JESUS MULTIPLIE LES MIRACLES (Jean 6:1-21)
(Prêché à Glain par Edward Wanat le 8 juillet 2014)
(Retranscrit dans un style parlé)

Je vous invite ce matin à tourner avec moi dans l'Evangile de Jean au chapitre 6. Nous lirons dans un premier temps les versets 1 à 21 et ensuite les versets 25 à 36. «Après cela, Jésus s'en alla de l'autre côté du lac de Galilée, appelé aussi lac de Tibériade. Une grande foule le suivait parce que les gens voyaient les signes miraculeux qu'il faisait en guérissant les malades. Jésus monta sur une colline et s'assit là avec ses disciples. La Pâque, la fête des juifs, était proche. Jésus regarda et vit qu'une grande foule venait à lui. Il demanda donc à Philippe: Où pourrions-nous acheter du pain pour leur donner à manger à tous? Il disait cela pour mettre Philippe à l'épreuve, car il savait déjà ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit: Même avec 200 pièces d'argent, nous n'aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d'eux en reçoive un petit morceau. Un autre de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit: Il y a ici un garçon qui a 5 pains d'orge et 2 poissons, mais qu'est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes. Jésus dit alors: Faites asseoir tout le monde. Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, ils étaient environ 5000 hommes. Jésus prit les pains, et après avoir remercié Dieu, il les distribua à ceux qui étaient là. Il leur donna de même du poisson autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent tous mangé à leur faim, Jésus dit à ses disciples: Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne soit perdu. Ils les ramassèrent et remplirent 12 corbeilles avec les morceaux qui restaient des 5 pains d'orge dont on avait mangé. Les gens voyant le signe miraculeux que Jésus avait fait, déclarèrent: Cet homme est vraiment le prophète qui devait venir dans le monde. Jésus se rendit compte qu'ils allaient venir l'enlever de force pour le faire roi. Il se retira donc de nouveau sur la colline, tout seul. Quand vint le soir, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac. Ilsmontèrent dans une barque et se mirent à traverser le lac en direction de Capernaüm. Il faisait déjà nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints. L'eau du lac était agitée car le vent soufflait avec force. Les disciples avaient ramé sur une distance de 5 à 6 km, quand ils virent Jésus s'approcher de la barque en marchant sur l'eau, et ils furent saisis de peur. Mais Jésus leur dit: C'est moi, n'ayez pas peur. Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt la barque toucha terre à l'endroit où ils se rendaient.»

Lisons maintenant les versets 25 à 36: «Ils trouvèrent Jésus de l'autre côté du lac et lui dirent: Maître, quand es-tu arrivé ici? Jésus leur répondit: Oui, je vous le déclare, c'est la vérité, vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain à votre faim et non parce que vous avez saisi le sens de mes signes miraculeux. Travaillez non pas pour la nourriture qui se gâte mais pour la nourriture qui dure et qui est source de vie éternelle. Cette nourriture, le Fils de l'homme vous la donnera, parce que Dieu, le Père, a mis sur lui la marque de son autorité. Ils lui demandèrent alors: Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres voulues par Dieu? Jésus leur répondit: L'œuvre que Dieu attend de vous, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. Ils lui dirent: Quel signe miraculeux peux-tu nous faire voir pour que nous te croyions? Quelle œuvre vas-tu accomplir? Nos ancêtres ont mangé de la manne dans le désert, comme le dit l'Ecriture, il leur a donné à manger du pain venu du ciel. Jésus leur répondit: Oui je vous le déclare, c'est la vérité, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain que Dieu donne, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent alors: Maître, donne nous toujours de ce pain-là. Jésus leur déclara: Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais je vous le dis, vous m'avez vu, et pourtant, vous ne croyez pas.» Ici se termine la lecture de la parole de Dieu.

Chers Sœurs et Frères, qu'aimeriez-vous que je vous dise ce matin. Ne répondez pas à ma question, mais la question a été posée. Et ce matin, je pourrais vous dire en vous regardant, je vais enlever mes lunettes parce que je ne vois pas si bien. Voilà en vous regardant, je pourrais vous dire, tout le monde ce matin, il est beau, tout le monde il est gentil ce matin, et je vais conclure par, nous irons tous au paradis.

C'est vrai que tout le monde ce matin est bien habillé, souriant, calme, content, et il est vrai aussi que vous avez déjà loué et chanté le bon nom du Seigneur et que vous avez entendu beaucoup de choses sur l'amour de Dieu. Mais vous savez, finalement, ce qui compte, ce n'est pas ce que je dis, ce n'est pas ce que je vois, mais ce que vous faites, et ce que vous vivez jour après jour, avec Dieu. Et surtout, c'est ce que vous croyez. Ma première question ce matin est: qu'avez-vous vécu avec Jésus pendant cette semaine écoulée? Je ne peux pas, et je ne veux pas imposer une foi perroquet, c'est-à-dire des mots appris, des mots entendus ou répétés par cœur. Non, c'est à vous de faire votre choix ce matin, de décider de votre vie et de votre éternité. On peut ce matin, se poser la question, comment savoir si Dieu existe et comment savoir s'Il nous aime. Certaines personnes diront, je ne crois que ce que je vois, et ça nous rappelle un disciple de Jésus, Thomas. Mais alors je peux répondre que vous ne croyez pas en l'amour, vous ne croyez pas à l'électricité, ni à la haine, ni au bonheur, parce que ce sont des choses que l'on ne voit pas. On ne peut pas voir l'amour, on ne peut pas acheter un kilo d'amour et le mettre dans une armoire, mais ce qu'on peut voir, ce sont les conséquences de l'amour.

Ma deuxième question, aujourd'hui, c'est comment savoir que Dieu nous aime. Je pense même que la question est un peu mal posée, parce que la réponse à mon avis, n'est pas liée premièrement à une connaissance, comment savoir. Et deuxièmement, savoir que Dieu existe et qu'Il nous aime ne suffit pas à changer quelque chose dans ma vie, dans votre vie et dans le monde. Donc il ne suffit pas de savoir que je ne dois pas mépriser, que je ne dois pas blesser, mon conjoint par exemple, ou me moquer de mes enfants. Mais faut-il encore le faire, de ne pas mépriser, de ne pas se moquer et de ne pas blesser quiconque.

Si savoir il y a, la question se pose: mais qu'est-ce que je fais avec mon savoir? Vous connaissez tous, je pense, ce verset dans l'épitre de Jacques qui dit: "Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien. Mais les démons le croient aussi. Mais eux, ils tremblent" (Jc.2:19). Autrement dit, il ne suffit pas de croire que Dieu existe et qu'il est le seul Dieu. Je crois que l'amour de Dieu, ce n'est pas d'abord une connaissance, c'est d'abord une expérience. Car on peut apprendre à connaître Dieu, ou plutôt à vivre l'amour de Dieu, en vivant avec Lui, en vivant dans une relation où on se parle, où on s'écoute, où on est prêt à se laisser remettre en question par Dieu.

Si vous demandez à un petit enfant: Comment sais-tu que tes parents t'aiment? Il ne saura sans doute pas vous faire une belle théorie sur l'amour de ses parents. Il dira peut-être: Papa et maman m'aiment, je le sais et c'est comme ça. Mais à votre avis, pourquoi l'enfant le sait-il, que ses parents l'aiment? Comment une petite fille, un petit garçon, constate et comprend que ses parents l'aiment? Les parents lui font-ils une grande théorie sur l'amour pendant une heure de temps, ou écrivent-ils sur une feuille de papier: "nous t'aimons," et ils la signent. Non bien sûr. Les enfants constatent que leurs parents les aiment en vivant avec eux. Oui, tous les jours, ils remarquent des signes d'amour, et chaque signe n'est peut-être pas grand en soi, mais il s'ajoute à d'autres signes. Et l'enfant sait que ses parents l'aiment, même s'il n'a jamais entendu, comme je l'ai dit tout à l'heure, une théorie sur l'amour des parents pour les enfants.

Avec Dieu, chers Frères et Sœurs, c'est la même chose. En vivant avec Dieu, on remarque et on constate que Dieu nous aime, avec de petits signes et parfois avec de grands signes. Un enfant qui vit loin de ses parents, n'a jamais vécu avec eux et ne sait pas si ses parents l'aiment. Il espère sans doute, il aimerait, mais il n'est pas sûr. Si nous ne vivons pas avec Dieu, nous ne pouvons pas vraiment connaître son amour. On peut bien sûr se faire des idées, des théories, des suppositions, mais jamais on n'est sûr. Pour connaître l'amour, cet amour de Dieu, il faut tout simplement vivre avec Dieu chaque jour de notre vie. Vous pouvez lire la Bible, l'apprendre par cœur, mais si vous vivez sans Dieu, vous ne saurez pas avec certitude que Dieu vous aime.

Dans votre vie, vous aurez souvent des doutes, des questions et des pourquoi! Cela ne veut pas dire que si on connaît l'amour de Dieu, il n'y a plus de question. Mais ces questions et ces doutes seront moins dramatiques. La foule a une fois posé la question à Jésus, comme nous l'avons lu. "Quel miracle fais-tu donc, afin que nous croyions en toi? Que fais-tu?" Et on peut aujourd'hui aussi se poser la question: "Dieu, que fais-tu aujourd'hui dans le monde où il y a la guerre, la faim, des personnes handicapées? Que fais-tu?"

Et savez-vous ce qu'a fait Jésus? Il n'a pas dit, "attendez, je vais vous faire un de ces petits miracles qui vous forceront à croire. Je vais multiplier les pains, maintenant je vais marcher sur l'eau, je guérirai un paralytique, je ressusciterai." Non, rien de cela. Vous savez qu'il a fait tous ces miracles, il a bien sûr multiplié les pains, il a guéri, il a ressuscité des morts, mais il ne le fait pas sur commande, pour prouver qu'il est le Fils de Dieu. Non, il ne le fait pas sur commande, mais il le fait par amour et dans une situation bien précise. Et voyez-vous, ici, Jésus ne répond pas par un autre miracle, il dit autre chose. Jésus leur dit, "je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif."

Nous avons tous faim d'une vie qui donne un sens où nous serions satisfaits et heureux. Jésus dit: "Venez à moi et croyez en moi, et vous n'aurez jamais faim, et vous n'aurez jamais soif." Mais qu'est-ce que cela veut dire? Jésus le dit: "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre." Venir à Jésus et croire en lui, c'est donc faire sa volonté. Cela ne signifie pas que l'on y arrive toujours du premier coup, non. Mais il faut vouloir faire sa volonté et lui demander de nous aider.

Si vous désirez partager votre vie avec la personne que vous aimez, il n'est pas dit que vous pourrez toujours la comprendre, lui faire plaisir, lui montrer votre amour, mais si vous avez la volonté de le faire, de toujours l'aimer, de la porter ou de le porter dans votre cœur, de lui pardonner aussi, de lui demander pardon lorsque vous fautez, c'est déjà bien parti. Car c'est tout différent, n'est-ce pas, si vous dites, je veux vivre avec cette personne, on va voir si je l'aime beaucoup ou pas. Il faudra d'abord voir comment mes sentiments se développent.

Aimeriez-vous vivre avec une personne qui dit cela de vous? Moi je n'aurais pas aimé. Vous savez, le disciple de Jésus n'est pas une personne qui est parfaite. Mais le disciple qui marche dans la bonne direction, dit: "Je veux essayer, avec l'aide de Dieu, de faire sa volonté, de l'aimer et d'aimer mon prochain." Pour savoir si le parc d'attractions de Walibi est bien ou pas, pour savoir si l'eau de la mer du nord est froide ou pas au mois de mai, pour savoir si Ghislain Just permet de manger ou pas des chips et des tartines avec du Nutella dans sa nouvelle voiture, la seule chose à faire, c'est d'essayer, d'y aller. Ensuite, vous savez parce que vous y étiez.

Mais il y a quelque chose que vous devez savoir, il y a une énorme différence entre faire le tour de Walibi à l'extérieur ou faire un tour à Walibi à l'intérieur. Voir un bouchon sur l'autoroute sur son PC, donc à l'extérieur ou être dans le bouchon, croyez-moi, il y a une énorme différence. Et bien, c'est la même chose pour nous. Connaître l'amour de Dieu de l'extérieur ou de l'intérieur, il y a une énorme différence. Et la seule chose à faire pour savoir ou plutôt vivre l'amour de Dieu, c'est de s'engager à faire sa volonté. Est-ce votre choix ce matin? En tous les cas, c'est sous votre responsabilité. C'est à vous d'en assumer les conséquences, vous êtes assez grands. C'est à vous de décider, si ce n'est déjà pas fait.

Est-ce que ce que Jésus dit est vrai? Est-il le seul chemin qui mène à Dieu? Celui qui peut me sauver de l'enfer? Celui qui peut me donner la vie éternelle? Et me donner la vie en abondance? Ou est-ce à vos yeux des fables, des paroles en l'air, sur lesquelles il ne vaut pas la peine de s'attarder, lorsqu'on est jeune. Kenny, tu sais rester ici encore 10 minutes? Tu saurais Kenny? Ce n'est pas lui que je vise. Mais j'aurais quelque chose à dire aux jeunes et aux ados. J'aimerais bien qu'ils restent ici. Ce n'est pas urgent, Kenny? Ca va. Votre choix, personne ne vous l'imposera, même pas Dieu, et surtout pas Dieu. Parce qu'il vous respecte plus que quiconque. C'est vrai qu'Il frappe à la porte de votre cœur, mais il attend qu'on lui ouvre la porte.

Cela me fait penser à cette image que la plupart de vous connaissez, de la porte qui nous sépare avec Jésus. Mais cette porte n'a qu'une clinche, et devinez de quel côté est la clinche. Elle n'est pas du côté de Jésus, elle est de votre côté, et il ne tient qu'à vous d'ouvrir cette porte pour accepter l'amour de Jésus, pour l'accepter comme Seigneur et Maître de notre vie.

Vivre dans l'amour, l'amour de Dieu et du prochain, n'est pas toujours facile. On est parfois secoué dans la vie par des épreuves parfois difficiles, parfois que l'on ne comprend pas. Mais la seule chose qui est certaine, c'est que Dieu ne nous abandonne jamais.

Et voilà, ici je voudrais m'adresser aux jeunes et aux ados. Vous avez tous des parents qui vous aiment, même si à votre âge, on ne le dit pas tellement volontiers. Si on vous posait la question, je m'adresse à tous les jeunes et les ados, est-ce que vos parents vous aiment? Je n'ai pas dit qui vous comprennent, j'ai dit qui vous aiment. Vous répondriez peut-être quelque chose du genre: "ouais, c'est normal, bien sûr." Vous avez tous reçu des gestes, des paroles et des signes d'amour de vos parents, et vous en recevrez encore, même si vous êtes grands et que vous cherchez votre indépendance.

Comme vos parents vous aiment, Dieu vous aime encore plus et Dieu désire vous faire part de son amour, de vous le donner, il veut le partager avec vous tous. Il ne tient qu'à vous de répondre à sa demande et de vous engager pour Dieu. Dieu est amour et celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Amen.