LE SEIGNEUR EST MON BERGER (Psaume 23:6)
(message du 7 août 2011)
(Retranscrit dans un style parlé)

"Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de l'Éternel jusqu'à la fin de mes jours" (Ps.23:6).

SIXIEME PARTIE

INTRODUCTION
Nous avons vu au fil des semaines que le Psalmiste considérait l'Eternel comme son Berger et que lui-même se comparaît à une brebis. Dans ce dernier verset, nous voyons que le voyage de cette brebis sur la terre arrive presque à sa fin. Elle a été guidée, protégée, nourrie, abreuvée par Celui qui est son guide, qui a été attentif et sensible à tous ses besoins. Cependant, dans ce dernier verset, le Psalmiste reconnaît que pendant tout son pélerinage sur la terre, il y a deux compagnons qui l'ont accompagné tout au long de sa vie et qui ne lui ont jamais défaut: le bonheur et la grâce.

Quelle différence y a-t-il entre les deux? Le bonheur, le vrai, prend sa source dans la grâce, qui nous a permis un jour d'entendre le message de l'Evangile de Christ et de nous rendre compte jusqu'à quel point Dieu nous avait tant aimés et pardonnés lorsqu'il a envoyé son propre Fils mourir sur une croix pour des pécheurs tel que nous. «Vous êtes sauvés par grâce, écrit l'Apôtre Paul.» (Eph. 2: 5).

Qu'est-ce que la grâce de Dieu
1) La grâce de Dieu c'est le ciel qui descend dans notre coeur,
2) c'est l'enfer qui se ferme sous nos pieds,
3) c'est Jésus qui nous tient par la main,
4) c'est le Saint Esprit qui nous conduit sur le chemin de la vie
5) et c'est la gloire qui nous attend.

La grâce nous apporte le salut, non pas un salut probable ou un salut incertain mais un salut parfait, total et éternel. Un gracié c'est un sauvé qui s'approprie par la foi la promesse d'un Dieu qui ne peut pas mentir.

Un journal de New-York rapportait l'attitude exceptionnelle d'un condamné au moment où le bourreau le fit asseoir sur la chaise électrique. Celui-ci demanda qu'on fasse don de ses yeux à quelqu'un qui était aveugle. Puis comme c'est la règle, le bourreau voulut l'attacher sur la chaise qui allait provoquer sa mort. "Inutile", dit le condamné. Je resterai assis. Je vous remercie de m'envoyer à la maison." "A la maison?" s'étonna le bourreau. "Oui, à la maison de mon Père céleste. Mon Sauveur m'attend pour me recevoir, car il a dit: "je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi."

"Je l'ai lu dans la Bible que j'ai reçue, et je me suis repenti devant Dieu." Tout à coup, ceux qui devaient déclencher le courant électrique hésitaient tandis que le médecin s'impatientait." Allons, allons, la loi, c'est la loi" dit le médecin. Quelques instants plus tard, l'homme était mort. Il était mort, mais son âme était libérée. Le criminel avait obtenu de Dieu son pardon. Il n'avait eu que peu de temps pour lire l'Evangile et pour croire au nom du Sauveur qui s'était offert lui-même pour lui pécheur, mais il était mort avec l'assurance qu'il avait été pardonné pour toutes ses fautes. «Il n'y a dès maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ» (Rom. 8 :1).

La grâce de Dieu fait de nous des fils et des filles du Roi des Rois et par le fait même, nous entrons dans la famille de Dieu. Toutes les bénédictions que Dieu a répandues sur l'homme viennent de sa pure grâce, de sa bonté, l'homme n'ayant aucun droit au plus petit des bienfaits du Seigneur.

Comprenons bien que la grâce de Dieu est fondée sur les attributs de Dieu, que sont: la justice, la sainteté, la compassion, l'amour, etc ... La grâce de Dieu, c'est cette beauté spirituelle supérieure qui fait que Dieu peut (et veut) sauver le pécheur, tout en condamnant le péché. C'est une relation nouvelle qui s'établit entre Dieu et la personne qui se repent. Dieu ne peut pas supporter la souillure ni la corruption; il ne peut pas accepter que l'homme qu'il a voulu créer à son image, soit rongé et détruit par le mal et la corruption. Il a voulu tout faire pour délivrer toute personne qui crie à lui pour sortir de sa détresse.

"Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par Jésus-Christ qui les délivre du péché. Dieu l'a offert en sacrifice afin que, par sa mort, le Christ obtienne le pardon des péchés en faveur des hommes qui croient en lui" (Rom.3:23-26). Dieu s'est fait homme dans la personne de Jésus-Christ, afin de sauver le pécheur! Autrement dit, il a pris sur lui le châtiment que nous méritions à cause de nos péchés, acceptant ainsi la mort la plus atroce, celle de la croix, pour payer le prix de nos péchés.

Voilà ce que fait pour nous la grâce. Dieu veut être connu comme «le Dieu de toute grâce» (1 Pi. 5:10). Que cette pensée nous soit précieuse, pour nous faire demeurer dans « la vraie grâce de Dieu» (1 Pi. 5:12). Nous avons grand besoin de faire entrer ces choses dans la réalité de notre vie quotidienne. Nous sommes souvent inquiets et impuissants parce que nous mêlons nos sentiments humains à la la pure grâce de Dieu.

Non seulement la grâce nous accompagne au pied de la croix, mais elle agit constamment en notre faveur. Elle veille constamment à notre bonheur; elle marche avec lui à nos côtés. Remarquons une fois de plus que le bonheur de l'enfant de Dieu n'est pas le manque d'épreuves, nous l'avons appris en traversant la vallée de l'ombre de la mort; mais c'est d'être uni à notre Père céleste, en faisant avec joie Sa volonté.

Pourquoi le bonheur et la grâce nous accompagnent-ils à tous les jours? Parce que nous en avons besoin dans toutes les circonstances. Comme le Psalmiste le souligne, ils sont nos deux fidèles compagnons, même quand nous ne les voyons pas. Etes-vous dans l'obscurité de l'épreuve, dans le brouillard des larmes, prenez courage, parce que le bonheur est là en train de préparer votre délivrance, et la grâce est présente pour dissiper le brouillard. Ne craignez pas ce qui vous attend demain, que ce soit la vieillesse, la maladie ou toute autre épreuve, parce que deux fidèles compagnons seront là pour soutenir vos pas chancelants. Le Psalmiste en est si certain qu'il appuie sa déclaration d'un oui énergique. "Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie." Au reste, le Seigneur Lui-même le confirme, c'est Lui "qui est avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mat.28:20). Alors, comment douter qu'il ne viendra pas à votre secours?

L'épreuve a pour but et comme résultat de vous rapprocher de Lui comme les brebis se serrent contre le Berger quand l'orage se déchaîne. Rappelons-nous les promesses de Dieu qui n'est pas homme pour mentir. "Dieu ne change pas" dit l'Apôtre Jacques, "et ne produit pas d'obscurité par des variations de position." (Jac. 1:17). Cherchons un certain nombre de promesses qui se trouve dans la Parole de Dieu. Notons-les et nous retrouverons nos compagnons, la grâce et le bonheur, qui doivent nous mener jusqu'à la maison de l'Éternel. Cette maison dont parle le Psalmiste ici, c'est la Cité dont Dieu est l'Architecte et le Constructeur; c'est cette demeure que Jésus est en train de nous préparer.

Le bonheur et la grâce ne nous conduisent pas dans un cerceuil, dans lequel nous dormirons jusqu'à la résurrection. L'Apôtre Paul contredit cette théorie professée, malheureusement par des gens qui la croient biblique. Paul a le désir de s'en aller, il est pressé des deux côtés, il voudrait rester avec ses frères en Christ, mais il aimerait encore mieux: «quitter ce corps et être avec Christ» (2 Cor. 5:8). La mort n'était pas pour lui un long sommeil, qui durerait jusqu'au retour de Jésus, mais le passage de la vie terrestre au paradis. Il savait que lorsqu'il quitterait ce corps, il serait immédiatement avec Christ.

La grâce et le bonheur ne nous conduisent pas non plus jusqu'à la porte d'un lieu de tourments, que certains appellent "le Purgatoire" endroit où les gens expient leurs péchés en subissant d'affreuses tortures. Si les prêtres y croyaient vraiment, pourraient-ils faire dépendre la délivrance de ceux qui s'y trouvent à partir de l'argent qu'on leur verse? Ne sont-ils pas passibles d'être traduit devant les tribunaux qui punissent ceux qui ne portent pas secours aux blessés, ou en danger de mort? Ils tombent, en tout cas, sous la condamnation de Jésus, car "ils font de la maison de Son père une caverne de voleurs" (Mat.21:13).

Rendons grâce à Dieu, parce que la mort n'est que le vestibule du ciel, et dans ce douloureux passage, nous avons à nos côtés le bonheur et la grâce qui essuient la sueur glacée sur notre front; qui calment l'angoisse physique qui s'empare de nous; qui facilitent ce passage si dur pour notre nature humaine; en nous faisant entrer dans la maison du Père.

A quoi ressemble cette maison?
La description de la Cité céleste, faite par l'Apôtre Jean dans le livre de l'Apocalypse, est très difficile à comprendre pour nous. "La ville a la forme d'un carré, sa longueur est égale à sa largeur. Elle mesure 2,200 km. de longueur, et elle est aussi large et haute que longue" (Apo.21:16). Les rues sont pavées d'or; chacune des 12 portes est une perle gigantesque; les soubassements sont en pierres précieuses.
"Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge. Seuls entreront ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie, le livre qui appartient à l'Agneau" (Apo.21:27).

"Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville et les serviteurs de Dieu l'adoreront. Ils verront sa face, et son nom sera écrit sur leurs fronts. Il n'y aura plus de nuit, et ils n'auront besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu répandra sa lumière sur eux, et ils régneront éternellement" (Apo.22:3b-5). "Un fleuve coule au milieu de la rue de la ville. De chaque côté du fleuve se trouve l'arbre de la vie qui donne du fruit douze mois par année, une fois chaque mois. Ses feuilles servent à la guérison des nations" (Apo.22:1-2).

Cette Cité nous réserve d'autres joies. Nous ferons la connaissance de nos concitoyens. Il est difficile ici-bas d'avoir un véritable ami; car même dans l'Église de Jésus-Christ, il peut se glisser un Ananias, un Démas, ou un Diotrèphe, mais, au ciel, nous n'aurons que de vrais amis. Nous ferons la connaissance des héros de la foi. Nous nous entretiendrons avec Abraham, avec Moïse, avec Esaïe, avec les apôtres, et bien d'autres. Nous pourrons remercier tous les grands serviteurs de Dieu qui nous ont fait du bien, qui ont fortifié notre foi et qui nous ont permis de marcher sur leurs traces.

Nous reverrons nos bien-aimés qui nous ont précédés. Les reconnaîtrons-nous? Certains faits semblent l'indiquer dans la Parole de Dieu. Sur le Mont de la Transfiguration, les Apôtres reconnurent Moïse et Élie. Par quelle intuition? La Bible ne nous le dit pas, mais s'ils ont pu le faire, comment nous, au ciel, ne le ferions-nous pas? Mais il y a plus; Paul écrit que ses convertis seront là-haut «sa joie et sa couronne» (1 Thess. 2: 19), et encore: «Nous sommes votre gloire, de même que vous serez aussi la nôtre au jour du Seigneur Jésus.» (II Cor. 1:14). Les liens de la chair seront rompus, mais les liens spirituels seront renforcés.

Dans cette Cité incomparable, "il n'y aura plus ni pleurs, ni cris, ni douleurs, la mort ne sera plus". (Apo. 21:4). Si nous pouvions entendre pendant un seul instant tous les cris de souffrance qui retentissent sur la terre, si nous pouvions voir toutes les larmes qui coulent, si nous pouvions compter tous les morts, notre coeur se briserait. Ce monde est si affreux. Comment ne serions-nous pas saisis d'horreur quand nous lisons ce qui se passe dans tant de pays, comme en Afrique et au Moyen-Orient? Pensez aux millions de personnes qui sont victimes de l'intolérance et de la haine, et qui, alors que vous entendez ce sermon, sont en prison dans des camps de concentration, condamnés aux travaux forcés, en exil, ou en train d'être torturés. Frères et soeurs, soupirons après cette Cité glorieuse qui ne vivra aucune de ces horreurs, puisque Satan sera vaincu, et que le péché et la mort ne seront plus!

Lorsque nous serons là-haut, nous ne pourrons plus offenser notre Sauveur par nos désobéissances, notre orgueil ou notre ingratitude. Une de nos grandes douleurs n'est-elle pas de blesser le coeur de Celui qui nous a aimés d'un amour si merveilleux?

Cependant, la raison suprême de mon ardent désir d'aller dans la Cité céleste, ce n'est ni sa beauté, ni sa pureté, ni la compagnie de ses habitants, ni même l'absence de péché et de souffrance, mais surtout pour être avec Christ qui est au ciel assis à la droite de Dieu" (Rom.8:34). Il porte dans Son corps ressuscité les traces de ce qu'il a vécu le jour où il a accepté de donner sa vie pour chacun de nous. Pourrons-nous, comme Thomas, toucher ces marques vivantes de Son amour pour nous? Je ne peux pas le certifier, mais, en tout cas, nous nous jetterons à Ses genoux et dirons comme l'Apôtre: «Mon Seigneur et mon Dieu!» "Nous connaîtrons notre Sauveur comme nous avons été connus, puisque nous Le verrons face à face" (1 Cor.13:12).

Quel sera notre rôle dans ces demeures préparées par Jésus? Une chose est certaine, nous n'aurons pas une activité complète tant que la dernière trompette n'aura pas sonné. "Car lorsqu'elle sonnera, nos corps mortels auront revêtu ce qui est immortel, alors le Seigneur viendra nous chercher et nous emmènera auprès de Lui, pleins de force et de vie, capables de Le servir pleinement; et c'est alors que notre destinée céleste pourra se réaliser.

Serons-nous des séraphins de feu? des chérubins de flamme? des archanges puissants? Non, infiniment mieux que ces créatures angéliques. Car dans sa grâce, Dieu, a voulu que nous devenions l'Épouse de Son Fils, qui s'assiéra aux côtés de l'Époux. L'Apôtre Jean sur l'île de Patmos entendit "la voix d'une foule nombreuse chanter: «Alléluia, car le Seigneur notre Dieu tout-puissant a établi Son règne. Réjouissons-nous et soyons heureux, rendons-lui gloire! car le moment des noces de l'Agneau est arrivé, et son épouse s'est préparée. Elle a été autorisée à s'habiller d'un fin tissu de lin brillant et pur, car, le tissu de fin lin, représente les oeuvres justes des saints, c'est-à-dire des membres du peuple de Dieu.» (Apo.19:7).

Pour mieux nous persuader de ce privilège extraordinaire, le Seigneur le confirme Lui-même : «A ceux qui auront remporté la victoire, j'accorderai le droit de s'asseoir avec Moi sur mon trône, tout comme Moi j'ai remporté la victoire et je me suis assis avec mon Père sur Son trône» (Apo.3:21). Les mots nous manquent pour exprimer ce que sera notre bonheur éternel dans la maison de l'Éternel.

Voilà où nous conduit notre incomparable Berger; voilà où nous mènent le bonheur et la grâce! Suivons Jésus, peu importe où il va; faisons partis des vainqueurs. Préparons-nous pour le jour de notre couronnement; pour que le jour où notre pèlerinage terrestre touchera à sa fin, nous puissions jouir pleinement et. pour l'éternité de l'amour unique de notre Sauveur bien-aimé.

A lui soit toute la gloire, Amen!