JESUS S’ARRETA (Marc 10:46-53)

(Prêché à Glain, dimanche le 7 décembre 2014) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

PREMIERE PARTIE

 

Si notre divin Sauveur n’est plus sur la croix, il demeure toujours le même. Par conséquent, chaque vérité que nous avons apprise sur lui dans le passé demeure aussi valable aujourd’hui puisqu’il ne change pas. Le but qu’il poursuivait sur la terre demeure toujours le même, même s’il est monté au ciel.  Nous ne devons pas dire: “C’est ce que Jésus était,” ou “C’est ce que Jésus faisait” et penser qu’il a changé, car il est resté le même, puisqu’il ne change pas. (Hb.13:8).  Il traite quelqu’un qui vient à lui aujourd’hui comme il l’a fait avec Bartimée il y a deux mille ans lorsqu’il  a crié: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!” Ce mendiant peut nous enseigner beaucoup de choses sur la façon dont nous devons nous rapprocher de Dieu.

 

Je vous invite à prier.

 

I- QUE SIGNIFIE CET ARRET DANS LA VIE DE JESUS?

Jésus était toujours en mouvement. “Il allait de lieu en lieu faisant du bien aux gens.” (Ac.10:38). C’était un prédicateur itinérant qui ne se lassait jamais de parcourir la région de la Palestine pour parler du Royaume de Dieu, et “le zèle qu’il avait pour la maison de Dieu le dévorait au plus profond de lui-même” (Ps.69:9). Voilà pourquoi il n’avait pas le temps de flâner ou de s’arrêter, et pourtant dans ce passage il est écrit que “Jésus s’arrêta.”

 

Je le vois s’arrêter et tendre l’oreille, les yeux fixés dans la direction où ce cri de détresse venait d’être lancé. Malgré tout le bruit qu’il y avait autour de lui, Jésus a entendu ce cri de détresse “venant du fils de Timée, ce mendiant aveugle assis au bord du chemin.” (Mc.10:46).

 

"Plusieurs reprenaient ce mendiant pour le faire taire, mais il cria encore plus fort: Fils de David aie pitié de moi." Avez-vous remarqué que,  lorsque Bartimée s’est mis à crier, personne dans la foule ne l’a encouragé à continuer. Personne ne lui a dit: “Crie plus fort, prends courage, Jésus est le seul qui peut t’aider.” Comment vont réagir les gens face au cri de Bartimée? Ils vont le réprimander et lui dire de se taire. 

 

Frères et soeurs, lorsque vous avez suffisamment d’audace pour crier le nom de Jésus, vous pouvez être certains qu’il y a des gens qui vous demanderont de vous taire.  En fait, vous trouverez même des gens qui vous réprimanderont et qui chercheront à vous décourager en vous disant: “Tais-toi donc avec ton Jésus!”

 

Notre société est très tolérante envers ceux qui ont de bonnes valeurs, envers ceux qui sont religieux, mais si vous prenez la décision de suivre Jésus, vous ne cadrerez plus avec la culture de notre époque. Vous serez ridiculisé et on vous dira que vous êtes un fanatique religieux. Lorsque vous cherchez à suivre Jésus comme il le demande, vous rencontrerez de l’opposition et vous serez critiqué. Paul écrivait à son époque: “Une occasion favorable s’offre à moi d’accomplir une grande oeuvre, bien que les adversaires soient nombreux.” (1Cor.16:9). Lorsque des gens essayeront de vous empêcher de parler de Jésus, faites ce que Bartimée a fait, résistez-leur, criez encore plus fort. Ne vous taisez pas, ne les laissez pas vous intimider.

 

Que va-t-il arriver à Bartimée qui va faire fi de toutes les critiques des gens? Jésus sera attentif à la prière de ce désespéré et il acceptera de venir en aide à ce mendiant. C’est comme s’il se mettait à son entière disposition et à ses ordres, et qu’il lui était impossible de continuer son chemin tant et aussi longtemps qu’il n’aurait pas répondu à la prière de ce pauvre mendiant.

 

Si le Seigneur Jésus prend le temps de s’arrêter pour écouter quelqu’un qui n’était même pas son disciple, à combien plus forte raison,  nous qui le connaissons et qui l’aimons, nous pouvons avoir l’assurance qu’aucun mendiant aveugle ne peut avoir une autorité plus grande sur lui que celle que nous avons, "nous que Jésus appelle ses amis."(Jn.15:15).

 

Chers amis, peu importe ce que  notre Seigneur Jésus est en train de faire, il n’est jamais trop occupé au point d’ignorer la prière qui vient d’un coeur désespéré ou d’un coeur sincère. S’il le faut, il mettra tout de côté pour entendre tout plaidoyer sérieux.

 

Aujourd’hui encore, Jésus tend l’oreille et il s’arrête pour entendre le cri du misérable et de celui qui est découragé. Si nous pouvions, au moment même où je vous parle, ouvrir les rideaux du ciel, nous verrions notre Sauveur prêt à entendre nos prières, écoutant chacun de nos soupirs, écoutant chaque sujet de prière qui monte vers lui et qui provient d’un coeur sincère. Nous le verrions “déposer chacune de nos larmes dans son outre” (Ps.56:9). Frères et soeurs, les larmes du croyant sont si précieuses pour lui qu'il les garde. Frères et soeurs, si Dieu garde mes larmes, ne me gardera-t-il pas moi aussi? Ne vous gardera-t-il pas vous aussi?

 

Même s’il règne sur l’univers tout entier, il s’arrête pour entendre les lamentations d’un désespéré.  Même s’il prépare le jour de son retour et qu’il s’apprête à célébrer l’avènement et l’instauration de la Nouvelle Jérusalem, il est ému et il se réjouit lorsqu’il voit un seul pécheur qui se repent. 

 

Que nous puissions nous joindre aux paroles de John Wesley qui disait à son époque: “Jésus, lorsque tu entends la prière d’un pécheur, il t’est impossible d’aller plus loin. Tu ne peux faire autrement que de t’arrêter parce que  tu l’aimes. Et aujourd’hui encore, tu es toujours prêt à manifester ta grâce et tu m’appelles à chercher ta face.”

 

II- QUI EST CELUI QUI A ARRETE LE SAUVEUR ET POURQUOI?

2.1) Mes amis, qu’est-ce qui a amené Jésus à s’arrêter?

Tout d’abord comme je l’ai déjà dit, c’est un mendiant aveugle qui s’appelle Bartimée. Un homme qui faisait partie d’une classe de gens considérés comme étant légèrement moins importants que les chiens. Quelqu’un qui ne pouvait pas travailler et qui n’avait pas d’argent pour acheter sa nourriture; de toute façon il ne le pouvait pas puisqu’il était aveugle. Il passait la journée assis sur le bord du trottoir tendant la main pour qu’on lui donne quelque chose en criant peut-être: “Ayez pitié d’un pauvre aveugle.”

 

Il faut se rappeler que les gens manifestaient très peu de respect vis-à-vis d'un mendiant aveugle. Ils pressaient même souvent le pas lorsqu’ils s’approchaient de lui, sans même le regarder où l’écouter, mais celui à qui nous devons toutes choses, celui qui a déposé l’espérance de la vie éternelle dans nos coeurs, lui s’est arrêté aux cris de ce mendiant.

 

Chers amis, si Jésus a pris le temps de s’arrêter en entendant les cris de ce mendiant aveugle, il n’y a personne dans cette salle qui  peut oser dire: “Jésus ne s’arrêtera pas pour moi, parce que je suis pauvre et si insignifiant. ” 

 

Jésus ne regarde pas à la sorte de vêtement ni au style de vêtement que vous portez, ce sont les tailleurs et les couturiers qui se préoccupent de ces choses. L’attention de Jésus se porte sur la personne elle-même et non pas sur ses vêtements. Il ne regarde pas ce que les gens possèdent, il ne regarde pas aux apparences, il regarde au coeur. (1Sam.16:7).  Dans sa miséricorde, il ne s’arrête pas à l’extérieur des gens mais à leurs besoins, à leurs douleurs, à leurs chagrins et à leur pauvreté spirituelle.

 

Il n’y a personne dans cette salle qui peut dire ce matin: “Jésus n’a pas le temps de s’intéresser  à moi parce que je vis dans la misère.” Il n’y a pas une seule personne ici ce matin qui peut être plus pauvre que ce mendiant aveugle de Jéricho, et pourtant son cri  va amener le Seigneur à s’arrêter alors qu’il marchait en direction du Calvaire.  

 

2.2) Comment Bartimée s’y est-il pris  pour amener le Seigneur Jésus à s’arrêter?

Il s’est mis à crier, il n’a pas chanté un cantique émouvant, il n’a pas pleuré, il a seulement crié: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi.” C’est le cri sortant directement du coeur de ce mendiant qui a arrêté le Sauveur.

 

Lorsque ce mendiant a entendu que c’était Jésus qui passait, il s’est mis à crier et à crier de plus en plus fort, et à chaque fois qu’il criait, les gens pouvaient entendre ses paroles: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!” Chers amis, ces paroles sortaient d’un coeur accablé par la douleur, ces paroles sortaient de la bouche de quelqu’un qui était désespéré d’avoir vécu pendant toutes ces années dans l’obscurité et qui aspirait à voir un jour la lumière. Sa prière était un cri du coeur implorant Jésus d’avoir pitié de lui. “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!”

 

Si vous demandez au Seigneur quelque chose parce que vous pensez que vous le méritez, il sera sourd à vos prières. Si vous pensez que vous êtes une très bonne personne et que vous méritez d’obtenir ses faveurs, il continuera son chemin sans même vous regarder.  Si c’est votre façon de prier, ne vous étonnez pas si vous n’obtenez pas de réponse du Seigneur, mais si vous priez pour qu’il vous fasse grâce en disant: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi,” vous touchez directement le coeur du Sauveur, et alors il n’y a rien qui puisse l’empêcher de s’arrêter pour vous écouter et vous accorder sa miséricorde. 

 

L’orgueilleux prie et il pense que ce qui compte le plus ce sont les belles paroles qu’il vient de prononcer, mais le vent emporte au loin ses supplications.  Celui dont le coeur est humble, “n’ose même pas lever les yeux au ciel,  il se frappe la poitrine en disant: O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.” (Luc 18:13). C’est ce cri qui attire l’attention de Jésus et qui obtient miséricorde. 

 

Chers amis,  si vous plaidez devant le trône de Dieu pour obtenir miséricorde parce que vous êtes profondément conscients que rien d’autre, en dehors de la grâce de Dieu, ne peut vous sauver, et ce même si vous avez de la difficulté à prononcer de belles paroles ou à faire une longue prière, Dieu va s’arrêter pour vous écouter, et vous recevrez une réponse favorable à votre prière.

 

C’est ainsi que David a plaidé sa cause devant Dieu après que le prophète Nathan eut dévoilé son terrible péché. Après avoir reconnu son péché David dira: “O Dieu! aie pitié de moi dans ta bonté; Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions.” (Ps.51:3).

 

Vous n’avez pas besoin d’être un bon orateur pour plaider avec puissance devant le Seigneur. Il suffit de plaider en se rappelant que tout est accordé par pure grâce par notre Sauveur, et Jésus s’arrêtera pour vous écouter.

 

Il y a un autre point que nous ne devons pas négliger concernant ce cri qui est sorti de la bouche de ce mendiant aveugle: il a utilisé le nom de Jésus pour plaider sa cause. Y-a-t-il quelque chose dans le ciel ou sur la terre qui soit plus puissant que le nom de Jésus? N’a-t-il pas dit: “Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.” (Jn.16:23) et  “Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai.”

(Jn.14:13).

 

Le Père et le Fils se sont engagés à reconnaître et à accepter toute demande qui est faite au nom de Jésus, un nom qui amène les anges dans le ciel à se réjouir et les démons à trembler. “Dieu a mis toutes choses sous les pieds du Christ et il l’a donné à l’Eglise comme chef suprême.” (Eph.1:22).

 

Le mendiant aveugle de Jéricho a utilisé le nom de Jésus et il l’a appelé “Fils de David”,  une  expression  qui  était réservé uniquement pour le Messie, pour l’Envoyé de Dieu et pour le Sauveur du monde. C’était un titre qui faisait référence à la puissance de Dieu.

 

A travers ses cris, ce mendiant venait de confesser que Jésus était plus qu’un simple prophète, il venait de révéler à la foule que Jésus était le Roi tant attendu, c’est-à-dire que: "En lui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance qui viennent de Dieu."  (Col.2:3).

 

Chers amis, si vous connaissez le nom de Jésus, plaidez devant le trône de Dieu en son nom. Si vous savez ce qu’il représente, si vous savez ce qu’il est venu faire et ce qu’il peut faire dans votre vie, si vous savez qui il est, si vous connaissez sa puissance, si vous connaissez ses promesses, alors suppliez-le, faites entendre votre voix comme ce mendiant aveugle et avec la mesure de foi que vous avez, dites-lui: “Fils de David, Jésus si tu es tout ce que tu dis, deviens une réalité dans ma vie, je t’en supplie si tu es le Sauveur, sauve-moi. Si tu effaces les péchés, efface les miens. Si tu ouvres l’intelligence, ouvre mon intelligence, aie pitié de moi.”

 

Lorsque nous parlons de cette façon avec le Seigneur, il s’arrêtera en tout temps pour nous écouter et il répondra à notre prière. Jésus est venu chercher les brebis perdues et lorsque ses yeux tombent sur une de ses brebis qui est blessée et mal en point, il s’arrête pour s’occuper d’elle.

 

Rappelez-vous ce qu’il a dit aux Pharisiens qui le reprenaient parce qu’il prenait un repas dans la maison de Matthieu, et qu’il y avait beaucoup de collecteurs d’impôts et autres gens de mauvaise réputation qui étaient venus prendre place à table avec lui et ses disciples. Jésus va leur dire: “Les personnes en bonne santé n’ont pas besoin de docteur, ce sont les malades qui en ont besoin... je ne suis pas venu appeler des personnes respectables, mais des gens de mauvaise réputation.” (Mat.9:9-13).  L’objet de sa mission demeure le même: chercher et sauver ceux qui sont perdus. N’est-ce pas Esaïe qui a proclamé à son époque que “le Messie ouvrirait les yeux des aveugles!”? (Es.42:7). Une occasion se présente pour Jésus d’accomplir ce miracle et au cri: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!”, il s’arrête afin d’illuminer la vie de ce mendiant.

 

Si dans cette salle il y a quelqu’un ce matin qui s’imagine être une bonne personne et qui pense aller au ciel parce qu’il a fait de bonnes choses dans sa vie, je tiens à vous dire que Jésus n’est pas venu pour vous. Mais si vous reconnaissez que vous êtes un pauvre pécheur, que vous ne méritez pas que Jésus porte un regard sur vous et que vous faites partie des coupables qui ont besoin que Jésus leur fasse miséricorde, alors Jésus est encore prêt à s’arrêter, à vous écouter et à accomplir un miracle dans votre vie, si vous lui dites simplement:  “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!”

 

Par contre,  vous pouvez être certains qu’il détourne son regard des orgueilleux qui pensent qu’ils n’ont pas besoin de lui et qu’ils sont suffisamment méritants pour se voir un jour ouvrir les portes du paradis. Il détourne également son regard de ceux qui pensent qu’ils n’ont jamais rien fait de mal dans leur vie, mais il s’empresse de soulager ceux qui confessent leurs fautes et qui cherchent sa face. C’est là l’oeuvre et le ministère de Jésus et il aime encore exercer cet appel qu’il a reçu de son Père.

 

III- QU’Y AVAIT-IL DE SPECIAL CHEZ CE MENDIANT AVEUGLE ET DANS SA PRIERE POUR QUE JESUS S’INTERESSE A LUI?

Ce mendiant aveugle reconnaissait ses besoins. Il portait deux fardeaux sur ses épaules: premièrement, il était pauvre, et à cette époque ce n’était pas rien; et deuxièmement, il était aveugle, ce qui est pire encore. Frères et soeurs, nous sommes en présence de quelqu’un qui a un double besoin: il n’a rien à manger et il ne voit pas. Par conséquent, ses cris répétés vont résonner  doublement  dans  les  oreilles  de celui qui est l’ami des  pécheurs.

 

Y-a-t-il quelqu’un dans cette salle dont le besoin est double ce matin? Quelqu’un qui se sent doublement coupable et doublement impuissant? Quelqu’un qui se dit au plus profond de lui-même que si Jésus ne le sauve pas, il sera doublement damné? Si vous vous sentez doublement perdu, Jésus s’arrêtera pour vous. Vous qui êtes aveugle et démuni, vous pouvez l’interpeler, il s’arrêtera et il vous écoutera. Vous qui n’avez rien et qui n’avez aucun espoir d’avoir quoi que ce soit un jour, vous pouvez être certain qu’au son de votre voix, Jésus s’arrêtera pour vous écouter. Osez crier vers lui une seule fois, il attend ce moment depuis si longtemps. Il aspire tellement à entendre le son de votre voix pour s’arrêter, pour vous écouter et faire un miracle dans votre vie.

 

Frères et soeurs, dans ce passage, ce qui a établi un lien entre Jésus et ce mendiant, c’était sa foi. Nous savons que la foi est le premier pas à faire pour recevoir la miséricorde de Dieu. Il a dit à cet homme: “Ta foi t’a sauvé.” Nous pouvons dire avec certitude que cet homme ne marchait pas par la vue puisqu’il était aveugle. Combien de gens qui affirment être chrétiens aujourd’hui vivent leur foi en marchant par la vue? A l’exemple de Thomas ils disent: “Tant que je ne vois pas, je ne crois pas.” (Jn.20:24-31).

 

Chers amis, la foi qui sauve, “c’est celle qui vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu.” Bartimée ne voyait rien, mais il croyait ce qu’on lui avait rapporté sur le Messie et il a reçu la bénédiction.  Jésus dira: “Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!” (Jn.20:29).

 

Ce mendiant n’avait pas vu Jésus guérir le lépreux (Mc.1:41), il n’avait pas vu Jésus guérir un paralytique (Mc.2), il n’avait pas vu Jésus guérir l’homme qui avait la main paralysée (Mc.3), il n’avait pas vu Jésus chasser les démons à Gadara, il n’avait pas vu Jésus ressusciter la jeune fille de douze ans (Mc.5), il n’avait pas vu Jésus nourrir des milliers de personnes  (Mc.6), il n’avait pas vu Jésus guérir un sourd-muet (Mc.7), mais il avait entendu parler de Jésus et sa foi était née uniquement de ce qu’il avait entendu, et c’est cette foi qui permet à Dieu d’accomplir des miracles dans la vie de quiconque manifeste cette foi qui sauve. Il ne croyait pas seulement que Jésus marchait dans la ville de Jéricho, il croyait que Jésus avait la puissance pour changer sa vie.

 

Rendons grâces à Dieu parce que nous avons ce privilège d’entendre parler de Jésus, rendez grâces à Dieu parce que nous pouvons entendre son Evangile qui dit que “Dieu fait grâce aux humbles mais qu’il résiste aux orgueilleux” (1Pi.5:5) et “qu’il veut que tous les hommes soient sauvés.” (1Tim.2:4).  

 

Nous avons vu les choses qui ont amené Jésus à s’arrêter aux cris de ce mendiant, faisons en sorte que le Seigneur puisse entendre nos cris venant de coeurs sincères. Puissions-nous savoir comment utiliser ces choses. Est-ce que cela ne vous ramène pas en arrière? Vous reconnaissez-vous à travers ce mendiant aveugle?

 

IV- EN QUOI PUIS-JE ME RECONNAITRE DANS CE PASSAGE?

Je peux dire qu’il y a eu une période dans ma vie où j’ai été aveugle, aussi aveugle que les “dieux païens qui ont une bouche et ne parlent point, qui ont des yeux et qui ne voient point.” (Ps.135:16). J’ai été aussi un mendiant sans le sou, ne possédant aucun centime de mérites pour pouvoir recevoir une bénédiction quelconque. Je pensais que j’étais une bonne personne, que j’avais fait de bonnes choses dans ma vie, mais quand j’ai entendu parler de Celui qui pouvait me délivrer, j’ai crié à lui et il m’a rapidement délivré de tout mon passé.

 

J’ai réalisé que ce que j’avais fait sentait mauvais, alors que je considérais cela comme étant de belles choses dont j’étais fier. J’ai dû ouvrir mon coeur au Seigneur et le laisser entrer afin qu’il fasse le ménage et qu’il me purifie. Combien je désire que d’autres ressentent leur besoin d’un Sauveur divin et qu’ils réalisent jusqu’à quel point ils sont pauvres et aveugles. Combien je désire qu’ils puissent réaliser que Jésus peut leur donner des yeux et qu’il est capable de pourvoir à tous leurs besoins.

 

Frères et soeurs, Bartimée n’était probablement pas quelqu’un de fort instruit pour faire une belle prière, mais avec l’énergie du désespoir, il a fait une prière qui venait du plus profond de son coeur, une prière qui secoue le coeur de Dieu: “Fils de David, Jésus aie pitié de moi!”  

 

Vous vous dites peut-être: “Moi, je n’ai jamais prié et je ne serais même pas capable de dire une belle prière.” N’oubliez jamais que ce qui touche Jésus et qui le pousse à s’arrêter pour écouter et pour répondre à la prière de quelqu’un, c’est ce qui vient du coeur et non pas de belles paroles.  Prenez par exemple la prière du collecteur d’impôts qui se tenait à distance et qui n’osait même pas lever les yeux vers le ciel. “Ô Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.” (Luc 18:13).

 

Mes amis, je sais une chose: “J’étais aveugle maintenant je vois,” (Jn9.25) et personne auparavant n’avait pu m’ouvrir les yeux, sauf Jésus. Je suis venu à lui tel que j’étais, je lui ai fait confiance et il m’a sauvé. Y-a-t-il quelqu’un ce matin qui veut vivre l’expérience que la grande majorité de ceux qui sont dans cette salle a vécue à un moment donné dans leur vie?

 

Faites juste ce que nous avons fait un jour, priez et faites confiance à Jésus, criez et croyez. Dites: "Seigneur Jésus, toi qui es le Fils de David, aie pitié de moi qui suis un pauvre pécheur. Mon péché mérite le jugement, mais tu es mort pour payer la dette de mon péché. Aujourd’hui, je viens tel que je suis et je me repens de tous mes péchés. Je te demande de me pardonner mes fautes et je t’invite à venir dans ma vie. Fais de moi une nouvelle personne en toi. Merci de m'avoir sauvé, Jésus, et aide-moi à vivre pour toi à partir de maintenant! Amen!"