ETES-VOUS UNE BONNE PERSONNE? (Matthieu 19:16-26)
(Prêché à Glain, vendredi le 25 juin 2017)
Nous vivons dans une société qui nous apprend, dès notre plus tendre enfance, à bien paraître, à faire bonne impression, bref à vivre en fonction des apparences si nous voulons gagner la sympathie des gens ou nous faire aimer d’eux.
À un point tel que, lorsque vous demandez aux gens de vous énumérer trois qualités qu’ils possèdent, ils peuvent rapidement vous en donner trois; mais lorsque vous leur demandez de vous énumérer trois de leurs défauts, rares sont ceux qui peuvent vous en donner trois. J’ai déjà posé la question à des personnes, et certaines m’ont répondu que leur principal défaut, c’est qu’elles étaient trop bonnes ou trop honnêtes. Comme si c’était un défaut d’être trop bon ou trop honnête.
Généralement, les gens veulent toujours bien paraître aux yeux des autres. D’ailleurs ne dit-on pas que la majorité des gens portent un masque afin de se protéger pour éviter de se montrer vulnérables? Je peux les comprendre, parce que nous vivons dans un monde tellement cruel et difficile.
Il faut dire qu'à quelques exceptions près, la plupart des gens ont une assez bonne opinion d’eux-mêmes. Par exemple, si vous leur demandez ce qu’ils doivent faire pour entrer au ciel (en supposant qu’ils croient qu’il y a une vie après la mort), la plupart vous répondront qu’il suffit d’être une bonne personne.
D’ailleurs, la grande majorité des religions, si ce n'est pas toutes les religions et les philosophies du monde, ont comme fondement des règles de conduite bien définies qui sont supposées faire de vous une bonne personne. Ces règles, si vous les mettez en pratique, vous permettront d’espérer un jour entrer peut-être au ciel.
Il vous suffit d’obéir aux dix commandements, ou de suivre différents principes ou certaines règles mises en place par différents experts du comportement ou par certains philosophes.
Est-ce bien cela qu’enseigne la Bible? Est-ce que le christianisme est une des nombreuses religions du monde qui enseigne que le fait d’être une bonne personne vous donne automatiquement la garantie que vous entrerez au ciel lorsque vous allez mourir?
Il y a un jeune homme qui croyait qu’il en était ainsi, et Jésus va le mettre devant certaines vérités pour lui montrer que la grande majorité des gens se trompent lorsqu’il s’agit de définir ce qu’est une bonne personne. J’aimerais lire un texte qui se trouve dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 19:16-26 pour trouver des réponses à notre question à travers l’histoire de ce jeune homme.
“Et voici, un homme s’approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. Et Jésus répondit: Tu ne tueras pas; tu ne commettras pas d'adultère; tu ne voleras pas; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: aimes ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit: J'ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.
Mais quand le jeune homme entendit ces paroles, il s'en alla tout triste, parce qu’il était très riche. Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis c’est la vérité, un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux. Et je vous déclare encore ceci, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Quand les disciples entendirent cela, ils furent très étonnés, et dirent: Mais alors qui peut être sauvé? Jésus les regarda, et leur dit: Cela est impossible aux hommes, mais à Dieu tout est possible.”
Il y a quelque chose qui me plaît chez ce jeune homme, car, contrairement à la plupart des gens, il cherche et il pose à Jésus la question des questions: “Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?” (v.16) Sa question révèle son état d’âme. Il me semble qu’elle révèle au moins qu’il croit qu’il y a une vie après la mort. C’est quelqu’un qui se dit: “Je ne suis pas sur la terre simplement pour vivre et mourir, et puis c’est terminé. Il y a une vie après la mort et cette vie-là, je veux avoir la certitude avant de mourir que je l’aurai.”
C’est une bonne question qu’il pose et sa préoccupation me paraît parfaitement sensée. J’aimerais voir plus de personnes avoir ce type de préoccupation. Et c’est peut-être votre cas cet après-midi. Il vous arrive peut-être de vous demander de temps en temps: “Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour avoir la certitude que je vais aller au ciel?” Pour le jeune homme, c’est important d’avoir la certitude qu’il va aller au ciel parce qu’il sait, et on le lui a enseigné, que si le paradis existe, l’enfer existe également.
Même si malgré tout il pose la bonne question, il le fait à partir de la façon dont ceux qui se considèrent bons s’imaginent qu’ils vont entrer au ciel, c’est-à-dire sur la base du mérite: “Que dois-je faire pour mériter la vie éternelle?”
La deuxième chose à remarquer, c’est la façon dont Jésus va répondre au jeune homme. Il va lui répondre en lui posant une question: “Pourquoi m’interroges-tu au sujet de ce qui est bon?” Autrement dit, Jésus essaye d’aller directement au cœur de la question, à savoir que personne n’est bon, excepté Dieu. Chers amis, quand vous y pensez bien, qu'y a-t-il de vraiment bon dans l’être humain qui puisse lui permettre de répondre aux fantastiques exigences d’un Dieu saint?
Comme nous l’avons mentionné il y a quelques instants, le raisonnement du jeune homme est faussé dès le début, quand il pense que quelqu’un est capable de faire ce qui est bien, de répondre aux exigences de Dieu et de gagner ainsi le droit d’entrer au ciel.
Pour faire valoir son point de vue, Jésus dit que s’il veut avoir la vie éternelle, il doit obéir aux commandements. En disant cela, Jésus n’est pas en train de sous-entendre que le jeune homme peut entrer au ciel en faisant de bonnes œuvres. Au contraire, il est plutôt en train de remettre en question la façon de penser du jeune homme en lui démontrant qu’il a mal saisi le principe de la loi et sa capacité à obéir à la loi.
La réponse du jeune homme est très révélatrice. Lorsque Jésus lui dit qu’il doit obéir aux commandements, il lui demande lesquels il doit observer. Afin que le jeune homme se rende compte jusqu’à quel point il se trompe, Jésus poursuit gentiment sa discussion avec lui en citant le deuxième commandement qui parle de la relation que nous devons avoir avec les autres.
Vous pouvez presque sentir la frustration du jeune homme dans la réponse qu’il donne à Jésus lorsqu’il lui dit qu’il a observé toutes ces choses depuis sa jeunesse. Il y a deux choses que nous devons remarquer ici:
1) D’abord, ce qui est ironique dans la réponse du jeune homme, c’est lorsqu’il dit qu’il a toujours observé tous les commandements.
En disant cela, il venait de désobéir au commandement qui parle du mensonge. S’il avait été vraiment honnête, il aurait dit qu’il avait fait tout son possible pour observer les commandements, mais que chaque jour, il avait échoué. Il avait une compréhension superficielle de la loi et une opinion exagérée de sa propre capacité à observer tous les commandements.
2) Deuxièmement, il savait qu’il n’était pas suffisamment bon, puisqu’il dit à Jésus: “Que me manque-t-il encore?”
En posant cette question, il reconnaît le fait que malgré tous les efforts qu’il a faits jusqu’à maintenant, il lui manque quelque chose et il veut savoir ce qu’il doit faire d’autre pour obtenir la vie éternelle. “Parce que si je devais mourir ce soir, se dit-il, je voudrais être sûr de passer l’éternité dans la présence de Dieu. Je suis pourtant un jeune homme sérieux. J’observe les commandements. Je vais à l’Eglise tous les dimanches. Je prie, je respecte mes parents. Je n’ai ni tué ni volé et je ne mens pas.” Cet homme est vraiment sympathique, n’est-ce pas? On lui donnerait presque le bon Dieu sans confession.
Et pourtant, sa réponse révèle ses illusions. Au fond, il n’a pas compris la loi. Quand un homme peut dire comme ce jeune homme: “J’ai observé toutes ces choses”, il s’exprime exactement comme certains s’expriment aujourd’hui lorsqu’ils disent: “Je n’ai jamais fait de mal à personne.” Il vaudrait peut-être mieux demander à leurs voisins, à leurs amis, à leurs parents et à leurs enfants ce qu’ils en pensent, pour savoir si c'est vrai qu’ils n’ont jamais fait de mal à personne.
Jésus est en train de lui dire: “Tu t’illusionnes, jeune homme, tu n’as pas tout observé. Loin de là.” Et avec ses illusions, il y a certainement une bonne dose d’orgueil.
Alors Jésus va maintenant confronter ce jeune homme qui n’avait rien à se reprocher, et il va lui révéler en une phrase où se trouve le véritable problème, où se trouve l’idole dans ce cœur et quel est le remède face à la situation présente. Jésus va lui dire au verset 21: “Si tu souhaites être parfait, en d’autres mots, si tu veux aller jusqu’au bout, si tu veux obtenir la vie éternelle, alors va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.”
Est-ce que la loi me demande de tout vendre? Pas du tout, mais Jésus avait parfaitement identifié le point faible de ce jeune homme: il était attaché à l’argent. La grande richesse de cet homme était devenue son dieu dans sa vie. Il affirmait avoir observé tous les commandements, mais en réalité, il ne pouvait même pas obéir au premier commandement qui dit que nous ne devons pas avoir d’autres dieux dans nos vies que le Dieu Créateur.
Il est écrit que “le jeune homme tourna le dos à Jésus et qu’il s’en alla tout triste”, car son dieu c’était ses biens, et il va choisir de garder ses richesses plutôt que de suivre Jésus et de s’amasser des richesses dans le ciel.
Au fond, que lui demande Jésus ici? Il lui demande simplement un transfert de confiance. “Jeune homme, tu as confiance dans tes richesses, tu as confiance dans ta bonne éducation, tu as confiance dans ton obéissance à la loi, et bien, abandonne tout cela, et puis suis-moi. Cesse de mettre ta confiance dans ce que tu es et dans ce que tu as, et mets ta confiance en moi.”
Mais ce jeune homme n’a pas voulu accepter ce que Jésus disait. Il n’a pas voulu reconnaître qu’il n’obéissait pas à la loi, il n’a pas voulu reconnaître qu’il avait besoin de placer réellement sa confiance en Dieu.
Jésus va alors se tourner vers ses disciples pour leur enseigner un principe. Il va utiliser une comparaison qui nous paraît complètement folle. Il dit: “Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.”
Ce que Jésus venait de dire avait certainement choqué les disciples qui pensaient, comme à notre époque d’ailleurs, que posséder beaucoup de biens était un signe de bénédictions de la part de Dieu. Mais Jésus voulait montrer jusqu’à quel point les richesses peuvent souvent devenir un piège pour les gens, en leur faisant croire qu’ils sont en sécurité et à l’abri de tout.
Les disciples vont dire à Jésus: “Alors, qui peut être sauvé? Si c’est ainsi, mais qui peut être sauvé dans ce monde?” Et Jésus va les regarder et leur dire: “Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.” Voilà la grande leçon de ce texte. “Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible” (vv.25-26).
Aucune religion, aucune philosophie et encore moins le fait d’être une bonne personne ne peut garantir à quelqu’un qu’il peut avoir la vie éternelle. Pourquoi? Parce que personne ne peut prétendre être une bonne personne. “Il n’y en a qu’un seul qui est bon, dit Jésus, et c’est Dieu lui-même.”
La Bible dit que “tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu” (Rom.3:23) et que “le salaire que paie le péché, c’est la mort” (Rom.6:23a). Heureusement que Dieu n’a pas attendu que nous soyons “bons” pour envoyer Jésus. “Dieu nous a montré jusqu’à quel point il nous aime: Jésus est mort pour nous alors que nous étions encore des pécheurs” (Rom.5:8).
L’assurance de pouvoir entrer au ciel n’est pas basée sur notre bonté, mais sur la bonté de Dieu. “Si, de notre bouche, nous affirmons que Jésus est le Seigneur et si nous croyons dans notre cœur que Dieu l’a ramené de la mort à la vie, nous serons sauvés, c’est-à-dire que nous aurons la certitude que tous nos péchés sont effacés et que nous passerons l’éternité au paradis” (Rom.10:9).
N’est-ce pas ce que Jésus a promis à un des deux malfaiteurs sur la croix? L’un des malfaiteurs suspendus sur la croix insultait Jésus en disant: “N’es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même et sauve-nous! Mais le deuxième malfaiteur lui fit des reproches et lui dit: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition? Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité pour nos actes; mais lui, il n’a rien fait de mal. Puis il ajouta: Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi. Jésus lui répondit: Je te le déclare, c’est la vérité: aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” (Lc.23:39-43).
“Ce salut en Jésus est un cadeau que Dieu nous fait, et comme tous les cadeaux, comme tous les dons, le pardon des péchés nous est offert gratuitement et il nous garantit la vie éternelle” (Rom.6:23b). “Car c’est par la grâce de Dieu que nous sommes pardonnés de nos péchés et acquittés du jugement à venir, et ce, au moyen de la foi. Cela ne vient pas de nous, c’est un don de Dieu. Ce don n’est pas le résultat de nos efforts, afin que personne ne puisse se vanter d’avoir pu mériter ou d'avoir réussi à entrer au ciel par ses propres forces” (Eph.2:8-9).
Chers amis, le message de l’Evangile, c’est que nous ne pourrons jamais être suffisamment bons pour entrer au paradis. Si nous voulons avoir l’assurance d’entrer au ciel, nous devons reconnaître que nous sommes des pécheurs et que “Dieu a offert Jésus en sacrifice afin que, par sa mort, il obtienne le pardon des péchés en faveur de ceux qui croient en lui” (Rom.3:25).
Un jour, Jésus était en train de parler avec des gens qui affirmaient être des bonnes personnes. C’était des personnes très religieuses et Jésus va leur dire: “Je vous le déclare, c’est la vérité: les collecteurs d’impôts, qui étaient considérés comme des voleurs, et les prostituées arriveront avant vous dans le Royaume de Dieu” (Mat.21:31). Pourquoi? Parce que ces bonnes personnes se croyaient sans péché, et qu’elles refusaient de se repentir.
Comme ce malfaiteur, nous devons nous repentir de nos péchés et placer notre confiance en Jésus-Christ pour recevoir le pardon de nos péchés. Seul Jésus est qualifié pour que nous méritions d’entrer au ciel. En donnant sa vie sur la croix pour nos péchés, il a pris sur lui la condamnation que nous méritions pour nos péchés, et parce que nous croyons dans ce sacrifice, Dieu nous rend justes devant lui.
Si vous voulez recevoir le pardon de vos péchés et être sauvés du jugement à venir, je vous invite à prononcer cette prière avec moi dans votre cœur: “Seigneur Dieu, je sais que tu veux me sauver parce que j’ai péché contre toi. J’ai vécu jusqu’à aujourd’hui pour moi-même, et je veux abandonner toute ambition personnelle pour faire maintenant ta volonté.
Merci d’avoir payé sur la croix le prix exigé par la loi pour que mes péchés soient effacés en mourant pour moi. Je crois que tu es ressuscité des morts le troisième jour et que quiconque croit en toi est déjà passé de la mort à la vie. Je te remets ma vie, viens dans mon cœur, pardonne mon péché, et sauve-moi, Jésus.”
“Merci de m’avoir sauvé, Jésus, et commence à faire de moi la personne que tu veux que je sois. Je te donne entièrement mon cœur parce que je te fais confiance. Amen!”