LE COMMENCEMENT DE LA GRACE (Gen.3:8-9)

(Prêché le 22 avril 2018 à Glain) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

"Vers le soir, ils entendirent alors la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit : Où es-tu?" (Gen.3:8-9)

 

Quelqu’un a dit que la phrase la plus triste que Dieu puisse avoir prononcée c’est : "Adam, où es-tu?" Jusqu’ici, ça avait toujours été une grande joie pour l’homme et la femme de rencontrer le Seigneur. Ils étaient heureux, ils étaient innocents et c’était toujours un moment béni lorsque l’Eternel venait parler avec eux. Ils n’avaient jamais ressenti la moindre crainte de le rencontrer.

 

Mais voilà, quelque chose de sérieux et de triste était survenu : "L’homme a entendu la voix du Seigneur dans le jardin, et il a eu peur" (Gen.3:10). Autant l’homme que la femme avaient honte. "Le Seigneur appela l’homme et lui dit : Où es-tu?" (Gen.3:9). La réponse à cette question représente toute l’histoire du péché, de la grâce et du pardon.

 

Un sage professeur qui enseignait l’art de prêcher à sa classe d’étudiants demanda à chacun de lire cette partie du livre de la Genèse. Certains ont lu le passage comme si Dieu posait simplement une question : "Adam, où es-tu?" D’autres l’ont lu comme si Dieu était en colère. Enfin, quelques-uns le lurent comme si Dieu était indifférent. Mais un jeune étudiant a lu le passage avec un sanglot dans la voix. Le vieux professeur regarda le jeune homme et lui dit : "Jeune homme, vous deviendrez un grand évangéliste. Dieu vous a donné un esprit de compassion pour l’âme des gens."

 

Vers la fin de la journée, quand souffle la brise, Dieu vint dans le jardin et il appela l’homme qu’il avait créé. Dieu avait le cœur brisé lorsqu’il demanda à Adam où il était et ce qu’il avait fait! (Gen.3:8),

 

Vous vous dites peut-être que le Seigneur savait qu’il était possible pour l’homme de tomber avant même qu’il le crée (Gen.3:1-6). N’avait-il pas prévu cette transgression et cette culpabilité? Alors comment pouvons-nous penser que la peine ressentie par Dieu était sincère et authentique?

 

C’est une bonne question et nous pouvons trouver la réponse auprès des parents qui ont des enfants. Ils les mettent au monde, ils les élèvent, puis ils leur laissent vivre leur propre vie, tout en sachant que pendant leur parcours, ils auront à faire face à toutes sortes de tentations, dont une qui pourrait s’avérer plus forte qu’ils l’avaient pensé. Si leurs enfants succombent, le chagrin des parents n’en est pas moins vrai et sincère, même s’ils avaient redouté que cela puisse arriver un jour. Mais leurs coeurs sont encore plus brisés lorsqu’ils apprennent que l’un d’eux a succombé aux ruses de Satan.

 

Le diable a dit à Eve : "Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?" (Gen.3:1). Le péché a commencé par la remise en question de la Parole de Dieu. "La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin; mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez" (Gen.3:3-4). Puis, s'en suivra le premier mensonge : "Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point" (Gen.3:4).

 

Voilà la manière de fonctionner du diable. Il murmure dans nos cœurs : "C’est vrai que Dieu a dit cela, mais il ne vous a pas dit toute la vérité." Satan met toujours un point d’interrogation après la Parole de Dieu.  "Dieu dit dans sa Parole : Si vous ne vous repentez pas, vous mourrez tous également" (Lc.13:5). Satan dit : "Est-ce que Dieu a réellement dit cela?" Alors Satan chuchote dans nos cœurs : "Vous ne mourrez pas. Dieu ne vous dit pas toute la vérité. La repentance est une vieille idée de nos grand-mères. Vous pouvez être sauvés sans avoir besoin de vous repentir." Mais Dieu dit : "Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés" (Ac.3:19).

 

Dieu dit dans sa Parole : "Le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus" (2Thes.1:7-9). Mais Satan dit : "Est-ce que Dieu a réellement dit cela?" Puis il murmure doucement à nos oreilles : "Non, Dieu ne vous a pas dit toute la vérité. Il n’y a pas de seconde mort, il n’y a pas d’enfer, il n’y a pas de jugement final, il n’y a pas de condamnation prévue. Dieu essaye de vous faire peur, il ne vous dit pas toute la vérité."

 

Dieu dit dans sa Parole : "Il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme" (1Tim.2:5). "Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés" (Ac.4:12). Mais Satan dit : "Non, Dieu n’est pas aussi sévère et étroit d’esprit. Il sauvera tous les hommes, peu importe ce qu’ils croient et la religion qu’ils pratiquent. Par conséquent, croire en Jésus-Christ demeure quelque chose de facultatif." "Satan a aveuglé l’intelligence des gens qui appartiennent à ce monde, afin de les empêcher de voir la lumière répandue par la Bonne Nouvelle qui concerne la gloire du Christ, lequel est l’image même de Dieu" (2Cor.4:4).

 

La grâce de Dieu a d’abord commencé à se manifester dans le cœur même de Dieu. Le Seigneur jeta un regard sur cet homme qu’il avait créé, un homme qui s’était rebellé, un homme qui avait suivi les paroles du serpent plutôt que de tenir compte de la Parole de vie. Qu’est-ce que Dieu aurait dû faire le jour où l’homme a transgressé son commandement?  Sûrement pas manifester à celui qui lui avait désobéi qu’il l’aimait davantage!

 

L'homme a rejeté l’idée que Dieu serait tout pour lui en toutes choses. Il a rejeté l’idée que Sa parole serait sa lumière et sa vie. Il a refusé d’obéir à sa voix et à ses commandements. L’homme que Dieu a créé s'est révolté et a dit : "Je n'obéirai pas, je ne marcherai pas sur le chemin que Dieu me demande de suivre." Dieu a dit : "Ne touche pas à ce fruit", l’homme a dit: "Je vais quand même y toucher." Dieu a dit: "Ne mange pas du fruit de cet arbre", l’homme a dit : "Je vais quand même en manger." Dans un esprit de rébellion, il a transgressé le commandement de Dieu. 

 

En relisant le passage, une pensée m’est venue à l’esprit : pourquoi Dieu n’a-t-il pas détruit l'homme sur le champ? Pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas anéanti immédiatement? Pourquoi à ce moment-là Dieu ne l'a-t-il pas écrasé, transformé en poussière et retourné là où il l’avait pris quand il l’a façonné? 

 

La même pensée me vient à l’esprit quand je regarde ce qui se passe sur la surface de la terre aujourd’hui. L’humanité semble manifester le même esprit de rébellion et de désobéissance. Les hommes suivent les conseils de Satan, répandant sur le monde une terrible misère et un profond désespoir qui montent jusqu’au ciel.

 

Pourquoi Dieu ne descend-il pas du ciel pour détruire les fauteurs de trouble? Pourquoi Dieu ne débarrasse-t-il pas la terre de tous ces dictateurs qui traitent les gens comme s’ils étaient du bétail, détruisant tous les espoirs et les rêves pour que les hommes vivent en paix dans ce monde?

 

Quand je lis le récit de la première transgression dans Genèse 3:1-6, je me dis: "Seigneur, pourquoi n’as-tu pas étendu ta main et détruit ce premier couple de pécheurs qui a désobéi à ton commandement et qui a refusé de marcher dans tes voies?"

 

Le livre de la Genèse nous révèle le cœur de Dieu, et l’événement qui nous révèle cela, c’est le péché et la désobéissance de nos premiers parents (Gen.3:1-6). La raison pour laquelle Dieu ne les a pas détruits, c’est parce que c’est un Dieu de miséricorde, de bonté, d’amour et très patient "ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance" (2Pi.3:9).

 

Si Genèse 1 et 2:1-25 nous dévoile la puissance d’un Dieu Créateur, le chapitre 3 versets 1 à 24 nous fait découvrir une autre facette de ce Dieu Tout-Puissant. Il est Celui dont le cœur déborde de miséricorde, d’amour et de pardon. Il est le Dieu de la grâce.

 

Dieu est plus qu’un puissant Créateur, il représente plus que l’autorité suprême et plus qu’un juste juge. Il est plus que cela. Dieu a un cœur, et ce cœur déborde d’amour et de bonté pour l’homme "qu’il a façonné avec ses deux mains" (Gen.2:7).

 

Il est écrit : "Le soir quand souffle la brise, l’homme et la femme entendirent le Seigneur se promener dans le jardin. Ils se cachèrent de lui parmi les arbres. Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui demanda : "Où es-tu?" (Gen.3:8-9). C’était l’appel de la grâce.

 

Cette voix, c’était Dieu qui cherche à sauver le pécheur. Cette voix, c’était celle du berger attristé pour la brebis qui est perdue. Cette voix, c’était celle du père qui attend et qui prie pour que le fils prodigue revienne à la maison (Lc.15:11-24).

 

Chers amis, personne ne peut dire ce que Dieu voit dans le cœur du pécheur perdu, ni jusqu’à quel point il l’aime. L’éternité seule le révélera. Mais ce que nous savons, c’est que pour Dieu, une âme perdue vaut bien chaque goutte de sang versée à Golgotha par Jésus et chaque larme versée par le Sauveur ainsi que toute la douleur et le chagrin qu’il a ressentis sur la croix.

 

N’est-il pas écrit : "Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui commence une vie nouvelle que pour quatre-vingt-dix-neuf personnes respectables qui n’en ont pas besoin"? (Lc.15:7 et 10).

 

Dieu aurait-il envoyé son Fils pour racheter le monde matériel ou l’univers? Je ne pense pas. Mais il a envoyé son Fils pour mourir pour nous. "Dieu nous a montré à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs" (Rom.5:8a). "Lui qui était sans péché, Dieu l’a chargé de notre péché, afin que, par lui, nous puissions bénéficier de l’œuvre par laquelle Dieu nous rend justes à ses yeux" (2 Cor.5:21). "Par son sacrifice, nous sommes maintenant rendus justes devant Dieu; à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu" (Rom.5:9). "Que Dieu puisse nous rendre capables de comprendre combien l’amour du Christ est large et long, haut et profond. Puissions-nous connaître son amour, bien que personne ne parvienne jamais à le connaître parfaitement" (Eph.3:18-19).

 

LE PLAN DE DIEU POUR NOUS RACHETER

 

Nous arrivons maintenant au merveilleux plan mis en place par Dieu pour nous racheter de nos péchés qui est annoncé dans Genèse 3:14-15. Les théologiens appellent cela le "Protevangelium", c’est-à-dire "la première annonce de l’Evangile" et ils n’ont pas tort. 

 

Dieu dit : "Je mettrai l’hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et la tienne. La sienne t’écrasera la tête, tandis que tu la mordras au talon."   

 

Quelle bonne nouvelle lorsque nous finissons par comprendre ce que signifie cette parole que Dieu venait de dire au Serpent.

 

1) Cette parole faisait référence au Calvaire

"Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé "Le Crâne", ils clouèrent Jésus sur la croix à cet endroit-là..." (Lc.23:33).

 

2) Cette parole faisait aussi référence au sang sur la croix

"Un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt" (Jn.19:28-34).

 

3) Cette parole faisait également référence à la venue de Jésus dans ce monde (Mat.1:20-25).

 

4) Cette parole faisait également référence à la couronne d’épines que porterait Jésus (Matthieu 27:29 et Genèse 3:18).

 

Si c’est parce que la femme s’est laissée séduire que le péché est entré dans le monde (Gen.3:1-6), c’est "par la puissance du Saint-Esprit que Marie mettra au monde un fils, qu’elle va appeler Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (Mat.1:18-25).

 

Genèse 3:15 était la première annonce du glorieux message de l’Evangile.

 

Ce même message de l’Evangile qui sauve à travers le sang est préfiguré dans Genèse 3:21 : "Le Seigneur fit à l’homme et à sa femme des vêtements de peaux de bête et les en habilla." Il est écrit : "Quand l’homme et la femme se virent tous deux tels qu’ils étaient, ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent ensemble des feuilles de figuier, et ils s’en firent chacun une sorte de pagne" (Gen.3:7).  

 

C’est une réaction impulsive dans le cœur humain. Nous avons tous essayé de nous cacher, de cacher le péché et la culpabilité de nos vies. Mais nous n’y sommes jamais arrivés et nous n’y arriverons jamais. 

 

Les feuilles de figuier ne suffiront jamais à les couvrir, peu importe les moyens que nous prenons.

 

Une des raisons pour lesquelles un homme sans foi ni loi soutient parfois des œuvres philanthropiques et charitables, c’est parce qu’il cherche à cacher la vie dissolue qu’il mène et à bien paraître aux yeux des gens. Mais voilà, les feuilles de figuier peuvent suffire à cacher nos péchés aux yeux des hommes, mais en présence du Tout-Puissant qui connaît toutes choses, toute tentative est vaine. Il faut plus que des feuilles de figuier, ou de bonnes actions, ou encore des œuvres charitables pour cacher le péché à la face Dieu.

 

Dans le jardin d'Eden, Dieu a lui-même tué la première victime qui serait offerte en sacrifice pour couvrir le péché de l’homme et de la femme, un animal innocent qui n'avait rien à voir avec le péché d’Adam et Eve. Dans le jardin d'Eden, le sol a bu le sang de la première offrande offerte pour couvrir la honte et la nudité de l’homme et de la femme (Gen.3:21). Cette scène est une image de Jésus qui, sur la croix du Calvaire, s’est offert comme victime en sacrifice pour expier et pour effacer nos péchés (Mat.27:32-50).

 

Dieu dit: "Voilà que l’homme est devenu comme un dieu (l’un de nous), pour ce qui est de savoir ce qui est bien ou mal. Il faut l’empêcher maintenant d’atteindre aussi l’arbre de la vie, s’il en mangeait les fruits il vivrait éternellement. Le Seigneur Dieu renvoya donc l’homme du jardin d’Eden pour qu’il aille cultiver le sol dont il avait été tiré. Puis, après l’en avoir expulsé, le Seigneur plaça des chérubins en sentinelle devant le jardin d’Eden. Ceux-ci armés de l’épée flamboyante et tourbillonnante devaient garder l’accès de l’arbre de vie" (Gen.3:22-24).

 

Que signifient les paroles citées par le Seigneur: "Il faut maintenant empêcher l’homme d’atteindre aussi l’arbre de la vie, s’il en mangeait les fruits il vivrait éternellement"? (v.22) Cela signifie que si l’homme pécheur avait pu continuer à manger du fruit de l’arbre de vie, il aurait vécu éternellement dans son péché.  Il aurait été confirmé dans son péché avec l’assurance de passer l’éternité en enfer. Il aurait vécu éternellement dans un corps de mort, un corps fragile appelé à périr éternellement, un corps sujet à toutes les maladies et à toutes les blessures morales qu’il aura héritées à travers sa misérable vie de pécheur.

 

La mort est un privilège et une libération que Dieu a faite à l’homme, afin qu’il puisse mourir maintenant sur terre à cette vie de péché et vivre avec Dieu pour l’éternité. C’est ce que l’apôtre Paul dit: "De même, vous aussi considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ" (Rom.6:11).

 

Ecoutez ce qui est écrit: "Durant la période de tribulation, les hommes chercheront la mort,  mais ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, mais la mort fuira loin d’eux" (Ap.9:6). La mort était une provision miséricordieuse de la part du Seigneur. Quiconque vivra suffisamment longtemps reconnaîtra que l’apparition du cheval de couleur verdâtre constituera une certaine délivrance pour les hommes en raison des souffrances physiques qu’ils subiront et qui finiront par devenir insupportables. Il est écrit : "Celui qui montait ce cheval se nommait la Mort, et il était suivi par celui qui représente le monde des morts. On leur donna le pouvoir sur le quart de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée, par la famine, par la maladie et par les bêtes sauvages de la terre." (Ap.6:8).

 

Le pasteur baptiste W.A. Criswell (1909-2002) avait été invité par un de ses amis pasteur à venir prêcher dans son Eglise pour soutenir un effort d’évangélisation qui durait une semaine.  Il logerait chez lui pour la durée de la campagne.

 

Lors de cette semaine, il a appris une nouvelle qui avait brisé le cœur du couple. Leur fils unique, un garçon de treize ans, avait souffert d’une grave maladie qui l’avait fait passer par des moments d’angoisse indescriptible au point qu'il avait été secoué parfois par de terribles convulsions dans tout son corps. Puis le jour arriva où le jeune garçon succomba à cette terrible maladie. Le Pasteur Criswell demanda à son ami si cela ne lui avait pas arraché le cœur le jour où son garçon était mort.

 

"Non, pas du tout, répondit-il. Notre fils était tellement malade, il souffrait tellement, que je me suis mis à genoux devant mon lit en demandant au Seigneur que, si c’était sa volonté de ne pas le laisser continuer à souffrir, il le reprenne immédiatement. Je lui ai demandé de l’amener au ciel afin qu’il soit libéré et qu’il ne souffre plus. Et lorsque notre garçon est mort, un grand fardeau venait d’être enlevé de nos cœurs parce que, dans sa miséricorde, Dieu avait repris et libéré notre fils."

 

C’est ainsi que, depuis que la mort est entrée dans le monde, "nous n’avons plus accès à l’arbre de vie. Car si nous pouvions en manger les fruits, nous vivrions éternellement dans ce corps fragile qui nous fait tellement souffrir pendant le temps que nous sommes sur la terre" (Gen.3:22).

 

Il est écrit que "le Seigneur plaça des chérubins en sentinelle devant le jardin d’Eden" (Gen.3:24) pour empêcher l’homme de revenir dans le jardin. Mais il y a une façon de revenir à Dieu, de pouvoir à nouveau goûter à l’arbre de vie, de revenir dans le paradis de Dieu, notre Sauveur. Frères et sœurs, toutes les fois que les chérubins sont mentionnés dans la Bible, ils sont associés à la miséricorde et à la grâce de Dieu. Ils ne sont pas des messagers appelés à exercer la vengeance de Dieu ou le jugement de Dieu.

 

Dans le lieu Très-Saint se trouvait l’arche de l’alliance.  "Sur le couvercle du coffre de l’alliance, on avait façonné deux chérubins en or martelé aux deux extrémités du couvercle. Ces deux chérubins faisaient corps avec le couvercle à chacune de ses extrémités. Ils se faisaient face, le visage dirigé vers le couvercle qu’ils protégeaient de leurs ailes déployées" (Ex.25:17-20).

 

"C’est là que Dieu se manifestait à Moïse, sur le couvercle du coffre entre les deux chérubins, et qu’il lui donnait les ordres concernant les Israélites" (Ex.25:22). C’est à cet endroit que venait le grand-prêtre tenant dans ses mains le sang du sacrifice d’expiation dans lequel "il trempait" son doigt dans le sang du taureau et qu’il faisait une aspersion sur le côté du coffre (Lév.16:14) "afin d’obtenir le pardon de Dieu" (Lév.16:21).

 

Il en fut ainsi depuis que l’homme a été chassé du jardin d’Eden (Gen.3:23). Dans le jardin d’Eden, l’homme rebelle et entêté a été invité dans la repentance et la foi, à se prosterner, à adorer, à revenir à la maison du Père, à trouver la paix, à chercher le pardon et la protection sur l’autel de la miséricorde de Dieu. Les chérubins sont là, symbolisant l’amour et la grâce de Dieu (Gen.3:24). C’est là que l’on y trouve la présence de Dieu. L’autel de Dieu s’y trouve, il y a un endroit pour prier et pour adorer, et Dieu lui-même est là, prêt à recevoir et à accorder, dans sa grande miséricorde, son pardon à celui qui se repent. "Il méprise ceux qui le méprisent, mais il traite les humbles avec bonté" (Prov.3:34).

 

C'est l'évangile de la grâce, celle du Fils de Dieu sacrifiant sa vie pour des pécheurs que nous retrouvons déjà pour une première fois dans la première partie du livre de la Genèse (Gen.3:15).  La grâce de Dieu est donnée entièrement et librement à tous ceux qui viennent à Lui avec un cœur humble et contrit.

 

Il est écrit: "Heureux ceux qui lavent leurs robes, et elles ne peuvent être blanchies que dans le sang de l’Agneau (Ap.7:14), ils auront le droit de manger le fruit de l’arbre de la vie et d’entrer par les portes dans la ville" (Ap.22:14). Telle est la bénédiction des rachetés.