LES PROJETS DE PAIX QUE DIEU A POUR NOUS (Jér.29:11)
(Prêché à Glain, dimanche le 8 février 2015) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

“Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.”

 

Ces paroles que nous venons de lire ont été écrites par le prophète Jérémie aux Juifs qui avaient été forcés par le roi Nebucadnetsar de quitter leur pays pour aller vivre à Babylone.  Le prophète les avait exhortés à construire des maisons, à fonder des familles et à vivre paisiblement pendant 70 ans dans ce pays jusqu’à ce que le Seigneur les ramène en Israël (Jér.29:5-6).

 

Mais il y avait un sentiment de malaise général parmi les Juifs et les autres nations qui étaient assujetties à Nebucadnetsar. Ils ne voulaient plus se soumettre à la poigne de fer exercée par les babyloniens et ils complotaient et planifiaient continuellement des émeutes. Certains faux prophètes qui vivaient au milieu d’eux, animés d’un esprit de rébellion, les encourageaient à se révolter (Jér.29:8-9).

 

De son côté, Jérémie essayait de  les rassurer en leur disant que c’est Dieu qui les avait envoyés dans le pays des Chaldéens pour leur bien, leur ordonnant de rechercher la paix dans la ville où ils habitaient, en leur promettant que lorsque le moment serait venu, le Seigneur planifierait à nouveau de les ramener dans leur pays. 

 

Au milieu de toutes les épreuves et des difficultés qu’ils vivaient à Babylone, les Israélites se demandaient où était Dieu au milieu de tout cela? “Où est Dieu pendant que nous sommes en captivité? Où est Dieu pendant que nous sommes si loin de notre terre natale? Où est Dieu alors que tout ce que nous avons connu nous a été enlevé? Où est Dieu au milieu de toute cette souffrance et de toute cette confusion que nous vivons?”

 

Dans toute leur confusion et dans leur désespoir, ils avaient commis deux erreurs qui sont très humaines:

1) Ils avaient pensé qu’ils n’iraient jamais à Babylone, ce qui les a amenés à perdre leur assurance, et

2) Ils pensaient qu’ils ne sortiraient jamais de Babylone, ce qui les avait amenés au désespoir le plus total. 

 

Il nous arrive de faire la même erreur, lorsque nous pensons qu’il ne nous arrivera jamais rien de trop grave, et que lorsque cela nous arrive, nous pensons que nous ne nous en sortirons jamais.

 

Le prophète avait donc la double tâche de réprimer leurs faux espoirs et de maintenir leurs attentes légitimes. Il va donc clairement les avertir d’arrêter de penser recevoir au-delà de ce que le Seigneur avait promis, et il va les secouer pour qu’ils gardent les yeux fixés sur ce qu’il avait promis. Lisons le verset 10: “J’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu.” En d’autres mots le Seigneur leur dit: “Je réaliserai le bien que je vous ai promis en son temps.”

 

Nous avons besoin de croire à ce que notre Seigneur nous a laissé dans sa Parole et de nous attacher fortement à cette Parole de tout notre coeur en étant assurés que Dieu n’accomplira pas nécessairement tout ce que nous aimerions qu’il fasse pour nous, mais qu’il fera tout ce qu’il a dit qu’il ferait. Comme l’herbe et la fleur, les faux docteurs et les faux prophètes avec leurs vaines paroles finiront par disparaître, mais “la Parole de Dieu subsistera éternellement”. (Es.40:6).

 

J’aimerais ce matin que ce message puisse réconforter, consoler, encourager tous ceux qui sont dans le doute et dans l’incertitude et qui sont maintenus captifs dans cet état d’esprit.  J’aimerais les rassurer en leur disant que “les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées envers eux” (Lam.3:22), et je les invite à lui faire confiance et à ne pas avoir peur. “Dieu accomplira sa bonne parole à votre égard” même si les épreuves que vous vivez peuvent être importantes.

 

J’aimerais examiner deux choses qui se trouvent dans ce verset:

 

I- EXAMINONS LES PENSEES QUE LE SEIGNEUR PENSE A L’EGARD DE SON PEUPLE

“Je connais les pensées que je pense à votre égard, dit le Seigneur, pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance.” Il est bon de noter que le texte nous informe que les pensées du Seigneur s’adressent à son peuple et pour son peuple.  Remarquez ce qu’il est écrit: “Je connais les pensées que je pense à votre égard.” Ces pensées concernant son peuple sont de bons souvenirs pour Dieu.  A chaque instant, il n’a pensé qu’au bien de son peuple.  Il dit: “Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bonté.” (Jér.31:3).

 

Le point qui est soulevé ici, c’est que Dieu pense toujours à ceux qui lui appartiennent. Son regard et ses mains sont continuellement tournés vers son peuple. Il est vrai qu’il pense tellement à nous, qu’il fait en sorte d’arranger toutes choses pour pourvoir à tous nos besoins et pour nous protéger de tout danger.

 

David disait à son époque: “Moi, je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi.” (Ps.40:17). Nous apprécions que nos amis pensent à nous, parce que le fait de penser à quelqu’un signifie que nous aimons cette personne. Réjouissons-nous ce matin, nous qui appartenons au Seigneur, du fait que nous sommes constamment dans ses pensées et qu’il pense à nous à l’instant même.  “L'Éternel se souvient de nous: il nous bénira.” (Ps.115:12).

 

Il n’oublie jamais ceux qui font partie de son peuple puisque “nos noms sont gravés sur ses mains”. (Es.49:16). A aucun moment il ne détourne ses pensées de ceux qu’il aime, même s’il doit veiller et régner sur tout l’univers. En parlant de son peuple, il dit: “Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, Je l'arrose à chaque instant; De peur qu'on ne l'attaque, Nuit et jour je le garde.” (Es.27:3).

 

Ces gens qui vivaient en captivité croyaient que Dieu les avait oubliés et abandonnés. Voilà pourquoi le Seigneur va répéter ses paroles pour eux. Il va utiliser le mot “penser” à trois reprises dans ce verset, afin qu’ils puissent être certains que non seulement il avait agi pour leur bien, mais qu’il pensait toujours à eux. Pour ces gens qui étaient en exil, ce serait une grande consolation pour eux.

 

Tout ce que le Seigneur faisait pour eux était calculé minutieusement. Ses pensées de paix et non de malheur qu’il avait envers eux laissaient supposer qu’elles les suivraient tout au long de leur captivité qui durerait 70 ans.  S’il y a quelqu’un qui vit des difficultés ou une grande tristesse dans son coeur ce matin, ne pensez pas que vous vivez cette situation parce que Dieu vous a abandonné. Si vous lui appartenez, il pense constamment à vous, je dirais même plus, vous ne cessez pas d’être dans ses pensées. 

 

Rappelons-nous que Dieu n’agit jamais de façon irréfléchie. Ce qu’il fait est toujours réfléchi. L’un ne va pas sans l’autre.  Il pense tellement à son peuple que “même les cheveux de leurs têtes sont tous comptés”. (Mat.10:30). Imaginez, il ne pense pas seulement aux grandes choses qui sont importantes dans la vie, mais aux petites choses qui sont secondaires comme les cheveux qui sont sur nos têtes.

 

Toute situation difficile que nous vivons  est calculée et pesée, et chaque parole de réconfort est envoyée par Dieu avec une délicatesse qui la rend précieuse à nos yeux, et ce au-delà de ce que nous aurions pu espérer. 

 

Rien de ce qui nous est arrivé n'est la conséquence d’un destin impitoyable, et Dieu, qui connaissait tout ce que vous alliez vivre dans votre vie, l'a permis afin que vous puissiez revenir ou venir à lui. Rappelons-nous que le Dieu qui nous aime d’un amour éternel a des pensées de paix pour vous et pour moi, afin que “nous vivions en paix les uns avec les autres”. (Mc.9:50).  

 

Dieu sait tout, même quand nous, nous ne savons pas. Il ne rate jamais son coup et il n’est jamais pris au dépourvu. Quand Moïse sortit d’Egypte, il n’avait aucune idée de la direction qu’il devait prendre avec le peuple. Il savait qu’il devait conduire les enfants d’Israël dans la terre promise, mais c’était tout. Il espérait probablement prendre le chemin le plus court et passer par la Palestine, mais Dieu en avait décidé autrement.

 

Frères et soeurs, Dieu n’a pas commis d’erreur lorsqu’il a dit à Moïse de changer de cap et de faire faire au peuple un détour par le chemin du désert vers la mer Rouge (Ex.13:17). Dieu n’a pas fait d’erreur lorsqu’il a demandé à Moïse de les faire camper devant Pi-Hahiroth, un endroit marécageux près de la mer (Ex.14:1-2). Le Seigneur savait que le Pharaon dirait des enfants d’Israël: “Ils sont égarés dans le pays, ils sont prisonniers du désert.” (Ex.14:3). Les Israélites ne pouvaient pas revenir en arrière parce que “les Egyptiens arrivaient derrière eux” (Ex.14:10), et ils ne pouvaient pas aller droit devant eux parce que c’était la mer Rouge qui s’y trouvait.

 

Le Seigneur, lui, savait déjà quel chemin les Israélites allaient prendre. Il n’a pas été pris au dépourvu lorsqu’il a entendu le Pharaon dire: “Nous allons les poursuivre, nous allons les surprendre, nous allons partager leur butin et les ramener en Egypte”, parce qu’il savait d’avance ce qu’il ferait. Pharaon et toute son armée allaient servir à faire en sorte que Dieu manifeste sa gloire  et “les Egyptiens sauraient que Dieu est l’Eternel”. (Ex.14:4).

 

Lorsque le Seigneur Jésus se trouvait au milieu d’une foule qui n’avait pas mangé depuis trois jours, il demanda à ses disciples combien de pains ils avaient. Jésus savait ce qu’il ferait. “Il connaissait les pensées qu’il pensait à l’égard de la foule” (Mat.15:34), “sachant que ces choses que Dieu fait à travers lui, il les connaît  depuis toute éternité.” (Ac.15:18).

 

Il n’y a pas de Dieu comme lui. Dès le commencement, il a annoncé ce qui devait arriver. Longtemps à l’avance, il a prédit ce qui n’a pas encore eu lieu. Il a dit: "Voici mon projet, il se réalisera. Tout ce que je veux, je le fais." (Es.46:10). David dira: “Que de merveilles tu as réalisées, Seigneur mon Dieu! Tu n’as pas ton pareil, nul n'est comparable à toi, et que de projets tu as en notre faveur.”  (Ps.40:5).

 

Frères et soeurs, vous ne savez pas ce qui reste à faire, mais le Seigneur le sait pour vous, “car il connaît les pensées qu’il pense à votre égard”. Dieu dit que ses pensées envers son peuple sont toujours des pensées de paix. Il voit ses enfants à travers le sacrifice que Jésus a accompli sur la croix pour le pardon de nos péchés et qui nous réconcilie avec Dieu. 

 

“A travers ce sacrifice, nous avons été rendus justes devant Dieu à cause de notre foi et nous sommes maintenant en paix avec lui par notre Seigneur Jésus-Christ. Par Jésus nous avons pu, au moyen de la foi, nous approcher de la grâce de Dieu dans laquelle nous sommes maintenant établis. Et ce qui nous donne de l’espoir, c’est-à-dire l’espérance que nous avons, c’est d’avoir part à la gloire de Dieu... Et cette espérance ne nous déçoit pas, car  Dieu  a  versé son amour dans nos coeurs par le Saint-Esprit qu’il nous a donné.” (Rom.5:1-2-5). L’Esprit de Dieu qui habite en nous crée la paix en nous et il nous maintient en paix avec Dieu. Voilà pourquoi nous disons que toutes les pensées de Dieu à notre égard sont des pensées de paix.

 

Il aurait pu se limiter à dire: “Mes pensées sont des pensées de paix”, et cela aurait été suffisamment clair pour nous, mais il ajoute “et non de malheur”. Cela devrait être une source d’encouragement pour nous lorsque nous vivons des moments difficiles, et que l’ennemi de nos âmes vient chuchoter à  notre oreille que le Seigneur pense à nous faire du mal et qu’il finira par nous rejeter.

 

Bien-aimés, “Dieu n'est point un homme pour mentir et il n’est pas un être humain pour changer d’opinion. Il n’affirme jamais rien sans tenir parole, ce qu’il promet, il le réalise.” (Nb.23:19).  S’il affirme qu’il a des projets de paix pour nous et non des projets de malheur, nous pouvons lui faire confiance. Dieu n’a pas des projets de malheur envers ses enfants. Il n’a aucunement le désir de nous faire du mal mais plutôt un seul, celui de nous faire ressembler à Jésus-Christ.

 

Ses pensées ne sont pas des pensées de malheur. “Il ne se perdra pas un seul cheveu sur votre tête” (Luc 21:18) que Dieu n’aura permis.  La prochaine fois que le diable viendra vous chuchoter à l’oreille que Dieu a projeté de vous faire du mal, dites-lui que les pensées du Seigneur ne sont pas des pensées de malheur mais de paix. Chassez-le avec ces paroles. Quand il cherche à déverser dans vos oreilles des paroles qui discréditent le Seigneur Dieu, répliquez en disant: “Non, il est impossible que Dieu projette de me faire du mal.”

 

Dieu ne peut pas avoir des projets de malheur ou projeter de faire du mal envers ceux qui sont devenus ses enfants, qui obéissent à sa Parole et qui sont appelés à passer l’éternité dans sa présence. Celui qui a sacrifié son propre Fils sur la croix pour nous ne peut pas avoir d’autres projets pour nous que des projets de paix.

 

Même si parfois il est difficile pour nous de croire que “toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu” (Rom.8:28), le Seigneur sait non seulement ce qu’il fait, mais ce qui va arriver avant même qu’il n'ait commencé à intervenir. Pensez à Joseph.

 

Il en est de même lorsque nous sommes passés par des moments difficiles et par des périodes de souffrances intenses, Dieu ne voyait pas uniquement ces choses, mais il voyait la joie future et l’utilité qui en ressortiraient. Il voit les conséquences de notre souffrance et il comptabilisera ces moments difficiles en riches bénédictions qui nous apportent tant de bonheur. Consolons-nous avec ces paroles: “Je connais les projets que j’ai formés sur vous, projets de paix et non de malheur.”

 

Dieu voulait préparer un peuple à Babylone qui le connaîtrait et de qui il pourrait dire: “Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” (Ez.37:27). A la fin des 70 ans, il ramènerait ces gens à Jérusalem, semblables à une nouvelle race qui, peu importe les fautes qu’ils avaient commises dans le passé, ne retomberaient plus jamais dans l’idolâtrie. Il savait où il voulait en venir avec eux pendant leur captivité, et dans notre cas, le Seigneur est tout aussi clair concernant ses projets pour nous, même si nous ne savons pas tout discerner.

 

Réconfortons-nous par ces paroles: “Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous deviendrons n'a pas encore été clairement manifesté,  mais nous savons ceci: quand le Christ paraîtra nous deviendrons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.” (1Jn.3:2). Qu’est-ce que ce sera lorsque nous partagerons la gloire du Seigneur?

 

Pensez-y: “Lorsqu’il reviendra il transformera notre misérable corps terrestre et le rendra semblable à son corps glorieux, en utilisant la puissance qui lui permet de soumettre toutes choses à son autorité.” (Phi.3:21). Dieu agit toujours en nous pour en arriver à cette fin, celle de nous garantir cet avenir et cette espérance qu’il promet de nous donner.

 

Continuons à faire confiance au Seigneur Jésus, celui-là même qui a vaincu le péché, et rappelons-nous ses paroles: “Celui qui vaincra sera revêtu de vêtements blancs, je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.” (Apo.3:5). La nouvelle nature que nous avons reçue de Dieu nous rend capables en Jésus-Christ de remporter la victoire sur le péché. Ne nous décourageons pas, rappelons-nous que ce que Dieu veut c’est notre sanctification. Soyons convaincus que: “Il a des projets de paix et non de malheur pour nous et qu’il veut nous donner un avenir et une espérance glorieuse.” Nous devons être convaincus que Dieu travaille dans nos vies jour après jour pour notre bien.

 

II-  CONSIDEREZ LA BONNE ATTITUDE DU PEUPLE DE DIEU ENVERS LEUR SEIGNEUR

L’attitude que le croyant doit avoir envers le Seigneur: la Prière

Que devons-nous penser et comment devons-nous réagir face à notre grand Dieu miséricordieux qui nous dévoile ainsi son coeur?

 

Vous serez d’accord avec moi pour affirmer que notre attitude devrait être une attitude de soumission envers le Seigneur. Il avait envoyé son peuple jusqu’en Babylonie pour leur bien afin de leur “donner un avenir et de l’espérance”. Et il en est de même pour nous.

 

Nous voyons dans Jér.29:12 que la prière est stimulée par l’oeuvre du Seigneur à leur égard. “Vous m’invoquerez.” Nos problèmes nous amènent à nous mettre sur nos genoux. S’il n’y avait pas eu Esaü, Jacob n’aurait pas eu besoin de lutter à Jabbok (Gen.32:22). J’ose espérer que nous ne nous recueillons pas dans nos chambres parce que nous y sommes forcés.

 

Plusieurs de nos prières les plus ferventes qui montent directement devant le trône de Dieu sont exprimées lorsque nous sommes envahis par un sentiment de tristesse intense. Oui, nous devons remercier le Seigneur lorsqu’il nous permet de vivre certaines situations dérangeantes. Il cherche à produire en nous un esprit de prière et une pleine conviction que nous ne prions jamais ni trop ni en vain.

 

L’attitude que le chrétien doit avoir envers le Seigneur: la Sanctification

“Je leur donnerai un coeur pour qu'ils connaissent que je suis l'Éternel; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s'ils reviennent à moi de tout leur coeur.” (Jér.24:7).

 

Le Seigneur désire, à travers notre expérience de vie,  nous amener à ressembler de plus en plus à Jésus, c’est ce que nous appelons la sanctification. Pour y arriver, il nous a donné un coeur nouveau, afin que nous soyons capables de refléter véritablement celui qui est la lumière et d'être un  temple où Dieu prend plaisir à habiter. Réjouissons-nous jour après jour parce que “nous recevrons comme prix de notre foi le salut de nos âmes.” (1Pi.1:9) et ainsi, le Seigneur aura atteint le but qu’il s’était fixé pour chacune de nos vies.

 

Les gens de ce monde font tout pour prolonger les jours de leur vie, parce qu’ils vivent sans espérance ici-bas. Mais nous, nous ne souhaitons pas demeurer sur la terre indéfiniment. Nous nous appliquons à courir la course qui nous est proposée, tout en sachant qu’elle se terminera un jour. Voilà aussi ce qui fait notre joie. Béni soit le Seigneur pour cette espérance, pour cette fin inespérée mais ô combien glorieuse.

 

Imaginez si notre pèlerinage sur cette terre devait se terminer par la venue de Christ. Ô combien nous aspirons que cela se réalise de notre vivant, n’est-ce pas? Le voir descendre du ciel en appelant ses enfants à le rejoindre. C’est une fin inespérée pour nous.

 

Mais si le Seigneur Jésus ne vient pas de notre vivant et si nous devions être ramenés à la maison en laissant notre corps mortel sur cette terre, nous ne sommes pas inquiets en pensant à cette fin inattendue. Les paroles de Jésus qu’il a adressées au malfaiteur résonnent dans nos coeurs et nous réconfortent au-delà de toute mesure: “Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.” (Luc 23:43).

 

Il a aussi dit: “Que votre coeur ne se trouble pas. Croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas vrai, je ne vous l’aurais pas dit. Je vais vous préparer une place.” (Jn.14:1-2). Chers amis, nous qui croyons au Fils, nous sommes appelés un jour à rentrer un par un à la maison du Père.

 

Le 2 mars 1791, alors qu’il allait avoir quatre-vingt-huit ans, la carrière terrestre de John Wesley prenait fin. Toute la nuit précédente, ses lèvres n’avaient cessé de prononcer des paroles d’adoration et de louange. Son âme était inondée de joie devant les gloires du foyer éternel et il s’exclama: "Ce qu’il y a de mieux, c’est que Dieu est avec nous." (Rom.8:31). Puis, levant la main comme un signe de victoire, il répéta à nouveau: " Ce qu’il y a de mieux, c’est que Dieu est avec nous." A dix heures du matin, entouré de croyants qui priaient autour de son lit, il dit : "Adieu", et comparut ainsi en la présence du Seigneur.

 

Un croyant qui assista à sa mort rapporta cet événement de la façon suivante: "Nous ressentions tous la présence divine; il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous vîmes sur son visage! Et plus nous le contemplions, plus nous voyions reflété sur son visage un ciel indescriptible."

 

Vos doutes disparaissent quand vous voyez de quelle façon les croyants meurent. Dieu leur accorde une grâce particulière afin qu’ils puissent surmonter la faiblesse de ce moment. Le Seigneur Jésus qui habite en eux par son Esprit a triomphé de la douleur et de la mort. Frères et soeurs, lorsque la mort est passée, vient alors cette fin inespérée, cette espérance bénie qui ne se terminera jamais avec Dieu.

 

Nous avons la joie dans notre coeur de savoir que “nous sommes invités au repas des noces de l’Agneau”. (Apo.19:9). “Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu.” (Lc.14:15). Nous sommes heureux parce qu’à la résurrection des morts,   nous recevrons un corps glorifié où notre corps et notre esprit ne feront plus qu’un. Nous ressemblerons alors parfaitement à notre Seigneur. N’est-ce pas merveilleux?

 

Comment réagirons-nous lorsque nous serons introduits auprès des anges, des chérubins et des séraphins? Comment réagirons-nous lorsque nous verrons le Seigneur Jésus, lui qui nous a aimés depuis tant d’années? Et comment réagirons-nous lorsque nous l’entendrons dire: “Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.” (Mat.25:34). Quelle joie ce sera de se retrouver à ses côtés!

 

Rappelons-nous que toutes nos souffrances, tout ce que nous apprécions, tout ce que Dieu permet qu’il nous arrive, tout cela vise un seul but:  Nous préparer à le rencontrer et à avoir part à l’héritage de ceux qui ont vécu dans la lumière.

 

Le Seigneur pense à nous et il nous attend à la maison. Que nous puissions dire avec David: “Oui, mon âme, confie-toi en Dieu! Car de lui vient mon espérance”. (Ps.62:5).