LA BATAILLE QUE VOUS NE POUVEZ PAS VOUS PERMETTRE DE GAGNER (Genèse 32)

(Prêché à Glain, dimanche le 3 août 2014) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

Je vous invite à ouvrir vos bibles dans le livre de la Genèse au chapitre 32. Le titre du message aujourd’hui est le suivant: “La bataille que vous ne pouvez pas vous permettre de gagner”. La plupart d’entre nous n’aiment pas perdre et nous ne voulons pas perdre, cependant j’espère qu’il y a une bataille que vous allez perdre et c’est celle dont je vais parler aujourd’hui.

 Lorsque Dieu nous sauve, son oeuvre ne s’arrête pas là. Paul dit que “celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour où Jésus Christ apparaîtra.”(Phil.1:6).

 

Le chapitre 32 nous parle de Jacob. Un nom qui signifie escroc, tricheur, menteur, fraudeur, celui qui déçoit, celui qui prend plaisir à tromper. Rappelez-vous lorsque Jésus voit venir vers lui Nathanaël il dira: “Voici vraiment un Israélite dans lequel il n’y a pas de fraude.” (Jean 1:47). Et le mot fraude est le même mot qui est traduit pour Jacob.  C’est exactement ce que signifie le mot Jacob et pourtant Jacob était sauvé.

 

Cependant, il y avait encore des résidus du caractère du vieil homme en lui que Dieu avait besoin de traiter, et cela nous rappelle qu’il y a un petit Jacob qui sommeille en chacun de nous. Le texte que nous allons examiner ce matin va nous aider à comprendre comment Dieu a agi avec Jacob, parce que la façon dont Dieu a agi avec Jacob est, à bien des égards, la façon qu’il va agir avec nous.  

 

Si nous avions vécu à cette époque, et que nous avions eu à choisir, il est probable que nous aurions choisi Esaü plutôt que Jacob. Extérieurement, Esaü paraissait être un cas moins désespéré que Jacob, mais il est écrit que Dieu a dit: “J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü.” (Rom.9:13; Mal.1:2-3). Pourquoi Dieu a-t-il aimé Jacob? Pour la même raison qu’il vous aime. Dieu n’aimait pas Jacob pour ce qu’il était, mais parce qu’il savait ce qu’il pourrait faire de lui. Car malgré tous ses défauts, Jacob avait un coeur pour Dieu. Est-ce le cas pour vous ce matin?

 

Je suis si heureux aujourd’hui  de savoir que Dieu nous aime et ce malgré toutes nos faiblesses et tous nos défauts. Dieu voit quelque chose en nous qu’il veut faire ressortir pour qu’il soit glorifié. Il nous aime, voilà pourquoi il continue à agir en nous et avec nous. Nous pouvons rendre grâces à Dieu pour sa grande patience.

 

Jacob était parti de chez lui depuis vingt ans. Rappelez-vous qu’il avait dû quitter en catimini sa famille parce qu’il avait trompé son frère aîné Esaü en lui prenant son droit d’aînesse et en lui volant la bénédiction qui lui revenait. Il avait dû s’enfuir parce que quelqu’un avait entendu son frère Esaü dire: “Mon père va bientôt mourir. Ce jour-là, je tuerai mon frère Jacob.” (Gen.27:41).

 

Jacob décida donc qu’il était devenu dangereux pour lui de rester sur place avec tout le mal qu'il avait fait. Sur le conseil de sa mère, il va partir chez son frère Laban où il habitera pendant vingt ans. Et pendant ces vingt ans, il va fréquenter ce que j’appelle “l’école des coups durs” chez son oncle Laban qui ressemblait à Jacob. En fait, quand vous lisez le résumé de son séjour chez son oncle Laban à Charan, il se résume à trois mots: “Tricher, tromper, frauder.” Laban s’amusait à tromper Jacob et Jacob s’amusait à tromper Laban et tout cela sous le regard de Dieu qui savait exactement où il devait amener Jacob à vivre pendant une certaine période de sa vie.

 

Dieu est très sage et il sait exactement ce que nous devons expérimenter. A différents moments de notre vie, il va nous faire vivre des choses que nous n’aurions jamais soupçonnées, parce qu’il veut nous montrer ce que nous sommes et éliminer des choses en nous qui ne le glorifient pas particulièrement et qui sont des résidus du premier Adam. Il sait donc exactement ce que nous devons vivre afin de nous amener à ressembler à Jésus-Christ et c’est ce qu’il a fait avec Jacob. Rappelez-vous, Jacob avait rencontré le Seigneur à Béthel mais il va vivre des choses difficiles pendant son séjour chez Laban.

 

Vingt ans se sont écoulés et voilà que Jacob revient à la maison. Il sait qu’il va revoir Esaü et qu’il n’y échappera pas. Quiconque est suffisamment intelligent sait qu’il ne peut pas être entièrement en règle avec Dieu s’il n’est pas en règle avec son frère. Voilà la situation dans laquelle se retrouve Jacob dans Genèse 32. Lisons les versets 1 et 2 : “Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent. En les voyant, Jacob dit: C'est le camp de Dieu! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm, ce qui signifie littéralement “deux armées” ou “deux camps”: l’un visible, Jacob et ses serviteurs; l’autre invisible, les anges de Dieu.

 

La première chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob, c’est que c’est quelqu’un qui bénéficie de la protection de Dieu

Alors qu’il retourne à la maison, Dieu envoie des anges à sa rencontre (32:1). Il est évident que pendant une grande partie de son voyage, il n’a pas vu ces anges, et maintenant, ces anges se manifestent et se matérialisent et il voit ces gardiens invisibles.  Est-ce que vous vous rappelez ce que l’auteur de l’épître aux Hébreux dit concernant les anges? “Les anges sont tous des esprits au service de Dieu, envoyés par lui pour apporter de l’aide ou exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir ou hériter du salut!” (Héb.1:14).

 

Vous vous souvenez que Jacob avait eu un songe et qu’il avait vu une échelle qui était appuyée sur la terre et dont le sommet touchait le ciel. Il a alors vu les anges de Dieu qui montaient et descendaient par cette une échelle”? (Gen.28:12). Et maintenant, il voit encore une fois ces anges qui lui apparaissent pour lui enseigner que Dieu est avec lui. 

 

Tandis que je préparais ce message, je suis tombé sur un livre que Billy Graham a écrit sur les anges, dans lequel il rapporte l’histoire de John Paton (1824-1907) qui était missionnaire dans les Nouvelles-Hébrides. John Paton raconte qu’un soir, une tribu indigène habitant sur ces îles se souleva contre les missionnaires. Ils avaient décidé d’envahir la mission, de brûler les bâtiments et de tuer les missionnaires qui s’y trouvaient. Paton et sa femme se trouvaient à l’intérieur de leur modeste maison, priant durant cette nuit de terreur que Dieu les délivre de la folie de ces hommes. Lorsque le soleil se leva, ils furent surpris de voir que leurs agresseurs avaient quitté les lieux.

Un an plus tard, le chef de cette tribu indigène se convertit et donna sa vie à Christ. Se rappelant ce qui était arrivé il y a un an, Paton demanda au chef pourquoi ils n’avaient pas brûlé les maisons de la mission et pourquoi ils  ne les avaient pas tués? Surpris, le chef répondit: “Dites-moi donc d’où sortait cette armée d’hommes qui se trouvait avec vous ce soir-là ?” Paton savait qu’il n’y avait personne avec eux cette nuit-là, mais le chef affirmait qu’ils avaient eu peur d’attaquer parce qu’ils avaient vu des centaines d'hommes vêtus d’habits resplendissants entourant la mission, tenant dans leurs mains des épées. Mes amis, “l’ange du Seigneur campe autour de ceux qui le craignent?” (Ps.34:7). (1Rois 19:5; 2Rois 6:15; Ps 68:17; Ps 104:4; Lu 16:22; Ac 12:7-11; Ac 27:23; Héb 1:7,14).

Voici donc Jacob, cet homme de Dieu qui avait rencontré le Seigneur et qui avait reçu des promesses de la part de Dieu, entre autres, celle de prendre soin de lui. Mais si Jacob bénéficie de la protection de Dieu, c’est quelqu’un d’angoissé.

La deuxième chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob, c’est que c’est quelqu’un de fort angoissé

Lisons les versets 3 et 4: “Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d'Édom. Il leur donna cet ordre: Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü.”

 

Chers amis, quel changement de style, n’est-ce pas? Il utilise un langage charnel pour gagner la faveur de son frère. “Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü. Ainsi parle ton serviteur Jacob.”

 

Sa philosophie consiste à toujours utiliser un langage flatteur malgré tout ce que vous avez fait à votre prochain. Et c’est ce que fait Jacob ici. Il utilise des paroles apaisantes pour Esaü. “Ainsi parle ton serviteur Jacob, J'ai séjourné chez Laban, et j'y suis resté jusqu'à présent. J'ai des boeufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j'envoie l'annoncer à mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux. Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant: Nous sommes allés vers ton frère Ésaü. Et ils rapportèrent à Jacob ce qu’il craignait d’entendre:  Et il marche à ta rencontre, avec quatre cents hommes.” (v.4b-6).

 

Remarquez ce qui est écrit au verset 7:  “Jacob fut très effrayé et saisi d'angoisse." Jacob cet homme qui bénéficiait de la protection du Seigneur, est un homme angoissé, et ce malgré le fait que Dieu lui avait dit qu’il serait avec lui, et ce malgré le fait que Dieu avait envoyé son armée d’anges pour veiller sur lui. Jacob panique et il commence à trembler parce qu’il est saisi d’angoisse.

 

Il est saisi par l’angoisse ou la peur parce qu’il fixe ses yeux sur les circonstances plutôt que de les fixer sur le Seigneur. Il a donné l’occasion à sa chair de reprendre le dessus sur lui.

Toutes sortes de pensées inondent son esprit les unes à la suite des autres. Remarquez ce qu’il va faire à partir du verset 7: “Effrayé et saisi d'angoisse il va partager en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les boeufs et les chameaux et il dit: Si Ésaü vient contre l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.” Il a décidé que conserver la moitié de ses biens, c’était mieux que de ne rien avoir du tout.  Voilà comment il réfléchissait dans sa chair, il pensait que c’était le meilleur plan qui soit. Et puis, tout à coup, il réalise que ce serait bien de prier.

 

Lisons à partir du verset 9 jusqu’au verset 12: “Jacob dit: Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Éternel, qui m'as dit: Retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien! Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur.” Et ainsi de suite. C’est une belle prière, n’est-ce pas! 

 

Et-ce que vous voyez comment Jacob réagit dans un premier temps pour ensuite se mettre à prier dans un deuxième temps? Pour Jacob, la prière n’est pas la première chose qui lui vient à l’esprit, mais plutôt la dernière chose à faire. Est-ce que la prière constitue votre première réaction lorsque vous traversez une situation difficile ou est-ce la dernière chose à laquelle vous pensez quand il n’y a plus rien d’autre que vous puissiez faire? C’est ainsi que Jacob agissait. Ce n’est pas qu’il ne croyait pas dans la prière, mais tout en croyant à la prière, il essayait aussi d’arranger les choses à sa façon.

 

Il sépara ses troupeaux en mettant une certaine distance entre chaque troupeau. Il donna le même ordre au deuxième, au troisième, et à tous ceux qui suivaient les troupeaux, puis il commença à envoyer des présents à Esaü croyant pouvoir ainsi l’apaiser. En fait, il va prendre cinq cent quatre-vingts animaux de valeur et il va les envoyer par groupe de cinq espérant ainsi gagner le coeur de son frère aîné.

 

Vous saisissez comment son esprit travaille?  Vous voyez de quelle façon il réfléchit? Vous voyez comment il planifie les choses? Nous sommes en présence ici de quelqu’un qui est très angoissé et  très affligé. Ce n’est pas qu’il ne croit pas en Dieu, mais c’est plutôt quelqu’un qui dit: “Seigneur je te fais confiance, mais...” Combien il est difficile pour cet homme de s’abandonner entre les mains du Seigneur! Et pourtant, Dieu veut lui faire du bien.

 

Premièrement, Jacob est quelqu’un qui bénéficie de la protection de Dieu. Le Seigneur lui avait promis de prendre soin de lui, de veiller sur lui. Deuxièmement, c’est quelqu’un qui est angoissé, il ne veut pas lâcher prise et laisser Dieu agir. Troisièmement, c’est quelqu’un d’abattu. C’est un homme vaincu.

 

La troisième chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob, c’est que c’est quelqu’un qui est vaincu

Lisons les versets 22 à 25: “Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de la rivière Jabbok. Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait. Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre” c’est-à-dire lorsqu’il a réalisé qu’il n’aurait pas le dessus sur Jacob, “cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui.” Jacob est un homme vaincu.

 

Regardez ce que Dieu va faire avec Jacob. Rappelez-vous que Dieu est à l’oeuvre dans la vie de Jacob et qu’il veut lui faire du bien. Frères et soeurs, n’oublions pas que Dieu est le potier qui cherche à nous façonner à son image et à sa ressemblance et qu’il n’arrête jamais d’oeuvrer sur nous lorsqu’il nous sauve. 

 

Nous voilà donc avec Jacob qui se retrouve finalement seul. (v.24). Il a peur, je suis sûr qu’il a peur parce qu’il ne sait pas ce qui va lui arriver. Il a fait du mieux qu’il pouvait, il a aussi pris un temps pour prier et voilà maintenant qu’il se retrouve seul avec lui-même.

 

Est-ce que voyez où Dieu l’a amené? Premièrement, Dieu l’a amené dans une situation d’isolement. Il est écrit au verset 24 “qu’il était seul”. Et vous savez combien il difficile pour Dieu de nous amener dans cette position d’isolement afin que nous puissions garder notre calme et reconnaître qu’il est Dieu.

 

Est-ce que vous savez ce que désire l’homme charnel?  Il désire être  constamment occupé. Il ne veut pas être seul avec Dieu, il ne veut vraiment pas. Il veut être entouré par ses amis, il veut être occupé à faire des choses. Lorsqu’il est à la maison, il veut que la télévision soit tout le temps allumée, et lorsque la télévision ne peut être allumée, il veut entendre la radio, et s’il ne peut écouter la musique parce que cela dérange, il met des écouteurs sur ses oreilles. Le silence lui pèse, il ne veut pas se retrouver seul avec Dieu parce que cela le dérange. Oh combien Dieu veut que nous venions le rencontrer seul. Oh Combien Dieu veut nous amener dans une position d’isolement.

 

Finalement Dieu amena Jacob dans une situation d’isolement afin de pouvoir l’amener à une position de confrontation.

 

La quatrième chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob,  c’est  quelqu’un qui doit être confronté avec lui-même

Lisons encore une fois le verset 24: “Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui.” Il n’est pas écrit qu’il a lutté avec l’homme, mais que l’homme lutta avec lui. Jacob est couché essayant peut-être d’aller dormir et tout à coup il est attaqué. Avez-vous déjà été attaqué? Imaginez Jacob qui est là dans le désert pensant tout le temps à Esaü, et alors qu’il fait nuit, un homme surgit en mettant le grappin sur lui et un combat de catch commence.

 

Qui est cet homme? Josué nous dit que c’était l’ange de l’Eternel. (Jos. 5:15). Et lorsque Jacob termine ce combat de catch il dit: “J’ai vu Dieu face à face.” (v.30). Est-ce que vous savez qui luttait avec lui? Ce n’était pas un ange ordinaire. C’était l’ange de Yahwew, l’ange de l’Eternel. C’était une apparition de Jésus avant qu’il s’incarne en tant qu’homme. C’était le Seigneur Jésus-Christ.

 

Voici donc Jacob en train de lutter avec Christ mais l’accent ici n’est pas mis sur Jacob luttant avec Christ mais plutôt sur Christ luttant avec Jacob parce que voyez-vous, c’est le Seigneur qui a initié ce combat de catch et le point ici ce n’est pas ce que Jacob essayait d’obtenir du Seigneur mais plutôt ce que le Seigneur essayait de faire avec Jacob, parce “qu’il voulait lui faire du bien.”

 

C’est le Seigneur qui avait commencé ce combat et c’est donc le Seigneur qui était en train de lutter avec Jacob. Il l’a amené dans une situation d’isolement afin de l’amener dans une situation de confrontation et l’amener à vivre une situation désespérée.

 

Lisons les versets 24 et 25: “Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui.” Quiconque a déjà fait de la lutte sait qu’un lutteur dépend de ses jambes pour combattre. Ce sont les muscles les plus forts de son corps.

 

C’est là que se trouvait la force de Jacob et ce que Dieu va faire c’est le frapper exactement là où il est le plus fort, non pas dans son point faible, mais là où il est le plus fort.  Il va le mettre hors de combat, il va lui régler son compte et il va le vaincre. En fait, il est tellement abattu que non seulement il ne peut plus lutter, mais il n'aurait même pas pu courir et sauver sa vie si jamais Esaü se présentait devant lui à l’instant même. Il est complètement vidé et affaibli.

 

Le Seigneur l’a amené dans cette situation d’isolement, pour l’amener à cette situation de confrontation, et l’amener dans cette situation désespérée. Nous avons devant nous un homme défait et vaincu. Il a perdu son combat de catch.

 

Non seulement Jacob est un homme vaincu, mais le fait d’avoir été vaincu fait de lui un homme dépendant.

 

La cinquième chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob, c’est que c’est quelqu’un qui est maintenant devenu dépendant

Lisons le verset 26: Il dit: "Laisse-moi aller." C’est le Seigneur qui dit cela à Jacob.  “Laisse-moi aller car l’aurore se lève." Et Jacob répondit: "Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.”

 

N’est-ce pas là quelque chose d’intéressant?  Jacob est complètement affaibli, il ne peut rien faire, s’il avait voulu lutter avec quelqu’un d’autre, même avec un simple être humain, celui-ci se serait échappé facilement, mais ici il est en train de lutter avec le Seigneur.

 

Chers amis, ne pensez-vous pas que si  un ange voulait réellement s’enfuir  il aurait pu le faire? Je veux dire réfléchissons un petit peu. Voici un ange qui dit à Jacob: “Laisse-moi aller” et Jacob qui répond: “Je ne te laisserai point aller.”

 

Qu’est-ce que Dieu veut nous enseigner ici? Qu’est-ce que Dieu veut nous faire comprendre? Lorsque l’ange a dit à Jacob: “Laisse-moi aller”, l’ange pensait en lui-même: “J’espère qu’il ne le fera pas.” Car voyez-vous, l’ange ne voulait pas partir.

 

Frères et soeurs, nous avons besoin d’apprendre quelque chose sur la façon dont Dieu agit. Combien de chrétiens pensent que Dieu cherche à s’éloigner d'eux, qu’il ne veut pas les entendre,  qu’il ne veut pas les bénir et qu’il leur dit: "Laisse-moi aller” et si vous le laissez aller, vous venez de manquer une bénédiction qui vous était réservée.

 

Rappelez-vous la femme cananéenne dans Matthieu 15. Elle n’était pas juive et elle n’avait vraiment aucun droit de se présenter devant le Messie et encore moins de s’attendre à recevoir de lui, mais Jésus était là et elle vient vers lui en  lui disant: “Aie pitié de moi Seigneur, Fils de David. Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.” (Mat.15:21-22).

 

Savez-vous ce que Jésus lui a répondu? Il ne lui a pas dit un mot. Ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: "Renvoie-la, car elle ne cesse de crier en nous suivant." En d’autres mots: “Laisse-la aller.” Jésus va alors répondre à la femme: “Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n'est pas bien de prendre la nourriture des enfants, et de le jeter aux petits chiens.”

 

Chers amis, combien d’entre nous, auraient arrêté d’insister en disant au Seigneur: “Désolé de t’avoir importuné Seigneur Jésus”, pour ensuite quitter les lieux sur la pointe des pieds. Mais pas cette femme. Est-ce que vous savez ce qu’elle va répondre? Je suppose qu’elle avait le menton pointé vers le Seigneur et que des larmes coulaient sur ses joues “Oui, Seigneur, pourtant même les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Jésus le coeur rempli de compassion va alors dire à la femme: “Ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.” Jésus était en train de l’éprouver, n’est-ce pas? Elle ne l’a pas laissé partir, et elle a reçu ce jour-là une grande bénédiction.

 

Vous souvenez-vous de la parabole racontée par Jésus dans Luc 18? Il dit: “Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui ne respectait personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait fréquemment le trouver pour obtenir justice: Rends-moi justice contre mon adversaire.” Pendant longtemps le juge refusa, puis il se dit: Même si je ne crains pas Dieu et que je ne respecte personne, néanmoins, comme cette veuve m'importune, me fatigue, je vais faire reconnaître ses droits sinon elle continuera à venir et à m’exaspérer.”

 

Le Seigneur ajouta: "Ecoutez ce que dit ce mauvais juge. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, quand ils crient à lui jour et nuit? Tardera-t-il à les aider? Je vous le dis, il leur fera justice rapidement.” Il est écrit au verset 1 que "Jésus leur adressa cette parabole pour montrer qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher."

 

Ici le point que Jésus veut soulever, ce n’est pas que Dieu soit injuste, ce n’est pas cela du tout. Le point sur lequel insiste Jésus, c’est que nous avons besoin de poser notre main sur Dieu comme Jacob le fit, c’est-à-dire insister auprès de Dieu et dire: Seigneur je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.”

 

Est-ce que vous vous rappelez ce qui est arrivé aux deux disciples sur la route d’Emmaüs dans Luc 24. Le matin même de la résurrection de Jésus ils marchaient abattus et découragés ne sachant pas si Jésus était réellement ressuscité et Jésus  va venir lui-même se joindre à eux et ils vont marcher ensemble sur le chemin d’Emmaüs.

 

Il essayait de les faire réfléchir en partageant avec eux les Ecritures et il est écrit qu’à un certain moment “il parut vouloir aller plus loin, mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous.” Et c’est ce qu’il a fait. Il voulait partir, mais ce qu’il désirait vraiment, c’était de rester avec eux. Mais il ne serait pas resté si les deux disciples n’avaient pas fortement insisté.

 

Rappelez-vous lorsque Elisée a dit à Elie: “Je veux qu’il y ait sur moi une double part de ton esprit. Elie répondit: Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois lorsque le Seigneur m’enlèvera d’auprès de toi, c’est que ta demande se réalisera.” (2Rois 2:9-10).  Et à partir de ce moment-là, Elisée restait collé à Elie comme l’encre sur une feuille de papier. Elisée était continuellement avec Elie.

 

Un jour Elie dit à Elisée: “Reste ici, je te prie, car l'Éternel m'envoie jusqu'à Béthel. Élisée répondit: L'Éternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et ils descendirent à Béthel.” (2Rois 2:2). Et à chaque fois qu’Elie devait se rendre à un endroit et qu’il demandait à Elisée de rester, celui-ci le suivait. Il avait les yeux fixés sur l’homme de Dieu. Il n’aurait pas détourné son regard d’Elie. Nous pouvons penser qu'Elie cherchait à décourager Elisée mais ce n’était pas le cas. Il était en train de l’éprouver.

 

Et lorsque l’ange de l’Eternel dit à Jacob: “Laisse-moi aller", vous devez comprendre que l’ange ne voulait pas que Jacob le laisse aller. Chers amis vous est-il arrivé de laisser partir Dieu trop facilement? Est-ce que cela vous est déjà arrivé? Frères et soeurs, Dieu veut que nous en arrivions à dépendre entièrement de lui, jusqu’à ce que nous disions: “Seigneur je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.”

 

La plupart d’entre nous, ne se sont jamais rendus jusqu’à cette étape, celle de dépendre entièrement de Dieu. Nous avons encore et  toujours  suffisamment  de Jacob en nous pour  en arriver à dire encore aujourd’hui: “Nous espérons que tu nous béniras.” Et si Dieu ne le fait pas, notre esprit commence de nouveau à travailler  et nous imaginerons un autre plan, un autre moyen ou un autre chemin pour nous en sortir.

 

Il est bon de remarquer ici que si Dieu a amené Jacob à vivre une situation aussi désespérée, c’est ce qu’il veut aussi pour chacun de nous, afin de nous amener à mettre entièrement notre confiance en lui. C’est ce que Paul dit:  “Nous ne sommes pas de ceux qui  mettons notre confiance dans la chair.” (Phi.3:4).

 

Vous savez ce que la plupart des gens en Europe veulent découvrir? “Comment arriver à avoir confiance en soi?” Vous allez dans une librairie quelconque, peu importe la librairie, et vous allez trouver une quantité énorme de livres qui traitent sur ce sujet: “Comment avoir confiance en soi?” Je sais que plusieurs d’entre nous se sont rendus coupables à plusieurs reprises d’avoir dit à nos enfants: “Il faut que tu aies confiance en toi”,  mais cela vient de notre éducation. Nous en entendons parler partout où nous allons. C’est là le thème de tellement de conférences et de séminaires.

 

Paul dit: “Nous ne sommes pas de ceux qui mettent leur confiance dans la chair (dans des pratiques humaines)” (Phi.3:3). Je ne suis pas en train de dire que vous ne devez pas avoir confiance en vous, mais si vous devez faire confiance à quelqu’un, pourquoi ne pas faire confiance au Seigneur Jésus-Christ? Cela ne signifie pas que vous devez agir comme un paillasson, mais si vous agissez comme vous êtes supposés le faire, vous n’aurez aucun problème à placer votre confiance en Jésus-Christ.

 

Vous voulez entendre parler une personne confiante, pensez alors à l’apôtre Paul qui dit: “Je puis tout par celui qui me fortifie.” (Phi.4:13). En d’autres mots: “Je peux faire face à toutes ces situations grâce au Christ qui me fortifie.” Paul peut parler ainsi parce qu’il est arrivé à un moment dans sa vie où il a décidé de ne plus faire confiance à sa nature charnelle, mais de faire confiance au Seigneur Jésus. Et c’est exactement là où le Seigneur voulait amener Jacob et nous y amener aussi.

 

Voici Jacob, quelqu’un qui bénéficie de la protection de l’Eternel. Dieu prenait soin de lui, mais cet homme angoissé trouvait le moyen d’agir par ses propres forces. Maintenant, c’est un homme vaincu et abattu que Dieu a amené au bout de ses forces afin qu’il devienne dépendant de son Seigneur et qu’il puisse dire:Seigneur je ne peux rien faire sans toi et je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni, car tu es mon seul espoir.”

 

Vous êtes peut-être en train de vous dire: “Pasteur, mon problème n’est pas comme celui de Jacob. Je ne suis pas un escroc, je ne suis pas un menteur." Peut-être que non, peut-être que ce n’est pas là où vous placez votre confiance. Peut-être que vous placez votre confiance dans votre capacité à accomplir des choses. Peut-être que vous placez votre confiance dans vos capacités physiques. Peut-être que vous placez votre confiance dans votre personnalité. Peut-être que vous placez votre confiance dans votre capacité à prêcher. Peut-être que vous placez votre confiance dans votre capacité à chanter. Peut-être que vous placez votre confiance dans l’habilité que vous manifestez à jouer d’un instrument de musique. Que sais-je?

 

Je ne suis pas en train de dire que Dieu veut vous enlever ces choses, frères et soeurs, je suis en train de dire que Dieu ne permettra pas que vous réussissiez en tant que chrétiens si vous placez votre  confiance ailleurs qu’en lui. “Et je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni, car Seigneur tu es ma seule espérance. Plus jamais je ne placerai ma confiance dans mes impressions, dans mes sentiments, plus jamais dans mes capacités et plus jamais en tirant mon plan. Je reconnais que je dois placer ma confiance en toi seul, car sans toi Seigneur je ne suis rien.” En êtes-vous déjà arrivés à ce point?

 

C’est là où Dieu veut nous amener. Il veut nous amener à vivre une situation d’isolement afin que nous puissions être amenés à vivre une situation de confrontation, pour que nous puissions être amenés à vivre une situation désespérée, afin de nous à amener à dépendre entièrement du Seigneur. Voici Jacob, un homme qui dépend maintenant entièrement du Seigneur.

 

Finalement, permettez-moi de dire que cet homme qui dépend maintenant entièrement du Seigneur est devenu quelqu’un de totalement différent.

 

La sixième chose que je veux vous faire remarquer à propos de Jacob, c’est que c’est quelqu’un qui est totalement différent

Regardez les versets 27 et suivants. Rappelez-vous ce qu'il a dit au verset 26. “Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.” Je voudrais vous faire remarquer maintenant la transformation opérée chez cet homme. Au verset 27 il lui dit: “Quel est ton nom?” C’est l’ange de l’Eternel, Jésus-Christ avant son incarnation en tant qu’homme qui lui dit: "Quel est ton nom?" Et il répondit: "Jacob."

 

Rappelez-vous la dernière fois qu’il lui a été demandé qui il était? Qu’a-t-il répondu? “C’est moi Esaü” Il a menti pour obtenir ce qu’il voulait. Il n’aurait jamais admis qu’il mentait. “Mon nom est Esaü” dit-il et il a trompé son pauvre père Isaac qui était aveugle. Mais maintenant il dit la vérité. Il répondit: “Mon nom est Jacob.”

 

Rappelez-vous que le nom de Jacob est plus qu’un nom. En disant qu’il s’appelle Jacob, il admet qu’il est un escroc, qu’il est un fraudeur, un séducteur, un menteur et un tricheur.

 

Maintenant, lorsque l’ange lui demande son nom, il ne le fait pas  pour savoir vraiment comment il s’appelle, mais pour qu’il confesse ce qu’il était. L’ange savait avec qui il avait lutté. Jacob ne savait pas vraiment avec qui il avait lutté, mais je peux vous certifier que le Seigneur connaît toutes choses et lorsqu'il lui demande "quel est son nom", il demande à Jacob d’avouer par le fait même quel genre d’individu il est: “Mon nom est Jacob.”

 

Je veux vous faire remarquer ce que l’ange lui dit au verset 28: “Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël. Car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.” Il est devenu quelqu’un de différent, c’est une nouvelle personne, il a vécu en quelque sorte une  nouvelle naissance.

 

“Attendez une minute” dites-vous, j’avais cru qu’il avait perdu ce combat de catch et je découvre maintenant qu’il l’a gagné. Comment l’a-t-il gagné? Il l’a gagné en le perdant. Il est finalement sorti vainqueur de ce combat lorsqu’il est arrivé au bout de lui-même. C’est alors que Dieu va changer son nom de Jacob en celui d’Israël. Israël qui signifie “Dieu se montre fort” ou “celui qui a lutté avec Dieu” ou encore “le peuple de Dieu”.

 

Oh combien Dieu a béni cet homme, mais il a dû le briser afin de pouvoir le bénir et il a dû l’estropier afin de pouvoir le couronner. Permettez-moi de vous dire quelque chose concernant Dieu. Si vous méditez les Ecritures, vous allez découvrir que Dieu se réjouit d’utiliser des choses qui sont brisées. Si nous, nous jetons les choses qui sont cassées parce que la plupart du temps nous ne les trouvons plus d’aucune utilité, Dieu, lui, n’utilise jamais quelque chose avant qu’il ne le brise.

 

Jérémie dit: “Défrichez-vous un champ nouveau!” (Jér.4:3). Pourquoi Dieu veut-il que le sol soit brisé? Parce qu’il veut pouvoir être en mesure de travailler ce sol.

 

Dans le livre des Juges, Dieu dit à Gédéon de briser la cruche. Rappelez-vous que Gédéon avait une torche à l’intérieur de la cruche et Dieu dit: "Brise la cruche" parce que ce n’est pas avant que la cruche soit brisée que la lumière peut briller.  Ma vie ne brillera pas avant que je ne sois brisé par le Seigneur.

 

Vous vous rappelez lorsque Marie est venue oindre Jésus? Elle avait un vase d’albâtre contenant un parfum de grande valeur. Et lorsqu’elle le brisa il est écrit “qu’un doux parfum remplit la maison.” (Jn.12:1-3).

Chers amis, les gens ne verront pas la douceur de notre Seigneur Jésus dans ma vie avant que je ne sois brisé. Rappelez-vous lorsque Jésus a nourri les 5,000 hommes, il est écrit "qu’il prit cinq pains et deux poissons et qu’il les brisa et ils furent bénis." (Mc.6:35-44). Il rompit les pains et les poissons afin de les bénir et il les bénit afin de nourrir la multitude, et si nous voulons être bénis, nous avons besoin d’être brisés pour que notre vie manifeste ce doux parfum de Christ envers notre prochain.

David a dit: “Ô Dieu, le sacrifice que je t’offre, c’est moi-même avec mon orgueil brisé. Ô Dieu, ne refuse pas mon coeur complètement brisé.” (Ps.51:19). Jésus a dit: "Ceci est mon corps qui est rompu pour vous." (Luc 22:19).  Jacob a connu le brisement afin qu’il puisse connaître la bénédiction et devenir quelqu’un de différent. Est-ce que vous saviez que Dieu doit tous nous briser afin de pouvoir nous utiliser?

Permettez-moi de vous dire quelque chose. Vous vous dites peut-être: “Pasteur j’apprécie le résultat obtenu dans la vie de Jacob, mais je n’apprécie pas trop le processus utilisé pour arriver à ce résultat.” Est-ce que vous savez que Dieu n’a pas besoin de vous faire passer par toutes sortes de calamités  pour vous briser? Est-ce que vous saviez cela?

Est-ce que vous savez que si votre coeur est droit devant Dieu, vous pouvez juste prendre sa Parole et cette Parole vous brisera? Est-ce que vous saviez cela?

Est-ce que vous savez que si votre coeur est droit devant Dieu, et que si vous n’êtes pas entêté et réticent, l’Esprit de Dieu peut juste vous briser? Pourquoi vouloir passer à travers toutes ces épreuves? Pourquoi ne pas simplement dire: “Peu importe Seigneur ce que je pense, peu importe l’idée que je peux avoir de toi, pardonne-moi mon arrogance, pardonne-moi mon entêtement, pardonne-moi mon égoïsme, pardonne le Jacob qui habite en moi. “Oh Seigneur, je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.” C’est alors chers amis, que la lutte avec Dieu est terminée.

Je vous rappelle qu’il n’y a pas de bénédiction sans brisement. Peu importe comment cela arrive. Combien d’entre nous, n’ont jamais été brisés? Nous venons nous asseoir calmement à l’église, fiers de connaître les six choses que le Seigneur déteste le plus et les sept abominations qu’il a en horreur, et la première sur la liste, c’est le regard orgueilleux.

Oh chers amis, nous ne sommes jamais comme Dieu veut nous voir. Dans l’épître aux Hébreux nous trouvons un merveilleux commentaire sur ce sujet. Il est écrit: "C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton.” (Hb.11:21).

Pourquoi est-il appuyé maintenant sur son bâton? Parce qu’il est estropié et que c’est un homme marqué pour la vie par Dieu. Je veux dire par là qu’il est demeuré ainsi le restant de sa vie. Partout où il est allé, il s’y est rendu en boitant et lorsqu’il était sur le point de mourir nous pouvons constater que Dieu a été et est toujours demeuré une réalité dans sa vie et qu’il a adoré le Seigneur, appuyé sur son bâton. Au moment même de mourir, il continuait à s’appuyer sur les promesses de Dieu.

Est-ce que vous savez ce que Jacob avait appris? Je pense que s’il avait un cantique aujourd’hui il nous chanterait ceci: “J’ai appris à m’appuyer, à m’appuyer sur Jésus.” Ce bâton que Dieu lui a donné jusqu’à la fin de ses jours sur la terre était un rappel que, lorsque vous vous appuyez sur votre chair, c’est la souffrance qui vous attend. Vous ne devez pas faire confiance à votre nature humaine, mais vous devez vous appuyer sur Jésus, sur son bras éternel et Jacob a adoré le Seigneur appuyé sur son bâton.

Avez-vous appris à vous appuyer sur le Seigneur ou vous tenez-vous toujours et encore sur vos deux jambes et sur vos capacités? Avez-vous appris à vous appuyer sur le Seigneur? Etes-vous devenu quelqu’un qui est désespéré afin que vous puissiez devenir quelqu’un de vaincu, afin que vous deveniez quelqu’un qui dépend du Seigneur et deveniez ainsi une personne différente?

Chers amis, je tiens à vous rappeler quelque chose d’important ici. Pendant tout le combat de catch, le Seigneur n’a jamais cherché à coller les épaules de Jacob au plancher. Est-ce que le Seigneur pouvait le faire? Bien sûr, mais il ne l’a jamais fait. Qu’est-ce que cela m’enseigne? Dieu ne fera jamais de vous ce que vous ne voulez pas être. Vous lutterez avec lui, mais il ne vous collera jamais les épaules au plancher.

Ce qu’il veut, c’est vous amener à dire un jour: “Seigneur, ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.” Et si vous pensez que Dieu va vous coller les épaules au plancher aujourd’hui, détrompez-vous, il ne le fera pas. Il y a une bataille que vous ne pouvez pas vous permettre de gagner. J’espère qu’il en sera ainsi.

Un vieil ermite avait sa propre façon de faire avec Dieu. Plus tard, on le trouva et quelqu’un lui dit: Comment allez-vous? Etes-vous toujours en train de lutter avec le diable? Plus maintenant, dit-il, je lutte avec le Seigneur. Oh, dirent-ils, vous n’espérez pas gagner. Il dit: "Non, j’espère perdre.” Mes amis, j’espère qu’il en est ainsi pour vous aussi. J’espère qu’il en est ainsi, car il y a une bataille que vous ne pouvez pas vous permettre de gagner et c’est celle de vouloir gagner contre le Seigneur.

 

Et si l’Esprit de Dieu combat dans vos coeurs aujourd’hui, pourquoi ne pas jeter l’éponge et dire: " Seigneur je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Je ne veux plus dépendre de ma nature humaine, je veux apprendre à m’appuyer, je veux apprendre à m’appuyer sur Jésus."