LA RECOMPENSE DE LA SUNAMITE (2 Rois 4:8-37)
(Prêché à Glain, dimanche le 3 mars 2013)
(Retranscrit dans un style parlé)

INTRODUCTION
Nous avons dans ce passage l'histoire d'une femme vivant avec son mari, qui habite le village de Sunem. Elle va recevoir un serviteur de Dieu dans sa demeure et sa vie sera changée, parce qu'elle verra Dieu accomplir deux miracles dans sa vie. Re-gardons ensemble le comportement de cette femme sunamites et les deux miracles qui surviendront dans sa vie.

PREMIÈRE PARTIE
I- LE COMPORTEMENT DE LA FEMME SUNAMITE
1.1) Elle pratique l'hospitalité
Un jour que le prophète Elisée passait pas Sunem, il y avait une femme de distinction, c'est-à-dire une femme qui était riche qui le pressa d'accepter de manger. Nous pouvons dire que cette femme était non seulement riche mais qu'elle était également hospitalière. C'est avec un coeur chaleureux qu'elle l'invite à partager le repas avec son mari, puisqu'elle "le presse d'accepter à manger." Elle ne le fait pas dans le but d'obtenir une quelconque faveur de sa part, puisque cet homme ne peut rien lui apporter financièrement. Il est pauvre, mais "toutes les fois qu'il passait, il se rendait chez elle pour manger" parce qu'il connaissait le don d'hospitalité de cette femme (v.8). Nous savons que pratiquer l'hospitalité occasionne certaines dépenses et brise aussi la routine quotidienne d'un foyer, mais le Seigneur nous invite "à pratiquer l'hospitalité" (Rom.12:13), car, oh surprise, il est même arrivé que "quelques-uns en pratiquant l'hospitalité, ont logé des anges, sans le savoir" (Hb.13:2).

Par le comportement manifesté par Elisée, elle savait que "cet homme qui passait toujours chez elle, était un saint homme de Dieu" (v.9). Elle demandera à son mari de construire une pièce à part pour lui, afin qu'il puisse s'y recueillir lorsqu'il passait. Elle sait que tout ce dont il a besoin: "un lit, une table, un siège et un chandelier" (v.10).

1.2) Elle manque de foi
Malgré son dévouement et sa piété, elle avait un grand chagrin dans sa vie: elle était stérile; ce qui lui a valu sûrement le mépris de sa famille et de ces concitoyens. Le prophète Elisée, reconnaissant de l'hospitalité qu'elle lui accordait, et voulant la récompenser, lui dit: "A cette même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils" (v.16a).

Est-ce que cela ne vous rappelle pas ce que l'ange a dit à Abraham plusieurs siècles plus tôt: "Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils... Abraham et Sarah étaient vieux, avancés en âge et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants... Elle rit en elle-même... L'Eternel dit à Abraham: Y a-t-il quelque chose qui soit étonnant de la part de l'Eternel?" En d'autres mots: "Y a-t-il quelque chose que Dieu soit incapable de réaliser?" Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils." (Gen.18:10-14). Quelle fut la réaction de la femme? "Non! Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante!" (v.16b). En d'autres mots, "c'est impossible! Toi qui es un prophète de Dieu, ne me dit pas un mensonge!"

Il est possible que ce matin vous viviez une situation qui semble désespérer; c'est-à-dire que vous ne pouvez plus espérer quoi que ce soit et pourtant Dieu vous dit: Y a-t-il quelque chose qui soit étonnant de la part de l'Eternel?" Et pourtant, frères et soeurs, Dieu se plaît à intervenir dans nos vies lorsque la situation semble sans espoir.

1.3) Vouloir croire, mais ne pas oser croire
Voici une femme qui voudrait croire, mais qui ne l'ose pas. Combien de "sunamites" y-a-t-il parmi nous aujourd'hui? Vous voudriez donner votre vie à Jésus, mais vous n'osez pas, de peur de ce que les autres pourraient dire, ou parce que vous craignez de ne pas tenir. Vous avez espéré être guéri, délivré, ou encore voir la conversion d'un parent, ou Dieu exaucer vos prières, ou répondre à un besoin, ... et vous êtes toujours resté déçu, parce qu'il n'a pas encore répondu.

Vous voudriez vraiment croire tout ce qui est écrit dans la Bible, tout ce qui est prêché, mais vous n'osez plus. Vous n'osez plus demander que l'on prie pour vous, de peur que vous soyez à nouveau déçu, et que cela ne marche pas pour vous. Alors vous réagissez comme la sunamite: "seigneur ne trompe pas ta servante!" (v.16b), a-t-elle dit. Sa grande déception l'avait rendu sceptique: ce n'était pas possible pour elle, elle ne pouvait pas. Il y a beaucoup de "sunamites" parmi les enfants de Dieu.

Ils connaissent les promesses qui se trouvent dans la Parole de Dieu, mais ils pensent qu'elles ne sont pas valables pour eux. Ils croient dans le pardon, la guérison, la délivrance, la victoire... mais ils pensent que c'est pour les autres, que ce n'est pas eux. Ils pensent qu'ils peuvent être pardonnés, guéris, délivrés, mais ils n'y croient plus vraiment. Au début ils y croyaient, mais parce qu'ils n'ont encore pas reçu ce qu'ils voulaient ou espéraient, ils ont perdu l'espoir. Et pourtant...

II- NOS DOUTES N'EMPECHENT PAS PAS DIEU D'ACCOMPLIR SES PROMESSES
2.1) La sunamite devint enceinte comme Dieu l'avait promis
Malgré qu'elle doute, cette sunamite est tout de même devenue enceinte, et elle a eu un fils! La Parole de Dieu reste valable et efficace même si nous n'y croyons pas! Les promesses de Dieu ne sont pas "oui" et "amen" en nous, mais en Jésus (2 Cor.1:20). Si nos doutes nous empêchent d'accepter les promesses de Dieu, ils n'empêchent pas Dieu d'accomplir Ses promesses.

Dieu tient toujours Sa Parole. Il tient toujours Ses promesses: "De toutes les bonnes paroles que l'Éternel avait dites à la maison d'Israël, aucune ne resta sans effet: toutes s'accomplirent" (Jos.21:45). Parfois nous pensons que Dieu n'est pas avec nous, et que nous ne le verrons pas accomplir Ses promesses, mais la puissance de Dieu ne dépend pas de nos sentiments. La puissance de Dieu ne travaille pas à travers nos sentiments, mais par Sa Parole.

Par exemple lorsqu'il dit "Ne crains rien, car je suis avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante" (Ésaïe 41:10). Nous devons croire qu'il agira. Quand nous passons par la souffrance, ou que nous sommes appelés au service de Dieu, nous cherchons souvent à faire provision de forces, puis, nous nous apercevons que cette force sur laquelle nous comptions est limitée et insuffisante pour nos besoins. Gardons-nous cependant de nous laisser abattre, car voici une promesse qui nous assure tout ce qui nous est nécessaire.

La force de Dieu est toute puissante, et il peut nous la communiquer; il l'a promis. Il veut être la nourriture de notre âme et la santé de nos corps. Il est impossible de dire quelle énergie Dieu peut mettre dans un homme; mais quand il nous remplit de sa puissance, notre faiblesse n'est plus un obstacle. Rappelez-vous les périodes de travail et d'épreuves particuliers pendant lesquels vous avez reçu une force spéciale dont vous vous étonniez vous-mêmes?

Que dit-il au verset 14? Il fait une autre promesse: "Ne crains rien vermisseau... Je viens à ton secours" Si la promesse du verset 10 nous garantit que Dieu nous donnera la force nécessaire pour accomplir notre tâche, la promesse du verset 14 nous garantit son aide quand nous ne pouvons pas agir seuls. Le Seigneur dit : « Je t'aiderai.» La force intérieure est complétée par le secours extérieur. Dieu peut, s'il le juge à propos, nous fournir l'aide dont nous avons besoin pour les luttes que nous avons à soutenir. Mais s'il nous en prive, lui-même se tiendra à notre côté, et cette assistance-là est préférable à celle de légions d'êtres humains et ce secours vient au temps voulu. Il est autant efficace que sage et son secours sera approprié aux circonstances de celui auquel il s'adresse. C'est même plus qu'un simple secours, car le Seigneur se charge de notre fardeau tout entier et subvient complètement à nos besoins. « L'Éternel notre Dieu est avec nous pour nous aider et pour nous conduire dans les combats. »

Dieu accomplit toujours Ses promesses et Il est capable de faire "infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons" (Eph.3:20). Ne sous-estimons pas Dieu! "Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Elisée lui avait dit" (v.17). La promesse de Dieu, par la bouche de son prophète, fut accomplie.

2.2) Même si nous aimons Dieu, nous ne sommes pas épargnés par les épreuves (v.18-20)
Quel bonheur pour cette sunamite, lorsque son fils est né. Quelle joie de voir grandir son enfant unique; un enfant "miracle". Nous sommes maintenant quelques années plus tard. "L'enfant grandit. Et un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs, il dit à son père: "Ma tête! Ma tête" le père dit à son serviteur: porte le à sa mère. Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. Et l'enfant resta sur le genoux de sa mère jusqu'à midi, puis il mourut" (v.18-20).

A partir de ce que nous savons déjà au sujet de la sunamite, nous pouvons imaginer la grande déception qu'elle devait vivre: "Quelle désillusion," devait-elle se dire. "Je le savais, pourquoi est-ce que Dieu me punit ainsi? Il me permet de réaliser mon rêve en me donnant un enfant, et quelques années plus tard, alors que ce n'est qu'un jeune garçon, Il me l'enlève. Mon rêve s'avère n'être qu'un mirage. Et pourtant, j'avais imploré le prophète: "Non! Mon seigneur, homme de Dieu, ne déçois pas ta servante!" (v.16b)

2.3) Croire aux circonstances ou croire dans la promesse (v.21; 24-25)
Mais chose étrange, elle ne réagit pas ainsi. Au lieu d'écouter le diable, et d'accepter ce qui vient de lui arriver, elle se dit: "Tout est possible à celui qui croit" (Mc.9:23) et "Je puis tout par celui qui me fortifie"! (Phil.4:13). Quel changement d'attitude! Au lieu de l'entendre dire "je ne pouvais pas avoir d'enfant", elle se dit maintenant: "je ne peux pas perdre mon enfant!"

"Elle monta le coucher sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit... Puis elle fit seller l'ânesse, et dit à son serviteur: Mène et pars; ne m'arrête pas en route sans que je te le dise. Elle partit donc, et se rendit vers l'homme de Dieu, sur la montagne du Carmel" qui se trouve à environ 40km de sa maison (v.21; 24-25). Frères et soeurs, la vraie foi ne change pas lorsque les circonstances changent, parce que la vraie foi ne dépend pas des circonstances, mais de la Parole de Dieu. Si Dieu a dit ou promis quelque chose dans Sa Parole, cela signifie que c'est la vérité, et cela signifie que cela va se passer comme il l'a dit, malgré les circonstances, et malgré ce que d'autres disent ou pensent.

Les circonstances lui donnaient raison de croire que ce qu'elle avait craint était quand même arrivé, c'est-à-dire que Dieu et Son prophète l'avait trompée. Mais elle a décidé d'agir selon la promesse de Dieu, plutôt que de croire aux circonstances. Alors elle refuse d'accepter la mort de son fils. Elle ne dit rien à personne, même pas à son mari. Elle met le corps du garçon sur le lit du prophète, ferme la porte à clé, et part pour Carmel.

2.4) Il est possible pour un chrétien d'être triste (v.27-28)
L'homme de Dieu l'ayant aperçue de loin, dit à son serviteur qui voulait l'a renvoyer: "Laisse-la, car son âme est dans l'amertume, (son coeur est rempli de tristesse) et l'Eternel me l'a caché et ne me l'a point fait connaître" (v.27b). Certains enseignent qu'un chrétien ne doit jamais être triste, mais la foi n'exclut pas la tristesse. Vivre sous la bénédiction de Dieu, et recevoir les promesses de Dieu, ne garantit pas que nous n'aurons jamais de contretemps.

La sunamite ne comprenait pas ce qui lui arrivait, ni pourquoi Dieu permettait ce qu'elle était en train de vivre. Son âme était en deuil, mais elle n'avait pas perdu la foi, et c'est pour cette raison qu'elle est venue voir Elisée avec son besoin. Elle se disait que la mort du garçon n'était pas logique spirituellement parlant. Elle n'avait pas demandé un fils, et pourtant dans sa grâce, Dieu lui en avait donné un. C'était un enfant de la promesse. Voilà pourquoi elle avait compris que ce malheur qui l'a frappait ne pouvait pas venir du Seigneur Qui le lui avait alors enlevé? Elle ne critique pas Dieu, ni le prophète. Elle se limite à rappeler au prophète Elisée ce qu'elle lui avait dit dans le passé: "Ai-je demandé un fils à mon seigneur? N'ai-je pas dit: Ne me trompe pas? (v.28)

2.5) Combien il est important d'avoir du discernement spirituel, comme cette sunamite
Elle voyait plus loin que les circonstances. Elle se rendait compte que ce qui lui arrivait était l'oeuvre du diable, et elle n'allait pas donner la victoire à Satan. N'est-ce pas une belle leçon pour nous. Elle vit une grande déception, mais cela ne l'empêche pas de faire une démarche auprès du Seigneur. Frères et soeurs, le Seigneur peut permettre un échec ou un contretemps afin d'éprouver notre foi. Dans ce cas-là nous ne devons pas résister, mais demander au Seigneur la grâce et la puissance pour persévérer.

Mais quand nous nous rendons compte que le Seigneur n'a rien à voir avec l'épreuve que nous traversons, mais qu'au contraire, nous avons à faire avec le diable, alors ne l'acceptons pas. Et si nous ne nous sentons pas assez forts pour lutter tout seul, alors demandons de l'aide à quelqu'un comme la sunamite. La mort de l'enfant ne pouvait pas être de Dieu, car l'enfant avait été conçu selon Sa promesse, et nous savons que "Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel" (Rom.11:29). Dieu n'est pas comme les hommes pour changer d'avis! Si vous avez reçu une promesse de la part du Seigneur, ne laissez pas le diable vous la voler!

2.6) L'importance de persévérer
Nous abandonnons souvent trop vite. La persévérance est importante si nous voulons recevoir quelque chose de Dieu. "Réjouissez-vous à cause de l'espérance qui est en vous. Soyez patients dans les souffrances et persévérez dans la prière (Rom.12:12). "Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis," dit Jésus, "et ils feront mourir plusieurs d'entre vous. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom. Mais il ne se perdra pas un de vos cheveux; et par votre persévérance vous sauverez vos âmes" (Luc 21:16-19)."Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis" (Hb.10:36). Car "si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui et nous vivrons aussi avec lui" (2 Tim.2:12). Persévérer veut dire: ne pas abandonner; mais continuer jusqu'à ce que nous obtenions la réponse. N'acceptons jamais rien de moins.

2.7) Dieu exauce la prière (v.30-31)
" La mère de l'enfant dit: L'Eternel est vivant et ton âme est vivante! Je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit" (v.30). Et elle a eu raison d'agir ainsi. Sur l'ordre d'Elisée, "Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l'enfant; mais il n'y eut ni voix ni signe d'attention. Il s'en retourna à la rencontre d'Elisée, et lui rapporta la chose, en disant: L'enfant ne s'est pas réveillé" (v.31).

"Lorsque Elisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit. Elisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l'Eternel. Il monta et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa. Elisée s'éloigna, alla ça et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. Elisée appela Guéhazi, et dit: Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle vint vers Elisée, qui dit: Prends ton fils! Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit" (v.32-37).

CONCLUSION
Êtes-vous comme la sunamite dans la première partie de cette histoire? Vous voudriez croire, mais vous n'osez pas? Vous voudriez recevoir quelque chose de Dieu, mais vous hésitez à venir à Lui? Ne craignez pas, car "il ne met pas dehors celui qui vient à lui" (Jn.6:37). Tu ne connais pas encore Christ ce matin, alors ne crains pas, car "Dieu notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaître la vérité. Car il y a un seul intermédiaire entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus-Christ qui s'est donné lui-même comme rançon pour les libérer tous" (1Tim.2:4-6).

Vous pouvez venir à lui tel que vous êtes. Confessez votre péché, repentez-vous et recevez Jésus comme celui qui est mort sur la croix pour vos péchés. Reconnaissez qu'il a pris sur Lui le châtiment que vous méritiez de recevoir pour vos péchés et qu'à travers son sacrifice, vous recevez le pardon de vos péchés. Faites aussi de lui votre Sauveur. Demandez-lui de diriger votre vie, et appuyez-vous sur sa promesse: De la même manière qu'il est revenu de la mort à la vie, ainsi il vous ramènera aussi de la mort à la vie, et ce pour l'éternité. N'hésitez pas, car Jésus revient bientôt.