DIEU DIT TROIS "NON" (Matthieu 15:21-28)  

(Prêché à Glain, le dimanche 27 novembre 2016 par Edward WANAT) (Retranscrit dans un style parlé) EW/sa

 

Chers frères et sœurs, voici une petite introduction avant la lecture de la Parole de Dieu :

 

Alors que Jésus entrait dans la région de Génésareth, la nouvelle de son arrivée se répandit très rapidement. On lui amena de nombreux malades et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. Puis Jésus a dû affronter des Pharisiens et des maîtres de la loi pour soi-disant "une transgression de la tradition des anciens" (car ils ne se lavent pas les mains quand ils mangent). Peu de temps après, Jésus se retira vers le territoire de Tyr et de Sidon dans le but de se mettre à l’écart pour ne pas être dérangé.

 

Lisons la Parole de Dieu dans Matthieu 15:21-28 : "Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie."

 

Ce matin, je voudrais partager avec vous ce récit de la rencontre d'une femme cananéenne avec Jésus. Dans un premier temps, ce récit peut paraître normal, mais dans un second temps, il peut paraître difficile, voire choquant. Il peut paraître difficile, voire choquant, parce qu'on constate que Jésus répond trois fois "non" à la requête de cette femme cananéenne. Évidement, Jésus n'a pas prononcé le mot "non", mais sa réaction et ses réponses étaient fortement sous une forme négative.

 

Au verset 23,  nous voyons que la femme demande quelque chose à Jésus et qu'elle ne reçoit pas de réponse, comme si le Seigneur lui disait : "Non, je ne m'occupe pas de toi."

 

Au verset 24, quand Jésus dit qu'il n'a été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël, on peut sous-entendre : "Je ne suis pas venu pour les païennes et pour les cananéennes, autrement dit, je ne suis pas venu pour toi." Voici donc une deuxième forme négative qui ressemble très fort à un "non".

 

Et enfin, lorsque la femme se prosterne et que Jésus lui dit : "Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens" (v.26), nous voyons une troisième forme négative qui ressemble fortement à un "non".

 

Par ces trois "non", Jésus semble non seulement ignorer le problème de la cananéenne ainsi que sa demande, mais Jésus semble presque la mépriser en parlant d'enfants et de petits chiens, et en faisant une différence entre les Juifs et les païens.

 

Chers frères et sœurs, qu'aurions-nous fait à la place de cette femme? Je ne sais pas, même si j'ai une petite idée, mais son attitude à elle est remarquable.

 

Nous aurions peut-être été vexés, nous aurions abandonné, pleuré ou dénoncé Jésus pour sa discrimination et pour cette différenciation. Ou bien, nous aurions pensé : "Si c'est comme ça, alors il ne faut plus me parler de Jésus et de la foi."

 

L'attitude de Jésus peut nous paraître presque choquante par rapport à la demande de la femme cananéenne. L'attitude de Jésus ne concorde pas et elle ne correspond pas avec l'image que nous nous faisons de Dieu et de Jésus, n'est-ce pas?

 

Revenons au début du récit pour l'analyser plus en détail.

 

Jésus se rend dans cette région païenne pour être à l'écart, pour ne pas être dérangé et il n'y va pas spécialement pour prêcher. Le texte dit que "Jésus se retira" (v.21), mais voilà que les circonstances sont différentes.

 

Les choses ont été différentes pour Jésus, car son Père, Dieu, conduit toutes choses. Et pour nous aussi, c'est la même chose. Parfois nous aussi nous voulons nous retirer d'un ministère, d'un travail pour et dans l'Eglise ou d'une activité, peut-être parce que nous sommes déçus, que nous manquons d'énergie ou de persévérance. Alors, on veut se retirer dans un endroit calme, à l'écart, on aimerait à ce moment-là être seul, et puis voilà que ça ne se passe pas ainsi.

 

Nous aussi, nous pouvons choisir une orientation, mais Dieu, s'il le veut, va la changer. Il va mettre quelqu'un ou quelque chose au travers de notre route.

 

Au verset 22, Jésus rencontre cette femme, ou c'est plutôt cette femme qui va à la rencontre de Jésus. Elle a un problème familial : sa fille est cruellement tourmentée par un démon. Elle a sûrement essayé tous les remèdes connus à l'époque et consulté des médecins, mais en vain.

 

Et puis un jour, elle entend parler de Jésus, de ce "guérisseur juif", c'est ainsi que Jésus, à cette époque, était considéré dans ces régions. Et contre toute évidence, elle place en Lui son dernier espoir. Pourquoi contre toute évidence? Parce qu'elle a dû passer par de grandes difficultés presque insurmontables pour atteindre Jésus.

 

Sa condition de femme faisait qu'elle n'avait pas le droit d'aborder toute seule un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle est aussi une  cananéenne, un peuple souvent ennemi des Juifs. En plus, elle est païenne et elle ne pratique pas la religion juive, mais l'amour qu'elle a pour sa fille lui a fait franchir tous ces obstacles. Cet amour lui insuffle, lui crée l'espoir et la persévérance. Elle s'approche donc de Jésus et pour qu'on l'entende, elle crie.

 

Oui, le véritable amour surmonte des tas d'obstacles qui semblent infranchissables comme la crainte, le qu'en dira-t-on, les "à quoi ça sert, c'est inutile, il n'y a plus d'espoir".

 

Chers frères et sœurs, dans 1 Corinthiens 13, l'apôtre Paul dit que l'amour espère tout et croit tout. Alors, quand nous avons de la peine à franchir certains obstacles, quand nous ne voyons plus que les obstacles, posons-nous la question suivante :  "Quelle est la grandeur de notre amour pour Dieu et pour notre prochain?"

 

L'amour que la femme cananéenne a pour sa fille lui a fait franchir tous les obstacles de sa religion, de son peuple et du fait qu'elle était une femme.

 

Relisons le verset 22 : "Elle arrive vers Jésus, et elle crie: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon."

 

Jusque là, tout ce que cette femme fait est bien, juste et dicté par l'amour. Elle a un problème dans sa famille et elle va vers le Fils de David, le Messie du peuple d'Israël. Elle lui demande d'avoir pitié et elle lui explique son problème.

 

Alors devant une telle attitude, de la part de Jésus, on s'attend bien sûr à ce qu'il réponde favorablement à cette demande, "Lui qui est venu pour proclamer aux captifs la délivrance, pour renvoyer libres les opprimés" (Lc.4:19). Et que fait Jésus? Le texte nous le rapporte et cela peut nous choquer : "Jésus ne lui dit pas un mot." Vous vous rendez compte? pas un mot. Nous pourrions  dire que c'est inadmissible.

 

Imaginez une personne qui a un problème, qui vient vers le pasteur en lui demandant de l'aide, et imaginez que le pasteur ne lui réponde pas, pas un mot, rien. En voyant cela, on dira : "Mais cela ne se fait pas pour un pasteur, Jésus n'aurait pas agit comme ça." En pareille situation, je suis certain que le pasteur en aurait pris pour son grade. Nous, bien sûr, nous aurions probablement trouvé une excuse, nous aurions dit à cette personne que nous n'avons pas le temps, que nous ne sommes pas compétents et qu'elle devrait aller voir quelqu'un d'autre...

 

Jésus ne répond pas un mot à la demande de la femme. Quand elle fait sa demande à Jésus, c'est comme une prière, et pourtant Jésus ne répond pas.

 

Chers frères et sœurs, il arrive que Jésus "semble" ne pas répondre à nos prières, ou à notre première prière et à notre première demande. Cela ne correspond pas à l'idée que nous nous faisons de Jésus, mais c'est ainsi, il arrive que Dieu se taise.

 

Le récit ne s'arrête pas là, il ne s'arrête pas au verset 22, et j'ai envie de dire "heureusement".

 

Quand Jésus était sur la croix, il a dit : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Mat.27:46) et Dieu n'a pas répondu à cette question, à cette prière de son Fils sur la croix. Il n'a rien dit, mais il a agi. Après ce silence, Dieu a ressuscité son Fils d'entre les morts et il lui a donné tout pouvoir.

 

Alors, quand parfois Dieu ne répond pas à nos prières, quand il ne dit rien, ou plutôt quand "il semble" ne rien dire, ne nous décourageons pas, car Dieu est souverain. Il fait ce qu'il veut, quand il veut, comme il veut, et en réalité, c'est toujours pour notre bien.

 

Dieu ne se laisse pas forcer la main par nos idées ou par nos conceptions, heureusement d'ailleurs, vous imaginez le chaos. Dieu, lui, sait pourquoi il agit de la sorte même si nous, nous ne le savons pas, ou pas tout de suite, ou seulement dans la gloire.

 

Je vais prendre l’exemple de la confection d’un grand tapis de sol en laine. Si vous faites un tapis à la main, il y a le beau côté avec les beaux dessins et les belles couleurs. Et puis il y a l’autre côté, c’est le côté qui ne ressemble à rien, avec tous les nœuds, avec des morceaux de laine qui dépassent, les fils,  etc. Et parfois, dans nos épreuves, il nous arrive de ne regarder que le laid côté du tapis. On ne voit pas tout de suite le beau côté.

 

Chers frères et sœurs, Dieu nous demande de passer la laine par ici et par là, de faire puis de défaire des nœuds, de couper la laine et de mélanger les couleurs. Pour nous, il nous semble que ce n'est pas bien, mais Dieu voit le tout, Dieu voit le côté fini, le beau côté de ce qu'il nous réserve. Et ce qu'il nous réserve va bien au-delà de toute notre espérance.

 

Relisons le verset 23 : "Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance : Renvoie-la, car elle crie derrière nous."

 

Les disciples, forts de la réaction de Jésus, lui disent de la renvoyer, car elle crie et elle leur casse les oreilles. Et puis comme Jésus ne répond rien, ils se sentent encouragés dans cette idée, car une femme qui crie pour demander de l'aide, il faut la renvoyer.

 

Mais Jésus intervient et donne une explication théologique à cette demande sans cœur de la part des disciples : "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël" (v.24). La femme cananéenne a dû entendre cette phrase de Jésus.

 

Nous voyons trois choses, comme trois coups de marteau sur la femme : Jésus ne répond pas, les disciples lui demandent de la renvoyer et Jésus qui dit qu'il n'est envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël.

 

Et vous savez quoi? La femme ne perd pas courage, et comme on dit  "Elle persiste et signe". Cette femme est admirable de courage. Vous êtes d'accord, n'est-ce pas? parce qu'elle aurait pu se décourager. Qui ne se serait pas découragé pour moins que cela? Mais non, elle fait l'inverse que la plupart d'entre nous auraient pu faire.

 

Le verset 25 nous dit : "Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi!" Quelle humilité après la réaction de Jésus et des disciples : elle se prosterne, elle appelle Jésus "Seigneur" et elle lui demande son secours. Et cependant, elle aurait pu être vexée dans son amour-propre et dire : "Si c'est comme ça, je ne veux plus rien entendre de ce Jésus." Heureusement, cette femme n'a pas cet orgueil.

 

La Parole de Dieu nous dit : "Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles" (Jac.4:6). Chers frères et sœurs, combien de fois avons-nous été privés de grâce de Dieu à cause de notre orgueil?

 

Revenons au verset 25 et remarquons que la femme continue, elle se prosterne, elle appelle Jésus "Seigneur et elle demande. Vous voyez la gradation? Elle se prosterne, elle reconnaît que Jésus est Seigneur et ensuite elle demande.

 

Chers frères et sœurs, soyons vigilants, car parfois lorsque nous prions, il peut nous arriver de demander sans humilité ou sans reconnaître que Jésus-Christ est vraiment le Seigneur.

 

Donc, après l'attitude de la femme, que fait Jésus? Est-ce qu'il change d'attitude? Est-ce que son cœur est touché par elle? Selon sa réponse, il semble que non. Qu'est-ce que Jésus répond? "Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens" (v.26). On ne s'attend pas à une réponse pareille de la part de Jésus.

 

Dans une maison, il y a une différence entre les enfants et les chiens. Jésus ne parle pas ici de chiens errants, mais de chiens de maison qui vivent avec les enfants. Mais quand même, il montre la différence entre les enfants et les chiens, et juste avant il disait "qu'il n'a été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël".

 

Autrement dit, les enfants sont les brebis d'Israël, et les autres ne font pas partie de la même classe puisqu'ils sont comparés à des petits chiens. Ce que Jésus a à donner, c'est-à-dire le pain, c'est pour les enfants, pour les brebis d'Israël et pas pour les autres. Imaginons notre réaction si Jésus nous avait répondu de cette manière.

 

On pourrait comprendre que Jésus compare cette femme à un petit chien, mais bien évidemment, Jésus ne le fait pas au sens propre et bien sûr, c'est une image. Cependant, la femme aurait quand même très bien pu le comprendre ainsi.

 

Cela ne semble pas coller à l'image que nous avons de Jésus, n'est-ce pas? En faisant une telle comparaison, Jésus semble ne pas avoir de cœur.

 

Parfois dans notre vie, nous avons aussi l'impression que Dieu ou Jésus semblent ne pas avoir de cœur. Ils nous semblent être sourds à la souffrance du monde et à notre propre souffrance. Nous verrons plus tard que ce n'est qu'une impression, mais surtout que c'est notre impression.

 

Que fait la femme et quelle est sa réaction suite à la phrase de Jésus? Dit-elle : "Ah non, trop c'est trop. J'irai voir d'autres guérisseurs, j'irai chercher de l'aide ailleurs. Si c'est comme ça, moi, j'abandonne tout"? Non, au contraire! Cette femme sait se maîtriser.

 

Après avoir fait parler son cœur meurtri par le fait que sa fille était tourmentée par un démon,  elle  utilise aussi sa raison. Elle réfléchit aux paroles et à la réponse de Jésus concernant les petits chiens. Son cœur, son esprit, sa foi et son espoir semblent se mettre ensemble.

 

Je me répète, mais quelle maîtrise! La femme ne se vexe pas par ce qui semble être une comparaison peu flatteuse pour elle. Que dit-elle? "Oui, Seigneur" (v.27). Elle dit oui aux paroles de Jésus et elle répète qu'il est Seigneur. Elle est d'accord avec ses paroles, elle ne le contredit pas, mais, au travers de ses paroles, elle cherche un espoir pour sa situation.

 

Elle n'émet aucune réserve à la parole de Jésus,  elle l'interprète par rapport à sa situation et elle l'applique à celle-ci. Elle croit que cette parole est une parole de salut pour elle, qu'elle concerne sa propre vie et aussi celle de sa famille.

 

"Oui, Seigneur, dit-elle, autrement dit : Je suis entièrement d'accord avec toi." Puis elle ajoute : "Mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres" (v.27).

 

Elle a compris les paroles de Jésus et elle dit : "Je ne suis pas une brebis d'Israël, je demande juste de recevoir quelques miettes de toi. Seulement quelques miettes parce que tu donnes aux enfants en grande quantité et plus qu'ils en ont besoin. Je ne veux pas le pain réservé aux enfants, je ne veux que leur superflu, les miettes que tu donnes en trop. Je suis d'accord avec l'exemple des petits chiens, mais je veux aller jusqu'au bout. Je veux prendre tout de ce que tu dis, car j'y trouve l'espoir du salut et de la vie."

 

"Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie" (v.28).

 

Quelle rencontre merveilleuse entre Jésus et cette femme cananéenne. Quelle foi de la part de cette femme. Rien ne l'a retenue. Poussée par l'amour et guidée par la foi, elle a même brisé l'obstacle de l'attitude de Jésus qui pouvait lui paraître exclusive et radicale.

 

Que veut nous dire ce récit? C'est que la foi n'est pas quelque chose d'acquis, quelque chose de figé une fois pour toutes. La foi implique la rencontre avec Jésus, le dialogue, l'écoute et le parler.

 

La femme a fait confiance à la parole de Jésus sans s'appuyer sur sa propre justice et sur ses droits. Elle reconnaît que c'est par grâce qu'elle reçoit du pain et que ce n'est pas une obligation. Et pour nous aussi, c'est par grâce que l'Evangile nous a atteints, c'est par la grâce et l'amour de Dieu que le salut nous a atteints.

 

La femme est passée par trois phases : elle s'est humiliée devant Jésus, puis elle l'a appelé "Seigneur" et ensuite elle a accepté sa parole sans réserve. Et sa fille fut guérie. Gloire à Dieu!

 

Que nous apprend encore ce texte?

 

Il nous apprend que Dieu ne répond pas "oui" à toutes nos prières. Parfois c'est "oui", parfois c'est "non" et parfois c'est "attends".

 

Chers frères et sœurs, notre foi n'est pas basée sur les réponses de Dieu à nos prières, mais sur Jésus-Christ lui-même, sur sa mort et sur sa résurrection.

 

Dans 1 Corinthiens 2:2, Paul dit aux chrétiens de Corinthe : "Car je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, Jésus-Christ crucifié." Jésus est la pierre angulaire. Il est la base de notre foi, lui, Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié.

 

Notre foi est basée sur cela : Jésus-Christ crucifié pour les pécheurs, et rien d'autre. Notre foi ne dépend pas des réponses de Dieu à nos prières, car Dieu seul connaît notre futur, nos réels besoins et il sait ce qui est bon pour nous. Notre foi ne dépend ni des dons qu'il nous a donnés, ni des sentiments que nous avons, mais elle est basée sur ce fait historique de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ pour le monde entier.

 

La femme cananéenne n'avait pas de foi en elle-même, mais en Jésus et au salut qu'il pouvait donner. Elle ne s'est pas appuyée sur son origine, sa religion ou sa justice, mais uniquement sur Jésus et sur ce que Jésus pouvait lui donner.

 

Elle s'est appuyée sur Jésus-Christ de tout son cœur, de toute sa pensée et de toute sa force, et cela a suffi. Elle a persévéré parce qu'elle s'appuyait non pas sur elle, mais sur Jésus et sur sa parole.

 

Que le Seigneur nous fasse la grâce de recevoir une telle humilité, une telle confiance en sa paroles et une telle foi. Amen!