EN ATTENDANT DE NOUS RETROUVER TOUS AU CIEL (1Jn.3:1-3)
(Prêché à Glain, dimanche le 7 septembre 2014) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

PREMIERE PARTIE

Je vous invite à tourner avec moi dans la première épître de Jean au chapitre 3. Une épître écrite par “le disciple que Jésus aimait” (Jn.21:20). L’étude que nous allons voir ensemble ce matin parle de la communion merveilleuse que nous avons avec le Seigneur ici-bas, en attendant de poursuivre cette merveilleuse communion avec lui dans le ciel. 

 

Frères et soeurs, ce n’est pas tout le monde qui apprécie la vie. Quelqu’un a dit: "Nous vivons une vie qui est désespérément ennuyante." Un autre a écrit: “Un morceau de pain à manger, un coin pour dormir, une minute à sourire, une heure à pleurer, une portion de joie, une double portion de problèmes, un sourire souvent forcé et beaucoup de désillusions, voilà ce que nous réserve ce monde.”

 

Mais sûrement pas “si vous connaissez Jésus”, parce que vous savez chers amis que le connaître, “c’est avoir la vie éternelle.” (Jn.17:3). Il a dit: “Je suis venu afin que les hommes aient la vie, et qu'ils l’aient en abondance." (Jn.10:10). Nous pouvons dire que le riche est pauvre sans Jésus, que celui qui est fort est faible sans Jésus, que quelqu’un d’instruit ne connaît rien jusqu’à ce qu’il arrive à connaître le Seigneur Jésus-Christ. Et si vous ne connaissez pas Jésus, en d’autres mots si vous n’avez pas une relation avec le Seigneur Jésus, quelle espérance avez-vous dans cette vie et dans l’au-delà?

 

L’écrivain journaliste Ernest Hemingway  (1899-1961) était un homme brillant et doué, et pourtant il a mis fin à ses jours à l’âge de 62 ans. Concernant  ceux qui vivent sur cette planète, il a écrit : “Nous ressemblons à une colonie de fourmis vivant sur un rondin qui est en train de brûler.”

 

Voilà l’espérance que les gens ont sans Jésus-Christ, c’est-à-dire aucune.

 

Un critique français a écrit: “L’univers me laisse indifférent. Qui l’a créé? Pourquoi sommes-nous ici sur ce misérable tas de boue qui tourne dans cet espace infini? Je n’en ai pas la moindre idée et je suis certain que personne ne sait ce que nous faisons ici.” Eh bien, moi je le sais parce que j’ai la Parole de Dieu, parce que j’ai le Seigneur Jésus et parce que j’ai le Saint-Esprit en moi, et il en est de même pour la grande majorité d’entre vous.   

 

Chers amis, en dehors de Jésus il n’y a rien dans ce monde qui a du sens. L’homme ne sait rien de son passé et il craint pour son avenir. Il se situe quelque part entre le mystère et la misère. Mais si vous connaissez le Seigneur Jésus, vous avez non seulement la plus merveilleuse communion que vous puissiez avoir de ce côté-ci du ciel, mais pensez à la merveilleuse communion qui nous attend lorsque nous serons au ciel.

 

1Jn.3:1-3: “Voyez de quel amour le Père nous a aimés”, écoutez attentivement la suite: “pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et c’est ce que nous sommes réellement. Si le monde ne nous connaît pas, c'est parce qu'il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous deviendrons ne s’est pas encore manifesté. Cependant nous savons que, lorsque le Christ paraîtra, nous deviendrons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur, comme Jésus-Christ est pur.” (version F.C.).

 

Il y a trois choses que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui. J’aimerais parler de la dignité du chrétien, de la destinée du chrétien et du devoir du chrétien. Et nous retrouvons ces trois points dans ce passage afin que nous puissions nous en rappeler facilement.

 

Nous allons d’abord réfléchir sur la dignité  du chrétien, c’est-à-dire ce que nous sommes

Regardons encore une fois le verset 1: “Voyez quel d’amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.” Si nous devions lire ce verset dans le grec, au lieu de lire “voyez quel amour le Père nous a témoigné” nous lirions “voyez quelle sorte d’amour le Père nous a témoigné ou voyez de quelle manière le Père nous a aimés.”

 

Jean nous dit ceci: “Regardez, réfléchissez quelle est la sorte d’amour que le Père vous a témoigné.” C’est une expression qui signifie en grec “cet amour, c’est quelque chose qui est difficilement compréhensible, parce qu’il ne vient pas d’en bas mais il vient d’en haut, il vient de l’extérieur de ce monde.” C’est-à-dire que cette sorte d’amour on ne le trouve pas sur cette planète parce que la qualité de cet amour, que nous pouvons difficilement décrire, nous est inconnu. “Voyez quelle sorte d’amour “qui n’est pas terrestre”, le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!” J’espère que c’est ce qui a poussé Jean à écrire: “Voyez” “considérez”. Je prie que votre coeur soit saisi par cette vérité ce matin.

 

Bien-aimés, nous ne sommes pas seulement appelés fils et filles de Dieu, mais nous sommes des “enfants de Dieu”. Peut-être que vous n’avez pas vu l’importance qu’il y a entre les deux, mais si je suis un enfant de Dieu, je suis de sang royal. Je suis un enfant du roi et vous êtes également des enfants du roi.

 

Tournez avec moi dans Hébreux 2:10-11: “Il convenait, en effet, que Dieu qui crée et maintient toutes choses, rende Jésus parfait au travers de la souffrance, afin d’amener beaucoup de fils” c’est-à-dire nous, “à participer à sa gloire. Car Jésus est celui qui les conduit au salut. Car c’est Jésus qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul.” Le mot “sanctifier” signifie “être mis à part pour Dieu”. En d’autres mots, Jésus est celui qui purifie les hommes de leurs péchés et ceux qui sont purifiés ont tous le même Père.

 

Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que Jésus est en moi et que moi je suis en Christ et que nous faisons un ensemble. Regardez maintenant ce qu’il dit dans la deuxième partie du verset 11: “C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler ses frères.” Ensuite au verset 12 il dit: “J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de l’assemblée.”

 

Avez-vous honte de Jésus? Il n’a pas honte de nous. Il n’a pas honte de nous appeler ses frères et il l’a montré ce matin dans ce lieu lorsque nous chantions des cantiques en son nom dans la première partie du culte, il chantait avec nous. Il est ici et nous sommes  fils de Dieu. 

 

Cela signifie que nous partageons la même nature, cela signifie que nous sommes participants de la nature divine. Cela signifie que je suis un frère de sang de Jésus-Christ, et que vous êtes des frères de Jésus-Christ, et que je peux donc reproduire le caractère de Jésus ici-bas.

 

Il partage ma nature parce qu’il a pris une nature humaine. Je partage sa nature parce que je suis né de Dieu et nous sommes fils et filles de Dieu, et Jésus-Christ n’a pas honte de nous appeler ses frères.

 

Si nous pouvions seulement comprendre ce que Jean dit ici: “Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes.” Nous sommes les plus proches parents de la Trinité. Nous sommes frères de sang avec le Seigneur Jésus-Christ.

 

Si vous pensez que je suis en train de divaguer, permettez-moi de vous citer trois autres versets:  Jean 17:21-23. Notez le passage, je vais le lire pour vous.  Jésus est en train de prier ici, il lève les yeux au ciel et il parle à son Père qui est aussi notre Père: “Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé.” Ecoutez bien ceci:  “Et moi je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi,  afin qu'ils soient parfaitement un,” écoutez attentivement ce qui suit: “Afin que le monde connaisse (croie) que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.”

 

Frères et soeurs, nous savons jusqu’à quel point Dieu aime son Fils Jésus. Permettez-moi alors de vous poser une question. Est-ce que vous pensez que Dieu aime plus Jésus qu’il ne vous aime? Vous êtes peut-être en train de vous dire: “C’est évident.”  Pourtant ce n’est pas ce que Jésus dit ici. Jésus dit que “le Père vous aime comme il aime Jésus”. Il n’y a rien que vous puissiez faire qui pourrait amener Dieu à vous aimer moins que son Fils Jésus. Il vous aime autant qu’il aime son propre Fils. Jésus dit dans sa prière: “Aide-les à savoir que tu les aimes comme tu m'aimes.” Frères et soeurs, nous sommes les fils et les filles de Dieu.

 

Dans Romains 8:29 Paul écrit: “Car ceux que Dieu a connus d'avance, il les a aussi prédestinés (décidé d’avance) de les rendre semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils soit l’aîné d’un grand nombre de frères.” Il est le fils premier-né, c’est-à-dire l’aîné, mais il est seulement le premier-né d’une famille qui comprend plusieurs frères et soeurs. Nous sommes des frères de Jésus, littéralement des fils de Dieu.

 

Voilà pourquoi Paul écrit dans Galates 4:6: “Et pour prouver que vous êtes bien ses fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, l’Esprit qui crie: Abba! Père!” Est-ce que vous savez ce que “Abba Père” signifie? Il signifie “mon Père”.  Il signifie la relation étroite et intime qu'un père a avec son enfant, ainsi que la confiance enfantine qu'un jeune enfant met dans son “papa”. Nous pouvons donc dire à Dieu lorsque nous lui parlons: “Tu es mon Père!”

 

Dans Romains 8.15 Paul écrit: “Car l’Esprit que vous avez reçu n’est pas un Esprit qui vous rende esclaves et vous remplisse à nouveau de peur; mais c’est l’Esprit Saint qui fait de vous des Fils de Dieu et qui nous permet de crier: “Abba! Père!”

 

Et à cause de cela, parce que je suis un fils de Dieu, parce que Jésus-Christ est mon frère, Dieu qui est mon Père prend soin de moi. Comme mon père terrestre, il a l’obligation de prendre soin de moi, et je sais qu’il le fera. Voilà pourquoi je peux dire comme le Psalmiste: “Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne fait jamais défaut dans la détresse.” (Ps.46:2).

 

Dans ce passage le Psalmiste nous rappelle trois choses:

1) Notre sécurité est en Dieu et non pas dans ce monde (v.1-2)

Nous sommes appelés à garder nos yeux sur le Créateur et non pas sur la création. Nous sommes appelés à aimer Celui qui pourvoit et non pas à ce que ce monde nous offre, car ce monde a très peu à nous offrir. “Peu importe que la terre  tremble, que les montagnes chancellent ou que les eaux grondent et écument, je garde mes yeux sur le Seigneur, car c’est en lui seul que je peux me réfugier et m’appuyer, et sur rien d’autre” dit le Psalmiste.

 

2) Notre paix et notre joie viennent de notre foi en Dieu et non pas des circonstances 

 Le Psalmiste se sentait en sécurité avec Dieu et il gardait sa  joie, et ce, malgré les rumeurs, les catastrophes et les événements peu rassurants qui se passaient autour de lui.

 

Il dit au verset 5: "Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut, Dieu est au milieu d’elle, elle ne chancelle pas. Dieu la secourt dès l’aube du matin." Et au verset 7: "Des nations grondent, des royaumes chancellent... L’Eternel des armées est avec nous."

 

Le Psalmiste était convaincu que Dieu était présent et cela lui donnait de l’espoir et apaisait son coeur, et ce, non pas parce qu’il pouvait compter sur une puissante armée pour le défendre ou pour le soutenir, mais parce que Dieu était avec lui.

 

Nous prions aujourd’hui que Dieu nous accorde une bonne qualité de vie et non pas qu’il remplisse nos portefeuilles, même si nous savons qu’il peut le faire, comme nous désirons le faire pour nos enfants quand cela est possible pour nous, mais Dieu ne veut pas que nous dépendions de ces choses.  Il veut que nous dépendions de lui. Nous ne devons pas placer notre confiance dans ces choses, mais en lui.

 

Nous prions que Dieu augmente la mesure de notre foi et que, dans ce monde en crise, nous continuions à croire que Dieu est avec nous. Sa présence constitue notre paix et notre joie. Nous voulons garder la foi en lui peu importe ce qui arrive.

 

Jésus a dit: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde vous donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne s’alarme pas.” (Jn.14:27).

 

Nous sommes en sécurité dans un monde mouvementé parce que Celui qui nous aime est avec nous.

 

Le 23 juillet 2011, Amy Winehouse était retrouvée sans vie. La chanteuse de 27 ans avait succombé à ses excès. Habituelle consommatrice de substances en tout genre depuis l’envol de sa carrière, Amy Winehouse frôlait régulièrement la mort avec ses excès avant de définitivement succomber le 23 juillet 2011. La veille de son décès, sa mère est allée la voir. Le constat est saisissant. Après avoir attendu que le garde du corps la laisse entrer, elle a enfin pu voir sa fille.

 

Sa mère explique avoir retrouvé des bouteilles de vin vidées tout le long de la pièce dans laquelle elle a pu voir Amy Winehouse, et confie n’avoir jamais vu sa fille dans un état aussi second que celui dans lequel elle était à ce moment-là.

 

Quelques heures plus tard, Amy Winehouse a succombé à ses excès et son corps a été retrouvé sans vie à son logement dans la foulée. Un journaliste écrit: “Celle qui aurait pu devenir une légende de la musique avec sa voix rauque et son style musical si particulier n’a pas su résister à la tentation des soirées, vivant certainement difficilement un taux de popularité qui a grimpé de façon fulgurante en quelques années”.  La gloire est réservée à Dieu et non pas aux hommes. Il est difficile de devenir une idole et d’être adoré.

 

3) Notre espérance se trouve dans les choses qui durent éternellement et non pas dans le siècle présent

Nous savons que tôt ou tard Dieu sortira gagnant et qu'il restaurera toutes choses. Ce monde n’est pas notre maison. Si nous fixons nos yeux sur les circonstances actuelles, nous serons ébranlés, mais si nous gardons nos yeux fixés sur l’éternité, nous persévérerons jusqu’à la fin.

 

En tant que chrétiens, nos vies ont une dimension éternelle. Nous savons qu’il n’y a rien qui arrive ici-bas qui puisse nuire ou changer les choses qui comptent le plus pour nous: Notre relation avec Dieu, notre demeure dans le ciel, la présence du Seigneur, la présence des frères et soeurs en Christ qui ont vécu pour lui et qui sont maintenant avec lui.  Personne ne peut nous enlever cela. Ce monde ne nous offre aucune garantie.

 

Frères et soeurs, nous ne sommes pas à l’abri de subir des préjudices ou d’être rejetés par les gens de ce monde, mais nous sommes aimés d'un Père qui veille sur nous parce que sommes ses enfants.

 

Même si ce monde est survolté et instable, nous sommes en sécurité parce que notre espérance se trouve dans les choses d’en-haut et non pas dans le siècle présent. Nous avons un Dieu qui est bon et qui a promis de nous faire entrer dans notre demeure éternelle qui se trouve dans les cieux.

 

Peu importe où nous allons, il est avec nous, il prend notre main, il marche à côté de nous et nous savons qu’il ne nous abandonnera jamais. Il n’y a pas de meilleures nouvelles et il n’y a pas de plus grande sécurité pour nous. 

 

David dit: "L’Eternel est une forteresse pour l’opprimé, une forteresse pour les temps de détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, Eternel!" (Ps.9:10-11).

 

Dans Matthieu 6:26 Jésus dit:  “Regardez les oiseaux qui volent dans les airs: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel  les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux?” Est-ce que vous réalisez ce que Jésus est en train de dire ici? Il dit:   “Quel agriculteur nourrirait ses poules et laisserait mourir ses enfants?”

 

Mes amis, si Dieu prend soin de nourrir les oiseaux qui volent dans les airs,  alors si  vous  êtes un enfant de Dieu,  Dieu est obligé de prendre soin de vous. Vous êtes peut-être en train de vous dire: “Mais pourquoi je n’ai pas plus d’argent à la banque?” Vous n’avez pas besoin d’argent à la banque si vous avez Dieu dans votre vie.

 

David dit: “J'ai été jeune, j'ai vieilli; Et je n'ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain.” (Ps.37:25).  Permettez-moi de vous poser une question: "Qu’est-ce que vous préférez avoir? Un entrepôt rempli de pain ou un Père qui est propriétaire d’une immense boulangerie?" Frères et soeurs, ce pain qui se trouve dans l’entrepôt peut se dessécher et vous savez qu’il n’y a rien de meilleur que du pain frais. “Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.” Si Dieu nourrit les oiseaux du ciel, ne pensez-vous pas qu'il va prendre soin de vous? Vous pouvez être certains qu’il le fera.

 

“Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes.” Non seulement pouvons-nous nous attendre à ce que notre Père pourvoie à nos besoins, mais nous pouvons nous attendre à ce qu’il nous corrige quand cela sera nécessaire. Pourquoi vous arrive-t-il de passer par des moments difficiles? Parce que Dieu vous aime.  Demandez à Job.

 

Est-ce que vous saviez qu’il arrive parfois que Dieu est celui qui permet que vous traversiez des moments difficiles? Que dit l’auteur de l’épître aux Hébreux? Il dit: “Avez-vous oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend; car le Seigneur châtie celui qu'il aime.” (Hébreux 12:5-7).

 

Nous avons tous entendu nos parents nous dire: “Mon fils, ma fille, si j’agis ainsi c’est parce que je t’aime.” J’ai  souvent  dit  que  mon  père m’aimait plus que mes frères et ma soeur. “Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas?” Cela ne signifie pas que Dieu ne nous aime pas lorsqu’il nous châtie, c’est plutôt le contraire, cela signifie que Dieu nous aime. 

 

Voici un petit garçon qui s’amuse dans le jardin. Il joue dans la boue et il en est couvert de la tête aux pieds.  Son père vient à la porte et le voit en train de jouer dans la boue. Il lui dit: "Fiston, tu ne peux pas entrer dans la maison comme ça. Viens avec  moi, je vais te nettoyer." Le père sort de la maison, prend le tuyau d’arrosage et il rince le petit garçon juste avant de le laisser entrer dans la maison.

 

Ce n’était pas le garçon que le père rejetait, c’était la boue qu’il avait sur lui. Il arrive parfois que Dieu ait besoin de nous arroser, n’est-ce pas? Ce que je veux dire, ce n’est pas qu’il nous rejette lorsqu’il agit ainsi, mais c’est plutôt parce qu’il nous aime qu’il le fait. 

 

Non seulement avons-nous un père qui pourvoit à nos besoins et qui nous corrige, mais nous avons un père qui éprouve de la compassion pour nous

Chers amis, quand je pense jusqu’à quel point j’aime mes enfants.  Je me souviens que nous avions décidé de passer un week-end aux Etats-Unis avec les enfants. Samuel, qui n’avait alors que trois ans, s’amusait à glisser dans un toboggan depuis plusieurs minutes lorsque soudain,  il se lève dans le toboggan, perd l’équilibre et tombe sur la pelouse du terrain de jeu. Il avait perdu connaissance et nous étions très inquiets. N’étant pas couverts par l’assurance-maladie aux Etats-Unis, nous avons tout de suite placé les enfants dans la voiture pour revenir au Québec. Nous avons roulé pendant près de huit heures et nous nous sommes rendus immédiatement à l’hôpital pour qu’il passe les examens d’usage. Je me rappelle que pendant tout le trajet, je disais: “Seigneur, si je pouvais seulement prendre la place de cet enfant, je serais heureux de le faire afin que mon enfant ne souffre pas et qu’il n’ait pas à subir une intervention chirurgicale.”

 

"Comme un père a compassion de ses enfants, L'Éternel a compassion de ceux qui le craignent." (Ps.103:13). Frères et soeurs, Dieu éprouve de la compassion pour vous et moi. Son coeur est brisé lorsque notre coeur est brisé. Par conséquent, il devrait être facile de lui parler, car lorsque vous parlez avec lui, vous ne lui parlez pas en tant que juge, même si c’est vrai qu’il est le juge de toute la terre. Pour ceux qui sont ses enfants, il est plus qu’un juge.

 

Vous ne parlez pas avec lui en tant que dirigeant de tout l’univers, même s’il est en contrôle de toutes choses. Vous ne lui parlez pas en tant que roi, même s’il est roi, mais vous lui parlez en tant que Père. "Et l’Esprit que vous avez reçu n’est pas un esprit qui vous rend esclaves et vous remplit à nouveau de peur, mais c’est l’Esprit Saint qui fait de vous des fils de Dieu et qui nous permet de crier à Dieu: Abba! Père!" (Rom.8:15).

 

Vous êtes en communion avec le Père

En d’autres mots, non seulement il marche à mes côtés, mais c’est quelqu’un de réel pour moi et je ne cherche pas à me vanter ici. Il serait plutôt bizarre de ma part si je ne pouvais pas dire cela. Lorsque je prends du temps dans l’intimité de ma chambre avec lui, je sais qu’il n’est jamais trop occupé pour m’écouter et pour me parler.

 

Jean est en train de dire ici que Dieu est notre Père, que nous sommes ses enfants et en tant que tels nous devons nous attendre à vivre une relation Père-fils avec lui. “Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes.” (1Jn.3:1).

 

Chers amis, Dieu pourvoit à nos besoins, il nous corrige, il éprouve de la compassion pour nous et nous sommes en communion avec lui. Il est notre Père, Christ est notre frère et il n’a pas honte de nous appeler ses frères.  Nous  faisons  partie  de  la  famille de Dieu. C’est magnifique. Il peut vous arriver de penser qu’il vous a oubliés, mais ce n’est pas le cas.

 

J’ai entendu parler de ce que les indiens font parfois pour aider un jeune garçon à quitter l’âge de l’adolescence pour entrer dans le monde des adultes. Ils amènent le garçon hors du camp pour le conduire dans la forêt où se trouvent les animaux sauvages. Arrivés à un certain endroit, ils tracent un cercle et ils mettent le jeune homme au milieu de ce cercle en lui disant qu’il doit demeurer à l’intérieur de ce cercle durant toute la nuit.

 

Ils lui donnent ensuite un couteau pour qu’il puisse se protéger des bêtes et le jeune garçon doit demeurer là au milieu du cercle. Lorsque la nuit tombe, il peut entendre les cris des hiboux, le hurlement des coyotes et les pas de certains animaux qui passent à quelques dizaines de mètres de lui. Et le jeune garçon tout tremblant va rester là au milieu du cercle jusqu’à ce que, finalement épuisé, il s’effondre sur le sol pour dormir. Et lorsqu’il se réveillera au petit matin et que le soleil aura déjà commencé à éclairer la forêt, il verra son père se tenant juste à l’extérieur du cercle tenant dans ses mains un arc tendu, montrant ainsi à son fils qu’il avait veillé toute la nuit à ses côtés sans que celui-ci le voie.

 

Chers amis, notre Père céleste veille sur nous jour et nuit. Le jour il marche avec vous et la nuit il veille sur vous, et je peux certifier qu’il est ici ce matin. Vous pouvez penser que vous êtes seuls, mais vous n’êtes pas seuls.  “Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes.” (1Jn.3:1).

 

Ce matin puissiez-vous comprendre votre dignité, puissions-nous comprendre et retenir qui nous sommes en étant unis à Jésus-Christ, c’est-à-dire que nous sommes un fils et une fille de Dieu. J’appartiens à une lignée de sang royal. Je suis le plus proche parent de la Sainte Trinité et Jésus n’a pas honte de m’appeler son frère. Frères et soeurs, c’est quelque chose d’extraordinaire et c’est quelque chose de glorieux. Puissions-nous saisir pleinement cette grande vérité.