LES BENEDICTIONS QUE L’AME OUBLIE (Ps.103:1-5)  
Fête de la Moisson) (Prêché dimanche le 29 octobre 2017) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

PREMIERE PARTIE

INTRODUCTION

En étant des personnes qui sont sauvées par grâce, nous avons un problème qui nous affecte tous cet après-midi, et ce, sans exception. Notre problème est le suivant: nous sommes des oublieux. Nous pouvons nous souvenir de toutes sortes de choses, particulièrement de ce que les autres nous ont fait ou de ce qu’ils ont dit à notre propos, mais nous avons tendance à oublier ce que le Seigneur a fait dans nos vies. Nous avons la mémoire longue quand il s’agit de nos blessures, de nos peines et de nos fardeaux, mais nous avons la mémoire assez courte lorsque vient le temps de nous rappeler jusqu’à quel point le Seigneur a été bon pour nous.

David a aussi eu ce problème! Dans les deux premiers versets, il appelle son âme à se souvenir de ce que le Seigneur a fait. Il cherche à éveiller et à stimuler son âme à se rappeler ce qu’il avait reçu de Dieu et ce que le Seigneur avait promis de faire pour lui et en lui.

David appelle son âme à faire deux choses. D’abord, il appelle son âme à bénir le Seigneur: "Mon âme bénis l’Eternel." Le mot "bénir" signifie "s’agenouiller avec l’idée d’adorer et de louer" le Seigneur. David sait que Dieu est digne de recevoir toutes les louanges qui lui sont dues. "Il ne veut pas s'approcher du Seigneur uniquement avec sa bouche, et l'honorer de ses lèvres, il désire que son cœur soit pleinement impliqué dans la louange qu’il va faire monter devant le trône de Dieu" (Mat.15:8). Il ne veut donc oublier aucun des bienfaits que le Seigneur lui a accordés. Alors il dit: "Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom!" (v.1-2).

La deuxième chose que David rappelle à son âme, "c’est qu’elle n'oublie aucun des bienfaits qu’elle a reçus de Dieu". Il défie son âme de ne pas oublier ce que le Seigneur a fait pour elle. Remarquez, les pronoms possessifs qui se trouvent dans les versets 3 à 5 font tous référence à l’âme.

Précisons que "l’oubli" signifie bien plus que ne pas se souvenir de quelque chose. Ce mot sous-entend l’idée de "se détourner de Dieu pour suivre d’autres dieux". C’est une défaillance spirituelle qui amène les enfants de Dieu à errer loin de lui. David veut que son âme se rappelle tous les bienfaits que le Seigneur a lui a donnés. Le mot "bienfait" signifie "traitement", et il fait référence à la façon dont Dieu traite celui qui lui appartient.

Je trouve intéressant que la racine du mot "bienfait" est la même racine que pour le mot "chameau". Pour ceux qui vivent au Moyen-Orient, l’importance du chameau ne peut pas être négligée. Il est appelé "le vaisseau des déserts". Les chameaux transportent de lourdes charges sur de grandes distances à travers des terrains accidentés, et ils peuvent survivre pendant de longues périodes avec peu de nourriture et peu d’eau. Ils sont indispensables aux voyageurs qui veulent traverser les sables brûlants des déserts et qui aspirent à arriver sains et saufs à leur destination finale.

Dans les temps anciens, la richesse d’un homme était souvent estimée en fonction du nombre de chameaux qu’il possédait. Nous n’avons qu’à penser à Job qui possédait trois mille chameaux et qui à la fin de sa vie en possédait le double (Jb.1:3; 42:12). Comme les chameaux, les bienfaits de Dieu sont capables de transporter les enfants de Dieu à travers les vastes déserts stériles de cette vie jusqu’à la maison de leur Père céleste. Celui qui jouit des bénédictions de Dieu est riche au-delà de toute mesure, bien qu’il puisse posséder peu de choses qui appartiennent à ce monde.

Parfois, l’âme oublie jusqu’à quel point Dieu a été bon et continue à être bon pour ses enfants. N’est-il pas exact de dire qu’il nous arrive de nous laisser aller, piégés par les problèmes et les difficultés de la vie? au point d'oublier non seulement que Dieu est pourtant toujours présent, mais aussi ce qu’il a fait pour nous et où il nous conduit. Ne sommes-nous pas coupables de permettre à nos yeux d’errer loin du Seigneur et de centrer nos regards sur les hommes plutôt que sur Dieu, au point d’en arriver à oublier ce qu'il a fait pour nous?

Chers amis, le monde autour de nous est constamment en train de changer. Le monde est d’une instabilité grandissante. La situation économique mondiale est en mauvais état, les gens ont des problèmes de santé, de logement et d’argent. Même l’Eglise n’est pas à l’abri de problèmes avec les personnes qui la fréquentent.

Cependant, j’aimerais vous rappeler que pendant que le monde change, que l’Eglise change et pendant que votre vie change, les bienfaits du Seigneur ne changent jamais. Pourquoi? Parce que "Le Seigneur ne change pas, il est toujours le même" (Hb.13:8).

Parfois mon âme oublie qui est Dieu et ce qu’il a fait pour moi. Parfois, en tant qu'enfant de Dieu, j’ai besoin de me rappeler les bienfaits que j’ai reçus de sa part. Aujourd’hui, alors que le Seigneur nous en donne la possibilité et la liberté de le faire, j’aimerais souligner les bienfaits que l’âme oublie.

Si vous avez permis à votre âme d'oublier les choses que Dieu a faites pour vous, alors ce message arrive au bon moment pour parler à votre cœur cet après-midi. Si vous avez permis aux fardeaux de la vie et aux actions des autres d’influencer votre marche avec le Seigneur, Dieu a une parole pour vous cet après-midi. Si vous n’avez jamais fait confiance à Jésus comme votre Sauveur et Seigneur, vous entendrez comment vous pouvez le faire dès aujourd’hui. Car voyez-vous, ces bénédictions et ces bienfaits que je vais énumérer dans quelques instants s’adressent à tous ceux qui viendront à Dieu par la foi.

Permettez-moi de vous partager les bienfaits que l’âme oublie.

I- EN TANT QUE PECHEUR, DIEU ME PARDONNE (v.3)

Le mot "iniquité" est un mot intéressant et important dans la Bible parce qu’il fait référence à la culpabilité de quelqu’un. Une autre façon de le définir est le mot "perversité". En quoi sommes-nous coupables? Je pense que la traduction la plus juste aujourd’hui est le mot "rébellion". Tous les hommes sont coupables devant Dieu, parce que tous ont péché.

Mais Esaïe dit: "Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous" (Es.53:6). Le mot "iniquité" signifie non seulement que "nous sommes coupables", mais il inclut également la punition qui accompagne ceux qui sont coupables. De telle sorte que non seulement Dieu a fait retomber sur Jésus notre culpabilité, mais écoutez bien, parce que cela est d’une importance capitale, Dieu lui a fait subir la punition que nous méritions tous.

C’est très important de saisir cela, parce que c’est la clé pour comprendre ce qui est arrivé lorsque Jésus est mort sur la croix. Ce jour-là, Dieu le Père a fait en sorte de placer sur Jésus la culpabilité, la perversité, la rébellion de nous tous et toutes les conséquences de nos péchés qui font partie de la rébellion.

Jésus a pris sur lui tous nos péchés, et il les efface à tout jamais. Il a fait cela à travers le sacrifice qu’il a accompli sur la croix (Hb.9:26; Jn.1:29). Tous nos péchés ont été effacés à travers le don de Dieu qui se trouve en Jésus-Christ. Dans Esaïe 43:25, Dieu dit: "C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés." Michée dit: "Dieu prend plaisir à la miséricorde. Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités. Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés" (Mic.7:19). Finalement, en parlant des enfants de Dieu, Jean dit: "Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché" (1Jn.1:7).

Non seulement m’a-t-il purifié dans le passé, mais il me purifie continuellement dans le présent, et il continuera à me purifier dans le futur, jusqu’à ce que je reçoive ce nouveau corps qui me permettra de me tenir parfaitement dans sa présence.

Et malgré tout, "S’il nous arrive de pécher, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste" (1Jn.2:1). Et lorsque l’Accusateur de nos frères se présente jour et nuit pour nous accuser, Jésus qui est notre avocat lui montre simplement ses mains percées en lui disant: "Nous ne savons pas de quels péchés tu parles. Cette personne est un enfant de Dieu et il a été reconnu juste à travers le sang versé par l’Agneau. Tous ses péchés sont pardonnés et oubliés."

David dit au verset 3: "Il pardonne toutes nos iniquités." En tant que pécheur, Dieu m’a pardonné. Comment mon âme peut-elle oublier cela? Comment puis-je être aussi fou pour oublier ce que j’ai reçu de Dieu, en me laissant distraire et attirer par les événements insignifiants qui proviennent de ce monde? Comme le Psalmiste, à cause de son pardon, que je puisse dire: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Que mon âme, bénisse l'Éternel, et qu’elle n'oublie aucun de ses bienfaits!"

II- EN TANT QUE PERSONNE MALADE, DIEU ME GUERIT (v.3)

Ces corps dans lesquels nous nous trouvons sont souvent affectés par différentes maladies et par des maux de toutes sortes. Cependant ici, ce verset ne fait pas référence aux guérisons physiques. Chers amis, ce n’est pas toujours la volonté de Dieu de guérir les membres de son peuple de leurs souffrances physiques, malgré ce que certains prédicateurs prêchent. Dans ce texte que nous avons sous les yeux, David fait référence aux maladies de l’âme.

Nos âmes sont sujettes à supporter de nombreuses maladies terribles. Parmi ces maladies, il y a l’immoralité, la jalousie, le découragement, la dépression, la colère, la peur, la culpabilité et le doute, pour n’en nommer que quelques-uns. C'est un fait que les maladies du corps peuvent conduire à la mort, et c'est tout aussi certain que les maladies de l’âme peuvent nous empêcher de crier à Dieu, peuvent nous laisser sans force et nous conduire également à la mort.

Dieu merci, il a un remède pour les maladies de l’âme. Le Psalmiste dit au Psaume 107 que "Chaque jour le Médecin divin visite ses patients et, par sa grâce, il guérit tendrement et efficacement toutes les maladies de nos âmes" (Ps.107:17-21). Bien sûr que pour préparer cette guérison, il peut utiliser les médecins.

Comment l’âme peut-elle oublier le tendre toucher du Grand Médecin qui, en tout temps, a su mettre en lumière, traiter et guérir les maladies de l’âme? Lorsque je pense à l’aide dont j’ai bénéficié auprès du Seigneur quand j’étais gravement malade, je ne peux rien dire d’autre que: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom et qu’elle n'oublie aucun de ses bienfaits!"

III- EN TANT QU’ESCLAVE, DIEU ME RACHETE (v.4)

Toute personne qui entre dans ce monde est esclave du péché (Rom.3:23; Gal.3:22) et elle se dirige vers une conclusion horrible puisque "le salaire du péché c’est la mort" (Rom.6:23). Rendons grâce à Dieu parce qu’il a vu le sort des âmes perdues et qu’il nous a donné un moyen pour nous racheter. Il a vu la domination que le péché exerçait sur nous, il a vu la destinée finale qui attend tous les êtres humains et il va faire quelque chose à ce sujet.

Il va venir dans ce monde à travers Jésus-Christ et il va payer le prix de notre rachat sur la croix. Pierre dit: "Vous savez en effet à quel prix vous avez été délivrés de l’inutile manière de vivre que ceux qui nous ont précédés dans cette vie nous avaient transmise. Ce n’est pas au moyen d’objets qui perdent leur valeur, comme l’argent ou l’or que vous avez été délivrés, mais par le sacrifice précieux du Christ" (1Pi.1:18-19). Maintenant, ceux qui étaient esclaves du péché, et qui étaient destinés à passer l’éternité en enfer, ont été délivrés de l’esclavage dans lequel ils se trouvaient et, aujourd’hui, ils ont un espoir céleste.

"Louons Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! Dans sa grande bonté, il nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie. Nous avons ainsi une espérance vivante et nous pouvons nous réjouir des biens que Dieu réserve aux siens" (1Pi.1:3).

Quand je pense au fait que j’étais autrefois esclave du péché, et que maintenant je suis libéré de cette esclavage du péché, de la malédiction du péché et de la punition qui attend ceux qui sont esclaves du péché, je ne peux que me joindre à David et dire: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom et n’oublie aucun de ses bienfaits", car ma rencontre avec Jésus dans la Bible a fait toute la différence dans ma vie. Comment mon âme pourrait-elle oublier une telle bénédiction et retourner en arrière? Je suis devenu un enfant de Dieu.

IV- EN TANT QUE FILS, DIEU ME COURONNE (v.4)

Le Psalmiste dit que, comme un roi transmettant la puissance et la gloire de son Royaume à son enfant bien-aimé, "Dieu couronne ses enfants de bonté et de miséricorde". Le mot "bonté" correspond au mot "grâce" dans le Nouveau Testament, et "sa grâce, c’est tout ce dont nous avons besoin" (2Cor.12:9).

Le mot "miséricorde" fait ressortir l’idée d’une "compassion" et d’un "amour tendre". Sa grâce est merveilleuse et incomparable, mais sa miséricorde, c’est-à-dire la pitié qu’il manifeste à notre égard, dépasse tout ce que nous pouvons exprimer. Cela nous rappelle le doux toucher d’une mère. Il y a quelque chose dans le toucher de Dieu qui communique l’amour, la paix, la sécurité et le bien-être dont nous avons tellement besoin.

Je remercie mon Dieu pour son doux toucher alors que je voyage sur cette terre sur laquelle il est de plus en plus difficile de vivre. Mais que Dieu soit loué, car "Ses bontés ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin. Oh! que sa fidélité est grande!" (Lam.3:22-23).

Il y a des moments dans la vie d’un être humain où les mots et les contacts ne font plus d’effet, mais même au milieu des moments difficiles que j’ai vécus, le doux toucher du Seigneur ne m’a jamais fait défaut. Dans la maladie et dans les moments fort éprouvants, le simple fait de se sentir portés par lui est réconfortant et en même temps difficile à décrire. La certitude que, comme un Berger, il tient dans ses mains sa houlette et son bâton pour nous diriger, nous nourrir et nous guider, cela nous donne de l’espoir et nous réconforte tout au long de notre pèlerinage terrestre.

Non seulement Dieu donne, mais il le fait avec abondance. Il donne plus que ce qu’il faut. Nous aimons dire que Jésus est tout ce dont nous avons besoin, ou bien que Jésus est tout ce que nous voulons, mais s’il arrive un moment dans votre vie où Jésus devient plus que tout ce dont vous avez besoin, ou plus que tout ce que vous voulez, vous découvrirez que c’est plus que suffisant. Lorsqu’il agit dans votre vie, il ne sera jamais juste suffisant, il sera toujours plus que suffisant. Vous n’aurez besoin de rien d’autre.

Comment mon âme peut-elle oublier qu’il me couronne de bonté et de miséricorde? Lorsque je pense à sa grâce et la bonté qu’il manifeste envers moi, je ne peux que dire ceci: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom et n’oublie aucun de ces bienfaits!"

V- EN TANT QU'ENFANT DE DIEU, DIEU POURVOIT (v.5)

En tant que notre Père bienveillant, il donne à ses enfants "les bonnes choses de la vie". Il ne nous donne pas toujours ce que nous voulons, mais il nous donne toujours ce qui est le mieux pour nous (Rom.8:28). Ceux qui se reposent en lui, et qui reçoivent leur force de lui, découvriront qu’il renouvelle constamment leur force physique et spirituelle, et que leur foi ne leur fera jamais défaut.

Ceux qui ne demeurent pas en lui auront du mal à continuer leur course (Jn.15:5). Mais "Ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles. Ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point" (Es.40:31). Ils font partie de ceux qui, comme l’aigle, sont en mesure de s’élever au-dessus des tempêtes et des difficultés de la vie.

Lorsque le Psalmiste dit au verset 5 que "l'Eternel nous fait rajeunir comme l’aigle", il fait probablement référence au moment où, dans sa vie, l’aigle va muer. J’ai entendu certains prédicateurs enseigner qu’à mesure que les aigles vieillissent, leurs becs et leurs serres s’incrustent de calcium, ce qui fait que leurs becs et leurs serres sont beaucoup moins pointus qu’avant. Lorsque cela se produit, l’aigle ne peut plus chasser comme dans le passé.

De plus, en vieillissant, il perd également certaines de ses plumes. Lorsque cela arrive et qu’il plonge vers sa proie, son corps émet un bruit dans l’air et cela détruit sa capacité à chasser dans le plus grand silence, réduisant ainsi son efficacité en tant que chasseur.

Quand l’aigle entre dans cette période de sa vie, il quittera son nid, qui se trouvait au sommet des montagnes, pour trouver plus bas une place entre les rochers. Là, il arrachera toutes ses plumes et il cassera son bec recouvert de calcium contre les rochers. Il va même gratter ses serres contre les rochers jusqu’à ce qu’elles ressemblent à des bosses.

A ce stade, l’aigle est complètement vulnérable et sans défense. Plusieurs meurent pendant ce processus parce qu’ils ne peuvent pas se nourrir ou échapper aux prédateurs. Mais durant cette période, il y a quelque chose de merveilleux qui se passe dans la vie de ceux qui survivent. Leurs plumes et leurs becs recommencent à pousser. Quant à leurs serres, elles repoussent aussi longues et aussi pointues qu’elles l'étaient dans le passé. Après un certain temps, l’aigle quittera les rochers. Il se mettra à faire battre ses grandes ailes et à remonter vers le sommet des montagnes où était son nid en ayant remporté la victoire sur cette période sombre de sa vie. (Je ne peux pas certifier que tout ce qui est dit sur le sujet est entièrement véridique, mais cela est tout à fait possible. Pour les "débecage" et "dégriffage", on ne trouvera rien qui prouve que ça existe, mais on ne trouvera rien non plus qui prouve que ça n'existe pas).

Beaucoup parmi nous peuvent s’identifier à l'aigle qui ressent la douleur. Dans notre vie, nous traversons tous un moment où nous sommes appelés à subir une transformation dans notre cœur. Si l’aigle ne vivra cette expérience qu’une seule fois, celui qui appartient à Dieu est appelé à vivre cette expérience à plusieurs reprises dans sa vie. La réponse pour tous les deux réside dans le fait d’arriver au Rocher. C’est là que nous pouvons récupérer ce que nous avons perdu et renouveler nos forces.

Après que l’aigle a traversé ce processus de mue, non seulement il peut fixer ses yeux directement vers le soleil, mais il peut à nouveau planer au-dessus des tempêtes. De même, l’enfant de Dieu qui a traversé la sombre vallée, et qui a été restauré par celui qui est le Rocher, peut fixer à nouveau ses yeux vers Jésus qui siège à la droite de Dieu et il peut s’élever à nouveau au-dessus des problèmes et des tempêtes de la vie. Le Psalmiste dit: "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse" (Ps.46:1).

Lorsque les aigles sont en train de muer, il arrive parfois que d’autres aigles volent au-dessus de leurs têtes et laissent tomber pour eux de la nourriture entre les rochers. Les scientifiques disent que les jeunes aigles ne laissent jamais tomber de la nourriture pour ceux qui sont en train de muer, mais que ce sont les aigles les plus âgés, qui ont déjà vécu cette expérience dans le passé, qui veulent bien partager leur nourriture avec ceux qui souffrent. Il y a là un message pour nous cet après-midi.

Bien sûr que le Psalmiste pourrait faire référence à cette vérité qu’un aigle conserve sa vigueur et sa force tout au long de sa vie, mais il y a la promesse que Dieu a faite aux descendants d’Aser: "Ta vigueur durera autant que ta vie" (Deut.33:25). C’est une assez bonne explication des paroles du Seigneur pour mon cœur.

Lorsque je pense à la façon dont Dieu m’a sorti, à plusieurs reprises, des rochers déchirés de la souffrance et de la douleur, et qu’il m’a rendu la force spirituelle dont j’avais besoin pour remporter la victoire sur ce que je vivais, je ne peux que dire: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom!"

CONCLUSION

N’est-il pas vrai de dire qu’il arrive parfois que nous oublions les grandes bénédictions que nous avons reçues du Seigneur? Lorsque cela arrive, cela signifie qu’il est temps de nous présenter devant lui pour chercher sa face afin de nous rappeler les grandes choses qu’il a faites pour nous. Etes-vous paralysés par les fardeaux et les problèmes de la vie au point d’avoir oublié les bienfaits qu’il vous a accordés dans le passé? Avez-vous permis à certaines personnes, et à leur façon d’agir, de détourner votre regard du Seigneur au point d’avoir oublié les bénédictions qu’il vous a accordées dans le passé? Faites comme David, rappelez à votre âme de bénir l’Eternel pour tous ses bienfaits.

Si le Seigneur et sa présence ne sont pas une réalité dans nos vies comme ça devrait être le cas, vous pouvez obtenir l’aide et la restauration dont vous avez besoin de la part du Seigneur, car "Le Seigneur est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté" (v.8) et "Comme un père a compassion de ses enfants, il a compassion de ceux qui le craignent" (Ps.103:13).

Esaïe disait à son époque: "Seigneur, c'est par tes bontés qu'on jouit de la vie, c'est par elles que je respire encore. Tu me rétablis, tu me rends à la vie (Es.38:16).