LA PRIERE, UN MOMENT BENI (Matthieu 6:5-13) (Par Paolo Vasta)
(Prêché à Glain, dimanche le 5 janvier 2014)
(Retranscrit dans un style parlé)
Nous sommes en plein dans la période des vux. Pour nous les chrétiens, lorsque nous présentons nos vux, bien souvent, ces vux commencent par la phrase: «Que le Seigneur t'accorde ceci, que le Seigneur te bénisse, que le Seigneur te garde ». En tout cas, ils commencent toujours par ces mots «Que le Seigneur ». En fait, nos vux sont un peu comme « des petites prières ». Contrairement aux non chrétiens, nous savons que ce n'est pas la chance, le hasard, la providence ou que sais-je qui sont aux commandes de toute chose, mais nous savons que c'est DIEU qui est aux commandes. C'est la raison pour laquelle nous demandons à Dieu ce dont nous avons besoin.
Ce matin, je voulais vous partager quelques réflexions au sujet de «LA PRIERE». La semaine dernière, notre pasteur nous a également parlé de la prière, mais le sujet est tellement vaste que je ne pense pas que cela fasse double emploi.
La lecture de ce matin se trouve dans le livre de Matthieu 6:5-13 Nous y lirons ce que le Seigneur Jésus nous enseigne au sujet de la prière. «Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra» (Mat. 6:5-6. Voilà déjà une première indication. Jésus nous encourage à chercher un moment d'intimité avec notre Dieu.
Puis il continue disant: «En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés» (Mat. 6:7). Jésus nous demande de ne pas imiter ces païens qui pensent qu'à force de répéter certains mots comme des formules magiques, ils obtiendront ce qu'ils demandent. Pour ces païens, la prière n'a qu'un seul but, obtenir et recevoir ce qu'ils veulent. Jésus nous dit que la prière, c'est d'abord un moment d'intimité, un moment de communion avec Dieu.
«Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez»(Mat. 6:8). Mais alors pourquoi prier puisque Dieu connaît tout à l'avance? Pourquoi Lui demander ce dont nous avons besoin? Est-ce bien utile de consacrer du temps à la prière?
Nous devons prier parce que la prière n'est pas qu'un moyen de communiquer nos besoins à Dieu, parce que la prière n'est pas qu'un moyen de transmettre à Dieu des informations qu'Il sait déjà. Si c'était le cas, la prière n'aurait aucun sens même si Dieu, dans sa Parole, fait dire à Paul dans l'épître aux Philippiens 4:6: "Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces."
La prière c'est beaucoup plus que demander des choses à Dieu. La prière, c'est avant toute chose, un moment béni que nous passons dans la présence de Dieu. La prière, c'est un moment important dans notre relation avec Dieu. Dieu prend plaisir et Il aime passer du temps avec nous et Il sait également que nous avons besoin de passer du temps avec Lui. La prière, c' est un moment privilégié où nous pouvons nous approcher de Dieu, où nous pouvons Lui parler.
Lorsque nous prions, nous devrions d'abord chercher la présence de Dieu. Lorsque nous prions, nous ne devrions pas nous inquiéter excessivement de la réponse de Dieu, mais nous devrions Lui faire confiance et vivre pleinement ce moment de communion avec Lui.
Certains enfants de Dieu, parce qu'ils ne pouvaient se priver de ces moments bénis qu'ils passaient avec Dieu, ont risqué leur vie et certains sont morts en martyrs. Je pense aussi à l'Eglise Persécutée, à tous ces frères et surs qui risquent leur vie ou sont tués parce qu'ils ne veulent pas se priver soit de lire la Parole soit de prier et de louer le Seigneur,
Le prophète Daniel n'a pas hésité à mettre sa vie en danger en enfreignant un décret du Roi qui interdisait de prier pendant un mois. Daniel était un Juif à Babylone et il était devenu pratiquement le « N°2 » du royaume. Le Roi l'avait en haute estime et Daniel assumait de grandes responsabilités. Il avait donc un grand pouvoir et certainement des biens. Tous les chefs du royaume, les intendants, les conseillers, et les gouverneurs étaient jaloux de Daniel et ils vont demander au Roi de publier un édit avec une défense sévère : « quiconque, dans l'espace de trente jours, adressera des prières à quelque dieu ou à quelque homme, excepté au roi, sera jeté dans la fosse aux lions» (Daniel 6:7).
Voyons comment Daniel va réagir. "Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant" (Daniel 6:10). La réaction de Daniel est de ne pas avoir de réaction. Il continue à faire ce qu'il faisait comme d'habitude. Il ne peut pas arrêter de prier, ce qui aurait rompu sa relation avec Dieu. Il aurait pu s'arrêter de prier pendant trente jours; après tout, Dieu ne lui avait-Il pas donné, au niveau matériel, au-delà de ce qu'il aurait pu espérer en tant que Juif en captivité? Mais pour Daniel, ce moment qu'il passait avec Dieu était avant tout un moment essentiel où il rencontrait son Dieu et il ne pouvait se résoudre à se priver de ces rendez-vous quotidiens avec Lui. Pour Daniel, arrêter de prier c'était se couper de Dieu pendant un mois. Dieu a honoré la réaction de Daniel et Il l'a préservé dans la fosse aux lions.
Plusieurs fois, nous lisons dans les évangiles que Jésus se retirait sur la montagne, à l'écart pour prier. Jésus savait que le Père lui donnerait tout ce qu'Il demanderait. Mais Jésus aussi avait besoin de cette intimité avec le Père. La prière était un moment particulier dans la relation entre le Père et le Fils. Quel a été le moment le plus pénible, le plus difficile pour Jésus à partir du moment où il est arrêté? Est-ce lorsqu'Il a été fouetté? Est-ce lorsqu'on Lui a mis la couronne d'épines sur la tête? Ou est-ce lorsqu'on Lui a enfoncé les clous sur la croix?
Le moment le plus difficile pour Jésus c'est peut-être lorsqu'Il s'est écrié: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Mat. 27:46). Parce qu'à cet instant, Jésus est coupé, séparé du Père à cause de nos péchés qu'Il a pris sur Lui. Et comme Dieu ne peut pas voir le péché, Jésus est coupé, séparé de Son Père. Cela a dû être pour Jésus une grande souffrance. Par amour pour nous, Jésus a accepté de souffrir une mort atroce sur la croix, mais Il a aussi accepté d'être séparé de son Père, pour un temps.
Lorsque nous décidons de ne plus prier, nous nous privons d'une partie essentielle de notre relation avec Dieu et nous commençons à prendre des distances et à nous couper de Lui. C'est la raison pour laquelle, ces moments que nous prenons dans la prière sont importants. Au-delà de la réponse de Dieu, la prière est d'abord un moment où nous sommes connectés avec notre Dieu. C'est très important et c'est pourquoi nous devrions vraiment vivre ce moment le plus souvent possible.
Lisons maintenant les versets 9 et 10, où Jésus nous apprend à prier. «Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.» Jésus nous enseigne COMMENT prier. C'est très important cette manière de prier, parce que les chefs religieux de l'époque enseignaient des prières toutes faites, à réciter par cur. Jésus va rompre avec cette tradition. Il va nous enseigner non pas ce que nous devons prier mais comment nous devons prier.
Il est important de remarquer que les trois premières demandes concernent Dieu:
1. Que Ton nom soit sanctifié
2. Que Ton règne vienne
3. Que Ta volonté soit faite
C'est seulement à la quatrième requête que nous commençons à demander quelque chose pour nous. Ce n'est certainement pas par hasard que Jésus a suivi cet ordre mais plutôt pour nous rappeler que Dieu, Sa volonté et Ses plans doivent passer avant nous. Mais dans la pratique, est-ce Dieu, Son règne, Sa volonté, Ses plans et Ses projets qui sont notre première préoccupation? Ou bien sommes-nous focalisés sur nos besoins si légitimes soient-ils? C'est d'abord Dieu qui doit être au premier plan! Sommes-nous prêts à accepter la volonté de Dieu, Ses décisions même quand cela ne nous arrange pas?
La semaine dernière, notre pasteur nous a enseignés sur le passage biblique concernant Anne, la mère de Samuel. Anne était stérile et elle est allée plusieurs fois au temple. Un jour, Anne a fait un vu: «Dieu, si Tu exauces ma prière, si Tu m'accordes un enfant, je Te le consacrerai.» Qu'est-ce que cela veut dire? Ça veut dire qu'Anne a mis Dieu à la première place. Elle a mis Dieu, Sa volonté, Sa gloire à la première place et elle s'est effacée et Dieu l'a exaucée.
Mais alors, si Dieu décide suivant Sa volonté, suivant Ses plans, suivant Sa souveraineté, sans devoir rendre des comptes à qui que ce soit à quoi bon prier? Ne serait-il pas plus simple d'accepter, avec résignation, Sa volonté et de dire «que Ta volonté soit faite?» Non! Il est vrai que Dieu décide souverainement, suivant Ses plans et qu'Il n'est pas obligé de tenir compte d'autre chose mais Dieu peut aussi changer d'avis! C'est important d'en être convaincu.
LE PLAN DE DIEU EST PARFAIT
Le plan de Dieu est parfait, mais pour nous exaucer, Il peut bouleverser Ses plans, Il peut tout changer et cela en réaction à nos prières! Dieu dispose d'une infinité d'autres possibilités, parce qu'Il n'est pas limité comme nous, Il peut réagir en fonction de notre prière, et qu'il n'est jamais pris de court puissqu'il connaît toute chose d'avance. Nous devons être convaincus que Dieu réagit à notre prière, mais qu'Il interagit avec nous. C'est la raison pour laquelle notre prière peut pousser Dieu à changer Ses plans. Il est vrai que nous ne pouvons obliger Dieu mais nous pouvons Lui donner envie.
Voici un bel exemple biblique. Il est écrit: «En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe, fils d'Amots, vint auprès de lui, et lui dit: Ainsi parle l'Éternel: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus. Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l'Éternel: O Éternel! Souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux! Et Ézéchias répandit d'abondantes larmes. Ésaïe, qui était sorti, n'était pas encore dans la cour du milieu, lorsque la parole de l'Éternel lui fut adressée en ces termes: Retourne, et dis à Ézéchias, chef de mon peuple: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai; le troisième jour, tu monteras à la maison de l'Éternel. J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d'Assyrie ; je protégerai cette ville, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur» (2 Rois 20:1-6).
Dans ce passage, nous lisons que Dieu a pris une décision et nous lisons que Dieu a transmis cette décision par le prophète. Malgré cela, Ezéchias au lieu de se rebeller, au lieu de se désespérer, décide de prier quand même. Dès lors, Dieu va changer Ses plans. Cela ne signifie pas que Dieu est quelqu'un d'influençable, de versatile ou qu'il change d'avis sans une bonne raison. Non! Dieu est Dieu, il n'a pas de compte à rendre à personne et lorsqu'il revient sur sa décision, c'est parce qu'il a de bonnes raisons.
Dieu a-t-Il changé d'avis parce qu'Ezéchias Lui rappelle, dans sa prière, tout ce qu'Il a fait pour Lui? Dieu a-t-Il la mémoire si courte qu'Il oublie nos bonnes actions? Bien sûr que non, et Ezéchias s'en rend compte. C'est la raison pour laquelle il se met à pleurer. Il comprend que malgré tous ses mérites, Dieu a le dernier mot et que Dieu peut souverainement lui réclamer sa vie quand il le veut. Ezéchias comprend que Dieu est Souverain et qu'Il ne lui doit rien. Au lieu de se rebeller, il accepte la volonté de Dieu, qui par miséricorde, par grâce et parce qu'Il est touché par les larmes d'Ezéchias, va rajouter quinze années à sa vie.
Dieu ne nous doit rien, Il nous a déjà tellement donné! Dans Luc 17:10, nous lisons: «Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : nous avons fait ce que nous devions faire». De même, Dieu aurait pu dire à Ezéchias : «Tu as été fidèle, c'est bien, mais tu n'as fait que ton devoir».
Cela me rappelle un épisode de ma vie. Un jour, moi aussi, devant mon Directeur, j'avais mis en avant tous mes mérites. Je lui avais rappelé tous les dimanches où j'étais allé travailler pour résorber le retard du travail, je lui avais rappelé toutes mes heures supplémentaires Ce à quoi mon Directeur m'a répondu que j'avais été payé pour mes prestations et que l'entreprise ne me devait rien! De même, à tout moment, Dieu pourrait nous dire: «Ma grâce te suffit!» (2 Cor12 :9). Quand nous pensons à toutes les bénédictions que Dieu nous accorde, et surtout à la grâce infinie du salut, nous pourrions être un peu gênés de Lui demander encore autre chose.
Cela me fait penser à un spot publicitaire à la télévision sur une marque automobile (Je ne citerai pas la marque de la voiture mais c'est une marque française, avec deux «V» à l'envers... mais je ne citerai pas la marque ). C'est l'histoire d'un homme qui vient d'acheter une voiture. Dans un nuage de fumée, il y a un génie qui sort de la voiture (c'est le même génie qui sort de la lampe d'Aladin. Lorsqu'on la frotte, il y a un génie qui en sort). Le génie fait mine de s'en aller et l'homme lui dit: «Où vas-tu? Où sont mes trois vux?» Le génie lui répond: «Quels trois vux? Tu oublies tout ce que je t'ai déjà obtenu? Que veux-tu encore de plus?»
De même, Dieu pourrait également nous rappeler tout ce qu'Il nous a déjà donné et surtout nous rappeler qu'Il nous a sauvés à grand prix, pas avec de l'argent mais avec le prix du sang de Son Fils. Dieu pourrait nous dire: «J'ai versé le sang de mon Fils Jésus à la croix pour qu'Il prenne ton châtiment à ta place, pour que tu sois sauvé, pour que tu échappes au jugement et à la condamnation éternelle».
Heureusement pour nous, Dieu n'est pas comme cela. Il nous connaît, Il est notre Créateur, Il sait que nous avons des besoins sur cette terre, que nous avons besoin d'encouragements, que nous avons besoin d'être consolés, réconfortés, C'est la raison pour laquelle Dieu nous exauce et qu'Il prend plaisir à donner, même s'Il nous a déjà tellement donné. Il continue à déverser Ses bénédictions sur nous.
C'est vrai que Dieu peut changer Ses plans en réaction à notre prière mais il faut Lui donner envie de le faire. Si nous prions sans conviction, sans trop croire à ce que nous demandons, comme si nous accomplissions une formalité, nous ne donnons pas vraiment l'envie à Dieu de nous exaucer. De plus, désirons-nous vraiment de tout notre cur ce que nous demandons à Dieu? Lorsque nous prions pour un malade, sommes-nous vraiment affligés par la maladie de cette personne? Lorsque nous prions pour le salut d'un proche, est-ce vraiment un fardeau pour nous? Tout cela est important parce que cela peut donner au Seigneur l'envie de nous exaucer. S'Il doit changer sa décision, ce n'est pas un problème pour Lui, Il le fera!
Si pour nous la prière est d'abord un moment de communion intime avec notre Dieu, si la prière fait partie de notre relation avec Lui, si elle ne se résume pas qu'à une simple énumération, si nous avons une attitude de louange et une attitude de reconnaissance, alors nous pourrons donner à Dieu le désir de nous exaucer.
DIEU PEUT S'EN TENIR A SON PLAN INITIAL
Pour que Dieu épargne son fils, le roi David va prier Dieu pendant une semaine, il va jeûner, il va pleurer, il va se prosterner, il va dormir sur le sol. La plupart d'entre vous connaissent l'histoire de David, l'histoire de son adultère avec une femme mariée. David a envoyé le mari de cette femme à la guerre, en première ligne là où il était certain que le mari allait être tué. Ensuite, David a épousé la femme et a eu un enfant avec elle.
Il est écrit que «Nathan s'en alla dans sa maison. L'Éternel frappa l'enfant que la femme d'Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade. David pria Dieu pour l'enfant, et jeûna; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre. Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux. Le septième jour, l'enfant mourut (2 Sam. 12:15-18)
Ici, nous voyons que Dieu maintient la décision qu'il avait annoncé à David. Le péché de David était-il trop grave? Je ne pense pas. Quel que soit notre péché, je pense que Dieu peut exaucer notre prière. David avait besoin de passer par cette épreuve pour grandir dans la connaissance de son Dieu. L'image du Dieu d'amour, du «bon Dieu», de la miséricorde de Dieu, de la compassion de Dieu, est une image vraie mais nous avons aussi besoin d'être confrontés avec la fermeté de Dieu, car Dieu peut également être redoutable. Il est écrit: «Il est terrible de tomber dans les mains du Dieu vivant» (Héb.10:31). David avait aussi besoin de connaître cet aspect de Dieu.
Remarquons la réaction de David. Lorsqu'il apprend que son enfant est mort, il va se laver, il va manger A ses serviteurs qui s'étonnent de sa réaction, David répond: "Lorsque l'enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais: Qui sait si l'Éternel n'aura pas pitié de moi et si l'enfant ne vivra pas?" (2Sam.12 : 22). Jusqu'à la dernière seconde de la dernière minute, David a cru que Dieu pouvait changer d'avis.
Il est très important d'être convaincus qu'il n'y a pas de situation désespérée pour Dieu, qu'il y a toujours une possibilité qu'Il change sa décision. Cependant, parfois Dieu peut estimer que nous devons supporter cette épreuve. Par exemple, lorsque les parents punissent leur enfant. Si l'enfant demande pardon et qu'à chaque fois que les parents annulent la punition, ceux-ci perdront leur crédibilité. Il est important que les parents soient fermes dans leurs décisions.
Tout comme les enfants, nous devons apprendre que nous devons assumer les conséquences de nos actions. Ce serait trop facile de faire telle ou telle chose, pour ensuite demander pardon pour que tout s'arrange! Si Dieu n'exauce pas David, s'Il maintient sa décision et s'Il fait mourir l'enfant, ce n'est nullement par vengeance, mais c'est pour l'édification de David.
Il en est de même pour notre vie. Lorsque nous ne sommes pas exaucés, c'est peut-être que nous avons besoin de passer par une épreuve. Dieu permet des épreuves pour que nous puissions grandir dans Sa connaissance, pour que nous sachions qu'on ne se moque pas de Dieu.
CONCLUSION
Ces quelques réflexions ne sont nullement exhaustives, car le thème de la prière a déjà fait l'objet de nombreux ouvrages. J'ai partagé avec vous ces quelques réflexions pour que nous nous rappelions l'importance de la prière.
1. La prière est avant tout un moment béni
Elle est un privilège pour nous. Grâce à elle, nous pouvons nous approcher de Dieu avec confiance et avec assurance et nous pouvons passer un moment avec Lui. Je ne parle pas seulement de la prière de louange, mais je parle également de la prière dans laquelle nous adressons nos demandes à Dieu, là aussi, elle est un moment béni. Peu importe la suite des événements, la prière est toujours un moment béni et nous ne devrions pas nous en priver.
2. Dieu réagit à nos prières
Il est important d'en avoir la conviction. Dieu n'est pas lié par quoi que ce soit, Il a plein de possibilités en Sa possession qui peuvent bouleverser Ses plans.
3. Il n'y a jamais aucune situation désespérée
Il ne faut jamais se dire qu'il est trop tard. Nous avons vu que David et Ezéchias, malgré le fait que des prophètes ont annoncé la décision de Dieu, ils ont continué à prier.
Il est vrai que nous avons besoin d'intimité avec Dieu, que nous avons parfois besoin de nous isoler pour prier avec notre Dieu. Mais nous avons également besoin de prier ensemble:
- C'est un moment béni d'être ensemble pour prier.
- Je suis convaincu que Dieu se réjouit de voir Ses enfants réunis pour le prier. C'est à travers notre prière que Dieu manifeste Sa puissance!
Lorsque nous négligeons la prière, qui sait de quelle bénédiction nous nous privons?