes tous des menteurs et des voleurs, et affirmer avoir observé toute la loi est ridicule. Jacques dit: “Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.” (Jc.2:10)

 

Ce jeune homme riche avait besoin de réaliser cela parce qu’il était légaliste, et malgré le fait qu’il ne le montrait pas, il était très fier de lui. C’est donc avec cela en tête que Jésus va lui dire: “Tu connais les commandements”, et ce, non pas pour lui montrer qu’il ne pouvait pas être sauvé en les observant, mais pour lui montrer justement le contraire, c’est-à-dire qu’il ne pouvait pas tous les observer, et qu’il ne pouvait donc pas être sauvé. Voilà donc théoriquement la deuxième façon  d’avoir la vie éternelle.

 

Il y a une troisième façon pour avoir la vie éternelle, et c’est la seule qui soit la bonne:

 

3) C’est celle de recevoir le Seigneur Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel et votre Seigneur

 

Ce jeune homme riche avait l’âge de raison, et il avait désobéi aux commandements.  Il n’y avait plus qu’une chose à faire, et c’était de renoncer à lui-même, de porter sa croix et de suivre Jésus. C’est ce que Jésus était en train de lui enseigner ici, et il le fait d’une merveilleuse manière en l’abordant avec les dix commandements.

 

Nous savons que les dix commandements se divisent en deux parties: les quatre premiers commandements traitent de notre relation avec Dieu. "Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi. Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni de représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l'eau plus bas que la terre. Tu n'utiliseras pas le nom de l'Eternel, ton Dieu, à la légère, etc."

 

Les six derniers commandements traitent de notre relation avec notre prochain. “Tu ne voleras, tu ne tueras, tu ne convoiteras pas, ne porte pas de faux témoignage, etc.” On les appelle les commandements horizontaux. Jésus résume les dix commandements en deux seuls:  “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.” (Lc.10:27).

 

Le jeune homme répondit: “J'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse.” (v.20). Jésus lui dit: “C’est bien, mais il te manque une chose, va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres.” Jésus savait en disant cela qu’il venait de mettre le doigt là où ça fait mal, parce que ce jeune homme aimait plus l’argent qu’il aimait Dieu, et il aimait plus l’argent qu’il aimait son prochain.

 

Il n’aimait pas Dieu de tout son coeur et il n’aimait pas son prochain comme lui-même. Non seulement avait-il désobéi à un des commandements, mais dans son coeur, il avait contrevenu aux dix commandements, et Jésus va le lui prouver en lui faisant une seule demande. Il n’essayait pas de montrer à ce jeune homme qu’il pouvait aller au ciel en donnant tout son argent, il essayait simplement de lui montrer que ce qui n’allait avec lui, c’était qu’il aimait l’argent.

 

Jésus essayait de lui faire réaliser qu’il n’aimait pas Dieu, qu’il n’était pas aussi bon qu’il le pensait, que son coeur était mauvais et qu’il ne pouvait pas se comporter ainsi dans le Royaume de Dieu. Et Jésus lui dit: “C’est le temps pour toi de prendre une décision,  vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres.”

 

Observez ce jeune homme,  la sueur commence à apparaître sur son front, il sort son mouchoir, il éponge son front, rien à faire, il transpire de plus en plus, il se mord les lèvres, son coeur bas de plus en plus vite, ses mains sont moites. Les anges dans le ciel s’arrêtent pour voir quelle sera la décision du jeune homme. Vont-ils pouvoir se réjouir? Mais voilà que le diable vient chuchoter aux oreilles du jeune homme ces paroles: “Ne sois pas ridicule, il faudrait être fou pour accepter de vendre tout ce que tu as. Pense aux souffrances qui t’attendent si tu devais tout vendre. Veux-tu finir dans la rue? Ne fais pas cela.”

 

Le jeune homme est là, il attend, il n’a pas encore donné sa réponse à Jésus. Il y a une lutte dans son coeur, finalement il se dit: “Non, non, je ne peux pas faire cela, Dieu ne me demande pas cela.” “Et il s’en va tout triste.” (v.22) Les anges dans le ciel sont tristes, les démons se réjouissent disant: “Nous le tenons, il a renoncé à Dieu plutôt qu’à son argent, il a refusé d’entrer dans le royaume de Dieu.”

 

Les deux derniers actes sont beaucoup plus courts. Rappelez-vous que le titre du premier acte c’est "Une mauvaise décision". 

 

ACTE 2: UNE MORT SOUDAINE

 

Nous retrouvons trois récits d’hommes riches dans le Nouveau Testament, et même s’il n’est pas dit que ces trois passages font référence au même individu, je vais faire comme si c’était le cas.

 

Dans Luc 12:16-21, notre histoire continue. Nous lisons:  “Jésus leur dit cette parabole: Un homme riche avait des terres qui lui rapportèrent de bonnes récoltes. Il réfléchissait et se disait en lui-même: Que vais-je faire? Je n’ai pas de place où garder toutes ces récoltes. Puis il se dit: Voici ce que je vais faire: Je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands, j’y amasserai tout mon blé et tous mes autres biens ; j’abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens; et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit: Insensé! Cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il? Ainsi en est-il de celui qui amasse des richesses pour lui-même, mais qui n'est pas riche aux yeux de Dieu.”

 

Pour celui qui est chrétien, ce ne serait pas un problème, il saurait quoi faire avec le surplus ou l’excédent qu’il aurait amassé. Il le donnerait pour soutenir différents missionnaires.  Il le donnerait pour soutenir son église locale. Il le donnerait pour soulager la misère de ceux qui sont dans le besoin. Ce ne serait pas difficile pour lui de savoir ce qu’il ferait avec ce surplus.

 

Il a pris une décision pour le Seigneur Jésus, il se rappelle qu’il est un étranger, un pèlerin sur cette terre, et ce qu’il cherche, “c’est s’amasser plutôt des richesses dans le ciel, où ni les vers, ni la rouille ne peuvent détruire, où les voleurs ne peuvent pas forcer de serrures ni dérober” (Mat.6:20).  Mais cet homme vit un dilemme parce qu’il veut garder pour  lui-même tout ce qu’il a amassé.  

 

“Oh, dit-il, je sais ce que je vais faire, je vais construire des greniers encore plus grands. Alors il entre chez lui, il s’installe à son bureau, il commence à dessiner les plans pour faire construire de nouveaux greniers. Tout à coup on frappe à la porte: "Qui est-ce? demande-t-il. C’est la mort, je viens pour toi. Ecoute la mort, retourne d’où tu viens, je n’ai pas le temps, je dois remettre ces plans le plus vite possible à l’entrepreneur pour faire construire mes nouveaux greniers." 

 

Mais la mort met sa main osseuse sur la porte et ouvre toute grande celle-ci. L'homme lui dit: “Retourne d’où tu viens, reviens une autre fois, ne sois pas si pressée, ne souffle pas ton odeur de mort sur moi, va-t'en. Tiens, prends cet argent et profites-en pour t’amuser.”

 

La mort lui répond: “Je ne veux pas de ton argent, et l’argent ne peut pas m’empêcher de te prendre avec moi.” La mort s’en va emportant avec elle l’âme de ce malheureux. A quoi sert son argent maintenant? A quoi cela lui sert-il d’avoir voulu s’agrandir pour s’enrichir davantage?  A quoi servent tous ces biens maintenant?  “Et que servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perdait son âme? ou y a-t-il quelque chose qu’un homme  puisse donner pour racheter son âme?” (Mat.16:26)

 

“Cet homme s'en alla tout triste” (v.22). Il a pris une mauvaise décision et la mort est venue le chercher, mais l’histoire ne s’arrête pas là. Il y a un troisième acte.

 

ACTE 3UNE TERRIBLE DESTINEE

 

Tournez dans Luc 16, nous allons terminer notre histoire en lisant la dernière partie du verset 22 à 28:  “Le riche mourut... et il fut enterré. Dans le séjour des morts, il leva les yeux; tandis qu'il était en proie aux tourments.... Il demanda qu’on envoie quelqu’un avertir ses frères afin qu’ils ne viennent pas eux aussi dans ce lieu de souffrances.” Quelle chose épouvantable.

 

C’était un homme qui était plus intéressé à garder son argent qu'à garder les commandements. Il voulait obtenir toujours plus, plutôt que de se contenter de ce dont il avait besoin pour vivre. Voilà un homme qui a sacrifié son âme sur l’autel, pour l’amour du siècle présent. Ce même homme qui avait tellement de biens finit par tout perdre. Il avait choisi l’or plutôt que Dieu, il avait choisi l’argent plutôt que le Maître de la vie et il a tout perdu.

 

Chers amis, le Seigneur Jésus avait demandé à cet homme de renoncer à son argent parce qu’il savait que c’était là son péché.  Aujourd’hui s’il devait s’adresser à nous, il ne dirait pas: “Vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres”, parce que ce n’est pas là notre problème. Le Seigneur sait que pour certains, le problème c’est l’orgueil, que pour d’autres c’est la crainte des hommes, la calomnie, ou encore l’amour de l’argent. Mais je peux vous dire que peu importe ce qui vous empêche de vous donner entièrement au Seigneur Jésus, cela ne vaut pas le coup de perdre son âme pour si peu.

 

Vous qui entendez ce message, vous qui avez déjà passé l’âge de la raison et qui avez déjà péché, il n’y a plus qu’un seul espoir pour vous, c’est de croire au Seigneur Jésus-Christ pour être sauvés du jugement à venir.

 

“Si de ta bouche, tu affirmes devant tous que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car l’homme croit dans son coeur et Dieu le rend juste devant lui; l’homme affirme avec sa bouche et Dieu le sauve. L’Ecriture déclare en effet: quiconque croit en lui ne sera pas déçu .” (Rom.10:9-11)

 

Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que si vous croyez au Seigneur Jésus-Christ, si vous croyez que Dieu l’a ressuscité des mort, si vous croyez qu’il est mort sur la croix en prenant sur lui vos péchés, si vous croyez suffisamment en lui pour confesser son nom, non seulement il vous sauvera, mais il vous gardera et il vous protégera. 

 

Je vous invite à courber la tête et à fermer les yeux. Chers amis, c’est vous qui décidez où vous allez passer l’éternité. Si ce jeune homme avait besoin de naître de nouveau, à combien plus forte raison vous avez besoin vous aussi de naître de nouveau. Y a-t-il quelque chose qui vous empêche de venir à Christ ce matin? Y a-t-il un péché mignon que vous choisissez de garder au lieu de choisir de venir à Christ? Renoncez-y, abandonnez-le, venez à lui, faites-lui confiance, confiez-vous en lui.

 

Ouvrez-lui votre coeur et dites: "Jésus, sauve-moi." Il vous pardonnera vos péchés, il viendra habiter dans votre coeur, il vous donnera une nouvelle vie, une nouvelle force et lorsque vous mourrez, remarquez, je n’ai pas dit, si vous mourez, mais lorsque vous mourrez, il vous ouvrira toutes grandes les portes du paradis.

 

"Père Eternel, bénis ce matin afin que plusieurs puissent dire “oui” à Jésus. Aide-nous à ne pas jouer double jeu avec nos âmes. Aide-nous Seigneur, fais en sorte que nous ayons la certitude que nous sommes sauvés  et c’est au nom de Jésus que je t’ai prié."

 

Je vous invite  à me regarder maintenant. J’aimerais vous inviter ce matin à prendre une décision pour Jésus-Christ. Je vais vous demander de quitter votre place, de venir en avant afin de montrer publiquement que vous avez pris la décision aujourd’hui de donner votre coeur à Jésus. Des milliers d’autres l’ont fait avant vous. Je vais vous demander de le faire maintenant. Lorsque nous nous tiendrons debout et que nous chanterons, si aujourd’hui vous acceptez Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel et votre Seigneur, je vous demande de quitter votre place et de venir en avant, confirmant ainsi que vous remettez votre vie entre les mains du Seigneur Jésus-Christ.

 

Il n’y a rien de magique à venir en avant, mais nous avons des conseillers  formés ici qui prieront pour vous, qui partageront les Ecritures avec vous, et si vous voulez venir à Christ, si vous l’aimez suffisamment en venant en avant, il vous sauvera. Vous devez maintenant prier et lui demander de venir dans votre coeur et ces conseillers vous guideront et vous aideront à faire une prière de repentance. Et vous réglerez ainsi la question de votre destinée éternelle ce matin. 

 

Jésus a donné sa vie pour vous, c’est à vous de décider, personne ne peut le faire pour vous. Votre âme est entre vos mains. Alors que je vous parle, vous vous tenez devant Jésus comme ce jeune homme riche, il y a plus de deux mille ans. Et lorsque nous nous lèverons et que nous chanterons, Satan viendra chuchoter dans vos oreilles des paroles pour vous empêcher de faire ce pas de foi pour Jésus; et encore une fois, les anges dans le ciel regardent dans ce lieu ce matin pour connaître votre décision. Que ferez-vous de Jésus? Venez à lui tel que vous êtes.