Ce matin, nous allons lire plusieurs texte dans la Parole de Dieu. Je vous invite donc à lire avec moi le premier texte qui se trouve dans 1 Cor. 3 :9-11. Le texte dit ceci: "Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus, car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ."
J'ai une petite anecdote que j'ai vue sur un de mes mails. Parfois, les mails sont intéressants, on peut avoir de très bons messages. Quelqu'un m'a envoyé une petite histoire sur les pratiques qui se faisaient chez les indiens Cherokees, lors du passage de l'enfance à l'adulte. Le papa était fier de voir son fils arriver à l'âge où il doit changer d'attitude, et lui apprendre à prendre ses responsabilités. Le père amène alors le fils dans la forêt. Alors qu'ils ont voyagés pendant deux jours, le père dit à son fils: " Je te laisse, tu vas maintenant t'asseoir sur ce tronc d'arbre et tu vas passer toute la nuit les yeux bandés. Tu ne sauras rien voir, de toute façon il fait tellement sombre la nuit, que tu ne verras rien. Toute sorte de pensées vont te passer par la tête, mais tu devras rester sur le tronc en écoutant la nature." .
Voilà le papa qui met le bandeau sur les yeux de l'adolescent, le fait asseoir sur le tronc d'arbre. Un silence se fait. L'enfant commence à entendre toute sorte de petits bruits, entre autre le vent dans les branchages. Peut-être commence-t-il à frissonner de peur, pour ensuite surmonter cette peur. Peut-être a-t-il frissonné de froid, et qu'il a réussi à surmonter ce froid. Au fur et à mesure que les heures passaient, dans sa tête, il devait se dire, "à quel moment va-t-on m'enlever le bandeau, à quel moment vais-je pouvoir montrer vraiment que j'ai vaincu mon adolescence et que je deviens un homme responsable.
Après quelques heures d'angoisse, son père vient, lui enlève le bandeau, et lui dit, "mes félicitations mon fils, tu as réussi le passage de l'adolescence au statut d'homme." Et le fils tout fier de dire, "tu as vu Papa, j'ai bien réussi papa, et j'étais seul." Et le père de lui dire, "tu n'étais pas seul, mon fils, j'étais toujours à côté de toi." Pendant qu'il était assis sur ce tronc d'arbre, l'enfant croyait qu'il était seul, et pourtant, le père a toujours été là.
Est-ce que cela ne nous fait pas penser, que souvent, nos pensons que nous sommes seul dans les moments difficiles que nous vivons, alors que nous avons oublié que le Père est là, qu'Il est notre consolateur. Un peu comme les disciples, quand ils ont traversé le Lac de Galilée. Quand on voit le lac, on dirait un miroir, tellement il est plat. Mais quand la tempête arrive, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il y a des vagues de 2-3 mètres. Et pourtant, Jésus dormait à la poupe du bateau. On a dû le réveiller. Mais ce n'est pas là mon propos ce matin.
Mon propos ce matin, c'est de nous rappeler que nous sommes tous des ouvriers avec Dieu. Dans le mot ouvrier, il y a le mot «uvre». Un ouvrier, c'est quelqu'un qui fait un ouvrage. Nous avons, en tant qu'ouvrier, homme ou femme de Dieu, nous avons à participer à des uvres, que Dieu nous donne de faire. Nous ne sommes pas là pour les beaux yeux de la princesse, nous sommes là parce que Dieu nous a placés quelque part.
Dans Ephésiens 2: 8-10, il est écrit : «Car c'est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les uvres, afin que personne ne se glorifie, car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes uvres que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions.»
L'apôtre Paul dit que c'est "par grâce que nous sommes sauvés, et que le moyen pour être sauvé, c'est par la foi. C'est la foi qui nous permet de voir la grâce qui nous est faite. Et l'apôtre Paul dit, que ce n'est pas de nous que cela vient, c'est un don de Dieu. Et quand on a un don de quelqu'un, la première chose à faire c'est de dire "merci." Est-ce que nous prenons le temps de dire merci à Dieu tous les jours?
Lors d'une étude biblique, j'ai mentionné que dans la tradition juive, quand on se lève le matin, que l'on sort du lit et que l'on met les deux pieds par terre, il faut attendre 12 secondes, car ce sont les 12 secondes les plus importantes de la journée. Pourquoi? Parce que c'est le moment où le corps change de position et le sang commence à circuler d'une autre façon. C'est un conseil que j'ai lu donné dans un petit livre. Pendant 12 secondes, les gens prient et remercient Dieu pour la journée qu'Il place devant nous. Le Seigneur vient de nous faire passer une nuit de repos. Il arrive qu'il y en a qui meurent pendant qu'ils dorment.
Pendant la nuit, nous traversons en quelque sorte, la vallée de l'ombre de la mort, puis au moment où nous nous éveillons, nous disons, "Seigneur, merci pour ta lumière, merci de ce que ce matin, je peux te dire merci. Parce que les morts ne savent plus rien dire." Nous qui sommes vivants, apprenons à dire, "Seigneur merci pour la journée que tu places devant moi." Cela prend 12 secondes, ce n'est pas long, mais cela peut changer toute une journée. Cela peut changer votre façon de travailler dans la journée, en sachant que Dieu est là et qu'Il veut vous donner le courage nécessaire pour affronter ce que la journée vous réserve.
Dans le mot «courage», il y a le mot «cur». En wallon, on dit « nos avons on cour », nous avons un cur. Donc le courage, c'est mettre du cur à l'ouvrage. Quand on est découragé, c'est que nous n'avons plus le cur à l'ouvrage. Et on n'est plus rien, on est raplapla. Mais ce que Dieu veut, c'est nous rendre victorieux, Il veut que nous soyons des témoins, là où Il nous place. Quand Jésus a envoyé ses disciples, "Il a dit, allez par tout le monde, en commençant par Jérusalem, par la Judée, la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre." Mais les disciples devaient d'abord être témoins à Jérusalem.
Jésus veut que nous soyons des témoins là où Il nous a placés. Si nous voulons former un nouveau foyer, sachez que Dieu veut être au milieu des jeunes qui s'engagent dans quelque chose. Il veut être le centre de gravité, et si le centre est déplacé, cela tombe d'un côté ou de l'autre. Soyons conscients que l'uvre ou l'ouvrage que le Seigneur veut que nous fassions, c'est une uvre excellente. On ne devrait pas avoir peur de dire que pour le Seigneur, nous faisons une uvre d'art. Car nous devenons des artisans, des artisans de l'évangile, de l'évangélisation.
Aujourd'hui, notre est à l'Eglise Baptiste de Malmedy. Notre frère Michäl au Burkina Faso, Hier soir, je lui ai envoyé un petit encouragement, en disant que le Seigneur le garde, le protège et Lui donne beaucoup de force dans sa prédication. Nous avons notre frère Marc Van De Wouwer , qui est à l'Eglise de Grâce-Hollogne. Nous avons dans notre Eglise, un potentiel d'évangélistes. Nous avons ici un potentiel de personnes qui sont capables d'uvrer, donc de faire une uvre pour le Seigneur. Et nous ne devrions pas être de ceux qui nous contentons seulement de faire quelque chose et de dire, "ah, j'ai fait ceci."
Ne soyons jamais contents de ce que nous avons fait pour le Seigneur, parce que le Seigneur n'a pas hésité une seule seconde à venir sur la terre. Dans les Psaumes, Le Psalmiste dit, "je veux faire ta volonté, mon Dieu et ta loi est au fond de mon coeur!" (Ps.40:9). Le Seigneur n'a pas changé, "il est le même hier, aujourd'hui et éternellement" (Hb.13:8). Et Il veut, que nous qui sommes son uvre, son ouvrage, produit de l'artisanat de Dieu, nous puissions créer autour de nous des uvres parfaites, des uvres dont nous n'avons pas à rougir. Parce que, quand nous sommes des ouvriers pour le Seigneur, nous sommes avec Lui sur le terrain.
Nous sommes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. L'apôtre Paul n'a pas peur de dire, "j'ai posé le fondement, pas n'importe comment, comme un sage architecte" (1Cor.3:10). Cela veut dire que, quand nous nous convertissons, il y a des âmes qui se sont données au Seigneur. Mais ce n'est pas tout, nous devons continuer à persévérer, à dire, "Seigneur j'ai besoin de toi, j'ai besoin de savoir que tu ne me laisses pas seul, que jour après jour, je peux compter sur toi. Aide-moi à être un bâtisseur de paix, un bâtisseur d'amour. Que tous ceux qui sont autour de moi, puissent rayonner de ta joie."
Est-ce que ceux qui nous entourent peuvent rendre un bon témoignage de nous? Est-ce qu'ils peuvent dire, "un tel, c'est vraiment une uvre de Dieu, c'est un bel ouvrage que Dieu a fait, c'est un vrai ouvrage que le Seigneur est en train de peaufiner, et qu'Il est en train de continuer."
Nous sommes des ouvriers avec Dieu. Ce n'est pas seulement lors des campagnes d'évangélisation que l'on doit voir les gens se mobiliser, mais tout au long de la semaine. Dieu nous prépare un terrain. Au chapitre 2 verset 10 de l'épître aux Ephésiens, il est écrit que "nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes uvres." Est-ce que ce sont des oeuvres que Dieu nous laisse au hasard, comme ça? Non, mais des oeuvres que Dieu a préparées d'avance pour que nous les pratiquions. Nous devons prendre à cur le travail que Dieu nous donne. Dans le dictionnaire étymologique, le verbe travailler, signifie "s'épuiser, se donner de la fatigue pour quelque chose." C'est-à-dire "arriver à un point où nous n'en pouvons plus peut plus." On rentre à la maison, et on est tellement fatigué, qu'on n'a plus le courage de rien faire.
Mais nous sommes des ouvriers, parce que nous sommes des artisans. Un artisan est toujours fier de son uvre, et à la limite, il essaie toujours de peaufiner son uvre. Je pense que je l'ai déjà dit, mais il y a longtemps, j'ai vu une uvre de Michel Ange dans un musée en Italie, et il était écrit, uvre inachevée. J'étais avec mon fils et je me suis un peu éloigné, j'ai dit, 3misère, si elle est inachevée, qu'est-ce que ça doit être de comtempler une uvre achevée!" Et puis, j'ai fait quelque chose que je ne vous conseille pas de faire, j'ai passé mes doigts sur l'uvre.
Puis, j'ai lu après ce qu'il était écrit en-dessous. Jusqu'à sa mort, Michel Ange, a poncé son uvre, avec des papiers de différentes qualités, parce que pour lui, son uvre n'était pas comme il voulait qu'elle soit. Il a dit, "tant que je vis, mon uvre doit continuer à être travaillée. Combien de fois, nous faisons quelque chose puis nous disons, "adieu les amis, j'ai fait mon travail." Non, nous devons faire l'uvre d'évangéliste.
L'apôtre Paul pronoce des paroles très dures dans lorsqu'il dit: "Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis" (Phi.3:2). Car les circoncis, c'est nous qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ et qui ne mettons point notre confiance en la chair. "Prenez garde aux chiens." J'espère qu'il n'y a pas dans ce lieu ce matin, "des chiens", des gens qui sont insolents, impertinents, c'est-à-dire des gens qui entendent la Parole de Dieu, mais qui ont malgré tout, décidé de vivre leur vie sans Dieu. L'impertinent, c'est cela.
Celui qui est pertinent, c'est qui réfléchit, c'est quelqu'un qui dit, "Seigneur, tu me mets dans une assemblée, tu m'as permis un jour de lever ma main, ou comme moi j'étais sur mon lit, donc je n'ai pas su lever la main puisque j'étais en train de lire, il fallait bien les deux mains pour tenir le livre. Mais mon cur a accepté le Seigneur. Le cur s'est ouvert et j'ai laissé entrer le Seigneur dans ma vie." Ce n'était pas une réunion d'évangélisation, c'était du un à un avec le Créateur, avec le Père Céleste, et je lui ai dit, "je veux t'accepter comme mon Père et être ton enfant, faire ce que tu me diras de faire." Cela nécessite quelque chose. On prend l'engagement de suivre le Seigneur, mais je crois que nous devrions continuellement avoir les yeux plongés dans la Parole de Dieu.
Je suis des cours d'hébreux pour le moment, et parmi les collègues qui sont avec moi, il y a des prêtres et des religieuses. Alors, la première soirée que j'étais avec eux, un monsieur se tourne vers moi, et me dit, "c'est bien la Bible, mais la Genèse et beaucoup de choses dans la Bible ne sont que des histoires, ou des fables qui sont racontées pour nous montrer certaines choses." Je lui ai répondu, "je ne suis pas comme ça, je crois que la Parole de Dieu est la vérité, de la première lettre à la dernière, même si je ne comprends pas tout."
"Vous savez, au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Qu'est-ce que j'ai besoin de savoir comment Il a fait. Quand vous allez au cinéma ou à l'opéra et que vous êtes assis, vous voyez le rideau qui se lève et alors vous voyez le décor. Puis les acteurs et les actrices sont mis dans le décor qui est là. Alors, vous savez, moi, quand je suis né, j'ai été placé dans le décor directement, je n'ai pas besoin de savoir comment il a été fait. Mais je sais une chose, c'est qu'on doit l'entretenir. Et je suis de ceux qui croient que tout ce que la Bible dit est la Parole de Dieu."
Il s'est retourné, puis j'ai appris que c'était un prêtre. Alors, comment voulons-nous, ce n'est pas une critique, car dans les milieux protestants, il y en a beaucoup qui ne sont pas beaucoup mieux. La Parole de Dieu n'est pas une série de mythes. Vous savez, si c'était un livre avec des mythes, on l'ouvrirait, les mythes partiraient, on n'aurait que des trous dans la Bible, parce que tout ce qui est mythe serait parti.
Un jour, un monsieur qui s'appelle Paul Antoine, je ne sais pas si certains le connaissent, lors d'un camp, a pris une grosse Bible, (c'était un bottin téléphonique). Il avait une bombe qu'il avait placé sur la Bible pour chasser les mythes. Puis, il a ouvert et il a dit, "oh mais ça, ce n'est pas possible," et il a déchiré une première page. "Ce n'est pas possible que Jésus a dit ces choses", et il a déchiré une la page. Pour finir, il ne restait plus que la couverture. Si nous mettons de côté la Parole qui est la vérité, nous sommes des impertinents, nous sommes des chiens, parce que nous déchirons, nous détruisons ce que Dieu veut construire.
Paul parle également des mauvais ouvriers. Il y a des gens qui font de belles uvres et en fait, ce sont des copies. Ils font des uvres qui paraissent belles, mais ils mettent quelque chose pour camoufler. En fait, ce sont des ouvriers camoufleurs. J'ai visité la carrière où Michel Ange a pris ses marbres, en Italie, près de Pise, et là, on voit des carrières pleines de marbre. Du beau marbre rose, du blanc avec des reflets bleus. Il y avait des gens qui achetaient du marbre à bon marché, le marbre qui venait d'être décroché avant d'arriver à la bonne veine, c'était un marbre plein de fissures.
Vous avez déjà entendu parler du mot «sincère ». Etre sincère, c'est dire la vérité. Michel Ange et les vrais artistes, en-dessous de leurs uvres, ajoutaient les mots "sans cire." Le mot "sincère" veut dire "sans cire", parce que certains, pour camoufler les veines, mettaient de la cire, puis polissaient leur travail qui ressemblait à une belle uvre, mais en fait c'était un camouflage, c'était une trahison de l'uvre, alors que l'artisan travaille avec de bons matériaux.
Je suis persuadé que si je demandais à René qui est ébéniste de faire quelque chose avec de la «nioniote», il ne saurait pas faire quelque chose de solide. Mais si on lui en donne les moyens, il va faire quelque chose de solide. Nous de même, si nous nous fions à ce qu'il y a dans la Parole de Dieu, nous allons être sincères, parce qu'un chrétien est quelqu'un qui est tellement ouvert, que si on veut aller un peu gratter dans sa vie, on peut le détruire directement, parce qu'il n'est pas autre chose que ce qu'il est. Est-ce que nous avons peur de ce que les autres vont dire de nous? Est-ce que nous avons peur de plaire au Seigneur et de dire, "Seigneur, enlève la cire qui a été mise par mon incrédulité, et remplis toi-même de ce matériau, restaure-moi, fais de moi un vase d'honneur."
L'apôtre Paul dit passages, dans dit à son ami et jeune frère Timothée: "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a pas à rougir, qui dispose droitement la parole de vérité. Evite les discours vains et profanes, car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété, leur parole rongera comme la gangrène. De son nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée et qui renversent la foi de quelques-uns. (2 Tim.2 :15).
"Efforce-toi à te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé." Est-ce que Paul parle de l'épreuve ici? L'épreuve peut être douloureuse, elle peut prendre différentes formes chez l'être humain. Elle peut être un examen de passage, elle peut être quelque chose de douloureux dans notre corps, dans notre état mental, mais ce que Dieu veut, c'est qu'à travers cette épreuve, le vrai puisse apparaître. Lorsque les hommes découvrent de l'or dans la roche, il n'est pas pur; pour le purifier, il faut qu'il passe différentes épreuves. On le fait d'abord fondre avec la roche, et on récolte les minerais. Ensuite, il est refondu pour que les scories soient enlevées. Et plus il est purifié, plus il est nettoyé, plus il devient tendre, malléable dans les mains de celui qui veut faire une uvre d'art.
Le Seigneur veut que nous soyons cette uvre d'art, que nous soyons épurés, éprouvés, mais pas au-delà de nos forces. C'est ce que l'apôtre Paul dit, Il permet la tentation, l'épreuve, mais jamais au-delà de nos forces. Comme dans l'histoire du jeune Cherokee, le Seigneur est là, Il est présent, "Il est notre bon berger, celui qui nous conduit dans de verts pâturages. Il est celui qui nous restaure jour après jour, qui place devant nous une table en face de nos adversaires. Il va même plus loin, Il oint d'huile ma tête, et ma coupe déborde de bénédictions" (Ps.23).
Je crois que c'est tout un programme que nous serions incapables de voir, si nous n'avions pas cette confiance en Dieu, si nous n'étions pas des enfants de Dieu, nous serions comme ceux qui détruisent. Il y a un proverbe qui dit : "Celui qui ne construit pas est frère de celui qui détruit. Voulons-nous vraiment faire l'uvre de Dieu? Nous sommes déjà une uvre de Dieu puisqu'il nous a déjà transformés. Vous savez, il ne va pas faire de quelqu'un qui a des défauts physiques, quelqu'un de neuf, mais c'est le cur que Dieu veut changer.
Je connais quelq'un en Sicile qui n'a ni jambe ni bras. Certains pourraient dire, "on aurait dû le tuer à la naissance." J'entends des personnes dire ccertaines choses du genre: "Un être comme cela ne devrait pas continuer à vivre." Pourtant ce frère a une tête et un coeur qu'il a donné au Seigneur. Il peur donc rechercher la sagesse que Dieu donne à tous, simplement et sans reproche. On le met sur la table et il commence à prêcher l'amour de Dieu. Ah oui, sans bras, sans jambe, pourtant le Seigneur a dit : "Allez par tout le monde." Ce monsieur, on le prend et on l'amène là où il est invité, et il raconte ce que Dieu a fait dans sa vie.
Dieu veut nous utiliser si nous lui laissons l'occasion de remplir notre cur. Pourquoi ai-je dit qu'il a un cur et une tête? Parce que sur la tête, il y a la bouche et les oreilles. Si on prend les deux oreilles et qu'on les met une à côté de l'autre, cela forme un cur. Dieu met un cur là et un cur dans notre tête pour que nous puissions annoncer l'évangile. En plus, nous avons des oreilles à l'écoute. Nous avons un cur qui peut se remplir. Et Jésus a dit que "c'est de l'abondance du cur que la bouche parle"(Mat.12:34). Si nous avons quelque chose dans le cur, notre bouche va parler.
N'ayons pas peur de proclamer ce que le Seigneur veut que nous disions, parce que nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Jésus-Christ "pour de bonnes uvres que Dieu a préparées d'avance pour nous pour que nous les pratiquions" (Eph.2:10). Si nous ne le faisons pas, c'est quelqu'un d'autre qui va s'en occuper. Et Jésus va même plus loin, il dit, si vous ne dites rien, "les pierres vont crier et les pierres vont annoncer la Parole de Dieu" (Luc 19:40). N'est-ce pas à notre honte si nous nous taisons. Ceux qui n'auraient pas encore pris cette décision d'ouvrir leur cur pour que le Seigneur fasse son uvre, faites-le maintenant, Il peut encore transformer.
Vous savez, je vais presque dire que Dieu, en tant qu'artisan, est le meilleur bricoleur que nous puissions avoir. Parce que de quelque chose qui est perdu, il en fait quelque chose pour l'éternité, quelque chose qui lui sera agréable à voir. Jésus est mort pour nos imperfections. Il est mort pour toutes les injures que nous avons pu dire, pour toutes les choses mauvaises que nous avons pu faire, pour toutes les uvres cassées que nous avons réalisées dans notre vie. Et combien de personnes ont des histoires brisées dans leur vie. Combien de choses elles ont cassées. Il y a des gens qui disent, dès que je touche quelque chose, ça casse, c'est pour cela qu'ils ne font rien. Mais non, en tant qu'ouvrier de Dieu, nous devons apprendre et apprendre.
Je dirai aux jeunes chrétiens, ceux qui ont accepté le Seigneur tout récemment, "ne laissez pas les autres de l'extérieur vous décourager. Essayez de trouver quelqu'un dans l'église, quelqu'un qui pourrait vous aider à grandir." Au début de ma conversion, j'ai eu le bonheur d'avoir quelqu'un qui m'a suivi. Il m'a suivi pendant un certain temps. Et tous les samedis j'avais envie, c'était plus fort que moi, il fallait que j'aille chez lui le matin vers 8h30, et tous les samedis nous avions un moment ensemble dans la Parole de Dieu. Il m'encourageait, il mettait du cur à l'ouvrage et de fil en aiguille, le Seigneur a continué à faire son uvre. Et quand je regarde l'uvre que Dieu a faite à travers moi, ou dans moi, je ne peux dire qu'une chose, "merci!" Parce que là où je vais, je n'ai pas besoin d'avoir une grande intelligence, il me suffit d'ouvrir la bouche, et la parole de Dieu qui a rempli mon cur, déborde.
C'est avec joie que je peux montrer que le Seigneur est bon. Vous savez, je le dis souvent, cela fait 43 ans que je suis au Seigneur, Il m'apprend toujours encore aujourd'hui. Le jour où je dirai, je n'ai besoin de personne, je n'ai besoin de rien apprendre, je suis un homme mort. Dieu n'a que faire d'hommes ou de femmes qui abandonnent. Il veut des gens qui aillent de l'avant, qui foncent. Mais on ne peut pas foncer n'importe comment, Dieu doit mettre son frein, nous devons nous laisser diriger par le Seigneur et le laisser nous modeler.
J'ai eu l'occasion de voir une fois dans une poterie, une potière qui faisait un vase. Elle a mis l'argile sur son tour, elle a commencé à le faire tourner, avec les deux mains. Je me suis dit, "quelle uvre!" Et elle m'a dit, "tu vois, pour toi elle est belle, mais pas pour moi." Et paf, je me suis dit, c'est atroce, je me mettais à la place de la terre qui était en train d'être tripotée et triturée. Mais elle m'a dit, "tu sais, en le faisant, je chasse l'air, je chasse toutes les impuretés qu'il pourrait encore y avoir, et je veux quelque chose de bien, de parfait."
Je terminerai par un verset, où l'apôtre Paul dit: " Ainsi mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'uvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur» (1Cor.15:58). Et c'est mon encouragement ce matin, que nous puissions chacun et chacune, ne pas nous lasser de faire du bien autour de nous, et continuer à laisser le Seigneur nous transformer, nous façonner à son image.
Prions.
Seigneur, quelle joie d'être à ton service et de pouvoir uvrer avec toi, parce que nous ne sommes pas seuls pour faire quelque chose, mais tu es là. Je voudrais te remercier parce que ce matin, tu m'encourages à aller vers mes frères et mes surs et leur dire, "bon courage, bon vent avec le Seigneur." Que le Seigneur nous garde pendant ces moments et que nous puissions lui ouvrir notre cur tout grand et le laisser pénétrer en nous. Laissons notre cur déborder de ses bontés, de ses grâces, de ses bénédictions et de son Saint-Esprit, parce que c'est son Esprit qui nous montrera que nous sommes enfants de Dieu, que nous lui appartenons et que nous sommes scellés pour la gloire. Amen.