"MAIS"  :  UN PETIT MOT DE QUATRE LETTRES QUI CHANGE TOUT!

(Prêché à Glain, le dimanche 28 mai 2017 par Jean-Claude CORBISIER)

 

Ce petit mot est une conjonction qui indique une opposition, une objection, une différence, un retournement, un basculement... Et j'aimerais voir trois sortes de "mais" dans la Bible. Le premier "mais" qui change tout, c'est :

 

 

I- MAIS DIEU

 

On voit ces deux mots de la première à la dernière page de la Bible, c'est ce Dieu qui intervient, c'est ce Dieu qui fait le premier pas, qui vient à notre rencontre et qui change notre situation. Nous allons lire un premier texte qui montre cette grâce et cette bienveillance de Dieu à notre égard au point qu'il dit : "Mais dans cette situation, j'interviens."

 

Lisons Romains 6:23 : "Le salaire du péché, c'est la mort, mais Dieu, son don gratuit, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur."

 

Notre condition humaine est la même pour chacun de nous : c'est l'indépendance, l'abandon, la faiblesse; c'est marqué par des faillites, par une séparation de Dieu et par une mort spirituelle. Le but est manqué et ça aurait pu rester comme ça. Mais Dieu, par amour, par miséricorde et par grâce, nous donne gratuitement la réconciliation avec lui et la vie éternelle en Jésus. On ne mérite rien, c'est un cadeau incroyable, et c'est valable pour tous et c'est valable pour toujours : mais Dieu a changé notre destinée.

 

Ephésiens 2:1-8 nous dit : "Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus Christ. Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu."

 

Mais Dieu a fait que des pécheurs puissent devenir des enfants de Dieu, que des gens coupés de lui, sans aucun autre avenir que le jugement, puissent devenir ses chéris. C'est magnifique et c'est vraiment la grâce de Dieu. Nous avions un passé sans Dieu, nous étions esclaves de nos convoitises, de notre nature et de notre volonté, mais Dieu nous a rendus à la vie par grâce.

 

Dans l'épître qu'il adresse à Tite, l'apôtre Paul écrit : "Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés, vivant dans la méchanceté et dans l'envie, dignes d'être haïs, et nous haïssant les uns les autres. Mais Dieu, notre Sauveur, lorsque sa bonté et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde..." (Tite 3:3-5).

 

Insensés, désobéissants, égarés, esclaves et méchants nous l'étions, mais Dieu nous a sauvés par pure bonté, et pas parce que nous aurions fait assez de bonnes œuvres. Quand Paul réalise cela, dans un autre passage il dira : "Qui a mis cette pensée dans le cœur de Dieu, qui lui a donné d'agir comme ça? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!" (Rom.11:36) Cela suscite en mon cœur beaucoup d'amour, de confiance et d'admiration pour Dieu, et je suis certain que dans le vôtre aussi. Tout est de lui, et c'est sa grâce qui a fait de nous des enfants de Dieu.

 

Bien-aimés, il y a cinq-cents ans, quand des gens, comme Luther et d'autres, ont réalisé, particulièrement dans l'épître aux Romains, que nous avions tout par grâce, ils ont réalisé que tout ce qu'on fait pour payer notre salut, pour mériter notre salut, est une voie de garage et de l'illusion. Alors, merci Seigneur qu'aujourd'hui encore, on peut réaliser que tout est un cadeau de Dieu et qu'on peut le recevoir.

 

Dans toute la Bible, nous voyons ce "mais Dieu" qui intervient. Dès les premières pages de la Bible, dans le premier chapitre, il est écrit ceci : "Le premier constat est misérable, c'est le tohu-bohu, les ténèbres, les abîmes, mais Dieu, son Esprit était déjà là. Une parole de sa part, et la lumière a remplacé les ténèbres et l'ordre a remplacé le désordre" (Gen.1:2-3).

 

Le premier "Je suis" de l'homme dans la Genèse sort de la bouche d'Adam : "Je suis nu" (Gen.3:10).  Le premier "Je suis" de Dieu qui répond à cela est "Mais je suis ton bouclier" (Gen.15:1).

Le deuxième "Je suis" de l'homme est prononcé par Abraham : "Je suis vieux" (Gen.18:12). Le deuxième  "Je suis" de Dieu est "Mais je suis l'Eternel" (Gen.15:7).

Le troisième "Je suis" de l'homme est dit par Abraham : "Je ne suis que poussière" (Gen.18:27). Le troisième "Je suis" de Dieu est "Mais je suis tout puissant" (Gen.17:1).

 

A chaque fois, il y a "mais Dieu" qui apporte la solution à notre situation. A chaque constat de faillite, il y a sa grâce.

 

Dieu est le même aujourd'hui qu'hier et il sera le même demain. C'est lui, pour qui rien n'est impossible, qui vient à notre rencontre en disant : "Je sais ce que tu es, je sais ce que tu ne peux pas, je connais tes limites et je connais tes faillites. Mais moi, je peux investir là dedans et tu verras la différence."

 

C'est ça l'Evangile. Ça ne vient pas de nous, ça vient de Dieu parce qu'il nous aime, alors que nous sommes des pécheurs et des ennemis.

 

Dans Romains 5:8-11, nous allons encore lire un texte  de la bouche de l'apôtre Paul. J'aime ce texte et il nous rassure : "Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation."

 

Si Dieu est intervenu pour nous, alors que nous étions des ennemis, alors que nous étions des pécheurs, maintenant que nous sommes en route avec lui, ne croyez-vous pas que son désir, c'est de continuer? Il ne va pas vous laisser tomber. Vous pouvez toujours vous relever et dire : "Seigneur, j'ai encore besoin de "mais toi" dans ma vie.

 

Vous êtes tombés peut-être, vous avez pris du recul, vous ne méritez pas son amour, mais Dieu vous aime encore. Revenez humblement, honnêtement et vous trouverez nulle part ailleurs son pardon, sa compassion et sa vie.

 

Ce "mais Dieu", c'est l'Evangile, et vous l'entendez. Je vais encore vous citer un court passage qui est le centre de l'Evangile : "Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pas pour juger le monde, mais Dieu est intervenu en Jésus pour que le monde soit sauvé par lui de la mort à la vie" (Jn.3:16-17).

 

La Bible dit que "Le monde ne l'a pas connu et que les siens ne l'ont pas reçu. Mais Dieu, à tous ceux qui croient en lui, il a donné le pouvoir, le droit de devenir ses enfants, ses chéris" (Jn.1:10-12). De brebis perdues à enfants de Dieu, il y a juste ce "mais Dieu" qui a fait ce miracle.

 

Dans Jean 8:12 nous lisons : "Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." Pour passer des ténèbres à la lumière, il y a encore une fois ce "mais Dieu" qui vient mettre cette lumière là où c'est le brouillard et les ténèbres dans ma vie. Personne ne connaît les chemins difficiles par lesquels je passe et les soucis que j'ai, "mais Jésus" le sait.

 

Résumé du premier point :

 

Nous sommes pauvres, captifs, aveugles, misérables, parfois chargés, tristes, faibles, brisés, découragés, parfois coupés de Dieu, parfois même spirituellement morts... Alors, quelle est la solution? La solution, c'est ce "mais Dieu", le miracle de sa grâce, son amour pour nous sauver, sa puissance pour nous changer, sa patience pour nous tenir debout et pour nous relever. C'est tout ce qu'il a fait par Jésus pour faire de nous des frères et des sœurs de Jésus.

 

L'ascension que nous venons de fêter, c'est encore "mais Dieu". C'est la présence de Jésus à ses côtés pour intercéder pour nous. La Pentecôte que nous allons fêter bientôt, c'est encore "mais Dieu", la bienveillance de son Esprit Saint pour nous remplir, pour nous consoler et pour nous guider.

 

Quel est l'impact? : "Le faible dit 'je suis fort', le pauvre dit 'je suis riche'. Dieu a fait de grandes choses pour moi et toute la gloire lui revient." Quelle joie, quelle paix. Pas parce que "moi, je", mais parce que "lui, il". "Mais Dieu", sa grâce reste la même, elle change ma marche et elle change ma perspective.

 

 

Le deuxième "mais" qui change tout est la réponse au premier :

 

II- MAIS JE M'APPUIE SUR DIEU

 

C'est ce "mais" de la foi, de la confiance en sa grâce et en sa Parole. Un bel exemple, c'est David. David n'était pas parfait et il a péché, mais je cite quelques versets de sa bouche.

 

D'abord, dans une situation où il est découragé, il pleure et il a tout perdu. Lisons 1 Samuel 30:6 : "David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu." David n'a encore rien vu comme solution, les femmes ne sont pas revenues, les biens ne sont pas récupérés, la ville est brûlée et détruite : c'est le désastre. "Mais" parce qu'il met sa confiance en Dieu, David reprend courage et c'est ça le secret. Là où tout le monde pleure et a envie d'abandonner, lui, il dit refuse de faire cela. Il va dire : "Mais je m'appuie sur mon Dieu et je reprends courage."

 

Lisons le deuxième passage dans le Psaume 20:8-9 où David dit quelque chose de très beau : "Les uns, c’est à leurs chars, les autres, c’est à leurs chevaux, mais nous, c’est au nom de l’Éternel notre Dieu que nous faisons appel. Eux, ils plient et ils tombent, mais nous, nous sommes debout et nous tenons ferme." Ces versets parlent d'un avenir incertain alors, quand c'est comme ça, les uns et les autres, on se raccroche à quoi? On peut se raccrocher à nos sous, à la santé qu'on a, à ses enfants, etc. Parfois on se raccroche à des choses qui sont très fragiles. Mais David dit : "Moi, le seul refuge, le seul secours que j'ai, c'est de m'appuyer sur Dieu et il me fait tenir debout."

 

Le troisième passage qui caractérise la vie de David, c'est le Psaume 40:18 : "Moi, je suis malheureux et pauvre; mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et mon libérateur..." Voilà un David qui réalise ses limites et ses faiblesses, surtout dans le rôle et dans la responsabilité qu'il a. Il fait le constat qu'il n'est pas à la hauteur et qu'il n'a pas la sagesse qu'il faut,  mais il s'appuie sur Dieu et il dit que c'est le Seigneur qui est son secours et son libérateur.

 

Dans ma vie, ça a été si souvent comme ça. Combien de fois le Seigneur m'a mis de devoir parler, animer un camp, évangéliser... et chaque fois je lui ai dit : "Seigneur, tu connais ma nature timide, mais je m'appuie sur toi, je compte sur toi et je m'attends à toi." Et quand je regarde en arrière, le Seigneur m'a utilisé, pas à cause de moi, mais parce qu'il a mis dans un vase de terre des choses qui sont à sa gloire. Cependant, ce n'est qu'un vase de terre.

 

J'avais une amie suissesse, maintenant décédée, Suzy Dind, qui a écrit un livre "Même s'il fallait tout perdre". C'était une fille brillante, une secrétaire trilingue, elle a eu la poliomyélite et elle a tout perdu. Son médecin qui voyait sa paix et sa joie lui a dit un jour : "Madame, que vous avez une grande foi!" Et elle lui a répondu : "Oh non, Docteur, ne dites pas ça parce que ce n'est pas vrai. J'ai une toute petite foi, mais elle s'appuie sur un grand Dieu." Et c'est ça qui fait la différence.

 

Un autre exemple, c'est celui de Pierre. L'Evangile de Luc au chapitre 5 relate le début pour lui d'une aventure incroyable. Jésus lui dit de jeter le filet dans la mer de Galilée et Pierre lui dit : "Ce n'est pas le bon jour, la bonne heure, j'ai pêché toute la nuit et il n'y a que des algues. C'est moi le pêcheur, alors que toi, Jésus, tu es le prêcheur. Qu'est-ce que tu viens me dire?" Mais dans Luc 5:5 nous lisons : "Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je jetterai les filets." Pierre a pris Dieu au mot, il s'est appuyé sur sa parole, il s'en est remis à lui, et un miracle s'est produit, et c'était le début d'une nouvelle vie. A vue humaine, c'était fou et déraisonnable, mais sur Dieu, parce que c'était lui, Pierre s'est appuyé.

 

Trois ans après, il a renié son Maître et là encore, il a abandonné et il est retourné en arrière. Mais c'est le Seigneur qui fait le premier pas, qui le rejoint, qui lui prépare un barbecue, et il lui prouve sa grâce. Là, Pierre aurait pu dire : "Seigneur, je ne suis pas digne, je m’apitoie sur moi, je ne peux pas continuer ma route." Mais non! Sur Dieu, Pierre accepte son pardon, son appel qui est renouvelé et il se remet debout. Et pendant des années, Pierre sera le témoin des miracles de la grâce de Dieu.

 

Résumé du deuxième point :

 

Je rappelle le premier point : "Mais Dieu" qui intervient dans nos situations, dans toutes nos circonstances et qui change les circonstances et nos perspectives.

 

Le deuxième point que nous venons de voir est la réponse au premier : "Mais je m'appuie sur ce Dieu-là." A qui servirait la grâce Dieu, les "mais Dieu" dans nos vies si nous ne les prenions pas pour nous? Pour chaque détresse, chaque inconnue, chaque limite, chaque sentiment de ne pas être à la  hauteur, voilà la solution : "Mais je m'appuie sur toi, Seigneur. Je prie sur ta Parole et je compte sur toi. Je ne regarde pas aux autres en les jalousant et en les jugeant. Je ne regarde pas à hier avec nostalgie en me disant qu'hier était mieux et que ce ne sera plus jamais comme avant. Je ne regarde pas à ma misère avec désespoir en disant que je ne peux rien refaire et que c'est foutu. Je ne veux pas regarder à demain avec peur en me demandant ce qui va m'arriver. "Mais sur Dieu je m'appuie", parce que Dieu sait et il peut. Il me parle par sa Parole et il ouvre mes yeux. Il me rend capable et il prépare les circonstances. Il m'encourage, il me console, il me rassure et j'avance avec lui et j'avance pour lui. On fait route ensemble et c'est alors que toute la gloire lui revient. Amen!

 

 

Voilà maintenant le dernier "mais", et celui-là, je ne vous le souhaite pas. C'est aussi un "mais" qui change tout, mais dans le mauvais sens. C'est un "mais" d'opposition, c'est celui de l'incrédulité, de la fermeture à la grâce de Dieu et à la vie de Dieu. C'est un "mais" qui met un obstacle, un empêchement et un frein. "Oui, tu dis ça, Seigneur..."

 

III- MAIS JE NE VEUX PAS

 

Seigneur, je ne veux pas, je suis contre. Voyons cela dans Matthieu 23:37 où Jésus est en pleurs: "Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais vous ne l’avez pas voulu!"

 

Ce "mais" est terrible. Jésus aurait voulu autre chose, autrement pour eux. Il aurait voulu qu'ils puissent venir à sa lumière, reconnaître en lui l'amour de Dieu en personne, sa grâce, son alliance qu'il voulait renouveler et vraiment appliquer. Et ils lui ont tourné le dos, il lui ont craché dessus et ils n'en ont pas voulu. "Beaucoup de tendresse pour rien, parce que vous ne l'avez pas voulu. J'avais un autre but, une autre destinée, mais vous avez été contre", dit Jésus.

 

Et plusieurs fois dans la Bible on entend cela, et ça fait mal. Et un jour, on pourrait se retrouver sur ce terrain-là, mais je vous le déconseille, parce que c'est le meilleur moyen d'empêcher Dieu de faire son œuvre en vous.

 

"Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Je vous l’ai dit : Vous m’avez vu, mais vous ne croyez pas" (Jn.6:35-36). Vous passez à côté, c'est votre faute.

 

"Marche à ma lumière et tu ne trébucheras pas. Mais si tu préfères les ténèbres, tu te casseras la figure" (Jn.11:10).

 

"Dieu entend, il répond et il fait justice, mais quand il reviendra, est-ce qu'il trouvera la foi sur la terre?" (Lc.18:7-8). Le manque de foi bloque Dieu.

 

"Il y a des gens qui font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres. Ils sont odieux, rebelles et incapables d’aucune œuvre bonne" (Tite 1:16). Résultat : zéro.

 

"Dans les derniers temps, il y a des gens qui garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance" (2Tim.3:5), et ce sera la catastrophe, hélas, de leur faute.

 

Résumé du troisième point :

 

Quand nous disons "Non" à l'amour de Dieu et à la confiance que nous pouvons mettre en lui, lui qui est fidèle et qui ne ment pas, quand nous prenons la place de Dieu, quand nous nous contentons d'une religion sans foi dans la grâce de Dieu, quand nous essayons pas nos propres forces, rien ne se fait et on passe à côté. On empêche Dieu d'agir, on est perdus et on est perdants. On se fait beaucoup d'illusions et il n'y a plus de solution.

 

Je vous cite les paroles d'un vieux cantique :

 

"Je suis la lumière et tu ne me vois pas

Je suis le chemin et tu ne me suis pas

Je suis la vérité et tu ne me cherches pas

Je suis la paix et tu ne me connais pas

Je suis ton chef et tu ne m’obéis pas

Je suis ton Dieu et tu ne me pries pas

Je suis ton sauveur et tu ne me crois pas

Je suis ton bonheur et tu ne me reçois pas

Je suis ton ami et tu ne me parles pas

Je suis ta vie et tu ne t’en nourris pas...

 

Si tu es malheureux, ne me le reproche pas!"

 

 

CONCLUSION

 

Dans toutes nos situations, dans toutes nos détresses, dans toutes nos étapes et dans celles d'une Eglise comme la vôtre, si l'homme compte sur lui-même, c'est un fiasco.

 

"Mais Dieu" vient au-devant de nos impossibilités et il manifeste sa compassion en Jésus. Il s'offre à notre petite foi,  il fait des miracles dans nos vies et il fait des miracles dans l'Eglise. A nous de le croire, de le recevoir et de le désirer humblement. Et alors, le Seigneur devient le spécialiste des situations impossibles.

 

Un chanteur chrétien, Charles Roda, a écrit ces paroles : De ma misère à ma joie, il n'y a que Jésus. Et un autre homme Dieu, Gaston Racine, a écrit un livre : De la médiocrité à la sainteté, il n'y a que la grâce de Dieu vivante et agissante.

 

"Mais Dieu", bien-aimés, est plus grand que nos échecs, que nos 'sans issue' et il est plus grand que notre culpabilité. Sa grâce n'a pas diminué. Il nous aime et il veut nous décharger, nous réorienter et il veut nous remplir de son Saint-Esprit.

 

Trop tard, trop dur, trop seul? Non! Parce qu'il y a le deuxième "mais" : "Mais je m'appuie sur ce Dieu-là", lui qui est plus grand que mes limites et plus grand que mes impossibilités. Parce que c'est lui qui change mon regard sur les circonstances et sur l'Eglise, il en est la tête. Dieu nous donne un sens et une perspective. Il nous donne du courage et des moyens pour atteindre son but.

 

Et troisièmement, tous les autres "mais" qui s'opposent à la pensée de Dieu, vous les mettez à la poubelle.

 

Il n'y a pas de "mais" quand Dieu a dit. Il n'y a pas à mettre en doute les promesses et les avertissements du Seigneur, ni sa grâce, ni sa puissance, ni son désir de nous mettre à part pour lui, ni sa volonté de nous parler, de nous remplir de son esprit, de nous transformer et de nous utiliser pour sa gloire, pour d'autres, pour son royaume "par pure grâce".

 

Pour terminer, bien-aimés, écoutez encore ces trois paroles :

 

"Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde" (Jn.16:33).

 

"Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle va se détruire, mais si elle vient de Dieu, personne ne peut la détruire" (Ac.5:39).

 

"Il y aura des moqueurs dépourvus de l'Esprit de Dieu... mais vous, bien-aimés, édifiez-vous par la foi et maintenez-vous dans l'amour " (Jude 20).

 

Amen.