LA COURSE DE RELAIS CHRETIENNE

(Prêché à Glain, le 27 mai 2018 par Daniel Finet) DF/sa

 

Ce matin, je vous propose de marcher sans s'arrêter, voire de courir, individuellement, ou mieux en équipe, pour s'encourager réciproquement. Ces actions de marcher et de courir sont chères à l'apôtre Paul.

 

La marche réclame un pas régulier, constant, jour après jour, sans se lasser, sans s'arrêter et sans s'asseoir, tandis que la course réclame une énergie plus grande durant un temps plus court, telle la foi placée dans le creuset de l'épreuve. Je pense à la course à obstacles dans laquelle il faut faire face à des entraves. Qui n'a jamais dû affronter des infortunes, des imprévus? Qui n'a jamais été découragé par des obstacles à franchir dans sa vie?

 

Il faut reconnaître que quand l'obstacle est présent devant nous, il y a un effort supplémentaire à fournir, parce que notre foi est mise à l'épreuve. Notre foi, qui est plus précieuse que l'or qui périt, est mise à l'épreuve par ces obstacles de façon à avoir une confiance encore plus forte et plus affirmée dans les promesses de notre Dieu.

 

Ouvrons la Parole de Dieu dans l'épître aux Hébreux: "Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu" (Héb.12:1-2).

 

Lors de notre dernier week-end d'église à Wanne, l'orateur a utilisé une image qui m'a beaucoup interpellé et qui a eu des répercussions dans mes réflexions. Il s'agissait de "la course de relais" dont nous allons parler ce matin.

 

A propos de l'action de marcher:

 

L'apôtre Paul a écrit: "Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur" (Eph.5:1). Marchons donc en mettant nos pas dans l'empreinte des pas du Seigneur Jésus-Christ.

 

L'apôtre Pierre caractérisait la marche du Seigneur Jésus par ces mots: "Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement" (1Pi.2:21-23).

 

L'apôtre Jean a dit: "Celui qui dit qu'il demeure en Jésus-Christ doit marcher aussi comme il a marché lui-même" (1Jn.2:6).

 

Le fait de marcher n'est pas un sujet de débat et il n'y a pas de "peut-être". C'est un ordre qui nous est donné de la part de Seigneur, et comme nous l'avons lu: courons et marchons comme Jésus a marché en laissant un témoignage vivant de la personne de Jésus-Christ qui nous habite, afin que ceux qui nous voient vivre, voient Jésus-Christ au travers de nous.

 

A propos de l'action de courir:

 

L'apôtre Paul parle aussi de courir: "Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ" (Phi.3:12-14).

 

Dans ce passage, Paul ne dit pas qu'il a déjà remporté le prix et reçu la récompense céleste, il ne dit pas qu'il est déjà parvenu à la stature parfaite de Christ et qu'il ressemble parfaitement à Jésus. Mais Paul dit qu'il doit avoir constamment les yeux fixés sur Jésus, qui est le modèle parfait, afin de l'imiter, et qu'à son tour, il puisse dire à ceux qui le suivent: "Soyez mes imitateurs" (Phil.3:17).

 

Paul nous invite à regarder vers Jésus et pas à regarder en nous-mêmes, parce qu'en nous, il n'y a rien de bon.

 

Paul dit aussi d'arrêter de regarder en arrière. Trop souvent, nous regardons à nos faux pas du passé, ce qui alourdit notre course, mais si nous les confessons, Dieu est fidèle pour nous les pardonner. Paul ne regardait pas en arrière, il avait un but: "courir."

 

Paul ne regardait pas non plus aux nostalgies du passé, parce qu'il avait conscience que les grâces quotidiennes étaient pour lui. Il pouvait répéter ces paroles du psalmiste: "Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits !" (Ps.103:2).

 

Pour lui et pour nous, Paul désire aller de l'avant et de progrès en progrès. Pour cela, il faut bien se nourrir spirituellement pour se fortifier dans le Seigneur, pour marcher et courir loin spirituellement, sans fléchir et sans se décourager. Il faut aussi résister au diable, dont le but est de nous faire tomber et de nous arrêter, et porter nos regards sur Jésus-Christ, le modèle parfait.

 

Revenons à ces versets: "Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu" (Héb.12:1-2).

 

Voici une exhortation et encouragement à être ensemble :

 

Frères et sœurs, avons-nous rencontré dans notre vie des témoins fidèles et des modèles que nous avons suivis? Avons-nous eu des conducteurs qui nous ont amenés à la foi en Jésus-Christ, des témoins en qui nous avons vu Jésus vivre? Est-ce que j'ai été environné de cette nuée de témoins pour qu'à mon tour, ayant saisi la grâce de Dieu, je puisse aussi devenir un témoin de Jésus-Christ?

 

De plus, nous qui sommes environnés, déchargeons-nous de tout fardeau. Personnellement, je ne me vois pas courir dans la course chrétienne avec un sac de cinquante kilos sur les épaules. Cela me paralyserait pour courir et imiter la foi de ceux qui nous ont précédés dans le chemin, eux qui ont été pour moi un relais pour m'amener à Jésus-Christ. Ils ont été persévérants dans la foi, dans leur témoignage chrétien; ils ont été debout par la grâce de Dieu, même s'ils sont passés par des moments de détresse. Je les ai vus dans la tristesse, et pourtant, ils étaient debout sans vantardise et dans la crainte de tomber, tenant fermement la main de leur Seigneur.

 

Dès lors, pour bien courir, nous sommes invités à confesser nos péchés pour que rien ne vienne nous paralyser.

 

Vous pourriez dire que vous êtes trop vieux pour courir, que vous avez mal aux genoux, que votre cœur est fatigué, que vos jambes ne vous portent plus, que vous ne savez rien faire, que ce que vous avez à proposer est minable. Peut-être que c'est vrai, mais Dieu ne nous demande pas des choses qui vont au-delà de nos forces physiques. Devant lui, les excuses n'ont pas cours pour nous engager dans la course spirituelle, car nous sommes poussés par l'Esprit Saint avec les capacités que  le Seigneur nous donne.

 

Bien-aimés, si vous pensez que vous ne savez pas faire grand-chose, permettez-moi de vous dire: "Gloire à Dieu pour les petites choses que vous savez faire." Cependant je vous avertis: "Nous devons être fidèles dans ces petites choses", parce que Dieu ne demande pas que nous courions en faisant de grandes choses, mais que nous fassions toute chose avec fidélité. Ce qui est fait dans la discrétion est connu du Seigneur. Soyons fidèles et courons dans les différentes petites tâches que nous accomplissons aux yeux des hommes, mais qui sont importantes pour le Seigneur.

 

Posons-nous la question suivante: "Malgré mon âge, Dieu veut-il que je reste oisif ou que je coure? Pour Dieu, y a-t-il des excuses pour rester assis?"

 

Lisons deux textes à ce sujet:

 

- "Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël : Ma destinée est cachée devant l'Éternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu ? Ne le sais-tu pas ? ne l'as-tu pas appris ? C'est le Dieu d'éternité, l'Éternel, qui a créé les extrémités de la terre; il ne se fatigue point, il ne se lasse point; on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent; mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point" (Es.40:27-31).

 

- "Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants" (Ps.92:15).

 

Après la lecture de ces deux passages, nous voyons que nous n'avons pas d'excuse devant le Seigneur. Il renouvelle nos forces pour que nous puissions poursuivre la route, pour être ensemble dans la marche et dans la course.

 

Pour tout sport collectif et pour toute activité collective, il faut de la préparation, de l'entraînement et de la discipline. Cela est valable pour le football, par exemple, et il en est de même pour "l'équipe" qui est l'Eglise : elle doit marcher avec une discipline collective pour qu'elle marche d'un même pas. Puisque tout le monde court en même temps, prenons conscience que l'Eglise se trouve sur le terrain du monde et que dans ce monde, les églises doivent être des vainqueurs pour Jésus-Christ. On doit marquer des buts pour lui.

 

Qui gagnera: l'équipe du monde ou l'équipe de l'Eglise? Vous allez me répondre que c'est l'Eglise, puisque Jésus-Christ est déjà le grand vainqueur et qu'avec lui, nous devrions être plus que vainqueurs pour honorer notre chef.

 

Cependant, si nous nous attardions sur l'histoire des églises mentionnées dans le livre de l'Apocalypse, l'Esprit Saint souligne constamment: "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra, je donnerai..." Il y a donc une récompense pour celui qui est vainqueur derrière le grand vainqueur, le Seigneur Jésus...

 

Comme je voudrais emprunter les paroles de Paul: "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement." (2Tim.4:7-8).

 

Pour en revenir à la course de relais, lisons un autre passage de l'apôtre Paul: "Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres" (2Tim.2:1-2).

 

Une course de relais est une course en équipes où on court sur une même piste, la carrière céleste comme on l'a lu dans Hébreux, avec des règles bien définies, où des entraînements doivent être faits dans l'Eglise. Contrairement au football, on ne court pas tous en même temps, mais les uns après les autres. C'est comme si je courais avec un bâton, appelé "témoin", que je dois transmettre à celui qui court derrière moi, afin qu'il puisse à son tour saisir ce bâton, courir et ensuite le transmettre à un autre, et ainsi de suite.

 

Dans le texte à Timothée, combien voyons-nous de témoins? Ils sont nombreux, mais le premier témoin de Dieu est assurément le Jésus-Christ lui-même: "Fortifie-toi dans la grâce de Jésus-Christ." Jésus est le témoin qui va proclamer sur la terre ce qu'il entend et ce qu'il voit faire du Père dans le ciel. Il va le montrer aux hommes.

 

Le deuxième témoin dans notre texte est l'apôtre Paul qui a rencontré le Seigneur Jésus-Christ sur le chemin de Damas et qui deviendra son témoin. Paul a rencontré Ananias sur sa route et il aurait pu dire: "Bien sûr que j'ai rencontré le Seigneur, mais il a aussi fallu que je rencontre Ananias pour m'amener là où je suis aujourd'hui, et sans lui, je ne sais pas où je serais!"

 

Paul prend ce "bâton", ce relais, qui me rappelle Jésus-Christ lui-même. L'apôtre Pierre a dit: "Le Dieu de nos ancêtres a ressuscité Jésus, que vous avez tué en le clouant sur le bois" (Ac.5:30). De Jacob il est dit: "C'est par la foi que Jacob, au moment de sa mort, a béni chacun des fils de Joseph et s’est prosterné, appuyé sur l'extrémité de son bâton" (Héb.11:21). David dira: "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent" (Ps.23:4).

 

Comme Paul l'a fait à Timothée, bien-aimés, nous devons donc transmettre aux générations qui suivent le bâton qui est une personne, ce bâton que l'on appelle dans la course de relais "le passage de témoin". Et ce témoin, c'est Jésus-Christ. Dans la course de relais, tous les coureurs poursuivent le même objectif de passer la ligne d'arrivée. Même si un seul coureur va la franchir, c'est l'équipe tout entière qui gagne. Son chef, Jésus-Christ, sera glorifié et mis à l'honneur, et chaque coureur sera honoré par Dieu et il recevra une récompense.

 

Mais soyons conscients que si nous ne passons pas le témoin, nous risquons à notre tour d'être disqualifiés.

 

Sans prétention aucune, je reconnais que dans mon ministère dans un centre de vacances, le Seigneur m'a donné un certain discernement pour voir où des besoins étaient présents.  Il fut un temps où j'avais besoin de me prouver à moi-même le rôle que j'avais. Pourquoi? Par égoïsme, par amour propre? Je ne sais pas, mais aujourd'hui je réalise que j'ai fait des faux pas dans ce domaine et je vais citer un simple exemple parmi tant d'autres.

 

Alors que je voulais aider les jeunes à faire la vaisselle, un petit gamin de huit ans me reprenait mon essuie jour après jour. J'avoue que cela m'a troublé et attristé de voir que des adolescents bien intentionnés m'ont repoussé et ont pris "ma place", alors que je voulais les aider. Et puis au fil des jours, je me suis dit: "Daniel, arrête de te tourmenter et de te flageller intérieurement au nom d'une place que tu occupes. Ne vois-tu pas que tu es un modèle pour ce jeune?" C'est alors que je lui ai spontanément donné l'essuie, et c'est avec joie que j'ai passé le relais pour la vaisselle.

 

Dès ce jour, je ne me suis plus senti exclu, mais j'ai occupé une autre place. J'étais toujours avec eux, je veillais sur eux, je les conseillais et continuais à les exhorter.

 

Comprenez-vous, par ce simple exemple, ce que signifie "passer le relais"? Nous devons passer le relais à la génération qui nous suit.

 

La semaine passée, nous étions dans un centre de vacances où j'ai revu trois jeunes que j'ai vus grandir. Ils étaient tous les trois en train de s'épanouir dans ce camp, ils étaient engagés dans l'équipe et cela m'a béni. Mais d'un autre côté, j'ai été triste de ne pas les voir vus à l’œuvre dans un autre centre de vacances qui me tient vraiment à cœur. Dans la conversation, l'un d'eux m'a dit: "On n'aidaient pas dans l'autre centre parce que tu ne nous l'as jamais demandé."

 

Quelle gifle j'ai reçue de la part du Seigneur. J'avais vu ces jeunes grandir d'année en année et je ne leur avais jamais proposé un rôle dans un centre de vacances. Quel manque de discernement j'ai eu, parce que, bien sûr, il faut du discernement pour savoir à qui demander!

 

Paul a encouragé Timothée pas ces paroles: "Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres" (2Tim.2:1-2).

 

Paul avait conscience que ses forces diminuaient et que son cheminement terrestre se terminait. Il a donc encouragé Timothée, son enfant dans la foi, à transmettre à son tour le relais; non pas à des élites, mais à tout coureur dans la foi.

 

Dans ce texte, nous pouvons découvrir au moins quatre témoins de Dieu (et plus si nous lisons entre les lignes).

 

Il y a tout d'abord le Seigneur Jésus, qui est le premier témoin de son Père céleste.

 

Ensuite, Paul, qui était si imbu de sa personne avant sa rencontre avec Jésus, a passé le relais.

 

N'oublions pas Ananias qui, malgré sa peur, a obéi au Seigneur qui lui a dit: "Lève-toi, va dans la rue qu'on appelle la droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse" (Ac.9:11). Et le Seigneur a ajouté: "Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël" (Ac.9:15).

 

Puis il y a eu Timothée et beaucoup d'autres témoins à qui Paul transmet le relais. En parlant de Timothée, il ne faut pas omettre sa maman et sa grand-mère : "... gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en toi" (2Tim.1:5).

 

A notre tour, passons le relais à des hommes fidèles dans la foi, sans falsifier la Parole de Dieu en paroles et en actes. Nous sommes tous des petits chaînons dans la course de relais que Dieu nous propose de suivre.

 

Jésus montrait le Père, il était le témoin de ce qu'il entendait et voyait du Père. A notre tour, dans notre course, nous devons être des témoins de Jésus-Christ et passer le relais à d'autres, d'une part pour qu'ils connaissent Jésus-Christ avec leur cœur et ensuite pour qu'ils servent l'Eglise.

 

Ce matin, nous avons survolé les généralités de cette course de relais. Il aurait fallu parler aussi du "comment": comment discerner, comment passer le relais, comment accepter de passer au second plan? Quelle est cette sagesse spirituelle que nous devons avoir, parce qu'on ne passe pas le relais à n'importe qui? A quel moment nous entraînons-nous ensemble pour cette discipline dans la course sur la piste?

 

Bien-aimés, plus je vieillis, et plus j'ai ce poids sur mes épaules en me disant: "Daniel, qui est à tes côtés pour que tu transmettes ce bâton? Personnellement, j'ai besoin, jour après jour, de réentendre cette discipline de la course de relais.

 

CONCLUSION

 

Le premier rôle dans ce relais, c'est de proclamer Jésus-Christ mort et ressuscité. Alors, comment courons-nous? en solitaire, chacun dans son petit coin, ou tous ensemble? Faisons-nous partie de l'équipe de Jésus-Christ sur la terre? Pouvons-nous citer le nom de celui qui nous a passé le relais, et à qui nous allons le passer et comment?

 

La course de relais n'est pas une option, un sujet de débats ou un sujet d'excuses (je suis trop vieux ou trop jeune, je ne sais rien faire ou pas grand-chose...). Mais cette course est un ordre donné par le Seigneur Jésus-Christ à ses disciples, et à nous aussi, lorsqu'il dit: "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn.20:21). Il dit aussi: "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" (Mat.28:19).

 

Bien-aimés, je me pose la question suivante: "Que deviendront toutes les églises locales si personne ne passe le relais avec discernement et si ceux qui nous suivent en sont privés ou ne le prennent pas? Que deviendraient nos églises si elles ne possédaient pas des coureurs?"

 

L'Eglise cherche de tels coureurs, des serviteurs de Dieu humbles, des modèles habités par le Seigneur et qui le laissent agir au travers de leur vie.

 

Aujourd'hui, je me rapproche du jour où le Seigneur va me dire que mon apprentissage sur cette terre se termine, et je me pose la question suivante: "Puis-je fermer les yeux en paix et m'envoler vers mon Seigneur en me disant que les églises locales vont continuer?"

 

Recevons le bâton, le relais de Dieu, et si nous en sommes convaincus, chantons ensemble ce beau cantique:

 

Jésus te confie une œuvre d'amour,

Utile et bénie jusqu'à son retour;

Cette sainte tâche, veux-tu l'accomplir?

Pour lui, sans relâche, sans jamais faiblir?

 

Refrain :

Prie, agis, jour après jour,

Sans broncher, suis ton Sauveur avec amour;

Sois fidèle, obéissant,

Et le Maître rendra ton travail puissant.

 

Va chercher ton frère, esclave enlacé,

Las de sa misère, de son noir passé;

Arrache son âme au plaisir trompeur,

Le salut proclame, en Christ, ton Sauveur. 

 

Va vers la jeunesse, que le tentateur

Veut leurrer sans cesse, loin du vrai bonheur;

Combattant le doute, parle-lui d'amour,

Montre-lui la route du ciel, saint séjour.

 

Va vers ceux qui meurent sans Dieu, sans espoir;

Dis à ceux qui pleurent quand tout semble noir:

"Jésus donne vie, bonheur, joie et paix

A qui se confie en lui, pour jamais."