LES SIGNES DE LA NOUVELLE NAISSANCE (Jn.3:8)
(Prêché à Glain, dimanche le 8 février 2009)

(Retranscrit dans un style parlé)

PREMIERE PARTIE

« II en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jean 3: 8)

Ce que je me propose d'examiner et de démontrer, c'est que:
I- LE PREMIER SIGNE BIBLIQUE DE LA NOUVELLE NAISSANCE ET LE FONDEMENT DE TOUS LES AUTRES SIGNES, C'EST LA FOI
II- LE DEUXIEME SIGNE BIBLIQUE DE LA NOUVELLE NAISSANCE, C'EST L'ESPERANCE
III- LE TROISIEME SIGNE DE LA NOUVELLE NAISSANCE, ET LE PLUS GRAND DE TOUS, C'EST L'AMOUR
IV- EXPLIQUER CE QUE CELA SIGNIFIE ETRE NE DE DIEU

J'aborderai aujourd'hui les deux premiers points.

INTRODUCTION
Comment une personne peut-elle "naître de l'Esprit," c'est-à-dire "naître de nouveau", "naître d'en haut" ou "naître de Dieu"? Que veut-on dire lorsque quelqu'un dit qu'il faut naître de nouveau, naître de Dieu ou naître de l'Esprit? Qu'est-ce que cela implique pour nous d'être un fils ou un enfant de Dieu, ou avoir l'Esprit d'adoption? En quoi consiste ces privilèges? Qu'est-ce que la nouvelle naissance?

Il n'est peut-être pas utile d'en donner une définition, puisque que la Bible n'en donne pas, mais étant donné que cette question devrait être une des préoccupations les plus importantes pour tout être humain, puisqu'il est écrit, "que si un homme ne naît de nouveau, s'il ne naît de l'Esprit, il ne peut voir le royaume de Dieu" (Jn.3:3,5), je vais essayer d'en établir les signes, comme je les trouve dans la Bible, et ce, de la manière la plus simple possible.

I- LE PREMIER SIGNE BIBLIQUE DE LA NOUVELLE NAISSANCE ET LE FONDEMENT DE TOUS LES AUTRES SIGNES, C'EST LA FOI
C'est ce que l'apôtre Paul affirme, lorsqu'il dit que "c'est par la foi en Jésus-Christ que vous êtes tous fils de Dieu" (Gal.3:26). C'est ainsi, "que tous ceux qui l'ont reçu il leur a donné le pouvoir, (le droit ou le privilège) de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés lorsqu'ils ont cru, non pas selon la nature humaine," comme on devient enfant d'un père terrestre, (et qui ne passent par aucun changement intérieur), "mais qui sont nés de Dieu," c'est-à-dire que c'est Dieu qui leur a donné une nouvelle vie" (Jn.1:12-13). Jean ajoute que "quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu" ou en d'autres mots, "est enfant de Dieu" (1Jn.5:1).

Jean ne parle pas ici simplement d'une foi imaginaire (je pense que je suis un enfant de Dieu) ou d'une foi spéculative (peut-être que j'ai la foi, peut-être que je ne l'ai pas) et il ne dit pas non plus qu'il suffit d'accepter simplement ce que la Parole de Dieu dit, que "Jésus est le Christ" (1Jn.5:1), ou encore affirmer que la confession de foi de l'Eglise ou les vérités que nous retrouvons dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament sont dignes d'être crues. Absolument pas, parce que si c'est le cas, cela reviendrait à dire (et c'est quelle chose d'horrible à imaginer), que les démons seraient des enfants de Dieu, puisqu'ils ont cette foi. Nous savons qu'ils croient que Jésus est le Christ, que toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et qu'elle est aussi véridique que Dieu puisse l'être, "mais qu'ils tremblent de peur" (Jc.2:19).

La foi qui sauve ne consiste pas seulement à reconnaître que la Parole de Dieu est la vérité, parce que l'Ecriture elle-même l'affirme, ni à reconnaître les nombreux miracles qui s'y trouvent, car les démons ont aussi entendu Jésus et ils ont aussi reconnu qu'il était ce témoin fidèle et véritable qui venait de Dieu, mais ils n'ont pas reçu le témoignage qu'il a donné de lui-même et de son Père qui l'a envoyé. Ils ont également vu les oeuvres puissantes qu'il a faites, et à partir de ce moment-là, "ils ont reconnu et ils ont cru que c'était vraiment Dieu qui l'avait envoyé" (Jn.17:8). Pourtant, malgré cette foi, nous savons que "Dieu leur a réservé une place dans l'obscurité la plus profonde"(2Pi.2:17b) et que tout cela n'est rien de moins qu'une foi morte.

Que pouvons-nous dire? Que seul celui qui a la vraie foi, la foi vivante, est né de Dieu. La vraie foi, c'est-à-dire la foi vivante, ne consiste pas seulement à accepter de croire avec notre l'intelligence, mais à recevoir dans notre coeur l'oeuvre que Jésus a accomplie à la croix, c'est-à-dire "avoir une ferme assurance qu'en raison de ce que Jésus a accompli à la croix, Dieu a pardonné mes péchés, et que je suis ainsi réconcilié avec Dieu, afin de me faire paraître devant lui saints, purs et sans faute" (Col.1:21-22).

Qu'est-ce que cela implique avoir une foi vivante? Cela implique dans un premier temps "d'avoir renoncé à nous-même, afin d'être parfaitement uni à Christ" (Phi.3:8c-9), et avoir accepté à travers Lui, "de ne plus mettre notre confiance dans des pratiques humaines"(Phi.3:3), parce que reconnaissant que "nous n'avons pas de quoi payer" (Mat.18:25), nous ne faisons nullement confiance dans les bonnes oeuvres que nous avons accomplies. Que devons-nous alors faire? Nous devons alors nous présenter devant Dieu comme un pécheur perdu, misérable, anéanti, condamné, sans ressource pour nous en sortir, semblable à quelqu'un qui a la bouche complètement fermée, parce qu'il sait qu'il est "coupable devant Dieu et qu'il est sous le jugement de Dieu"(Rom.3:19).

La conviction de péché (que ceux qui disent du mal de ce qu'ils ne connaissent pas, appellent en général "être dans un état désespéré"), doit précédée la foi vivante. Lorsque quelqu'un est convaincu de péché, il ne peut faire entendre aucun son de sa bouche, parce qu'il réalise que le salut vient uniquement de Christ et tout ce qu'il désire maintenant, c'est recevoir ce salut, en mettant d'abord sa confiance en Celui qui par sa mort, "a donné lui-même sa vie en rançon pour beaucoup" (Mat.20:28), et en faisant pleinement confiance ensuite dans la miséricorde que "Dieu nous accorde à travers notre Seigneur Jésus-Christ"(Tite 3:5).

1.1) Le fruit immédiat et constant que produit cette foi par laquelle nous sommes nés de Dieu, un fruit qui en aucune manière ne peut être séparé de cette foi, même pas pour une heure, c'est la délivrance sur le péché qui exerçait sa domination dans nos vies, sur tout péché apparent quelle qu'en soit la nature, et sur toute parole ou action mauvaise, car là où le sang de Christ est appliqué, non seulement "il purifie la conscience des oeuvres mortes (inutiles)" (Hb.9:14b), mais il purifie de tout mauvais désir et de tout mauvais comportement, "pour que nous puissions servir le Dieu vivant" (Hb.9:14c)

L'apôtre Paul décrit largement ce fruit de la foi, lorsqu'il dit, "Nous qui (par la foi en Jésus-Christ), sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?" (Rom.6:2). "Sachant que l'homme que nous étions auparavant a été mis à mort avec le Christ sur la croix, afin que notre être pécheur soit détruit et que nous ne soyons plus les esclaves du péché. Car celui qui est mort est libre du péché" (Rom.6:6-7). "De même, vous aussi, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l'union avec Jésus-Christ" (Rom.6:11).

"Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps" (Rom.6:12). "Ne mettez donc plus les diverses parties de votre corps au service du péché comme des instruments pour accomplir le mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu, comme des hommes revenus de la mort à la vie..." (Rom.6:13). "Car le péché ne doit plus régner sur vous, puisque vous n'êtes pas soumis à la loi mais à la grâce de Dieu" (Rom.6:14). "Mais Dieu soit loué: vous qui étiez auparavant esclaves du péché, vous avez obéi de tout votre coeur au modèle contenu dans l'enseignement que vous avez reçu" (Rom.6:17). "Vous avez été libérés du péché et vous êtes devenus esclaves de la justice", c'est-à-dire que vous êtes maintenant capables de vivre comme Dieu le demande (Rom.6:18).

Jean souligne ce même privilège inestimable que possèdent les enfants de Dieu, particulièrement en ce qui concerne l'ancien pouvoir que le péché exerçait, dans la vie du pécheur. Après avoir montré son émerveillement concernant la profondeur de la richesse de la grâce de Dieu, il écrit: "Voyez combien le Père nous a aimés! Son amour est tel que nous sommes appelés enfants de Dieu, et c'est ce que nous sommes réellement... Mes amis, nous sommes maintenant enfants de Dieu, mais ce que nous deviendrons n'est pas encore clairement révélé. Cependant, nous savons ceci: Quand le Christ paraîtra nous deviendrons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est"(1Jn.3:1a-2).

Il ajoute aussitôt pour nous encourager et pour nous fortifier, "quiconque est enfant de Dieu cesse de pécher, car la puissance de vie qui vient de Dieu est en nous, puisque Dieu est notre Père, nous ne pouvons plus continuer à pécher" (1Jn.3:9). Mais certains diront, "Oui, c'est vrai, que celui qui est né de Dieu ne pèche habituellement pas." Habituellement, dites-vous! Quelle traduction utilisez-vous? Je ne vois ce mot nulle part dans ma version. Dieu dit simplement, "il ne peut pécher," et vous ajoutez le mot habituellement! Qui êtes-vous pour apporter des corrections à la Parole de Dieu, "pour ajouter quelque chose à son livre?" (Apo.22:18).

Je vous en supplie, prenez garde, de peur que Dieu "ajoute à votre punition, les fléaux décrits dans ce livre"(Apo.22:18), surtout si le commentaire que vous ajoutez, modifie quelque peu la signification du texte, de telle sorte que la précieuse promesse faite à ceux "qui sont nés de Dieu qu'ils ne peuvent plus pécher" (1Jn.3:9), devienne complètement inefficace et que la puissance agissante de la Parole de Dieu en eux, soit anéantie. Prenez garde, vous qui retranchez quoi que ce soit de ce livre, pour en affaiblir le sens, au point qu'elle ne devienne qu'une lettre morte. Prenez garde que "Dieu n'enlève votre part du fruit de l'arbre de vie et votre part de la ville sainte décrite dans ce livre"(Apo.22:19).

Cherchons dans le contexte, l'interprétation que l'apôtre donne lui-même de ses paroles. Au verset 5 de ce chapitre, il dit "vous le savez, Jésus-Christ est apparu pour enlever les péchés et il n'y a point de péché en lui"(1Jn.3:5). Quelle conclusion pouvons-nous tirer de ces paroles? "Quiconque demeure uni à lui cesse de pécher; mais celui qui continue à pécher ne l'a pas vu et ne l'a pas connu" (1Jn.3:6).

Pour montrer jusqu'à quel point cet enseignement est important, il trouve nécessaire de nous donner cet avertissement: "Mes enfants, ne vous laissez tromper par personne"(1Jn.3:7a), car plusieurs chercheront à vous séduire, et à vous persuader que vous pouvez pratiquer le péché, tout en étant des enfants de Dieu. Rappelez-vous que "celui qui fait ce qui est juste est lui-même juste, comme Jésus-Christ est juste" (1Jn.3:7b). "Celui qui continue à pécher appartient au diable, car le diable a péché dès le commencement" (1Jn.3:8). Ainsi, "quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu" (1Jn.3:9). "Voici" ajoute l'apôtre, "ce qui distingue clairement les enfants de Dieu des enfants du diable: quiconque ne fait pas ce qui juste, ou n'aime pas son frère, n'est pas enfant de Dieu" (1Jn.3:10a).

L'apôtre montre clairement ici ce qui différencie les enfants de Dieu et les enfants du diable: Les premiers ne pratiquent pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en eux, tandis que les enfants du diable ne peuvent s'empêcher de pécher. Ils font exactement "ce que désire leur père"(Jn.8:44), car "ceux qui continuent à pécher appartiennent au diable" (1Jn.3:8). Poursuivant dans le même sens, il dit, "nous savons qu'aucun enfant de Dieu ne continue à pécher, car le Fils de Dieu le garde et le Mauvais ne peut rien contre lui" (1Jn.5:18).

1.2) Un autre fruit de cette foi vivante, c'est la paix.
"Ainsi, nous avons été rendus justes devant Dieu à cause de la foi et nous sommes maintenant en paix avec lui par notre Seigneur Jésus-Christ" (Rom.5:1). C'est effectivement ce fruit que notre Seigneur a lui-même légué à ses disciples la nuit précédent sa mort: "C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne, (à vous qui "croyez en Dieu," et "qui croyez aussi en moi"). Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez pas inquiets et ne soyez pas effrayés" (Jn.14:27). "Je vous ai dit tout cela pour que vous ayez la paix dans l'union avec moi" (Jn.16:33), et cette paix, c'est "la paix de Dieu" (Phi.4:7), c'est-à-dire celle qui donne la sérénité au coeur des enfants de Dieu. Cette paix, non seulement l'homme naturel est incapable d'en saisir le sens, mais l'homme spirituel est incapable de l'exprimer avec des mots parce "qu'elle dépasse tout ce que l'homme peut comprendre" (Phi.4:7b).

Cette paix qu'il a en lui, il n'y a aucune puissance sur la terre ou en enfer qui soit capable de lui enlever. Les vagues et les tempêtes de la vie peuvent se déchaîner sur lui, mais en aucun temps, elles vont ébranler la paix qui est dans son coeur, parce qu'il est un enfant de Dieu, et parce que cette paix est fondée sur le roc. Qu'il souffre ou que tout aille bien, qu'il soit malade ou bien portant, qu'il vive dans la pauvreté ou dans l'abondance, il est heureux d'être uni à Dieu. Peu importe, la situation dans laquelle il se trouve, il a appris à se contenter de ce qu'il a, et même à remercier le Seigneur à travers Jésus-Christ, ayant l'assurance que "Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qui l'aiment" (Rom.8:28), et malgré tout ce qui peut lui arriver, "il demeurera ferme, car le Seigneur a le pouvoir de le soutenir" (Rom.14:4).

II- LE DEUXIEME SIGNE BIBLIQUE DE LA NOUVELLE NAISSANCE, C'EST L'ESPERANCE
C'est ce que Pierre écrit aux enfants de Dieu qui sont dispersés: "Louons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ! Dans sa grande bonté, il nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie" (1Pi.1:3b). L'apôtre parle d'une espérance vivante parce qu'il y a aussi une espérance qui est morte, comme il y a une foi qui est morte. Cette espérance, elle ne vient pas de Dieu, mais de l'ennemi de Dieu et de l'homme, comme le démontre les fruits qu'elle produit dans sa vie.

Cette espérance étant le produit de l'orgueil, elle engendre toutes sortes de mal en paroles et en oeuvres, tandis que ceux qui ont en lui cette espérance vivante, "sont saints dans toute leur conduite, puisque celui qui les appelés est saint" (1Pi.1:15). Quiconque peut dire sincèrement à son frère en Christ, "bien-aimés nous sommes maintenant enfants de Dieu... et nous savons que, lorsqu'il paraîtra... nous le verrons tel qu'il est" (1Jn.3:2), "quiconque a cette espérance en Christ se purifie, comme Jésus-Christ est pur" (1Jn.3:3).

Cette espérance implique premièrement le témoignage de "notre conscience qui nous assure que nous nous sommes conduits dans le monde... avec la simplicité et la sincérité qui viennent de Dieu" (2Cor.1:12). Cela implique deuxièmement, que "l'Esprit de Dieu, affirme lui-même à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu" (Rom.8:16). "Or, si nous sommes ses enfants, nous aurons aussi part aux biens que Dieu a promis à son peuple, et nous y aurons part avec le Christ" (Rom.8:17a).

Remarquons ici ce que Dieu lui-même nous enseigne, concernant ce glorieux privilège accordé à ses enfants. De qui parle-t-il, et de qui rend-il témoignage? Non seulement de notre esprit, mais il parle aussi d'un autre esprit, il parle de l'Esprit de Dieu lui-même, qui rend témoignage à notre esprit." Et que témoigne-t-il? "Que nous sommes enfants de Dieu" (Rom.8:16) et si nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, et encore une fois, cela signifie que "nous aurons donc part aux biens que Dieu a promis à son peuple, et nous y aurons part avec son Fils" (Rom.8:17a), "car si nous souffrons avec lui, nous serons aussi avec lui dans sa gloire" (Rom.8:17c). Qu'est-ce que tout cela veut dire? Cela signifie que "si nous cessons de penser à nous-même, si nous portons notre croix, si nous le suivons" (Mat.16:24) et si nous supportons volontiers les persécutions ou les reproches à cause de lui, nous serons là où il est, et ce pour l'éternité.

A qui l'Esprit de Dieu rend-il témoignage? "A tous ceux "à qui il leur a donné le droit de enfants de Dieu" (Jean 1:12). Et "tous ceux" dit-il, "qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu" (Rom.8:14). "Car l'Esprit que vous avez reçu n'est pas un esprit qui vous rende esclaves et vous remplisse à nouveau de peur... Il affirme lui-même à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu" (Rom.8:15-16).

Voilà comment s'accomplit cette parole de l'Ecriture, "heureux ceux qui sont dans la tristesse, car Dieu les consolera" (Mat.5:4). Pouvons-nous croire, que malgré le fait que la tristesse puisse précéder ce témoignage de l'Esprit de Dieu à notre esprit (parce que nous venons de réaliser en entendant l'Evangile que nous sommes pécheurs et que tout ce que nous méritions c'était de subir la colère de Dieu), qu'à partir du moment où l'Esprit de Dieu rend témoignage que nous sommes enfants de Dieu, "notre tristesse se changera en joie" (Jn.16:20).

Pourtant, peu importe "la souffrance qu'il ressentait auparavant en lui, aussitôt que son heure est venue, il ne se souvient plus de cette souffrance, à cause de la joie qu'il a" (Jn.16:21), puisque "Dieu est son Père" (IJn.3:9) ou si vous préférez, "il est né de Dieu " (Jn.3:3). Il a alors l'assurance non seulement de voir le royaume de Dieu, mais aussi "d'y entrer" (Jn.3:5).

Il est possible, que certains parmi vous, ayez le coeur remplit de tristesse, parce que vous réalisez que vous êtes "loin du Christ, c'est-à-dire que vous n'êtes pas chrétiens, que vous êtes étrangers, que vous n'appartenez pas au peuple choisi par Dieu, et que vous êtes en dehors des alliances fondées sur la promesse faite par Dieu à son peuple" (Eph.2:12ab). En fait, vous vous rendez vous-mêmes compte que vous n'avez pas cet Esprit, et que "vous vivez dans le monde sans espérance et sans Dieu" (Eph.2:12c). Mais lorsque le Consolateur viendra, "votre coeur se réjouira" (Jn.16:22), "votre joie sera complète" (Jn.16:24), "et personne ne pourra vous enlever votre joie" (Jn.16:22).

A cause de cette grâce que nous avons reçue d'être réconciliés par la foi avec Dieu à travers Jésus-Christ, "nous nous réjouissons en Dieu" (Rom.5:11), et "ce qui nous donne de la joie, c'est l'espoir d'avoir part à la gloire de Dieu" (Rom.5:2).

L'apôtre Pierre dit que "dans sa grande bonté, Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie. Nous avons ainsi une espérance vivante...jusqu'à ce que vienne le salut, prêt à être révélé à la fin des temps" (IPi.1:3 et 5). "Vous vous réjouissez, même s'il faut que, maintenant, vous soyez attristés pour un peu de temps par toutes sortes d'épreuves. Celles-ci servent à éprouver la valeur de votre foi. L'or est destiné à disparaître, pourtant, il est éprouvé par le feu; de même votre foi, beaucoup plus précieuse que l'or, est mise à l'épreuve afin de prouver sa solidité. Et ainsi, vous pourrez recevoir louange, gloire et honneur quand Jésus-Christ apparaîtra" (1Pi.1:7).

Personne ne peut décrire cette joie qui vient du St-Esprit. Ce que nous savons, c'est que cette joie demeure, peu importe ce qui survient dans notre vie, parce que "nous avons les yeux fixés sur la récompense future" (Hb.11:26), et parce que nous savons que non seulement "Dieu n'abandonne pas ses fidèles" mais "qu'il les sauve, au temps de la détresse" (Ps.37:28). Nous savons que "le Seigneur nous vient en aide et qu'il nous met à l'abri, puisque nous avons recours à lui" (Ps.37:39-40).

Nous savons aussi que lorsque les souffrances abondent le plus, les consolations de son Esprit abondent encore plus, à un point tel, que non seulement "nous nous moquons de tout ce qui peut survenir dans notre vie" (Job 5:22), mais nous nous moquons aussi de l'enfer et de la mort, parce que nous connaissons celui "qui détient le pouvoir sur la mort et le monde des morts" (Apo.1:18) et c'est Jésus.

Nous nous rappelons cette promesse que Dieu nous a faite de son trône: "Un jour, la demeure de Dieu sera parmi les hommes! Il demeurera avec eux et ils seront son peuple. Dieu lui-même sera avec eux et il sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux. Il n'y aura plus de mort, et il n'y aura plus ni deuil, ni lamentations, ni douleur. Les choses anciennes auront disparues" (Apo.21:3-4).

La semaine prochaine, nous examinerons les deuxième et troisième signes de la nouvelle naissance qui sont l'espérance et l'amour.