TU N'ES PAS ABANDONNE, ENCORE MOINS OUBLIE (Es.49:16)
(Prêché à Glain, dimanche le 5 février 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)
"Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains."
Si vous prenez le temps de livre tout le chapitre dans lequel se trouve ce verset, vous remarquerez qu'il se divise en deux parties. La première partie concerne le glorieux serviteur de Dieu qui est le Seigneur Jésus-Christ et "qui possédant depuis toujours la condition divine, n'a pas estimé qu'il devait chercher à se faire de force l'égal de Dieu" (Phi.2:6).
Lorsque nous portons un premier regard sur le ministère de Jésus parmi le peuple Juif, nous avons l'impression qu'il a travaillé en vain, si nous considérons que la plupart de ceux qui l'ont suivi l'ont l'abandonner, et que tout le peuple va répondre aux paroles de Pilate en disant, "que son sang retombe sur nous et sur nos enfants" (Mat.27:25). Nous pouvons comprendre que dans son humanité, Christ devait se sentir seul dans le jardin de Gethsémanée. Il dira, "quand à moi, je pensais que c'est en vain que j'ai travaillé, c'est pour le vide et le néant que j'ai consumé ma force." Mais il rajoutera aussi, "mais mon droit est auprès de l'Eternel et ma récompense auprès de mon Dieu" (v.4) et "je serai glorifié aux yeux de l'Eternel (parce qu'il reconnaît la valeur de mon service), et mon Dieu sera ma force" (v.5).
Et Dieu lui répondra, "cela ne suffit pas que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les survivants d'Israël; je fais de toi la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre" (vv.5c-6). Imaginez la joie qui doit avoir rempli le coeur de Jésus. Alors qu'il sait que son heure est venu d'accomplir sa mission, au plus profond de son agonie, Dieu lui confirmait qu'il n'avait pas travaillé en vain. Puisque Israël avait rejeté le Messie, toutes les nations verraient finalement la lumière du salut de Dieu.
La deuxième partie du chapitre fait référence à Sion, nom biblique donné à Jérusalem et dans une certaine mesure à toute l'église de Dieu qui formule aussi une plainte à l'Eternel. En soupirant, elle dit, "L'Eternel m'a abandonnée et le Seigneur m'a oubliée" (v.14). En d'autres mots, Il bénit les Gentils mais il me laisse sans bénédiction. Il rassemble vers Lui les multitudes pour glorifier Son Fils, mais moi Sion, celle qu'Il a choisie et aimée la première, "L'Eternel l'a abandonnée et que le Seigneur l'a oubliée" (v.14).
Quelle sera la réponse du Seigneur? "Une femme oubliera-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'aura-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Même si elle l'oubliait, moi, je ne t'oublierai pas. Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains" (v.15). Frères et soeurs, vous arrive-t-il de vous retrouver dans le même état d'esprit que se trouvait Jérusalem à cette époque, au point où vous vous imaginez que Dieu vous a oubliés? J'aimerais vous rappeler que si vous croyez au Seigneur Jésus-Christ, Celui-ci nous donne une réponse semblable à celle qu'il a donnée à Jérusalem: "Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains" (v.16).
A partir de cette courte phrase, j'aimerais vous parler
I- PENDANT UN INSTANT DE LA CRAINTE EXPRIMEE DANS NOTRE TEXTE
Cette crainte, qui, lorsqu'elle s'installe dans le coeur des membres du peuple de Dieu les amène à dire: "L'Eternel m'a abandonnée et le Seigneur m'a oubliée" (v.14). Une peur que beaucoup ont déjà ressentie et qui est la chose la plus contagieuse qui soit. Lorsqu'elle se répand dans le coeur de quelqu'un, elle finit par se répandre dans le coeur de beaucoup d'autres, jusqu'à ce qu'un esprit de panique se manifeste, et ce, à partir d'un incident très bénin. Dans notre texte, tout Jérusalem en arrive à craindre que Dieu l'a oubliée.
Je suis convaincu que je ne m'adresse pas ce matin à une église qui ressemble à celle qui s'exprime dans notre texte. J'ose espérer que la plupart de ceux qui sont présents dans cette salle, savent que Dieu ne les a pas oubliés, parce qu'ils marchent à la lumière de ce que le Seigneur approuve. Malgré tout, je sais qu'il y en a parmi nous, qui à un moment donné, même si nous ne l'avons pas exprimé à haute voix, nous avons soupiré dans notre coeur: "L'Eternel m'a abandonnée et le Seigneur m'a oubliée" (v.14).
Pourtant, nous nous sommes rendus à l'Eglise pour entendre la Parole de Dieu, pour louer et adorer le Seigneur et pour rencontrer nos frères et soeurs. Nous les avons vus rayonner de joie. Nous avons été nourris par la Parole que nous avons entendue, elle nous a rappelés notre espérance et les promesses de Dieu, mais malgré tout, nous avons quitté l'église, en disant:"L'Eternel m'a abandonnée et le Seigneur m'a oubliée" (v.14).
Avez-vous déjà vécu ce genre de situation? Si cela ne vous est jamais arrivé, j'espère que cela ne vous arrivera jamais, mais il est possible que pour certains d'entre nous, il nous est arrivé de penser à un moment ou l'autre de notre vie que :"L'Eternel nous avait abandonnés et que le Seigneur nous avait oubliés" (v.14).
Frères et soeurs, il nous est pratiquement tous arrivé un jour, malgré la grande joie qui régnait dans l'église, que nous étions incapables de participer à quoi que ce soit, parce que nous gémissions et soupirions dans nos coeurs. Nous entendions les cantiques, mais nous étions incapables de chanter parce que notre coeur n'y était pas. Plus les gens exprimaient leur joie et plus notre chagrin augmentait. S'il y a dans cette salle des personnes qui sont dans cet état d'âme ce matin, je veux vous répéter les mêmes paroles que Dieu a donné à Sion: "L'Eternel console son peuple et il fera miséricorde à ses affligés" (montre son amour) (v.13).
Ne vous entêtez pas comme Sion, qui se plaint ici d'une façon qui n'est pas raisonnable. Malgré le fait que le Seigneur dise, "qu'Il console son peuple et qu'il fera miséricorde à ses affligés" (v.13b), Sion réplique en disant:"L'Eternel m' a abandonnée et le Seigneur m'a oubliée" (v.14). Frères et soeurs, lorsque nous nous plaignons, et que nous disons que "L'Eternel nous a abandonnés et que le Seigneur nous a oubliés," nos plaintes n'ont généralement aucun fondement. C'est notre état d'esprit qui est mauvais, parce que l'Eternel veille sur nous au-delà de ce qu'un père peut faire.
Un enfant qui reçoit une correction de la part de son père, passerait pour un idiot s'il disait, "mon père m'a abandonné," car la correction qu'il vient de recevoir, lui rappelle que son père ne l'oublie pas. Il en est de même pour nous avec Dieu. La correction que reçoit chaque fils légitime, garantie que Dieu veille sur vous et qu'il ne vous a pas abandonné. S'il n'était pas intervenu, vous auriez raison de dire, "le Seigneur m'a oublié." Alors s'il vous est arrivé de dire, "le Seigneur m'a oublié," rejetez cette parole, vous vous êtes trompez, car il ne peut oublier quelqu'un qui fait parti de son peuple.
De même, si jamais vous avez dit, "l'Eternel m'a abandonné," je vous invite à retirer aussi ces mots de votre bouche, car il est impossible que l'Eternel puisse changer ou que son amour éternel envers vous puisse disparaître de son coeur pour vous, parce "qu'Il est le même hier, aujourd'hui et éternellement" (Hb.13:8).
Je suppose que Sion en était arrivée à cette conclusion, parce qu'elle avait été déportée très loin du pays où coule le lait et le miel, et qu'elle souffrait en exil. Doit-on arriver à cette même conclusion que Sion à chaque fois que nous souffrons ou que nous passons par des moments difficiles? Est-ce que la vigne peut dire, "le vigneron m'a abandonné parce qu'il m'a émondée?" Est-ce que le malade peut dire, "le médecin m'a abandonné parce qu'il m'a donné un médicament qui goûte mauvais?" Est-ce que le patient qui passe sous le bistouri, peut dire, "le chirurgien m'a abandonné parce qu'il m'a coupé la peau?"
Il en est de même pour vous. Ne jugez pas le Seigneur en fonction des apparences, ou encore en fonction de ce que vous ressentez, faites lui confiance même quand vous ne voyez aucune trace de sa bonté pour vous. "Ne vous laissez pas diriger par vos sentiments, continuez à garder vos yeux fixés sur Lui et vous verrez qu'il va tenir sa promesse envers vous. Il sera fidèle à chacune des paroles qui sont sorties de sa bouche, car Il ne change pas et il est impossible qu'il change un jour. "Ceux qui espèrent en Lui ne seront point confus ou déçu" (Es.50:23). Fortifiez-vous par ces paroles.
Même si notre texte contient une parole plaintive, nous y trouvons aussi une parole de foi. Sion appelle l'Eternel, "Mon Seigneur" même si elle pense qu'il l'a abandonnée. Tout comme Sion, ce qui est rassurant, c'est que même s'il vous est arrivé de penser que le Seigneur vous avait abandonné et qu'il vous avait oublié, contre toute logique, vous persévérez quand même dans votre foi et malgré tout, vous dites toujours, "mon Seigneur." Accrochez-vous à cette certitude comme si c'était une question de vie ou de mort pour vous. Que la foi de Job soit aussi la vôtre: "Que Dieu me tue, s'il veut, je ne cesserais d'espérer en lui" (Job 13:15). " Quand on aura fini de m'arracher la peau, et bien, même écorché, je contemplerai Dieu (Job 19:26). je continue à lui faire confiance, car "je sais que mon rédempteur est vivant et qu'il se lèvera le dernier sur la terre" (Job 19:25).
Pour celui qui possède une telle foi, même si elle est toute petite, elle glorifie le Seigneur. J'aime bien ce petit mot "mon" qui se trouve avant Seigneur. Il n'y a que trois lettres dans ce mot, mais il sous-entend une espérance incalculable pour quiconque l'emploie comme Sion le fait ici. Voilà donc pour la peur exprimée dans ce texte.
II- LA CONSOLATION QUE DIEU ACCORDE
"Je t'ai gravée sur les paumes de mes mains." Voilà la réponse rassurante que le Seigneur va adressée à Sion suite à sa lamentation. Lorsque Dieu parle, nous ne devons jamais douter que ses paroles ne correspondent pas à la vérité. Dieu se souvient de chaque personne qui fait partie de Son peuple et nous sommes en sécurité dans ses mains.
Il dit a chacun de nous, "Je t'ai gravée sur les paumes de mes mains." "De cette manière, il est tout à fait impossible que je puisse oublier un seul de ceux qui m'appartiennent. Tu peux donc être rassuré, je ne peux pas t'oublier." Si jamais vous avez pensé que Dieu pourrait un jour avoir des pertes de mémoire, au point de vous oublier, le fait que "vous êtes gravé dans les paumes de ses mains" devrait vous rassurer au plus haut point, car c'est dans les mains de Dieu Lui-même, que le souvenir de votre nom est gravé. Il a mis la marque de Son amour là où il ne peut pas être mis de côté, sur les paumes de Ses mains.
John Anderson qui était pasteur d'une église presbytérienne à Helensburgh, raconte qu'à plusieurs occasions il a vu dans certains pays d'Asie, des hommes qui avaient tatoué les portraits et les initiales de leurs connaissances et de leurs amis, sur les paumes de leurs mains. "On pourrait penser," dit-il "que le soir lorsqu'ils entraient à la maison, ils se lavaient les mains pour les effacer ou les faire disparaître, mais ils ne le pouvaient pas, parce qu'ils les avaient fait tatouer si profondément, qu'ils ne pouvaient plus être enlevés. Chaque fois qu'ils ouvrent leurs mains, ils aperçoivent les initiales ou le visage de certains de leurs amis ou des membres de leur famille, se remémorant ainsi ceux qu'ils aiment.
Il en est de même pour le Seigneur. "Nous sommes gravé dans ses mains, comme pour nous dire, "non seulement je ne peux pas t'oublier, mais il est impossible pour moi de t'oublier, car je t'ai gravé là où le souvenir de ton nom ne peut jamais être éloigné de moi, "je t'ai gravé dans les paumes de mes mains."
Frères et soeurs, qu'est-ce qui nous donne la certitude que Dieu ne peut pas oublier Son peuple?
1) Premièrement, Dieu se rappelle son amour éternel envers son peuple, et le souvenir de celui-ci est constant à cause de cet amour.
Il a dit à tous ceux qui croyaient, "je t'aime d'un amour éternel" (Jér.31:3), c'est-à-dire, "je t'aime depuis toujours." Nous pouvons dire à une personne, "dès que je t'ai vu, je t'ai aimé." Mais Dieu nous a aimés avant la fondation du monde (Eph.1:4). Le peuple de Dieu fut aimé par Lui avant même la fondation du monde. Croyez-vous que Dieu qui vous aime depuis toujours, pourrait finir un jour par vous oublier?
Même lorsque quelqu'un s'éloigne de Lui et attriste Son coeur, Il dit, "même si tu m'abandonnes, moi je t'aime d'un amour éternel et je ne te t'abandonnerai pas. Même si tout ce que vous faites maintenant me porte à vous délaisser, mon amour pour vous n'est pas né d'hier et ne se terminera pas demain. L'amour que j'éprouve pour vous, ne ressemble pas à ce sentiment que certains hommes éprouvent pendant un certain temps pour une femme et qui disparaît ensuite en fumée." C'est l'amour éternel de Dieu qui lui permet de toujours se souvenir de nous. Il nous a gravés pour l'éternité sur les paumes de ses mains et par conséquent, il ne peut pas nous oublier.
2) Deuxièmement, c'est l'amour d'un Dieu qui a souffert pour nous qui garanti qu'il se souvient éternellement de nous.
Il est bon de se rappeler avec quel instrument nos noms ont été gravés dans ses mains. C'est avec des clous que ses bourreaux ont utilisés pour le maintenir attaché à la croix. Voilà avec quel instrument nous avons été gravés dans les paumes de ses mains. Les souffrances que Jésus a supportées pour nous étaient telles, qu'il est impossible qu'il puisse nous oublier. Puisqu'il est mort pour nous, il ne nous rejettera jamais. Par sa mort, sur la croix du Calvaire, Christ garantit à tous ceux qui croient en Lui, qu'ils vivront avec Lui dans Son Royaume, et ce aussi certain que Lui-même y sera.
Dieu, le Père éternel qui aime tellement ses enfants, ne peut penser un seul instant qu'il puisse être possible d'en oublier un seul. Regardez à Jésus, et imaginez-le sur cette croix. Pensez aux souffrances qu'il a subies à cet endroit pour vous, parce qu'il vous a tellement aimés. Peut-il par la suite vous oublier? Est-ce possible? Est-ce que Jésus peut-il nous oublier, après avoir vécu toutes ces heures d'angoisses? Non, pas après ce qu'il a fait pour nous.
Si nos enfants peuvent nous oublier, il est impossible qu'une mère puisse oublier celui qu'elle a allaité. Elle ne peut oublier les douleurs qu'ils l'ont saisie lorsque son enfant est venu au monde. Elle ne peut oublier les nuits qu'elle a veillé sur lui lorsqu'il était malade et elle se rappellera tous les combats qu'elle a livrés pour répondre au besoin de son enfant. Elle pourrait même se priver de nourriture pour que son enfant puisse manger, elle pourrait même sacrifier sa vie pour lui. Finalement, elle aura fait tellement pour lui, qu'il lui serait impossible de l'abandonner et de l'oublier.
Encore une fois, à travers les paroles, "je t'ai gravé dans les paumes de mes mains," Dieu semble dire, "j'ai fait tellement pour vous que je ne pourrai jamais vous oublier." Un homme n'oublie pas l'oeuvre qu'il a accompli à travers ses mains, surtout si c'est quelque chose qu'il a décidé lui-même de faire. On raconte que lorsque Paris fut assiégée, un artiste de renom avait caché un grand tableau qu'il avait commencé à peindre, mais qu'il n'avait pas eu le temps de terminer. A-t-il oublier d'aller chercher sa toile lorsque Paris sera libérée? Pas du tout. Il se rappelait l'oeuvre qu'il avait commencée avec ses propres mains et il est retourné la récupérer pour mettre la touche finale à son oeuvre.
Il en est de même pour Dieu. Il a tellement fait pour nous, qu'il ne veut pas nous perdre. N'a-t-il pas commencé à faire de nous des nouvelles créatures en Christ et ne nous a-t-il pas donné son Esprit qui habite en nous? Alors, vous pouvez être assurés qu'Il ne se détournera jamais de l'oeuvre qui lui a coûté si cher pour nous racheter. Comme ce peintre, Die uvous achever l'oeuvre qu'il a commencé en vous à travers Jésus-Christ. "Lui qui nous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle nous a donné la vie éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affirmera, vous fortifiera et vous rendra inébranlables"(1Pi.5:10).
Lorsqu'un souvenir est gravé sur la paume de la main d'un homme, ce souvenir est alors lié et fait parti de la vie de cet homme tant et aussi longtemps qu'il vit. Ainsi en est-il avec Dieu. Il a lié son peuple avec Sa vie. Notre Seigneur Jésus-Christ a dit à ses disciples, "parce que je vis, vous vivrez aussi" (Jn.14:19). Vous arracher à Lui, serait vous détruire. "Votre vie est cachée avec Christ en Dieu" et "quand Christ, votre vie, paraîtra alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire"(Col.3:3-4). Le Fils de Dieu est lié dans le train-train de la vie avec tout son peuple. C'est ce que signifie pour moi les paroles du Seigneur, "je t'ai gravé dans les paumes de mes mains."
Voilà donc pour la peur exprimée dans ce texte et pour la consolation que Dieu accorde.
III- NOUS SOMMES TOUS INVITES A NOUS EXAMINER
Avez-vous déjà dit qu'il vous avait abandonné et oublié? S'Il est votre Père et si vous croyez en Son Fils Jésus-Christ, Il vous rappelle encore une fois Ses paroles: "Je t'ai gravé sur les paumes de mes mains." Dites-moi, vous qui êtes pères, seriez-vous capables d'abandonner et d'oublier vos propres enfants? Vous avez un garçon que vous chérissez et qui vous brise le coeur par ses mauvais agissements. Puis un jour, sans crier gare, il a quitté la maison et vous étiez très content lorsqu'il est parti. Ill vous avait tellement causé de chagrin que vous avez pensé qu'il était mieux qu'il disparaisse de votre vue.
Plusieurs années ont passé depuis que votre fils est parti, sans jamais donner de ses nouvelles. L'avez-vous oublié pour autant? Et puis, un soir alors que vous revenez à la maison après avoir passé une soirée chez des amis, vous voyez de la lumière qui est allumée dans le salon. Vous entrez, pensant avoir laissé une lampe allumée, au moment où vous avez quitté un peu plus tôt dans la soirée. Arrivé au salon, vous apercevez assis sur une chaise près du foyer, votre fils, celui que vous avez cru qui était perdu. Il vous regarde, vous demandant pardon pour tout le mal qu'il vous a fait. Dites-moi, vous qui êtes maman, vous qui êtes papa, est-ce que votre première réaction sera de le reconduie à la porte pour toute l'ingratitude qu'il a manifestée à votre égard pendant toutes ces années?
Je sais ce que je ferais si j'étais à votre place, je l'embrasserais affectueusement sur la joue et je bénirais Dieu d'avoir vécu suffisamment longtemps pour voir encore une fois mon fils, peu importe ce qu'il peut avoir été dans le passé, et peu importe les souffrances qu'il m'a fait endurées. "Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous n'êtes pas capables d'oublier ni d'abandonner vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux ne vous oubliera pas et ne vous abandonnera pas" (voir Mat.7:11). Dieu, le Père éternel aime tellement ses enfants, qu'Il ne peut penser un seul instant qu'il soit possible pour Lui d'en oublier un seul.
Approchez-vous de la croix, et voyez Jésus, l'Agneau de Dieu immolé pour vous. Pourquoi a-t-il accepté de souffrir pour vous? Parce qu'il vous a tellement aimés. Peut-il par la suite oublier ce qu'il a supporté pour vous? Peut-il oublié, toutes ces heures d'angoisses qu'il a vécues pour vous réconcilier avec le Père? Non, ce n'est pas possible.
Rappelez-vous maintenant ces choses et regardez le visage de notre Sauveur, qui est mort pour vous. Oseriez-vous dire qu'il pourrait un jour vous oublier? Cela est impossible. Il vous a gravés dans les paumes de ses mains, il ne peut donc pas vous oublier et encore moins vous abandonner. Saisissez cette grande vérité qui sort de la bouche de Dieu, et dites en vous-même, "mes craintes d'être oublié ou abandonné, sont toutes disparues, car Dieu m'a gravé dans les paumes de ses mains."
Frères et soeurs, ne nous rappelons pas de ce que Jésus a fait pour nous seulement à la Table de la sainte cène, rappelons nous de lui constamment. Comme il l'a fait pour nous, que son nom soit gravé à tout jamais non seulement sur notre coeur mais aussi sur les paumes de nos mains. Demandons à Dieu de toujours nous aider à penser à Jésus, et comme une cloche, que nous puissions faire entendre une seule note, celle de notre amour pour Jésus. Que cet 'amour, soit le seul thème qui absorbe tout notre être, jusqu'à ce que nous disions à Christ, "je t'ai gravé sur les paumes de mes mains."
Frères et soeurs, rappelons-nous aussi de Christ d'une façon pratique. Nous devrions tellement porter Christ sur nos mains que peu importe ce que nous touchons, nous ne devrions jamais avoir honte de l'offrir à Christ. Comme l'apôtre Paul le dit si bien, "soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu" (I Cor.10:31). Par conséquent, gravez son nom sur les paumes de vos mains.
La vraie religion réside dans le fait que nous ne pouvons pas vivre sans Christ. Ainsi donc, que notre vie soit édifiante par le Christ qui habite en nous, plutôt que dans notre façon de manger et de s'habiller. S'il y a quelqu'un parmi vous qui n'avez pas encore cru en Jésus, combien j'aimerais que vous franchissiez ce pas. Il n'y a personne qui lui ressemble. Se donner à lui, correspond à devenir libre. Le servir, c'est reconnaître qu'il est tout pour moi. Vivre pour lui, c'est le ciel. Que Dieu vous attire à lui et que Son amour vous lie à lui à jamais. Amen.