CHANTER LE BON CANTIQUE, MAIS LE CHANTE DU MAUVAIS COTE OU AU MAUVAIS MOMENT (Exode 14 et 15)
(Prêché à Glain, dimanche le 2 octobre 2011)
(Retranscrit dans un style parlé)

Les chapitres 14 et 15 du livre de l'Exode sont deux chapitres que nous avons souvent lu et entendu. Nous apprenons entre autre, que les Israélites se trouvaient dans une situation désespérée, parce qu'ils étaient piégés. Face à eux, ils avaient la mer Rouge, à leur droite et à leur gauche ils étaient entourés par des montagnes, et derrière eux, se trouvait un Pharaon en colère avec son armée qui leur coupaient la route. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est le Seigneur qui les avait délibérément conduit dans cette situation précaire. Pourquoi? "parce qu'il voulait manifesté sa gloire" (14:4). Je crois que ce passage est d'une grande importance pour l'église, particulièrement à notre époque.

Lorsque les Israélites virent qu'ils étaient pris au piège, la panique va s'emparer de tout le peuple. "Ils vont dire à Moïse: N'y avait-il pas assez de tombeaux en Egypte, sans qu'il soit besoin de nous amener mourir au désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d'Egypte? N'est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte: Laisse-nous servir les Egyptiens, car nous aimons mieux servir les Egyptiens que de mourir dans le désert?" (14:11-12) Je me demande si Moïse n'a eu un doute à ce moment-là. Je le vois tomber à genoux disant, "Seigneur, que se passe-t-il? Comment est-il possible que tu as voulu nous mettre dans une telle situation?"

Alors que la situation semblait être sans issue, Dieu va accomplir un miracle pour délivrer les Israélites. Il va dire à Moïse, "parle aux enfants d'Israël, et qu'ils marchent. Toi, lève ta verge, étends ta main sur la mer, et fends-la; et les enfants d'Israël entreront au milieu de la mer à sec" (15b-16). "Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Eternel fit alors souffler un fort vent durant toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les Israélites entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Egyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent avec eux au milieu de la mer"(21-23).

"L'Eternel dit à Moïse: Etends ta main sur la mer; et les eaux reviendront sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Moïse étendit sa main sur la mer. Vers le matin, la mer reprit sa place habituelle, et les Egyptiens s'enfuirent à son approche; mais l'Eternel précipita les Egyptiens au milieu de la mer... Et il n'en échappa pas un seul" (26-27-28c). "Ce jour-là, l'Eternel délivra Israël de la main des Egyptiens; et Israël vit sur le rivage de la mer les Egyptiens qui étaient morts. Israël vit la main puissante que l'Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Et le peuple craignit l'Eternel, et il crut en l'Eternel et en Moïse, son serviteur" (30-31).

Lorsque Moïse et les Israélites vont voir l'oeuvre miraculeuse que le Seigneur avait accomplie "ils vont commencer à chanter un cantique en l'honneur de l'Eternel" (15:1). "Je chanterai à l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire... Il est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé (qui vient à mon secours). Il est mon Dieu: je proclamerai sa grandeur" (15:1-2). "Qui est comme toi... ô Eternel? Qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable, digne de louanges, opérant des prodiges... Par ta miséricorde tu as conduit, tu as délivré ce peuple; par ta puissance tu le diriges vers la demeure de ta sainteté (vers le pays que tu lui destines") (11-13).

C'était le bon cantique de victoire à chanter, mais les Israélites ne l'ont pas chantés, sur le bon côté de la rive de la Mer Rouge, c'est-à-dire du côté de la rive où Dieu voulait tester leur foi. Les Israélites ont plutôt chanté ce cantique après qu'ils aient vu Dieu manifester sa puissance, c'est-à-dire, après qu'il les eut délivrés et non pas avant. "C'est alors que Moïse et les Israélites ont chanté ce cantique en l'honneur de l'Eternel" (15:1).

Imaginez jusqu'à quel point les Israélites devaient se sentir en sécurité, lorsqu'ils ont vu Dieu manifester sa puissance. Ils vont chanter un cantique en l'honneur de l'Eternel, un cantique dont les paroles rendaient témoignage de sa puissance et de sa bonté. C'est comme s'ils disaient, "nous voulons témoigner à travers ce cantique que Dieu nous a sorti d'une situation qui était sans espoir. Nous voulons que tous les peuples sachent que le Seigneur est avec nous et qu'il agit avec puissance pour nous délivrer de toute situation." Ils disaient: "Quel témoignage, tous les peuples de la terre vont apprendre le miracle que l'Eternel vient d'accomplir et ils entendront parler de la puissance de notre Dieu. Les peuples voisins trembleront à cette nouvelle, ils seront saisis d'angoisse" (15:14-15).

Pourtant, ce témoignage ne venait pas des Israélites, mais de Dieu Lui-même qui avait dit, "Pharaon et toute son armée, ses chars et ses cavaliers feront éclater ma gloire. Et les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel" (14:17-18). Dieu avait fait connaître sa puissance aux Egyptiens, et les Israélites quant à eux, vont échouer leur test de foi. Il n'y avait que Moïse qui avait le droit de chanter ce cantique de victoire lorsqu'il se retrouvèrent de l'autre côté de la Mer Rouge, parce qu'il avait la foi: "Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l'Eternel va nous accorder en ce jour; car les Egyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez plus jamais. l'Eternel dit à l'Eternel combattra pour vous; et vous gardez le silence" (14:13-14). Moïse avait les yeux fixés sur Dieu alors que le peuple avait les yeux fixés sur l'obstacle (la mer, les montagnes et l'armée du Pharaon). Ils ont chanté un cantique de victoire mais du mauvais côté du rivage. Ils ont chanté après avoir été délivré. Il témoignait de la délivrance que Dieu leur avait accordée, mais on n'a entendu aucun témoignage sortir de leurs bouches qu'ils avaient confiance en Lui, lorsqu'ils se trouvaient de l'autre côté du rivage.

Car voyez-vous, ce cantique qui parle de la foi et de la puissance de Dieu, était un cantique que Dieu aurait aimé entendre de leurs bouches au moment où ils se trouvaient de l'autre côté de la rive, du côté de l'épreuve. Tout le monde peut chanter un cantique lorsque la victoire a été remportée, n'est-ce pas! Même les pires sceptiques peuvent chanter un cantique à Dieu, une fois qu'ils ont vu Dieu manifester sa puissance, mais ce genre de cantique n'est pas un témoignage de foi. Ce que Dieu cherche encore aujourd'hui, c'est voir des chrétiens qui ont appris à chanter un cantique de délivrance lorsqu'ils sont du côté de l'épreuve, c'est-à-dire avant d'avoir été délivré.

Combien le Seigneur doit avoir désiré, que les Israélites se rappellent la fidélité qu'il leur avait manifestée dans le passé, lorsqu'ils se trouvaient de l'autre côté de la Mer Rouge. Car voyez-vous, en autant que le Seigneur soit concerné, le moment où nous devons tenir bon et marcher par la foi, c'est dans les moments les plus sombres de nos vies. C'est-à-dire, lorsque tout semble sans espoir, lorsqu'il ne semble plus y avoir d'issues, où Lui seul peut sauver et nous délivrer. Dieu avait provoqué cette situation dans laquelle se trouvait les Israélites, pour leur apprendre une grande vérité et les faire grandir dans leur foi Car voyez-vous, lorsque tout va bien, nous n'avons pas tellement besoin de Dieu et notre foi n'est pas vraiment mise à l'épreuve. C'est donc dans l'épreuve que Dieu teste réellement la valeur de notre foi.

Si seulement les Israélites s'étaient rappelés les miracles que Dieu avait accomplis pour eux en Egypte. Si seulement ils avaient fait confiance à ses promesses, qu'il les porterait dans ses bras comme un père porte son enfant. Si seulement quelques-uns d'entre eux avaient commencé à chanter un cantique d'adoration, lorsqu'ils ne voyaient pas d'issues, le même cantique qu'ils ont chanté après qu'ils eurent atteint l'autre rive. Si seulement les gens avaient crié lorsqu'ils se trouvaient de l'autre côté de la rive, du côté où se trouvait l'épreuve pour montrer qu'ils avaient confiance au Seigneur, s'ils avaient crié, "l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges. C'est lui qui m'a sauvé. Il est mon Dieu... Il est le Dieu de mon père: je l'exalterai...(1-2). Qui est comme toi ô Eternel?" (v.11). Dites-moi ce qui serait arrivé?

Ils auraient affermi leur foi en Dieu, parce que leur foi venait d'être testée et éprouvée à travers le feu de la situation qu'ils avaient vécue. Ils auraient eu par la suite une foi tellement inébranlable, qu'elle leur aurait permis de traverser par la suite toutes les souffrances et les épreuves qui les attendaient pendant leur longue traversée dans le désert. Ils auraient eu un fondement sur lequel ils auraient pu développer leur foi, et avec le temps, ils auraient appris à louer le Seigneur en toute confiance et dans toutes les circonstances de la vie avec une foi tellement forte que même les démons auraient tremblé. Pensons à Jésus, "bien qu'il soit Fils, n'a-t-il pas appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel" (Hb.5:8-9).

Mais au lieu de chanter un cantique de victoire manifestant leur foi en Dieu, les Israélites ont eu peur. Ils ont murmuré et ils se sont plaints. Ils ont accusé Dieu de les avoir délaissés, ils croyaient qu'il ne les aimait plus et qu'il les avait abandonnés. On peut se demander comment quelqu'un aurait pu chanter un cantique de délivrance lorsqu'il se trouve dans une situation aussi désespérée que celle dans laquelle se trouvait les Israélites? Certains pourraient dire, "ce n'est pas normal de chanter dans de telles circonstances. Nous sommes tout de même que des êtres humains, si nous avions été à la place des Israélites, nous aurions réagi de la même manière qu'eux. Nous aurions eu peur et nous aurions crié (14:10). Il est tout à fait normal de penser à notre famille, à notre femme et à nos enfants lorsque nous faisons face à une telle épreuve."

Il est vrai que notre Dieu est un Père qui nous aime et qui prend soin de nous. Il est vrai qu'il y a un temps pour pleurer et un temps pour chasser nos craintes, mais aujourd'hui, beaucoup de chrétiens sont paralysés par la peur du lendemain, la peur de savoir comment ils vont pouvoir s'en sortir. En tant que pasteur, je ne prends pas ce problème à la légère. Souvent dans mes prières je dis, "Seigneur, es-tu en train de demander à ton peuple de se réjouir lorsque certains sont sans emplois et que d'autres ne savent pas s'ils vont joindre les deux bouts à la fin du mois? Ne vois-tu pas qu'ils sont désespérés parce qu'ils souffrent et qu'ils n'ont pas vraiment le goût de chanter. Ne pourrais-tu pas leur accorder un peu de répit?"

Lorsque nous sommes tristes, nous crions bien sûr au Seigneur. Lorsque nous angoissons, nous demandons au Seigneur de nous aider et nous lui apportons toutes nos souffrances et nos déceptions, parce nous savons qu'il désire nous entendre. Ensuite, après que nous lui ayons ouvert nos coeurs, il cherche à nous faire progresser dans notre foi à travers nos épreuves. Il veut nous amener à reconnaître, que nous ne pouvons rien faire par nos propres forces et "qu'Il est notre force." Il veut nous amener à dire comme Esaïe "Dieu est ma délivrance, je ne craindrai rien" (Es.12:2).

Les Israélites ont chanté un cantique de victoire après leur délivrance, et ils ont chanté ce cantique non pas parce qu'ils avaient la foi, mais parce qu'ils étaient soulagés. Cela se vérifiera trois jours plus tard, lorsqu'ils traverseront une autre épreuve et qu'ils manifesteront leur doute et leur crainte (15:22-24). Frères et soeurs, nous avons un Père dans le ciel qui nous aime et qui se soucie de nous. Jésus lui-même connaissait notre souffrance, et il nous a envoyé son Saint-Esprit pour nous consoler nous réconforter et nous garder dans sa paix (Jn.14:26).

Le monde a besoin de nous entendre chanter un cantique au milieu de nos difficultés. Rappelez-vous que les Babyloniens ont demandé aux Israélites de leur chanter des cantiques parce qu'ils étaient sans espoir: "Assis au bord des fleuves à Babylone, nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Nous laissions nos harpes suspendues aux arbres de la rive. Et là ceux qui nous avaient déportés osaient nous demander des cantiques, et nos persécuteurs exigeaient de nous des chants joyeux disant: "Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion. Mais comment pourrions-nous chanter les cantiques de l'Eternel sur une terre étrangère?" (Ps.137:1-4).

Ce Psaume décrit une période où les Israélites se trouvaient en captivité à Babylone. Les membres du peuple de Dieu avaient tout perdu et ils s'étaient retrouvés sans patrie. Leurs persécuteurs voulaient maintenant entendre des cantiques de victoire que les Israélites connaissaient. "Chantez-nous quelques-uns de vos beaux cantiques. Car nous avons entendu parlé de ces beaux cantiques de victoire que vous chantez à votre Dieu. Chantez-les pour nous."

Bien-aimés, encore aujourd'hui, le monde demande encore à entendre un cantique de victoire, chanté par les membres du peuple de Dieu. Cela représente tout un défi pour nous, parce que ce que les gens veulent savoir c'est ceci: "comment allez-vous réagir face à la crise que nous vivons maintenant? Nous avons entendu parlé jusqu'à quel point Dieu est fidèle et tout-puissant, et à l'heure actuelle, vous êtes dans une situation difficile. Allez-vous arrêter de chanter ou allez-vous faire confiance à Dieu dans une période comme celle que nous traversons? Avant que cette crise apparaisse, vous chantiez des cantiques rappelant sa fidélité. Etiez-vous sincères? Pourquoi ne continueriez-vous pas à chanter les mêmes cantiques? Est-ce que votre Dieu a changé, ou est-ce que vous chantiez des sérénades à ce moment-là? Est-ce que vos cantiques de délivrance étaient seulement des contes pour enfants ou est-ce que votre foi et votre joie disparaissent lorsque vous passez par des moments difficiles?"

Je ne crois pas que les Babyloniens leur faisaient cette demande uniquement pour se moquer d'eux. Je crois qu'ils voulaient vraiment entendre un témoignage parce que la religion qu'ils pratiquaient, leur laissait le coeur vide, asséché et sans aucune espérance. Nous savons à partir de la Parole de Dieu, "que non seulement Dieu ne protège par les méchants" (Job 8:20) mais que "le bonheur n'est pas pour eux" (Ecc.8:13). En d'autres mots, le monde ne connaît pas la paix, et pourtant il veut recevoir la même paix que nous.

Récemment, vous pouviez lire en gros titre dans un journal de New-York: "Vous pouvez vous amusez tous les soirs à New-York." Effectivement, à chaque week-end dans Time Square, vous pouvez difficilement vous déplacer, à cause de la foule immense qui circule pour allez faire la fête tard le soir. Pourtant, vers 2 ou 3 heures du matin, vous commencez à entendre les gens se lamenter, et les cris de désespoir que vous entendez, révèlent la véritable angoisse qui habite le coeur de ces gens. C'est le cri de gens qui ont le coeur vide qui n'ont aucune espérance.

A la lumière de ce Psaume, je crois que les Babyloniens étaient eux aussi désespérés. Ils avaient entendu parlé du Dieu des Israélites, ce Dieu qui avait accompli des prodiges, qui veillait sur son peuple et "qu'il était pour eux une forteresse" (Ps.144:2). Ces persécuteurs voulaient entendre un vrai témoignage pour eux-mêmes. Je les entends supplier, "s'il-vous-plaît, chantez-nous les cantiques joyeux que vous chantiez à Sion. Montrez-nous un Dieu qui a la puissance, de changer le désespoir en espoir dans les moments difficiles. S'il est votre Dieu, pourquoi pleurez-vous maintenant? Où est votre paix? Où est votre joie? Où est passé Celui qui est votre force?"

Les Babyloniens avaient besoin d'entendre le peuple de Dieu chanter un chant de victoire au milieu de leur désolation. Ils aspiraient à entendre des paroles qui parleraient de paix à leur coeur. Je les imagine en train de dire, "vous pourriez nous faire voir un miracle, mais cela n'a pas d'importance, nous ne voulons pas voir des estropiés marcher ou un aveugle retrouver la vue, nous voulons seulement voir un peuple dont Dieu est la seule source de paix, lorsque tout va mal dans le monde. Voilà le miracle que nous avons besoin de voir." "A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi" (Es.26:3). Frères et soeurs, c'est cette manifestation surnaturelle que le monde veut voir aujourd'hui.

Les Israélites qui se trouvaient en captivité, étaient un mauvais témoignage de la fidélité de Dieu. Ils refusaient de chanter. Il est évident qu'ils avaient rien appris ni compris de ce qu'ils avaient vécu comme expérience. Malgré les épreuves qu'ils avaient traversées, cela ne leur avait été d'aucune utilité et tous les avertissements, les prophéties et les messages d'espoir proclamés par le Seigneur n'avaient produit aucun effet sur eux.

Voilà pourquoi les Babyloniens partirent consternés. Ils doivent s'être dit, "ces Israélites ne sont pas différents de nous. Leur Dieu est sensé être un Dieu tout-puissant, mais il est manifestement incapable de les maintenir dans la joie dans les moments difficiles. Quelle est l'utilité de rechercher un tel Dieu? Il n'y a tout simplement aucun espoir sur la terre, puisque lorsque des temps difficiles apparaissent, les Israélites sombrent comme nous dans le désespoir."

Bien-aimés, ce ne sont pas de grands sermons que ce monde veut entendre et il n'y a aucun programme d'église qui peut les influencer. Les guérisons ont même très peu d'impact sur eux, étant donné qu'ils entendent et voient régulièrement la médecine accomplir des prodiges sur les malades. La plupart d'entre eux, connaissent des gens qui ont subi des pontages, des transplantations cardiarques, de foie, de rein qui ont repris par la suite une vie normale. Ils ne font pas la différence entre le soulagement apporté par la médecine et la guérison qui vient de Dieu, puisqu'ils ne le connaissent pas.

Ce que le monde recherche aujourd'hui, c'est voir un chrétien, qui, même lorsqu'il est durement éprouvé, lorsqu'il a le dos acculé au mur et qui ne voit pas comment il pourrait s'en sortir, continuer à chanter un cantique au Seigneur. Ce chrétien se réjouit, parce qu'il fait confiance à son Dieu. Il ne se plaint pas de sa situation, au contraire, il chante un cantique pour louer la fidélité de Dieu. Pourquoi? Parce qu'il a appris à ne s'appuyer ni sur les hommes ni sur les circonstances de la vie, mais en Dieu. Voilà le miracle qui va gagner les perdus à Jésus-Christ. Voilà le miracle qui donne la vraie paix dans les moments difficiles. Pourquoi? Parce que les gens du monde vivent aussi des moments difficiles, et ils ont désespérément besoin d'espoir.

C'est sur le rivage de l'épreuve que nos doutes doivent être détruits, ou sinon nous allons devenir des "murmureurs professionnels." Chanter des cantiques après une victoire, ne sont pas vraiment des vrais cantiques de foi. Pourquoi? Parce que nous doutes n'ont pas été détruits à travers ce que nous avons vécu. Et si nos doutes ne sont pas disparus, lorsque nous remportons la victoire sur une délivrance quelconque, nos remerciements ne seront que temporaires. Nous sommes naturellement joyeux parce que nous reconnaissons que dans sa bonté, Dieu a agi en notre faveur malgré nos doutes. Qu'est-il donc arrivé alors à nos doutes? Ils sont allés simplement d'enfoncer un peu plus profondément dans notre coeur, attendant une prochaine épreuve pour se manifester.

Chers amis, vous vivez toutes sortes de choses, qui vous donnent l'impression d'être pris comme dans un étau, et vous dites, "Seigneur, je sais que tu as été fidèle en toutes choses, que tu es digne de confiance, mais je ne comprends pas ce que je traverse présentement. J'ai l'impression que tout est en train de me tomber sur la tête. Mes lendemains semblent tellement sombres." Rappelez-vous, que c'est Dieu qui a permis que vous vous retrouviez dans cette situation. Nous vivons une époque chaotique, comme jamais le monde a vécue, et Satan utilise la peur pour tourmenter un nombre inimaginable de personnes. Au milieu de toute cette incertitude, notre Seigneur interpelle son peuple, disant: "Comment allez-vous réagir face à tout cela? Allez-vous croire mes promesses, malgré tout ce que vous voyez arriver et tout ce que vous entendez autour de vous? Allez-vous me faire confiance malgré toutes vos craintes?

Pour y arriver, nous devons premièrement fixer nos yeux sur le Seigneur, car "à celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi" (Es.26:3). Deuxièmement, nous devons prendre une décision. Peu importe jusqu'à quel point notre situation devient de plus en plus difficile, une petite dose de foi doit faire surface en nous, disant: "je dis non à Satan, je dis non au monde. Je vais mettre ma confiance en Celui qui est fidèle et qui m'a toujours délivré, peu importe la situation." C'est à ce moment-là que l'on trouve la paix, et c'est Dieu lui-même qui la dépose dans notre coeur, parce qu'il prend plaisir en nous, lorsque nous lui faisons confiance. Même si le chaos règne autour de nous, nos vies parleront du puissant message que nous avons reçue de Lui, et qui nous permet d'être toujours dans la joie. Il nous a donné un cantique à chanter au monde: "Le Seigneur est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé, il est mon Dieu, je le célébrerai" (15:2). Rappelez-vous: pour celui qui marche fidèlement dans les voies du Seigneur, le meilleur est toujours à venir.